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TRACES

n° 22 BELGIQUE - BELGIË
PP
Décembre BRUXELLES X
2016 1/9464

DE MÉMOIRE
PÉDAGOGIE ET TRANSMISSION
CENTRE D’ÉTUDES ET DE DOCUMENTATION
MÉMOIRE D’AUSCHWITZ ASBL
| TRIMESTRIEL N° 22 | OCTOBRE - NOVEMBRE - DÉCEMBRE 2016
| BUREAU DE DÉPÔT : BRUXELLES X | N° AGRÉGATION P 801056

SOMMAIRE

ACTUALITÉ
Mariages forcés.
Faut-il accorder l’asile aux
innocentes qui risquent la mort
ou l’emprisonnement à vie ?
p. 2 - 3

AUSCHWITZ
Voyage d’études annuel
à Auschwitz-Birkenau.
Programme renouvelé.
p. 4

SAVIEZ-VOUS QUE...
...c’est l’attaque sur Pearl Harbor
qui a conduit les États-Unis
à entrer en guerre ?
p. 5

VARIA
© DR

p. 6 - 8

ACTUALITÉ L’opinion publique avait été fortement bouleversée


d’apprendre le sort indigne que la Belgique réservait
aux femmes qui fuyaient la violence des mariages forcés

Malgré une jurisprudence qui s’établit


progressivement, un vide juridique continue
à créer encore trop d’incertitudes pour ces
Éditeur responsable
innocentes souvent condamnées à des
Henri Goldberg
ASBL Mémoire
Mémoire d’Auschwitz
d’Auschwitz
ASBL peines à vie.
65,
Ruerue
auxdes
Laines,
Tanneurs
17 bte- 50
1000
- 1000
Bruxelles
Bruxelles
ACTUALITÉ

Mariages forcés.
Faut-il accorder l’asile aux innocentes qui
risquent la mort ou l’emprisonnement à vie ?

P endant la Seconde
Guerre mondiale, les
troupes SS avaient
reçu l'ordre de trouver des
l’a promise en mariage à un de
ses amis, un imam de 60 ans. Le
lendemain de ce mariage, après
avoir déjà subi des sévices qui la
donc un diplôme belge d’études
secondaires, des camarades
d’école belges et une famille
d’accueil belge. C’est aussi en
femmes norvégiennes et de se marqueront à jamais, la jeune lle 2016, en octobre plus précisé-
marier, ou pire, de faire en sorte s’enfuit. Elle arrive à se cacher ment, que l’Ofce des étrangers
que ces femmes tombent en- dans un garage pendant cinq décide d’enfermer Louabatou
ceintes, selon l’idéologie de jours et son frère réussit à lui obte- dans un centre fermé à Steenok-
l'association Lebensborn. Pour l'Al- nir des papiers et un peu d’ar- kerzeel. Pour la troisième fois, on
lemagne, les Norvégiens, en tant gent. Grâce à quelques relations vient de lui refuser sa demande
que grands Nordiques aux yeux qu’il a en Belgique, la jeune lle de reconnaissance comme réfu-
bleus, faisaient partie de la race arrive dans notre pays où elle est giée. La raison évoquée : son récit
aryenne. Marier les lles contre accueillie et soutenue par le manquerait de crédibilité, le ca-
leur volonté est de nos jours une CPAS de Frameries. Elle terminera ractère forcé de son mariage est
pratique géographiquement dé- ses études secondaires à l’Institut mis en doute. L’Ofce des étran-
calée mais culturellement loin du Sacré-Cœur de Frameries gers « relève l’une ou l’autre inco-
d'être éteinte. avant d’entamer des études su- hérence » dans le calendrier des
périeures à Mons : économie et malheurs de la jeune lle. Elle
LOUABATOU gestion à la Faculté d’UMONS et avait quinze ans au moment de
Conakry, Guinée, 2010. Louaba- depuis cette année-ci à la Haute sa fuite et elle venait de vivre des
tou Diallo a quinze ans. Son père École Condorcet. En 2016, elle a moments intensément pertur-
bants. Le père, à l’unisson avec
celui à qui il l’avait vendue, ne fait
pas mystère du sort qu’il réserve à
sa lle, qui a osé résister à son
autorité : la mort. Pierre Gillis, pro-
fesseur retraité de la Faculté de
Sciences de l’UMONS, et Myriam,
sa femme, sont très sensibilisés à la
cause des réfugiés depuis tou-
jours, et en ouvrant leur porte à la
jeune Guinéenne, ils se sont impli-
qués encore davantage. Ce sont
eux qui constituent aujourd’hui la
seule famille de Louabatou, âgée
de 21 ans actuellement. Pour le
couple, le caractère forcé du ma-
riage ne fait aucun doute. Elle n’a
plus aucun lien avec son pays na-
© DR

