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UNIVERSITE MOHAMMED V DE RABAT

FACULTE DES SCIENCES JURIDIQUES,


ECONOMIQUES ET SOCIALES SOUISSI

DEPARTEMENT SCIENCES ECONOMIQUES ET GESTION

LICENCE PROFESSIONNELLE
MANAGEMENT ET ADMINISTRATION DES ENTREPRISES

- Premier Semestre -

Comptabilité
Générale 1

Pr. Hamid SLIMANI


Enseignant - Chercheur

Faculté des Sciences Juridiques, Economiques et Sociales – Fès


Faculté des Sciences Juridiques, Economiques et Sociales – Rabat- Souissi

Année Universitaire : 2020 – 2021


INTRODUCTION GENERALE
La Comptabilité Générale d’Exploitation (CGE) est une technique d’enregistrement
chronologique de toutes les opérations effectuées par une entreprise pendant une période
donnée.

La CGE est conçue pour répondre à deux types de finalités différentes :

1- Finalités Juridiques :

 Au niveau des flux externes : l’entreprise doit garder un suivi des créances des
dettes, des mouvements du capital,…. pour se forger une image fidèle auprès
de toutes les parties prenantes ;
 Au niveau du Résultat : Juridiquement, le fait de connaitre la situation
économique et financière de l’entreprise est indispensable tant du point de vue
du Droit des Sociétés, que du point de vue fiscal ;
 Au niveau de la situation financière : l’établissement d’un bilan annuel est une
obligation légale pour toute entreprise. Ce bilan doit être déposé auprès du
tribunal de commerce du lieu du siège de l’entreprise.

2- Finalités Economiques :

Malgré ce fort dosage juridique, la CGE n’est pas sans utilité au niveau économique et de
gestion :

 Le bilan, par ses diverses rubriques et ses « postes », décrit la situation


économique et financière de l’entreprise à la fin de l’exercice comptable. Son
caractère est essentiellement patrimonial. Et l’étude des différents postes, des
masses qu’ils forment de leurs proportions, de leur évolution, étude qui relève
de l’analyse comme de la synthèse, est du plus grand intérêt économique et
financier.

 Le résultat ne permet pas de connaitre sa composition algébrique par produit


ou par branches d’activités. Mais la CGE pourra en dégager lescomposantes
principales (par nature des flux externes). Cette analyse opérée durant
l’exercice permettra en fin d’exercice de présenter un découpage
économiquement intéressant de la formation de ce résultat.

La CGE pour sa pratique dispose de moyens et de modèles.

 Pour les moyens, on trouve le journal pour le suivi quotidien des fluxexternes,
et les travaux de fin d’inventaire à la fin de l’exercice, pour l’enregistrement
des flux internes globaux.

 Pour le modèle, le processus comptable de CGE, en omettant


systématiquement la zone interne, simplifie le « circuit de l’entreprise » de la
manière suivante :

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- Les flux externes sont enregistrés exhaustivement, tout au long de
l’exercice.

- Par contre les flux internes de formation des coûts et des résultats ne
sont pas suivis ; les pôles internes de coûts ne sont pas créés, ceux de
stocks ne fonctionnent pas durant l’exercice.

En créant le seul pôle interne de « Résultat », la méthode traite :(i) Les achats de biens et
services, le travail utilisé, les services publics et financiers reçus comme destructions
instantanées de valeurs, comme des pertes (emploi définitif de valeur); (ii) Les ventes sont
considérées comme créatrices de valeurs pour la totalité de leur montant, comme des profits
(Ressource définitive créée).

Aussi il faut comprendre de cette simplification que : (i) Il est évident qu’en achetant une
marchandise, une matière première, l’entreprise ne s’appauvrit pas, ne subit pas une perte,
puisqu’elle détient cette valeur en stock et pourra la revendre (il s’agit d’un emploi provisoire
mais non définitif de valeur); de même le travail payé à un salarié n’est pas une perte, car il
s’incorpore au coût des biens fabriqués et « valorise » ces biens. (ii) Il est évident qu’une
vente ne représente pas un bénéfice, car une vente a eu un coût.

L’ensemble de ces ventes et de ces pertes observées dans ce pôle « Résultat » donne une idée
sur le montant du résultat réel qui ne pourra être obtenu qu'en corrigeant ledit pôle en fin
d’exercice par les amortissements de l’année et par la variation des stocks des marchandises,
des matières achetées, des produits fabriqués et des produits en-cours.

Par conséquent, ce cours sera articulé en un chapitre préliminaire et deux grandes parties :

 Chapitre Préliminaire : Fondements et principes de la CGE

 Partie 1 : Opérations en – cours d’Exercice

 Partie 2 :Travaux de fin d’Exercice.

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Chapitre Préliminaire : Fondements & principes
I.Les fondements de la CGE
I. 1. Les flux économiques et les faits comptables
L’activité de l’entreprise se traduit par de multiples opérations qui la mettent souvent en
relation avec son environnement.

L’entreprise est un centre de flux de diverses catégories, parmi celles-ci on trouve les flux
financiers tels que les encaissements et les décaissements.

Le rôle de la CGE est de suivre et d’enregistrer l’ensemble de ces opérations effectuées par
l’entreprise.

Le fait comptable est exactement chaque opération qui prend comme source un ou des
documents commerciaux et qui se traduit par des flux économiques.

I.1.1. Les documents Commerciaux

Un document commercial est un écrit constatant les opérations effectuées avec un fournisseur
ou un client et d’une façon générale avec toute personne en relation d’affaires avec
l’entreprise.

Le document commercial est utile pour l’enregistrement comptable et constitue un moyen de


preuve en cas de litige en le présentant à l’appréciation du juge. Enfin la loi impose la
rédaction d’un écrit pour pouvoir effectuer des contrôles fiscaux.

Il est recommandé de préciser clairement et par écrit les accords passés entre l’entreprise et
ses partenaires. Cet écrit doit être établi au moins en deux exemplaires : l’un remis au tiers
etl’autre gardé par l’entreprise qui doit le classer, au moins pendant 10 ans.

Il est préférable que les documents commerciaux soient normalisés pourfaciliter la création
des documents, leur exploitation et leur classement.

Les documents commerciaux peuvent être limités au nombre de 7.

 Le Devis : Il s’agit d’une prise de connaissance,une consultation auprès de divers


fournisseurs sur la disponibilité, le prix, la qualité de la marchandise demandée. Il ne
s’agit nullement d’un achat et n’engendre aucun engagement de la part des parties ; ce
document permet d’avoir une idée sur l’organisation de l’entreprise et de porter un
jugement sur son contrôle interne et la justification du choix du fournisseur.
Autrement dit, il doit présenter un décompte détaillé, en quantité et en prix, de chaque
prestation et préciser la durée de validité de l’offre.
 Le Bon de Commande :C’est un document émanant toujours du client établi en son
titre et adressé au fournisseur dans lequel il passe sa demande d’achat des articles
spécifiés avec les conditions convenues. Autrement dit,c’est un ordre par lequel est

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déclenché un processus de réalisation ou de mise à disposition de certains produits ou
services, dans des conditions déterminées. Une commande engage les deux parties :
celui qui commande (donneur d’ordre) et celui qui accepte la commande.
Le bon de commande devrait être systématique avant une vente de biens ou de
marchandises et signé par le client. Il mentionne : (i) la nature et la quantité des biens
vendus ; (ii) le prix et la TVA applicable ; et (iii) éventuellement la date de livraison.
Le bon de commande dont le contenu a été examiné, est établi en plusieurs
exemplaires : (i) Deuxsont destinés au fournisseur, un exemplaire servant d’accusé de
réception ; (ii) Un troisième est adressée au service de comptabilité pour vérification
de la facture. (iii)Un quatrième est adressé au magasin pour la vérification de la
réception.
 Le Bulletin de Commande :Pour faciliter la passation de la commande, le fournisseur
peut fournir à son client un catalogue avec un imprimé portant ses informations
servant et remplaçant le bon de commande en vue d’anticiper la commande. Ce
document comporte les mêmes éléments que le bon de commande.
 Le Marché : Il s’agit d’un document concernant une commande importante avec
clauses spéciales de livraison et de règlement.
 Le Bon de Livraison :C’est le document qui suit le produit.Après réception de la
commande, le fournisseur accuse réception par document appelé Bon de livraison ou
Bulletin de livraison ou bordereau d’expédition établi avec l’entête du fournisseur.
Il représente une facture provisoire qui accompagne la livraison et se fait en deux
exemplaires au minimum.Il convient donc de comparer le bon de livraison au double
du « bon de commande ».
 Le Bon de Réception : Après avoir signé le bon de livraison reconnaissant la
réception de la marchandise, le client peut établir son propre document qui justifie la
réception avec ses propres informations et son accusé de réception appelé Bon
deréception.
 La Facture : La facture est le document commercial rédigé lors de la vente d’un bien
ou d’un service. Elle sert de justificatif à la tenue de comptabilité de l’entreprise. C’est
un élément de preuve d’une opération commerciale.

I.1.2. Les flux économiques

Un flux économique est mouvement de valeur homogène de même nature. Ces mouvements
sont de trois types :

 Mouvement de biens matériels :Marchandises, équipement, matière première...On


parle de Flux Réel (FR).
 Mouvement de prestation de service : Transport, électricité, publicité, ….On parle
de Flux Quasi-Réel (FQR).
 Mouvement de moyen de paiement : Argent, chèque, billet à ordre, lettre de
change…. On parle de Flux Monétaire ou Financier (FM).

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Chaque opération effectuée par une entreprise avec d’autres agents se traduit par deux types
de flux. Et chaque flux peut être schématisé par une flèche ayant une origine et une
destination.

Exemple 1 :

L’entreprise X achète des marchandises de l’entreprise Y pour 10 000 DH. Elle règle par
chèque bancaire.

Sa traduction schématique peut se faire de la manière suivante :

E Marchandises= 10 000 (FR)R


Entreprise Entreprise
X Y
R Chèque = 10 000(FM) E

 Pour l’entreprise X, les 10 000 constituent le moyen d’achat, on dit que c’est une
Ressource (R)fournie par X pour obtenir des marchandises qui constituent un Emploi
(E). C'est-à-dire, pour chaque ressource correspond un emploi.
 Pour l’entreprise Y, les marchandises fournies constituent une Ressource pour obtenir
un chèque de 10 000 qui constitue alors un Emploi.

A l’occasion de chaque opération et pour chaque agent, il y a une correspondance ou


égalité entre les Emplois et les Ressources.

Quand le règlement de l’opération n’est pas fait en même temps que l’opération, la
contrepartie sera une dette ou une créance.

Exemple 2 :

L’entreprise E achète des marchandises de l’entreprise F pour 15 000 DH. Elle règle la moitié
par chèque bancaire et le reste dans 60 jours.

Sa traduction schématique peut se faire comme suit :

E Marchandises= 15 000 (FR)R


Entreprise Entreprise
R Chèque = 7 500(FM)E
E F
R Dette/Créance= 7 500 (FM) E

Les flux monétaires sont de deux types, l’un porte sur les espèces et l’autre sur une créance
pour l’entreprise F et une dette pour l’entreprise E.

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Ainsi, lorsqu’une entreprise effectue une opération d’achat, cela constitue pour elle un Emploi
et le mode de paiement une Ressource. Et l’analyse comptable d’une opération distingue : (i)
le moyen, c'est-à-dire la Ressource qui rend possible l’opération ; et (ii) l’utilisation, c'est-à-
dire l’Emploi qui en résulte. Cette analyse conduit pour chaque agent économique l’égalité
entre Ressources et Emplois.

La comptabilité Générale d’Exploitation a pour rôle d’enregistrer l’ensemble de ces flux en


termes d’Emplois et de Ressources sur la base de documents comptables.

I.2. Enregistrement Comptable


Dans la mesure où les opérations effectuées par l’entreprise sont très nombreuses et
diversifiées, l’enregistrement comptable permet de suivre et de manière très minutieuse les
mouvements en question et leur évolution.

Aussi le suivi de cette évolution suppose la conception d’un outil technique pour chaque
catégorie de ressources et d’emplois. Il s’agit bien de l’outil « COMPTE ».

I.2.1. Analyse et enregistrement des flux

Un compte est unélément supplémentaire d’analyse. C’est un tableau divisé en deux


partiesdestinées à enregistrer les différents flux.

A partir de la schématisationfaite, on peut dire qu’il faut utiliser pour chaque opération autant
de comptes qu’il y a d’emploi et de ressource.

Par convention, les mouvements concernant les Emplois sont enregistrés dans la partie gauche
du tableau et ceux concernant les Ressources sont enregistrés dans la partie droite.

Exemple 3 :

 Le chèque bancaire encaissé est enregistré dans le compte « Banque » ;


 Les marchandises vendues sont enregistrées dans le compte « Vente de
Marchandises » ;
 Les espèces reçues sont enregistrées dans le compte « Caisse ».
 Les matières premières achetées sont enregistrées dans le compte « Achat de Matières
Premières ».

Trois sont les conceptions les plus connues du compte : Compte à colonnes mariées, Compte
à colonnes séparées et Compte schématique en T.

Compte à colonnes séparées

Date Libellés Emploi Date Libellés Ressource

Compte à colonnes mariées

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Date Libellés Emploi Ressource

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Compte schématique en « T »
E Nom du compte R

La partie Emploi est appelée DEBIT et la partie Ressource est appelée CREDIT.

En vertu du principe de don et de contre-don et pour rendre facile la pratique de


l’enregistrement comptable il faut analyser les pièces comptables et définir les différents flux.

Tout flux représentant un Emploi est inscrit au Débit du compte lui correspondant et le flux
qui représente une Ressource est porté au Crédit du compte concerné.

Exemple 4 :

L’entreprise M achète des matières premières de l’entreprise N pour 40 000DH. Elle règle les
¾par chèque bancaire et le reste en espèces.
i. Analyse des flux chez M :

Emploi = Achat de Matières Premières = 40 000


Ressource= Chèque bancaire = 30 000
= Crédit – Dette (envers N) = 10 000
ii. Analyse des flux chez N :
Ressource = Ventes de Produits Finis = 40 000
Emploi = Chèque bancaire = 30 000
= Crédit – Créance(sur M) = 10 000
iii. Enregistrement comptable des flux chez l’acheteur M :

D Achat de Mat. Pères C D Banque C

40 000 30 000

D Fournisseur C

10 000

La matière première achetée est inscrite dans le Débit du compte « Achat de Matières
Premières ». Et le chèque donné en règlement d’une partie est porté au Crédit du
compte« Banque », la partie restante comme dette est inscrite auCrédit du compte
« Fournisseur ».

