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Université

de Carthage
Institut des Hautes Études Commerciales
Mastère Professionnel en Comptabilité - MPC
Normes Internationales d’Information Financière - IFRS (II)
Enseignant : Abderrazak GABSI
DS du 29 avril 2019
Durée : 2 heures

Il vous est demandé d’apporter un soin particulier à la présentation de votre copie.


Toute information calculée devra être justifiée.

SUJET

Le sujet comporte quatre exercices indépendants. Il vous est demandé de les traiter conformément aux
IFRS complètes, sans tenir compte des impôts et taxes.

Exercice n°1 (8 points)

Le 01/01/2015, la société anonyme FALCON attribue à son président directeur général (PDG) 10 000
options d’achat d’actions, par tranche successive de 2 500 options à la fin des exercices 2015, 2016, 2017
et 2018, sous réserve qu’il soit présent dans la société à chacune de ces échéances.

Le PDG disposera ensuite d’une période de 5 ans, à compter de la date d’acquisition, pour exercer les
options ainsi acquises (respectivement pour chaque tranche, jusqu’au 31 décembre des années 2020,
2021, 2022 et 2023). Chaque option permettra au PDG d’acquérir une action FALCON pour 250 UM.

Au 01/01/2015, date d’attribution de la transaction dans son ensemble, FALCON évalue les justes valeurs
spécifiques des options sur actions attribuées au titre de chaque tranche, selon un modèle d’évaluation
d’options.

Les justes valeurs de l’option dont les droits sont acquis au 31/12/2015, au 31/12/2016, au 31/12/2017 et
au 31/12/2018 sont respectivement évaluées à 32 UM, 36 UM, 41 UM et 44 UM.

Au 01/01/2015, FALCON estime que le PDG sera probablement présent dans la société jusqu’au
31/12/2017 et qu’il quittera la société en 2018 (probabilité supérieure à 50%).

Au 31/12/2017, FALCON revoit son estimation et considère que le PDG sera présent dans la société à la
fin de l’exercice 2018 (probabilité supérieure à 50%).

Au 31/12/2018, le PDG est toujours présent dans la société. À cette date, il n’a exercé aucune des options
qu’il a acquises depuis le 31/12/2015.

Travail à faire :
Préciser le traitement comptable applicable aux options d’achat d’actions attribuées par la société FALCON
à son PDG et passer les écritures comptables relatives aux exercices 2015, 2016, 2017 et 2018.

Exercice n°2 (5 points)

Le 01/10/2018, House Depot (HD), société spécialisée dans le commerce des équipements de chauffage, de
ventilation et de climatisation (CVC), conclut un contrat pour la vente d’un système de ventilation à un
client pour un montant de 1 500 UM. Aux termes du contrat, HD remet au client un bon de réduction de
30% sur les achats futurs d’au plus 1 000 UM effectués dans les 60 prochains jours.

De plus, à cette période de l’année, HD offre une promotion saisonnière donnant un rabais de 10% sur tous
les achats effectués dans les 60 prochains jours, mais il ne peut être jumelé au bon de réduction de 30%.

1
HD estime à 80% la probabilité qu’un client utilise le bon de réduction, et elle réalise une analyse
historique des ventes lui permettant d’établir qu’en moyenne, un client dépense 750 UM pour des produits
supplémentaires. Le 05/11/2018, le client a procédé à l’achat d’un appareil de climatisation dont le prix
de vente normal (avant réduction commerciale) et le coût d’acquisition sont respectivement de 600 UM et
400 UM.

Travail à faire :

Préciser le traitement comptable applicable aux opérations de vente, au même client, du système de
ventilation et de l’appareil de climatisation et passer les écritures comptables relatives à l’exercice 2018.

Exercice n°3 (4 points)

Le détaillant LC a comme politique déclarée que tout produit peut être retourné dans les 30 jours, sous
réserve d’un plafond de 20% (c.-à-d. qu’il est possible de retourner un maximum de 20% des produits
achetés dans les 30 jours).

Le 1er janvier 2018, LC a lancé un nouveau produit dont la valeur comptable en stock est de 35 UM. Les
retours se sont effectués ainsi au cours des trois mois qui ont suivi :
- Janvier : 3% de retours ;
- Février : 18% de retours ;
- Mars : 9% de retours.

