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MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR

UNIVERSITE DE TUNIS EL MANAR

FACULTE DES SCIENCES ÉCONOMIQUES ET DE GESTION

Projet de fin d’études


Pour L’obtention Du : Diplôme De Licence En Gestion

Spécialité : Comptabilité

Décompte fiscale

Elaboré par : Encadré par :


HAMZA NAJJAR Mme. INES
MENCHAOUI
TAHER CHEIKH MOHAMDI

Année Universitaire : 2021-2022


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DEDICACE

Nous dédions ce modeste travail à :


En premier lieu ceux que personne ne peut compenser les sacrifices qu'ils ont consentis
pour notre éducation et notre bien-être (chère mères)
À nos parents qui se sont sacrifiés pour nous prendre en charge tout au long de notre
formation et qui sont l'origine de notre réussite que dieu les garde et les protèges.
A notre famille et nos chers amis qui nous ont accordé leur soutien dans les instants les
plus difficiles.
Tous nos formateurs et toute l'équipe pédagogique et administrative de FSEGT pour l'aide
qu'ils ont toujours porté aux étudiants.
Toute personne qui de près ou de loin a participé à notre formation.
Aux groupe du cabinet M. Youssef Abouda Mme Dorsaf, Mme fatma et M. hazem pour
leur conseils pratiques,
Leurs encouragements qui ont positivement contribué à ce travail.

2
Remerciement

En préambule à ce pfe nous remerciant ALLAH qui nous a aidé et nous a donné la
patience et le courage durant ces longues années d’étude.
Nous souhaitant adresser nos remerciements les plus sincères aux personnes qui nous ont
apporté leur aide et qui ont contribué à l’élaboration de ce pfe ainsi qu’à la réussite de cette
formidable année universitaire.
Nous tenons à remercier sincèrement Madame Ines Menchaou qui, en tant qu’encadrant
de pfe, elle a toujours montré l’écoute et la disponibilité tout au long de la réalisation de ce
pfe, ainsi pour l’inspiration, l’aide et le temps qu’elle a bien voulu nous consacrer pour que
ce pfe voit le jour
On n’oublie pas nos parents pour leur contribution, leur soutien et leur patience.
Enfin, nous adressons nos plus sincères remerciements à tous nos proches et amis, qui
nous ont toujours encouragés au cours de la réalisation de ce pfe.
Merci à toutes et à tous.

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Liste des abréviations
CA : Chiffre d’affaire
CAC : Commissaire aux comptes
APII : agence de promotion de l’industrie et de l’innovation
CNSS : Caisse national de sécurité social
CSC : Code des sociétés commerciales
CSS : Contribution sociale de solidarité
CV : cheveux vapeur
FOPROLOS : fonds de promotion du logement pour les salariés
HT : hors taxe
IRPP : Impôt sur le revenu des personnes physiques
IP : internet Protocol
IS : Impôt sur les sociétés
JORT : journal officiel de la république tunisienne
LF : Loi de Finance
NC : norme comptable
NCT : norme comptable tunisienne
OECT : Ordre des experts comptables de Tunisie
PV : procès-verbal
RAS : Retenue à la source
RNE : registre nationale des entreprises
SA : Société Anonyme
SARL : Société à responsabilité limité
SCA : Société en commandite par action
SICAR : Société d’investissement à capital risque
SNC : société non collective
TCL : Taxe au profit des collectivités locales
TFP : Taxe sur la formation professionnelle
TTC : Toute taxe comprise
TVA : Taxe sur la valeur ajoutée

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Liste des tableaux

Tableau 1 : retenue à la source


Tableau 2 : taxe de formation professionnelle
Tableau 3 : Résultat fiscal de la société XY
Tableau 4 : IS à payer de la société XY

Liste des figures

Figure 1 : l’organigramme du cabinet

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Sommaire

Introduction générale
Chapitre 1 : présentation générale du lien de stage
Section 1 : présentation du Cabinet Youssef Abouda
Section 2 : Tâches effectuées
Chapitre 2 : décompte fiscal (cadre théorique)
Section 1 : Réintégrations
Section 2 : Déductions
Chapitre 3 : Décompte Fiscal, Cas de la Société XY
Section 1 : Présentation de la société XY
Section 2 : Etude de cas

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Introduction générale
La comptabilité est définie comme une science qui a pour objet la numération des unités en
mouvement ayant pour première fonction l’enregistrement et la mesure des phénomènes
économiques. Ainsi, la comptabilité est une méthode scientifique et rationnelle
d’observation qui vise l’analyse, le classement, l’enregistrement et la conservation de tous
les flux comptables et physiques transitant par l’entreprise durant une période donnée. Elle
a pour objet, plus particulièrement, d’enregistrer des phénomènes juridiques (achats,
ventes, paiements, prestations de survives, emprunt...) et parfois économiques, plus
rarement matériels (usure de biens corporels « matériels », vol, incendies...) qui ont une
influence sur le résultat comptable qu’elle nous fait connaître.
La fiscalité constitue de nos jours une matière dense, complexe et qui nécessite une mise à
jour permanente et une connaissance parfaite des réalités de l’entreprise et de son
environnement.
Le résultat fiscal doit être déterminé à partir du résultat comptable auquel il faut apporter
des rectifications extracomptables, en tenant compte des règles fiscales spécifiques.
La détermination du résultat comptable ainsi que les différents retraitements nécessaires
pour le calcul du résultat fiscal, exigent des connaissances en matière juridique et fiscale. Il
faut donc être attentif lors du passage du résultat comptable au résultat fiscal de façon à
éviter les erreurs et les oublis qui pourraient aboutir à une sous-estimation du bénéfice
fiscal déclaré et par conséquent induire des pénalités et autres majorations alourdissant
ainsi la charge d’impôt supportée par l’entreprise. De même il faut s’attacher au respect
des délais Prescrits par l’administration fiscale.
On retrouve d’une part des réintégrations qui ont essentiellement pour objet d’ajouter au
résultat comptable des charges comptabilisées, alors qu’elles ne sont pas déductibles du
point de vue fiscal. Et d’autre part des déductions qui consistent à retrancher du résultat
comptable des éléments non imposables fiscalement.

Notre rapport s’articule autour de trois chapitres :


-Le premier chapitre portera sur la présentation générale du cabinet youssef Abouda
-Le deuxième chapitre portera sur le décompte fiscal (Cadre théorique)

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Chapitre 1 : Présentation générale du lieu
de stage

Au niveau de ce chapitre, nous présenterons le lieu de stage cabinet « Youssef Abouda »


(Section 1) et identifierons les différentes tâches réalisées au sein du Cabinet (Section 2).

