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LICENCE PROFESSIONNELLE
MANAGEMENT ET ADMINISTRATION DES ENTREPRISES
- Premier Semestre -
Comptabilité
Générale 1
1- Finalités Juridiques :
Au niveau des flux externes : l’entreprise doit garder un suivi des créances des
dettes, des mouvements du capital,…. pour se forger une image fidèle auprès
de toutes les parties prenantes ;
Au niveau du Résultat : Juridiquement, le fait de connaitre la situation
économique et financière de l’entreprise est indispensable tant du point de vue
du Droit des Sociétés, que du point de vue fiscal ;
Au niveau de la situation financière : l’établissement d’un bilan annuel est une
obligation légale pour toute entreprise. Ce bilan doit être déposé auprès du
tribunal de commerce du lieu du siège de l’entreprise.
2- Finalités Economiques :
Malgré ce fort dosage juridique, la CGE n’est pas sans utilité au niveau économique et de
gestion :
Pour les moyens, on trouve le journal pour le suivi quotidien des fluxexternes,
et les travaux de fin d’inventaire à la fin de l’exercice, pour l’enregistrement
des flux internes globaux.
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- Les flux externes sont enregistrés exhaustivement, tout au long de
l’exercice.
- Par contre les flux internes de formation des coûts et des résultats ne
sont pas suivis ; les pôles internes de coûts ne sont pas créés, ceux de
stocks ne fonctionnent pas durant l’exercice.
En créant le seul pôle interne de « Résultat », la méthode traite :(i) Les achats de biens et
services, le travail utilisé, les services publics et financiers reçus comme destructions
instantanées de valeurs, comme des pertes (emploi définitif de valeur); (ii) Les ventes sont
considérées comme créatrices de valeurs pour la totalité de leur montant, comme des profits
(Ressource définitive créée).
Aussi il faut comprendre de cette simplification que : (i) Il est évident qu’en achetant une
marchandise, une matière première, l’entreprise ne s’appauvrit pas, ne subit pas une perte,
puisqu’elle détient cette valeur en stock et pourra la revendre (il s’agit d’un emploi provisoire
mais non définitif de valeur); de même le travail payé à un salarié n’est pas une perte, car il
s’incorpore au coût des biens fabriqués et « valorise » ces biens. (ii) Il est évident qu’une
vente ne représente pas un bénéfice, car une vente a eu un coût.
L’ensemble de ces ventes et de ces pertes observées dans ce pôle « Résultat » donne une idée
sur le montant du résultat réel qui ne pourra être obtenu qu'en corrigeant ledit pôle en fin
d’exercice par les amortissements de l’année et par la variation des stocks des marchandises,
des matières achetées, des produits fabriqués et des produits en-cours.
Par conséquent, ce cours sera articulé en un chapitre préliminaire et deux grandes parties :
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Chapitre Préliminaire : Fondements & principes
I.Les fondements de la CGE
I. 1. Les flux économiques et les faits comptables
L’activité de l’entreprise se traduit par de multiples opérations qui la mettent souvent en
relation avec son environnement.
L’entreprise est un centre de flux de diverses catégories, parmi celles-ci on trouve les flux
financiers tels que les encaissements et les décaissements.
Le rôle de la CGE est de suivre et d’enregistrer l’ensemble de ces opérations effectuées par
l’entreprise.
Le fait comptable est exactement chaque opération qui prend comme source un ou des
documents commerciaux et qui se traduit par des flux économiques.
Un document commercial est un écrit constatant les opérations effectuées avec un fournisseur
ou un client et d’une façon générale avec toute personne en relation d’affaires avec
l’entreprise.
Il est recommandé de préciser clairement et par écrit les accords passés entre l’entreprise et
ses partenaires. Cet écrit doit être établi au moins en deux exemplaires : l’un remis au tiers
etl’autre gardé par l’entreprise qui doit le classer, au moins pendant 10 ans.
Il est préférable que les documents commerciaux soient normalisés pourfaciliter la création
des documents, leur exploitation et leur classement.
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déclenché un processus de réalisation ou de mise à disposition de certains produits ou
services, dans des conditions déterminées. Une commande engage les deux parties :
celui qui commande (donneur d’ordre) et celui qui accepte la commande.
Le bon de commande devrait être systématique avant une vente de biens ou de
marchandises et signé par le client. Il mentionne : (i) la nature et la quantité des biens
vendus ; (ii) le prix et la TVA applicable ; et (iii) éventuellement la date de livraison.
Le bon de commande dont le contenu a été examiné, est établi en plusieurs
exemplaires : (i) Deuxsont destinés au fournisseur, un exemplaire servant d’accusé de
réception ; (ii) Un troisième est adressée au service de comptabilité pour vérification
de la facture. (iii)Un quatrième est adressé au magasin pour la vérification de la
réception.
Le Bulletin de Commande :Pour faciliter la passation de la commande, le fournisseur
peut fournir à son client un catalogue avec un imprimé portant ses informations
servant et remplaçant le bon de commande en vue d’anticiper la commande. Ce
document comporte les mêmes éléments que le bon de commande.
Le Marché : Il s’agit d’un document concernant une commande importante avec
clauses spéciales de livraison et de règlement.
Le Bon de Livraison :C’est le document qui suit le produit.Après réception de la
commande, le fournisseur accuse réception par document appelé Bon de livraison ou
Bulletin de livraison ou bordereau d’expédition établi avec l’entête du fournisseur.
Il représente une facture provisoire qui accompagne la livraison et se fait en deux
exemplaires au minimum.Il convient donc de comparer le bon de livraison au double
du « bon de commande ».
Le Bon de Réception : Après avoir signé le bon de livraison reconnaissant la
réception de la marchandise, le client peut établir son propre document qui justifie la
réception avec ses propres informations et son accusé de réception appelé Bon
deréception.
La Facture : La facture est le document commercial rédigé lors de la vente d’un bien
ou d’un service. Elle sert de justificatif à la tenue de comptabilité de l’entreprise. C’est
un élément de preuve d’une opération commerciale.
Un flux économique est mouvement de valeur homogène de même nature. Ces mouvements
sont de trois types :
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Chaque opération effectuée par une entreprise avec d’autres agents se traduit par deux types
de flux. Et chaque flux peut être schématisé par une flèche ayant une origine et une
destination.
Exemple 1 :
L’entreprise X achète des marchandises de l’entreprise Y pour 10 000 DH. Elle règle par
chèque bancaire.
Pour l’entreprise X, les 10 000 constituent le moyen d’achat, on dit que c’est une
Ressource (R)fournie par X pour obtenir des marchandises qui constituent un Emploi
(E). C'est-à-dire, pour chaque ressource correspond un emploi.
Pour l’entreprise Y, les marchandises fournies constituent une Ressource pour obtenir
un chèque de 10 000 qui constitue alors un Emploi.
Quand le règlement de l’opération n’est pas fait en même temps que l’opération, la
contrepartie sera une dette ou une créance.
Exemple 2 :
L’entreprise E achète des marchandises de l’entreprise F pour 15 000 DH. Elle règle la moitié
par chèque bancaire et le reste dans 60 jours.
Les flux monétaires sont de deux types, l’un porte sur les espèces et l’autre sur une créance
pour l’entreprise F et une dette pour l’entreprise E.
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Ainsi, lorsqu’une entreprise effectue une opération d’achat, cela constitue pour elle un Emploi
et le mode de paiement une Ressource. Et l’analyse comptable d’une opération distingue : (i)
le moyen, c'est-à-dire la Ressource qui rend possible l’opération ; et (ii) l’utilisation, c'est-à-
dire l’Emploi qui en résulte. Cette analyse conduit pour chaque agent économique l’égalité
entre Ressources et Emplois.
Aussi le suivi de cette évolution suppose la conception d’un outil technique pour chaque
catégorie de ressources et d’emplois. Il s’agit bien de l’outil « COMPTE ».
A partir de la schématisationfaite, on peut dire qu’il faut utiliser pour chaque opération autant
de comptes qu’il y a d’emploi et de ressource.
Par convention, les mouvements concernant les Emplois sont enregistrés dans la partie gauche
du tableau et ceux concernant les Ressources sont enregistrés dans la partie droite.
Exemple 3 :
Trois sont les conceptions les plus connues du compte : Compte à colonnes mariées, Compte
à colonnes séparées et Compte schématique en T.
