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Rapport de stage licence – Thème : mission de révision fiscale d’une université privée : cas de l’université AUBE Nouvelle

I
COMPAORE Caroline – Université Saint Thomas d’Aquin
Rapport de stage licence – Thème : mission de révision fiscale d’une université privée : cas de l’université AUBE Nouvelle

SOMMAIRE

DEDICACE ..............................................................................................................II
REMERCIEMENTS .............................................................................................................III
SIGLES ET ABREVIATIONS................................................................................................IV
PREAMBULE .............................................................................................................VI
INTRODUCTION GENERALE................................................................................................1
PREMIERE PARTIE : PRESENTATION DES ENTITES D’ACCEUIL ET APPROCHE
THEORIQUE DE LA REVISION FISCALE......................................3
CHAPITRE I : PRESENTATION DES ENTITES D’ACCUEIL........................................5
I. Présentation du Cabinet d’Expertise Comptable Rimbé Mathias Bamogo (CEC
RMB).....................................................................................................................5
II. Présentation de l’Université AUBE Nouvelle (AUBEN)......................................8
CHAPITRE II : APPROCHE THEORIQUE DE LA REVISION FISCALE ET REGIMES
D’IMPOSITION AU BURKINA FASO...................................................11
I. Approche théorique de la révision fiscale...........................................................11
II. Régimes d’imposition et typologie des impôts et taxes au Burkina Faso...........17
DEUXIEMEPARTIE : MISSION DE REVISION FISCALE AU SEIN DU AUBE
NOUVELLE.......................................................................................32
CHAPITRE I : PREPARATION ET EXECUTION DE LA MISSION DE REVISION
FISCALE....................................................................................................34
I. Préparation de la mission de révision fiscale de l’Université AUBE NOUVELLE
.............................................................................................................................34
II. Exécution de la mission de révision fiscale à AUBEN.......................................35
CHAPITRE II : BILAN DU STAGE..................................................................................43
I. Déroulement du stage..........................................................................................43
II. Observations et suggestions.................................................................................43
CONCLUSION GENERALE...................................................................................................45
BIBLIOGRAPHIE .............................................................................................................IX
ANNEXE ..............................................................................................................X
TABLE DES MATIERES.......................................................................................................XII

I
COMPAORE Caroline – Université Saint Thomas d’Aquin
Rapport de stage licence – Thème : mission de révision fiscale d’une université privée : cas de l’université AUBE Nouvelle

DEDICACE

A mes parents.

VI

COMPAORE Caroline – Université Saint Thomas d’Aquin (USTA)


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REMERCIEMENTS

VI

COMPAORE Caroline – Université Saint Thomas d’Aquin (USTA)


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SIGLES ET ABREVIATIONS

AUBEN : AUBE Nouvelle


AUF : Agence Universitaire de la Francophonie
BCEAO : Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest
CAMES : Conseil Africain et Malgache de l’Enseignement Supérieur
CAC : Commissaire Aux Comptes
CDI : Code Des Impôts
CEC RMB : Cabinet d’Expertise Comptable Rimbé Mathias Bamogo
CFA : Communauté Financière Africaine
Nos remerciements vont tout d’abord à :
CGI : Code Général des Impôts
 notre professeur de suivi Monsieur MAINDAR
COPES-AOC : Communauté des Pratiques en Ecosystème et Santé de l’Afrique de
Abdoulaye ;
l’Ouest et du Centre
CRUFAOCI : Conférence des Recteurs des Universités Francophones de l’Afrique et
 notre maitre de stage Monsieur TOE Roméo pour
l’Océan Indien
toute l’assistance reçu de sa part dans la réalisation
CSI : Contribution du
de ce rapport ; Secteur Informel
DE : Droit d’Enregistrement
ESI : Ecole Supérieure
l’ensemble d’Ingénieurs
du personnel dede
CEC RMB pour leur
FAC/SEG : FACulté des Sciences Economiques de Gestion
disponibilité, leur aide et leur soutien ;
GIE : Groupement d’Intérêt Economique
IBICA : Impôt
tout lesur le Bénéfice
corps Industriel,
professoral Commercial
de l’USTA ;
IBNC : Impôt sur le Bénéfice Non Commercial
IFU : Identification
nos parents,Fiscale Unitairepour leur soutien ;
notre famille
IL : Ecole d’Ingénieurs de Limoges
IRF : tous nos
Impôt amis
sur le pourFoncier
Revenu tous leurs aides et soutien ;
IS : Impôt sur les Sociétés
ISA : tous ceux qui
International de près
Standard onou de loin ont participé à la
Auditing
réalisation de ce document.
ISIG : Institut Supérieur d’Informatique et de Gestion
IUTS : Impôt Unitaire sur le Traitement des Salaires
MESSRS : Ministère de l’Enseignement Secondaire et Supérieur et de la
Recherche Scientifique
MFP : Minimum Forfaitaire de Perception
OHADA : Organisation pour l’Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires
ONECCA : Ordre National des Experts-Comptables et Comptables Agréés
PRES : PRESidence
RNI : Réel Normal d’Imposition
RSI : Réel Simplifié d’Imposition
SA : Société Anonyme

VI

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SARL : Société A Responsabilité Limitée


SCS : Société en Commandite Simple
SNC : Société en Nom Collectif
SIFEE : Secrétariat International Francophone des Evaluations
Environnementales
SP : Sociétés en Participation
SYSCOHADA : SYStème Comptable de l’OHADA
TPA : Taxe Patronale d’Apprentissage
TVA : Taxe sur la Valeur Ajoutée
UEMOA : Union Economique Monétaire Ouest Africaine
USTA : Université Saint Thomas d’Aquin

VI

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PREAMBULE

L’Université Saint Thomas d’Aquin (USTA) est un Etablissement privé catholique


d’Enseignement Supérieur. Son ouverture en Octobre 2004 a été autorisée par l’arrêté
n°2004-141 /MESSRS/SG/DESRS/DES du 20 juillet 2004 portant ouverture d’un
Etablissement d’enseignement supérieur et celle des filières de formation existantes par
l’arrêté Ministériel 2005-168/MESSRS/SG/DESRS, du 09 aout 2005.
L’Université Saint Thomas d’Aquin (USTA) a pour mission de contribuer par l’enseignement
supérieur et la recherche à la formation intégrale de Cadres qualifiés et compétents.
Elle dispose des atouts suivants pour mieux réussir :

 des effectifs volontairement limités ;


 un encadrement personnalisé par une équipe dynamique, disponible et à l’écoute ;
 la répartition en petits groupes de travaux pratiques/dirigés ;
 des moyens de formation modernes ;
 une ouverture internationale assurée par l’accueil d’étudiants de nombreux pays d’Afrique et
par des missions d’enseignement d’universités partenaires.
L’USTA compte cinq (5) Etablissements et leurs diplômes préparés. Ce sont :

 la faculté des Science Juridique et Politique (FSJP)


- deux diplômes de Licence (Option droit public et privé)
- Master (Option droit public et privé fondamental),
- Master en droit des affaires et fiscalité
 la faculté des Science Economiques et de Gestion (FASEG)
- deux diplômes de Licence (Option EGEO et MGD)
- deux diplômes de master (Option EGEO et MGD)
- un diplôme Universitaire de Master en Banque Finance,
 l’Institut Supérieur des Métiers du Tertiaire (ISMT)
- un diplôme Universitaire de Technologie (DUT) en Finance Comptabilité,
- une licence en Comptabilité-Finance et Audit,
- un master en Banque Finance
 la Faculté de Médecine
- un doctorat de médecine humaine
 la faculté des Sciences et Technologies
- une licence professionnelle en Sciences Agro-Sylvio-Pastorales : option productions
animales
- une licence professionnelle en Science Biomédicales
- une licence professionnel en agronomie

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INTRODUCTION GENERALE
L'entreprise est un système ouvert composé d'un ensemble d'éléments interdépendants en
constante interaction et en relation dynamique avec son environnement. Cet environnement
étant complexe et en perpétuelle mutation, l'entreprise se doit donc de rechercher
l'information nécessaire pour saisir des opportunités et se prémunir des dangers éventuels. En
effet, pour faire face à l'environnement concurrentiel, les dirigeants de l'entreprise doivent
combiner les techniques de gestion les plus appropriées à l'étude des facteurs clés de succès et
à la compréhension des phénomènes internes et externes. Une organisation financière et
comptable conforme à la législation en vigueur est ainsi nécessaire.
La bonne application de la comptabilité garantit des informations reflétant l’image fidèle de
l’entreprise. Elle implique le respect des normes et des principes directeurs régis par le
système comptable de l’OHADA (SYSCOHADA) ainsi que ceux de l’administration des
impôts. L'objectif visé est donc de parvenir à un moment donné à fournir les informations sur
la gestion aux différents partenaires (associés, dirigeants d'entreprise, partenaires financiers,
salariés, Etat, clients, fournisseurs, actionnaires potentiels). Les caractéristiques exigibles de
l’information sont, entre autres : la fiabilité, la pertinence, l’exhaustivité, la disponibilité et la
confidentialité.
Vu l'importance de l’information comptable et l’exigence légale de sa fiabilité, l’entreprise,
pour s’assurer une information vraie, est dans l’obligation de mettre en place une comptabilité
adéquate à ses activités. La comptabilité, pour atteindre son but tout en restant dans le respect
de la loi, doit faire l’objet, à côté de la révision comptable, une révision fiscale, car certains
aléas de l’entreprise (période chargée, absence de personnes clés, manque de compétence …)
font qu’il peut exister certaines inexactitudes, retards ou imprécisions dans la détermination
des taxes et impôts auxquels elle est soumise. La révision fiscale doit se faire au moins une
fois dans l’année par les personnes adéquates, pour s’assurer du bon traitement des droits et
devoirs fiscaux de l’entreprise.
La révision fiscale est une pratique importante pour une entité, peu importe le domaine
d’activité, surtout pour les grandes entreprises et sociétés dont la comptabilité a, en sa gestion,
plusieurs comptes. Elle est aussi essentielle pour les intervenants tels que les cabinets
d’expertise, du fait que la réussite de cette mission fait leur crédibilité. La révision fiscale a
pour objectif premier de prémunir l’entreprise contre les risques fiscaux qu’elle encourt.
Au regard de l’importance qu’a la révision des comptes pour une société, il convient de nous
poser certaines questions telles que :

 Quelle est l’importance de la révision fiscale pour une société ?


 Quels sont les types et régimes d’imposition des impôts ?

A partir de ces questions, notre rapport qui porte sur la thématique « mission de révision
fiscale d’une université privée : cas de l’Université AUBE NOUVELLE » aura pour
objectif principal de nous permettre de comprendre comment se réalise une mission de
révision fiscale au sein d’une société telle que l’université AUBE NOUVELLE.

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Notre rapport s’articulera en deux grandes parties :


La première partie traitera des généralités sur les deux structures d’accueil que sont le cabinet
CEC RMB et l’université AUBEN. Elle s’articulera en deux chapitres, le premier sur le
Cabinet d’Expertise Comptable Rimbé Mathias Bamogo (CEC RMB) et l’université AUBEN,
et le deuxième, sur la révision fiscale.
La deuxième partie aura également deux chapitres. Le premier portera sur le déroulement de
la mission de révision fiscale au sein de AUBEN, et le deuxième, sur le bilan de notre stage.

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PREMIERE PARTIE :
PRESENTATION DES ENTITES D’ACCEUIL ET APPROCHE
THEORIQUE DE LA REVISION FISCALE

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Cette première partie de notre rapport sera consacrée à la présentation des entités d’accueil et
à l’approche théorique du terme clé de notre thème qui est la révision fiscale. Au chapitre I,
nous présenterons les entités d’accueil qui sont le cabinet CEC RMB et l’université AUBEN.
Au chapitre II, nous verrons l’approche théorique de la révision fiscale, puis les régimes
d’imposition au Burkina Faso.

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CHAPITRE I : PRESENTATION DES ENTITES D’ACCUEIL

Dans ce présent chapitre, nous verrons la présentation des entités d’accueil que sont le cabinet
CEC RMB et de l’université AUBEN.

I. Présentation du Cabinet d’Expertise Comptable Rimbé Mathias Bamogo (CEC


RMB)
Dans cette section, il est question de présenter la structure dans laquelle nous avons effectué
notre stage, le cabinet d’expertise comptable CEC-RMB. C’est ainsi que nous aborderons son
historique, ses différentes activités, son organisation et son fonctionnement.

1. Historique et activités du cabinet CEC RMB


Le cabinet CEC RMB est une structure, qui depuis sa création a défini des activités à exercer
durant son existence. Nous les verrons après avoir donné un bref résumé de son historique.

1.1. Historique
Le Cabinet d’Expertise Comptable Rimbé Mathias BAMOGO, en abrégé (CEC-RMB), est
créé et géré par Monsieur Rimbé Mathias BAMOGO membre de l’Ordre National des Experts
Comptables et Comptables Agréés (ONECCA) du Burkina Faso depuis 2012. Le Cabinet est
situé sur l’Avenue 56 Secteur 4 Paspanga Immeuble Nebnooma 09 BP 244 Ouagadougou 09.
Son objectif est d’accompagner les entreprises dans la gestion optimale et la tenue de leurs
documents comptables conformément aux normes et principes comptables.
Pour mener à bien ses travaux, le Cabinet d’Expertise Comptable Rimbé Mathias BAMOGO
s’appuie sur la constitution d’équipes spécialisées et propose pour chaque type de mission un
service spécialisé et qualifié.

1.2. Activités du cabinet CEC RMB

Les domaines d’intervention du cabinet CEC-RMB sont aussi vastes que diversifiés.

1.2.1. Audit

Les prestations en matière d’audit sont principalement les suivantes :


 la certification et le commissariat aux comptes ;
 les comptes annuels;
 la consolidation ;
 l’attestation ;
 l’investigation et l’évaluation ;
 l’audit opérationnel et l’audit de gestion.
1.2.2. Audit comptable et financier de projet
Les interventions au profit des petites et moyennes entreprises sont le plus souvent :
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 le conseil permanent et le diagnostic d’entreprise ;


 l’assistance permanente des dirigeants, diagnostics.