Le plus beau jour de sa vie. Pas pour tout le monde.

2 TRACES DE MÉMOIRE
La loi a-t-elle changé 18 ans après ?

dant qu’un autre lui maintenait la « Nul ne sera tenu en esclavage


tête enfoncée dans deux cous- ou en servitude ; l'esclavage et la
sins. Elle fut maintenue dans cette traite des esclaves sont interdits
position jusqu’au moment où les sous toutes ses formes. » L'Organi-
gendarmes qui se sont relayés, sation des Nations unies voit au-
ont constaté un arrêt respiratoire. jourd'hui le mariage forcé comme
© DR

Le personnel de l’avion, ayant été une atteinte aux droits de


mis au courant, t appeler une l'homme, puisqu'il viole le principe
équipe d’urgence pour essayer de liberté et d'autonomie des in-
tal et, selon la famille Gillis, il serait de réanimer la victime. À son arri- dividus. La Convention supplé-
aussi absurde qu’immoral d’ex- vée à l’hôpital Saint-Luc, Sémira mentaire relative à l'abolition de
pulser la jeune lle vers un pays qui ne fut pas enregistrée au service l'esclavage a été adoptée en
lui est complètement étranger et des admissions, car l’urgentiste 1956 par une conférence de plé-
dans lequel sa vie est menacée. aurait reçu des instructions de la nipotentiaires. Elle interdit le ma-
Le 12 octobre, l’avocat de direction hospitalière de « ne pas riage imposé à une femme
Louabatou a introduit un recours ébruiter l’affaire qui pourrait avoir qu’elle décrit comme une des
sur base d’un article lié à la Décla- des conséquences politiques « pratiques analogues à l'escla-
ration des droits de l’homme. Elle graves ». Une cellule de crise s’est vage », et demande aussi une lé-
a été libérée entre temps. alors formée grâce à la présence gislation sur la nubilité, si néces-
du président de la Ligue des droits saire pour sa prévention. Chaque
SÉMIRA de l’homme et de journalistes. Sui- année, l’Europe connait plusieurs
L’histoire n’est pas sans rappeler le virent alors de longues enquêtes centaines de demandes d’asile
drame qui s’est déroulé dans judiciaires pour déterminer les res- de jeunes femmes, voire de
notre pays il y a 18 ans. La jeune ponsabilités. Cette affaire a mis jeunes lles, qui veulent fuir cette
Nigériane Sémira Adamu deman- en lumière les méthodes de coer- violation de leurs droits fonda-
dait l’asile à notre pays pour cition violentes employées à mentaux. Mais comme tous les
échapper à un mariage forcé. Sé- l’égard des demandeurs d’asile autres motifs de fuites liées à des
mira avait fui le Nigéria pour sur instruction directe du ministère persécutions sexuelles (les viols de
échapper à un mariage forcé. de l’Intérieur, ainsi que le sort in- guerre, les mutilations génitales,
Elle aussi avait connu l’enferme- digne que la Belgique réservait les crimes d’honneur et la prostitu-
ment dans le fameux Centre aux femmes qui fuyaient ce type tion), le mariage forcé peine tou-
fermé 127bis à Steenokkerzeel. Sa de violence, ce qui a bouleversé jours à être reconnu comme un
demande d’asile avait été reje- l’opinion publique. Quelques jours motif légitime d’exil et d’asile.
tée et plusieurs tentatives d’expul- après les faits, le ministre de l’Inté- Malgré une jurisprudence qui
sion par avion avaient eu lieu. À rieur suspendait toute autre pro- s’établit progressivement face à
chaque départ, la jeune femme cédure d’expulsion forcée pro- de telles situations, le vide juri-
résistait de toutes ses forces parce grammée. Le procès eut lieu n dique continue à créer trop d’in-
qu’elle se doutait de ce qui l’at- 2003 : cinq des neuf gendarmes certitudes pour ces innocentes
tendait dans son pays natal. Une furent acquittés. Les quatre autres souvent condamnées à des
sixième tentative fut organisée et furent condamnés à une peine peines d’emprisonnement à vie
Sémira fut conduite pieds et de prison avec sursis et 500 euros dans leurs pays.
poings liés dans l’avion. À l’arrivée d’amende. Ni le ministre de l’Inté-
des passagers, la jeune femme se rieur, ni la direction du Centre hos- Georges Boschloos
mit à chanter et les neuf gen- pitalier universitaire Saint-Luc ne ASBL Mémoire d’Auschwitz
darmes l’accompagnant ont furent mis en cause.
alors décidé d’empêcher la jeune
femme de faire du bruit. Elle fut LES AUTRES
immobilisée par un gendarme Selon l’article 4 de la Déclaration
avec une prise de combat pen- universelle des droits de l'homme :