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Date Libellés Emploi Ressource
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Compte schématique en « T »
E Nom du compte R
La partie Emploi est appelée DEBIT et la partie Ressource est appelée CREDIT.
Tout flux représentant un Emploi est inscrit au Débit du compte lui correspondant et le flux
qui représente une Ressource est porté au Crédit du compte concerné.
Exemple 4 :
L’entreprise M achète des matières premières de l’entreprise N pour 40 000DH. Elle règle les
¾par chèque bancaire et le reste en espèces.
i. Analyse des flux chez M :
40 000 30 000
D Fournisseur C
10 000
La matière première achetée est inscrite dans le Débit du compte « Achat de Matières
Premières ». Et le chèque donné en règlement d’une partie est porté au Crédit du
compte« Banque », la partie restante comme dette est inscrite auCrédit du compte
« Fournisseur ».
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iv. Enregistrement comptable des flux chez le vendeur N :
40 000 30 000
D Client C
10 000
Pour (N) qui est vendeur, le bien vendu constitue soit une marchandise, soit un produit fini d’un
processus de production.
Le produit fini vendu est enregistré dans le Crédit du compte « Vente de Produit Fini ». Et le chèque
reçu en règlement d’une partie est porté auDébit du compte « Banque », la partie restante
comme créance est inscrite au Débit du compte « Client ».
Exemple 5 :
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D Fournisseur C D Caisse C
Ainsi le matériel informatique et les modes de règlement sont inscrits respectivement dans le
Débit et le Crédit des comptes portant exactement leurs intitulés.
20 000 8 000
D ClientCDCaisse C
7 5004 500
Pour « BETA » qui est vendeur, le bien vendu constitue soit une marchandise, soit un produit
fini d’un processus de production.
Le produit fini vendu est enregistré dans le Crédit du compte « Vente de Produit Fini ». Les
différents moyens d’encaissement sont enregistrés dans le Débit des comptes séparés selon le
mode de paiement utilisé.
L’observation des exemples 4 et 5 nous a permis d’avancer les constats suivants qui justifient
le principe fondamental de la tenue de comptes : PRINCIPE DE LA PARTIE DOUBLE.
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Au cours d’une période donnée, un compte peut connaitre des évolutions dans les deux sens,
sens « Débit » et sens « Crédit ».
Un Emploi Net Définitif est un emploi qui est consommé et ne pouvant en aucun cas
constituer par la suite une ressource pour un flux externe. C’est le cas de l’ensemble
des achats de marchandises de matières premières, des impôts, des services provenant
de l’extérieur et des charges de personnel, financières et autres exceptionnelles. Ce
sont des dépenses faites pour des fournitures ou services consommés et qui
disparaissent du fait de l’usage. Comptablement parlant, ces Emplois Net définitifs
sont appelés CHARGES.
Un Emploi Net Intermédiaire représente un bien existant effectivement dans
l’entreprise qui en est propriétaire et qui peut par la suite constituer une ressource
externe. Il s’agit de l’ensemble de matériel, construction, terrain, créances sur client,
stocks, argent dans la caisse ou en banque. En comptabilité on parle d’ACTIF de
l’entreprise.
Un solde créditeur représente une « Ressource Nette ». Celle-ci peut être « Externe » ou
« Interne ».
Une Ressource Nette Interne est produite et résulte de l’activité de l’entreprise et qui
ne donne lieu à aucune restitution. C'est-à-dire, elle constitue une propriété de
l’entreprise. Généralement ces Ressources Nette Interne proviennent des ventes
(marchandises, produits finis, ...), des intérêts reçus sur prêts accordés, des loyers
reçus, des rémunérations reçues sur prestations rendues ou autres ressources reçues
dans le cadre de l’activité de l’entreprise. Elle est appelée en comptabilité PRODUIT.
Une Ressource Nette Externe, comme son nom l’indique, est fournie par les tiers et
laissée à la disposition de l’entreprise à condition qu’elle soit restituée ou remboursée.
Il s’agit généralement des emprunts, des dettes envers les fournisseurs et des apports
en capital. En comptabilité on parle de PASSIF de l’entreprise.
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Plateau droit, ilregroupe les soldes des comptes exprimant des Ressources Nettes
Externes. Il s’agit de l’apport en capital, des dettes envers les tiers. En comptabilité,
cette partie est appelée PASSIF du bilan.
Plateau gauche, il regroupe tous les comptes présentant un solde exprimant des
Emplois Nets Intermédiaires et représentant ainsi tous les biens de l’entreprise. Cette
partie est appelée ACTIF du bilan.
Le bilan est par conséquent un tableau qui donne une image de la situation patrimoniale de
l’entreprise à un moment donné. Le patrimoine est ainsi l’ensemble des biens, créances et
disponibilités d’une part et des dettes d’une autre part.
La caractéristique fondamentale du bilan est l’égalité entre les deux plateaux : l’Actif et le
Passif.
Dans une optique juridique, le bilan est désigné comme le patrimoine : le passif représente ce
doit l’entreprise (dettes) et l’actif, ce que possède l’entreprise (les biens et droits).
Un compte figue dans le bilan par son solde à une date donnée. Le classement des comptes au
sein de ce tableau est fait selon les modes de financement utilisés des éléments de l’actif.
Les comptes d’Actif sont classés en dix (10) Rubriques regroupées en trois (3) masses : Actif
Immobilisé(AI), Actif Circulant (AC) et Actif-Trésorerie (AT)
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La rubrique 21 fait allusion aux dépenses faites par l’entreprise lors de sa constitution ou de
son extension ou au cours de son activité et concernant une longue durée et par conséquent
supportées par plusieurs exercices.
La rubrique 22 comporte l’ensemble des biens de l’entreprise n’ayant pas une forme
physique : fond commercial, brevets, marques, ….
La rubrique 23 fait allusion à tous les biens de l’entreprise ayant une forme matérielle :
Terrain, Construction, Matériel Informatique, Matériel de Transport, ….
L’AC regroupe des moyens non durables, renouvelés à chaque cycle de production. C’est
l’ensemble des valeurs d’exploitation et réalisables de l’entreprise : stocks, créances
clients….
Ce sont les éléments qui sont en liaison directe avec l’exploitation de l’entreprise. Ces valeurs
ont une présence au sein de l’entreprise inférieure à un an et en sont la conséquence de
l’exploitation de l’entreprise.
Ils sont organisés dans la classe 3 du Plan Comptable Général des Entreprises (PCGE),
comme suit :
Cette masse représente les valeurs disponibles ou les disponibilités de l’entreprise. Ces
dernières sont appelées ainsi car elles constituent des valeurs mises à la disposition de
l’entreprise à tout moment : Banque, Caisse, CCP, …. Le PCGE prévoit la classe 5 pour cette
masse, et plus précisément la rubrique 51 qui est décomposée 3 postes :
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Les masse de l’actif du bilan sont classés par rapport à leur fonction au sein de l’entreprise
(valeurs immobilisées, valeurs liées à l’exploitation et les valeurs financières). Aussi ils sont
classés par ordre de liquidité croissante.
Le deuxième « Plateau » du bilan représente ce que l’entreprise doit aux autres. Les comptes
du passif sont classés en neuf (9) rubriques organisées en trois (3) masses : Financement
Permanent (FP), Passif Circulant (PC) et Trésorerie-Passif (TP).
Cette masse représente l’ensemble des moyens qui peuvent être mis en œuvre pour la
réalisation ou l’acquisition des équipements et du matériel (masse AI) nécessaires à
l’exploitation de l’entreprise. Ces moyens peuvent être propres ou des dettes à long et moyen
terme, pour une durée supérieure à un an.
Cette dernière rubrique correspond aux plus- values latentes résultant de l’appréciation du
dirham face aux monnaies étrangères. Elle tient compte des augmentations des créances
immobilisées et des diminutions des dettes de financement.
Cette masse regroupeles différentes dettes dont la durée de remboursement ne dépasse pas un
an. Il s’agit de l’ensemble des comptes relatifs aux ressources externes ayant permis le
financement des besoins d’exploitation.
Le PCGE réserve la classe 4à cette masse du passif circulant en distinguant trois (3)
rubriques :
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c- La masse de la Trésorerie-Passif
Cette masse porte sur tous les comptes de trésorerie dont le solde est créditeur, tel que la
banque en cas de découvert bancaire, ou lorsque l’entreprise bénéficie d’un crédit de
trésorerie à court terme.