1.2.3. Conseil en gestion et en organisation 


Les différentes prestations dans ce domaine concernent :

 le contrôle de gestion, la rentabilité des investissements ;


 la recherche et le choix de financement,
 l’optimisation des procédures et des coûts ;
 la conception et mise en place d’outils de gestion : tableau de bord, budget, comptabilité
analytique… ;
 l’informatisation : schéma directeur, choix des matériels et logiciels, formation ;
 l’assistance à l’élaboration des comptes annuels et révision ;
 la mise en œuvre de la législation sociale, juridique et fiscale, l’optimisation fiscale, les
déclarations et assistances.

1.2.4. Conseil juridique et fiscal

Les prestations ici portent principalement sur :


 le conseil de direction des sociétés ;
 l’acquisition, la fusion et la transaction ;
 l’investissement au Burkina Faso et à l’étranger ;
 l’assistance fiscale ;
 l’assistance juridique ;
 la gestion des Ressources Humaines.

1.2.5. Conseil en fusion et en acquisition


Il s’agit de :
 l’ingénierie financière 
L’ingénierie financière porte sur :
- la stratégie financière ;
- la gestion de trésorerie.

 Le diagnostic d’entreprise 
Il s’agit entre autres de :
- l’évaluation d’entreprise, de parts ou d’actions, de fonds de commerce, de
clientèle, de marque, de brevet, de savoir-faire ;
- l’évaluation en vue d’apport (fusion, scission), d’acquisition, de donation, de
succession, d’introduction en bourse ;
- l’évaluation de préjudices économiques et financiers ;
- la recherche d’acquéreurs potentiels, de partenariats ;
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- l’assistance ou prise en charge des négociations d’entreprise ;


- la rédaction des actes juridiques.

2. Organisation et fonctionnement de CEC RMB


L’organisation d’une entreprise consiste en la répartition des responsabilités de telle sorte que
toutes les tâches concourant à son fonctionnement soient accomplies de façon cohérente. Il est
difficile de faire la distinction entre ces deux points, ce qui nous amènera à les présenter de
façon cumulée. Dans la perspective de l’accomplissement des tâches de façon cohérente, le
cabinet d’Expertise comptable Rimbé Mathias BAMOGO est structuré de la façon suivante : 
 Le gérant
La gestion du cabinet est assurée par l’expert-comptable M. BAMOGO, membre de l’Ordre
National des Experts Comptables et Comptables Agréés (ONECCA) du Burkina Faso. Il
représente le cabinet à l’extérieur, supervise toutes les activités et préside les différentes
réunions du cabinet. Il a également pour rôle de superviser le recrutement et de signer les
rapports de missions.

 Le secrétariat

Il est assuré par une secrétaire qui a plusieurs tâches à effectuer. Il s’agit :
- du traitement du courrier (réception, enregistrement et ventilation) ;
- de la gestion des appels téléphoniques ;
- de la photocopie des documents ;
- de la recherche du courrier classé ;
- de l’accueil des visiteurs ;
- de la saisie des notes et textes préparés par le gérant.

 Les différents départements


Le cabinet CEC RMB est structuré autour de deux grands départements : le département
d’assistance comptable et le département des audits.
- Le département d’assistance comptable effectue les tâches suivantes au profit des
clients :
 le suivi de la comptabilité ;
 la préparation des salaires ;
 l’élaboration des déclarations sociales et fiscales des clients ;
 la saisie des différentes pièces comptables ;
 la présentation des balances ;
 l’établissement des états financiers.
Ce département est composé essentiellement de comptables et de stagiaires.
- Le département d’audit quant à lui effectue les tâches relatives aux commissariats
aux comptes et aux audits contractuels. La mission de ce département est de
certifier que les comptes financiers des structures auditées sont réguliers et
sincères. Dans le cas de mission d’audit, le responsable de la cellule soumet au
gérant les périodes d’exécution des missions après s’être assuré que les comptes et

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états à vérifier sont prêts ou le seront à la date prévue. Les missions seront
programmées deux ou trois semaines à l’avance.

II. Présentation de l’Université AUBE Nouvelle


Dans ce présent point, il est question de présenter la structure dans laquelle nous avons
effectué notre mission de révision fiscale, l’Université AUBE Nouvelle. C’est ainsi que nous
aborderons pour commencer, son historique et ses activités, puis nous finirons par aborder les
formations qu’elle dispense et ses partenaires.

1. Historique et activités de l’Université AUBEN


AUBEN est une université privée qui a des partenaires dans le monde entier ; ce qui lui donne
beaucoup d’avantages. Avant de lister ses partenaires et aborder les formations qu’elle
propose, nous donnerons son historique et ses activités.

1.1. Historique de l’Université AUBEN


L’Institut Supérieur d’Informatique et de Gestion (ISIG International) est une école supérieure
d’enseignement privé. Il a été créé en octobre 1992, agréé par l’Etat par arrêté
n°92-125/MESSRS du 21 Octobre 1992 modifié par l’arrêté 2010-335/MESSRS/ETFP/CAB
du 11 octobre 2010 portant modification des statuts de l’ISIG-INTERNATIONAL et l’arrêté
2010-356 /MESSRS/ETPF/CAB du 11 octobre 2010 portant autorisation d’ouverture de
cycles de filières d’études et de délivrance de diplômes à l’ISIG-INTERNATIONAL qui est
devenu Université AUBE NOUVELLE par autorisation
n°2012-0000344/MESS/SG/DGESR/DIE Pr du 17 février 2012 .

1.2. Activités de l’université AUBEN


Les formations offertes par ISIG International sont regroupées en deux directions qui sont :
Business School et High Tech. Chaque partie est sous la supervision d’un directeur qui prend
des décisions afférant à sa direction.
ISIG International est membre titulaire du CAMES (Conseil Africain et Malgache pour
l’Enseignement Supérieur). Les diplômes délivrés sont de grades Licence, Master et Doctorat,
tous reconnu par le CAMES. AUBE NOUVELLE a deux campus, un à Ouagadougou et
l’autre à Bobo Dioulasso. Le siège de AUBE NOUVELLE est situé dans la ville de
Ouagadougou, capitale du Burkina Faso, précisément au cœur de la cité 1200 logements.

2. Formations et partenaires de AUBEN


Il sera question dans ce point, d’identifier les formations données par AUBEN et ses
différents partenaires.

2.1. Formations données par AUBEN


AUBE NOUVELLE propose des formations pluridisciplinaires de haut niveau dans les
domaines suivants :
 Sciences de gestion (marketing, gestion commerciale, secrétariat de direction etc.) ;
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 Sciences et technologies (IT, ELN) ;


 Environnement et développement durable ;
 Sciences juridiques et politiques (droit et science économique et de gestion) ;
 Sciences des techniques comptables et financières (finance-comptabilité, assurance-
banque et finance-banque).

2.2. Partenaires de AUBEN


Pour assurer une meilleure qualité de formation ISIG a signé de nombreux partenariats avec
des universités et institutions d’enseignement supérieur, scientifiques et de recherche, aussi
bien en Amérique, en Europe, en Asie qu’en Afrique. Ainsi, chaque année, plus de vingt (20)
missions d’enseignement sont programmées à AUBEN.

Les chiffres clés de l’AUBEN :


 plus de 3000 étudiants ;
 plus de 18 nationalités ;
 dix-neuf (19) diplômes homologués par le CAMES ;
 plus de 5000 diplômés sur le marché ;
 quinze (15) conventions signées avec des universités étrangères.

AUBEN est partenaire d’un réseau international de grandes Ecoles célèbres et d’Universités
du Nord et d’Asie.
La formation des ingénieurs reçoit des missions d’enseignement de :
 l’Ecole Centrale de Lille ;
 l’Ecole Polytechnique de Marseille ;
 l’Ecole Supérieure d’Ingénieurs de Luminy (ESI) ;
 l’Ecole d’Ingénieurs de Limoges (3IL).

La formation des étudiants en Sciences de Gestion reçoit des missions d’enseignement de :


 Lyons III (avec des professeurs associés) ;
 FAC / SEG Aix Marseille II (partenaire) ;
 Poitiers (avec des professeurs associés) ;
 HEC-Montréal (avec des professeurs associés) ;
 National Cheng chi University : Taipei en Chine (partenaire).

Partenaires scientifiques d’appui à l’enseignement et à la recherche


 AUF : AUBEN est membre titulaire de l’Agence Universitaire de la Francophonie ;
 CAMES : AUBEN est membre titulaire du CAMES ;
 SIFEE : Secrétariat International Francophone des Evaluations Environnementales
(Montréal/CANADA) ;
 COPES-AOC : Communauté des Pratiques en Ecosystème et Santé de l’Afrique de
l’Ouest et du Centre (COTONOU) ;
 CRUFAOCI : Conférence des Recteurs des Universités Francophones de l’Afrique et
l’Océan Indien ;
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 ONECCA : Ordre National des Experts Comptables et Comptables Agréés du Burkina


Faso ;
 SAGE : programme graine de gestionnaire.

Ce chapitre a été consacré à la présentation en premier point du cabinet CEC-RMB, où nous


avons pu nous imprégner de l’organisation et du fonctionnement du cabinet pour une
meilleure compréhension et une bonne maîtrise de ses domaines et en deuxième point, celle
de l’Université AUBEN où nous avons pu connaître l’historique de AUBEN, ses activités, les
formations qu’elle offre et ses partenaires.

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CHAPITRE II : APPROCHE THEORIQUE DE LA REVISION


FISCALE ET REGIMES D’IMPOSITION AU
BURKINA FASO

Dans ce chapitre, il sera question de donner l’approche de la révision fiscale, et de présenter


les régimes d’imposition au Burkina Faso.

I. Approche théorique de la révision fiscale


Cette approche consistera à donner en premier lieu une définition de la révision fiscale en
générale et d’en donner son intérêt pour une entreprise, puis en deuxième lieu, il sera traité la
question de la démarche générale d’une révision fiscale.

1. Définition et intérêt de la révision fiscale


Avant tout, il est important de donner une définition du terme clé de ce rapport, qui est la
révision fiscale auquel nous donnerons son importance pour l’entreprise.

1.1. Définition de la révision fiscale


La révision vient de l'audit, dans le sens que la révision n’est qu’une autre appellation de
l’audit, qui n’est apparue dans le jargon comptable que récemment. L’audit peut se définir
comme une démarche menée de façon cohérente par des professionnels utilisant un ensemble
de techniques d’information et dévaluation afin de porter un jugement motivé et indépendant.
Certains auteurs présentent l’audit comme le « contrôle des systèmes de contrôle ». Pour
Alain MIKOL, « Auditer signifiait autrefois vérifier les comptes d’une entreprise ;
aujourd’hui auditer signifie également étudier une entreprise pour en apprécier les processus
ou les comptes (audit financier), pour améliorer les performances (audit opérationnel), pour
apprécier la fiscalité (audit fiscal), ou pour porter un jugement sur la gestion des dirigeants
(audit de la gestion) ».
Quant à l’adjectif « fiscal », en ce qui le concerne, il se réfère à ce qui appartient ou qui est
relatif au fisc (le trésor public ou l’ensemble des organismes publics dont la fonction est de
percevoir des impôts et taxes).
Ces deux définitions nous permettent de dire que la révision fiscale est un examen critique de
la situation fiscale d’une entité pour vérifier si elle respecte ses obligations légales. En
d’autres termes, c’est un diagnostic de la situation fiscale d'une entité permettant d'apprécier
le respect des règles fiscales en vigueur et l'aptitude de cette entité à mobiliser les ressources
du droit fiscal dans le cadre de sa gestion. L’auditeur doit comparer les déclarations et les
paiements des impôts et taxes avec les finances de l’entité afin de déterminer si tout est en
ordre.

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1.2. Intérêt de la révision fiscale


La révision fiscale est une étape très importante pour une entité. Elle consiste à vérifier si les
déclarations faites par une entreprise sont correctes et conformes à la législation. Elle permet
également de s’assurer du paiement intégral de ces déclarations. Ainsi, l’entreprise évite tout
erreur qui peuvent mener à un redressement fiscal.
La révision fiscale permet de connaitre les erreurs fiscales d’une entreprise et les risques qui
leur sont inhérents. Ces contrôles s’effectuent selon des critères de régularité et d’efficacité.
Sur le plan de la régularité, la révision fiscale permet de s’assurer du respect des dispositions
fiscales régissant l’activité de l’entreprise. Au niveau de l’efficacité, la révision fiscale permet
d’évaluer l’aptitude de l’entreprise à mettre en œuvre les avantages fiscaux et autres
ressources relevant du domaine fiscal au service de sa gestion, et ce, afin d’assurer les
objectifs qu’elle s’est fixée.

2. Démarche générale d’une mission de révision fiscale


Comme toute mission, la mission de révision fiscale est règlementée par une démarche bien
précise édictée par un référentiel. Cette démarche générale se fait en deux étapes. La première
consiste en la prise de connaissance générale de l’entreprise et la constitution d’un dossier
fiscal permanent et la seconde consiste en l’évaluation du contrôle interne et du système
d’information.

2.1. Prise de connaissance générale de l’entreprise et constitution du dossier fiscal


permanent
L’étape de prise de connaissance générale de l’entreprise et de constitution du dossier fiscal
permanent est une étape très importante. Toute la réussite de la mission s’y repose. Nous
verrons pour la suite en quoi consiste réellement cette étape.

II.1.1. Prise de connaissance générale de l’entreprise


Selon la norme ISA 315, l’auditeur doit acquérir une connaissance de l’entité et de son
environnement, y compris de son contrôle interne qui soit suffisante pour lui permettre
d’identifier et d’évaluer le risque et de concevoir et de mettre en œuvre des procédures d’audit
complémentaires.
Dans le but d’avoir une prise de connaissance générale de l’entreprise, l’auditeur doit
consulter le manuel fiscal de cette dernière. Ce manuel, qui doit être actualisé et mis à jour
constamment, peut être une source importante d’information dans la mesure où il se compose
essentiellement de :

 Un dossier juridique permanent ouvert nécessairement au nom de l’entreprise auditée


(ce dossier regroupe les actes constitutifs de la société auditée) ;

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 Un dossier fiscal permanent reflétant la réalité actuelle de l’entreprise.