n° 22 - DÉCEMBRE 2016 3
AUSCHWITZ

Voyage d’études annuel à Auschwitz-Birkenau


PROGRAMME RENOUVELÉ

L’A SBL Mémoire d’Auschwitz


organise depuis 1978
son voyage annuel à
Samedi 25 mars 2017
Visite guidée adaptée de la Caserne Dossin couplée avec le
documentaire
Auschwitz et Birkenau. Nous ac- « 1942 – 1944 La Caserne Dossin à Malines »
cordons une attention particulière
à l’ « étude » : les camps de con-
centration et le centre de mise à Lundi 10 avril 2017
mort immédiate sont visités de  Présentation générale des activités de l’ASBL Mémoire d’Auschwitz
manière professionnelle.  Conférence initiale : « De l’antijudaïsme à l’antisémitisme »
Un programme renouvelé sera Mardi 11 avril 2017
appliqué cette année. De nou-
 Visite guidée d’Auschwitz I et hommage au Mur des Fusillés
veaux projets et visites enrichiront
 Projection au Musée d’Auschwitz
le voyage d’études, des alterna-
tives seront proposées à ceux qui
 Documentaire « Allemagne-nazi 1933 – 1945 »
nous accompagnent pour la se-
 Témoignages de rescapés
conde fois.
 Stand didactique pour enseignants
Mercredi 12 avril 2017
 Visite guidée d’Auschwitz II – Birkenau avec hommages
(Alternative : visite guidée des Bunkers I & II)
 Conférences, entre autres : « Le système concentrationnaire et le
renseignements pratiques système d’extermination »
Du lundi 10 avril au vendredi 14 avril  Témoignages de rescapés
2017. Le coût s’élève à 500 € par  Stand didactique pour enseignants
personne. Pour plus d’informations
. Jeudi 13 avril 2017
et réservations : veuillez contacter
Nathalie Peeters.  Visite guidée de Cracovie (le quartier Kazimierz)
(Alternative : Le ghetto de Cracovie)
nathalie.peeters@auschwitz.be Vendredi 14 avril 2017
 Visite guidée d’Oświęcim : « Sur les traces des Juifs d’Oświęcim »
© ASBL Mémoire d’Auschitz/GB