Le PCGE réserve une seule rubrique à cette masse, appartenant à la classe 5, rubrique 55 qui
regroupe les postes qui suivent :
A l’instar des éléments de l’Actif, les différentes masses du passif sont classées selon deux
critères, économique (financement des valeurs immobilisées ou financement des valeurs
d’exploitation) et d’exigibilité croissante (du moins exigible au plus exigible).
Figure 1 : Structure du Bilan
ACTIF PASSIF
ACTIF IMMOBILISE FINANCEMENT PERMANENT
Immobilisations en Non-valeurs Capitaux Propres
Immobilisations Incorporelles Capitaux Propres Assimilés
Immobilisations Corporelles Dettes de Financement
Immobilisations Financières Provisions Durables
Ecarts de Conversion Actif PASSIF CIRCULANT
ACTIF CIRCULANT Dettes du PC
Stocks Autres Provisions pour Risques et Charges
Créances de l’AC Ecarts de Conversion Passif
Titres et Valeurs de Placement TRESORERIE PASSIF
Ecarts de Conversion Actif Crédit d’Escompte
TRESORERIE ACTIF Crédit de Trésorerie
Chèques et Valeurs à encaisser Banque (Solde Créditeur)
Banque, Trésorerie Générale et CP
Caisse
Comme son étymologie l’indique (Bi-Links : deux plateaux en équilibre), le bilan doit être
présenté de manière équilibrée entre ses deux composantes, Actif et Passif. Cette égalité
provient du principe de la Partie Double.
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Le 15 avril 2019, Mme Sara, femme d’affaires, a créé sa deuxième entreprise sur le site
industriel de Bouskoura. Pour ce faire, elle a apporté 1 000 000 de Dirhams. Elle a déposé
800 000 DH en banque et le reste dans la caisse.
Exemple 6 :
Afin de constituer les éléments nécessaires à son activité, elle a effectué les opérations
suivantes :
Le 20 avril 2019, elle a acquis un fonds de commerce contenant les éléments suivants :
Ce fonds de commerce est réglé hauteur de 80% par chèque bancaire, le reste à crédit dans un
an.
Le 3 mai 2019, elle a acquis un matériel de transport pour 200 000 DH réglé comme suit :
La moitié à crédit,
Le 1/4 contre chèque,
Le reste en espèces.
Le 15 mai 2019, elle a acquis un matériel informatique pour 15 000 DH, contre chèque
bancaire.
Le 31 mai 2019, pour commencer son activité, elle a constitué un stock de marchandises de
100 000 DH réglé à hauteur de 50% par chèque, 30% à crédit, le reste en espèces.
D’abord, il faut passer les opérations dans les comptes schématiques correspondants,
Enfin on présente le bilan d’ouverture en portant lesdits soldes dans « les plateaux » du bilan
selon la conception de la loi comptable.
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a-Présentation des comptes schématiques
Compte d’Actif
D BanqueC
DMatériel Informatique C (1) 800 000 400 000 (2)
(4) 20 000 SD = 20 00050 000 (3)
20 000 (4)
50 000 (5)
(2) 300 000SD = 300 000 (1) 200 000 50 000 (3)
20 000 (5)
SD = 130 000
(2) 150 000SD = 150 000 (3) 200 000 SD = 200 000(5) 100 00 SD =100 000
Comptes de Passif
D Fournisseur C
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b- Présentation du bilan d’ouverture
Le bilan de création esttoujours équilibré et ne fait apparaitre aucun résultat (le point de départ
de l’exploitation). Alors qu’au 31/12/2019, l’entreprise en question peut dégager un résultat
positif ou un résultat négatif ou un résultat nul.
Autrement dit, à la fin de chaque exercice comptable, l’entreprise peut tomber dans l’une des
trois situations suivantes :
Ce sont des comptes qui commencent toujours à enregistrer les ressources à leur crédit et qui
présentant un solde créditeur. Par conséquent, ils augmentent par l’enregistrement de
l’opération dans la partie crédit et diminuent dans le sens inverse.
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l’analyse « externe » des composantes du résultat global (Charges, Produits) ne présente
aucune difficulté et permet de donner une image économiquement intéressante : (i) de la
naturede ces composantes et (ii) de lastructure des étapes de formation du résultat global.
Les charges et les produits sont enregistrés en cours d’exercice, au fur et à mesure des
opérations effectuées (flux externes) et en fin d’exercice, pour régularisation des divers
postes du bilan, et pour constatation des flux internes.
Si le bilan comprend les ressources nettes externes et les emplois nets intermédiaires, le C.P.C
tient compte des ressources nettes internes (Partie gauche) et des emplois nets définitifs
(Partie droite).
« Achats » : cela concerne les matières premières, les marchandises, les fournitures ;
« Services utilisés » : ils concernent toutes les prestations de services reçues des
« fournisseurs de services » (transport, assurances, publicités, honoraires, loyers, ...).
« Charges de Personnel » : il s’agit des salaires et des charges sociales.
« Intérêts » : c’est le prix du temps mesuré par le taux d’intérêt appliqué aux sommes
empruntées.
« Impôts » : c’est le prix des « services institutionnels et publics utilisés ».
A ces flux externes d’exploitation « entrés » dans l’entreprise, il faut ajouter dans les charges,
les emplois nets définitifs de valeurs (destruction de valeur ou perte) constatés en fin
d’exercice et correspondant aux flux internes. Il s’agit des « Charges d’Amortissement » des
immobilisations et des « Variations en moins des stocks » étant des charges qui
correspondent à une diminution de valeur constatée dans les stocks.
Ainsi, le PCGE a réservé la classe 6 pour la comptabilisation de toutes les charges qu’il a
classées par nature dans 3 rubriques :
Les comptes de charges sont débités des montants correspondants en cours d’exercice
(essentiellement) et à l’inventaire (travaux de régularisation). Ils n’ont normalement jamais
à être crédités (sauf en cas de retour de marchandises ou de matières premières).
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III.2. Comptes de Produits
Ces comptes sont liés à la création de valeurs de ressources par l’entreprise. L’essentiel de ces
produits est formé des « Ventes » de l’entreprise. Ce qui donne lieu à la création du compte
« Ventes » pour différentes éléments, objet de transfert : marchandises, produits fabriqués,
services, ...
Par voie de conséquences, le PCGE distingue, en se référant à la nature des opérations, trois
rubriques :
La comptabilité des Produits a aussi à constater, en fin d’exercice, les « Variations de stocks »
si le stock final est supérieur au stock initial et cette augmentation de valeur constitue un
produit pour l’entreprise. D’où un compte « Variation de stocks » dans le sens positif.
Les comptes de Produits sont crédités des montants correspondants en cours d’exercice
(essentiellement) et en fin d’exercice (travaux de régularisation). Ils augmentent dans la partie
Crédit, en cas de retour de marchandises de la part des clients le comte « Ventes » aura à
diminuer.
Sa conception prend la forme d’un tableau à deux colonnes, la partie gauche est réservée par
convention aux Charges et la partie droite aux produits.
Autrement dit et compte tenu de la classification faite aux produits et aux charges, nous
pouvons parler de trois niveaux de résultats :
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(i) Niveau 1 : Résultat propre aux opérations d’exploitation : Résultat d’Exploitation ;
(iii) Niveau 3 : Résultat propre aux opérations exceptionnelles : Résultat Non Courant ;
Comme nous l’avons déjà mentionné, pendant un exercice comptable l’entreprise supporte
des frais et dépenses nécessaires à son exploitation. En contrepartie l’activité lui permet de
générer des recettes. La confrontation horizontale des charges et des produits donne lieu à
différents résultats intermédiaires.
Cependant, l’entreprise lors de la détermination du premier résultat qui est celui d’exploitation
doit tenir compte de l’augmentation ou de la diminution des stocks. Autrement dit,
l’entreprise doit évaluer les marchandises ou produits restants en stock à la fin de l’exercice
sur les deux côtés, Produits et Charges.
Une augmentationdu stock (Stock Final ˃ Stock Initial) représente des charges d’achat
non utilisées, « non consommées ». Il faut donc déduire cette augmentation des charges
(Signe moins).