Le 1er avril 2018, LC conclut un nouveau contrat et vend 150 unités du nouveau produit à 50 UM l’unité.
Cependant, comme le produit vient d’être lancé sur le marché, il existe une grande diversité de
contreparties possibles (comme en témoignent les pourcentages de retours des derniers mois) et le
détaillant LC n’est pas en mesure d’affirmer qu’il est hautement probable qu’il n’y aura pas d’ajustement
à la baisse important pour la composante variable.

Travail à faire :

Préciser le traitement comptable applicable à l’opérations de vente de 150 unité du nouveau produit en
passant les écritures comptables nécessaires.

Exercice n°4 (3 points)

Le 01/01/2018, la société CF conclut avec un client un contrat portant sur la vente d’un actif. Le contrôle
de l’actif sera transféré au client dans deux ans (c.-à-d. que l’obligation de prestation sera remplie à un
moment précis). Le contrat prévoit deux modes de paiement possibles : le paiement de 121 000 UM dans
deux ans lorsque le client obtiendra le contrôle de l’actif, ou le paiement de 100 000 UM au moment de la
signature du contrat. Le client choisit de payer 100 000 UM lors de la signature du contrat.

Le taux d’endettement marginal de la société CF est de 8%.

Travail à faire :

Préciser le traitement comptable applicable au contrat de vente de l’actif chez la société CF et passer les
écritures comptables relatives aux exercices 2018 et 2019.

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Université de Carthage
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Normes Internationales d’Information Financière - IFRS (II)
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CORRIGÉ INDICATIF

Exercice n° 1 (8 points)

IFRS applicable : IFRS 2, Paiement fondé sur des actions

Une entité doit comptabiliser les biens ou services reçus ou acquis dans le cadre d'une transaction dont le
paiement est fondé sur des actions, au moment où elle acquiert les biens ou au fur et à mesure qu'elle
reçoit les services. L'entité doit comptabiliser en contrepartie :
a) Soit une augmentation de ses capitaux propres si les biens ou services ont été reçus dans le cadre
d'une transaction dont le paiement est fondé sur des actions, et qui est réglée en instruments de
capitaux propres (actions ou options sur actions) ;
b) Soit un passif si les biens ou services ont été acquis dans le cadre d'une transaction dont le paiement
est fondé sur des actions et qui est réglée en trésorerie.

Pour des transactions dont le paiement est fondé sur des actions et qui sont réglées en instruments de
capitaux propres (actions ou options sur actions), l'entité doit évaluer les biens ou les services reçus et
l'augmentation de capitaux propres qui en est la contrepartie, directement, à la juste valeur des biens ou
services reçus, sauf si cette juste valeur ne peut être estimée de façon fiable. Si l'entité ne peut estimer de
façon fiable la juste valeur des biens ou des services reçus, elle doit en évaluer la valeur et l'augmentation
des capitaux propres qui en est la contrepartie, indirectement, par référence à la juste valeur des
instruments de capitaux propres attribués.

Pour appliquer les dispositions du paragraphe précédent :


a) Aux transactions menées avec des membres du personnel, la juste valeur des instruments de capitaux
propres doit être évaluée à la date d'attribution ;
b) Aux transactions avec des parties autres que des membres du personnel, la juste valeur doit être
évaluée à la date à laquelle l'entité acquiert les biens ou l'autre partie fournit le service.

Souvent, les droits sont soumis à une condition, comme le maintien du membre du personnel dans l'entité
pendant un certain temps, ou l'obtention d'un certain niveau de performance par l'entité ou le bénéficiaire.
Dans ce cas, le coût correspondant doit être étalé sur la « période d’acquisition des droits », c’est-à-dire sur
l’intervalle de temps que l’entité estime nécessaire pour que la ou les conditions soient réalisées(s).

Lorsque les droits ne seront acquis qu'à l'expiration d'un certain délai et sous réserve que le bénéficiaire soit
toujours présent dans l’entité à cette date, le nombre d'actions ou d'options à émettre est ajusté chaque année
en fonction des prévisions de départ des personnes concernées.

L'évaluation des titres reste par contre basée sur leur juste valeur à la date d’attribution. Les variations
ultérieures de cours ne sont donc pas répercutées sur le coût des biens ou services reçus.