4 TRACES DE MÉMOIRE
SAVIEZ-VOUS QUE...

...c’est l’attaque sur


PEARL HARBOR
qui a conduit les États-Unis
à entrer en guerre ?
© DR

Le USS Arizona sombrant suite à l’attaque japonaise

Le 7 décembre 1941, l'attaque de l'armée japonaise changea le cours de la guerre qui faisait rage
depuis plus de deux ans en Europe. L' attaque-surprise sur la base navale de Pearl Harbor amena les États-
Unis à entrer en guerre contre le Pacte tripartite . Cette année, nous commémorons le 75 e anniversaire de
cette agression qui a été déterminante pour le cours de la Seconde Guerre mondiale.

ce qui a été à l’origine Bas et la France étaient occupés


de l’attaque par l'Allemagne nazie et ne cons-
tituaient donc plus une menace,
L'empire du Japon nourrissait des seule la présence des États-Unis
plans depuis plusieurs décennies empêchait l'hégémonie du Ja-
pour devenir le seul maître en Ex- pon dans le Pacique. La pré-
trême-Orient. L’empereur Hirohito sence militaire des Américains
pouvait procéder à son ultrana- dans le port de Pearl Harbor cons-
tionalisme caractérisé par une tituait en particulier un obstacle à
politique agressive de plus en plus l'expansion japonaise.
expansionniste. En 1937, la Se- Non seulement la base militaire
conde Guerre sino-japonaise américaine était une menace,
des conséquences
éclata ; une guerre durant la- mais aussi le fait que les États-Unis
incalculables
quelle le Japon aura longtemps le soutenaient le Royaume-Uni dans
dessus. sa guerre contre l'Allemagne na-
Pendant que l'Allemagne nazie oc- zie, un des alliés du Japon.
cupait une grande partie de l'Eu- Même si les États-Unis et le Japon
rope occidentale, le Japon conti- étaient ofciellement toujours en
nua sa conquête de l'Extrême- train de négocier pour arriver de
Orient. Cette guerre d'agression manière diplomatique à une solu-
japonaise provoqua des réac- tion non agressive, un plan
tions, notamment des États-Unis. nommé « Z » (l'attaque des États-
Des restrictions américaines sur la Unis) fut présenté le 7 novembre
vente de biens au Japon menè- 1941 par le chef des opérations
rent à de lourdes pertes (militaro) de guerre japonaises, l'amiral Ya-
économiques pour le pays du so- mamoto.
leil levant.
L'empereur signa le pacte tripar- l’attaque de pearl harbor
tite en septembre 1940 avec l'Al- le 7 décembre 1941
lemagne nazie et avec l'Italie fas- Johan Puttemans
ciste. Cette alliance prévoyait ASBL Mémoire d’Auschwitz
une assistance militaire mutuelle si
l'un des alliés était attaqué.
Comme le Japon avait besoin de
matières, la menace d'une offen-
sive se rapprochait. Étant donné
que le Royaume-Uni menait une
guerre en Europe et que les Pays-

n° 22 - DÉCEMBRE 2016 5
VARIA

la TOLéRANce :
un manque de respect ?
Alors que la ‘tolérance’ ne suffit pas
pour respecter la différence, nous
voyons que l’intolérance peut mener
à l’humiliation, l’intimidation,
l’exclusion et même à la déportation
et à la mise à mort.

Alors que la tolérance ne


suffit pas pour respecter la
différence, nous voyons que
l’intolérance peut mener
à l’humiliation, l’intimidation,
l’exclusion et même à la
déportation et à la mise à mort. F É D É RATI O N
WALLONIE-BRUXELLES WWW.AUSCHWITZ.BE