La connaissance générale de l’entreprise couvre aussi l’identification des années à auditer,


généralement les années non atteintes par la prescription ainsi que la collecte de toutes les
informations lui permettant d’identifier son régime fiscal : son activité, le secteur dans lequel
elle évolue, son historique, son passé fiscal, surtout si elle a déjà fait l’objet d’une vérification
de sa situation fiscale, la comptabilité tenue, les rapports de la direction, les PV des
assemblées, les rapports du commissaire aux comptes.

II.1.2. Constitution du dossier fiscal permanent


Après avoir rassemblé tous les documents et toutes les informations qui permettent à
l’auditeur fiscal d’avoir une connaissance suffisante de la société et de ses spécificités, nous
constituerons le dossier fiscal permanent qui comporte notamment :

 L’extrait des statuts mis à jour ;


 La déclaration d’existence ;
 La carte d’identification fiscale ;
 La décharge de dépôt du logiciel comptable ;
 La décharge de dépôt du logiciel de facturation, le cas échéant ;
 Les livres comptables légaux ;
 L’attestation de déclaration auprès de l’organisme accrédité ;
 L’attestation d’achat en suspension de TVA, le cas échéant ;
 Tout document relatif à un avantage fiscal ;
 L’avis des modifications statutaires à l’administration.

II.2. Evaluation du contrôle interne et du système d’information de l’entreprise


Dans ce point, sera développer l’évaluation du contrôle interne d’abord, puis, du système
d’information.

II.2.1. Evaluation du contrôle interne de l’entreprise


Cette évaluation se déroule en deux phases qui sont :

 l’évaluation du système du contrôle interne de l’entité en général, qui passe par les
étapes suivantes :
- la description des procédures : en fonction de la nature des opérations effectuées au
sein de l’entreprise, l’auditeur identifie et décrit les procédures de contrôle ;
- les tests de conformité : l’auditeur doit vérifier que la description du système de
contrôle interne est correcte et reflète la réalité de l’entreprise, c’est-à-dire que
l’ensemble des sécurités identifiées est véritablement appliqué ;
- évaluation préliminaire du contrôle interne : lors de cette étape, l’auditeur dégage les
forces et les faiblesses et formule un jugement sur la qualité du contrôle interne ;

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- les tests de permanence : ces tests s’effectuent généralement par sondage. Ils visent à
s’assurer que les procédures jugées fiables et correctes sont effectivement
appliquées ;
- l’évaluation définitive du contrôle interne : cette évaluation va permettre à l’auditeur
de déterminer le niveau de contrôle à effectuer.

 L’évaluation approfondie du contrôle interne spécifique au domaine fiscal :

Après avoir procédé à une évaluation du système du contrôle interne de l’entité en général,
l’auditeur fiscal va centrer ses contrôles sur la fonction fiscale de l’entreprise afin d’analyser
le mode de traitement réservé aux problèmes fiscaux de l’entreprise.
L’auditeur doit recueillir toutes les informations nécessaires, lui permettant d’apprécier la
fonction fiscale de l’entreprise auditée. A cet effet, il doit s’informer sur :
- l’existence d’une fonction fiscale. En l’absence d’une telle fonction, il s’assure de
l’existence de personnes qualifiées chargées de la tenue du dossier fiscal et du
traitement des problèmes fiscaux ;
- le non rattachement du service fiscalité à la direction (un service de fiscalité qui est
rattaché à la direction constitue une zone de risque car la direction peut empêcher la
déclaration des montants exacts des impôts et taxes dont l’entreprise est soumis) ;
- l’existence d’un système d’information fiable en matière de fiscalité. A cet effet, il
s’assure que les flux d’informations à caractère fiscal sont formalisés ;
- l’existence d’une documentation fiscale (lois, codes et doctrines) mise à jour ;
- la compétence des personnes chargées des problèmes fiscaux (le niveau de maîtrise
de la fiscalité et les autres dispositions règlementaires, le degré de prise en compte de
la fiscalité dans la prise de décision au sein de l’entreprise…) ;
- l’existence d’une formation continue en matière de fiscale pour le compte du
personnel traitant des opérations à caractère fiscal ;
- la répartition du temps de travail des personnes responsables des problèmes fiscaux
(un tel examen permet à l’auditeur d’évaluer la part du temps consacrée aux travaux
d’étude, de conseil ou de formation par rapport aux tâches déclaratives et
contentieuses).
Cette évaluation spécifique du contrôle interne sur le plan fiscal conduit l’auditeur à mettre en
évidence :
- Les faiblesses du système de contrôle interne qui engendrent les risques fiscaux ;
- Les forces du système de contrôle interne qu’on peut soutenir pour améliorer
l’efficacité de l’entreprise.

II.2.2. Evaluation du système d’information de l’entreprises


L’évaluation du système d’information se fait par plusieurs points :

 l’audit du respect des obligations générales

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Le respect d’un nombre important de dispositions fiscales relatives aux fonds peut être vérifié
à l’aide de l’outil traditionnel de l’audit qui est le questionnaire.
A travers la structure de ce questionnaire, l’auditeur fiscal a la possibilité de choisir dans ses
investigations l’une des approches suivantes :
- le contrôle de la régularité fiscale en procédant par poste de bilan et de compte de
résultat ;
- le contrôle effectué par catégorie d’impôt.
Ainsi, la mise en œuvre du contrôle de la régularité concerne les différents impôts et taxes
(l’impôt sur les sociétés, la retenue à la source et la TVA).

 L’audit des déclarations fiscales

L’auditeur fiscal doit décrire les différentes procédures d’établissement des déclarations
fiscales et doit identifier les sources des données déclarées. Cette étape lui permettra de :
- Savoir si les déclarations fiscales sont établies à partir des données comptables (cela
suppose que la comptabilité est constamment à jour) ou extra comptable (et cela
suppose une confrontation a postériori des données déclarées avec les données
comptabilisées) ;
- Identifier les sources de données à auditer (données comptables ou extra comptables
ou les deux à la fois ; en fonction des particularités de la société et des impôts à
auditer) ;
- Détecter les anomalies ou insuffisances au niveau des procédures d’établissement des
déclarations fiscales et d’émettre bien évidemment des recommandations
d’amélioration de ces procédures.
 L’audit de l’impôt sur les sociétés et les acomptes provisionnels

Les objectifs des travaux d’audit de l’impôt sur les sociétés et des acomptes provisionnels
peuvent être résumés dans les points suivants :
- s’assurer que le bénéfice comptable déclaré est correct : pour cela, l’auditeur devra
s’assurer que tous les produits et toutes les charges devant être comptabilisés
respectivement dans les classes comptables 6, 7 et 8 l’ont été effectivement. A
défaut, il devra procéder à la correction extra comptable du bénéfice déclaré, qui
servira de base pour la détermination du bénéfice fiscal compte tenu des
réintégrations et des déductions ;
- s’assurer que les tableaux de détermination du résultat fiscal des exercices audités
ont été correctement établis : en effet, le non-respect des dispositions du code de
l’IRPP et de l’IS relatives aux conditions de déductibilité des charges peut engendrer
un risque fiscal énorme à l’entreprise.
 L’audit de la TVA

Les principaux objectifs de l’audit de la TVA se détaillent comme suit :

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- l’audit du chiffre d’affaires déclaré afin de s’assurer que tous les produits soumis à la
TVA ont été déclarés, les taux appliqués sont corrects, et que les différentes sources
de calculs du chiffre d’affaires sont cohérentes;
- les règles de fait générateur prévues sont parfaitement respectées.

 L’audit des procédures de récupération de la TVA : s’assurer que les conditions de


déductibilité de fond et de forme prévues sont respectées ;
 l’audit des opérations de liquidation de la TVA : celui-ci devra confronter les données
déclarées aux données dégagées par les travaux d’audit ;
 l’audit de l’efficacité fiscale de l’entreprise.

Pour ce contrôle, l’approche est plus complexe que celle de la régularité du fait que l’auditeur
fiscal devra révéler les oublis commis par l’entreprise, particulièrement pour les régimes de
faveur dont elle aurait pu bénéficier. De même, ce volet de la mission d’audit fiscal doit
mettre en exergue les opérations que l’entreprise pourrait ou aurait pu traiter fiscalement de
façon plus opportune.
- Le contrôle du cadre de l’efficacité fiscale : cette vérification repose essentiellement
sur l’examen :
 du tableau de bord, qui est un outil d’aide à la décision et à la prévision. Le
tableau de bord est un ensemble d’indicateurs peu nombreux (cinq à dix) conçus
pour permettre aux gestionnaires de prendre connaissance de l’état et de
l’évolution des systèmes qu’ils pilotent et d’identifier les tendances qui les
influenceront sur un horizon cohérent avec la nature de leurs fonctions. De
manière générale, un tableau de bord présente l’intérêt de permettre un meilleur
pilotage au quotidien grâce à une meilleure lisibilité de l’activité par l’intégration
des dimensions politiques, administratives et techniques au sein d’une démarche
qualité.
 Du taux effectif d’imposition est un indicateur financier qui mesure la capacité de
l’entreprise à optimiser sa masse fiscale, il est déterminé par le rapport entre la
somme des impôts exigibles et différés constatés de l’entité auditée et le résultat
comptable avant impôt de cette dernière.
Le taux effectif d’imposition permet à l’auditeur de juger au préalable la qualité
de la performance fiscale de l’entité auditée du fait que ce taux traduit l’impact
fiscal des décisions de l’entreprise.
- Le contrôle des choix fiscaux : l’auditeur fiscal aura à se prononcer sur l’efficacité de
l’entreprise sur :
 Les choix tactiques : se sont un contrôle simple qui fait appel aux outils
traditionnels de l’audit notamment les questionnaires, les entretiens, l’examen
direct des comptes et des documents de l’entreprise. A l’issue de l’examen des
choix tactiques, l’auditeur est en mesure d’émettre un avis sur l’aptitude de
l’entreprise à utiliser les options et choix fiscaux dont elle dispose mais surtout de
proposer à l’entreprise auditée des recommandations qui lui permettent
d’améliorer son niveau d’efficacité fiscale.

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 Les choix stratégiques : en matière des choix stratégiques, on retrouve une


opposition entre le contrôle des choix fiscaux passés et celui des choix fiscaux
envisagés.
Ainsi, pour les choix stratégiques passés, l’auditeur ne doit pas se limiter à mettre
en avant les insuffisances constatées sur le passé mais, au contraire, il se doit
d’éclairer la société auditée sur les modifications qui pourraient être apportées et
qui sont susceptibles d’améliorer le niveau d’efficacité fiscale.
Pour les choix stratégiques envisagés, l’auditeur doit apprécier si les solutions
fiscales sont les mieux adaptées et vérifier qu’il n’y a pas d’autres alternatives
fiscales plus adéquates et si l’entité auditée a perçu tous les paramètres liés au
choix.

II. Régimes d’imposition et typologie des impôts et taxes au Burkina Faso


Dans le système fiscal burkinabé, les entreprises sont classées par régime d’imposition selon
leur chiffre d’affaires. A sa création, une entreprise effectue sa déclaration d’existence en
indiquant un chiffre d’affaires prévisionnel. Sur cette base, le Code Des Impôts prévoit trois
régimes d’imposition qui permettront la classification des entreprises pour un meilleur
traitement fiscal.

1. Régimes d’imposition au Burkina Faso


Au Burkina Faso, le CDI admet trois types de régimes d’imposition auxquelles sont soumises
les entreprises. Ce sont le régime Réel Normal d’Imposition (RNI), le régime Réel Simplifié
d’Imposition (RSI) et la Contribution du Secteur Informel (CSI).

1.1. Régime du Réel Normal d’Imposition (RNI)


Aux termes des dispositions de l’article 12 de la loi N°01-2014/CNT du 29 décembre 2014
portant loi de finances pour l’exécution du budget de l’Etat, gestion 2015. Sont placés sous le
régime du Réel Normal d’Imposition à compter du 1er janvier 2015 :
- Les contribuables qui effectuent des livraisons de biens, des ventes à consommer
sur place, des fournitures de logements, des travaux immobiliers et travaux publics,
les exploitants agricoles, les planteurs, les éleveurs et les pêcheurs lorsque leur
chiffre d’affaires annuel hors taxe est égal ou supérieur à cent millions
(100 000 000) de francs ;
- Les contribuables qui réalisent des opérations autres que celles visées au
paragraphe ci-dessus, lorsque leur chiffre d’affaires hors taxe est égal ou supérieur
à cinquante millions (50 000 000) de francs ;
- Les contribuables qui effectuent simultanément les opérations visées aux deux
premiers tirets ci-dessus sont soumis au régime du bénéfice du Réel Normal
d’Imposition (RNI) dès lors que leur chiffre d’affaires annuel hors taxe atteint
cinquante (50) millions de franc ;
- Les commissionnaires en douane quel que soit le niveau de leur chiffre d’affaires.
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Les chiffres d’affaires limites de cinquante (50) millions de francs et cent (100) millions de
francs sont ajustés au prorata du temps d’exploitation pour les contribuables qui commencent
leurs activités en cours d’année.
Les contribuables qui remplissent les conditions pour être imposés sous le régime du bénéfice
du Réel Simplifié d’Imposition peuvent opter avant le 1 er février de chaque année pour le
régime du bénéfice du Réel Normal.
Les contribuables qui débutent leurs activités peuvent opter dans les trente (30) jours du
commencement de leur activité.