1
Certaines transactions IFRS 2 réglées en instruments de capitaux propres prévoient que les options ou
autres instruments de capitaux propres attribués s’acquièrent de façon graduelle au cours de la période
d’acquisition totale des droits. Pour traiter une telle transaction, il convient de considérer chaque tranche
comme une attribution distincte de droits (IFRS 2. IG11). En effet, chaque tranche ayant une période
spécifique d’acquisition des droits, la juste valeur des droits attachés à chaque tranche est également
spécifique. La juste valeur déterminée pour chaque tranche est alors étalée de façon linéaire sur la période
d’acquisition des droits qui lui est propre. Traiter chaque tranche comme une attribution distincte a pour
effet de majorer la charge à comptabiliser au début de la période d’acquisition.

Au 31/12/2015, la charge à comptabiliser en contrepartie d’un compte de capitaux propres s’élève à :

159 167 UM = (32 * 2 500 * 1/1) + (36 * 2 500 * 1/2) + (41 * 2 500 * 1/3)

31/12/2015
Rémunérations en options sur actions (R) 159 167
Options sur actions (B) 159 167

Aucune charge n’est à comptabiliser en 2015 au titre de la dernière tranche de 2 500 options sur actions à
attribuer au 31/12/2018 car, au 31/12/2015, il n’est pas estimé probable (moins de 50%) que le PDG sera
présent au 31/12/2018.

Au 31/12/2016, FALCON estime probable à cette date que le PDG sera présent dans la société au
31/12/2017, mais en revanche peu probable qu’il reste dans la société après cette date. La charge à
comptabiliser en contrepartie des capitaux propres au 31/12/2016 s’élève à :

79 166 UM = [(36 * 2 500 * 2/2 – 45 000] + [(41 * 2 500 * 2/3) – 34 167]

31/12/2016
Rémunérations en options sur actions (R) 79 166
Options sur actions (B) 79 166

Aucune charge n’est à comptabiliser au titre de la dernière tranche de 2 500 options sur actions à attribuer
au 31/12/2018 car il n’est toujours pas probable que le PDG respecte la condition de service à cette date.

Au 31/12/2017, FALCON estime désormais probable à cette date que le PDG sera présent dans la société
au 31/12/2018. La charge à comptabiliser en contrepartie des capitaux propres au 31/12/2017 s’élève à :

116 667 UL = [(41 * 2 500 * 3/3) – 68 333] + (44 * 2 500 * 3/4)

31/12/2017
Rémunérations en options sur actions (R) 116 667
Options sur actions (B) 116 667

Au 31/12/2018, le PDG est toujours présent dans la société à cette date. Il a donc acquis 10 000 options
sur actions au 31/12/2018.

La charge à comptabiliser en contrepartie des capitaux propres au 31/12/2018 s’élève à :

27 500 UM = (44 * 2 500 * 4/4) – 82 500

31/12/2018
Rémunérations en options sur actions (R) 27 500
Options sur actions (B) 27 500

2
Exercice n° 2 (5 points)

IFRS applicable : IFRS 15, Produits des activités ordinaires tirés de contrats conclus avec des clients

• Biens ou services supplémentaires offerts au client en option

Un contrat peut comporter une option permettant aux clients d’acquérir des biens ou des services
supplémentaires gratuitement ou au rabais en plus du bien ou du service initial promis dans ce contrat.
Ces accords peuvent prendre différentes formes : incitations à la vente, octroi de points-cadeaux, options
de renouvellement de contrat, remises sur achats futurs de biens ou de services, etc.

Une option offerte au client ne donne naissance à une obligation de prestation que si elle lui confère un
droit significatif qu’il n’obtiendrait pas s’il n’avait pas conclu le contrat initial. Lorsqu’un tel droit est
conféré au client, celui-ci se trouve à payer à l’avance des biens ou des services à venir, et l’entité ne
comptabilise les produits des activités ordinaires qu’au moment où ces biens ou services sont fournis (ou
lorsque l’option expire).

L’option offerte au client ne confère pas à celui-ci un droit significatif si les biens ou les services
supplémentaires sont acquis à leur prix de vente spécifique, même si l’option ne peut être exercée qu’en
concluant un contrat préalablement. L’entité comptabilise une telle option conformément à l’IFRS 15
seulement lorsque le client l’exerce pour acquérir des biens ou des services supplémentaires.

IFRS 15 introduit le concept de « droit significatif » pour marquer une différence entre une véritable
option offerte au client et une offre promotionnelle. Pour déterminer si l’existence de l’option confère un
« droit significatif », les éléments suivants doivent être pris en compte, de manière qualitative ou
quantitative :
- le fait que l’option procure ou non une valeur « significative » ou « supplémentaire »;
- les transactions à conclure et déjà conclues avec le client ;
- les faits et circonstances extérieurs à la transaction en question conclue avec le client.