Par contre une diminution du stock (Stock Final ˂ Stock Initial) montre qu’on a
consommé tous les achats et prélevé puisée sur le stock préexistant. Il faut donc ajouter
cette diminution aux charges (Signe plus).
Une augmentationdu stock (Stock Final ˃ Stock Initial) représente une production
réalisée mais non encore vendue. Il faut la constater et l’ajouter aux Produits (Production
stockée plus).
Par contre une diminution du stock (Stock Final˂ Stock Initial) montre que qu’on a
vendu plus qu’on a fabriqué ; on a puisé sur le stock préexistant. Il faut donc retrancher
cette diminution desProduits (Production stockée moins).
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Exemple 7 :
Charges Produits
Achat de Marchandises ....................... Ventes........................................................
Variation de stocks (1) ... - 500 Production stockée (3)..........................- 80
Achat de M.P. .........................................
Variation de stock (2)................ + 200
De cette manière on peut déterminer le volume des achats revendus de la période (entreprise
commerciale) et des achats consommés de matières et fournitures, ou encore déterminer le
stock de produits finis ou en cours de fabricationà la fin de la période comptable (entreprise
industrielle).
Avant d’arriver au Résultat d’Exploitation (RE), il serait judicieux de déterminer deux autres
éléments intermédiaires : Achats Revendus de Marchandises (ARM), Marge Brute (MB).
Exemple 8 :
Dans le cas d’une entreprise industrielle on parle plutôt de la Production de l’Exercice (PE)
que de la marge brute. Cette production nécessite la consommation des matières et des
fournitures.
Il faut donc déterminer les volumes des achats qui sont consommés (matières premières et
matières et fournitures) de l’exercice et aussi le volume de la production en tenant compte des
ventes et des stocks.
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On relève de la comptabilité d’une entreprise industrielle, les informations suivantes
relatives à l’exercice comptable 2018.
Exemple 9 :
Application Numérique :
ACMP = 300 000 – (80 000 – 100 000) = 320 000
ACMF = 150 000 - (45 000 – 40 000) = 145 000
PE = 1 000 000 + (150 000 – 120 000) = 1 030 000
RE = 1 030 000 – (320 000 + 145 000) + 200 000 – 250 000 = 515 000
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Le CPC peut être représenté dans les conditions suivantes :
Si le bilan donne une image sur la situation financière de l’entreprise, le C.P.C avec ses
différents niveaux de résultats donne une idée sur la gestion courante de l’entreprise.
CHARGES PRODUITS
CHARGES D’EXPLOITATION (I) PRODUITS D’EXPLOITATION (II)
Achats revendus de marchandises Ventes de marchandises en l’état
Achats consommés de MF Ventes de biens et services produits
Autres charges externes Variation de stocks de produits (- ou +)
Impôts et Taxes Immobilisations produites par l’entreprise pour elle-
Charges de Personnel même
Autres charges d’exploitation Subventions d’exploitation
Dotations d’exploitation Autres produits d’exploitation
(A)Résultat d’Exploitation (+) = II- I Reprises d’exploitation
CHARGES FINANCIERES (III) (A)Résultat d’Exploitation (-) = II- I
Charges d’intérêt PRODUIT FINANCIERS (IV)
Pertes de change Produits des titres de participation et autres titres
Autres charges financières immobilisés
Dotations financières Gains de change
(B)Résultat Financier (+) = IV- III Intérêts et autres produits financiers
(C)Résultat Courant = (A) + (B) (B) Résultat Financier (-) = IV- III
CHARGES NON COURANTES (V) (C)= Résultat Courant = (A) + (B)
VNA des immobilisations cédées PRODUITS NON COURANTS (VI)
Subventions accordées à des filiales en difficulté Produits de cession d’immobilisations
Autres charges non courantes Subventions d’équilibre
Dotations non courantes Autres produits non courants
(D)Résultat Non Courant (+) = (VI) – (V) (D)Résultat Non Courant (-) = (VI) – (V)
(E)Résultat avant Impôt = (C) + (D) (E)Résultat avant Impôt = (C) + (D)
(F) Impôt sur le Résultat
(G) Résultat Net = (E) – (F)
TOTAL CHARGES = (I) + (III) + (V) + (F) TOTAL PRODUITS = (II) + (IV) + (VI) + (F)
Figure 2 : La structure du C.P.C
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Le Maroc a institué par la loi comptable de 1993 un plan de comptesdestiné aux entreprises
marocaines.Il s’agit d’un document de base qui propose un langage commun à la tenue des
comptes. Il présente tous les comptes utilisés en comptabilité et groupés en classes selon leur
nature et fonction.
Le Plan Comptable Générale des Entreprises contient 10 colonnes représentant chacune une
classe et dont les huit premières concernent la Comptabilité Générale d’Exploitation.
Les comptes du bilan sont codifiés au niveau des classes suivantes et suivant la structure
suivante :
Les opérations du C.P.C sont codifiées dans les trois classes restantes :
Un compte est codifié par un numéro à 4 chiffres. Sa lecture se fait de la gauche vers la
droite :
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Partie 1 : opérations en-cours
d’exercice
Cette partie sera réservée à l’enregistrement des différentes factures caractérisant le travail de
l’entreprise avec ses partenaires externes. Mais avant de prendre phase avec l’enregistrement
des différents aspects de l’activité de l’entreprise il serait judicieux de mettre au clair les
différents aspects de l’organisation comptable.
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Chapitre1 : Organisation de la comptabilité de l’Entreprise
Pour assurer la présentation normalisée de la comptabilité, la loi comptable a prévu un
ensemble d’étapes à respecter, un plan des comptes et des supports à utiliser:
Le journal est un document comptable obligatoire qui enregistre dans l’ordre chronologique
les opérations réalisées par l’entreprise.
- Date de l’opération ;
- Le compte débité ;
- Le compte crédité ;
- Les numéros des comptes utilisés ;
- La référence ou document de base appelé Libellés.
II. Le Grand-Livre
La deuxième étape, le comptable est obligé de reporter tous les enregistrements effectués au
niveau de la première étape (Livre Journal) au grand-livre.
Le grand-livre est constitué par l’ensemble des comptes utilisés dans le journal et ouvert dans
la comptabilité de l’entreprise. Chaque compte fait apparaitre le solde de début de période, les
mouvements au cours de l’exercice et le solde de fin de période.
Il s’agit d’un document qui reprend et récapitule l’ensemble des comptes ouverts et précisant
les deux soldes et le cumul des mouvements durant tout l’exercice comptable.
28
La vérification se fait au niveau des éléments suivants :
Exemple 9 :
La situation de l’entreprise « ALPHA » se présente comme suit au premier janvier 2018 (en
KDH) :
Capital : 5 000 ; Stock produits finis : 1 400 ; Stock matières premières : 2 500 ; Fournisseurs
(dû aux...) : 1 274 ; Personnel (dû aux...) : 633 ; Clients (créances sur...) : 856 ;
Immobilisations : 6 000 ; Etat : 256 ; Banque : 407 ; Emprunts auprès des organismes de
crédits : 4 000.