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iv. Enregistrement comptable des flux chez le vendeur N :

DVente de Produit Fini C D Banque C

40 000 30 000

D Client C

10 000

Pour (N) qui est vendeur, le bien vendu constitue soit une marchandise, soit un produit fini d’un
processus de production.

Le produit fini vendu est enregistré dans le Crédit du compte « Vente de Produit Fini ». Et le chèque
reçu en règlement d’une partie est porté auDébit du compte « Banque », la partie restante
comme créance est inscrite au Débit du compte « Client ».

Exemple 5 :

L’entreprise « ALPHA » acquiert un matériel informatique à l’entreprise « BETA » pour une


valeur de 20 000 DH dans les conditions suivantes :

 7 500 DH réglés en espèces


 8 000 DH réglés par chèque
 4 500 DH à crédit.

i. Analyse des flux chez « ALPHA » :

Emploi = Matériel Informatique = 20 000


Ressource = Chèque bancaire= 8 000
= Crédit – Dette (envers BETA) = 4 500
= Espèces = 7 500
ii. Analyse des flux chez « BETA » :
Ressource = Vente de Matériel informatique = 20 000
Emploi = Chèque bancaire= 8 000 DH
= Crédit – Créance (sur ALPHA) = 4 500 DH
= Espèces = 7 500.

iii. Enregistrement comptable des flux chez l’acheteur ALPHA :

DMatériel Informatique C D Banque C

20 000 (...) 8 000

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D Fournisseur C D Caisse C

4 500 (....) 7 500

Le matériel informatique acquis est inscrit dans le Débit du compte « Matériel


informatique ». Et le chèque donné en règlement d’une partie est porté au Crédit du
compte« Banque », la deuxième partie comme dette est inscrite auCrédit du compte
« Fournisseur » et la troisième partie est inscrite au Crédit du compte « Caisse ».

Ainsi le matériel informatique et les modes de règlement sont inscrits respectivement dans le
Débit et le Crédit des comptes portant exactement leurs intitulés.

iv. Enregistrement comptable des flux chez BETA :

D Vente de Produit Fini C D Banque C

20 000 8 000

D ClientCDCaisse C

7 5004 500

Pour « BETA » qui est vendeur, le bien vendu constitue soit une marchandise, soit un produit
fini d’un processus de production.

Le produit fini vendu est enregistré dans le Crédit du compte « Vente de Produit Fini ». Les
différents moyens d’encaissement sont enregistrés dans le Débit des comptes séparés selon le
mode de paiement utilisé.

L’observation des exemples 4 et 5 nous a permis d’avancer les constats suivants qui justifient
le principe fondamental de la tenue de comptes : PRINCIPE DE LA PARTIE DOUBLE.

(i) Toute opération effectuée par l’entrepriseaffecte aumoins deux compte ;


(ii) Pour toute opération le total des montants débités est égal au total des
montants crédités.
(iii) Pour un ensemble d’opérations le total des montants débités dans
l’ensembledes comptes utiliséspendant une période donnéeest toujours égal au
total des montants crédités dans l’ensemble des comptes utilisés à cette fin.

I.2.2. Analyse des enregistrements

L’analyse des enregistrements dans les comptes suppose la détermination et l’interprétationdu


solde de chaque compte ouvert et utilisé.

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Au cours d’une période donnée, un compte peut connaitre des évolutions dans les deux sens,
sens « Débit » et sens « Crédit ».

Le solde consiste en la connaissance de la situation d’un compte à un moment donné. Il est


obtenu en confrontant le total de la partie « Débit » avec le total de la partie « Crédit » du
compte concerné.

Ainsi cette confrontation peut déboucher sur trois cas de figures :

 Total Débit supérieur au total Crédit : on parle de Solde Débiteur.


 Total Débit inférieur au total Crédit : on parle de Solde Créditeur.
 Total Débit égal au total Crédit : on parle de Solde Nul.

Un solde débiteur représente un « Emploi Net ». Ce dernier peut être « Définitif » ou


« Intermédiaire ».

 Un Emploi Net Définitif est un emploi qui est consommé et ne pouvant en aucun cas
constituer par la suite une ressource pour un flux externe. C’est le cas de l’ensemble
des achats de marchandises de matières premières, des impôts, des services provenant
de l’extérieur et des charges de personnel, financières et autres exceptionnelles. Ce
sont des dépenses faites pour des fournitures ou services consommés et qui
disparaissent du fait de l’usage. Comptablement parlant, ces Emplois Net définitifs
sont appelés CHARGES.
 Un Emploi Net Intermédiaire représente un bien existant effectivement dans
l’entreprise qui en est propriétaire et qui peut par la suite constituer une ressource
externe. Il s’agit de l’ensemble de matériel, construction, terrain, créances sur client,
stocks, argent dans la caisse ou en banque. En comptabilité on parle d’ACTIF de
l’entreprise.

Un solde créditeur représente une « Ressource Nette ». Celle-ci peut être « Externe » ou
« Interne ».

 Une Ressource Nette Interne est produite et résulte de l’activité de l’entreprise et qui
ne donne lieu à aucune restitution. C'est-à-dire, elle constitue une propriété de
l’entreprise. Généralement ces Ressources Nette Interne proviennent des ventes
(marchandises, produits finis, ...), des intérêts reçus sur prêts accordés, des loyers
reçus, des rémunérations reçues sur prestations rendues ou autres ressources reçues
dans le cadre de l’activité de l’entreprise. Elle est appelée en comptabilité PRODUIT.
 Une Ressource Nette Externe, comme son nom l’indique, est fournie par les tiers et
laissée à la disposition de l’entreprise à condition qu’elle soit restituée ou remboursée.
Il s’agit généralement des emprunts, des dettes envers les fournisseurs et des apports
en capital. En comptabilité on parle de PASSIF de l’entreprise.

II. Le bilan : conception et équilibre


Le bilan, selon son origine latine, est un document de synthèse composé de deux parties ou
deux plateaux :

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 Plateau droit, ilregroupe les soldes des comptes exprimant des Ressources Nettes
Externes. Il s’agit de l’apport en capital, des dettes envers les tiers. En comptabilité,
cette partie est appelée PASSIF du bilan.
 Plateau gauche, il regroupe tous les comptes présentant un solde exprimant des
Emplois Nets Intermédiaires et représentant ainsi tous les biens de l’entreprise. Cette
partie est appelée ACTIF du bilan.

Le bilan est par conséquent un tableau qui donne une image de la situation patrimoniale de
l’entreprise à un moment donné. Le patrimoine est ainsi l’ensemble des biens, créances et
disponibilités d’une part et des dettes d’une autre part.

La caractéristique fondamentale du bilan est l’égalité entre les deux plateaux : l’Actif et le
Passif.

II.1. Conception du bilan


Dans l’optique économique, le passif représente les ressources de financement de l’entreprise
et l’actif les emplois qui en sont faits.

Dans une optique juridique, le bilan est désigné comme le patrimoine : le passif représente ce
doit l’entreprise (dettes) et l’actif, ce que possède l’entreprise (les biens et droits).

Un compte figue dans le bilan par son solde à une date donnée. Le classement des comptes au
sein de ce tableau est fait selon les modes de financement utilisés des éléments de l’actif.

II.1.1. L’Actif du bilan

Les comptes d’Actif sont classés en dix (10) Rubriques regroupées en trois (3) masses : Actif
Immobilisé(AI), Actif Circulant (AC) et Actif-Trésorerie (AT)

a- La masse de l’Actif Immobilisé

L’actif immobiliséreprésente les investissements de l’entreprise, c’est l’ensemble des moyens


destinés à rester durablement dans l’entreprise, pendant plusieurs cycles de
production (Brevets, Fond de Commerce, Terrain, Construction, Matériel Informatique, Prêts
Immobilisés…)

La masse AI correspondant aux emplois regroupe les comptes appartenant à la Classe 2 du


Plan des Comptes conçu par la loi comptable.

L’AI est décomposé en cinq (5) rubriques :

 Immobilisations en non-valeurs (rubrique 21)


 Immobilisations Incorporelles (rubrique 22)
 Immobilisations Corporelles (rubrique 23)
 Immobilisations Financières (rubrique 24/25)
 Ecarts de Conversion actif (rubrique 27)

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La rubrique 21 fait allusion aux dépenses faites par l’entreprise lors de sa constitution ou de
son extension ou au cours de son activité et concernant une longue durée et par conséquent
supportées par plusieurs exercices.

La rubrique 22 comporte l’ensemble des biens de l’entreprise n’ayant pas une forme
physique : fond commercial, brevets, marques, ….

La rubrique 23 fait allusion à tous les biens de l’entreprise ayant une forme matérielle :
Terrain, Construction, Matériel Informatique, Matériel de Transport, ….

La rubrique des Immobilisations Financières comporte : Prêts Immobilisés, Autres créances


financières et Dépôt et cautionnement (rubrique 24) et Titres de participation et autres titres
immobilisés (rubrique 25).

La rubrique 27 correspond à la différence de conversion entre le Dirham et les autres


monnaies, du fait de la dépréciation de la monnaie nationale par rapport aux monnaies
étrangères. Il s’agit d’une augmentation des dettes de financement ou d’une diminution des
créances immobilisées, constatées à la fin de l’exercice.

b- La masse de l’Actif Circulant

L’AC regroupe des moyens non durables, renouvelés à chaque cycle de production. C’est
l’ensemble des valeurs d’exploitation et réalisables de l’entreprise : stocks, créances
clients….

Ce sont les éléments qui sont en liaison directe avec l’exploitation de l’entreprise. Ces valeurs
ont une présence au sein de l’entreprise inférieure à un an et en sont la conséquence de
l’exploitation de l’entreprise.

Ils sont organisés dans la classe 3 du Plan Comptable Général des Entreprises (PCGE),
comme suit :

 Les Stocks (rubrique 31)


 Les Créances de l’AC (rubrique 34)
 Les Titres et Valeurs de Placement (rubrique 35)
 Les Ecarts de Conversion Actif pour les éléments circulants (37).

c- La masse de la Trésorerie – Actif

Cette masse représente les valeurs disponibles ou les disponibilités de l’entreprise. Ces
dernières sont appelées ainsi car elles constituent des valeurs mises à la disposition de
l’entreprise à tout moment : Banque, Caisse, CCP, …. Le PCGE prévoit la classe 5 pour cette
masse, et plus précisément la rubrique 51 qui est décomposée 3 postes :

 Chèques et Valeurs à encaisser (poste 511)


 Banque, Trésorerie Générale et chèques postaux Débiteurs (poste514)
 Caisse (poste 516).

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Les masse de l’actif du bilan sont classés par rapport à leur fonction au sein de l’entreprise
(valeurs immobilisées, valeurs liées à l’exploitation et les valeurs financières). Aussi ils sont
classés par ordre de liquidité croissante.

II.1.2. Le Passif du bilan

Le deuxième « Plateau » du bilan représente ce que l’entreprise doit aux autres. Les comptes
du passif sont classés en neuf (9) rubriques organisées en trois (3) masses : Financement
Permanent (FP), Passif Circulant (PC) et Trésorerie-Passif (TP).

a- La masse du Financement Permanent

Cette masse représente l’ensemble des moyens qui peuvent être mis en œuvre pour la
réalisation ou l’acquisition des équipements et du matériel (masse AI) nécessaires à
l’exploitation de l’entreprise. Ces moyens peuvent être propres ou des dettes à long et moyen
terme, pour une durée supérieure à un an.

Le PCGE attribue la classe 1 au Financement Permanent, en le divisant en cinq rubriques :

 Capitaux Propres (rubrique 11) : capital social ou personnel, réserves, report à


nouveau, résultat net de l’exercice, …
 Capitaux Propres Assimilés (rubrique 13) : subventions d’investissement, provisions
réglementées, …
 Dettes de Financement (rubrique 14) : emprunt obligataire, autres dettes de
financement, …
 Provisions Durables pour Risques et Charges (15) : c’est une sorte de d’épargne
permettant à l’entreprise de faire face à certains risques et charges dans le cadre de
l’exploitation.
 Ecart de Conversion Passif (rubrique 17).

Cette dernière rubrique correspond aux plus- values latentes résultant de l’appréciation du
dirham face aux monnaies étrangères. Elle tient compte des augmentations des créances
immobilisées et des diminutions des dettes de financement.

b- La masse du Passif Circulant

Cette masse regroupeles différentes dettes dont la durée de remboursement ne dépasse pas un
an. Il s’agit de l’ensemble des comptes relatifs aux ressources externes ayant permis le
financement des besoins d’exploitation.

Le PCGE réserve la classe 4à cette masse du passif circulant en distinguant trois (3)
rubriques :

- Dettes du passif circulant (rubrique 44) ;


- Autres provisions pour risques et charges (rubrique 45) ;
- Ecart de Conversion Passif (circulant) (rubrique 47) ;

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c- La masse de la Trésorerie-Passif

Cette masse porte sur tous les comptes de trésorerie dont le solde est créditeur, tel que la
banque en cas de découvert bancaire, ou lorsque l’entreprise bénéficie d’un crédit de
trésorerie à court terme.

Le PCGE réserve une seule rubrique à cette masse, appartenant à la classe 5, rubrique 55 qui
regroupe les postes qui suivent :

 Crédit d’escompte (poste 552) ;


 Crédit de trésorerie (poste 553) ;
 Banque, solde créditeur (poste 554).

