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Cinématique du point
Nous allons, avec ce chapitre, commencer la mécanique, c’est-à-dire l’étude du mouvement de objets. Dans ce
premier chapitre, nous allons commencer par une question très simple : comment décrire le mouvement des objets ?
Avec quels outils le faire ?
1 Référentiel
La première chose à faire pour décrire le mouvement d’un objet, c’est de préciser le point de vue qu’on prend pour
décrire son mouvement. Par exemple, lorsqu’un train roule, la vache qui rumine immobile dans un champ voit le train
qui bouge, tandis que le voyageur, assis dans le train, voit le train immobile et la vache se déplaçant rapidement. Ces
deux points de vue sont justes ; mais quand on veut faire de la mécanique, il faut en choisir un.
Définition : Référentiel
Le mouvement d’un point est repéré par rapport à un référentiel. Un référentiel est constitué d’une horloge et
— d’un un repère indéformable, ou bien
— d’un solide indéformable.
Remarque : En mécanique non-relativiste, le temps s’écoule de la même manière dans tous les référentiels ; du coup,
on ne précisera pas l’horloge utilisée. On dira donc simplement : le référentiel lié au champ, ou le référentiel lié au
train.
Figure 1 – Entrée d’un bateau dans un port ; la trajectoire de l’œuf pondu par le goéland dépend du référentiel.
Remarque : L’horloge permet de mesurer les durées. Une durée se mesure en la comparant avec la durée d’un
phénomène cyclique régulier. Ainsi, on a utilisé au cours des âges (figure 2) :
— l’alternance jour/nuit, d’une période de 24ℎ, permettant des mesures à la demi-heure près
— le battement d’un pendule, permettant des mesures à la seconde près
— les vibrations d’un diapason de quartz, permettant des mesures à la milliseconde près, voire moins
1
— les vibrations d’un atome de césium dans une horloge atomique, permettant des mesures à la femtoseconde
près.
Cadran solaire
Pendule de Huygens
Oscillateur à quartz
Horloge atomique à 9192631770𝐻𝑧
De même, pour les longueurs, on a longtemps utilisé toutes sortes de mesures, jusqu’à ce que le système métrique
s’impose, définissant le mètre comme 40000
1
de la longueur de l’équateur terrestre. Pour faciliter les mesures, on a
longtemps utilisé un mètre étalon en platine, mais désormais le mètre est défini à partir de la vitesse de la lumière
dans le vide :
Définition : Définition officielle du mètre
La vitesse de la lumière dans le vide vaut 𝑐 = 299 792 458𝑚/𝑠.
Il n’est pas nécessaire de retenir cette valeur exacte, mais il faut savoir que 𝑐 ≈ 3.108 𝑚/𝑠.
2
𝑀 (𝑡)
𝑀 (𝑡 + 𝑑𝑡)
𝑑⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝑀 (𝑡)
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝑀 (𝑡)
𝑑⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝑀
𝑣⃗ = (9.1)
𝑑𝑡
On définit parfois la vitesse absolue comme la norme de la vitesse : 𝑣 = ‖𝑣‖⃗
Que signifie, au juste, la dérivée d’un vecteur ? Pour le comprendre, il faut, à l’aide de la figure 3, revenir à la
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
définition de la dérivée à l’aide d’un taux d’accroissement : 𝑣 ⃗ = 𝑂𝑀(𝑡+𝑑𝑡)− 𝑑𝑡
𝑂𝑀(𝑡)
avec 𝑑𝑡 petit. Or par la relation de
Chasles, 𝑂𝑀 (𝑡 + 𝑑𝑡) − 𝑂𝑀 (𝑡) = 𝑂𝑀 (𝑡 + 𝑑𝑡) + 𝑀 (𝑡)𝑂 = 𝑀 (𝑡)𝑀 (𝑡 + 𝑑𝑡) : c’est le vecteur dont s’est déplacé le point
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑀 entre les instants 𝑡 et 𝑡 + 𝑑𝑡 ; on l’appelle souvent le petit déplacement, noté 𝑑⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑂𝑀. La vitesse est donc égale à
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑣⃗ = 𝑀(𝑡)𝑀(𝑡+𝑑𝑡)
𝑑𝑡 ; c’est un vecteur qui est tangent à la trajectoire. On retiendra surtout ceci, que pendant un temps 𝑑𝑡,
le point 𝑀 se déplace de 𝑑⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑂𝑀 = 𝑣.𝑑𝑡. ⃗
Remarque : L’accélération est la dérivée du vecteur 𝑣,⃗ non pas de |𝑣|⃗ : même si la vitesse absolue est constante, le
vecteur vitesse ne l’est pas forcément, donc l’accélération n’est pas forcément nulle.