Section 1 : présentation du Cabinet Youssef


Abouda

1.1 Historique
« Youssef Abouda » est une Société d’expertise Comptable d’audit, d’évaluation, d’études,
de Conseils et d’assistance en affaires dans tout ce qui se rattache au monde de l’entreprise,
inscrite au tableau de l’OECT.
Les associés du cabinet Youssef Abouda sont entourés d’une équipe de 12 Collaborateurs
répartis entre différents métiers : Comptables, Auditeurs séniors, juristes, Analystes,
financiers et conseillers en gestion d’entreprise.

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1.2 L’organisation générale du cabinet

Direction Générale

Contrôle qualité et inspection


générale

Pole audit Pole consulting Pole secrétariat Générale

Département : Département :
Département :
Due diligence Système
Secteur financier
Département : d’information
Département :
Conseil juridique
Secteur industriel
et fiscale Département financier
Département :
Sécurité système
Département des RH et
information
de la logistique

Figure 1 : l’organigramme du cabinet

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Le cabinet comporte un effectif de 12 salariés dont chaque département pole d’exploitation
est dirigé par un manager ayant une expérience de quatre un

1.3 Les activités de entreprises


Le cabinet assure des prestations pour les entreprises nationales et internationales. Ainsi le
cabinet aide à maitriser leurs risques, à saisir et développer des opportunités pour
concrétiser leur potentiel de développement. La richesse et la variété de ses services, telles
que l'expertise comptable, l'audit, le commissariat aux comptes lui ont permis de gagner la
confiance de ses clients, ceux-ci exigent de plus en plus de missions spécifiques auquel le
cabinet est apte à répondre grâce à la spécialisation accrue qu'il a acquis.

1.3.1 Secteur d’intervention du cabinet


Le cabinet possède à la fois la formation requise pour l'exercice de la profession d'expertise
comptable et aussi une large expérience dans ce domaine, le cabinet offre ces services à
des entreprises appartenant aux divers secteurs telle que :
 Les Etablissements financiers ;
 Assurances ;
 Hôtellerie ;
 Santé ;
 Télécommunication ;
 Transport ;
 Agriculture ;
 Industries chimique et pétrolières ;
 Textile ;
 Commerce et distribution ;
 Logistiques Services et prestation de services ;
 Promotion immobilière Travaux publics ;
 Industrie de matériaux de construction ;
Etc. …….

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1.3.2 Nature des activités du cabinet
Le cabinet Youssef Abouda offre les services suivants :

1.3.2.1 L’expertise comptable


Les services d'expertise comptable offerts par le cabinet englobent les domaines suivants :
 Organisation et assistance dans les services comptables ;
 Tenue de la comptabilité et préparation des déclarations fiscales ;
 Etablissement des clôtures périodique et annuelles ;
 Etablissement de rapport financier périodique et annuel ;
 Conseils en gestion financiers.
Ces missions sont effectuées conformément aux dispositions règlementaires en vigueur
(système comptable des entreprises, code des sociétés commerciales, Etc.).

1.3.2.2 Conseil juridique


Les missions de conseil juridiques renferment essentiellement les services suivants :
 Conseil pour la création d’une entreprise
 Conseil la restructuration juridique de l’Enterprise
 Mise à jour des statuts et du dossier juridique de la société

1.3.2.3 Conseil fiscal


Le cabinet met à la disposition de ses clients son expérience afin qu'ils puissent
bénéficier l'optimisation fiscale, celle-ci permettra à l'entreprise d'être la plus
compétitive possible dans un environnement de plus en plus concurrentiel.
Les conseils fiscaux du cabinet s'étendent sur tous les aspects de l'entreprise à savoir :
 Conseil fiscaux pour la création d’une entreprise et sa restructuration
 Aide à la l’optimisation fiscale
 Assistance lors du contrôle fiscal à blanc

1.3.2.4 Audit et commissariat aux comptes

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Cabinet Youssef Abouda est un cabinet d'expertise comptable membre de l'ordre des
experts-comptables de Tunisie spécialisé en audit légal et contractuel.
L'objectif du cabinet est de garantir, en toute indépendance, la fiabilité et la transparence
de l'information financière produite, au profil des entités elles-mêmes et de leurs
actionnaires et financeurs.

1.3.2.5 Audit contractuel et mission spécial d'audit


Le cabinet apporte à ces clients une expérience et son savoir-faire dans les domaines
suivants :
 Audit contractuel, ou volontaire, sur demande des actionnaires ou partenaires
financiers ou lorsque l'entreprise souhaite disposer d'un contrôle externe.
 Examen limité de comptes intermédiaire ou audit limité pour la remontée
d'information
 Audit des comptes consolidés et de publications des sociétés cotées en bourse

1.3.2.6 Externalisation
Pour aider les gestionnaires à se concentrer sur le corps de métier et épargner aux
entreprises la gestion de back office trop couteux en temps et en argent, le Cabinet Youssef
Abouda a mis en place une plateforme d'outsourcing traitant notamment ;
 La paie ;
 La comptabilité ;
 La gestion des activités de back office de certains métiers.

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Section 2 : Tâches effectuées

Au cours de cette expérience, j’ai participé à diverses activités dans divers départements
qui sont le département assistance comptable et fiscale et le département conseil.

Dans un premier temps, j’étais affectée dans le département assistance comptable et fiscale
et j’ai participé aux travaux d’imputation comptable, établissement de la déclaration fiscale
mensuelle et de la déclaration sociale (CNSS) ce qui m’a permis de peu comprendre le
noyau de la profession comptable.

Dans la dernière période de stage, mon affectation au département conseil m’a permis
d’acquérir des connaissances concernant la création d’une entreprise.
Par ailleurs, cette phase importante de mon parcours académique m’a permis de
développer mes connaissances en matière d’outil informatique et de système d’information
tel que la découverte du logiciel de tenue de comptabilité sage et le maitrise des logiciels
bureautiques dont Microsoft Word et Microsoft Excel.

Les taches effectuées au sein du département assistance comptable et fiscale


Au sein de département assistance comptable et fiscale j’ai pu participer a la réalisation de
deux catégories de travaux à savoir :
 Les travaux de tenue de comptabilité
 Les travaux d’établissement de la déclaration fiscale mensuelle
 Les travaux d’établissement de la déclaration sociale (CNSS)

Les taches effectuées au sein du département conseil


 La création d’une SARL

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1. Les travaux de tenue de comptabilité

1.1 Les documents comptables nécessaires


Avant de procéder à l’enregistrement comptable il est nécessaire de trier et codifier les
divers documents nécessaires (les factures d’achats et de ventes, dépense de caisse, les
bordereaux, les relevés bancaires, les chéquiers, les documents juridiques, les bulletins de
paie, les déclarations sociales et fiscales et d’autres documents de charges et de produits)
en fonction de leur catégorie (achats, ventes, documents bancaires …).