A l’instar des éléments de l’Actif, les différentes masses du passif sont classées selon deux
critères, économique (financement des valeurs immobilisées ou financement des valeurs
d’exploitation) et d’exigibilité croissante (du moins exigible au plus exigible).
Figure 1 : Structure du Bilan

ACTIF PASSIF
ACTIF IMMOBILISE FINANCEMENT PERMANENT
Immobilisations en Non-valeurs Capitaux Propres
Immobilisations Incorporelles Capitaux Propres Assimilés
Immobilisations Corporelles Dettes de Financement
Immobilisations Financières Provisions Durables
Ecarts de Conversion Actif PASSIF CIRCULANT
ACTIF CIRCULANT Dettes du PC
Stocks Autres Provisions pour Risques et Charges
Créances de l’AC Ecarts de Conversion Passif
Titres et Valeurs de Placement TRESORERIE PASSIF
Ecarts de Conversion Actif Crédit d’Escompte
TRESORERIE ACTIF Crédit de Trésorerie
Chèques et Valeurs à encaisser Banque (Solde Créditeur)
Banque, Trésorerie Générale et CP
Caisse

TOTAL ACTIF TOTAL PASSIF

II.2. Equilibre du bilan

Comme son étymologie l’indique (Bi-Links : deux plateaux en équilibre), le bilan doit être
présenté de manière équilibrée entre ses deux composantes, Actif et Passif. Cette égalité
provient du principe de la Partie Double.

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Le 15 avril 2019, Mme Sara, femme d’affaires, a créé sa deuxième entreprise sur le site
industriel de Bouskoura. Pour ce faire, elle a apporté 1 000 000 de Dirhams. Elle a déposé
800 000 DH en banque et le reste dans la caisse.

Exemple 6 :

Afin de constituer les éléments nécessaires à son activité, elle a effectué les opérations
suivantes :

Le 20 avril 2019, elle a acquis un fonds de commerce contenant les éléments suivants :

 Fond commercial : 300 000 DH


 Mobilier de bureau : 50 000 DH
 Installation technique, Matériel et Outillage (ITMO) : 150 000 DH

Ce fonds de commerce est réglé hauteur de 80% par chèque bancaire, le reste à crédit dans un
an.

Le 3 mai 2019, elle a acquis un matériel de transport pour 200 000 DH réglé comme suit :

 La moitié à crédit,
 Le 1/4 contre chèque,
 Le reste en espèces.

Le 15 mai 2019, elle a acquis un matériel informatique pour 15 000 DH, contre chèque
bancaire.

Le 31 mai 2019, pour commencer son activité, elle a constitué un stock de marchandises de
100 000 DH réglé à hauteur de 50% par chèque, 30% à crédit, le reste en espèces.

Le comptable doit procéder de manière méthodique pour concevoir le bilan de constitution


qui sera le point de départ de l’activité d’exploitation et de comptabilité.

D’abord, il faut passer les opérations dans les comptes schématiques correspondants,

Ensuite on calcul le solde de chaque compte ouvert et utilisé.

Enfin on présente le bilan d’ouverture en portant lesdits soldes dans « les plateaux » du bilan
selon la conception de la loi comptable.

16
a-Présentation des comptes schématiques

 Compte d’Actif

D BanqueC
DMatériel Informatique C (1) 800 000 400 000 (2)
(4) 20 000 SD = 20 00050 000 (3)
20 000 (4)
50 000 (5)

D Mobilier de Bureau CSD = 280 000

DFond CommercialC(2) 50 000SD = 50 000 D Caisse C

(2) 300 000SD = 300 000 (1) 200 000 50 000 (3)
20 000 (5)

SD = 130 000

D ITMOCD Matériel de Transport C D stock de M/se C

(2) 150 000SD = 150 000 (3) 200 000 SD = 200 000(5) 100 00 SD =100 000

Comptes de Passif

D Capital CDFournisseur d’Immo. C

SC =1 000 0001 000 000 (1) 100 000 (2)


SC =200 000 100 000 (3)

D Fournisseur C

SC =30000 30 000 (5)

17
b- Présentation du bilan d’ouverture

ACTIF Montant PASSIF Montant


ACTIF IMMOBILISE FINANCEMENT PERMANENT
Fond Commercial 300 000 Capital 1 000 000
ITMO 150 000 Fournisseur d’Immo. 200 000
Mobilier debureau 50 000
Matériel Informatique 20 000
Matériel de Transport 200 000
ACTIF CIRCULANT PASSIF CIRCULANT
Stock de Marchandises 100 000 Fournisseur 30 000
TRESORERIE ACTIF
Banque 280 000
Caisse 130 000

TOTAL ACTIF 1 230 000 TOTAL PASSIF 1 230 000

Le bilan de création esttoujours équilibré et ne fait apparaitre aucun résultat (le point de départ
de l’exploitation). Alors qu’au 31/12/2019, l’entreprise en question peut dégager un résultat
positif ou un résultat négatif ou un résultat nul.

Autrement dit, à la fin de chaque exercice comptable, l’entreprise peut tomber dans l’une des
trois situations suivantes :

 Total Actif ˃ total Passif Résultat positif = Bénéfice


 Total Actif ˂ total Passif Résultat négatif = Perte
 Total Actif = total Passif Résultat Nul = Ni Perte ni Bénéfice.

II.3. Fonctionnement des Comptes du Bilan


a- Les comptes d’Actif
Puisque ces comptes présentent un solde débiteur, ils augmentent en inscrivant le mouvement
dans la partie Débit et diminuent en inscrivant le montant dans la partie Crédit.

b- Les comptes de Passif

Ce sont des comptes qui commencent toujours à enregistrer les ressources à leur crédit et qui
présentant un solde créditeur. Par conséquent, ils augmentent par l’enregistrement de
l’opération dans la partie crédit et diminuent dans le sens inverse.

III. Analyse de l’exploitation et notion de Résultat


Si la comptabilité Générale avait comme unique but l’établissement du bilan, l’utilisation d’un
Compte de Produit et Chargesserait suffisante pour obtenir ce « bilan ». Cependant,

18
l’analyse « externe » des composantes du résultat global (Charges, Produits) ne présente
aucune difficulté et permet de donner une image économiquement intéressante : (i) de la
naturede ces composantes et (ii) de lastructure des étapes de formation du résultat global.

Les charges et les produits sont enregistrés en cours d’exercice, au fur et à mesure des
opérations effectuées (flux externes) et en fin d’exercice, pour régularisation des divers
postes du bilan, et pour constatation des flux internes.

Si le bilan comprend les ressources nettes externes et les emplois nets intermédiaires, le C.P.C
tient compte des ressources nettes internes (Partie gauche) et des emplois nets définitifs
(Partie droite).

III. 1. Comptes de Charges


Une charge est un achat ou une utilisation de facteurs, une perte. L’ensemble des charges peut
être ventilé en Charges d’Exploitation,Charges Financières et Charges Non Courantes.

On peut trouver des groupes de charges clairement définis :

 « Achats » : cela concerne les matières premières, les marchandises, les fournitures ;
 « Services utilisés » : ils concernent toutes les prestations de services reçues des
« fournisseurs de services » (transport, assurances, publicités, honoraires, loyers, ...).
 « Charges de Personnel » : il s’agit des salaires et des charges sociales.
 « Intérêts » : c’est le prix du temps mesuré par le taux d’intérêt appliqué aux sommes
empruntées.
 « Impôts » : c’est le prix des « services institutionnels et publics utilisés ».

A ces flux externes d’exploitation « entrés » dans l’entreprise, il faut ajouter dans les charges,
les emplois nets définitifs de valeurs (destruction de valeur ou perte) constatés en fin
d’exercice et correspondant aux flux internes. Il s’agit des « Charges d’Amortissement » des
immobilisations et des « Variations en moins des stocks » étant des charges qui
correspondent à une diminution de valeur constatée dans les stocks.

Toutes les charges susmentionnées correspondent à l’activité courante de l’entreprise. La


comptabilité doit aussi tenir compte des pertes de valeur occasionnelles, accidentelles
constatées soit au cours soit en fin d’exercice.

Ainsi, le PCGE a réservé la classe 6 pour la comptabilisation de toutes les charges qu’il a
classées par nature dans 3 rubriques :

 Charges d’Exploitation (rubrique 61)


 Charges Financières (rubrique 63)
 Charges Non Courantes (rubrique 65).

Les comptes de charges sont débités des montants correspondants en cours d’exercice
(essentiellement) et à l’inventaire (travaux de régularisation). Ils n’ont normalement jamais
à être crédités (sauf en cas de retour de marchandises ou de matières premières).

19
III.2. Comptes de Produits
Ces comptes sont liés à la création de valeurs de ressources par l’entreprise. L’essentiel de ces
produits est formé des « Ventes » de l’entreprise. Ce qui donne lieu à la création du compte
« Ventes » pour différentes éléments, objet de transfert : marchandises, produits fabriqués,
services, ...

Toutefois l’entreprise peut recevoir d’autres produits : loyersreçus ;services accessoires


facturés à des clients (transport et livraison) ou à des tiers (commissions dans certaines
transactions) ; intérêts en sa faveur, produits de caractère exceptionnel.

Par voie de conséquences, le PCGE distingue, en se référant à la nature des opérations, trois
rubriques :

 Produits d’Exploitation (rubrique 71) ;


 Produits Financiers (rubrique 73) ;
 Produits Non Courant (rubrique 75).

La comptabilité des Produits a aussi à constater, en fin d’exercice, les « Variations de stocks »
si le stock final est supérieur au stock initial et cette augmentation de valeur constitue un
produit pour l’entreprise. D’où un compte « Variation de stocks » dans le sens positif.

Les comptes de Produits sont crédités des montants correspondants en cours d’exercice
(essentiellement) et en fin d’exercice (travaux de régularisation). Ils augmentent dans la partie
Crédit, en cas de retour de marchandises de la part des clients le comte « Ventes » aura à
diminuer.

III.3. Le « résultat » de l’entreprise


La comparaison entre l’ensemble des comptes de Produits et l’ensemble des comptes de
Charges donne lieu au Résultat de l’entreprise.

Sa conception prend la forme d’un tableau à deux colonnes, la partie gauche est réservée par
convention aux Charges et la partie droite aux produits.

Le résultat de l’exercice obtenu au niveau du C.P.C. tient compte du résultat courant et du


résultat non courant, puisque les produits et les charges sont classés selon leur nature.

De même, le résultat courant est à la fois la somme duRésultat d’Exploitation et du


Résultat Financier, et la différence entre les produits courants et les charges courantes

Résultat d’Exploitation = Produits d’Exploitation - Charges d’Exploitation

Résultat Financier = Produits Financiers - Charges Financières

Résultat Non Courant = Produits Non Courants - Charges Non Courantes

Autrement dit et compte tenu de la classification faite aux produits et aux charges, nous
pouvons parler de trois niveaux de résultats :

20
(i) Niveau 1 : Résultat propre aux opérations d’exploitation : Résultat d’Exploitation ;

Résultat d’Exploitation = Produits d’Exploitation - Charges d’Exploitation


(ii) Niveau 2 : Résultat propre aux opérations financières : Résultat Financier ;

Résultat Financier = Produits Financiers - Charges Financières

(iii) Niveau 3 : Résultat propre aux opérations exceptionnelles : Résultat Non Courant ;

Résultat Non Courant = Produits Non Courants - Charges Non Courantes

III.4. Résultat et variation de stocks :

Comme nous l’avons déjà mentionné, pendant un exercice comptable l’entreprise supporte
des frais et dépenses nécessaires à son exploitation. En contrepartie l’activité lui permet de
générer des recettes. La confrontation horizontale des charges et des produits donne lieu à
différents résultats intermédiaires.

Cependant, l’entreprise lors de la détermination du premier résultat qui est celui d’exploitation
doit tenir compte de l’augmentation ou de la diminution des stocks. Autrement dit,
l’entreprise doit évaluer les marchandises ou produits restants en stock à la fin de l’exercice
sur les deux côtés, Produits et Charges.

(i) Du côté des Charges :

Une augmentationdu stock (Stock Final ˃ Stock Initial) représente des charges d’achat
non utilisées, « non consommées ». Il faut donc déduire cette augmentation des charges
(Signe moins).

Par contre une diminution du stock (Stock Final ˂ Stock Initial) montre qu’on a
consommé tous les achats et prélevé puisée sur le stock préexistant. Il faut donc ajouter
cette diminution aux charges (Signe plus).

(ii) Du côté des Produits :

Une augmentationdu stock (Stock Final ˃ Stock Initial) représente une production
réalisée mais non encore vendue. Il faut la constater et l’ajouter aux Produits (Production
stockée plus).

Par contre une diminution du stock (Stock Final˂ Stock Initial) montre que qu’on a
vendu plus qu’on a fabriqué ; on a puisé sur le stock préexistant. Il faut donc retrancher
cette diminution desProduits (Production stockée moins).

21
Exemple 7 :

Elément Début de période Fin de période Variation


Stock de M.P. 1 000 800 ; - 200
Stock Marchandises 6 500 7 000 ; + 500
Encours 3 500 3 800 ;+ 300
Produits finis 2 160 1 780 ; - 380

On lira dans le compte de Produits et Charges ce qui suit :

Charges Produits
Achat de Marchandises ....................... Ventes........................................................
Variation de stocks (1) ... - 500 Production stockée (3)..........................- 80
Achat de M.P. .........................................
Variation de stock (2)................ + 200

(1) : Augmentation de 500... À retrancher ; Signe moins


(2) : Diminution de 200...à ajouter ; Signe plus, car – (- 200)= + 200
(3) Augmentation des En cours ...+ 300 ; et Diminution des Produits Finis...- 380
Total des deux donne lieu à une diminution nette de 80.

De cette manière on peut déterminer le volume des achats revendus de la période (entreprise
commerciale) et des achats consommés de matières et fournitures, ou encore déterminer le
stock de produits finis ou en cours de fabricationà la fin de la période comptable (entreprise
industrielle).

III.4.1. Entreprise Commerciale

La méthode consiste à déterminer le volume exact des marchandises achetées et revendues en


l’état pour le comparer avec le volume des ventes en tenant compte du niveau des deux stocks
de début et de fin de la période (Stock Initial et Stock Final).

Avant d’arriver au Résultat d’Exploitation (RE), il serait judicieux de déterminer deux autres
éléments intermédiaires : Achats Revendus de Marchandises (ARM), Marge Brute (MB).