Remarque : De même, 𝑣 ⃗ est une primitive de 𝑎⃗ : 𝑣(𝑡) ⃗ + ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
⃗ = ∫ 𝑎.𝑑𝑡 𝑐𝑠𝑡.
Définition : Mouvement rectiligne
Un mouvement est rectiligne si la direction de la vitesse est constante.
Remarque : Attention aux confusions fréquentes entre ces deux définitions. Un tramway en ligne droite à vitesse
constante a un mouvement rectiligne uniforme : 𝑣 ⃗ = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑐𝑠𝑡. S’il freine en ligne droite, son mouvement est rectiligne mais
n’est plus uniforme. S’il prend un virage à vitesse constante, son mouvement est uniforme mais n’est plus rectiligne.
On ne sait pas intégrer des vecteurs, mais ici, on a une accélération constante, donc c’est faisable car on peut
sortir les constantes des intégrales.
3
La vitesse : 𝑣 ⃗ (𝑡) = ∫ 𝑎.𝑑𝑡 ⃗ + ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑐𝑠𝑡 = 𝑎.𝑡 𝑐𝑠𝑡 or 𝑣(0)
⃗ + ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗ = 0⃗ + ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑣0 donc 𝑣(𝑡)
𝑐𝑠𝑡 = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗ = 𝑎.𝑡 ⃗ + ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑣0 .
La position : 𝑂𝑀 (𝑡) = ∫ 𝑣.𝑑𝑡
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
⃗ + 𝑐𝑠𝑡 = ∫ (𝑎.𝑡 ⃗ + ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑡2
𝑣0 .𝑡 + 𝑐𝑠𝑡 or 𝑂𝑀(0) = 0⃗ + ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑣0 ) .𝑑𝑡 = 𝑎.⃗ 2 + ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑟0 donc
𝑐𝑠𝑡 = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑟0 .
2
𝑡
𝑂𝑀(𝑡) = 𝑎.⃗ 2 + ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑣0 .𝑡 + ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
Si 𝑀 (𝑡) représente le point à l’instant 𝑡 et 𝑂 est le point de départ, alors on peut repérer la position de 𝑀 sur la
trajectoire par la distance parcourue depuis le départ :
𝑑𝑠 𝑑𝑂𝑀
𝑣= = (9.3)
𝑑𝑡 𝑑𝑡
Remarque : Si 𝑣 est la dérivée de 𝑠, alors 𝑠 est une primitive de 𝑣 : ainsi, si on connaît 𝑣(𝑡), on peut retrouver la
distance 𝑠(𝑡) en écrivant que 𝑠(𝑡) = ∫ 𝑣(𝑡)𝑑𝑡 + 𝑐𝑠𝑡. Si on connaît une condition initiale, par exemple 𝑠(0), alors on peut
trouver la constante.
On peut aussi utiliser une intégrale : ∫ 𝑣(𝑡)𝑑𝑡 = [𝑠(𝑡)]𝑡 = 𝑠(𝑡) − 𝑠(0) donc 𝑠(𝑡) = 𝑠(𝑡0 ) + ∫ 𝑣 (𝑡) 𝑑𝑡
𝑡 𝑡 𝑡
𝑡0 0 𝑡0
Mais 𝑣 ne contient que l’information sur la norme de la vitesse, pas sur sa direction. Pour avoir aussi la direction,
il faut connaître le vecteur 𝑣.⃗ Pour exprimer ce vecteur, on introduit une base orthonormée, c’est-à-dire un ensemble
de deux vecteurs orthogonaux de norme 1.
𝑂 𝑀 (𝑡)
4
Propriété : Vitesse dans la base de Frenet
Dans la base de Frenet, la vitesse du point s’écrit
𝑑𝑠 ⃗
𝑣 ⃗ = 𝑣𝑇 ⃗ = 𝑇 (9.4)
𝑑𝑡
𝑑𝑣 ⃗ 𝑣2 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑑2 𝑠 ⃗ 𝑣2 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑎⃗ = 𝑇 + 𝑁 = 2𝑇 + 𝑁 (9.5)
𝑑𝑡 𝑅 𝑑𝑡 𝑅
où 𝑅 est le rayon de courbure de la trajectoire, c’est-à-dire le rayon du cercle qui s’approche le plus de la
trajectoire à l’instant 𝑡.