L’obligation de prestation créée par une option offerte au client qui procure à celui-ci un droit significatif
est comptabilisée lorsque le contrat est initialement comptabilisé. Ensuite, conformément aux étapes 2
et 3 du modèle de traitement des produits des activités ordinaires, le prix de transaction est réparti
entre les obligations de prestation créées, en proportion du prix de vente spécifique de l’option
permettant au client d’acquérir des biens ou des services supplémentaires. Si le prix de l’option ne
peut être observé directement, il doit être estimé. L’estimation reflète la remise qu’obtiendrait le client au
moment d’exercer l’option et tient compte des ajustements ci-dessous :
- toute réduction dont bénéficierait le client sans exercer l’option ;
- la probabilité que l’option soit exercée.

Comme tous les clients obtiennent un rabais de 10% sur les achats effectués dans les 60 prochains jours,
le seul rabais qui confère au client du système de ventilation un droit significatif est le rabais
supplémentaire de 20%. Par conséquent, HD doit comptabiliser comme une obligation de prestation
prévue au contrat la promesse de fournir le rabais supplémentaire à la suite de la vente du système de
ventilation.

HD doit estimer le prix de vente spécifique du bon de réduction. HD estime à 80% la probabilité qu’un
client utilise le bon de réduction, et elle réalise une analyse historique des ventes lui permettant d’établir
qu’en moyenne, un client dépense 750 UM pour des produits supplémentaires.

Par conséquent, les prix de vente spécifiques du système de ventilation et du bon de réduction (selon
l’estimation de HD) s’établissent comme suit :

3
Obligation de prestation Prix de vente spécifique
Système de ventilation 1 500 UM Prix de vente prévu au contrat

750 UM (prix d’achat moyen de


produits supplémentaires) ×20% (rabais
Bon de réduction 120 UM
supplémentaire) × 80% (probabilité qu’un
client utilise le bon de réduction)

Total 1 620 UM

La répartition du prix de transaction de 1 500 $ s’effectue comme suit :

Obligation de prestation Prix de transaction réparti


Système de ventilation 1 389 UM (1 500 / 1 620 ) x 1 500
Bon de réduction 111 UM (120 / 1 620 ) x 1 500
Total 1 500 UM

Donc, HD affecte 1 389 UM au système de ventilation et comptabilise les produits des activités ordinaires
au moment où le contrôle du système est transféré. Elle affecte également 111 UM au bon de réduction et
comptabilise les produits des activités ordinaires lorsque le client utilise ce bon pour acheter des biens
supplémentaires, ou lorsqu’il expire.

01/10/2018
Trésorerie (B) 1 500
Ventes de marchandises (R) 1 389
Produits comptabilisés d’avance (B) 111

05/11/2018
Trésorerie (B) 600 * 70% 420
Produits comptabilisés d’avance (B) 111
Ventes de marchandises (R) 531

05/11/2018
Coûts des marchandises vendues (R) 400
Stocks de marchandises (B) 400

Exercice n° 3 (4 points)

IFRS applicable : IFRS 15, Produits des activités ordinaires tirés de contrats conclus avec des clients

• Ventes avec droit de retour

Les retours sont une forme de contrepartie variable. IFRS 15 énonce des indications précises pour ce type de
contrepartie variable.

Les entités de nombreux secteurs (par exemple vente au détail, produits industriels, produits de
consommation, etc.) accordent souvent aux clients un droit de retour à l’achat de certains biens, qui peut
se traduire par :
- un remboursement total ou partiel de la contrepartie versée ;
- un avoir (note de crédit) applicable aux sommes qui sont ou seront dues à l’entité ;
- un autre produit offert en échange (par exemple des « droits de rotation des stocks »).
4
En vertu d’IFRS 15, lorsque des ventes à des clients comportent un droit de retour, l’entité vendeur doit
les comptabiliser de la manière suivante :
a) Comptabiliser des produits des activités ordinaires pour un montant égal à la contrepartie à laquelle
l’entité s’attend à avoir droit. Lorsqu’elle effectue son évaluation, l’entité doit appliquer les
indications relatives à la contrepartie variable, y compris à la limitation des estimations. Par
conséquent, pour les biens dont elle s’attend à ce qu’ils soient retournés, l’entité ne comptabilise pas
de produits des activités ordinaires (puisqu’il est hautement probable qu’un ajustement à la baisse
important aura lieu) ; elle comptabilise plutôt un passif au titre du remboursement (étape 2 ci-
dessous) ;
b) Inscrire un passif au titre du montant de la contrepartie que l’entité s’attend à devoir rembourser (c.-à-
d. pour les biens dont elle s’attend à ce qu’ils soient retournés) ;
c) Inscrire un actif avec une écriture correspondante dans le coût des ventes au titre du droit de récupérer
les biens lorsque le remboursement est réglé (c.-à-d. que cela s’effectuera au coût des stocks initiaux,
déduction faite de tout coût prévu pour la récupération des biens).