1.2 Enregistrement comptable


Ce tri peut être qualifie de travail préparatoire servant à accélérer et à simplifier la
comptabilisation les opérations dans les journaux auxiliaires intègres dans le logiciel. Ces
journaux se présente comme suit :

Journal Achat
C’est le journal comptable ou on enregistre toutes les factures relatives aux achats réalisés
par l’entreprise. L’imputation d’une facture d’achat se fait par referrant a la formule
suivante :
Montant d’achat TTC = Montant HT + TVA déductible + droit de timbre
La facture doit être comptabilisé comme suit :

607 Achats de marchandise M.HT


436 TVA Déductibles TVA
6 Droit d’enregistrement et de timbre Timbr
665 e
4 401 Fournisseurs d’exploitation M.TTC

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Journal Vente
C’est le journal comptable d’où on enregistre toutes les pièces comptables relatives aux
ventes réalisées par l’entreprise.
La facture de vente doit être comptabilisée comme suit :

401 Clients M.TT


701 Ventes de C M.HT
4367 marchandises TVA
4365 TVA Collecte Timbre
Timbres sur ventes

Journal caisse
C’est un journal comptable ou sont enregistré tous les mouvements d’entrée ou de sortie
d’espèces :
 Pour les entrées d’espèces, le compte de caisse est débité par le crédit du
compte concerné.
 Pour les sorties d’espèces, le compte caisse est crédité par le débit du compte
concerné.

Journal banque
C’est un journal comptable qui a pour objet l’enregistrement comptable des mouvements
bancaires, tels que :
 Les opérations de versement et de retrait du compte bancaire.
 Les opérations d’encaissement et de retrait des chèques.

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Journal paie
C’est un journal comptable dans lequel on enregistre la paie des salariés ainsi que les
charges sociales et fiscales.

Journal des opérations divers


C’est un livre comptable dans lequel on enregistre toutes les opérations qui ne rentrent pas
dans les types de journaux précédents, citons par exemple :
 Les écritures de fin d’exercice.
 Les écritures de régularisation.

1.3 Rapprochement bancaire


Le rapprochement bancaire consiste à comparer les enregistrements comptables du compte
banque avec les opérations figurant sur le relevé bancaire.
Je l’ai fait manuellement pour bien comprendre le fonctionnement d’un rapprochement
bancaire.
Je coche dans le grand livre des comptes chaque montant correspondant a un autre montant
dans les relevés bancaire et remises de chèques.

Grand livre des comptes Débit = Relevés Bancaires Crédit


Grand livre des compte Crédit = Crédit Recelés Bancaires Débit + Rapprochement
Bancaire du mois précèdent

1.4 Lettrage des comptes de tiers


Chaque compte de fournisseur ou de client doit faire l’Object d’un lettrage afin de vérifier
que toutes les factures se lettrent par une opération inverse en banque. Ce travail a pour but
de mettre en évidence les éventuels doublons de même que les factures manquantes ou
impayés.

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2. Les travaux d’établissement de la déclaration fiscale
mensuelle

Conformément aux dispositions du code de l’impôt sur le revenu des personnes physiques
et de l’impôt sur les sociétés, la déclaration mensuelle doit être déposée à la recette des
finances territorialement compétente dans les délais suivants :
 Dans les 15 premiers jours du mois suivant pour les personnes physiques.
 Dans les 28 premiers jours du mois suivant pour les personnes morales.

L’impôt se rapporte à plusieurs catégories d’impôts à savoir :


 Retenue à la source
 TFP et FOPROLOS
 Droit de consommation
 TVA
 Droit de timbre
 Taxe locales (TCL, taxe hôtelière, droit de licence)
 Autres taxes sur le chiffre d’affaires (FODEC…)

La retenue à la source (RAS)


L’impôt sur le revenue et l’impôt sur les sociétés font l’objet d’une RAS
Elle est considérée comme une avance sur l’impôt sur les sociétés ou sur l’impôt sur les
revenus lors de règlement.
La retenue à la source est composée de plusieurs rubriques soumises chacune a un taux
bien spécifique.

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Désignation Taux
Honoraires, commissions, courtages, loyers et rémunérations des 10%
activités non commerciales et de performance.
Honoraires servis aux personnes soumises au régime réel. 3%

Montants égaux ou supérieurs à 1 000 DT payés au titre des 1%


acquisitions de marchandises, matériel, équipements et de services
effectuées auprès des sociétés soumises à l’IS au taux de 15%.
Plus-value réalisée par les sociétés non résidentes et non établies en 15%
Tunisie, suite à la cession des titres et droits y relatifs, avec un
maximum de 5% du prix de cession.

Plus-value réalisée par les sociétés non résidentes et non établies en 10%
Tunisie, suite à la cession des biens immobiliers. (Base = prix de
cession)
Commissions payées pour les sociétés de commerce international. 10%

Tableau 1 : retenue à la source

La taxe de formation professionnelle (T.F.P)


La T.F.P est due par les entreprises individuelles et les sociétés tunisiennes ou étrangères
soumises à l’IS ou à l’IRPP a raison de leurs activités industrielles, commerciales,
agricoles ou de prestation de services.

Assiette Taux Désignation du secteur


Totalité des salaires 1% 18 Industrie manufacturière
bruts mensuels
Totalité des salaires 2% Autres activités
bruts mensuels
Tableau 2 : taxe de formation professionnelle

La contribution au fond de promotion des logements sociaux (FOPROLOS)


Le FOPROLOS est du par tout employeur public ou prive, personne morales ou physique à
l’exclusion des exploitants agricoles prives. Il a pour base les traitements et salaires et
toutes autres attributions versées par l’entreprise, ainsi que le taux de FOPROLOS est fixe
à 1%

La taxe sur la valeur ajoutée (TVA)


La TVA est un impôt indirect sur les dépenses de consommation. Elle est payée par le
consommateur et collectée par les entreprises qui participent au processus de production et
de commercialisation. Le montant de la taxe est proportionnel au prix de vente hors taxe
(HT).

Solde relatif au mois (à payer/ à reporter) = TVA collectée – TVA déductible – RS au titre
de la TVA – TVA à régulariser – report du mois précèdent

3. Les travaux d’établissement de la déclaration sociale (CNSS)

La déclaration et le paiement des cotisations doivent être opères par l’employeur entre le
1er et le 15 du mois qui suit le trimestre au titre duquel sont dues ces cotisations.
La déclaration indique également :
 La raison sociale de l’employeur et son numéro d’affiliation à la CNSS
 Le trimestre objet de la déclaration
 Le total des salaires bruts servis pendant le trimestre

Le montant à acquitter :
 9,18% retenus sur le salaire revenant à l’employé.
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 16,57% pris en charge directement par l’employeur (cotisation patronale).
Toutefois, pour les entreprises totalement exportatrices ce taux sera de 16,07%
 0,4% à 3% accident de travail pris en charge directement par l’employeur.