Total solde débiteur début d’exercice = Total solde créditeur début d’exercice
Total mouvements débit = Total mouvements crédit
Total solde débiteur fin de période = Total solde créditeur fin de période
29
01/01/2018
2 3 Immobilisations 6 000
3 155 Stock PF 1 400
3 121 Stock MP 2 500
3 421 Clients 856
5 141 Banque 407
1111 Capital 5 000
1 481 Emprunts auprès des E.C 4 000
4 432 Personnel - créditeur 633
4 411 Fournisseurs 1 274
4 45 Etat - créditeur 256
Ouverture de l’exercice
a
6 121Achats de MP 12 080
4 411 Fournisseurs 12 080
Achat de MP à crédit
b
617 Charges de Personnel 9 400
443 Personnel - Créditeur 9 400
Charges de personnel à payer
c
616 Impôts et Taxes 2 342
445 Etat-créditeur 2 342
Impôts dû à l’Etat
d
631 Charges d’intérêts 400
4 488 Divers créanciers 400
Charges d’intérêt dû aux OC
e
3 421 Clients 26 800
7 121 Ventes PF 26 800
Vente de PF à crédit
f
5 141 Banque 27 044
3 421 Clients 27 044
Règlements des clients
g
4 411 Fournisseurs 11 307
5 141 Banque 11 307
Paiements aux fournisseurs
h
443 Personnel - Créditeur 9 568
5141 Banque 9 568
Paiements des charges de Personnel
i
445 Etat-créditeur 2 103
5141 Banque 2 103
Paiements d’Impôts et Taxes
j
4 488 Divers créanciers 400
5141 Banque 400
Paiements des intérêts en totalité
30
2- Report des enregistrements sur le Grand-Livre
D Stock MP C D
Personnel - crédidteur C
(2 500)SD = 2 500 (633)
(h) 9 568 9 400 (b)
SC = 465
D Clients C
(856) 27 044 (f) D Fournisseurs C
(e) 26 800 SD = 612 (g) 11 307 (1 274)
SC = 2 047 12 080 (a)
D Banque C
(407) D
Etat - créditeur C
(f) 27 044 11 307 (g) (256)
9 568 (h) (i) 2 103 2 342 (c)
2 103 (i) SC = 495
400 (j)
SD = 4 073 D Divers Créanciers C
D Achats MP C D Ventes de PF C
(a) 12 080 SD = 12 080
SC = 26 800 26 800 (e)
D Charges de Personnel C
(b) 9 400 SD = 9 400
D Impôts et Taxes C
(c) 2 342SD = 2 342
D Charges d’Intérêt C
(d) 400 SD = 400
31
3- Etablissement de la Balance de vérification :
A partir de la balance des comptes nous avons respecté le principe de la Partie Double et on a
les égalités suivantes :
32
Chapitre 2 : Comptabilité des Factures avec Réductions et
Majorations
Les flux de ventes aux clients et les flux d’achats aux fournisseurs portant sur les biens et les
services sont juridiquement constatés par des FACTURES.
Exemple 10 :
Marchandises A : 10 000 DH
Marchandises B : 15 000 DH
Marchandises C : 7 000 DH
Net à payer : 32 000 DH
33
Chez le Client FAISSAL
Exemple 11 :
Toute facture doit être toujours plus complexe que celles mentionnées ci-haut. Parce qu’elle
va contenir des réductions et des éléments qui vont l’augmenter.
Le débit des comptes 61 et 63 doit normalement être déclenché par l’enregistrement d’une
facture « Fournisseurs ». Mais, le règlement direct au comptant le « Fournisseur » sera
remplacé par un moyen de paiement.
34
de qualité, ou de conformité des biens vendus, et d’une livraison hors délai des
commandes.
(ii) La Remise : C’est une réduction de prix à caractère habituel entre vendeur et
acheteur, pour tenir compte, notamment de l’importance de la vente (Ex.
remise de 10% pour commandes de plus 20 000 DH) ou de la qualité du
clientou de sa catégorie professionnelle (Ex. remise faite aux garagistes par un
fabricant de pièces détachées pour automobiles)
(iii) La Ristourne : C’est une réduction accordée en fin de période (mois,
trimestre, semestre, année, ...) et calculée sur le volume total des transactions
traitées avec le client dans la période.
Du fait de leur nature, (i) les remises figurent normalement sur la facture d’origine ; (ii)
les rabais y figurent également dans le cas où leur cause est connue dès la facturation (cas
assez rare), mais le plus souvent, le rabais est accordé « après coup » et par conséquent, il
est porté sur une facture à part, appelée : « FACTURE D’AVOIR » ; (iii) les ristournes
sont toujours portées sur une Facture d’Avoir.
Un contrat de vente portant sur un prix de 100 000 DH a été conclu à ce prix le 15 janvier 2018,
payable le 15 mars 2018. Disposant de liquidités le client propose (s’il obtient une réduction) de
payer deux mois plus tôt.
Les deux parties toutes les deux vont trouver dans cette « novation » au contrat un
avantage :
- Le fournisseur disposera des fonds deux mois plus tôt, moyennant l’abandon
d’une réduction (escompte) ;
- Le client, en payant tôt, va payer moins.
Pour le calcul du montant de cette réduction financière, il faut tenir un raisonnement
financier qui tient compte du prix du temps.
Si les deux parties considèrent que le taux d’intérêt annuel est de 12%, l’escompte
deux mois sera : 10% X 2/12 = 2%. Soit : 0,02 X 100 000 = 2 000 DH.
Lorsque la réduction est sur facture, c’est le net commercial qui, constituant le véritable
prix, doit être enregistré.
35
Exemple 13 :
Soit la facture établie par le fournisseur JAMIL pour son client NABIL :
Montant brut des marchandises : 25 000
Remise 10% : 2 500
Net commercial à payer = 22 500
Chez JAMIL
22 500 22 500
Chez NABIL
22 500 22 500
Exemple 14 :
Soit la facture suivante et qui est envoyée par le fournisseur KARAM à son client FAWZI :
Montant brut des marchandises : 20 000
Rabais 5% : 1 000
Premier Net Commercial = 19 000
Remise 10% 1 900
Deuxième Net Commercial à payer = 17 100
Chez KARAM
17 100 17 100
Chez FAWZI
17 100 17 100
36
Lorsqu’il y a plus d’une réduction, le calcul se fait en cascade, l’une après l’autre (il n’y a pas
de raison de les déduire d’un seul coup), tout en respectant l’ordre desdites réductions. Les
rabais sont toujours classés en premier lieu, ensuite les remises, enfin les ristournes.
Il s’agit généralement des rabais et des ristournes qui sont accordés après avoir établi la
première facture (DOIT). Autrement dit, c’est une diminutiondu premier montant facturé
de la marchandise livrée. C’est la raison pour laquelle on doit les prendre en considération au
niveau de la comptabilisation.
Exemple 15 :
Le 10 avril 2019, le fournisseur ABBASS adresse une facture à son client NAWFAL qui se
présente comme suit :
Chez ABBASS
D RRRA C
(2) 2 000
37
Chez NAWFAL
D RRR0 C
2 000 (2)
Par contre pour le client, elle représente un produit financier et qui est, comptablement,
créditée dans le compte « Escomptes Obtenus » (7386).
Le 25 décembre 2018, Le client RAJI a reçu une facture de son fournisseur TAHAR, qui se présente
comme suit :
Mon Montant brut des marchandises : 25 000
Rabais 5% : 1 250
Premier Net Commercial = 23 750
Remise 10% 2 375
Deuxième Net Commercial = 21 375
Escompte 1% : 2 13,75
Net Financier à payer = 21 161,25
Exemple 16 :
38
Chez TAHAR
21 375 21 161,25
D Escomptes Accordés C
213,75
Chez RAJI
21 375 21 161,25
D Escomptes Obtenus C
213,75
Cela constitue normalement une diminution des achats pour le client et une réduction des
ventes pour le fournisseur. Par conséquent, comptablement on annule l’écriture initiale par
inversion aussi bien chez l’acheteur que chez le vendeur. Cependant, il faut tenir compte de
toutes les conditions de la facture « DOIT ».
Exemple 17 :
39
En reprenant l’exemple 16, le 28 décembre 2018, le client RAJI a retourné 10 000 DH de
marchandises à son fournisseur TAHAR, pour défaut de qualité.
Chez TAHAR
D Escomptes Accordés C
213,75 85,5
Chez RAJI
D Escomptes Obtenus C
85,5 213,75
Au niveau opérationnel, le transport est la charge soit du client souvent, soit du fournisseur,
rarement. Quand il est la charge du client, il est soit assuré par le véhicule du fournisseur, soit
payé directement à un transporteur privé.
40
CAS 1 : Transport payé par le fournisseur et facturé au client. Dans ce cas le
fournisseur paie à un intermédiaire le service de transport qu’il récupère sur le
client. Et la facture de vente va inclure aussi la charge liée au transport.
CAS 2 : Transport assuré par un intermédiaire et payé directement par le client.
Dans ce cas le fournisseur n’intervient pas dans le mode de transport de la
marchandise vendue et établit juste la facture de vente. Mais le client va recevoir
deux factures, l’une pour la marchandise reçue et l’autre pour le transport.
CAS 3 : Transport assuré par le véhicule du fournisseur mais à la charge du
client. Dans ce cas, le fournisseur vend la marchandise et le service « transport ».
Et la facture contient les deux.
CAS 4 : Transport assuré par le client par son propre véhicule. Dans ce cas aussi,
le fournisseur n’est pas concerné par le transport et sa facture ne porte que sur les
marchandises vendues. Aucune écriture comptable ne peut avoir lieu ni chez le
fournisseur ni chez le client.