Le 1er avril 2018, le détaillant LC conclut un nouveau contrat et vend 150 unités du nouveau produit à 50
UM l’unité. Cependant, comme le produit vient d’être lancé sur le marché, il existe une grande diversité
de contreparties possibles (comme en témoignent les pourcentages de retours des derniers mois) et le
détaillant LC n’est pas en mesure d’affirmer qu’il est hautement probable qu’il n’y aura pas d’ajustement
à la baisse important pour la composante variable (c.-à-d. 20%). Par conséquent, la contrepartie variable
(c.-à-d. 20% du prix de transaction pouvant faire l’objet d’un retour) ne peut être comptabilisée avant le
1er mai 2018, lorsque la période de 30 jours accordée pour le droit de retour aura pris fin et les écritures
suivantes seront passées :

01/04/2018
Trésorerie (B) 150 * 50 7 500
Ventes de marchandises (R) 7 500 * 80% 6 000
Passif au titre du remboursement (B) 1 500

01/04/2018
Actif (droit de récupération du produit) (B) 150 * 20% * 35 1 050
Coûts des marchandises vendues (R) 150 * 80% * 35 4 200
Stocks de marchandises (B) 5 250

Lorsque la période de remboursement de 30 jours prend fin et en supposant qu’il n’y ait aucun retour, les
écritures suivantes sont passées :

01/05/2018
Passif au titre du remboursement (B) 1 500
Ventes de marchandises (R) 1 500

01/05/2018
Coûts des marchandises vendues (R) 1 050
Actif (droit de récupération du produit) (B) 1 050

5
Exercice n°4 (3 points)

IFRS applicable : IFRS 15, Produits des activités ordinaires tirés de contrats conclus avec des clients

• Composante financement importante

L’ajustement du montant de contrepartie promis pour tenir compte d’une composante financement
importante a pour objectif que les produits des activités ordinaires soient comptabilisés pour un montant
qui reflète le « prix de vente au comptant » du bien ou du service donné au moment où le bien ou le
service est fourni.

Il faut évaluer les contrats pour lesquels le paiement par le client et la prestation par l’entité ont lieu à des
moments très différents pour déterminer si le contrat comporte une composante financement importante.

Selon IFRS 15, pour déterminer si le contrat comporte une composante financement importante, il faut
évaluer les faits et circonstances pertinents. Pour ce faire, les deux facteurs suivants doivent être pris en
considération :
a) la différence, le cas échéant, entre le montant de contrepartie promis et le prix de vente au comptant
des biens ou des services promis ;
b) l’effet combiné des deux éléments suivants :
i) l’intervalle prévu entre le moment où l’entité fournit les biens ou les services promis au client et
le moment où ce dernier les paie,
ii) les taux d’intérêt qui prévalent sur le marché pertinent.

La société CF conclut que le contrat comporte une composante financement importante en raison de la
période qui s’écoule entre le moment où le client paie l’actif et le moment où la société transfère l’actif au
client, de même que des taux d’intérêt qui prévalent sur le marché.

Le taux d’intérêt implicite de l’opération est de 10%, soit le taux d’intérêt nécessaire pour que les deux
modes de paiement possibles soient équivalents sur le plan économique. Cependant, la société détermine,
conformément aux dispositions d’IFRS 15, que le taux d’intérêt qui devrait être utilisé pour l’ajustement
du montant de contrepartie promis est de 8%, ce qui correspond au taux marginal d’endettement de la
société CF.

Les écritures comptables suivantes illustrent le traitement de la composante financement importante :

01/01/2018
Trésorerie (B) 100 000
Passif sur contrat (B) 100 000

31/12/2018
Charge d’intérêts (R) 8 000
Passif sur contrat (B) 8 000

31/12/2019
Charge d’intérêts (R) 8 640
Passif sur contrat (B) 8 640

31/12/2019
Passif sur contrat (B) 116 640
Produits des activités ordinaires (R) 116 640

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