4. La création d’une SARL

L’API (Agence de promotion de l’industrie) est un établissement public qui a pour mission
de mettre en œuvre la politique du gouvernement relative a la promotion du secteur
industriel en tant que structure d’appui aux entreprises et aux promoteurs

4.1 Les documents nécessaires à la création d’une SARL


 5 copies de l’attestation de dépôt de déclaration à remplir depuis le site géré par
l’API.
 1 copie de la demande d’immatriculation au Registre national des entreprises à
imprimer et remplir (en arabe et en français).
 10 exemplaires originaux des statuts de la société signé par les associés et par le
gérant.
 4 copies du rapport du commissaires aux comptes s’il existe un apport en nature
au capital. Il est possible d’éviter de recourir au commissaire aux comptes si
l’apport est inférieur à 3000 DT
 4 copies du procès verbale de nomination du ou des représentants légaux de la
SARL
 1 certificat délivré par la RNE attestant la disponibilité de la raison sociale que
vous pouvez remplir en ligne sur le site.
 3 copies de la pièce d’identité du représentant légal ou du passeport pour les
étrangers
 2 copies de la CIN ou passeport pour chaque associé de la SARL
 2 copies du contrat de location ou de l’attestation de domiciliation accompagné
du contrat de location domiciliataire ou du titre de propriété ou du contrat
d’achat.
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 2 copie conforme de l’attestation bancaire indiquant le nom de la SARL et son
capital social.
 3 copies légalisé de la procuration ou mandat si le déposant n’est pas le
représentant légal de la SARL
 5 copies de l’approbation des services si l’activité est soumise à autorisation
préalable ou à un cahier de charge particulier.
 3 copies de la carte de commerce dans le cas où le taux de participation
étrangère au capital dépasse les 49 % ou si le gérant de la SARL est un
étranger.

4.2 Démarche de la création d’entreprise


La création d’une SARL se fait en 5 étapes

Etape 1 : enregistrement des statuts au recettes des finances


Déposer une copie de l’attestation de déclaration du projet d’investissement, ainsi que les 10
exemplaires du statut de la société, une copie du procès verbale et le rapport du
commissaire aux compte s’il y eu lieu.

Etape 2 : déclaration d’existence et l’obtention de carte d’identification fiscale chez le


bureau de contrôle des impôts

 Une copie : du passeport/CIN/statut/contrat de location ou attestation de


domiciliation/attestation de dépôts de projets d’investissement
 Une copie d’approbation des services des services concernés pour les cas des
projets soumis à autorisation préalable.
 Un imprimé à signé que le bureau vous fournira
 Un exemplaire des statuts déjà enregistres/du PV de nomination du ou des gérants
 Copie de la CIN/passeports du ou des gérants

Etape 3 : dépôt au greffe du tribunal


Après avoir déclarer l’existence de la SARL et obtenu la carte d’identification
21
Il faut aller au bureau du greffe du tribunal de première instance situé dans le même lieu
pour fournir les documents suintants :

 La carte d’identification fiscale.


 Un imprimer rempli par le gérant ou son mandataire
 2 copies : d’attestation de dépôt de déclaration sur projet d’investissement/des
statuts enregistrés/PV de nomination/déclaration d’existence/ certificats de
propriétés/copies de la CIN du ou des gérants
 Une signature légalisée de la personne domiciliataire ou la signature du
représentant légal.
 Procuration si le déposant n’est pas le gérant.
 Traduction des principales dispositions des statuts.

Etape 4 : publication au JORT (Journal Officielle de la République Tunisienne)

Pour cela il faut aller au bureau de l’imprimerie officielle pour déposer les documents
suivants :

 Le Texte de l’avis à publier, en langue arabe et française en forme dactylographiée


obtenu au bureau de la presse près de l’APII.
 Copie de la CIN du déposant ou de son passeport
 La carte d’identification fiscale

Etape 5 : immatriculation au registre de commerce


Dernière étape, retournerer au bureau du greffe du tribunal pour demander des extraits de
l’immatriculation fiscale de la SARL après avoir déposer le reçu de publication au JORT.

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Chapitre 2 : décompte fiscal (cadre
théorique)

Introduction de la fiscalité
La fiscalité désigne l'ensemble des règles, lois et mesures qui régissent le domaine fiscal d'un
pays. Définie autrement, la fiscalité se résume aux pratiques utilisées par un État ou une
collectivité pour percevoir des impôts et autres prélèvements obligatoires. La fiscalité joue un
rôle déterminant dans l'économie d'un pays.

Le décompte fiscal est un tableau de passage du résultat comptable au résultat fiscal


permettant de déterminer l’IS et procédant à diverses réintégrations et déductions visant à
se conformer à la législation fiscale ou aux incitations fiscales.

Résultat fiscal :
« Le résultat fiscal est le montant sur lequel la taxe est calculée. Il peut s'agir de l'impôt sur
les sociétés (IS) d'une société ou de l'impôt sur le revenu (IR) d'une entreprise individuelle.

Le revenu imposable d'une entreprise est différent de son revenu net, tout comme le revenu
imposable d'une famille est différent de son revenu net. Le montant de l'impôt à payer est
alors un pourcentage de ce résultat fiscal.

Calcul du résultat fiscal :


Le résultat fiscal est obtenu à partir du résultat comptable. Un mode de calcul donné par
l'administration fiscale impose d'ajouter au résultat comptable des « réintégrations » et de
soustraire des « déductions ». Il s'agit de réintégrations et de déductions extra-comptables »
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Résultat fiscal = Résultat comptable + Réintégrations – Déductions

Résultat comptable
C’est la différence entre l'ensemble des produits d'une entreprise et l'ensemble des charges
pendant un exercice comptable. Si le résultat comptable est positif on parle du bénéfice. Et
si le résultat comptable est négatif on parle de perte.

Section 1 : Réintégrations

Définition :
Il s’agit des charges exclues du droit à déduction. Toutes les entreprises soumises à l’impôt
sur le revenu (IR) ou à l’impôt sur les sociétés (IS) sont concernées par ce principe de
réintégration extra comptable.

