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TIAC à Campylobacter

Dr. THEVENOT
Unité de Microbiologie Alimentaire et
Prévisionnelle de l’école nationale vétérinaire de
Lyon.
1ère cause bactérienne de gastroentérites dans
le monde.
- incidence augmente dans les pays développés
- complication grave : syndrome de Guillain Barré
- résistance à certains antibiotiques
(fluoroquinolones) augmente
regain d ’intérêt récent des pouvoirs publics
OMS, InVS, AFSSA)
Bactériologie

• Morphologie
Bacilles spiralés ou incurvés, importante mobilité (1 ou 2
flagelles polaires), Gram négatif, ne forment pas de
spores

• Physiologie
Microaérophiles, (croissance favorisée en atmosphères
enrichies en CO2), mésophiles

• Écologie
Adaptation à la vie dans le mucus
Campylobacter jejuni
Conditions de survie et
multiplication dans les aliments
Conditions de survie et
multiplication dans les aliments

-La congélation arrête la croissance

-Bactéries survivent à la réfrigération (0 à 10°C)

-Bactéries très sensibles à la chaleur (60°C)

-Résistance au sel ou aux acides

-Stress entraine une transformation en cellules VNC


Principales espèces de Campylobacters
rencontrées chez l’homme en France

C. jejuni 77%
C. coli 20%
C. fetus 2%

Rarement : C. upsaliensis, C. lari, C. hyointestinalis,C.


helveticus
Signes cliniques observés dans
l’entérite à Campylobacter (en %)
POUVOIR PATHOGENE

- Absorption d’une dose infectieuse

- Colonisation du tube digestif


- Adhésion aux cellules intestinales
- Effet cytotoxique ou cytotonique
sur cellules intestinales
Syndromes post-infectieux
observés avec C. jejuni

• Syndrome de Guillain Barré


• Arthrite réactionnelle
• Érythème noueux
• Urticaire
Syndrome de Guillain Barré

• Cause : C. jejuni sérogroupe PEN 19 (=LIO 7)


au Japon, autres sérogroupes surtout impliqués
en Europe

• Pathogénie : démyélinisation et infiltration


lymphocytaire due à une réaction croisée entre
le LPS de la bactérie et un composant
membranaire du nerf périphérique.
Conséquences du syndrome de
Guillain Barré

- mortalité 2-3%
- séquelles neurologiques majeures 20%
- récupération après quelques semaines ou mois
75%
Les cas les plus sévères sont dus aux
campylobacters
RESERVOIR
 Principal: Oiseaux sauvages et
domestiques.
 D’autres décrits: bovins, porcins et
animaux de compagnie comme chiens et
chats (tropisme dans TD)
(leurs déjections peuvent contaminer sols
et rivières)
Modes de transmission
 Alimentaires :
 Matière première contaminée (volaille)
 Cuisson insuffisante

 Lait non pasteurisé


 Contamination croisée
 Hydrique

 Contact direct avec des animaux


 Transmission inter humaine, contact avec les
animaux de compagnie
Incidence des campylobactérioses humaines dans sept pays
industrialisés de 1980 à 1998

Luxembourg

Danemark
Cas /
100 000 Suède

Norvège

Angleterre/Pays de Galle

Australie

Nouvelle Zélande

Année

Source : Friedman et al., 2000


France ????
Facteurs de sous-estimation des infections à Campylobacter
en France
Campylobacter rarement détecté dans les TIAC (pas de
multiplication dans les aliments) et très peu recherché en
routine!!!!

 Défaut de diagnostic des campylobacters :


diagnostic bactériologique techniquement difficile
absence de recherche systématique de Campylobacter
dans les coprocultures par les laboratoires
Praticiens peu sensibilisés à cette demande lors des
prescriptions de coprocultures

Durée d’incubation des campylobactérioses longue (1 à 10


jours) -> majore les difficultés diagnostiques.
Manifestations épidémiologiques

 Principalement cas sporadiques

 Toxi-infections alimentaires et épidémies


communautaires rares

 Cas sporadiques = épidémies communautaires non


détectées
Estimations du nombre d’infections à
Campylobacter confirmées, France

Morbidité et Cas confirmés Cas Cas décédés


mortalité hospitalisés

15 995 3 247
annuelle totale à à 16 à 22
21 652 4 395

12 796 2 598
d’origine alimentaire à à 13 à 18
17 322 3 516
Source : rapport mortalité morbidité – InVS 2004.
Détection dans les aliments
ISO 10272/1995
 Enrichissement 1j (bouillon Preston) ou 2j (bouillon
Park et Sanders)

 Isolement: milieu de Karmali (incubation de 1 à 5j


à 42°C en microaérophilie)

 Il existe des méthodes alternatives (ELISA,


PCR….)

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