1.2. Régime du Réel Simplifié d’Imposition (RSI)


Aux termes des dispositions de l’article 13 portant loi de finances, gestion 2015. Sont placés
sous le régime du Réel Simplifié d’Imposition à compter du 1er janvier 2015 :
- Les personnes morales qui ne remplissent pas les conditions pour relever du régime
du Réel Normal d’Imposition quelles que soit la nature de leurs activités ;
- Les personnes physiques qui effectuent des livraisons de biens, des ventes à
consommer sur place, des fournitures de logement, des travaux immobiliers et
travaux publics et les personnes physiques agriculteurs, pêcheurs, planteurs et
éleveurs, lorsque leur chiffre d’affaires annuel est égal ou supérieur à trente (30)
millions de francs hors taxe et inférieur à cent (100) millions de francs ;
- Les personnes physiques qui réalisent des opérations autres que celles visées au
point ci-dessus, lorsque leur chiffre d’affaires annuel, est égal ou supérieur à quinze
(15) millions de francs et inférieur à cinquante (50) millions de francs ;
- Les contribuables relevant des bénéfices non commerciaux qui effectuent des
opérations dont le montant annuel hors taxes des recettes est inférieur à cinquante
(50) millions de francs ;
- Les personnes physiques exclues de la contribution du secteur informel,
lorsqu’elles ne remplissent pas les conditions pour être admises au régime du
bénéfice du réel normal.
Les chiffres d’affaires limites de quinze (15) et cinquante (50) millions de francs hors taxes
sont ajustés au prorata du temps d’exploitation pour les exploitants qui commencent leurs
activités en cours d’année.
Les personnes physiques dont le chiffre d’affaires hors taxe baisse en dessous des chiffres
limites prévus ne sont soumises à la contribution du secteur informel, sauf option du régime
du Réel Simplifié d’Imposition, que lorsque leur chiffre d’affaires hors taxe est resté inférieur
à ces limites pendant trois (3) années consécutives.
Les personnes physiques qui remplissent les conditions pour être imposées à la contribution
du secteur informel peuvent opter, avant le 1er févier de chaque année, pour le régime du
bénéfice du Réel Simplifié. Les contribuables qui débutent leur activité peuvent opter pour ce
régime dans les trente (30) jours du commencement de leur activité.

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1.3. Régime de la Contribution du Secteur Informel (CSI)


Aux termes des dispositions de l’article 18 de la loi des finances, gestion 2015, les
contribuables soumis au régime de la Contribution du Secteur Informel sont ceux qui exercent
dans le secteur informel. Il s’agit notamment des personnes physiques ou exploitants
individuels dont le chiffre d’affaires hors taxe est inférieur à trente (30) millions pour les
activités d’achat-revente, et quinze (15) millions pour les prestations de services.
Sont exclus de ce régime, quels que soient leur chiffre d’affaires et la nature de leurs activités
les personnes exerçant des professions libérales.
Les contribuables de ce secteur d’activité paient un impôt global représentant le total des
impôts relatifs à l’exercice de leurs activités.
Le système fiscal burkinabé touchant les entreprises repose sur différents types d’impôts que
sont les impôts directs, les impôts indirects, les retenues à la source et le droit
d’enregistrement.

2. Typologie des impôts et taxes au Burkina Faso


Le code des impôts au Burkina Faso distingue deux (02) grands groupes d’impôts, qui sont les
impôts directs qui sont prélevés directement sur les gains ou les revenus du contribuable, ce
qui n’occasionne pas d’intermédiaires entre le contribuable et l’administration fiscale et les
impôts indirects, qui sont collectés auprès des contribuables par un intermédiaire (l’entreprise)
qui le reverse à l’administration fiscale. Nous verrons par la suite les différents types d’impôts
en vigueur au Burkina Faso dans les catégories précédemment citées.

2.1. Les impôts directs


Ces impôts sont assis sur le revenu de la profession (salaire) ou d’un bien (loyer). Ce revenu
est généralement perçu à intervalle régulier, ce qui permet la perception des impôts qui sont
assis sur ces revenus périodiquement. L’impôt direct se caractérise également par sa
perception par voie de rôle. Le rôle étant une liste ou un répertoire de contribuables avec
indication de l’imposition. Cependant, depuis la loi des finances 1991, la loi prévoit que
désormais, tous les impôts et taxes directs sont payables sans rôle préalable. Les impôts
directs sont fortement ressentis par celui qui les paie car il supporte tout financièrement. Ces
impôts directs sont composés de plusieurs impôts et taxes.

2.1.1. L’Impôt Unique sur les Traitements et Salaires (IUTS)


L’Impôt Unique sur les Traitements et Salaires (IUTS) est un impôt direct institué par
l’ordonnance n°70-043 du 17/09/1970 en remplacement de l’impôt cédulaire sur les
traitements et salaires, de l’impôt progressif sur le revenu, de l’impôt forfaitaire sur le revenu
et de la taxe voirie. C’est un impôt calculé et retenu sur le revenu de l’employé par
l’employeur pour le compte du trésor public. Cependant le salarié peut calculer l’IUTS lui-

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même et le reverser au trésor public dans le cas où l’employeur ne serait pas domicilié au
Burkina Faso.
Aux termes des dispositions de l’article 55 du code des impôts « il est institué au profit du
budget de l’Etat un Impôt Unique sur le Traitement et Salaires (IUTS) applicables l’ensemble
des traitements publics et privés, indemnités, émoluments et salaires de toute nature, perçu au
cours de la même année ». Cet article met tous les revenus et leurs accessoires à l’IUTS sans
exceptions.
Selon les dispositions de l’article 57-1 « l’impôt est dû par tous salariés du Burkina Faso
bénéficiaires des revenus visés à l’article 55, quels que soient leur statut ou leur nationalité »,
ainsi, les personnes imposables à l’IUTS sont :

 tous salariés du Burkina Faso quels que soient leur nationalité et leur statut ;
 les salariés non domicilié ou ayant une résidence habituelle au Burkina Faso
 les salariés non domiciliés au Burkina Faso si l’employeur est domicilié au Burkina et
que l’activité salariale s’exerce au Burkina Faso ;
 les fonctionnaires ou agents de l’Etat ou des collectivités publiques locales servant à
l’étranger qui ne sont pas soumis à l’impôt sur le revenu dans le pays d’accueil.
Aux termes de la loi n°32/2002/AN du 12/11/2002 seuls les revenus ci-après sont exonérés.
Ces exonérations sont soit partielles, soit totales. Les personnes qui, en général, possèdent leur
domicile ou leur résidence habituelle dans un Etat lié au Burkina Faso par une convention
visant à éliminer les doubles impositions, si elles justifient y être imposées sur l’ensemble de
leurs revenus (pays membres de l’UEMOA, France et Tunisie) sont exonérées de l’IUTS au
Burkina Faso.

 Les exonérations partielles concernent trois sortes d’indemnités, il s’agit de 20% du


salaire brut, sans excéder 50 000 F CFA par mois pour l’indemnité de logement ou
l’avantage en nature en tenant lieu ; de 5% du salaire brut, sans excéder 30 000 F CFA
par mois pour l’indemnité de fonction ou l’avantage en nature en tenant lieu ; et de 5%
du salaire brut, sans excéder 20 000 F CFA par mois pour l’indemnité de transport ou
l’avantage en nature en tenant lieu.
 Quant aux exonérations totales, elles concernent les majorations de solde attribuées en
considération de la situation ou des charges familiales comme : les allocations
d’assistance à la famille, les pensions et retraites civiles et militaires, les traitements
attachés à une distinction honorifique à caractère civil ou militaire, les indemnités de
départ à la retraite, les indemnités de licenciement, les appointements des agents
diplomatiques et consulaires de nationalité étrangère pour l’exercice de leur fonction
officielle au Burkina Faso, sous réserve de réciprocité.
L’IUTS fait l’objet de retenue à la source qui porte sur le montant net du revenu imposable.
L’impôt ainsi calculé est brut. Le contribuable peut obtenir une réduction d’impôt pour charge
de famille (c’est-à-dire, les enfants mineurs, ou infirmes, ou âgés de moins de 25 ans
lorsqu’ils poursuivent leurs études, les orphelins dont il assure leur entière entretien,

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et un(e) conjoint(e) non salarié(e)) appelé abattement dont le taux varie en fonction du
nombre de charge (8% pour 1 charge ; 10% pour 2 charges ; 12% pour 3 charges ; 14% pour 4
charges).

2.1.2. La Taxe Patronale et d’Apprentissage (TPA)


La TPA est un impôt direct, institué en 1970. Elle est un impôt qui alimente le budget de
l’Etat. Aux termes de l’article 120 du CDI, « il est établi au profit du budget de l’Etat, une
taxe patronale et d’apprentissage à la charge des personnes physiques ou morales, ainsi que
les organismes qui paient des rémunérations à titre de traitement, indemnité, émolument et
salaire et le cas échéant, qui accordent des avantages en nature ».
De cette taxe, sont exonérés l’Etat, les collectivités locales, les établissements publics n’ayant
pas un caractère industriel et commercial, les missions diplomatiques et organisations
internationales et interafricaines, les entreprises privées d’enseignement et de soins de santé,
les associations et organisations à but non lucratif, les caisses de crédit agricole mutuel.
La base imposable de la TPA aux termes de l’article 122 du CDI « est constituée par la
totalité des rémunérations payées en argent à titre de traitement, indemnités, émoluments et
salaires, majorée de la valeur des avantages en nature accordés aux employés, estimés comme
en matière d’IUTS ».
L’article 124 du CDI dispose que le taux de la TPA est fixé à 3% de la base imposable. Le
délai de la déclaration de la TPA est le 10 du mois suivant, au-delà de cette date, les
contribuables sont passibles d’une pénalité égale à 25% du montant dû. Le défaut ou
l’insuffisance de déclaration entraîne pour le contribuable une pénalité de 50%.

2.1.3. L’Impôt sur les Sociétés (IS)


L’Impôt sur les Sociétés a été institué par la loi n°008-2010/AN du 29 janvier 2010 portant
création d’un impôt sur les sociétés au Burkina Faso et promulguée le 18 mars 2010. C’est un
impôt qui a pour finalité de cerner l’ensemble des bénéfices ou revenus imposables de la
société et de l’imposer à un impôt unique. Il a été institué dans le contexte de réforme fiscale
marqué par le souci de modernisation et de la simplification du dispositif fiscal en vigueur au
Burkina Faso. Les bénéfices ou revenus imposables englobent l’ensemble des activités
réalisées par l’entreprise qu’il s’agisse d’activités de négoce, de prestations ou autres. L’Impôt
sur les Sociétés est dû par certaines personnes appelées sociétés et organismes assimilés
limitativement énumérées par la loi.

 Les sociétés qui sont passibles de l’IS en raison de leur forme sont :


- les sociétés de capitaux ou assimilés quel que soit leur objet, nous avons les SA et les
SARL y compris celles ne comprenant qu’un associé unique ;
- les Sociétés en Nom Collectif (SNC), les Sociétés en Commandite Simple (SCS), les
Sociétés en Participation (SP) et les Groupements d’Intérêt Economique (GIE) ;
- les sociétés coopératives et leurs unions, les associations et les organismes légalement
assimilés.

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 Les sociétés qui sont imposables à l’IS en raison de leur activité sont :
- Les établissements publics, les organismes de l’Etat ou des collectivités territoriales,
qui jouissent de l’autonomie financière et se livrent à une activité à caractère
individuel ou commercial ou à des opérations à caractère lucratif ;
- Les fonds créés par voie législative ou règlementaire ne jouissant pas de la
personnalité morale et dont la gestion est confiée à des organismes de droit public ou
privé, lorsque ces fonds ne sont pas expressément exonérés par une disposition d’ordre
législatif ;
- Les sociétés civiles qui se livrent à une exploitation ou à des opérations de nature
commerciale, industrielle, artisanale ou agricole ;
- Les sociétés civiles qui comprennent parmi leurs membres une ou plusieurs sociétés de
capitaux ou qui ont opté pour ce régime d’imposition, les sociétés de faits ;
- Toutes autres personnes morales se livrant à une exploitation ou à des opérations à
caractère lucratif, ou qui ne seraient pas assujetties à un autre impôt sur les revenus.

 Les sociétés qui peuvent être soumises à l’IS sur option sont :
- Les syndicats financiers ;
- Les sociétés civiles professionnelles.
Cependant, il y a des sociétés exonérées d’IS. Selon les dispositions de l’article 5 de la loi
portant sur l’IS du CDI, ces sociétés sont :

 Les sociétés coopératives de consommation ;


 Les établissements publics de l’Etat ou des collectivités territoriales, n’ayant pas un
caractère industriel ou commercial ;
 Les caisses de crédit mutuel agricole ;
 Les institutions mutualistes ou coopératives d’épargne et de crédit ;
 La BCEAO ;
 Les sociétés coopératives agricoles, associations d’intérêt général agricole, sociétés
d’assurances et de réassurances mutuelles agricoles ;
 Les sociétés de secours mutuels ;
 Les sociétés civiles professionnelles qui n’ont pas opté pour cet impôt ;
 Les centres de gestion agréés ;
 Les associations ou organismes sans but lucratif sous réserve du respect strict de leur
objet ;
 Les sociétés d’investissement en valeurs mobilières et les sociétés de gestion et de
portefeuille ;
 Les syndicats financiers sauf option.

L’application de l’IS se fait par rapport à un taux de 27,5% sans abattement au bénéfice
imposable tout en négligeant toute fraction du bénéfice imposable inférieur à milles (1000)
francs CFA. Les petites entreprises qui adhèrent à un centre de gestion agréé bénéficient
d’une réduction sur le taux de l’IS. Elles sont donc soumises à un taux de 19,25%. Le
paiement de cet impôt donne lieu au titre de l’exercice en cours au versement de trois (03)

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acomptes provisionnels égaux calculé sur 75% du montant de l’impôt dû au titre du dernier
exercice clos appelé exercice de référence. En cas d’exercice d’une durée inférieur ou
supérieur à un (01) an, le montant des acomptes est calculé sur celui de l’impôt dû au titre
dudit exercice rapporté à une période de douze (12) mois.
Le retard de déclaration de l’IS est puni d’une amende de 25%, doublé en cas de taxation
d’office.