1.1 Charges, amortissements et déficits relatifs aux établissements situés


à l'étranger
Conformément aux dispositions de l’article 47 du code de l’IRPP et de L’IS, le champ
d’application de l’impôt sur les sociétés couvre exclusivement les bénéfices réalisés dans le
cadre des exploitations sises en Tunisie.
En conséquence, les charges, amortissements et pertes se rapportant à l’établissement
stable à l’étranger ne sont pas déductibles des résultats imposables de la société tunisienne

1.2 Quote-part des frais de siège imputable aux établissements situés à


l’étranger
Il faut réintégrer d’une quote-part des frais généraux de l’entreprise selon la formule
suivante :
(Frais généraux du siège x CA des agences étrangères) /CA global du siège en Tunisie
24
1.3 Rémunération de l'exploitant individuel, ou des associés en nom des
sociétés de personnes et sociétés et groupements assimilés
Ne sont pas admis en déduction pour la détermination du bénéfice Le salaire de
l'exploitant ou de l'associé dans les SNC
Pour les SA et SCA, les rémunérations sont déductibles de l’assiette imposable à
condition de les porter à la déclaration de l’employeur.

1.4 Amortissements non déductibles


Sur le plan fiscal, l'amortissement déductible est celui qui résulte de l'application des règles
du système comptable des entreprises sans dépasser les seuils de taux admis fiscalement
fixés par le décret n°2008-492 du 25 février 2008.

Sont admis en déduction, conformément à la législation fiscale en vigueur, les


amortissements constitués au titre des actifs immobilisés exploités dans le cadre des
contrats de leasing.

1.5 Charges et amortissements relatives aux résidences secondaires,


avions et bateaux de plaisance ne faisant pas l'objet de l'exploitation
N’est pas admis en déduction pour la détermination du bénéfice :

 L’amortissement des avions et bateaux de plaisance mis à la disposition des dirigeants


ou employés de l'entreprise et dont l'utilisation ne concerne pas directement l'objet de
l'entreprise ainsi que des résidences secondaires.
 Toute charge se rapportant aux résidences secondaires, avions et bateaux de plaisance
visés à l'article 15-4e du code.

25
1.6 Charges et amortissement relatives aux véhicules de tourisme d'une
puissance fiscale supérieure à 9 CV ne faisant pas l’objet de
l’exploitation
Ne sont pas admis en déduction pour la détermination du bénéfice l’amortissement, Les
loyers, les dépenses d’entretien, de fournitures, de carburant ou de vignette, engagés au
titre des véhicules de tourisme d’une puissance fiscale supérieure à 9 chevaux vapeur à
l’exception de ceux constituant l’objet principal de l’exploitation.

En revanche, les primes d’assurance, les frais de gardiennage de ces véhicules, les frais de
personnel y afférents(chauffeur), les droits de visite technique et les droits d'accès à
l'autoroute restent totalement déductibles.

1.7 Cadeaux et frais de réception excédentaires


Sont déductibles les cadeaux de toutes natures, les frais de réception y compris les frais de
restauration qui ne dépassent pas 1% du CA brut avec un maximum déductible de vingt
mille (20.000) dinars par exercice.

1.8 Commissions, courtages, ristournes commerciales ou autres,


vacations et honoraires non déclarés
Ne sont pas admis en déduction pour la détermination du bénéfice imposable les
commissions, les courtages, les ristournes commerciales ou non, les rémunérations
occasionnelles et les honoraires supportés par l'entreprise s'ils ne sont pas annoncé dans la
déclaration de l’employeur à déposer avant le 28 Avril de chaque année.

26
1.9 Dons et subventions excédentaires ou accordes à des associations qui
n’ouvrent pas droit à la déduction
Les dons et subventions servis à des œuvres ou organismes d’intérêt général, à caractère
philanthropique, éducatif, scientifique, social ou culturel sont, dans la mesure où ils sont
justifiés et déclarés, admis en déduction pour la détermination du résultat net imposable à
concurrence de 2‰ du chiffre d’affaires brut (Deux millièmes du chiffre d'affaires TTC).

Sont totalement déductibles les dons et subventions accordés aux bénéficiaires suivants :
- L’Etat, les collectivités locales et les entreprises publiques.
- Les familles des martyrs appartenant à l’armée, les forces de sécurité intérieure et la
douane.
- Les associations pour les handicapés.

1.10 Jetons de présence excédentaires


Les jetons de présence servis aux membres du conseil d'administration ou du conseil de
surveillance dans les sociétés des capitaux ne sont déductibles que pour la fraction estimée
équivalente au remboursement des frais de présence aux réunions du conseil
d'administration.
Le surplus doit être réintégré dans le résultat fiscal de la personne morale bien qu'il reste
imposable entre les mains du bénéficiaire qu'il s'agisse d'une personne physique ou d'une
personne morale.

1.11 Abandon de créances non déductibles


Ne sont pas déductibles pour la détermination du bénéfice imposable, les pertes résultant
de l’abandon total ou partiel par l’entreprise de ses créances s’agissant d’un abandon
volontaire de créances.

27
1.12 Intérêts excédentaires des comptes courants associés
Les comptes courants associés peuvent donner lieu à rémunération fiscalement déductible
dans la limite de 8% par an à condition que :
- La société versante doit être une société de capitaux ;
- Le capital social doit être au préalable, intégralement libéré ;
- Les sommes génératrices des intérêts sont plafonnées pour l’ensemble des associés
pris globalement à 50% du capital social.

1.13 Intérêts supplétifs sur les avances en comptes courants débiteurs


faites pour la société
Tout compte courant associé débiteur est réputé productif d'un intérêt imposable au taux de
8% l'an, que ledit intérêt soit facturé ou non à l'associé personne physique ou personne
morale bénéficiaire.

1.14 Provisions constituées


En déterminant le résultat fiscal, l’entreprise doit, dans une première étape, réintégrer
toutes les provisions constituées et enregistrées dans sa comptabilité.
Ensuite, elle doit calculer un résultat fiscal avant déduction des provisions (qui est égal au
résultat comptable augmenté de toutes réintégrations et notamment des réintégrations des
provisions et diminué des déductions). Le résultat fiscal avant déduction des provisions est
la base du calcul du plafond général de déductibilité des provisions.
Ce plafond est de 50% du résultat fiscal avant déduction des provisions. D’autres plafonds
de déduction des provisions existent pour les établissements de crédit, les SICAR et les
sociétés d’assurance.

28
1.15 Plus-value de cession des actifs non comptabilisée ou insuffisamment
comptabilisée
Le résultat net est déterminé d'après les résultats d'ensemble des opérations de toute natures
effectués par l'entreprise y compris notamment la cession de tout élément d'actif.

Font partie du résultat imposable la plus-value de cession des actifs non comptabilisée ou
insuffisamment comptabilisée.