Ainsi, on voit que l’accélération contient 2 termes : un terme tangent à la trajectoire, qui traduit le fait que la
vitesse augmente ou diminue ; et un terme perpendiculaire, qu’on ressent dans les virages, qui traduit le changement
de la direction de la vitesse ; il varie comme la vitesse au carré.
Le système de coordonnées le plus simple est le système cartésien, qui s’appuie sur une origine 𝑂 et trois axes de
l’espace orthogonaux deux à deux ; on les notera souvent 𝑥, 𝑦 et 𝑧. Considérons alors un point 𝑀 (figure 5) ; on peut
projeter orthogonalement ce point 𝑀 sur les trois axes, et obtenir les points 𝑀𝑥 , 𝑀𝑦 et 𝑀𝑧 . Les positions de ces trois
points suffisent à reconstruire la position de 𝑀.
𝑧
𝑀𝑧
𝑀
𝑂
𝑦
𝑀𝑦
𝑥
𝑀𝑥
Ces trois valeurs algébriques servent à repérer la position du point 𝑀. À partir de ces axes, on va aussi créer une
base orthonormée directe, c’est-à-dire 3 vecteurs vérifiant les propriétés suivantes :
5
— ils sont de norme 1
— ils sont orthogonaux 2 à 2
— ils sont placés selon le même ordre que les trois premiers doigts de la main droite
(pouce, index, majeur)
Démonstration
Notons 𝐻 le point en bas à droite du parallélépipède bleu de la figure 5. Alors ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝑀 = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝑀𝑥 + ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑀𝑥 𝐻 + ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐻𝑀 =
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝑀𝑥 + 𝑂𝑀𝑦 + 𝑂𝑀𝑧 = 𝑂𝑀𝑥 .⃗⃗𝑒⃗ 𝑥⃗ ⃗⃗ + 𝑂𝑀𝑦 .⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑒𝑧 .
𝑒𝑦 + 𝑂𝑀𝑧 .⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
Propriété : Vitesse
𝑣 ⃗ = 𝑥𝑒̇ 𝑥⃗ + 𝑦𝑒̇ 𝑦⃗ + 𝑧 𝑒̇ 𝑧⃗ (9.7)
Démonstration
Les vecteurs 𝑒⃗⃗⃗ 𝑥⃗ ⃗⃗, ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑒𝑦 et 𝑒⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗𝑧 sont constants donc seuls 𝑥, 𝑦 et 𝑧 varient au cours du temps et sont dérivés. Donc
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑂𝑀
𝑑𝑡= 𝑑𝑥 ⃗⃗⃗ 𝑥⃗ ⃗⃗ + 𝑑𝑦
𝑑𝑡 𝑒 𝑒𝑦 + 𝑑𝑧
𝑑𝑡 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗𝑧 . En mécanique, on a l’habitude d’utiliser la notation concise du point au-dessus
𝑑𝑡 𝑒
d’un symbole pour indiquer la dérivation par rapport au temps.
Propriété : Accélération
𝑎⃗ = 𝑥𝑒̈ 𝑥⃗ + 𝑦𝑒̈ 𝑦⃗ + 𝑧 𝑒̈ 𝑧⃗ (9.8)
Démonstration
Identique à la précédente.
Enfin, il reste l’expression du petit déplacement du point 𝑀 lorsque les trois variables varient d’une petite quantité
𝑑𝑥, 𝑑𝑦 et 𝑑𝑧 :
Démonstration
Si 𝑥 varie de 𝑑𝑥, on voit bien que le point 𝑀 se déplace de 𝑑𝑥 dans la direction 𝑒⃗⃗⃗ 𝑥⃗ ⃗⃗. Idem pour les autres
variables.
6
Exemple : Projection sur la base cartésienne
𝑂
On considère un koala 𝑀 suspendu au bout d’une liane de longueur 𝑟
constante. Cette liane est fixée en un point 𝑂, et peut tourner autour ;
on repère sa position par l’angle 𝜃 par rapport à la verticale.