 Achats Revendus de Marchandises


ARM = Achats + SI – SF
ARM = Achats – (SF – SI)
ARM = Achats – Variation de Stocks
 Marge Brute :
MB = Ventes – ARM
MB = Ventes – Achats + VS
MB = Ventes – Achats + SF – SI
22
Résultat d’Exploitation = MB + Autres Produits d’Exploitation - Autres
Charges d’Exploitation
D’où :

Exemple 8 :

Dans la comptabilité d’une entreprise commerciale on relève les informations


suivantes relatives à l’exercice comptable 2018 :

 Stock de Marchandises au premier janvier 2018....................... 70 000


 Stock de Marchandises au 31 décembre 2018........................... 80 000
 Achats de Marchandises.............................................................300 000
 Ventes de Marchandises...........................................................500 000
 Autres Charges d’Exploitation....................................................60 000
 Autres Produits d’Exploitation..................................................100 000

Pour la détermination du résultat d’exploitationon doit passer par le calcul de la Variation de


Stock (VS) de l’ARM et de la MB.

On a : VS = SF – SI VS = 80 000 – 70 000 = 10 000


On a: ARM = Achats– VSARM = 300 000 – 10 000 = 290 000
On a : MB = Ventes – ARM MB = 500 000 – 290 000 = 210 000
On a : RE = MB + Autres Produits d’Exploitation - Autres Charges d’Exploitation
RE = 210 000 + 100 000 – 60 000 =250 000

III.4.2. Entreprise Industrielle

Dans le cas d’une entreprise industrielle on parle plutôt de la Production de l’Exercice (PE)
que de la marge brute. Cette production nécessite la consommation des matières et des
fournitures.

Il faut donc déterminer les volumes des achats qui sont consommés (matières premières et
matières et fournitures) de l’exercice et aussi le volume de la production en tenant compte des
ventes et des stocks.

23
On relève de la comptabilité d’une entreprise industrielle, les informations suivantes
relatives à l’exercice comptable 2018.

 Ventes de Produits Finis..............................................................1 000 000


 Achats de matières premières.........................................................300 000
 Achats de matières et fournitures.................................................. 150 000
 Stock initial de Produits Finis........................................................120 000
 Stock final de Produits Finis..........................................................150 000
 Stock initial de matières premières................................................100 000
 Stock final de matières premières....................................................80 000
 Stock initial de matières et fournitures............................................40 000
 Stock final de matières et fournitures..............................................45 000
 Autres charges d’exploitation........................................................250 000
 Autres produits d’exploitation.......................................................200 000

Exemple 9 :

Le calcul du résultat d’exploitation, nécessite la détermination d’un ensemble d’éléments


préalables : (i) Achats consommés de matières premières ; (ii) Achats consommés de matières
et fournitures ; (iii) Production de l’exercice.

 Achats Consommés de Matières Premières (ACMP) :


ACMP = Achats MP + SI – SF ACMP = Achats de MP – (SF- SI)
ACMP = Achats de MP – VS

 Achats Consommés de Matières et Fourniture (ACMF) :


ACMF = Achats MF + SI – SF ACMF = Achats de MF – (SF- SI)
ACMF = Achats de MF – VS
 Production de l’Exercice (PE) :

PE = Ventes + (SF – SI) PE = Ventes + VS

 Résultat d’Exploitation (RE) :


RE = PE – (ASMP + ACMF) + Autres Produits d’Exploitation – Autres Charges
d’Exploitation

 Application Numérique :
ACMP = 300 000 – (80 000 – 100 000) = 320 000
ACMF = 150 000 - (45 000 – 40 000) = 145 000
PE = 1 000 000 + (150 000 – 120 000) = 1 030 000
RE = 1 030 000 – (320 000 + 145 000) + 200 000 – 250 000 = 515 000
24
Le CPC peut être représenté dans les conditions suivantes :

Charges d’Exploitation Montants Produits d’Exploitation Montants


ACMP 320 000 PE 1 030 000
ACMF 145 000 Autres Produits 200 000
Autres Charges d’Exploitation 250 000 d’Exploitation
Résultat d’Exploitation 515 000
TOTAL 1 230 000 1 230 000

Si le bilan donne une image sur la situation financière de l’entreprise, le C.P.C avec ses
différents niveaux de résultats donne une idée sur la gestion courante de l’entreprise.

CHARGES PRODUITS
CHARGES D’EXPLOITATION (I) PRODUITS D’EXPLOITATION (II)
Achats revendus de marchandises Ventes de marchandises en l’état
Achats consommés de MF Ventes de biens et services produits
Autres charges externes Variation de stocks de produits (- ou +)
Impôts et Taxes Immobilisations produites par l’entreprise pour elle-
Charges de Personnel même
Autres charges d’exploitation Subventions d’exploitation
Dotations d’exploitation Autres produits d’exploitation
(A)Résultat d’Exploitation (+) = II- I Reprises d’exploitation
CHARGES FINANCIERES (III) (A)Résultat d’Exploitation (-) = II- I
Charges d’intérêt PRODUIT FINANCIERS (IV)
Pertes de change Produits des titres de participation et autres titres
Autres charges financières immobilisés
Dotations financières Gains de change
(B)Résultat Financier (+) = IV- III Intérêts et autres produits financiers
(C)Résultat Courant = (A) + (B) (B) Résultat Financier (-) = IV- III
CHARGES NON COURANTES (V) (C)= Résultat Courant = (A) + (B)
VNA des immobilisations cédées PRODUITS NON COURANTS (VI)
Subventions accordées à des filiales en difficulté Produits de cession d’immobilisations
Autres charges non courantes Subventions d’équilibre
Dotations non courantes Autres produits non courants
(D)Résultat Non Courant (+) = (VI) – (V) (D)Résultat Non Courant (-) = (VI) – (V)
(E)Résultat avant Impôt = (C) + (D) (E)Résultat avant Impôt = (C) + (D)
(F) Impôt sur le Résultat
(G) Résultat Net = (E) – (F)
TOTAL CHARGES = (I) + (III) + (V) + (F) TOTAL PRODUITS = (II) + (IV) + (VI) + (F)
Figure 2 : La structure du C.P.C

IV- Aperçu sur Le Plan de Comptes

25
Le Maroc a institué par la loi comptable de 1993 un plan de comptesdestiné aux entreprises
marocaines.Il s’agit d’un document de base qui propose un langage commun à la tenue des
comptes. Il présente tous les comptes utilisés en comptabilité et groupés en classes selon leur
nature et fonction.

L’établissement d’une codification comptable normalisée et d’une même terminologie permet


de préciser le contenu de chaque compte et d’adopter les documents comptables uniformes.

Le Plan Comptable Générale des Entreprises contient 10 colonnes représentant chacune une
classe et dont les huit premières concernent la Comptabilité Générale d’Exploitation.

Les comptes du bilan sont codifiés au niveau des classes suivantes et suivant la structure
suivante :

 La classe 1 : Comptes de Financement Permanent ;


 La classe 2 : Comptes d’Actif Immobilisé ;
 La classe 3 : Comptes d’Actif Circulant ;
 La classe 4 : Comptes de Passif Circulant ;
 La classe 5 : Compte Trésorerie.

Les opérations du C.P.C sont codifiées dans les trois classes restantes :

 La classe 6 : Comptes de Charges ;


 La classe 7 : Comptes de Produits.
 La classe 8 : Comptes de Résultat

A l’intérieur de chaque classe, une codification permet d’identifier la masse, la rubrique, le


poste, le compte, le cas de sous-compte. Autrement dit, un compte appartient à une masse qui
elle-même appartient à une rubrique. Et la rubrique est coiffée par une classe.

Un compte est codifié par un numéro à 4 chiffres. Sa lecture se fait de la gauche vers la
droite :

- Le premier chiffre renvoie à la classe ou la masse ;


- Les deux premiers chiffres indiquent la rubrique ;
- Les trois premiers chiffres indiquent le poste auquel appartient le compte.

26
Partie 1 : opérations en-cours
d’exercice

Cette partie sera réservée à l’enregistrement des différentes factures caractérisant le travail de
l’entreprise avec ses partenaires externes. Mais avant de prendre phase avec l’enregistrement
des différents aspects de l’activité de l’entreprise il serait judicieux de mettre au clair les
différents aspects de l’organisation comptable.

 Organisation de la Comptabilité de l’entreprise (Chap. 1) ;


 Traitement des Factures avec Réductions et/ ou avec Majorations (Chap. 2)
 Taxe sur la Valeur Ajoutée : Majoration Systématique (Chap.3) ;
 Traitement comptable des Emballages (Chap.4) ;
 Traitement comptable des Effets de Commerce (Chap. 5).

27
Chapitre1 : Organisation de la comptabilité de l’Entreprise
Pour assurer la présentation normalisée de la comptabilité, la loi comptable a prévu un
ensemble d’étapes à respecter, un plan des comptes et des supports à utiliser:

- Enregistrement journalier et chronologique des opérations effectuées par


l’entreprise dans le Journal etsur la base de document comptable ;
- Report des éléments enregistrés dans le journal au Grand-Livre ;
- Etablissement périodique d’un document, appelé Balance des Comptes, servant à
vérifier le fameux principe de la Partie Double.
I. De l’opération au Livre « Journal »
La première étape de la tenue d’une comptabilité conforme est l’enregistrement de l’opération
dans le livre journal.

Le journal est un document comptable obligatoire qui enregistre dans l’ordre chronologique
les opérations réalisées par l’entreprise.

En effet, à l’occasion de chaque opération on doit concevoir un article de journal comportant


les éléments suivants :

- Date de l’opération ;
- Le compte débité ;
- Le compte crédité ;
- Les numéros des comptes utilisés ;
- La référence ou document de base appelé Libellés.
II. Le Grand-Livre
La deuxième étape, le comptable est obligé de reporter tous les enregistrements effectués au
niveau de la première étape (Livre Journal) au grand-livre.

Le grand-livre est constitué par l’ensemble des comptes utilisés dans le journal et ouvert dans
la comptabilité de l’entreprise. Chaque compte fait apparaitre le solde de début de période, les
mouvements au cours de l’exercice et le solde de fin de période.

III. La Balance de contrôle


Pour vérifier la traduction comptable faite aux opérations effectuées par l’entreprise dans le
journal et le grand-livre, le comptable doit recourir à un document appelé Balance de
contrôle surtout au principe de la partie double.

Il s’agit d’un document qui reprend et récapitule l’ensemble des comptes ouverts et précisant
les deux soldes et le cumul des mouvements durant tout l’exercice comptable.

28
La vérification se fait au niveau des éléments suivants :

Exemple 9 :

La situation de l’entreprise « ALPHA » se présente comme suit au premier janvier 2018 (en
KDH) :
Capital : 5 000 ; Stock produits finis : 1 400 ; Stock matières premières : 2 500 ; Fournisseurs
(dû aux...) : 1 274 ; Personnel (dû aux...) : 633 ; Clients (créances sur...) : 856 ;
Immobilisations : 6 000 ; Etat : 256 ; Banque : 407 ; Emprunts auprès des organismes de
crédits : 4 000.

Total solde débiteur début d’exercice = Total solde créditeur début d’exercice
Total mouvements débit = Total mouvements crédit
Total solde débiteur fin de période = Total solde créditeur fin de période

Les opérations constatées hors paiement, durant l’exercice 2018 :


a- Achats de matières premières : 12 080
b- Salaires et charges sociales : 9 400
c- Impôts et Taxes : 2 342
d- Intérêts des emprunts : 10 % du montant dû.
e- Ventes de produits finis : 26 800.
Les paiements constatés au cours de l’exercice 2018 sont les suivants :
f- Règlements des clients : 27 044
g- Paiements aux fournisseurs : 11 307
h- Paiements au personnel et aux organismes sociaux : 9 568
i- Paiements d’impôts et taxes : 2 103
j- Paiements des intérêts : en totalité.
TAF : Organiser la comptabilité de l’entreprise « ALPHA », sachant que tous les
règlements sont faits par chèques bancaires.

1- Enregistrement des opérations dans le livre journal de l’entreprise « ALPHA » :

29
01/01/2018
2 3 Immobilisations 6 000
3 155 Stock PF 1 400
3 121 Stock MP 2 500
3 421 Clients 856
5 141 Banque 407
1111 Capital 5 000
1 481 Emprunts auprès des E.C 4 000
4 432 Personnel - créditeur 633
4 411 Fournisseurs 1 274
4 45 Etat - créditeur 256
Ouverture de l’exercice
a
6 121Achats de MP 12 080
4 411 Fournisseurs 12 080
Achat de MP à crédit
b
617 Charges de Personnel 9 400
443 Personnel - Créditeur 9 400
Charges de personnel à payer
c
616 Impôts et Taxes 2 342
445 Etat-créditeur 2 342
Impôts dû à l’Etat
d
631 Charges d’intérêts 400
4 488 Divers créanciers 400
Charges d’intérêt dû aux OC
e
3 421 Clients 26 800
7 121 Ventes PF 26 800
Vente de PF à crédit
f
5 141 Banque 27 044
3 421 Clients 27 044
Règlements des clients
g
4 411 Fournisseurs 11 307
5 141 Banque 11 307
Paiements aux fournisseurs
h
443 Personnel - Créditeur 9 568
5141 Banque 9 568
Paiements des charges de Personnel
i
445 Etat-créditeur 2 103
5141 Banque 2 103
Paiements d’Impôts et Taxes
j
4 488 Divers créanciers 400
5141 Banque 400
Paiements des intérêts en totalité

Totaux à Réporter 112 607 112 607

30
2- Report des enregistrements sur le Grand-Livre

Comptes d’Actif Comptes de Passif


D Immobilisations C D Capital C
(6 000) SD = 6 000 SC = 5 000 (5 000)

D Stock PF C D Emprunt auprès des E.C C


(1 400)SD = 1 400 (4 000)
SC = 4 000

D Stock MP C D
Personnel - crédidteur C
(2 500)SD = 2 500 (633)
(h) 9 568 9 400 (b)
SC = 465
D Clients C
(856) 27 044 (f) D Fournisseurs C
(e) 26 800 SD = 612 (g) 11 307 (1 274)
SC = 2 047 12 080 (a)

D Banque C
(407) D
Etat - créditeur C
(f) 27 044 11 307 (g) (256)
9 568 (h) (i) 2 103 2 342 (c)
2 103 (i) SC = 495
400 (j)
SD = 4 073 D Divers Créanciers C

(j) 400 400 (d)

Comptes de Charges Comptes de Produits

D Achats MP C D Ventes de PF C
(a) 12 080 SD = 12 080
SC = 26 800 26 800 (e)

D Charges de Personnel C
(b) 9 400 SD = 9 400

D Impôts et Taxes C
(c) 2 342SD = 2 342

D Charges d’Intérêt C
(d) 400 SD = 400

31
3- Etablissement de la Balance de vérification :

Code Compte Solde Initial Mouvements Solde Final


N° Intitulé SD SC Débit Crédit SD SC
1111 Capital 5 000 - - 5 000
1481 Emprunt auprès des EC 4 000 - - 4 000
23 Immobilisations 6 000 - - 6 000
3121 Stock MP 2 500 - - 2 500
3155 Stock PF 1 400 - - 1 400
3421 Clients 856 26 800 27 044 612
4411 Fournisseurs 1 274 11 307 12 080 2 047
443 Personnel – créditeur 633 9 568 9 400 465
445 E tat – créditeur 256 2 103 2 342 495
4488 Divers créanciers - - 400 400 0 0
5141 Banque 407 27 044 23 378 4 073
6121 Achats MP 12 080 12 080
616 Impôts et Taxes 2 342 2 342
617 Charges de Pesronnel 9 400 9 400
631 Charges d’Intérêts 400 400
7121 Ventes PF 26 800 26 800
Totaux 11 163 11 163 101 444 101 444 38 807 38 807

A partir de la balance des comptes nous avons respecté le principe de la Partie Double et on a
les égalités suivantes :

Total SD début de période (1/1/2018) = 11 163 = Total SC début de période


Total Mouvements Débit = 101 444= Total Mouvements Crédit
Total SD fin de période (31/12/2018) = 38 807 = Total SC fin de période

32
Chapitre 2 : Comptabilité des Factures avec Réductions et
Majorations

La comptabilité générale d’Exploitation enregistre, tout au long de l’exercice, des centaines


ou des milliers de flux externes, que l’on peut classer généralement selon leur nature :

- Flux d’Exploitation : ventes, achats de biens et services, salaires, impôts, ....