2.1.4. L’Impôt sur les Bénéfices Industriels, commerciaux et


Agricoles (IBICA)
Anciennement, l’IBICA s’appliquait indistinctement aux contribuables relevant des activités
industrielles et commerciales sans distinction de la forme juridique.
La loi n°006-2010 AN du 29 janvier 2010 a consacré la séparation entre l’IS, qui concerne
uniquement les sociétés (SA, SARL, et autres), et l’IBICA, qui touche essentiellement les
personnes physiques exerçant une activité industrielle, commerciale, agricole et artisanale.
Sous réserve des dispositions des conventions internationales relatives aux doubles
impositions, l’IBICA est dû à raison des bénéfices réalisés au Burkina Faso par les personnes
physiques. Le revenu imposable à l’IBICA est le profit retiré de l’exercice d’une profession
industrielle, commerciale, artisanale, agricole pastorale au Burkina Faso même à titre
occasionnel. L’IBICA d’une année est spontanément payable au plus tard le 30 avril de
l’année suivante.
L’article 2 de la loi n°06-2010/AN du 29 janvier 2010 modifiant le CDI directs et indirects
indique comme contribuable de cet impôt :

 Les personnes physiques qui habituellement achètent en leur nom en vue de les
revendre, des immeubles ou des fonds de commerce ;
 Les personnes physiques qui habituellement achètent en leur nom, des actions ou parts
de sociétés immobilières ou qui souscrivent en vue de les revendre des actions ou parts
créées ou émises par les mêmes sociétés ;
 Les personnes physiques qui habituellement se livrent à des opérations d’intermédiaires
pour l’achat, la souscription ou la vente des biens visés aux points précédents ;
 Les personnes physiques qui réalisent des plus-values au titre de la cession de permis
d’exploitation minière et d’autorisation d’exploitation des carrières ;
 Les personnes physiques qui procèdent au lotissement et à la vente de terrains leur
appartenant ;
 Les personnes physiques qui donnent en location un établissement commercial ou
industriel muni du mobilier et du matériel nécessaire à son exploitation, que la location
comprenne ou non tout ou partie des éléments incorporels du fonds de commerce ou
d’industrie ;
 Les adjudicataires, concessionnaires et fermiers de droits communaux ;

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 Les loueurs d’appartements meublés, toutefois, ne sont pas imposables les personnes
physiques qui se contentent de louer une pièce faisant partie intégrante de leur
appartement ;
 Toutes autres personnes physiques se livrant à une exploitation ou à des opérations à
caractère industriel ou commercial.
Sont également imposables, les sociétés civiles professionnelles passibles de l’impôt sur les
sociétés qui n’ont pas exercé l’option prévue, et les syndicats financiers.
Quand bien même une entreprise enregistre un bénéfice déficitaire, elle est tenue de payer le
Minimum Forfaitaire de Perception (MFP). Il est établi par l’application d’un taux de 0.5% du
chiffre d’affaires hors taxe arrondi aux cent mille francs CFA inférieurs du mois écoulé pour
les contribuables du RNI et du trimestre écoulé pour les contribuables du RSI. Ce montant
doit être supérieur ou égale à 1 000 000 FCFA pour le RNI et 300 000 FCFA pour le RSI.
Sont exonérées du minimum forfaitaire, les entreprises nouvelles, pour leur premier exercice
d’exploitation.

2.1.5. L’Impôt sur les Bénéfices Non Commerciaux (IBNC)


L’Impôt sur les Bénéfices Non Commerciaux est un impôt dû, calculé sur le revenu comme
l’IUTS, l’IBICA ; l’IRF, etc. Régis par les articles 39 nouveau à 54 nouveau du code des
impôts, l’IBNC est un impôt sur les bénéfices des professions non commerciales. C’est un
impôt direct, il est recouvré au profit du budget de l’Etat. Aux termes des dispositions de
l’article 39 nouveau, l’IBNC s’applique aussi bien aux bénéfices réalisés par des personnes
physiques qu’à certains revenus. Les activités soumises à cet impôt sont les suivantes :

 des professions libérales ;


 des charges et offices dont les titulaires n’ont pas la qualité de commerçants ;
 de toutes autres occupations, exploitations lucratives et sources de profits non soumises
à un impôt spécial sur le revenu.
Sont également imposable à l’IBNC, les membres des sociétés civiles professionnelles et les
établissements d’enseignement privé exploités par des personnes physiques.
Outre les revenus provenant directement d’une activité non commerciale, les revenus
imposables comprennent notamment :

 les produits des opérations de bourses effectuées par les particuliers ;


 les produits de droits d’auteur perçus par les artistes, les écrivains ou compositeurs ou
tous autres bénéficiaires et par leurs héritiers ou légataires ;
 les revenus non salariaux des sportifs ;
 les produits perçus par les inventeurs au titre, soit de la concession de licences
d’exploitation de leurs brevets, soit de la cession ou concession de marques de fabrique,
procédés ou formules de fabrication ;
 les produits perçus par les organisateurs de spectacles ;

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 tous autres revenus provenant de l’exercice à titre accessoire d’une activité non
commerciale par des personnes non immatriculées.
Les Bénéfices Non Commerciales sont des bénéfices classés suivant les régimes d’imposition
au RNI et au RSI. Sont placés sous le régime du RNI, les contribuables qui effectuent des
opérations dont le montant annuel des recettes est égal ou supérieur à cinquante (50) millions
de francs, et sous le régime du RSI, les contribuables qui effectuent des opérations dont le
montant annuel des recettes est inférieur à cinquante (50) millions de francs.

2.1.6. La Contribution des Patentes


La contribution des patentes appelé couramment patente est un impôt direct local c’est-à-dire
qu’elle est recouvrée au profit des communes ou régions. Elle constitue une source importante
de recettes fiscales pour les localités où l’activité commerciale est très développée en ce sens
qu’elle est un impôt professionnel et surtout commercial. La patente a été profondément
reformée par l’ordonnance n°92-17/PRES du 19 novembre 1992 portant modification du code
des impôts. Les objectifs poursuivis par cet impôt sont la rentabilité, le traitement plus
égalitaire des entreprises par l’uniformisation de la base du droit fixe et l’adoption d’un taux
unique pour le droit proportionnel quel que soit le lieu d’implantation de l’entreprise, et la
simplification du mécanisme fiscal.
La patente se compose d’un droit fixe et d’un droit proportionnel. Selon les dispositifs de
l’article 241 du CGI, la patente est un impôt annuel, toutefois, la règle du prorata temporis
pourra s’appliquer dans tous les cas où le contribuable entreprend ou cesse son activité en
cours d’année sauf en ce qui concerne les commerçants n’exerçant pas à demeure fixe.
Aux termes de l’article 238 du CGI « sont assujetties à la contribution des patentes toutes
personnes physiques ou morales exerçant au Burkina Faso une activité professionnelle non
salariée ». La patente est un impôt personnel et est perçue au profit des collectivités locales
d’implantation des établissements. Concernant les marchés publics, l’article 247 du CGI
stipule qu’une patente proportionnelle est due par les entreprises non établies au Burkina Faso
sur le montant des marchés et adjudications approuvées au taux de 2%. Cette patente est
acquittée avant l’accomplissement de la formalité de l’enregistrement du marché.
Cependant, toutes les personnes imposables ne paient pas la patente. Selon l’article 239 du
CGI, sont exonérés de la contribution des patentes :

 L’Etat, les communes et les collectivités locales pour la distribution de l’eau,


l’électricité et les services d’utilité générale ;
 les cultivateurs et les éleveurs vivant d’une activité de subsistance ;
 les artistes amateurs et les troupes artistiques non professionnelles ;
 les établissements publics ou privés et associations à caractère humanitaire reconnus
d’utilité publique ;
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 la BCEAO
 les coopératives agricoles, celles d’éleveurs et des groupements villageois ;
 les cercles et associations à but non lucratif sous réserve qu’ils ne vendent qu’à leurs
adhérents dans la limite de leurs statuts.
La patente est un impôt déterminé par l’administration fiscale après le dépôt des états
financiers de synthèse. Aussi, pour permettre aux collectivités territoriales de disposer de
ressources financières en début d’année, il a été institué le paiement d’un acompte
provisionnel représentant le quart de la patente payée l’année précédente au plus tard le 28
février de l’année en cours.

2.1.7. L’Impôt sur les Revenus Fonciers (IRF)


L’IRF est un impôt cédulaire touchant les revenus tirés des locations de toute nature, institué
au terme de l’article 13 de la loi n°024-2010/AN du 18 mai 2010, il est applicable aux
produits de location des immeubles bâtis ou non bâtis, quel que soit leur usage, y compris les
revenus accessoires. Sont également soumis, les produits de sous location d’immeubles bâtis
et non bâtis et des baux à construction.
L’IRF s’applique aux bénéficiaires des revenus des immeubles situés au Burkina Faso et aux
revenus des immeubles situés à l’étranger si le bailleur réside au Burkina Faso et y exerce ses
activités. Le revenu imposable est égal au loyer brut hors TVA acquis au cours du mois ou de
la période concernée et au titre de chaque location, sous déduction d’un abattement forfaitaire
de 50% pour frais et charges. L’IRF est dû par les personnes physiques ou morales
bénéficiaires de ces revenus. Aux termes de la loi, sont compris dans la catégorie des revenus
taxables :

 les revenus des propriétés bâties : maisons, usines ;


 la location du droit d’affichage, droits d’exploitation de carrières ;
 les revenus de propriétés non bâties : terrains occupés par les carrières et mines.

Sont cependant exonérés de l’IRF :

 les loyers de toute nature provenant de la location d’immeubles appartenant à des


personnes morales soumises à l’impôt sur les sociétés ;
 les loyers de toutes nature provenant de la location d’immeubles appartenant à l’Etat,
aux collectivités locales et aux établissements publics n’ayant pas un caractère industriel
et commercial ;
 les loyers des chambres d’hôtel et établissements assimilés ;
 les loyers de constructions nouvelles, de reconstruction, addition de constructions et
assimilées réalisées au moyen d’un prêt contracté auprès d’une banque de la zone
UEMOA pour un période de cinq ans à compter de la date d’achèvement des travaux
dûment constatée par une autorité compétente ;

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 les loyers dont le cumul mensuel ne dépasse pas 20 000f par mois dans la même
localité ;
 les personnes retraitées du secteur privé et public et les conjoints survivants des retraités
dans la limite d’un seul bail construit pendant la période d’activité et dans la limite du
montant de 1 000 000F ;
 les entreprises privées ou publiques ayant pour objet la promotion de l’habitat social.

L’IRF n’est exigible que sur les loyers dus au titre du mois écoulé, quelle que soit la
périodicité des échéances stipulées dans le contrat. Toutefois, en cas de paiement d’avances,
l’IRF est dû sur la totalité des sommes encaissées.

2.2. Les impôts indirects


Selon la règlementation en vigueur, les impôts indirects regroupent plusieurs impôts et taxes
que nous verrons en sous points.

2.2.1. La Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA)


La Taxe sur la valeur Ajoutée (TVA) est un impôt indirect sur la consommation ou encore un
impôt sur la dépense. La charge définitive de cet impôt est supportée par le consommateur
final. Elle est collectée par l’intermédiaire de l’assujetti (qui est une personne physique ou
morale exerçant une activité économique imposable) pour le service des impôts, à chaque
étape du circuit économique.
Cet impôt frappe la valeur ajoutée au produit ou au service vendu et non le chiffre d’affaires.
Son taux au Burkina Faso est de 18%. La Taxe sur la Valeur Ajoutée est imposable à
certaines personnes et à certaines opérations effectuées au Burkina Faso et exonérées à
d’autres.

 Personnes imposables et exonérées de la TVA au Burkina Faso

La TVA est imposable aux personnes physiques ou morales qui réalisent des affaires
imposables (autres que salariée). Elle est également imposable aux personnes ayant opté à la
collecte de la TVA tel que les exploitants agricoles, les éleveurs, les pêcheurs.
Cet impôt est exonéré à certaines personnes telle que :
- l’Etat, les collectivités territoriales et les établissements publics ;
- les contribuables relevant du Régime Simplifié d’Imposition ;
- les contribuables relevant de la Contribution des Micros Entreprises ;
- les agriculteurs, éleveurs, pêcheurs (sauf option) ;
- les artistes pour les ventes de leurs œuvres d’art (sauf articles d’orfèvrerie, de
bijouterie, de joaillerie) ;
- les salariés (pour leurs salaires).
 Opérations imposables et exonérées de la TVA au Burkina Faso

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Les opérations imposables à la TVA au taux de 18% sont en principe toutes les opérations
faites au Burkina Faso. Il s’agit notamment des importations, des activités lucratives non
salariées réalisées au Burkina (ventes, travaux immobiliers, prestations).
Certains produits et opérations sont exonérés de la TVA selon le Code Des Impôts Burkinabé.
Les produits exonérés de la TVA selon l’article 331 du Code Des Impôts sont :
- les médicaments, produits pharmaceutiques, matériels et produits spécialisées pour les
activités médicales ;
- les animaux vivants reproducteurs de race pure (bovins, porcins, chevaux, ânes, mulets
et bardots) ;
- coqs, poules, canards, oies, dindons, dindes et pintades, vivants des espèces
domestiques d’un poids n’excédant pas 185g ;
- lait et crème de lait ;
- céréales ;
- cahiers, livres, brochures et imprimés similaires scolaires ou scientifiques ;
- papier journal en rouleau ou en feuille, journaux et publications périodiques imprimés,
même illustrés ou contenant de la publicité ;
- machines et autres produits destinés à l’agriculture et à l’élevage ;
- équipements d’énergie solaire ;
- les matériaux de construction dans le cadre projets immobiliers agréés ;
- les marchandises placées sous un régime douanier suspensif.
Les opérations exonérées de la TVA selon le Code Des Impôts burkinabé sont :
- les transports aériens internationaux et les déménagements internationaux par voie
aérienne ;
- l’avitaillement des aéronefs à destination de l’étranger ;
- les affaires de vente, de réparation, de transformation et d’entretien d’aéronefs destiné
aux compagnies de navigation aérienne dont les services à destination de l’étranger
représentent au moins 50% de l’ensemble des lignes qu’elles exploitent ;
- les ventes, cessions ou prestations réalisées par l’Etat, les collectivités territoriales des
établissements publics ;
- les ventes d’emballages par les fabricants pour les conditionnements des fruits et
légumes destinés à l’exportation par les professionnels. Les modalités d’application de
l’exonération sont fixées par voie règlementaire ;
- les agios afférents à la mobilisation par voie de réescompte ou de pension des effets
publics ou privés figurant dans les portefeuilles des banques, des établissements
financiers et des organismes publics ou semi-publics habilités à réaliser des opérations
d’escompte ainsi que ceux afférents à la première négociation d’effets destinés à
mobiliser les prêts consentis par les mêmes organismes ;
- les opérations effectuées par les entreprises d’assurance, et, qui sont soumises à la taxe
sur les assurances ;
- les opérations effectuées par les courtiers en assurances ;
- les consultations médicales, soins et autres prestations présentant un caractère
médical ;
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- les décorticages et opérations de conditionnements portant sur les céréales ;