En comptabilité, le transport constitue très souvent pour le client une charge
d’exploitation (poste 614).
Exemple 18 :
Le 20 novembre 2018, CHAKIB a reçu une facture de son fournisseur NOUR portant sur
50 000 DH de marchandises, remise 5%, escompte 2%. Bien évidemment, pour mettre les
marchandises à la disposition du client, on doit payer le service de transport qui s’élève à
5 000 DH. La facture est restée à crédit.
47 500 51 550
41
D Escomptes Obtenus C D Transport C
950 5 000
Pour le cas 2, le client va recevoir deux factures d’origines différentes, les deux
factures et leurs enregistrements sont les suivants :
Transport : 5 000
Cette facture est réglée par caisse
Net à payer = 5 000
47 500 46 550
950 5 000
D Caisse C
(....) 5 000
Pour le cas 4, Le client ne va rien payer, car la charge liée au transport est dèjà
supportée en termes d’achats de matières et fournitures consommables. Par
voie de conséquence seule la facture de vente qui fera l’objet de
comptabilisation.
47 500 46 550
42
D Escomptes Obtenus C
950
43
D Ventes de marchandises C D Clients C
D Caisse C
47 500 51 550
950 5 000
Pour les cas 2 et 4, le fournisseur n’est pas concerné par le transport des
marchandises qu’il a vendues. De ce fait il ne va enregistrer que la facture
relative aux marchandises.
47 500 46 550
D Escomptes Accordés C
950
44
Chapitre 3 : Taxe sur la Valeur Ajoutée : Majoration
Systématique
Contrairement aux réductions, la taxe sur la valeur ajoutée est une majoration systématique
des factures qui vient augmenter facture de vente.
Quel est son principe ? Comment est-elle prise en compte par la comptabilité ? Telles sont les
questions auxquelles ce chapitre essaiera de répondre.
Pour une entreprise la valeur ajoutée est la différence entre la production et ses
consommations en provenance des tiers.
En comptabilité, la valeur ajoutée correspond à la différence entre les prix de vente hors taxe
et le prix d’achat hors taxe.
Inventée et mise en place pour la première fois en France dans les années 50 du siècle passé,
la taxe sur la valeur ajoutée est un impôt indirect qui frappe les opérations de livraison de
biens et de services. Cet impôt a été progressivement retenu par la majorité des pays
industrialisés ou en développement.
Malgré son nom cette « taxe » frappe non la « valeur ajoutée », mais bien le chiffre d’affaires
de l’entreprise.
En théorie, l’entreprise doit encaisser pour le compte de l’Etatla TVA sur ses ventes. A
contrario, elle doit payer la TVA incluse dans le prix de ses achats de matières, marchandises,
services et immobilisations.
Autrement dit, l’entreprise peut déduire de la taxe calculée sur les ventes (dite TVA
facturée), celle qu’elle a elle-même, subie sur ses achats de biens et services. Il s’agit bien de
la TVA récupérable.
La TVA sur les ventes représente une dette vis à vis de l’Etat, c’est la TVA collectée. Or, la
TVA sur les achats et acquisitions d’immobilisation représente une créance de l’entreprise sur
l’Etat. Elle est en réalité déductible de la TVA collectée. Et la TVA dûe est supportée en
dernier lieu par le consommateur final.
45
Toutes les périodes, l’entreprise assujettie doit procéder au calcul de sa position en matière de
TVA, vis à vis de l’Etat, de la manière suivante :
SITUATION
POSITION DE L’ENTREPRISE
TVA facturée > TVA déductible L’entreprise doit payer la différence à l’Etat,
on parle de TVA à décaisser
TVA facturée < TVA déductible Il y a crédit de TVA
TVA collectée = TVA déductible Pas de créance ni dette envers l’Etat
Quelle que soit la situation, l’entreprise doit faire sa déclaration périodique de TVA.
Toutefois, la TVA n’est pas exactement égale à celle qui serait calculée sur une « valeur
ajoutée » économique ; et ce, pour diverses raisons :
Pour les prestations de services et les travaux immobiliers le fait générateur est constitué par
le paiement du prix ou « Encaissement ».
Le législateur dans le code général des impôts a précisé les taux de la TVA, les modes de
paiement de la TVA, les conditions d’exercice des exonérations et du droit à la déduction et le
mode de calcul de la base imposable.
46
Le Maroc connait depuis l’institution de la loi sur la TVA en 1985, plusieurs taux suivant les
activités des entreprises. Actuellement, en 2019, ladite loi compte 4 taux :
Le taux normal de 20% : c’est le taux de droit commun qui s’applique à tous les biens
ou services non visés par les trois taux ci-après.
Le taux réduit de 7% : ce taux s’applique à des biens considérés en général comme de
première nécessité (préoccupation sociale ou culturelle). Nous citons : L'eau livrée et
les prestations qui y sont liées ; Les produits pharmaceutiques ; Les fournitures
scolaires ; Le sucre raffiné ou aggloméré ; Le lait en poudre ; Le savon de ménage (en
morceaux ou en pain) ; La voiture automobile de tourisme dite "voiture
économique" et tous les produits et matières entrant dans sa fabrication ainsi que les
prestations de montage de ladite voiture économique.
Le taux réduit de 10% : Pour ce taux nous pouvons citer : Les opérations
d’hébergement et de restauration ; Les opérations de vente et de livraison portant sur
les œuvres et les objets d’art; Les huiles fluides alimentaires ; Le sel de cuisine
(gemme ou marin) ;Le riz usiné; Les pâtes alimentaires ; Les chauffe-eaux solaires;
Les aliments destinés à l’alimentation du bétail et des animaux de basse-cour ; Le gaz
de pétrole et autres hydrocarbures gazeux ; les huiles de pétrole ou de schistes, brutes
ou raffinées; Les opérations de banque et de crédit et de financement ; Les transactions
relatives aux valeurs mobilières et aux parts sociales et actions émises par les
OPCVM; Tous les instruments et les appareils servant exclusivement l’agriculture
.
Le taux réduit de 14% : Ce taux distingue deux catégories de produits, l’une ouvre
droit à la déduction l’autre n’autorise cette faveur
- Avec droit à déduction : cette catégorie concerne : Le beurre à l’exclusion du
beurre de fabrication artisanale ; Les opérations de transport de voyageurs et de
marchandises à l’exclusion des opérations de transport ferroviaire ; L’énergie
électrique.
- Sans droit à déduction : Les prestations de services rendues par tout agent
démarcheur ou courtier d’assurances à raison de contrats apportés par lui à une
entreprise d’assurances.
Les deux premiers taux réduits ouvrent droit à la déduction pour toutes les activités qui les
concernent.
Le CGI prévoit aussi deux taux spécifiques : (i) Les livraisons et les ventes autrement qu'à
consommer sur place, portant sur les vins et les boissons alcoolisées, sont soumises à la taxe
sur la valeur ajoutée au tarif de cent (100) dirhams par hectolitre ; (ii) Les livraisons et les
ventes de tous ouvrages ou articles, autres que les outils, composés en tout ou en partie d'or,
de platine ou d'argent sont soumises à la taxe sur la valeur ajoutée fixée à cinq (5) dirhams par
gramme d'or et de platine et à 0,10 dirham par gramme d'argent .
A ce niveau, il faut faire la distinction entre les opérations ou les transactions ouvrant droit à
déduction et celle qui n’ont pas droit à déduction.
47
a. Transactions ouvrant droit à déduction
L’entreprise, dans le cas de ce type de transactions, l’enregistrement se fait en hors taxe dans
les comptes suivants :
- Chez l’acheteur, la TVA payé constitue une créance sur l’Etat. On débite soit le sous-
compte « Etat- TVA Récupérable sur Charges » (34551), soit le sous-compte « Etat-
TVA récupérables sur Immobilisations » (34552).
- Chez le vendeur, le montant de TVA reçu de la part du client constitue une dette
envers l’Etat. On crédite le compte « Etat- TVA facturée » (4455).
b. Transactions n’ayant pas droit à déduction
L’entreprise est tenue de déclarer et de payer la TVA aux services des Impôts en son nom et
sous sa responsabilité, mensuellement ou trimestriellement.
L’entreprise n’est tenue de verser au trésor que la différence entre le total des TVA Facturées
à ses clients et le total des TVA récupérables de ses fournisseurs sur les charges et sur les
immobilisations pendant la période.