- Flux de Trésorerie : règlements des clients, paiements aux fournisseurs et aux divers
tiers.
Mais, on peut avoir des opérations d’exploitations qui peuvent donner lieu à un paiement
immédiat (au comptant) pour bénéficier des réductions avant de tenir compte des principales
majorations qui sont la taxe sur la valeur ajoutée et le transport.

I. Relations Clients/Fournisseurs : Facturation


Parmi les opérations externes, les relations « commerciales » avec les clients et les divers
fournisseurs, occupent de très loin, la place la plus importante en valeur et en nombre.

Les flux de ventes aux clients et les flux d’achats aux fournisseurs portant sur les biens et les
services sont juridiquement constatés par des FACTURES.

Exemple 10 :

Facture de vente de JALAL à FAISSAL, du 12/10/2018

Marchandises A : 10 000 DH
Marchandises B : 15 000 DH
Marchandises C : 7 000 DH
Net à payer : 32 000 DH

Chez JALAL, le client FAISSAL a le numéro 105 ;


Chez FAISSAL, le fournisseur JALAL a le numéro 055.

Chez le Fournisseur JALAL

3421 105 Client FAISSAL 32 000


7111 Ventes de marchandises 32 000
Fact. n°.....................

33
Chez le Client FAISSAL

6111 Achat de marchandises 32 000


4411 055 Fournisseur 32 000
Fact. n° .........................

Exemple 11 :

Facture du garagiste EL FARAH, à l’entreprise FAOUZI : Réparation du Camion X123,


20 000 DH.

Chez le CLIENT : L’entreprise FAOUZI

6133 Entretien et Réparation 20 000


4411... Fournisseur EL FARAH 20 000
Fact. n°.....................

Chez le Fournisseur, EL FARAH

3421....Client FAOUZI 20 000


7124 Ventes de Services 20 000
Fact. n° .........................

Toute facture doit être toujours plus complexe que celles mentionnées ci-haut. Parce qu’elle
va contenir des réductions et des éléments qui vont l’augmenter.

Le débit des comptes 61 et 63 doit normalement être déclenché par l’enregistrement d’une
facture « Fournisseurs ». Mais, le règlement direct au comptant le « Fournisseur » sera
remplacé par un moyen de paiement.

II. Facture avec réductions


II.1. Nature des réductions
A partir d’un prix de vente affiché sur un catalogue, le vendeur peut consentir à l’acheteur
diverses réductions. Les unes sont à caractère commercial, d’autres, sont financières.

 Les réductions commerciales comportent :


(i) Le Rabais : C’est une réduction de prix de caractère exceptionnel accordée
par le fournisseur à son client, pour tenir compte, le plus souvent, d’un défaut

34
de qualité, ou de conformité des biens vendus, et d’une livraison hors délai des
commandes.
(ii) La Remise : C’est une réduction de prix à caractère habituel entre vendeur et
acheteur, pour tenir compte, notamment de l’importance de la vente (Ex.
remise de 10% pour commandes de plus 20 000 DH) ou de la qualité du
clientou de sa catégorie professionnelle (Ex. remise faite aux garagistes par un
fabricant de pièces détachées pour automobiles)
(iii) La Ristourne : C’est une réduction accordée en fin de période (mois,
trimestre, semestre, année, ...) et calculée sur le volume total des transactions
traitées avec le client dans la période.
Du fait de leur nature, (i) les remises figurent normalement sur la facture d’origine ; (ii)
les rabais y figurent également dans le cas où leur cause est connue dès la facturation (cas
assez rare), mais le plus souvent, le rabais est accordé « après coup » et par conséquent, il
est porté sur une facture à part, appelée : « FACTURE D’AVOIR » ; (iii) les ristournes
sont toujours portées sur une Facture d’Avoir.

 Les réductions à caractère financier sont constituées par l’escompte de


règlement qui est accordé aux clients en fonction du mode et du délai de
règlement de la facture en question.
Quand il s’agit d’un règlement anticipé, l’avantage accordé au client se mesure en
termes d’intérêts.
Exemple 12 :

Un contrat de vente portant sur un prix de 100 000 DH a été conclu à ce prix le 15 janvier 2018,
payable le 15 mars 2018. Disposant de liquidités le client propose (s’il obtient une réduction) de
payer deux mois plus tôt.

Les deux parties toutes les deux vont trouver dans cette « novation » au contrat un
avantage :
- Le fournisseur disposera des fonds deux mois plus tôt, moyennant l’abandon
d’une réduction (escompte) ;
- Le client, en payant tôt, va payer moins.
Pour le calcul du montant de cette réduction financière, il faut tenir un raisonnement
financier qui tient compte du prix du temps.

Si les deux parties considèrent que le taux d’intérêt annuel est de 12%, l’escompte
deux mois sera : 10% X 2/12 = 2%. Soit : 0,02 X 100 000 = 2 000 DH.

Le règlement anticipé sera de : 100 000 – 2 000 = 98 000 DH.

II.2. Comptabilisation des factures comportant des réductions commerciales


II.2.1. Comptabilisation des réductions commerciales accordées sur Factures

Lorsque la réduction est sur facture, c’est le net commercial qui, constituant le véritable
prix, doit être enregistré.

35
Exemple 13 :

Soit la facture établie par le fournisseur JAMIL pour son client NABIL :
Montant brut des marchandises : 25 000
Remise 10% : 2 500
Net commercial à payer = 22 500

Chez JAMIL

D Ventes de marchandises C D Clients C

22 500 22 500

Chez NABIL

D Achats de marchandises C D Fournisseurs C

22 500 22 500

Exemple 14 :

Soit la facture suivante et qui est envoyée par le fournisseur KARAM à son client FAWZI :
Montant brut des marchandises : 20 000
Rabais 5% : 1 000
Premier Net Commercial = 19 000
Remise 10% 1 900
Deuxième Net Commercial à payer = 17 100

Chez KARAM

D Ventes de marchandises C D Clients C

17 100 17 100

Chez FAWZI

D Achats de marchandises C D Fournisseurs C

17 100 17 100

36
Lorsqu’il y a plus d’une réduction, le calcul se fait en cascade, l’une après l’autre (il n’y a pas
de raison de les déduire d’un seul coup), tout en respectant l’ordre desdites réductions. Les
rabais sont toujours classés en premier lieu, ensuite les remises, enfin les ristournes.

N.B.Les réductions commerciales accordées sur factures ne sont jamais


comptabilisées !

II.2.2. Comptabilisation des réductions commerciales sur Factures d’AVOIR

Il s’agit généralement des rabais et des ristournes qui sont accordés après avoir établi la
première facture (DOIT). Autrement dit, c’est une diminutiondu premier montant facturé
de la marchandise livrée. C’est la raison pour laquelle on doit les prendre en considération au
niveau de la comptabilisation.

- Pour le fournisseur, ladite diminution est enregistrée dans le Débit du compte


« Rabais, Remises, Ristournes Accordés » (RRRA) (7119) par l’entreprise à son
client. C’est un compte de produit soustractif qui constate la diminution des ventes.
- Pour le client, ladite diminution est enregistrée dans le Crédit du compte « Rabais,
Remises, Ristournes Obtenus » (RRRO) (6119) par l’entreprise de la part de son
fournisseur. C’est un compte de charge soustractif qui constate la diminution des
achats.
Mais, à la fin de l’exercice comptable, les comptes RRRO et RRRA sont soldés par leur
virement dans les comptes auxquels ils sont rattachés : Ventes de marchandises et Achats
de marchandises.

Exemple 15 :

Le 10 avril 2019, le fournisseur ABBASS adresse une facture à son client NAWFAL qui se
présente comme suit :

Montant brut des marchandises : 40 000


Net à payer = 40 000
Le 15 avril, ABBASS adresse une autre facture portant sur un rabais de 5% pour des pièces non
conformes livrées sur la base de la facture du 10 avril 2019.

Chez ABBASS

D Ventes de marchandises C D Clients C

40 000 (1) (1) 40 000 1 000 (2)

D RRRA C

(2) 2 000

37
Chez NAWFAL

D Achats demarchandises C D Fournisseurs C

(1) 40 000 (2) 2 000 40 000 (1)

D RRR0 C

2 000 (2)

A travers cet exemple, on a constaté une diminution de la créance pour le fournisseur


(ABBASS) et une diminution de la dette pour le client (NAWFAL).
En fin de période, le fournisseur doit annuler le compte « RRRA » en débitant le compte
« Ventes de marchandises », par la somme des réductions commerciales accordées hors
factures pendant l’exercice en question.
Et le client aussi doit annuler le compte RRRO, en créditant le compte « Achats de
marchandises » par le même montant des réductions obtenues hors factures.
N.B : Les réductions commerciales sur factures d’avoir sont toujours
comptabilisées.

II.3. Comptabilisation de la réduction financière


Pour ce type de réduction, qu’il soit sur facture ou hors facture il est toujours comptabilisé.
Cette réduction, représentant une charge financière pour le fournisseur, est débitée dans le
compte « Escomptes Accordés » (6386).

Par contre pour le client, elle représente un produit financier et qui est, comptablement,
créditée dans le compte « Escomptes Obtenus » (7386).

N.B : Si une facture comporte les deux réductions commerciales et financières,


l’escompte de règlement est déduit du dernier net commercial.

Le 25 décembre 2018, Le client RAJI a reçu une facture de son fournisseur TAHAR, qui se présente
comme suit :
Mon Montant brut des marchandises : 25 000
Rabais 5% : 1 250
Premier Net Commercial = 23 750
Remise 10% 2 375
Deuxième Net Commercial = 21 375
Escompte 1% : 2 13,75
Net Financier à payer = 21 161,25
Exemple 16 :

38
Chez TAHAR

D Ventes de marchandises C D Clients C

21 375 21 161,25

D Escomptes Accordés C

213,75

Chez RAJI

D Achats de marchandises C D Fournisseurs C

21 375 21 161,25

D Escomptes Obtenus C

213,75

III. Problème de retour de marchandises et produits


Les marchandises retournées par le client au fournisseur sont justifiées aussi par la facture
d’AVOIR. Ce retour est dû généralement à la non-conformité ou à la défectuosité des
marchandises livrées.

Cela constitue normalement une diminution des achats pour le client et une réduction des
ventes pour le fournisseur. Par conséquent, comptablement on annule l’écriture initiale par
inversion aussi bien chez l’acheteur que chez le vendeur. Cependant, il faut tenir compte de
toutes les conditions de la facture « DOIT ».

Exemple 17 :

39
En reprenant l’exemple 16, le 28 décembre 2018, le client RAJI a retourné 10 000 DH de
marchandises à son fournisseur TAHAR, pour défaut de qualité.

Elaboration de la facture d’Avoir :


Mon Montant brut des marchandises retournées : 10 000
Rabais 5% : 500
Premier Net Commercial = 9 500
Remise 10% 950
Deuxième Net Commercial = 8 550
Escompte 1% : 85,5
Net Financier : Net à votre crédit = 8 464,5

Enregistrement de la facture d’Avoir :

Chez TAHAR

D Ventes de Marchandises C D Clients C

8 550 21 375 21 161,25 8 464,5

D Escomptes Accordés C

213,75 85,5

Chez RAJI

D Achats demarchandises C D Fournisseurs C

21 375 8 5508 464,5 21 161,25

D Escomptes Obtenus C

85,5 213,75

IV. Traitement comptable du « Transport »


Les factures de ventes sont souvent majorées par un élément très souvent nécessaire à la
réalisation des opérations.

Au niveau opérationnel, le transport est la charge soit du client souvent, soit du fournisseur,
rarement. Quand il est la charge du client, il est soit assuré par le véhicule du fournisseur, soit
payé directement à un transporteur privé.

De ce fait, quatre cas de figure peuvent se présenter :

40
 CAS 1 : Transport payé par le fournisseur et facturé au client. Dans ce cas le
fournisseur paie à un intermédiaire le service de transport qu’il récupère sur le
client. Et la facture de vente va inclure aussi la charge liée au transport.
 CAS 2 : Transport assuré par un intermédiaire et payé directement par le client.
Dans ce cas le fournisseur n’intervient pas dans le mode de transport de la
marchandise vendue et établit juste la facture de vente. Mais le client va recevoir
deux factures, l’une pour la marchandise reçue et l’autre pour le transport.
 CAS 3 : Transport assuré par le véhicule du fournisseur mais à la charge du
client. Dans ce cas, le fournisseur vend la marchandise et le service « transport ».
Et la facture contient les deux.
 CAS 4 : Transport assuré par le client par son propre véhicule. Dans ce cas aussi,
le fournisseur n’est pas concerné par le transport et sa facture ne porte que sur les
marchandises vendues. Aucune écriture comptable ne peut avoir lieu ni chez le
fournisseur ni chez le client.
En comptabilité, le transport constitue très souvent pour le client une charge
d’exploitation (poste 614).