- les intérêts servis par les établissements financiers sur les comptes d’épargne des
personnes physiques et des associations légalement autorisées ;
- les locations d’immeubles nus à usage d’habitation ;
- les opérations de crédit, dits crédits de masse ou crédits collectifs octroyés aux paysans
au titre de la culture attelée, de la culture maraîchère et de la motorisation
intermédiaire ;
- les mutations d’immeubles, de droits réels immobiliers et les mutations de fonds de
commerce soumises aux droits d’enregistrement ou à une imposition équivalente à
l’exclusion des opérations effectuées par les marchands de biens ;
- les opérations effectuées par les entreprises de constructions d’habitats sociaux agréées
comme telles et dont les prix de référence sont fixés par les pouvoirs publics ;
- les opérations de transferts de malades ;
- les recettes réalisées dans le cadre de l’enseignement préscolaire, primaire, secondaire
et supérieur dispensé dans les établissements publics et dans les établissements privés
reconnus par l’Etat ;
- les services rendus par les associations à but non lucratif légalement constituées et les
établissements reconnus d’utilité publique, sous réserve que lesdits services soient
conformes à l’objet statutaire de l’association ou de l’établissement ;
- les opérations ayant pour objet la cession de valeurs mobilières et de créances ;
- les fournitures d’eau et d’électricité aux personnes physiques pour la tranche sociale
de leur consommation domestique pour un niveau fixé par décret pris en conseil des
ministres ;
- les prestations de services portant sur les produits soumis à la taxe unique sur les
produits pétroliers ;
- les opérations de transports terrestres urbains en commun ;
- les locations effectuées par les sociétés de crédit-bail pour le matériel médical ;
- les intérêts sur les prêts consentis aux personnes physiques pour la construction ou
l’acquisition de la première maison ou du premier appartement destinée à leur
habitation principale lorsque la valeur hors taxe ne dépasse pas un montant fixé par
arrêté du ministre chargé des finances ;
- les opérations portant sur les jeux du hasard ;
- les prestations d’hébergement et de restauration fournies aux malades dans les
structures sanitaires.

2.2.2. Autres taxes indirectes


Les autres taxes indirectes se composent de plusieurs taxes qui les constituent.

 Taxes sur les boissons

Ce sont des taxes appliquées sur toutes les boissons, fabriquées ou importées, alcoolisées ou
non sur tout le territoire burkinabé. Sont redevables de la taxe sur les boissons :
- les producteurs, en ce qui concerne la fabrication ;

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- le propriétaire de la marchandise (boisson) ou le déclarant en douane, en ce qui


concerne les importations.
Quant aux exonérations de la taxe sur les boissons, sont exonérés de cette taxe, la fabrication
ou l’importation portant sur les produits tels que
- le vin destiné à la célébration du culte ;
- les produits médicamenteux alcoolisés ;
- les boissons fabriquées au Burkina Faso et destinées à être exportées ;
- les eaux minérales naturelles et les jus de fruits ou de légumes fabriqués au Burkina
Faso à partir de matières premières locales.
La base imposable est déterminée pour les produits importés, par la valeur en douane des
marchandises ; et pour les fabrications locales, par la valeur du chiffre d’affaires hors TVA. Il
est fait application sur la base imposable, quelle que soit l’origine des produits, du taux de
25% pour les boissons alcoolisées, et de 10% pour les boissons non alcoolisées.

 Taxe sur les produits pétroliers

Selon le CDI, il est institué au profit du budget de l’Etat une taxe sur les produits pétroliers
importés au Burkina Faso. Les cessions de tous les produits pétroliers effectuées à titre
onéreux ou à titre gratuit par les entreprises importatrices directes sont imposables de la taxe
sur les produits pétroliers.
Les produits concernés par cette imposition :
- essence d’aviation ;
- super carburant ;
- essence auto (ordinaire) ;
- pétrole lampe ;
- gasoil ;
- fuel-oil domestique ;
- fuel-oil lourd I ;
- gaz de pétrole et hydrocarbures gazeux ;
- fuel-oil lourd II ;
- huile lubrifiante (destinée à être mélangée, pour freins hydraulique, graisse et autres
huiles de pétrole et de minéraux bitumeux).
Les tarifs de la taxe sur les produits pétroliers sont fixés une fois l’an. Toutefois, ceux-ci
pourront être révisés en cours d’année par voie d’ordonnance en cas de circonstances
exceptionnelles. Les dispositions prévues par les textes en matière de taxe sur la valeur
ajoutée s’appliquent sans changement à la taxe sur les produits pétroliers.

 Taxes sur le café et le thé

Il est institué une taxe intérieure sur le café et le thé destinée à être consommés au Burkina
Faso. La taxe frappe aussi bien les produits destinés à la vente que ceux réservé à la

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consommation personnelle de l’imposteur. Son taux de taxe est fixé à 10% de la valeur en
douane des marchandises. Toute personne important du café et du thé est tenue d’en faire la
déclaration.

 Taxes sur tabacs, cigares, cigarettes

La fabrication et l’importation de tabacs, cigares, cigarettes et cigarillos sont soumises à une


taxe suivant la valeur. Les producteurs et commerçants agréés pour l’importation et la
commercialisation de ces produits sont redevables de cette taxe. Concernant les produits
importés, les taxes sont assises sur la valeur en douane des marchandises, et les produits de
fabrication locale, les taxes sont assises sur le prix Hors TVA. Les taux des taxes sur le tabac ;
cigare, cigarette s’applique indifféremment aux produits de fabrication locale et aux produits
importés :
- les produits classés « bas de gamme » ou « produits populaires » sont passibles à un
taux de 17% ;
- les produits classés « haut de gamme » et de luxe sont passibles à un taux de 22%.
 Taxe intérieure sur les jeux du hasard

Il est institué au profit du budget national burkinabé une taxe sur les jeux du hasard. Cette
taxe est applicable à tous les jeux du hasard, à l’exclusion des jeux dont la LOterie Nationale
Burkinabé (LONAB) qui détient le monopole.
Dun taux de 5%, la taxe sur les jeux du hasard est assise sur les produits bruts des jeux ou le
chiffre d’affaires réalisé sur l’ensemble des jeux mis à la disposition du public. Elle est due
par l’entreprise qui organise les jeux.

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DEUXIEME PARTIE :
MISSION DE REVISION FISCALE AU SEIN DE
L’UNIVERSITE AUBE NOUVELLE

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Cette deuxième partie de notre rapport sera consacrée au déroulement de la mission de


révision fiscale à AUBEN. Au chapitre I, nous verrons quelles ont été les différentes étapes de
la préparation et de l’exécution de la mission de révision fiscale à AUBEN. Au chapitre II,
nous donnerons le bilan du stage effectué.

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CHAPITRE I : PREPARATION ET EXECUTION DE LA MISSION DE


REVISION FISCALE

Dans ce chapitre, il sera question de mettre en exergue les différentes étapes de la préparation
et de l’exécution de la mission de révision fiscale de l’université AUBE NOUVELLE. C’est
ainsi que nous aborderons la préparation, puis l’exécution de la révision fiscale.

I. Préparation de la mission de révision fiscale de l’université AUBE NOUVELLE


La révision fiscale étant une discipline règlementée, son exécution suit des règles bien
précises. Notre mission de révision fiscale ne fait pas exception de l’application de ces règles.
Pour une meilleure illustration, nous verrons tout d’abord l’orientation et la planification de la
mission de révision fiscale. Ensuite, nous verrons comment s’est réalisée cette mission au sein
de AUBEN. Enfin, nous verrons comment est rédigé le rapport de fin de mission.

1. Orientation de la mission de révision fiscale


Le cabinet CEC RMB doit pouvoir orienter et planifier son travail de révision fiscale pour que
celui-ci soit réalisé de manière efficace et efficiente. Cette mission de révision fiscale est
orientée par une lettre de mission remis par AUBEN au cabinet CEC RMB. Cette lettre de
mission a donné à CEC RMB toutes les instructions et accessoires nécessaires à l’optimisation
et l’atteinte du but dans les temps impartis de la mission.
La lettre de mission est nécessaire quelques soit la forme de l’intervention. Elle donne comme
informations utiles :

 la portée de la période à réviser ;


 le délai d’exécution de la mission de révision fiscale ;
 le champ d’application de la mission ;
 le but de la mission de révision fiscale ;
 les objectifs du service demandé ;
 et les résultats attendus par AUBEN à l’issue de cette mission.

Pour une meilleure orientation de la mission, le chef de la mission de révision fiscale doit
identifier les différents risques fiscaux auxquels AUBEN peut être contrainte.

2. Planification de la mission fiscale


La planification de la mission de révision fiscale a été faite au sein du cabinet CEC RMB. Elle
a consisté en un premier temps, à la formation de l’équipe qui réalisera cette mission. Cette
équipe fut constituée de :

 un chef de mission, qui, après étude de toutes les informations nécessaires aussi bien sur
AUBEN que sur le champ d’application de la lettre de mission, établit les risques
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éventuels de la mission et les différentes étapes de la mission. Partage les différentes


tâches à exécuter entre les autres membres de l’équipe. Il a la responsabilité des autres
membres de l’équipe. Il a comme principale objectif, faire la liaison entre AUBEN et
CEC RMB pour l’atteinte de l’objectif final de la mission. C’est dans ce but qu’il a
recueilli les informations nécessaires auprès des responsables de AUBEN, aménagé
l’emploi du temps et l’objectif quotidien des membres de son équipe durant la mission.
Il a assuré le bon train de la mission, en venant en aide aux membres de l’équipe qui
sont en difficulté ;
 un auditeur sénior, qui lui, secondait le chef de mission en cas d’absence de ce dernier.
Il est mis au courant par le chef de mission de l’avancée des travaux et aide également
dans la limite de ses compétences tout membre de l’équipe dans des difficultés
d’exécution de ses tâches ;
 des stagiaires, qui quant à eux, sont des membres exécutifs de la mission. Ils reçoivent
des instructions du responsable de la mission qu’ils suivent à la lettre. En cas de
quelconque difficulté rencontrée, ils s’adressent soit au chef de mission ou à l’auditeur
sénior pour toute explication nécessaire à l’atteinte de son objectif fixé.
Durant la planification de la mission, il est donné à chacun des membres, un objectif à
atteindre et un temps règlementaire pour l’atteinte de son objectif. Après ce partage des tâches
et les instructions données à chacun des membres de l’équipe, la mission pouvait enfin
débuter au sein de l’université AUBEN.

II. Exécution de la mission de révision fiscale à AUBEN


Ce deuxième point s’articulera sur trois sous points, qui sont d’abordla démarche de la
mission de révision fiscale au sein de l’université AUBEN, ensuite les différents contrôles
effectués alors de la mission de révision fiscale au sein de l’université AUBEN et enfin Le
rapport de fin de la mission de révision fiscale

1. Démarche de la mission de révision fiscale à AUBEN


La réussite de cette mission a été basée sur l’établissement de sa démarche. Son importance
est tel que cette tâche est confiée au chef de mission. Cette démarche repose sur la démarche
générale. Mais pour la spécificité de notre mission, elle fut adaptée.
1.1. Prise de connaissance générale de AUBEN
La première partie de l’exécution de la mission de révision fiscale se fera d’abord par une
prise de connaissance générale de AUBEN et de la période à étudier afin de connaître sa
situation fiscale et déterminer les différents risques auxquels AUBEN devra prendre en
compte pour une meilleure gestion et correction de sa fiscalité. Cette prise de connaissance
générale s’est faite en partie au sein du cabinet CEC RMB.
Selon la norme ISA315, l’auditeur doit acquérir une connaissance de l’entité et de son
environnement, y compris de son contrôle interne qui soit suffisante pour lui permettre

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d’identifier, d’évaluer le risque, de concevoir et de mettre en œuvre des procédures d’audit


complémentaires.
Dans le but d’avoir une connaissance générale de AUBEN, l’équipe de CEC RMB a eu à
consulter le manuel fiscal de AUBEN et effectuer des entretiens avec les responsables de
AUBEN pour un meilleur éclaircissement sur le sujet. Ce manuel, qui doit être actualisé et
mis à jour constamment, peut être une source importante d’information dans la mesure où il
se compose essentiellement:

 d’un dossier juridique ouvert nécessairement au nom de AUBEN (ce dossier regroupe
les actes constitutifs de AUBEN) ;
 d‘un dossier fiscal reflétant la réalité fiscale actuelle de AUBEN.

Des entretiens sont tenus entre les responsables de la mission venant du cabinet CEC RMB et
les responsables de AUBEN dans le cadre de la prise de connaissance de certaines
informations. Ils ont eu pour but l’obtention des informations générales complémentaires sur
les différents impôts taxables et leurs enjeux, des accords entre AUBEN et l’administration
fiscale, ainsi que les rapports des missions précédentes de révision fiscale et ceux de
l’administration fiscale lors de leurs précédents contrôles, pour avoir une idée dans les
différentes mises en place des recommandations et examiner les contraintes éventuelles
rencontrées dans leur mise en œuvre.
Ces entretiens ont essentiellement porté sur les points que sont :
 les différents impôts auxquels AUBEN est soumis ;
 la situation fiscale de AUBEN ;
 comment s’effectue leur détermination des impôts et taxes dont ils sont soumis.

La connaissance générale de AUBEN couvre aussi l’identification des années à réviser,


généralement des années non atteintes par la prescription qui dans notre cas s’étale sur la
période allant de2015 à 2017, ainsi que la collecte de toutes les informations lui permettant
d’identifier son régime fiscal : son activité, son secteur d’évolution, son historique, son passé
fiscal surtout si elle a déjà fait l’objet d’une vérification de sa situation fiscale ou d’un
redressement fiscal, la comptabilité tenue, les rapports de la direction, les P.V. des assemblées
et les rapports des commissaires aux comptes.