Lorsque la masse de la TVA facturée est insuffisante pour compenser la masse de la TVA
récupérable, le reliquat ne peut être restitué directement et constitue pour l’assujetti un
« crédit » à récupérer ultérieurement au fur et à mesure des possibilités d’imputation
ouvertes par la réalisation d’opérations taxables.
La déclaration et le paiement de la TVA dûe doivent être fait dans les trente jours qui suivent
la période de taxation.
Pour le reversement de la TVA dûe, ont débite le compte de la « Etat-TVA dûe » (4456) et on
crédite un compte de trésorerie.
48
Le 5 février 2018, FAWZI a acheté des marchandises de BRAHIM, pour 50 000 DH, Remise 5%,
Escompte 1%, TVA 20%. La facture est à crédit.
Chez BRAHIM
47 500 56 430
475 9 405
Chez FAWZI
47 500 56 430
475 9405
Exemple 20 :
Une entreprise n’ayant pas droit à la déduction de la TVA, a effectué les opérations suivantes :
- Acquisition d’une camionnette au prix de 200 000 DH, TVA 20%, réglée par chèque.
- 49pour 100 000 DH, TVA 10%.
Ventes de produits finis contre chèque
3421...Matériel de Transport 220 000
5141 Banque 220 000
Facture n° ..........
Exemple 21 :
Une entreprise déclare mensuellement sa TVA. Au 30 septembre 2018, les soldes des comptes relatifs à la
TVA sont les suivants :
TVA due = TVA Facturée– (TVA Récup. / Ch. + TVA Récup. / Sur Imm.
(En septembre) (En septembre) (En septembre)
50
Chapitre 4 : Comptabilité des Emballages
La marchandise, pour être livrée au client peut faire l’objet d’emballage. Les emballages sont
des objets destinés à contenir des produits ou marchandises livrés à la clientèle.
On distingue deux types d’emballages :
- Le matériel d’emballage ;
- Les emballages commerciaux.
Un matériel d’emballage est un objet utilisé pour contenir ou conditionner des matières
premières, marchandises à l’intérieur de l’entreprise par exemple : cuves, congélateurs,
bouteilles à gaz...
Les emballages commerciaux sont des divers objets destinés à contenir les marchandises et les
produits livrés à la clientèle tel que les caisses, boites, bouteilles, les bidons, pots, cartons…
Quatre sortes d’emballages sont à distinguer :
- Emballages récupérables identifiables ;
- Emballages récupérables non identifiables ;
- Emballages perdus ;
- Emballages à usage mixte.
Les emballages récupérables identifiables sont des objets discernables unité par
unité (facile à distinguer) dans lesquels sont livrés les produits ou les
marchandises et que les fournisseurs doivent récupérer ultérieurement. Ce type
d’emballage est traité comme des immobilisations : les centenaires, les barils,
les tonneaux….
Les emballages récupérables non identifiables sont des objets indiscernables
dans lesquels sont livrés aux clients les marchandises ou produits vends mais
que les fournisseurs doivent reprendre par la suite, ils sont alors prêtés ou
consignés par exemple bouteille, caisses (Ils suivent les mêmes règles que
celles étudiées à propos des marchandises).
Les Emballages perdus sont des objets livrés définitivement aux clients avec
leurs contenus, ils ne sont donc pas repris par les fournisseurs, leur prix étant
compris dans celui de la marchandise ou du produit vendu (boite, carton,
bidon….) ; ils ne servent qu’une seule fois.
Les Emballages mixte sont des objets dont on ne sait pas au moment de l’achat
s’ils seront utilisés comme perdus ou récupérés.
I. Comptabilisation des achats et des ventes d’emballages
Exemple 22 :
51
Le 10/03/2018, l’entreprise NOUR a acheté 30 000 de matériel d’emballage, 20 000
d’emballages perdus, 23 000 d’emballages mixtes et 7 000 emballages récupérables non
identifiables, TVA 20%. Le règlement était par chèque bancaire.
L’enregistrement se fait de la manière suivante :
Chez le vendeur
10/03/2018
5141 Banque 96 000
7121 Ventes de PF 30 000
7111 Ventes de Marchandises 50 000
4455 Etat-TVA Facturéee 16 000
Constatation de vente de matériel
D’emballages sous forme de PF et
de marchandises sous forme de charges
d’emballages commerciaux
52
Chez le fournisseur enregistre le montant dans emballages consignés dans le passif du compte
« Clients-dettes pour emballages et matériel consignés » (4425).
Pour le client, la somme versée en contrepartie de la consignation constitue une créance syr le
fournisseur et sera mise au débit du compte « Fournisseurs-créances pour emballages et
matériel à rendre » (3425).
Le 1/3/2018, le fournisseur NADIR adresse à son client MOHAMED, la facture n°150 dont les
éléments sont les suivants : marchandises 25000 DH, TVA20%, remise 6%, 160 caisses consignées à
15 DH l’unité.
Mon Montant brut : 25 000
Remise 6% : 1 500
Net Commercial = 23 500
TVA 20% : 4 700
Emballages : 2 400
Net à payer TTC = 30 600
Exemple 23 :
Chez NADIR
Chez MOHAMED
53
Au moment de la reprise des emballages consignés par le fournisseur, deux cas de figures
peuvent se présenter : (i) Prix de Reprise = Prix de Consignation ; et (ii) Prix de Reprise <
Prix de Consignation
III.1. Prix de Reprise = Prix de Consignation
Lorsqu’un client rend, dans un délai normal et en bon état, les emballages consignés ; ce
dernier lui rembourse, en principe, le montant complet de la consignation. Autrement dit, les
emballages sont repris par le fournisseur au prix auquel il les avait consignés.
Exemple 24 :
Chez NADIR
Chez MOHAMED
54
Dans la pratique, lorsque le client rend les emballages consignés, le fournisseur ne lui
rembourse pas entièrement le montant de la consignation. En effet, il considère que le fait de
prêter à son client des emballages pour la livraison des marchandises ou des produits vendus
est un service qu’il lui fournit et que le client doit donc payer.
Exemple 25 :
Chez NADIR
266,66 (2)
Chez MOHAMED
55
D Malis/Reprises d’Emb. Cons. C
(2) 266,66
Exemple 26 :
Chez NADIR
D Autres Ventes et PA C
2 000 (2)
Chez MOHAMED
56
(2) 400
D Achats d’emballages C
(2) 2 000
Les emballages prêtés ne donnent lieu à aucune écriture comptable, la sortie d’emballage est
enregistrée sur un livre d’ordre. Cependant si l’emballage prêté n’est pas restitué rendu dans
les délais prévus, il faut régulariser :
S’il s’agit d’emballages récupérables identifiables, le non-retour est assimilé à une
cession d’immobilisation (sortie d’immobilisations)
s’il s’agit d’emballages récupérables non identifiables, c’est une vente de produits
accessoires.
57
Chapitre 5 : Comptabilité des Effets de Commerce
Les opérations d’achats et de ventes se traduisent souvent par un moyen de règlement autre
que la banque et l’espèce, les effets de commerce. Ces derniers facilitent les transactions, et
sécurisent et formalisent les conditions de paiement, et fluidifient la mobilisation des créances
par les entreprises en cas de besoin de financement.
En quoi consiste un effet de commerce ? Quels sont ses types ? Comment sont-ils tenus en
comptabilité ? Telles sont les questions auxquelles nous essaierons de répondre dans les
détails de ce chapitre.
Les principaux effets de commerce sont la lettre de change, le billet à ordre et le warrant.
Demande de payer
TIREUR TIRE
(Fournisseurs/ (Clients)
Créanciers)
BENEFICIAIRE
(Créanciers du
tireur)
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TIREUR
TIRE
BENEFICIAIRE
I.3. Warrant
C’est un billet à ordre dont le paiement est garanti par un gage sur des marchandises ou
autres biens. Autrement dit, c’est un billet à ordre souscrit par un commerçant, par lequel le
souscripteur, en même temps qu’il s’engage à payer une somme déterminée à une certaine
échéance, confère au bénéficiaire et aux porteurs successifs un nantissement sur des
marchandises déposées dans un magasin général ou plus exceptionnellement sur des
marchandises que le souscripteur s’engage à conserver chez lui.