1.16 L’impôt directe supporté à la place des redevables


Ne sont pas admis en déduction pour la détermination du bénéfice, l’impôt sur le revenu ou
l’impôt sur les sociétés y compris la retenue à la source y afférente, supporté à la place du
redevable réel.

1.17 Taxe sur les voyages


La taxe sur les voyages est non déductible de l’assiette de l’impôt.

1.18 Transactions, amendes, confiscations et pénalités de toute nature


Ne sont pas admis en déduction pour la détermination du bénéfice, les transactions,
amendes, confiscations et pénalités de toutes natures sauf les pénalités contractuelles.

1.19 Pertes de change non réalisées sur dettes et créances en devises


(NC20/2007)
Toute perte de change non réalisée et comptabilisée n’est pas déductible fiscalement tant
qu’il n’y a pas encaissement ou paiement de la créance ou de la dette.

1.20 Gains de change réalisés antérieurement et non imposés


Les gains de change réalisés antérieurement non imposé doivent être réintégré.

29
1.21 Paiement en espèces
Pour la détermination du résultat imposable, la déduction des charges relatives aux biens
ou services et des amortissements relatifs aux actifs nécessités par l’exploitation dont la
valeur est égale ou supérieure à 3.000 dinars hors taxe sur la valeur ajoutée est
subordonnée au non paiement de leur valeur en espèces.

Ainsi, la déduction est subordonnée, outre la satisfaction de toutes les conditions prévues
par la législation fiscale en vigueur, au paiement au moyen d’un virement à un compte
bancaire ou postal, ou au moyen d’un chèque ou d’un billet à ordre, ou au moyen de
n’importe quel autre moyen de paiement électronique ou bien par compensation.
Le non respect de cette condition entraine la réintégration des charges et des
amortissements relatifs aux actifs au résultat de l’exercice au titre duquel la déduction a été
effectuée.

1.22 Autres réintégrations

Moins-value non réalisée sur titres cotés très liquide


Conformément à la NCT 7, les titres cotés qui sont très liquides sont comptabilisés à la
valeur de marché selon le cours moyen du dernier mois de l'exercice et les moins-values
dégagées sont portées en charges financières de l'exercice.
Sur le plan fiscal, toute moins-value ainsi comptabilisée en charges financières n'est pas
déductible tant qu'il n'y a pas cession des titres.

Subvention d’investissement
Fiscalement, les subventions d'équipement accordées aux entreprises ne sont pas comprises
dans les résultats de l'année de leur encaissement. Ces subventions doivent être rapportées
aux résultats nets des exercices à concurrence du montant des amortissements pratiqués, à
la clôture desdits exercices, sur le prix de revient des immobilisations amortissables,
lorsqu'elles sont utilisées pour la création ou l'acquisition de ces immobilisations.

30

Le projet de loi de finances 2021 stipule que les paiements en espèces ne doivent pas dépasser les 3000 DT
Les Subventions affectées à la création ou à l'acquisition d'immobilisations non
amortissables doivent être rapportées par fractions égales au résultat de chacune des dix
années y compris celle de la création ou de l'acquisition de ces immobilisations.

Les subventions accordées aux entreprises et destinées à financer les investissements


immatériels sont à rapporter aux résultats nets de chaque année durant 10 ans à compter de
l’année de leur encaissement.

En cas de cession des immobilisations, la fraction de la subvention non encore rapportée


aux bases de l'impôt, est retranchée de la valeur comptable de ces immobilisations pour la
détermination de la plus-value imposable ou la moins-value déductible.

Subvention d’exploitation et d’équilibre


Sur le plan comptable :
Ces subventions peuvent être prises en compte en produits lorsqu’il existe une assurance
raisonnable qu’elles seront perçues selon les règles suivantes :

 Les subventions d’exploitation obtenues pour couvrir les charges spécifiques


sont à rapporter aux résultats des exercices ayant enregistré ces charges.

 Les subventions d’équilibre accordées à une entreprise en compensation de


pertes au cours d’un exercice antérieur sont comptabilisées parmi les produits
de l’exercice d’exigibilité.

Sur le plan fiscal :


Les subventions d’exploitation et d’équilibre sont prises en compte pour la détermination
des résultats de l’exercice de leur encaissement

31
Section 2 : Déductions

Définition :
Considérée comme un avantage fiscal, la déduction fiscale est une exonération permettant
de réduire l’assiette de l’impôt sur le revenu. Le montant à soustraire d’un revenu se faisant
avant le calcul de l’impôt.

2.1 Bénéfice dégagé par un établissement stable établi à l'étranger


Les bénéfices soumis à l'impôt sur les sociétés sont les bénéfices réalisés dans le cadre
d'institutions implantées en Tunisie, et les bénéfices imposés en Tunisie sur la base d'une
convention de double imposition.

2.2 Reprise sur provisions réintégrées au résultat fiscal de l’année de leur


constitution
Le régime fiscal des reprises sur provisions est fonction du traitement fiscal initial de cette
provision :
 Sont déductibles fiscalement, les reprises sur provisions qui correspondent à des
provisions qui n’avaient pas été déduites du résultat fiscal. En effet, la reprise
sur une provision initialement réintégrée n'est pas imposable.
 Demeurent imposables les reprises sur des provisions qui avaient été déduites
fiscalement.

2.3 Amortissements excédentaires réintégrés aux résultats des années


antérieures
Les amortissements constatés en comptabilité et excédant les quotités admises fiscalement,
et réintégrés, soit spontanément soit après intervention des services des impôts demeurent
reportables et imputables sur les résultats des exercices suivants dans les mêmes conditions
et limites prévues par la législation fiscale en vigueur.

32
Cette disposition est également applicable pour les amortissements relatifs aux actifs
immobilisés exploités dans le cadre des contrats de leasing conclus à partir du premier
janvier 2008.

2.4 Autres déductions


Les déductions à opérer dans cette étape sont celles déduites indépendamment du montant
du résultat fiscal, c'est-à-dire les déductions pouvant aboutir à l’enregistrement d’un déficit
fiscal ou à l’augmentation du déficit enregistré. Exemple1 : L’article 41 de la loi de
finances pour l’année 2008 a permis aux entreprises de déduire le différentiel des
amortissements fiscaux des Actifs exploités dans le cadre de contrats de leasing par rapport
aux amortissements comptables et ce nonobstant sa non comptabilisation au titre de
l’exercice concerné par la déduction.
Exemple 2 : Déduction des gains de change non réalisés sur dettes et créances en devises
ou perte de change réintégrés aux résultats des années antérieures
Exemple 3 : Déduction de la plus-value non réalisée sur les titres cotés très liquides.
Exemple 4 : Déduction de la quote part dans les pertes des sociétés de personnes et
assimilées.
Exemple 5 : Déduction de 50% des salaires servis aux demandeurs d’emploi recrutés pour
la première fois

2.5 Détermination du résultat fiscal avant déduction des provisions


A la suite des réintégrations et des déductions, la société détermine le résultat fiscal avant
déduction des provisions qui sert de base pour le calcul de la limite des provisions
déductibles

2.6Déduction des provisions


En dehors du régime spécifique pour certains secteurs, la législation fiscale prévoit la
déduction des catégories de provisions suivantes :
 Les provisions pour créances douteuses

 Les provisions pour dépréciation des stocks destinés à la vente

33
 Les provisions pour dépréciation des actions cotées en bourse

 Les provisions pour créances douteuses


Les provisions pour créances douteuses sont destinées à couvrir une charge dont la
réalisation est non seulement éventuelle, mais probable.