𝑟 𝑒𝑦
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
1. Exprimez le vecteur position ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝑀 dans la base cartésienne (⃗⃗𝑒⃗ ⃗ ⃗⃗, ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑒 ). 𝑥 𝑦
2. Exprimez la vitesse de 𝑀 dans la base cartésienne ; on prendra 𝑒⃗⃗⃗ 𝑥⃗ ⃗⃗
en compte que 𝜃 varie mais 𝑟 est fixe. 𝜃
3. Exprimez l’accélération de 𝑀.
𝑀
1. Le vecteur ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝑀 est penché, il n’est ni selon 𝑒⃗⃗⃗ 𝑥⃗ ⃗⃗, ni selon ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑒𝑦 , il va
donc falloir le projeter, c’est-à-dire l’exprimer sous la forme ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑂𝑀 = 𝑂 𝑥
𝑒𝑦 , mais en exprimant 𝑥 et 𝑦 en fonction de l’inconnue qui
𝑥⃗⃗𝑒⃗ 𝑥⃗ ⃗⃗ + 𝑦⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
décrit le mouvement, à savoir 𝜃 ici.
Pour cela, il faut commencer par dessiner le «rectangle de pro- 𝑒𝑦
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑟
jection» (en bleu pointillé sur la figure ci-contre) qui a des côtés 𝑦 𝑦
parallèles aux axes, et le vecteur position pour diagonale. Il fait 𝑒⃗⃗⃗ 𝑥⃗ ⃗⃗
apparaître les longueurs 𝑥 et 𝑦 recherchées.
𝜃
On voit aussi apparaître un triangle rectangle 𝑂𝐻𝑀 possédant
𝐻
l’angle 𝜃. Dans ce triangle, 𝑟 est l’hypothénuse, |𝑦| le côté adjacent 𝑥
𝑀
à l’angle et |𝑥| le côté opposé (on met des valeurs absolues pour
le moment, car 𝑥 et 𝑦 sont algébriques, ils ont un signe). On sait
alors, par les relations des fonctions trigonométriques, que le côté
adjacent est égal à l’hypothénuse multipliée par cos 𝜃, et le côté
opposé à l’hypothénuse multipliée par sin 𝜃. On a donc |𝑥| = 𝑟. sin 𝜃
et |𝑦| = 𝑟. cos 𝜃.
Reste à mettre les signes. On voit que la projection de ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑂𝑀 sur 𝑒⃗⃗⃗ 𝑥⃗ ⃗⃗ va vers la droite, comme 𝑒⃗⃗⃗ 𝑥⃗ ⃗⃗, donc
𝑥 > 0 ; et que la projection verticale va vers le bas, tandis que ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑒𝑦 va vers le haut, donc 𝑦 < 0. a
Conclusion : 𝑥 = 𝑟. sin 𝜃 et 𝑦 = −𝑟. cos 𝜃, donc 𝑂𝑀 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝑟. sin 𝜃⃗⃗𝑒⃗ ⃗ ⃗⃗ − 𝑟. cos 𝜃⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑥 𝑦 𝑒 .
2. Pour avoir la vitesse, il faut dériver par rapport au temps. Attention cependant à la dérivée de sin 𝜃 :
on sait que 𝑑 sin 𝑑𝜃
𝜃
= cos 𝜃, mais ici on dérive par rapport au temps ; il s’agit d’une dérivée composée
car 𝜃 dépend du temps : 𝑑 sin𝑑𝑡𝜃(𝑡) = 𝑑𝜃 𝑑 sin 𝜃
𝑑𝑡 . 𝑑𝜃 = 𝜃 ̇ cos 𝜃. De même 𝑑 cos
𝑑𝑡
𝜃
= −𝜃 ̇ sin 𝜃. Donc finalement,
𝑣 ⃗ = 𝑟𝜃 ̇ (cos 𝜃⃗⃗𝑒⃗ 𝑥⃗ ⃗⃗ + sin 𝜃⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑒𝑦 ).
3. On redérive encore une fois, mais attention, 𝜃 ̇ varie aussi, donc on a un produit à dériver : 𝑎⃗ =
𝑟𝜃 ̈ (cos 𝜃⃗⃗𝑒⃗ 𝑥⃗ ⃗⃗ + sin 𝜃⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑒𝑦 ) + 𝑟𝜃 ̇ (−𝜃 ̇ sin 𝜃⃗⃗𝑒⃗ 𝑥⃗ ⃗⃗ + 𝜃 ̇ cos 𝜃⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑒𝑦 )
a. Attention, ces raisonnements avec les signes supposent que cos 𝜃 et sin 𝜃 sont positifs, donc que l’angle soit compris entre 0∘
et 90∘ . Il faut toujours faire des dessins avec des angles compris entre 0∘ et 90∘ .