Exemple 18 :

Le 20 novembre 2018, CHAKIB a reçu une facture de son fournisseur NOUR portant sur
50 000 DH de marchandises, remise 5%, escompte 2%. Bien évidemment, pour mettre les
marchandises à la disposition du client, on doit payer le service de transport qui s’élève à
5 000 DH. La facture est restée à crédit.

On va traiter cette opération selon les différents cas sous-mentionnés.

Chez CHAKIB (Client)

 Pour lescas 1 et 3 : le transport est facturé par le fournisseur et reste à la


charge du client. La facture et l’enregistrement sont les suivants :

Mon Montant brut : 50 000


Remise 5% 2 500
Net Commercial = 47 500
Escompte 2% : 950
Net Financier = 46 550
Transport : 5 000
Net à payer = 51 550

D Achats de marchandises C D Fournisseurs C

47 500 51 550

41
D Escomptes Obtenus C D Transport C

950 5 000

 Pour le cas 2, le client va recevoir deux factures d’origines différentes, les deux
factures et leurs enregistrements sont les suivants :

Mon Montant brut : 50 000


Remise 5% 2 500
Net Commercial = 47 500
Escompte 2% : 950
Net Financier à payer = 46 550

Transport : 5 000
Cette facture est réglée par caisse
Net à payer = 5 000

D Achats de marchandises C D Fournisseurs C

47 500 46 550

D Escomptes Obtenus C D Transport C

950 5 000

D Caisse C

(....) 5 000

 Pour le cas 4, Le client ne va rien payer, car la charge liée au transport est dèjà
supportée en termes d’achats de matières et fournitures consommables. Par
voie de conséquence seule la facture de vente qui fera l’objet de
comptabilisation.

Montant brut : 50 000


Remise 5% 2 500
Net Commercial = 47 500
Escompte 2% : 950
Net Financier à payer = 46 550

D Achats de marchandises C D Fournisseurs C

47 500 46 550

42
D Escomptes Obtenus C

950

Chez NOUR (Fournisseur)

 Pour le cas 1, le fournisseur dresse une facture globale contenant et la


marchandise vendue et la charge de transport qu’il a déjà payée à
l’intermédiaire, nous supposons, en espèces. La facture sera enregistrée de la
manière suivante :

43
D Ventes de marchandises C D Clients C

47 500 (2) (2) 51 550

D Escomptes Accordés C D Transport C

(2) 950 (1) 5 000 5 000 (2)

D Caisse C

(....) 5 000 (1)

 Pour le cas 3, le fournisseur a vendu deux éléments, la marchandise et le


transport, ce dernier est considéré comme un produit accessoire à l’activité
principale. L’enregistrement peut se faire de la manière suivante :

D Ventes de marchandises C D Clients C

47 500 51 550

D Escomptes Accordés C D Ventes de PdtsAccessoires C

950 5 000

 Pour les cas 2 et 4, le fournisseur n’est pas concerné par le transport des
marchandises qu’il a vendues. De ce fait il ne va enregistrer que la facture
relative aux marchandises.

D Ventes de Marchandises C D Clients C

47 500 46 550

D Escomptes Accordés C

950

44
Chapitre 3 : Taxe sur la Valeur Ajoutée : Majoration
Systématique
Contrairement aux réductions, la taxe sur la valeur ajoutée est une majoration systématique
des factures qui vient augmenter facture de vente.

Quel est son principe ? Comment est-elle prise en compte par la comptabilité ? Telles sont les
questions auxquelles ce chapitre essaiera de répondre.

I. Principe de la Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA)


La valeur ajoutée (VA) exprime la contribution d’une entreprise dans la fabrication d’un
bien. Elle correspond alors au supplément de valeur apporté par une entreprise.

Pour une entreprise la valeur ajoutée est la différence entre la production et ses
consommations en provenance des tiers.

VA = Production – Consommation Intermédiaire

En comptabilité, la valeur ajoutée correspond à la différence entre les prix de vente hors taxe
et le prix d’achat hors taxe.

VA = Ventes (HT) – Achats (HT)

Inventée et mise en place pour la première fois en France dans les années 50 du siècle passé,
la taxe sur la valeur ajoutée est un impôt indirect qui frappe les opérations de livraison de
biens et de services. Cet impôt a été progressivement retenu par la majorité des pays
industrialisés ou en développement.

Malgré son nom cette « taxe » frappe non la « valeur ajoutée », mais bien le chiffre d’affaires
de l’entreprise.

En théorie, l’entreprise doit encaisser pour le compte de l’Etatla TVA sur ses ventes. A
contrario, elle doit payer la TVA incluse dans le prix de ses achats de matières, marchandises,
services et immobilisations.

Autrement dit, l’entreprise peut déduire de la taxe calculée sur les ventes (dite TVA
facturée), celle qu’elle a elle-même, subie sur ses achats de biens et services. Il s’agit bien de
la TVA récupérable.

La TVA sur les ventes représente une dette vis à vis de l’Etat, c’est la TVA collectée. Or, la
TVA sur les achats et acquisitions d’immobilisation représente une créance de l’entreprise sur
l’Etat. Elle est en réalité déductible de la TVA collectée. Et la TVA dûe est supportée en
dernier lieu par le consommateur final.

45
Toutes les périodes, l’entreprise assujettie doit procéder au calcul de sa position en matière de
TVA, vis à vis de l’Etat, de la manière suivante :

TVA dûe ou à décaisser = TVA Facturée – TVA récupérable

Trois situations sont possibles dans ce sens :

SITUATION
POSITION DE L’ENTREPRISE
TVA facturée > TVA déductible L’entreprise doit payer la différence à l’Etat,
on parle de TVA à décaisser
TVA facturée < TVA déductible Il y a crédit de TVA
TVA collectée = TVA déductible Pas de créance ni dette envers l’Etat

Quelle que soit la situation, l’entreprise doit faire sa déclaration périodique de TVA.

Toutefois, la TVA n’est pas exactement égale à celle qui serait calculée sur une « valeur
ajoutée » économique ; et ce, pour diverses raisons :

- Définitions fiscales parfois différentes des concepts économiques ;


- Existence de plusieurs taux de TVA ;
- Déduction de la TVA ayant frappé les achats d’immobilisations.
II. Facturation et comptabilisation de la TVA
Nous avons vu que l’assiette, c'est-à-dire la base de calcul de la TVA, est le montant des
transactions, donc des ventes ou prestations réalisées. Il faut toutefois, en préciser le fait
générateur, puis le mode de comptabilisation.

II.1. Le fait générateur


Pour les ventes de biens, le fait générateur de l’impôt est la livraison du bien (transfert de
propriété), contrat qui coincide pratiquement avec la facturation. Le paiement en sera
différé. On dit dans ce cas que la TVA est recouvrée sur les débits. C’est le cas général.

Pour les prestations de services et les travaux immobiliers le fait générateur est constitué par
le paiement du prix ou « Encaissement ».

II.2. Comptabilisation de la TVA


Au niveau de la facture, la TVA est une majoration systématique qui s’opère sur le dernier net
commercial ou sur le net financier.

Le législateur dans le code général des impôts a précisé les taux de la TVA, les modes de
paiement de la TVA, les conditions d’exercice des exonérations et du droit à la déduction et le
mode de calcul de la base imposable.

II. 2.1. Taux de la TVA

46
Le Maroc connait depuis l’institution de la loi sur la TVA en 1985, plusieurs taux suivant les
activités des entreprises. Actuellement, en 2019, ladite loi compte 4 taux :

 Le taux normal de 20% : c’est le taux de droit commun qui s’applique à tous les biens
ou services non visés par les trois taux ci-après.
 Le taux réduit de 7% : ce taux s’applique à des biens considérés en général comme de
première nécessité (préoccupation sociale ou culturelle). Nous citons : L'eau livrée et
les prestations qui y sont liées ; Les produits pharmaceutiques ; Les fournitures
scolaires ; Le sucre raffiné ou aggloméré ; Le lait en poudre ; Le savon de ménage (en
morceaux ou en pain) ; La voiture automobile de tourisme dite "voiture
économique" et tous les produits et matières entrant dans sa fabrication ainsi que les
prestations de montage de ladite voiture économique.
 Le taux réduit de 10% : Pour ce taux nous pouvons citer : Les opérations
d’hébergement et de restauration ; Les opérations de vente et de livraison portant sur
les œuvres et les objets d’art; Les huiles fluides alimentaires ; Le sel de cuisine
(gemme ou marin) ;Le riz usiné; Les pâtes alimentaires ; Les chauffe-eaux solaires;
Les aliments destinés à l’alimentation du bétail et des animaux de basse-cour ; Le gaz
de pétrole et autres hydrocarbures gazeux ; les huiles de pétrole ou de schistes, brutes
ou raffinées; Les opérations de banque et de crédit et de financement ; Les transactions
relatives aux valeurs mobilières et aux parts sociales et actions émises par les
OPCVM; Tous les instruments et les appareils servant exclusivement l’agriculture
.
 Le taux réduit de 14% : Ce taux distingue deux catégories de produits, l’une ouvre
droit à la déduction l’autre n’autorise cette faveur
- Avec droit à déduction : cette catégorie concerne : Le beurre à l’exclusion du
beurre de fabrication artisanale ; Les opérations de transport de voyageurs et de
marchandises à l’exclusion des opérations de transport ferroviaire ; L’énergie
électrique.
- Sans droit à déduction : Les prestations de services rendues par tout agent
démarcheur ou courtier d’assurances à raison de contrats apportés par lui à une
entreprise d’assurances.
Les deux premiers taux réduits ouvrent droit à la déduction pour toutes les activités qui les
concernent.

Le CGI prévoit aussi deux taux spécifiques : (i) Les livraisons et les ventes autrement qu'à
consommer sur place, portant sur les vins et les boissons alcoolisées, sont soumises à la taxe
sur la valeur ajoutée au tarif de cent (100) dirhams par hectolitre ; (ii) Les livraisons et les
ventes de tous ouvrages ou articles, autres que les outils, composés en tout ou en partie d'or,
de platine ou d'argent sont soumises à la taxe sur la valeur ajoutée fixée à cinq (5) dirhams par
gramme d'or et de platine et à 0,10 dirham par gramme d'argent .

II. 2.2. Enregistrement de la TVA

A ce niveau, il faut faire la distinction entre les opérations ou les transactions ouvrant droit à
déduction et celle qui n’ont pas droit à déduction.

47
a. Transactions ouvrant droit à déduction

L’entreprise, dans le cas de ce type de transactions, l’enregistrement se fait en hors taxe dans
les comptes suivants :

- Chez l’acheteur, la TVA payé constitue une créance sur l’Etat. On débite soit le sous-
compte « Etat- TVA Récupérable sur Charges » (34551), soit le sous-compte « Etat-
TVA récupérables sur Immobilisations » (34552).
- Chez le vendeur, le montant de TVA reçu de la part du client constitue une dette
envers l’Etat. On crédite le compte « Etat- TVA facturée » (4455).
b. Transactions n’ayant pas droit à déduction

Dans ce cas de transactions, l’enregistrement se fait de la manière suivante :

- Chez l’acheteur : Puisque la TVA n’est pas récupérable, l’enregistrement se fait en


toutes taxes comprises (TTC). Pâr conséquent, la TVA est incluse dans le prix
d’acquisition.
- Chez le vendeur : L’enregistrement se fait dans un premier temps en toutes taxes
comprises. Ensuite on constate la TVA dans un compte de charge d’exploitation en
débitant le poste « Impôts et Taxes » (616.) et on crédite le compte « Etat- TVA dûe »
(4456).
II. 2.3. Paiement de la TVA

L’entreprise est tenue de déclarer et de payer la TVA aux services des Impôts en son nom et
sous sa responsabilité, mensuellement ou trimestriellement.

L’entreprise n’est tenue de verser au trésor que la différence entre le total des TVA Facturées
à ses clients et le total des TVA récupérables de ses fournisseurs sur les charges et sur les
immobilisations pendant la période.

Lorsque la masse de la TVA facturée est insuffisante pour compenser la masse de la TVA
récupérable, le reliquat ne peut être restitué directement et constitue pour l’assujetti un
« crédit » à récupérer ultérieurement au fur et à mesure des possibilités d’imputation
ouvertes par la réalisation d’opérations taxables.

La déclaration et le paiement de la TVA dûe doivent être fait dans les trente jours qui suivent
la période de taxation.

Pour le reversement de la TVA dûe, ont débite le compte de la « Etat-TVA dûe » (4456) et on
crédite un compte de trésorerie.

48
Le 5 février 2018, FAWZI a acheté des marchandises de BRAHIM, pour 50 000 DH, Remise 5%,
Escompte 1%, TVA 20%. La facture est à crédit.

Mon Montant brut : 50 000


Remise 5% 2 500
Net Commercial = 47 500
Escompte 2% : 475
Net Financier = 47 025
TVA 20% : 9 405
Net à payer TTC = 56 430
Exemple 19 :

Chez BRAHIM

D Ventes de marchandises C D Clients C

47 500 56 430

D Escomptes Accordés C D Etat- TVA Facturée

475 9 405

Chez FAWZI

D Achats demarchandises C D Fournisseurs C

47 500 56 430

D Escomptes Obtenus C D Etat- TVA Récup. / Ch. C

475 9405

Exemple 20 :

Une entreprise n’ayant pas droit à la déduction de la TVA, a effectué les opérations suivantes :

- Acquisition d’une camionnette au prix de 200 000 DH, TVA 20%, réglée par chèque.
- 49pour 100 000 DH, TVA 10%.
Ventes de produits finis contre chèque
3421...Matériel de Transport 220 000
5141 Banque 220 000
Facture n° ..........