En outre, les créances douteuses donnant droit à la constitution d'une provision, sont celles
dont le recouvrement devient incertain en raison d'évènements intervenus avant la clôture
de l'exercice et continuant à exister à la date de l'inventaire.

Les créances définitivement compromises sont déductibles, sous forme de comptabilisation


en pertes, lorsque le débiteur est déclaré en faillite ou en liquidation judiciaire ayant abouti
à une perte définitive ou lorsque l’insolvabilité est constatée par un procès-verbal de
carence établi par un huissier notaire sur la base d’un jugement.
Ladite déduction est subordonnée à l'engagement d'une action en justice contre le débiteur
défaillant.

Les créances douteuses dont le nominal par client n'excède pas 100 dinars sont déductibles
des bénéfices de l'exercice au cours duquel elles acquièrent cette caractéristique, c'est-à-
dire les créances non réglées par leurs débiteurs et dont l'échéance remonte à plus d'un an à
la date de clôture du bilan sous réserve que l'entreprise ne continue pas à entretenir des
relations d'affaires avec le débiteur.

 Les provisions pour dépréciation des stocks destinés à la vente


Les stocks pouvant faire l'objet de provisions déductibles sont constitués des produits
destinés à la vente. Il s'agit donc des stocks de produits finis détenus par l'entreprise pour
être vendus dans le cadre de la réalisation de l'objet social.

Le montant des provisions déductibles au titre de la dépréciation des stocks est constitué
par la différence entre le prix de revient du produit constaté en comptabilité et la valeur de

34
réalisation nette connue à la date de clôture du bilan de l'exercice au titre duquel les
provisions sont constituées sans tenir compte des frais non réalisés à cette date.

 Provisions pour dépréciation des actions cotés en bourse


La dépréciation des actions cotées en bourse peut être constatée par voie de provisions
lorsqu’à la clôture de l’exercice leur cours moyen journalier de la bourse est inférieur à
leur coût d'acquisition ou de souscription.
Les actions sont évaluées d'après le cours moyen journalier à la bourse des valeurs
mobilières de Tunis du dernier mois de l'exercice au titre duquel les provisions sont
constituées.

 Limites de provision déductibles :


Le montant global à déduire au titre des trois catégories de provisions ne peut excéder 50%
du bénéfice imposable avant déduction des provisions.
La fraction des provisions qui n'a pas pu être déduite du fait de la limite susvisée, est
reportable sur les bénéfices ultérieurs sans limitation dans le temps et ce dans les mêmes
conditions et limites.
Lorsque la dépréciation constatée des stocks dépasse 50% du prix de revient des
marchandises, le montant des provisions déductibles est limité à 50 % du prix de revient ;
le reliquat des provisions constituées n'est pas susceptible de report sur les exercices
ultérieurs.

2.7 Déduction des amortissements différés et déficits reportés


Pour tout exercice bénéficiaire, la déduction des déficits et des amortissements s’effectue
selon l’ordre suivant :
- Les déficits reportables ;

- Les amortissements de l’exercice concerné ;

- Les amortissements réputés différés en périodes déficitaires.

35
Cela se traduit en pratique par la réintégration des amortissements de l’exercice dès lors
que les déficits peuvent s’imputer sur le bénéfice imposable avant les amortissements de
l’exercice concerné.

2.8 Déduction des bénéfices ou revenus exceptionnels non imposables


Les bénéfices provenant de l’exploitation et bénéficiant du droit à déduction sont
déductibles du résultat fiscal après avoir procédé à toutes les déductions et réintégrations
prévues par la législation fiscale en vigueur, y compris les déficits reportés et les
amortissements réputés différés en périodes déficitaires.

 Dividendes et assimilés

En vertu de l’article 48-III du code de l’IRPP et de l’IS sont déductibles pour la


détermination du bénéfice imposable :
 Les dividendes distribués par les sociétés Tunisiennes.
 Les revenus des parts des fonds communs de placement en valeurs mobilières

La retenue à la source au taux de 15% sur les dividendes et les revenus des parts
mentionnés ci-dessus, distribués aux personnes physiques et aux non-résidents est
libératoire de l’IRPP ou de l’IS ce taux est diminué a 10% du titre des commissions et
loyers, de 5% à 3% au titre des honoraires et de 1,5% à 1% au titre des montants égaux ou
supérieurs à 1000 D y compris la TVA.

 Plus-value de cession des actions dans le cadre d’une opération d’introduction en


bourse
Est déductible du résultat imposable, la plus-value réalisée dans le cadre d’une introduction
en bourse des Valeurs Mobilières de Tunis.

36
 Plus-value de cession des actions cotées à la BVMT acquises avant le 1er janvier
2011 ou celles acquises à partir du 1er janvier 2011 et cédées après l’expiration de
l’année suivant celle de leur acquisition ou de leur souscription

La plus-value provenant de la cession d’actions cotées à la BVMT acquises ou souscrites à


partir du 1er janvier 2011 et cédées avant l’expiration de l’année suivant celle de leur
Acquisition ou de leur souscription est soumise à l’IRPP ou à l’IS.
Sur cette base, demeure exonérée de l’impôt la plus-value provenant de la cession
d’actions cotées à la BVMT :
 Acquises ou souscrites avant le 1er janvier 2011.
 Acquises ou souscrites à partir du 1er janvier 2011 et cédées après l’expiration
de l’année suivant celle de leur acquisition ou de leur souscription.

 Intérêt des dépôts et de titres en devises ou en dinars convertibles


(Selon l’article 48-7 du code de l’IRPP et de l’IS)
Pour la détermination du bénéfice imposable des personnes morales, sont admis en
déduction, les intérêts des dépôts et des titres en devises et en dinars convertibles.

2.9 Résultat fiscal avant déduction des bénéfices provenant de


L’exploitation
Suite à l’application des déductions et des réintégrations la société détermine son résultat
fiscal avant déduction des bénéfices provenant de l’exploitation.