1.2. Evaluation de la gestion fiscale et du système d’information fiscal de AUBEN


Ce point a porté sur :

 l’évaluation de la gestion du contrôle fiscal de AUBEN. Cela a consisté en:


- la compréhension des procédures d’imputation des impôts ou taxes en fonction de la
nature des opérations effectuées au sein de AUBEN et de la possibilité de savoir si
fournisseur est capable de collecter la TVA ou s’il est soumis à la retenue et à quel
taux ?

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Rapport de stage licence – Thème : mission de révision fiscale d’une université privée : cas de l’université AUBE Nouvelle

- les tests de conformité nous ont permis de vérifier que la description du contrôle fiscal
est correcte et reflète la réalité de AUBEN, c’est-à-dire que l’ensemble des sécurités
identifiées est véritablement appliqué ;
- l’évaluation du contrôle fiscal effectué à AUBEN consistait à dégager les forces et les
faiblesses du système de contrôle et à formuler un jugement sur la qualité de ce
contrôle;
- l’évaluation définitive, qui va nous permettre de déterminer le niveau de contrôle à
effectuer.
 L’évaluation du traitement du domaine fiscal de AUBEN :

Après avoir procédé à une évaluation de la gestion du contrôle fiscal de AUBEN, nous
avons centré nos contrôles sur la fonction fiscale de l’entreprise afin d’analyser le mode de
traitement réservé à la fiscalité de AUBEN.
Pour la collecte de toutes les informations nécessaires, nous permettant d’apprécier la
fonction fiscale de AUBEN, nous nous sommes informés sur :
- l’assurance du non rattachement de la gestion de la fiscalité à la direction (car
rattachée à la direction, elle constitue une zone de risque) ;
- l’existence du partage d’information fiable en matière de fiscalité;
- l’existence d’une documentation fiscale (lois, codes et doctrines) mis à jour ;
- la compétence des personnes chargées de la gestion fiscale de AUBEN (leur niveau de
maîtrise de la fiscalité et des autres dispositions règlementaires …) ;
- l’existence d’une formation continue en matière de fiscale pour le compte du
personnel traitant des opérations à caractère fiscal ;
Cette évaluation du contrôle fiscal nous a conduit à mettre en évidence :
- la faiblesse de la gestion fiscale qui peut engendrer les risques fiscaux ;
- Les forces de la gestion fiscale qu’on peut soutenir pour améliorer l’efficacité de
AUBEN.

 L’évaluation de la régularité fiscale de l’entreprise

Cela nous a envoyé à vérifier :


- le respect des obligations générales
Le respect d’un nombre important de dispositions fiscales relatives aux activités de AUBEN a
pu être vérifié à l’aide d’un questionnaire.
A travers la structure de ce questionnaire, nous avons eu la possibilité de choisir dans ses
investigations l’une des approches suivantes :
 le contrôle de la régularité fiscale en procédant par opérations ;
 le contrôle effectué par catégorie d’impôts.

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Ainsi, la mise en œuvre du contrôle de la régularité concerne les différents impôts et taxes
(l’Impôt sur les Sociétés (IS), la retenue à la source, le Droit d’Enregistrement (DE) et la Taxe
sur la Valeur Ajoutée (TVA), …).

- La vérification des déclarations fiscales


Nous avons vérifié les différentes procédures d’établissement des déclarations fiscales et
identifier les sources des données déclarées. Cette étape a permis de :
 s’assurer que les déclarations fiscales sont établies à partir des données
comptables (bilan, grand livre …) ou extra comptables (qui ont été faites par la
confrontation des données déclarées avec les données comptabilisées) ;
 identifier les sources de données à réviser (données comptables et extra
comptables) ;
 détecter les anomalies ou insuffisances au niveau des procédures d’établissement
des déclarations fiscales et d’émettre bien évidemment des recommandations
d’amélioration de ces procédures.
- La vérification de l’Impôt sur les Sociétés (IS) et les acomptes provisionnels
Les objectifs des travaux de révision de l’IS et des acomptes provisionnels peuvent être
résumés dans les points suivants :
 s’assurer que le bénéfice comptable déclaré est correct : pour cela, nous nous
somme assuré que tous les produits et toutes les charges devant être comptabilisés
respectivement dans les classes comptables 6 et 7 l’ont été effectivement. A
défaut, nous avons procédé à la correction extra comptable du bénéfice déclaré,
qui a servi de base pour la détermination du bénéfice fiscal compte tenu des
réintégrations et des déductions ;
 s’assurer que la détermination du résultat fiscal des exercices audité sa été
correctement établie et que les dispositions des clauses relatives à l’IS concernant
les conditions de déductibilité des charges ont été respectées, sinon, il peut
engendrer un risque fiscal à AUBEN.
- La vérification de l’efficacité fiscale de AUBEN
Pour ce contrôle, l’approche est plus complexe que celle de la régularité du fait que nous
ayons eu à révéler les oublis commis par AUBEN, particulièrement pour les régimes de
faveur dont AUBEN a bénéficié. De même, ce volet de la mission de révision fiscale a mis en
exergue les opérations que AUBEN a pu traiter fiscalement.

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2. Contrôles exécutés, diligences et outils utilisés lors de la mission de révision fiscale à


AUBEN
Durant cette mission de révision fiscale, nous avons analysé plusieurs points. Pour une
meilleure analyse, nous avons eu un accès total et à tout moment à tous les documents
souhaités (y compris les différents registres de comptabilité, les comptes rendus des contrôles
fiscaux administratifs, et du commissariat aux comptes, les contrats de prestation de service,
les factures, etc.).

II.1. Tâches exécutées lors de la mission de révision fiscale


Les tâches qui ont été menées à bien pour assurer une bonne exécution de la mission. Ces
tâches ont consisté essentiellement à :

 consulter d’abord des documents fiscaux de AUBEN pour connaître avec exactitude les
différents impôts et taxes auxquels est soumise AUBEN, les accords établis entre
AUBEN et l’administration fiscale pour une meilleure analyse et appréciation des
capacités de la gestion fiscale ;
 analyser ensuite le système fiscal de l’université AUBEN par l’analyse de la conformité
des mécanismes de contrôle fiscal et des différentes déclarations faites pour s’assurer
de la bonne application des différents impôts et taxes sur toutes les opérations taxables
effectuées par AUBEN ;
 connaître les différents enjeux de chaque impôts et taxes auxquels est soumis AUBEN
pour une meilleure vérification ;
 la vérification des pièces comptables pour examiner les différentes opérations taxables
et le montant de la taxe ou l’impôt calculé sur ces opérations ;
 confronter également les déclarations faites par AUBEN pendant la période à ceux qui
devraient être faits selon la loi.

II.2. Les différents impôts et taxes vérifiés lors de la mission de révision fiscal
Les différentes tâches se sont exécutées autour de l’ensemble des impôts et taxes auxquels est
soumise AUBEN. Ces impôts et taxes sont essentiellement :

 l’IUTS : c’est un impôt auquel est soumis AUBEN à travers son personnel. Durant la
mission, nous avons eu à vérifier que tout le personnel de AUBEN a un salaire soumis à
cet impôt et qu’il a été déclaré. Ensuite, nous avons vérifié que :
- les étapes de calcul et le taux sont conformes à la loi ;
- le numéro de la quittance de paiement, pour s’assurer de sa fiabilité ;
- l’égalité entre le montant déclaré et le montant payé (en cas d’écart, des explications
nous sont fournies par les responsables de AUBEN).
 l’IRF : c’est un impôt auquel AUBEN est soumis à travers la location qu’elle fait pour
ses activités. Durant la mission, nous avons vérifié concernant cet impôt, que :
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- les étapes de calcul et le taux sont conformes à la loi ;

le numéro de la quittance de paiement est fiable ;


- la date d’entrée en vigueur et le terme du contrat de bail sont exacts ;
- l’égalité entre le montant déclaré et le montant devant être déclaré (en cas d’écart, des
explications nous sont fournies par les responsables de AUBEN).
 la retenue à la source : c’est une taxe calculée sur les prestations de service dont
bénéficient AUBEN. Cette taxe a un taux qui diffère selon les prestataires de services.
Le taux de 10% est appliqué aux prestations de service dont les prestataires sont déjà
soumis à un impôt de la même catégorie. Le taux de 25% est appliqué aux prestations
de services dont les prestataires ne sont pas déclarés, donc n’ayant pas un numéro
d’Identification Fiscale Unitaire (IFU). Le taux de 5% est appliqué aux prestations de
service d’un prestataire ayant un numéro IFU. La vérification des pièces comptables
concernant cette taxe fut essentiellement axée d’abord, sur l’existence ou pas d’un
numéro IFU sur la facture des différents prestataires de AUBEN. Ensuite, sur
l’application du bon taux et l’exactitude de la taxe calculée. Enfin, notre vérification a
porté sur la déclaration faite de cette taxe (son montant déclaré).
 le Droit d’Enregistrement (DE) : c’est une taxe appliquée à tout contrat de bail entre
AUBEN et un bailleur. Il est calculé, déclaré et payé aux impôts à chaque nouveau
contrat de bail ou renouvellement de contrat de bail. Nous avons vérifié sur chaque
pièce comptable de cette opération :
- l’identité du bailleur, pour nous assurer qu’il est taxable ou pas ;
- le numéro de la quittance de paiement, pour nous assurer de sa fiabilité ;
- la date d’entrée en vigueur et de terme du contrat de bail ;
- l’égalité entre le montant déclaré et le montant payé (en cas d’écart, des explications
nous sont fournies par les responsables de AUBEN).
 l’impôt sur les Sociétés (IS) : AUBEN étant une société anonyme est passible de l’impôt
sur les sociétés de par sa forme juridique. Cet impôt est calculé et payé par AUBEN
chaque année sur le résultat obtenu. La vérification de cet impôt porte essentiellement
sur :
- le respect du délai de la déclaration (c’est-à-dire au plus tard le 30 avril de l’année
suivante) ;
- l’exactitude du taux appliqué sur le résultat imposable (27,5%) ;
- l’exemption de toute erreur dans la détermination du résultat imposable.
 la Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA) : AUBEN n’est pas soumis à la TVA, car son
activité est exemptée de cette taxe. Cependant, elle paye la TVA pour le compte des
tiers, car AUBEN fait des opérations avec des tiers soumis à la TVA. Notre vérification
a portée sur :
- la bonne application du taux de 18% calculé sur ces factures ;
- la capacité du tiers à pouvoir collecter la TVA.

II.3. Diligences et outils utilisés pour l’exécution de cette mission

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Pour la réalisation de la mission et l’atteinte de ses objectifs, le cabinet CEC RMB a mis en
place des diligences et déterminé les outils nécessaires.

 la révision fiscale de AUBEN s’est effectuée autour des diligences précises, établies par
le chef de mission pour une atteinte de l’objectif dans les temps impartis. Les diligences
mises en place pour l’exécution de cette mission sont essentiellement :
- relever les différentes anomalies dans les calculs des différents impôts et taxes dont
AUBEN est passible (IUTS, DE, IRF, TVA pour le compte de tiers et les retenues à la
source) ;
- accompagner la mise en place des recommandations du commissariat aux comptes
(CAC), surtout ceux qui vont dans le sens de l’amélioration de la situation fiscale de
AUBEN.

 quant aux outils utilisés pour l’atteinte de ces diligences, se sont essentiellement :
- les fichiers physiques et numériques des déclarations des impôts et taxes ;
- les fichiers Excel de vérification de ces impôts et taxes établis par le chef de mission ;
- les fichiers physiques des quittances de paiement des impôts et taxes pour s’assurer du
paiement des montants exacts ;
- les différentes pièces comptables pour une vérification fiable et approfondie des
différents impôts et taxes ;
- les accords passés entre l’administration fiscale et AUBEN ;
- les rapports des contrôles fiscaux faits aussi par l’administration fiscale que par les
particuliers.

3. Rapport de fin de la mission de révision fiscale


Le rapport de révision fiscale doit être un document de nature objective et critique,
conformément à la norme ISA 800. Comme tout autre mission du même genre, la mission de
révision fiscale se termine par un rapport de fin de mission : qui est d’abord rédigéen tant
qu’un projet de rapport avant le rapport définitif.

3.1. Rédaction du projet de rapport


Au terme de la mission de révision fiscal, le cabinet CEC RMB a établi un rapport à partir des
conclusions faites au niveau des différents points des diligences. L’ossature de ce rapport est
en quelque sorte un rassemblement des conclusions faites après toutes les vérifications et
explications apportées par les responsables de AUBEN d’une manière cohérente et selon une
logique de hiérarchisation des problèmes rencontrés, assorti d’un commentaire descriptif. Y
figurent aussi les forces et les bonnes pratiques de AUBEN dans la gestion fiscale des impôts
et taxes auxquels elle est soumise. Il comprend un sommaire, une introduction, une synthèse
et une mention des destinataires. Il a les mêmes caractéristiques que le rapport définitif à trois
exceptions près :
 son contenu n’est pas encore validé en réunion de clôture ;
 l’audité, c’est-à-dire AUBEN n’a pas encore réagi aux recommandations faites lors de
la mission de révision fiscale ;

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 il n’est pas accompagné d’un plan d’action de suivi des recommandations faites durant
la mission de révision fiscale.
Le projet de rapport permet aux auditeurs de présenter leurs travaux aux audités sur le site et
va même constituer l’ordre du jour de la réunion de clôture. Il est envoyé à tous les
participants quelques jours avant la réunion de restitution afin que ces derniers puissent
prendre connaissance du rapport et pouvoir donner leur appréciation lors de la réunion de
clôture.