5141 Banque 110 000


7121 Ventes de produits finis 110 000
Facture n°..........
6165 Impôts et Taxes TVA 10 000
4456 Etat- TVA dûe 10 000
Constatation de la charge dûe à l’Etat
4456 Etat- TVA dûe 10 000
5141 Banque 10 000
Règlement de la charge dûe à l’Etat

Exemple 21 :

Une entreprise déclare mensuellement sa TVA. Au 30 septembre 2018, les soldes des comptes relatifs à la
TVA sont les suivants :

- Etat-TVA Facturée en septembre : 30 000


- Etat-TVA Récupérable sur Charges en septembre : 15 000
- Etat-TVA Récupérable sur Immobilisations en septembre : 0
- Etat-TVA Récupérable sur Charges en aout : 15 000
- Etat-TVA Récupérable sur Immobilisations en aout : 40 000.
Le calcul de la TVA dûe au titre du mois de septembre est :

TVA due = TVA Facturée– (TVA Récup. / Ch. + TVA Récup. / Sur Imm.
(En septembre) (En septembre) (En septembre)

TVA dûe = 30 000 – (15 000 + 0) = 15 000


L’enregistrement se fait de la manière suivante :
4455 Etat-TVA Facturée 30 000
4456 Etat-TVA dûe 30 000
Annulation de la TVA Facturée

4456 Etat-TVA dûe 15 000


34552 Etat-Récup./Ch. 15 000
Annulation de la TVA Récup./ Ch.
4456 Etat- TVA dûe 15 000
5141 Banque 15 000
Règlement de la charge dûe à l’Etat

50
Chapitre 4 : Comptabilité des Emballages

La marchandise, pour être livrée au client peut faire l’objet d’emballage. Les emballages sont
des objets destinés à contenir des produits ou marchandises livrés à la clientèle.
On distingue deux types d’emballages :
- Le matériel d’emballage ;
- Les emballages commerciaux.
Un matériel d’emballage est un objet utilisé pour contenir ou conditionner des matières
premières, marchandises à l’intérieur de l’entreprise par exemple : cuves, congélateurs,
bouteilles à gaz...
Les emballages commerciaux sont des divers objets destinés à contenir les marchandises et les
produits livrés à la clientèle tel que les caisses, boites, bouteilles, les bidons, pots, cartons…
Quatre sortes d’emballages sont à distinguer :
- Emballages récupérables identifiables ;
- Emballages récupérables non identifiables ;
- Emballages perdus ;
- Emballages à usage mixte.
 Les emballages récupérables identifiables sont des objets discernables unité par
unité (facile à distinguer) dans lesquels sont livrés les produits ou les
marchandises et que les fournisseurs doivent récupérer ultérieurement. Ce type
d’emballage est traité comme des immobilisations : les centenaires, les barils,
les tonneaux….
 Les emballages récupérables non identifiables sont des objets indiscernables
dans lesquels sont livrés aux clients les marchandises ou produits vends mais
que les fournisseurs doivent reprendre par la suite, ils sont alors prêtés ou
consignés par exemple bouteille, caisses (Ils suivent les mêmes règles que
celles étudiées à propos des marchandises).
 Les Emballages perdus sont des objets livrés définitivement aux clients avec
leurs contenus, ils ne sont donc pas repris par les fournisseurs, leur prix étant
compris dans celui de la marchandise ou du produit vendu (boite, carton,
bidon….) ; ils ne servent qu’une seule fois.
 Les Emballages mixte sont des objets dont on ne sait pas au moment de l’achat
s’ils seront utilisés comme perdus ou récupérés.
I. Comptabilisation des achats et des ventes d’emballages
Exemple 22 :

51
Le 10/03/2018, l’entreprise NOUR a acheté 30 000 de matériel d’emballage, 20 000
d’emballages perdus, 23 000 d’emballages mixtes et 7 000 emballages récupérables non
identifiables, TVA 20%. Le règlement était par chèque bancaire.
L’enregistrement se fait de la manière suivante :

Chez l’acheteur (NOUR)


10/03/18
2333Emballages identifiables 30 000
61231 Achats d’emballages perdus 20 000
61232 Achats d’emballages récupérables 7 000
61233 Achats d’emballages à usage mixte 23 000
34552 Etat-TVA Récup./Ch. 10 000
34551 Etat-TVA Récup./ Imm. 6 000
5141 Banque 96 000
Constatation d’achat du matériel et
D’emballages commerciaux

Chez le vendeur
10/03/2018
5141 Banque 96 000
7121 Ventes de PF 30 000
7111 Ventes de Marchandises 50 000
4455 Etat-TVA Facturéee 16 000
Constatation de vente de matériel
D’emballages sous forme de PF et
de marchandises sous forme de charges
d’emballages commerciaux

II. La consignation d’emballages commerciaux récupérables


La consignation est un contrat en vertu duquel le fournisseur :
- met l’emballage à la disposition du client (mais en reste propriétaire et
- facture au client un « prix de consignation » défini généralement supérieur à la valeur réelle
pour s’assurer du « retour » de l’emballage, et qui doit s’ajouter au prix de la marchandise.
- s’engage à reprendre l’emballage dans un état convenable, en restituant à son client
 soit le prix de consignation, si (emballages restitués dans les mêmes conditions de
consignation),
 soit un prix inférieur afin de tenir de compte de l’usure ou de la détérioration de l’état
de l’emballage consigné.

Comptablement parlant, consigner un emballage c’est le prêter à un client en contrepartie


d’une somme d’argent déposée comme garantie. Cette somme ne sera remboursée au client
qu’après la restitution de l’emballage prêté dans un délai normal et en bon état.
Donc, on peut dire que la consignation des emballages donne naissance à une dette du
fournisseur vis à vis de son client.

52
Chez le fournisseur enregistre le montant dans emballages consignés dans le passif du compte
« Clients-dettes pour emballages et matériel consignés » (4425).
Pour le client, la somme versée en contrepartie de la consignation constitue une créance syr le
fournisseur et sera mise au débit du compte « Fournisseurs-créances pour emballages et
matériel à rendre » (3425).

Le 1/3/2018, le fournisseur NADIR adresse à son client MOHAMED, la facture n°150 dont les
éléments sont les suivants : marchandises 25000 DH, TVA20%, remise 6%, 160 caisses consignées à
15 DH l’unité.
Mon Montant brut : 25 000
Remise 6% : 1 500
Net Commercial = 23 500
TVA 20% : 4 700
Emballages : 2 400
Net à payer TTC = 30 600
Exemple 23 :

Chez NADIR

D Ventes de marchandises C D Clients C

23 500 (1) (1) 30 600

D Clients-Dettes pr EMC C D Etat-TVA Facturée C

2 400 (1) 4 700 (1)

Chez MOHAMED

D Achats de marchandises C D Fournisseurs C

(1) 23 500 30 600 (1)

D Fr. Créances pr EMR C D Etat- TVA Récup. / Ch. C

(1) 2 400 (1) 4 700

III. La restitution d’emballages consignés

53
Au moment de la reprise des emballages consignés par le fournisseur, deux cas de figures
peuvent se présenter : (i) Prix de Reprise = Prix de Consignation ; et (ii) Prix de Reprise <
Prix de Consignation
III.1. Prix de Reprise = Prix de Consignation

Lorsqu’un client rend, dans un délai normal et en bon état, les emballages consignés ; ce
dernier lui rembourse, en principe, le montant complet de la consignation. Autrement dit, les
emballages sont repris par le fournisseur au prix auquel il les avait consignés.

Comptablement, on annule la dette relative à la consignation chez le fournisseur, et la créance


chez le client.

Exemple 24 :

En reprenant l’exemple 23, le 15/03/2018, le client MOHAMED a rendu à son fournisseur


NADIR les 160 caisses consignées à 15 DH l’unité le 01/03. Les emballages sont en bon
état et le client a bien respecté le délai de leur restitution, le fournisseur NADIR lui adresse
la facture d’avoir N°05.

Chez NADIR

D Ventes de Marchandises C D Clients C

23 500 (1) (1) 30 600 2 400 (2)

D Clients-Dettes pr EMC C D Etat-TVA Facturée C

(2) 2 400 2 400 (1) 4 700 (1)

Chez MOHAMED

D Achats demarchandises C D Fournisseurs C

(1) 23 500 (2) 2 400 30 600 (1)

D Fr.-Créancespr EMR C D Etat- TVA Récup. / Ch. C

(1) 2 400 2 400 (2) (1) 4 700

III.2. Prix de Reprise < Prix de Consignation

54
Dans la pratique, lorsque le client rend les emballages consignés, le fournisseur ne lui
rembourse pas entièrement le montant de la consignation. En effet, il considère que le fait de
prêter à son client des emballages pour la livraison des marchandises ou des produits vendus
est un service qu’il lui fournit et que le client doit donc payer.

Le prix de ce service est matérialisé par la différence entre le montant de la consignation et


celui de la reprise, cette différence constitue, pour le fournisseur des ventes accessoires dans
le compte « Bonis sur reprises d’emballages consignés » (71275) ; et pour le client, une
charge ou une consommation de service d’emballages dans le compte «Malis sur emballages
rendus » (61317).
La location d’emballage est soumise à la TVA, mais on ne peut demander aux clients plus
qu’il n’a été facturé, on considère que le montant de la consignation comporte de la TVA.Par
conséquent, on doit défalquer le montant de la TVA du global.

En reprenant l’exemple 23, le 15/03/2018, le client MOHAMED a rendu à son fournisseur


NADIR les 160 caisses consignées à 15 DH l’unité le 01/03. Les emballages sont rendus à 13
DH l’unité. Le fournisseur NADIR lui adresse la facture d’avoir N°05.

Exemple 25 :

Chez NADIR

D Ventes de Marchandises C D Clients C

23 500 (1) (1) 30 600 2 080 (2)

D Clients-Dettes pr EMC C D. Etat-TVA Facturée C

(2) 2 400 2 400 (1) 4 700 (1)


53, 34 (2)
D Bonis/Reprises d’Emb. Cons. C

266,66 (2)

Chez MOHAMED

D Achats demarchandises C D Fournisseurs C

(1) 23 500 (2) 2 080 30 600 (1)

D Fr. Créances pr EMR C D Etat- TVA Récup./Ch C

(1) 2 400 2 400 (2) (1) 4 700


(2) 53,34

55
D Malis/Reprises d’Emb. Cons. C

(2) 266,66

IV. La non restitution d’emballages consignés


Les emballages consignés peuvent ne pas être retournés par le client dans les délais prévus et
ce pour plusieurs raisons, conservation volontaire, oubli, destruction….Dans ce cas, le
fournisseur considère que les emballages sont vendus et adresse une facture Doit à son client.
Donc la consignation se transforme en vente d’emballage. Et le montant de la consignation
comporte déjà la TVA, on doit le décomposer (le montant de la TVA et le montant hors
taxes).
Pour le fournisseur on crédite le compte « Autres Ventes et produits accessoires » (71278).
Par contre pour le client, on débite « Achats d’emballage » (6123).

Exemple 26 :

En reprenant l’exemple 23, le 15/03/2018, le client MOHAMED informe le fournisseur NADIR


qu’il ne va pas rendre 160 caisses consignées à 15 DH l’unité le 01/03. Le fournisseur NADIR lui
adresse la facture de vente d’emballages ayant fait l’objet de consignation.

Chez NADIR

D Ventes de marchandises C D Clients C

23 500 (1) (1) 30 600 2 000 (2)

D Clients-Dettes pr EMC C D Etat-TVA Facturée C

(2) 2 400 2 400 (1) 4 700 (1)


400 (2)

D Autres Ventes et PA C

2 000 (2)

Chez MOHAMED

D Achats de marchandises C D Fournisseurs C

(1) 23 500 30 600 (1)

D Fr. -Créances pr EMR C D Etat- TVA Récup./ Ch. C

(1) 2 400 2 400 (2) (1) 4 700

56
(2) 400

D Achats d’emballages C

(2) 2 000

Les emballages prêtés ne donnent lieu à aucune écriture comptable, la sortie d’emballage est
enregistrée sur un livre d’ordre. Cependant si l’emballage prêté n’est pas restitué rendu dans
les délais prévus, il faut régulariser :
 S’il s’agit d’emballages récupérables identifiables, le non-retour est assimilé à une
cession d’immobilisation (sortie d’immobilisations)
 s’il s’agit d’emballages récupérables non identifiables, c’est une vente de produits
accessoires.

57
Chapitre 5 : Comptabilité des Effets de Commerce

Les opérations d’achats et de ventes se traduisent souvent par un moyen de règlement autre
que la banque et l’espèce, les effets de commerce. Ces derniers facilitent les transactions, et
sécurisent et formalisent les conditions de paiement, et fluidifient la mobilisation des créances
par les entreprises en cas de besoin de financement.

En quoi consiste un effet de commerce ? Quels sont ses types ? Comment sont-ils tenus en
comptabilité ? Telles sont les questions auxquelles nous essaierons de répondre dans les
détails de ce chapitre.

I. Définitions et rôle des effets de commerce


Un effet de commerce est un titre négociable représentant une créance payable à court terme
(durée inférieure à1an) et mobilisable (qui circule). C’est un document émis par un créancier
donnant l’ordre à un débiteur, par écrit et via une tierce personne, de payer une dette à un
bénéficiaire à échéance.

Les principaux effets de commerce sont la lettre de change, le billet à ordre et le warrant.

I.1. Lettre de change : traite


C’est l’effet le plus utilisé en pratique, c’est un écrit par lequel un créancier appelé tireur
demande à son débiteur appelé tiré de payer la somme due à l’échéance, soit à lui même soit à
un tiers appelé bénéficiaire.

Demande de payer
TIREUR TIRE
(Fournisseurs/ (Clients)
Créanciers)

BENEFICIAIRE
(Créanciers du
tireur)

I.2. Billet à ordre


C’est un écrit par lequel un débiteur appelé souscripteur s’engage à payer une somme
d’argent à une échéance donnée à son créancier appelé bénéficiaire.

58
TIREUR

TIRE

BENEFICIAIRE

I.3. Warrant
C’est un billet à ordre dont le paiement est garanti par un gage sur des marchandises ou
autres biens. Autrement dit, c’est un billet à ordre souscrit par un commerçant, par lequel le
souscripteur, en même temps qu’il s’engage à payer une somme déterminée à une certaine
échéance, confère au bénéficiaire et aux porteurs successifs un nantissement sur des
marchandises déposées dans un magasin général ou plus exceptionnellement sur des
marchandises que le souscripteur s’engage à conserver chez lui.