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Exemple 27 :
Le 10 mars 2018, le commerçant AZIZ achète à crédit, des matières premières à BRAHIM pour un
montant de 7000 DH, TVA 20%. Le même jour, il vend à crédit des produits finis à son client
JAMAL pour un montant de 9000 DH, TVA 20%.
Le 11/3/2018, le commerçant AZIZ tire sur son client JAMAL une traite T1 de 10 800 DH, que ce
dernier accepte le même jour, échéance 30 octobre 2018.
Chez BRAHIM
D Etat-TVA Facturée C
1 400 (1)
Chez AZIZ
D Clients- EAR D
(2) 10 800
Chez JAMAL
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II.2. Circulation de l’effet de commerce
Après sa création, un effet de commerce peut être utilisé de 3 manières : Encaissé ; Endossé
ou Escompté.
Il s’agit de garder l’effet de commerce, dans son portefeuille jusqu’à son échéance. A cette
date, l’effet sera transmis à la banque pour délibération.
Comptablement cela se passe en deux étapes :
- L’entreprise doit d’abord constater la sortie de l’effet de son portefeuille, en créditant
le compte « Clients-EAR » (3425) et en débitant le compte « Effets à l’encaissement »
(5113).
- Ensuite quand elle reçoit l’avis de crédit, elle va créditer le compte « Effets à
l’encaissement » et débiter le compte « banque ».
- Enfin, le client doit lui aussi recevoir l’avis de débit, et réagir en créditant le compte
« banque » et débitant le compte « Fournisseurs- EAP » (4415).
Exemple 28 :
Remarque : Parfois l’effet n’est pas domicilié, à l’échéance l’effet est présenté au tiré ou le
souscripteur pour l’encaisser càd recevoir l’argent qu’il contient.
Chez AZIZ
D Achats de Mat. Prem. C D Fournisseurs (Brahim) C
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D Banque C D Services bancaires C
(5) 7
Chez JAMAL
D Banque C
L’effet est utilisé par son porteur pour régler ses dettes et ce en l’endossant au profit de son
créancier. Endosser un effet de commerce, c’est inscrire et signer au dos de l’effet la phrase
suivante : « Veuillez payer à l’ordre de M. la somme de ….. »
Le 20/2/2018, l’entreprise ALKARAM tire une traite de 16000 DH sur son client NAJAH au
30/04/2018 acceptée par ce dernier le jour même.
Le 15/3, l’entreprise ALKARAM endosse la traite tirée sur NAJAH le 20/2/2018 en faveur de
son fournisseur HAMID pour régler une dette d’un même montant et à la même échéance.
Exemple 29 :
Chez ALKARAM
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D Fournisseurs (HAMID) C
( 2) 16 000 (....)
Chez NAJAH
Chez HAMID
D Clients (ALKARAM) C D Clients-EAR C
Si le tireur ou le porteur de l’effet a besoin d’argent et il ne peut pas attendre l’échéance, il est
possible de négocier (vendre) son effet à la banque et recevoir sa valeur nominale diminuée de
l’agio bancaire.
Donc escompter veut tout simplement dire négocier l’effet à la banque avant son échéance en
acceptant de payer un intérêt appelé « Escompte ».
Agio = Intérêt + Commission+TVA 7%
Escompte= Valeur nominale*taux*j/360
En effet, cette avance de fonds par la banque est comparable à un prêt d’argent et donc
porteur d’intérêts.
Exemple 30 :
Le 15/08/2018AHMED reçoit de sa banque le bordereau d’escompte dont les éléments sont les
suivants : Taux d’escompte 9% ; Commission 110 DH ; TVA7%.
Chez AHMED
13/8/2018
5141 Banque 11 847,85
6147 Services bancaires 135
34552 Etat-TVA Récup./Ch. (7,7 + 9,45) 17,15
5520 Crédits d’escompte 12 000
Remise de l’effet à l’escompte
15/8/2018
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5520 Crédits d’escompte 12 000
3425 Clients-EAR 12 000
Annulation de l’effet
Exemple 31 :
Le 10/8/2018 le client Hassan informe son fournisseur Hamid qu’il ne pourra pas honorer la
traite n°20 de 12 000 DH tirée sur lui au 15/8/2018, il demande de reporter l’échéance de 45
jours.
Le 15/08/2018, le fournisseur Hamid accepte la demande de son client Hassan, il annule la traite
et lui adresse une nouvelle traite n°25 augmentée des frais de prorogation : timbre fiscal 6 DH,
frais de correspondance 10 DH, intérêts de retard 8%.
Nous avons deux écritures à enregistrer : annulation de l’ancien effet, tirage de la nouvelle
traite.
Chez HAMID
10/8/2018
3421 Clients 12 136
3425 Clients-EAR 12 000
73811 Intérêts de prêts 120
6145 Frais de poste 16
Annulation de l’ancien effet
15/8/2018
3425 Clients-EAR 12 136
3421 Clients 12 136
Tirage de la nouvelle traite
Chez HASSAN
10/8/2018
4425 Fournisseurs-EAP 12 000
6311 Intérêts des emprunrs et dettes 120
6145 Frais de poste 16
4411 Fournisseurs 12 136
Annulation de l’ancien effet
15/8/2018
4411 Fournisseurs 12 136
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4425 Fournisseurs-EAP 12 136
Tirage de la nouvelle traite
Dans cette situation en général, le tireur fait une avance de fonds (Prêt d’argent) au tiré pour
pouvoir régler à l’échéance.
Exemple 32 :
Chez HAMID
13/8/2018
3421 Clients 12 136
5141 Banque 12 000
73811 Intérêts de prêts 120
6145 Frais de poste 16
Avance de fonds
15/8/2018
3425 Clients-EAR 12 136
3421 Clients 12 136
Tirage de la nouvelle traite
Chez HASSAN
13/8/2018
5141 Banque 12 000
6311 Intérêts des emprunts et dettes 120
6145 Frais de poste 16
4411 Fournisseurs 12 136
Avance de fonds
15/8/2018
4411 Fournisseurs 12 136
4425 Fournisseurs-EAP 12 136
Tirage de la nouvelle traite
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II.4.1. L’effet présenté à l’encaissement par le tireur (ou le bénéficiaire) lui-même :
Cette opération entraîne des frais (frais de protêt) que le tireur doit payer dans un premier
temps et imputer au tiré par la suite.
Exemple 33 :
Chez le client NOUR (le tiré), aucune écriture n’est prévue à ce stade. La dette continue à figurer
au crédit du compte « Fournisseurs-EAP » (4425) en attendant la sentence du juge.
Chez le fournisseur SLIMANE (le tireur), on doit d’abord enregistrer les frais avant d’annuler
l’effet et de porter à la charge du client le montant de l’effet majoré des frais du protêt.
15/02/2018
61367 Frais d’actes et de contentieux 100
5161 Caisse 100
Règlement des frais d’acte
15/02/2018
3421 Clients 20 100
61367 Frais d’actes et de contentieux 100
3425 Clients-EAR 20 000
Annulation de l’effet
II.4.2. L’effet impayé est présenté par l’endossataire ou un bénéficiaire différent du tireur
Il a été précédemment vu que le tireur ou le bénéficiaire initial d’un effet de commerce peut
l’endosser en faveur d’un tiers créancier appelé endossataire.
A l’échéance, lorsque l’endossataire n’est pas réglé par le tiré, il retourne l’effet impayé à
l’endosseur en récupérant sur lui de frais divers de retour. En fait, c’est au tireur de l’effet en
question de s’expliquer avec le tiré.
Exemple 34 :
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Le 10/04/2018, le fournisseur FARAH endosse à l’ordre de son créancier MOUAD la
traite n°40A de 25 000 DH tiré sur son client REDA au 30/05/2018.
Chez FARAH
30/05/2018
3421 Clients 25 000
4411 Fournisseurs 25 000
Chez MOUAD
30/05/2018
3421 Clients 25 000
4425 Clients-EAR 25 000
Annulation de la traite
A l’échéance, l’effet est impayé et la banque réclame le montant de la traite majoré des frais.
Seul le fournisseur est concerné par cette opération.
Exemple 35 :
30/10/2018
5520 Crédits d’Escompte 30 000
5141 Banque 30 000
Réclamation de la banque
30/10/2018
3421 Clients 30 250
3425 Clients-EAR 30 000
5141 Banque 250
Annulation de l’effet
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