10 pas en direction de 2 prendre la défense Illustration : dessin d’une foule en


casque militaire.
la citoyenneté de « l’autre » Le fait de faire partie d’un groupe,
Un carnet avec dix photos, court- Illustration : Martin Niemöller, théo- d’une fraternité, d’une société, ne
métrages ou dessins pour illustrer logien luthérien et résistant, fût dé- devrait pas nous empêcher de ré-
dix pas vers une meilleure citoyen- porté vers Sachsenhausen et Da- échir individuellement, de faire
neté, voilà le nouvel outil didac- chau. d’autres choix, de résister à la
tique de l’ASBL Mémoire C’est à cette époque qu’il écrit pensée collective pour respecter
d’Auschwitz. Chaque thème son fameux poème qui deviendra l’autre.
parle de (manque de) respect et un symbole universel de la résis-
mets en garde contre l’intolé-
rance. Nous appelons les ensei-
tance. Avons-nous assez de res-
pect pour ceux qui ne font pas
5 ne rien voir
gnants à collaborer pour créer dix partie de « nos valeurs » ? ne rien savoir
cours autour de ces thèmes. La Illustration : montage photo d’une
plupart des illustrations ont été
conçues par des élèves ayant par-
3 la liberté de choisir dame aux yeux occultés qui
semble très heureuse. Être
ticipé à notre concours annuel son chemin aveugle par rapport à ce qui se
« Exprime-toi ! », ce qui en fait un Illustration : photo de pas dans la passe autour de nous peut nous
outil par les jeunes pour les jeunes. neige, pas d’homme dans une di- procurer une conscience tran-
rection, pas d’oiseau dans une quille, mais n’est-ce pas justement
1 pré- autre direction.
Respecter ceux qui n’empruntent
un total manque de respect ?

juger pas notre chemin, qui appartien- 6 la loi du


Illustration : montage photo d’une nent à une autre culture, à une
jeune lle, habillée et maquillé de autre religion, ou qui vivent une plus fort
quatre façons différentes. Nous autre sexualité, n’est pas toujours Illustration : dessin du portail d’en-
sommes souvent jugés sur notre évident. trée de Birkenau, anqué de dé-
apparence sans tenir compte de tenus, de visiteurs et d’un gardien.
nos actes qui méritent souvent le Qui est le plus fort ? Qui a raison ?
respect. 4 tous frères Qui est le plus malin ?

6 TRACES DE MÉMOIRE
1 © Emily Kelly
2 © Amber Mainil
3 © Georges Boschloos
4 © Gianni Wackenier
5 © Ine Pandelaers

1 2 3

7 les dégâts sont-ils gal ». Sur les médias sociaux, les


tragédies humaines ne sont pas
réparables ? prises au sérieux, les gens qui vi-
Illustration : court-métrage dans vent des drames se font insulter.
lequel on voit un garçon qui peint Tout respect élémentaire dispa-
des insultes sur le dos d’une lle. rait.
Puis il s’en rend compte et essaie
d’effacer ses fautes. Est-ce qu’on
se rend compte à temps des dé-
10 ce que font les hommes
gâts qu’on provoque chez des aux hommes
personnes dont on ne connait Illustration : court-métrage tourné
même pas la vie, les bonheurs et à l’aube à Birkenau dans la neige,
les malheurs ? Peut-on encore re- porté par des témoignages de
4
coudre les cicatrices ? rescapés. Est-ce qu’on se rend
compte de ce que l’homme est
8 se faire huer capable d’iniger à l’homme ?
Juste parce qu’il est différent, in-
se faire exclure supportable chose face à notre
Illustration : séquence du lm intolérance. La Shoah a com-
« About a Boy ». Le jeune garçon mencé par cette idéologie du
perd ces deux derniers copains « nous » contre « eux », de la re-
de classe car ils craignent d’être cherche du bouc émissaire, du
exclus eux aussi à cause du com- manque total de respect et de to-
portement bizarre de leur ami. lérance et s’est terminé par la dé-
Suit-on aveuglément l’avis du portation et l’assassinat de millions
groupe ou peut-on rester dèle à d’innocents.
l’amitié et à l’intégrité ?
Peut-on respecter ceux qui s’en - Georges Boschloos
chent du qu’en dira-t-on au lieu ASBL Mémoire d’Auschwitz
de se détourner d’eux aussi ?
L’ASBL Mémoire d’Auschwitz propose à
vous qui êtes sur le terrain et qui connais-
9 au-delà de toute sez les jeunes d’aujourd’hui, de partici-
per à la création de ces différents cours.
compréhension N’hésitez pas à prendre contact par
Illustration : photo d’un panneau mail à l’adresse suivante :
sur un mur à Berlin, hiver 2015, sur georges.boschloos@auschwitz.be
5
lequel est écrit : « No One is Ille-