II. Aspects comptables des effets de commerce


II.1. Création de l’effet de commerce
Un effet de commerce n’est comptabilisé que s’il est accepté par le tiré (débiteur, client).
Entre la date de l’opération et la date de l’acceptation de l’effet, on enregistre la dette et la
créance de la manière suivante :

- Chez le client, on débite le compte « Achats » et on crédite le compte


« Fournisseurs ».
- Chez le fournisseur, on débite le compte « Clients » et on crédite le compte
« Ventes ».
Après l’acceptation de l’effet de commerce, on le crée comptablement par :

- Le débit du compte « Fournisseurs » (4411) et le crédit du compte « Fournisseurs-


Effets à Payer » (4415), chez le client ;
- Le crédit du compte « Clients » (3421) et le débit du compte « Clients-Effets à
Recevoir » (3425), chez le fournisseur.

59
Exemple 27 :

Le 10 mars 2018, le commerçant AZIZ achète à crédit, des matières premières à BRAHIM pour un
montant de 7000 DH, TVA 20%. Le même jour, il vend à crédit des produits finis à son client
JAMAL pour un montant de 9000 DH, TVA 20%.
Le 11/3/2018, le commerçant AZIZ tire sur son client JAMAL une traite T1 de 10 800 DH, que ce
dernier accepte le même jour, échéance 30 octobre 2018.

Chez BRAHIM

D Ventes de Marchandises C D Clients (AZIZ) C

7 000 (1) (1) 8 400

D Etat-TVA Facturée C

1 400 (1)

Chez AZIZ

D Achats de Mat. Prem. C D Fournisseurs (Brahim) C

(1) 7 000 8 400 (1)

D Ventes de PF. C D Etat- TVA Récup./ Ch. C

9 000 (2) (1) 1 400

D Clients (Jamal) C D Etat- TVA Facturée C

(2) 10 800 10 800 (3) 1 800 (2)

D Clients- EAR D

(2) 10 800

Chez JAMAL

D Achats de marchandises C D Fournisseurs (Aziz) C

(1) 9 000 (2) 10 800 10 800 (1)

D Fournisseurs-EAP C D Etat- TVA Récup./ Ch. C

10 800 (2) (1) 1 800

60
II.2. Circulation de l’effet de commerce
Après sa création, un effet de commerce peut être utilisé de 3 manières : Encaissé ; Endossé
ou Escompté.

II.2.1. Encaissement de l’effet de commerce

Il s’agit de garder l’effet de commerce, dans son portefeuille jusqu’à son échéance. A cette
date, l’effet sera transmis à la banque pour délibération.
Comptablement cela se passe en deux étapes :
- L’entreprise doit d’abord constater la sortie de l’effet de son portefeuille, en créditant
le compte « Clients-EAR » (3425) et en débitant le compte « Effets à l’encaissement »
(5113).
- Ensuite quand elle reçoit l’avis de crédit, elle va créditer le compte « Effets à
l’encaissement » et débiter le compte « banque ».
- Enfin, le client doit lui aussi recevoir l’avis de débit, et réagir en créditant le compte
« banque » et débitant le compte « Fournisseurs- EAP » (4415).

Exemple 28 :

En reprenant l’exemple 27, le 26/10/2018, le commerçant AZIZ remet à sa banque BP pour


encaissement, la traite T1 tirée sur le client JAMAL le 11/3/2018 et domiciliée à la banque
CIH.
Le 30/10/2018, le commerçant reçoit de sa banque un avis de crédit relatif à l’encaissement de
l’effet précédent en retenant 100 D H de commission (HT), TVA7%.

Remarque : Parfois l’effet n’est pas domicilié, à l’échéance l’effet est présenté au tiré ou le
souscripteur pour l’encaisser càd recevoir l’argent qu’il contient.

Chez AZIZ
D Achats de Mat. Prem. C D Fournisseurs (Brahim) C

(1) 7 000 8 400 (1)

D Ventes de PF. C D Etat- TVA Récup./ Ch. C

9 000 (2) (1) 1 400

D Clients (Jamal) C D Etat- TVA Facturée C

(2) 10 800 10 800 (3) 1 800 (2)

D Clients- EAR C D Effets à l’encaissement C

(3) 10 800 10 800 (4) (4) 10 800 10 800 (5)

61
D Banque C D Services bancaires C

(5) 10 693 (5) 100

D Etat-TVA Récup./ charges

(5) 7

Chez JAMAL

D Achats de marchandises C D Fournisseurs (Aziz) C

(1) 9 000 (2) 10 800 10 800 (1)

D Fournisseurs-EAP C D Etat- TVA Récup./ Ch. C

(3) 10 800 10 800 (2) (1) 1 800

D Banque C

(....) 10 800 (3)

II.2.2. Endossement de l’effet de commerce

L’effet est utilisé par son porteur pour régler ses dettes et ce en l’endossant au profit de son
créancier. Endosser un effet de commerce, c’est inscrire et signer au dos de l’effet la phrase
suivante : « Veuillez payer à l’ordre de M. la somme de ….. »

Le 20/2/2018, l’entreprise ALKARAM tire une traite de 16000 DH sur son client NAJAH au
30/04/2018 acceptée par ce dernier le jour même.
Le 15/3, l’entreprise ALKARAM endosse la traite tirée sur NAJAH le 20/2/2018 en faveur de
son fournisseur HAMID pour régler une dette d’un même montant et à la même échéance.

Exemple 29 :

Chez ALKARAM

D Clients (NAJAH) C D Clients-EAR C

(....) 16 000 (1) (1) 16 000 16 000 (2)

62
D Fournisseurs (HAMID) C

( 2) 16 000 (....)

Chez NAJAH

D Fournisseurs (ALKARAM) C D Fournisseurs-EAP C

(1) 16 000 (....) 16 000 (1)

Chez HAMID
D Clients (ALKARAM) C D Clients-EAR C

(....) 16 000 (1) (1) 16 000

II.2.3. Escompte de l’effet de commerce

Si le tireur ou le porteur de l’effet a besoin d’argent et il ne peut pas attendre l’échéance, il est
possible de négocier (vendre) son effet à la banque et recevoir sa valeur nominale diminuée de
l’agio bancaire.

Donc escompter veut tout simplement dire négocier l’effet à la banque avant son échéance en
acceptant de payer un intérêt appelé « Escompte ».
Agio = Intérêt + Commission+TVA 7%
Escompte= Valeur nominale*taux*j/360

En effet, cette avance de fonds par la banque est comparable à un prêt d’argent et donc
porteur d’intérêts.

Exemple 30 :

Le 13/08/2018le commerçant AHMED négocie à sa banque une traite de 12000 DH échéant le


30/09/2018.

Le 15/08/2018AHMED reçoit de sa banque le bordereau d’escompte dont les éléments sont les
suivants : Taux d’escompte 9% ; Commission 110 DH ; TVA7%.

Chez AHMED
13/8/2018
5141 Banque 11 847,85
6147 Services bancaires 135
34552 Etat-TVA Récup./Ch. (7,7 + 9,45) 17,15
5520 Crédits d’escompte 12 000
Remise de l’effet à l’escompte
15/8/2018

63
5520 Crédits d’escompte 12 000
3425 Clients-EAR 12 000
Annulation de l’effet

II.3. Le renouvellement des effets de commerce


Lorsqu’un effet de commerce parvient à échéance, le tiré ou le souscripteur peut avoir des
difficultés de trésorerie et par conséquent, il ne pourra pas le régler : il peut demander au
tireur ou au bénéficiaire de reporter son échéance à une date ultérieure contre paiement
d’intérêts de retard et d’autres frais de renouvellement.
Deux cas peuvent se présenter :
- L’effet est toujours en possession du tireur.
- L’effet n’est plus en possession du tireur.

II.3.1. L’effet est en possession du tireur ou bénéficiaire

Dans cette situation en général, le tireur accorde un délai supplémentaire et on parle de


prorogation d’échéance.

Exemple 31 :
Le 10/8/2018 le client Hassan informe son fournisseur Hamid qu’il ne pourra pas honorer la
traite n°20 de 12 000 DH tirée sur lui au 15/8/2018, il demande de reporter l’échéance de 45
jours.
Le 15/08/2018, le fournisseur Hamid accepte la demande de son client Hassan, il annule la traite
et lui adresse une nouvelle traite n°25 augmentée des frais de prorogation : timbre fiscal 6 DH,
frais de correspondance 10 DH, intérêts de retard 8%.

Nous avons deux écritures à enregistrer : annulation de l’ancien effet, tirage de la nouvelle
traite.

Chez HAMID
10/8/2018
3421 Clients 12 136
3425 Clients-EAR 12 000
73811 Intérêts de prêts 120
6145 Frais de poste 16
Annulation de l’ancien effet
15/8/2018
3425 Clients-EAR 12 136
3421 Clients 12 136
Tirage de la nouvelle traite

Chez HASSAN

10/8/2018
4425 Fournisseurs-EAP 12 000
6311 Intérêts des emprunrs et dettes 120
6145 Frais de poste 16
4411 Fournisseurs 12 136
Annulation de l’ancien effet
15/8/2018
4411 Fournisseurs 12 136

64
4425 Fournisseurs-EAP 12 136
Tirage de la nouvelle traite

II.3.2. L’effet n’est plus en possession du tireur ou bénéficiaire

Dans cette situation en général, le tireur fait une avance de fonds (Prêt d’argent) au tiré pour
pouvoir régler à l’échéance.

En reprenant l’exemple 31, à l’échéance, le Fournisseur HASSAN avance à son client


HAMID le montant de 12 000 DH pour honorer sa dette, et tire une nouvelle traite majorée
des intérêts de retard de 120 DH et des frais d’envoi de 16 DH.

Exemple 32 :

Chez HAMID
13/8/2018
3421 Clients 12 136
5141 Banque 12 000
73811 Intérêts de prêts 120
6145 Frais de poste 16
Avance de fonds
15/8/2018
3425 Clients-EAR 12 136
3421 Clients 12 136
Tirage de la nouvelle traite

Chez HASSAN
13/8/2018
5141 Banque 12 000
6311 Intérêts des emprunts et dettes 120
6145 Frais de poste 16
4411 Fournisseurs 12 136
Avance de fonds
15/8/2018
4411 Fournisseurs 12 136
4425 Fournisseurs-EAP 12 136
Tirage de la nouvelle traite

II.4. Effets de commerce impayés


Il arrive parfois qu’à l’échéance d’un effet de commerce, le tiré ou le souscripteur de l’effet
refuse de l’honorer et ce pour différentes raisons.
Dans une telle situation, 3cas de figures peuvent se présenter :
- L’’effet impayé est présenté à l’échéance au tiré par le tireur lui-même pour l’encaisser,
- L’effet présenté au tiré par l’endossataire ou bénéficiaire différent du tireur,
- L’effet impayé a été escompté auprès de la banque.

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II.4.1. L’effet présenté à l’encaissement par le tireur (ou le bénéficiaire) lui-même :

Lorsque le tiré ou le souscripteur d’un effet de commerce parvient à échéance refuse de la


payer, le tireur ou bénéficiaire a la possibilité de dresser un acte qui constate officiellement le
refus (Protêt) de paiement de l’effet en question.

Cette opération entraîne des frais (frais de protêt) que le tireur doit payer dans un premier
temps et imputer au tiré par la suite.

Exemple 33 :

Le 15/02/2018, le fournisseur SLIMANE présente pour l’encaissement à son client NOUR, la


traite n°30A de 20 000 DH parvenue à échéance. Le client NOUR refuse de payer la traite échue,
le fournisseur SLIMANE dresse un protêt constatant le refus de paiement dont le coût, réglé en
espèce, s’élève à 100 DH.

Chez le client NOUR (le tiré), aucune écriture n’est prévue à ce stade. La dette continue à figurer
au crédit du compte « Fournisseurs-EAP » (4425) en attendant la sentence du juge.
Chez le fournisseur SLIMANE (le tireur), on doit d’abord enregistrer les frais avant d’annuler
l’effet et de porter à la charge du client le montant de l’effet majoré des frais du protêt.

15/02/2018
61367 Frais d’actes et de contentieux 100
5161 Caisse 100
Règlement des frais d’acte
15/02/2018
3421 Clients 20 100
61367 Frais d’actes et de contentieux 100
3425 Clients-EAR 20 000
Annulation de l’effet

II.4.2. L’effet impayé est présenté par l’endossataire ou un bénéficiaire différent du tireur

Il a été précédemment vu que le tireur ou le bénéficiaire initial d’un effet de commerce peut
l’endosser en faveur d’un tiers créancier appelé endossataire.
A l’échéance, lorsque l’endossataire n’est pas réglé par le tiré, il retourne l’effet impayé à
l’endosseur en récupérant sur lui de frais divers de retour. En fait, c’est au tireur de l’effet en
question de s’expliquer avec le tiré.

Exemple 34 :

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Le 10/04/2018, le fournisseur FARAH endosse à l’ordre de son créancier MOUAD la
traite n°40A de 25 000 DH tiré sur son client REDA au 30/05/2018.

Le 30/05/2018, l’endossataire MOUAD renvoie à FARAH la traite n°40A impayée par le


tiré REDA. Les frais divers d’envoi sont de 30 DH.
Cette opération ne concerne que le fournisseur FARAH et son créancier MOUAD.

Chez FARAH
30/05/2018
3421 Clients 25 000
4411 Fournisseurs 25 000

Chez MOUAD
30/05/2018
3421 Clients 25 000
4425 Clients-EAR 25 000
Annulation de la traite

II.4.3. L’effet impayé est escompté auprès de la banque

A l’échéance, l’effet est impayé et la banque réclame le montant de la traite majoré des frais.
Seul le fournisseur est concerné par cette opération.

Le 30/10/2018, la banque a rendu l’effet impayé au fournisseur OMAR, en réclamant le


montant de la traite (30 000 DH) majoré des frais de 250 DH.

Exemple 35 :

Seul le fournisseur OMAR est concerné par cette opération.

30/10/2018
5520 Crédits d’Escompte 30 000
5141 Banque 30 000
Réclamation de la banque
30/10/2018
3421 Clients 30 250
3425 Clients-EAR 30 000
5141 Banque 250
Annulation de l’effet

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