3 QCM
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! pour connaître votre score. Finalement, cliquez sur ”Correction” pour afficher la correction.
Une fois la correction affichée, certaines boîtes apparaissent en vert ; un clic dessus donne alors accès à une
explication de la correction de la question.
7
une horloge et un point une horloge et un objet quelconque
une horloge et un repère indéformable une horloge et un solide indéformable
2. Si on connaît la vitesse 𝑣(𝑡) d’un point, alors on peut retrouver sa distance parcourue par le calcul :
𝑡 𝑡
𝑠(𝑡) = 𝑠(0) + ∫ 𝑣(𝑡).𝑑𝑡 + 𝑐𝑠𝑡 𝑠(𝑡) = 𝑣(0) + ∫ 𝑠(𝑡).𝑑𝑡
0 0
𝑡 𝑡
𝑠(𝑡) = ∫ 𝑣(𝑡).𝑑𝑡 𝑠(𝑡) = 𝑠(0) + ∫ 𝑣(𝑡).𝑑𝑡
0 0
𝑒⃗⃗⃗ 𝑥⃗ ⃗⃗
𝛼
𝛼
𝑒⃗⃗⃗ 𝑥⃗ ⃗⃗
8
ℎ (cos 𝛼⃗⃗𝑒⃗ 𝑥⃗ ⃗⃗ + sin 𝛼⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑒𝑦 ) ℎ (cos 𝛼⃗⃗𝑒⃗ 𝑥⃗ ⃗⃗ − sin 𝛼⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑒𝑦 )
ℎ (sin 𝛼⃗⃗𝑒⃗ 𝑥⃗ ⃗⃗ − cos 𝛼⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑒𝑦 ) ℎ (− sin 𝛼⃗⃗𝑒⃗ 𝑥⃗ ⃗⃗ + cos 𝛼⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑒𝑦 )
4. et a vitesse de 𝑀 vaut :
ℎ̇ (− sin 𝛼⃗⃗𝑒⃗ 𝑥⃗ ⃗⃗ + cos 𝛼⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑒𝑦 ) ℎ̇ (cos 𝛼⃗⃗𝑒⃗ 𝑥⃗ ⃗⃗ + sin 𝛼⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑒𝑦 )
ℎ̇ (sin 𝛼⃗⃗𝑒⃗ 𝑥⃗ ⃗⃗ + cos 𝛼⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑒𝑦 ) ℎ̇ (cos 𝛼⃗⃗𝑒⃗ 𝑥⃗ ⃗⃗ − sin 𝛼⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑒𝑦 )
5. Sur le schéma ci-contre, 𝑂 est fixe dans le réfé-
rentiel d’étude, et 𝑙 = 𝑂𝑀 = 𝑐𝑠𝑡. Alors ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝑀 =
𝑒𝑦
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑀
𝑒⃗⃗⃗ 𝑥⃗ ⃗⃗
𝑒𝑦
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝜃
𝑀
𝑒⃗⃗⃗ 𝑥⃗ ⃗⃗
1. Une voiture démarre sans vitesse initiale et accélère avec une accélération 𝑎 = 1, 8𝑚/𝑠2 constante. Sa vitesse au
bout de 10𝑠 vaut :
18𝑚/𝑠 65𝑘𝑚/ℎ
42𝑘𝑚/ℎ 9𝑚/𝑠
9
2. et elle a alors parcouru une distance égale à :
61𝑚 162𝑚
120𝑚 90𝑚
3. Une voiture roule à 80𝑘𝑚/ℎ. Elle freine et subit une accélération constante 𝑎 = −7, 3𝑚/𝑠2 . Le temps nécessaire
pour s’arrêter vaut :
11𝑠 6, 1𝑠
3𝑠 4, 2𝑠
4. et la distance d’arrêt vaut :
51𝑚 48𝑚
34𝑚 64𝑚
10
Les réponses aux questionnaires
Compréhension du cours : Question 1. une horloge et un repère indéformable et une horloge et un solide
indéformable. Retour au questionnaire.
Compréhension du cours : Question 2. 𝑠(𝑡) = 𝑠(0) + ∫ 𝑣(𝑡).𝑑𝑡. Retour au questionnaire.
𝑡
0
11