n° 22 - DÉCEMBRE 2016 7
VARIA

© ASBL Mémoire d’Auschwitz/GB


Nouvelle adresse:
Rue aux Laines, 17 Bte 50 - 1000 Bruxelles

Cher lecteur,

L’année touchant à sa n, voici


venu le moment de faire le point.
Dès janvier 2016, poursuivant le
Notre agenda pour 2017 travail de nos prédécesseurs, et
en réponse à la demande de
Au cours des dernières années, un certain nombre de nouvelles nombreux abonnés, nous avons
activités ont vu le jour au sein de l’ASBL Mémoire d’Auschwitz: décidé de développer davan-
un ciné-club avec quatre projections par an, un cycle de tage l’aspect didactique de
documentaires, des projections gratuites pour les écoles, un Traces de Mémoire. Cette réorien-
voyage d’études « Sur les traces de la Shoah en Pologne », tation a été reçue positivement
une journée sur la musique et de nouveaux outils didactiques. au vu des félicitations spontanées
Ces activités cadrent parfaitement avec les actions et événements qui nous sont parvenues, et pour
existants et familiers que l'association offre depuis des années. lesquelles nous exprimons nos re-
Pour l'année à venir, nous vous proposons : merciements !
En 2017, Traces de Mémoire abor-
dera le thème des enfants. Nous
 Le ciné-club PASSEURS D’IMAGES avec six projections autour
du thème « Une enfance perdue ». espérons intéresser le plus de lec-
Dates à retenir: 28/03 - 25/04 - 30/05 - 26/09 - 31/10 - 28/11 teurs possible, ayant pour but de
rendre ce bulletin pédagogique
 Film gratuit pour les écoles : 14 et 16 février
accessible à tous. Il se trouvera
 Quatrième volume de notre série de documentaires (printemps)
par ailleurs édité en couleur sur
 Voyage d’études à Auschwitz-Birkenau (10/04 - 14/04)
notre site web.
 Voyage d’études  « Sur les Traces de la Shoah en Pologne »
(7/07 - 14/07) Au nom de toute l’équipe, que
nous remercions sincèrement
 Publication du livre pédagogique Auschwitz et le IIIème Reich  pour son implication et ses efforts,
 Concours annuel « EXPRIME-TOI ! » destiné au troisième degré de nous vous souhaitons une bonne
l’enseignement secondaire (inscriptions à partir de septembre)
année !
 Publication de la revue TÉMOIGNER (avril et octobre)
 Deux journées de formation (automne) Johan Puttemans
 Une journée consacrée à l’enfance et la musique Frédéric Crahay
(autour de la date du 09/11)
Rédacteurs en chef
 Prix internationaux de la Fondation Auschwitz (octobre)

POUR UNE PRISE ASBL Mémoire d’Auschwitz - Tél.: 02 512 79 98 info@auschwitz.be


DE CONTACT Fondation Auschwitz
Rue aux Laines, 17 bte 50 - 1000 Bruxelles
Fax : 02 512 58 84 www.auschwitz.be

Directeur de la publication : Henri Goldberg Publication réalisée grâce au soutien de


Rédacteurs en chef : Frédéric Crahay, Johan Puttemans
Secrétaire de rédaction : Georges Boschloos
Comité de rédaction : Marjan Verplancke,
Marie-Pierre Labrique, Baudouin Massart
Graphiste : Georges Boschloos
Imprimeur : EVM Print Avec le soutien de la Fédération Wallonie-Bruxelles

8 TRACES DE MÉMOIRE - N° 22 - DÉCEMBRE 2016

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