3.2. Rédaction du rapport définitif


La rédaction du rapport définitif de révision fiscale et sa communication sont régies par des
normes. Le rapport doit être rédigé dans un français clair et concis. Il est un document
d’information aussi bien pour l’administration fiscale que pour le responsable de AUBEN.
Son contenu est le suivant :

 une opinion sur le fonctionnement du système de contrôle interne ;


 une opinion sur le fonctionnement du système fiscal de AUBEN ;
 une synthèse des principales observations et les recommandations ;
 une synthèse des principaux risques liés aux faiblesses de contrôle interne et de la
gestion fiscale, qui ont une incidence dans les calculs et déclarations des différents
impôts et taxes soumis à AUBEN;
 les commentaires sur les difficultés rencontrées dans la mise en œuvre des
recommandations passées et de nouvelles recommandations pour y arriver ;
 les recommandations pour remédier aux risques identifiés et renforcer le système de
contrôle interne et de gestion fiscale de AUBEN. Ces recommandations définissent
clairement les responsabilités des agents chargés dans leur mise en œuvre ;
 les commentaires des responsables de AUBEN devraient être inclus dans le rapport
définitif (en dessous des recommandations) ;
 la lettre de recommandations.

Il convient néanmoins de dire que la révision fiscale a permis à AUBEN de s’assurer que sa
gestion fiscale est conforme aux lois ; que ses déclarations sont établies correctement et
sincèrement et qu’elles donnent une image fidèle de sa situation fiscale.

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CHAPITRE II : BILAN DU STAGE

Tout travail à terme doit être apprécié à travers un bilan. Ce chapitre nous permettra de
présenter les différentes tâches que nous avons exécutées au cours de cette mission, puis, les
différentes observations faites ainsi que les suggestions pour répondre à ces observations.

I. Déroulement du stage
Durant cette mission de révision fiscale au sein de AUBEN, nous avons été responsabilisés
pour l’exécution de différentes tâches. Ces tâches ont été essentiellement de :

 vérifier que les prestations passibles de taxes ont fait l’objet de l’application des taxes
concernées ;
 vérifier les calculs de détermination des impôts et taxes pour tous les types d’impôts et
taxes dont AUBEN est passible (IUTS, IRF, DE, TVA pour le compte de tiers, retenues
à la source) ;
 vérifier entre les déclarations faites et celles qui devraient être faites selon la loi en
vigueur ;
 s’assurer des enregistrements des contrats et le paiement des droits d’enregistrement ;

II. Observations et suggestions


Durant cette mission de révision fiscale à AUBEN, nous avons fait des observations
auxquelles nous avons essayé d’apporter des suggestions en vue de faire mieux fonctionner
les domaines visés.
1. Observations
Durant le stage au cabinet CEC RMB, nous avons fait les remarques suivantes :

 les missions ne sont pas toutes préparées par le débriefing de tous les membres
constituant l’équipe de mission ;
 la durée des missions n’est pas toujours précise avant le début de la mission.

Pendant la mission de révision fiscale à AUBEN, nous avons fait remarquer :

 la non disponibilité de certains documents telles que certaines pièces comptables


(quittance de paiement de DE de contrat de bail, absence de certains contrats) ;
 la non application systématique des taxes telles que les retenues à la source sur
certaines prestations de service ;
 la non vérification systématique des mentions obligatoires sur les factures des
prestataires ;

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 l’utilisation excessive des comptes d’attente aussi bien pour les fournisseurs que pour le
personnel.

2. Suggestions
Après avoir relevé les observations faites durant le stage et la mission de révision fiscale, nous
pensons qu’il est nécessaire d’effectuer certaines actions pour améliorer, voire supprimer les
insuffisances relevées.

 concernant le cabinet, nous avons fait les suggestions suivantes :


- s’assurer de la préparation de toutes les missions par le débriefing de tous les membres
de l’équipe de mission afin de s’assurer durant la mission, que tous les membres de
l’équipe connaissent l’objectif de la mission, le plan d’exécution de la mission, etc. ;
- s’assurer qu’ils connaissent la durée exacte de la mission et la durée accordée à chacun
pour l’atteinte de son objectif personnel.
 les suggestions en réponse des observations faites pendant la mission de révision fiscale:
- le responsable de la gestion fiscale de AUBEN, qui est le comptable, doit s’assurer du
bon archivage des pièces comptables pour une disponibilité sans faille ;
- les factures des prestations de services doivent faire l’objet de vérification plus
attentionnée afin de ne pas omettre l’application des taxes;
- le comptable doit s’assurer de l’existence des mentions obligatoires sur les factures
des prestations de service pour une application du bon taux des impôts et taxes;
- l’utilisation des comptes de tiers appropriés et la non utilisation des comptes d’attente.

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CONCLUSION GENERALE
La fiscalité est une discipline indispensable pour toute entreprise. Le respect de ses lois
permet à l’entreprise de respecter ses devoirs de contribuable au développement du pays, car
l’ensemble des impôts et taxes qu’elle collecte et paye sont source d’alimentation des caisses
de l’Etat pour la réalisation du budget national établi chaque année.
La bonne gestion de la fiscalité est assurée à l’entreprise par la révision fiscale qu’elle est
tenue de faire ponctuellement. Cette révision fiscale n’est rien d’autre qu’un ensemble
d’opérations de contrôle, de recoupement et de vérification effectués par un auditeur. D’où
son importance pour tout type d’entreprise sur le territoire Burkinabé, tout comme Université
AUBEN. La révision fiscale constitue un grand apport pour toute entreprise pour s’assurer du
bon respect de ses obligations fiscales.
La mission d’audit confiée à CEC RMB par l’Université AUBEN consistait pour le cabinet, à
exprimer une opinion sur la fiabilité des déclarations faites des impôts et taxes sur la période
d’étude. Au cours de cette mission, une attention a été accordée à la gestion des risques
inhérents à la fiscalité de AUBEN pour assurer d’une bonne gestion fiscale et éviter tout
redressement fiscal après le contrôle de l’administration fiscale. Nous avons eu en charge la
vérification de toutes les déclarations faites, des différents calculs et liquidations de ses
impôts et taxes.
Dans le cadre de notre étude, nous avons procédé à l’évaluation des procédures de contrôle et
de traitement fiscales mises en place par AUBEN pour sa gestion fiscale, ce qui nous a permis
de déceler des failles auxquelles nous avons essayé d’apporter des corrections et suggéré des
recommandations pour éviter les répétitions de ces erreurs et également, rendre le système de
gestion fiscale de AUBEN encore plus performant et permettre des déclarations justes des
différents impôts auxquels AUBEN est soumise. La liquidation des opérations soumises aux
impôts et l’établissement des déclarations doivent être rigoureusement suivis pour éviter tout
oubli ou erreur dans les déclarations fiscales.
Cette mission de révision fiscale nous a permis de voir des insuffisances dans la gestion
fiscale auxquelles doit faire face AUBEN. Ce sont principalement des erreurs dans la
détermination des impôts et taxes et le respect rigoureux des lois. Nous avons pu voir que ces
insuffisances peuvent être dues à l’inattention ou à l’incompréhension de certains points de la
règlementation. Pour remédier à ces dysfonctionnements, nous avons proposé le recrutement
d’un fiscaliste bien formé en plus des comptables actuels.
Pour terminer, il est essentiel de souligner qu'un dispositif de contrôle de la gestion fiscale
bien conçu et appliqué ne peut fournir qu’une garantie dans la réalisation des objectifs fiscaux
de AUBEN. Cependant, des limites peuvent toujours exister. Ces limites peuvent résulter de
nombreux facteurs, notamment, de la faculté de jugement ou de dysfonctionnements pouvant
survenir en raison d'une défaillance humaine ou d'une simple erreur ou oubli.
Tout au long de notre stage au sein du cabinet CEC RMB, nous avons participé à plusieurs
missions d’audit. Ces missions nous ont permis de cerner l’utilité d’un audit pour une

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entreprise et d’avoir pu mettre en pratique nos connaissances théoriques. Cette sortie du cadre
théorique nous a permis de nous imprégner du monde professionnel.

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BIBLIOGRAPHIE

 Rapport de stage
- Rapport de stage Licence, option comptabilité contrôle audit de CISSE Adissa. Année
2014-2015.

 Ouvrages
- OBERT Robert et Marie-Pierre MAIRESSE, DSCG 4 Comptabilité et audit, édition
FRANCIS LEFEBVRE 2015/2016, France ;
- ABADIE Pierre, MEMENTO FISCALDU BURKINA, édition FRANCIS
LEFEBVRE 2017, France.

 Internet
- Google:
 https//www.dictionnaire larousse.fr, le 20 juillet 2017 ;
 https//www.lexique comptable.fr, le 20 juillet 2017 ;
 https//www.code fiscal Burkina Faso, le 15 août 2017 ;
 https//www.audit fiscal, le 20 août 2017.

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ANNEXE

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Organigramme de CEC RMB

GERANT

SECRETARIAT

DEPARTEMENT
D'ASSISTANCE DEPARTEMENT D'AUDIT
COMPTABLE

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TABLE DES MATIERES

SOMMAIRE ...............................................................................................................I
DEDICACE ..............................................................................................................II
REMERCIEMENTS .............................................................................................................III
SIGLES ET ABREVIATIONS................................................................................................IV
PREAMBULE .............................................................................................................VI
INTRODUCTION GENERALE................................................................................................1
PREMIERE PARTIE : PRESENTATION DES ENTITES D’ACCEUIL ET APPROCHE
THEORIQUE DE LA REVISION FISCALE......................................3
CHAPITRE I : PRESENTATION DES ENTITES D’ACCUEIL........................................5
I. Présentation du Cabinet d’Expertise Comptable Rimbé Mathias Bamogo (CEC
RMB).....................................................................................................................5
1. Historique et activités du cabinet CEC RMB...................................................5
1.1. Historique.....................................................................................................5
1.2. Activités du cabinet CEC RMB...................................................................5
1.2.1. Audit.................................................................................................5
1.2.2. Audit comptable et financier de projet.............................................6
1.2.3. Conseil en gestion et en organisation...............................................6
1.2.4. Conseil juridique et fiscal.................................................................6
1.2.5. Conseil en fusion et en acquisition...................................................6
2. Organisation et fonctionnement de CEC RMB................................................7
II. Présentation de l’Université AUBE Nouvelle ......................................................8
1. Historique et activités de l’Université AUBEN...............................................8
1.1. Historique de l’Université AUBEN.............................................................8
1.2. Activités de l’université AUBEN.................................................................8
2. Formations et partenaires de AUBEN..............................................................8
2.1. Formations données par AUBEN.................................................................8
2.2. Partenaires de AUBEN.................................................................................9
CHAPITRE II : APPROCHE THEORIQUE DE LA REVISION FISCALE ET REGIMES
D’IMPOSITION AU BURKINA FASO...................................................11
I. Approche théorique de la révision fiscale...........................................................11

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1. Définition et intérêt de la révision fiscale......................................................11


1.1. Définition de la révision fiscale.................................................................11
1.2. Intérêt de la révision fiscale.......................................................................12
2. Démarche générale d’une mission de révision fiscale...................................12
2.1. Prise de connaissance générale de l’entreprise et constitution du dossier
fiscal permanent.........................................................................................12
2.1.1. Prise de connaissance générale de l’entreprise...............................12
2.1.2. Constitution du dossier fiscal permanent........................................13
2.2. Evaluation du contrôle interne et du système d’information de l’entreprise
13
2.2.1. Evaluation du contrôle interne de l’entreprise................................13
2.2.2. Evaluation du système d’information de l’entreprise.....................14
II. Régimes d’imposition et typologie des impôts et taxes au Burkina Faso...........17
1. Régimes d’imposition au Burkina Faso.........................................................17
1.1. Régime du Réel Normal d’Imposition (RNI).............................................17
1.2. Régime du Réel Simplifié d’Imposition (RSI)...........................................18
1.3. Régime de la Contribution du Secteur Informel (CSI)..............................18
2. Typologie des impôts et taxes au Burkina Faso.............................................19
2.1. Impôts directs.............................................................................................19
2.1.1. Impôt Unique sur les Traitements et Salaires (IUTS)....................19
2.1.2. Taxe Patronale et d’Apprentissage (TPA)......................................20
2.1.3. Impôt sur les Sociétés (IS)..............................................................21
2.1.4. Impôt sur les Bénéfices Industriels, commerciaux et Agricoles
(IBICA)..........................................................................................23
2.1.5. Impôt sur les Bénéfices Non Commerciaux (IBNC)......................24
2.1.6. Contribution des Patentes...............................................................25
2.1.7. Impôt sur les Revenus Fonciers (IRF)............................................26
2.2. Impôts indirects..........................................................................................26
2.2.1. Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA).................................................27
2.2.2. Autres taxes indirectes....................................................................29
DEUXIEMEPARTIE : MISSION DE REVISION FISCALE AU SEIN DE AUBE
NOUVELLE.......................................................................................32
CHAPITRE I : PREPARATION ET EXECUTION DE LA MISSION DE REVISION
FISCALE....................................................................................................34

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I. Préparation de la mission de révision fiscale de l’université AUBE NOUVELLE


34
1. Orientation de la mission de révision fiscale.................................................34
2. Planification de la mission fiscale..................................................................34
II. Exécution de la mission de révision fiscale à AUBEN.......................................35
1. Démarche de la mission de révision fiscale à AUBEN..................................35
1.1. Prise de connaissance générale de AUBEN...............................................35
1.2. Evaluation de la gestion fiscale et du système d’information fiscale de
AUBEN......................................................................................................36
2. Contrôles exécutés, diligences et outils utilisés lors de la mission de révision
fiscale à AUBEN.......................................................................................................38
2.1. Tâches exécutées lors de la mission de révision fiscale.............................39
2.2. Impôts et taxes vérifiés lors de la mission de révision fiscale...................39
2.3. Diligences et outils utilisés pour l’exécution de cette mission...................40
3. Rapport de fin de la mission de révision fiscale.............................................41
3.1. Rédaction du projet de rapport...................................................................41
3.2. Rédaction du rapport définitif....................................................................42
CHAPITRE II : BILAN DU STAGE..................................................................................43
I. Déroulement du stage..........................................................................................43
II. Observations et suggestions.................................................................................43
1. Les observations.............................................................................................43
2. Les suggestions..............................................................................................44
CONCLUSION GENERALE...................................................................................................45
BIBLIOGRAPHIE .............................................................................................................IX
ANNEXE ..............................................................................................................X
TABLE DES MATIERES.......................................................................................................XII

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COMPAORE Caroline – Université Saint Thomas d’Aquin (USTA)

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