2.10 Bénéfices servant de base pour la détermination de la quote-part des


bénéfices provenant de l’exploitation déductible
Déduction des bénéfices provenant de l’exploitation
Les avantages fiscaux ayant une influence sur la détermination du bénéfice fiscal sont de
deux sortes :
- Les abattements sur les bénéfices imposables.
- Les dégrèvements :
37
Il s’agit des avantages fiscaux accordés :
 Aux entreprises dans les zones de développement régional ;
 Au titre du développement Agricole ;
 Aux entreprises nouvellement crées ;

2.11 Bénéfice fiscal après déduction des bénéfices au titre de


l’exploitation

 Déduction pour réinvestissement exonéré


Les entreprises peuvent réinvestir leurs bénéfices en franchise d'impôt. Les seuils de
réinvestissement sont fixés en fonction du secteur d'activité dans lequel s'effectue le
réinvestissement. Ce seuil s'applique aux bénéfices imposables de la société avant
réinvestissement exonéré d'impôt. L'utilisation du réinvestissement défiscalisé est
généralement soumise à une taxe IS de 15% minimum et à une taxe IRPP de 45%.

Néanmoins, le réinvestissement dans certains secteurs en nombre très réduit est affranchi
de la règle du minimum d’impôt.
Enfin la société détermine son bénéfice imposable qui sert de base pour calculer l’IS dû au
titre de l’exercice.

Conclusion du deuxième chapitre


Dans ce chapitre, nous présentons le cadre théorique de la déclaration fiscale, tout en
illustrant les différentes réintégrations et déductions permises à des fins fiscales. On peut
envisager les approches suivantes pour résoudre des cas pratiques, qui feront l'objet de
notre troisième chapitre :
 Résultat comptable
 Plus réintégrations
 Moins déduction des provisions ;
 Moins déduction des amortissements différés et déficits reportés ;

38
 Moins déduction des bénéfices provenant de l’exploitation
 Moins déduction pour réinvestissement exonéré.

39
Chapitre 3 : Décompte Fiscal, Cas de la
Société XY

Ce chapitre est basé sur l'analyse du cas réel de la société « XY », dans un premier temps
nous présenterons la société « XY » au niveau de la Section 1, puis nous illustrerons l'étude
de cas qui fera l'objet de notre Section 2.

Section 1 : Présentation de la société XY

1.1 Historique

La société « XY » est une SARL créée le 26 septembre 2005, Son capital s’élevé à 100.000
DT Elle opérant dans les domaines de l'informatique de la voix sur IP et des centres
d'appels.

L’entreprise est composée de jeunes passionnés d’informatique. Ceux-ci sont capables


d’agir sur l’ensemble des systèmes d’information

La société « XY » bénéfice d’une expérience dans le monde de l’informatique et de la voix


sur IP ainsi qu’une large expérience dans le domaine des calls center. La société met au
profit son savoir-faire et cette multi- compétence pour le compte des clients qui lui
demandent régulièrement ses services. Notre mission est de concevoir et de mettre en
œuvre des solutions informatiques adaptées aux besoins de nos clients.

40
Section 2 : Etude de cas

La société « XY » est une SARL, son activité principale est prestataire de services opérant
dans les domaines de l'informatique. Il a réalisé au titre de l’exercice 2021 un CA brut de
329 438.420 DT et une résultat comptable bénéficiaire avant impôt de 149 011.479 DT.

Le bénéfice comptable est déterminé comme suit :

 Produit
- La société a un CA brut de 329 438.420 dont 137 916.666 provenant de l’export

 Charge
- Des dotations d’amortissement de l’exercice qui s’élève à 52 275 dont 10 000 DT
sont relative à l’amortissement d’une voiture de tourisme supérieure à 9 CV acquise
au cours de l’année 2018
- Des frais d’entretien, de carburant et de vignette relative aux voitures de tourisme
supérieure à 9 CV s’élevant à 2000 DT
- Des frais de réception (il s’agit des diners d’affaires, etc. Justifiés par des factures
conformes à l’article 18 du code de TVA) s’élève à 5 000 DT
- Taxe sur voyages qui s’élève à 300 DT
- Contribution sociale de solidarité au taux de 1% à l’ordre de 828,384 DT

 Renseignement divers
- La société a subi des RAS clients au taux de 1,5% au titre de ses ventes supérieures
à 1000 DT conformément à l’article 52-g du code de l’IRPP et de l’IS qui s’élève à
2 224.466 DT (la société dispose des attestations justifiants les retenues opérées par
ses clients).

41
- La société a payé trois acomptes provisionnels de 17 756.740 conformément à
l’article 51 du code de l’IRPP et de l’IS. Les acomptes dues ont été calculé sur la
base de l’IS dû au titre de l’exercice 2020
- La société n’a pas de crédit d’impôt

2.1 Réintégrations

 Taxe sur voyages :


La Taxe sur voyages est non déductible de l’assiette de l’impôt conformément à l’article
14-2 du code de l’IRPP et de l’IS : 300 DT à réintégrer définitivement.

 Frais de réception :
Les frais de réception qui dépassent la limite de 1% du CA(TTC) réalisé par l’entreprise
avec un maximum déductible de 20 000 DT ne sont pas admis en déduction conformément
à l’article 14-1er du code de l’IRPP et de l’IS :
- Frais de réception comptabilisé = 5 000 DT
- Limite 1% CA(TTC)= 329 438 x 1% =3294.38 DT
Le surplus (1 705,62 DT) doit être réintégrer définitivement.

 Contribution sociale de solidarité :


L’article 53 de la loi finances pour l’année 2018 a institué une contribution sociale de
solidarité au profit des caisses sociales pour les personnes morales soumises à l’IRPP ou à
l’IS et même ceux non soumise à l’IS.
La CSS est non déductible de l’assiette de l’impôt sur l’IRPP ou de l’IS : 828,384 DT à
réintégrer définitivement.

 Amortissements relative au voiture de tourisme qui dépasse les 9 CV :


Les dotations aux amortissements relative au voiture de tourisme qui dépasse les 9 CV ne
sont pas déductibles fiscalement conformément à l’article 15-5 du code de l’IRPP et de l’IS
10 000 DT à réintégrer définitivement.
42
 Dépenses d’entretien, de carburant et de vignette engagée au titre des véhicules de
tourisme d’une puissance fiscale supérieure à 9 CV :
Ne sont pas admis en déduction pour la détermination du bénéfice Les loyers, les dépenses
d’entretien, de fournitures, de carburant ou de vignette, engagés au titre des véhicules de
tourisme d’une puissance fiscale supérieure à 9 chevaux vapeur à l’exception de ceux
constituant l’objet principal de l’exploitation. Ces dépenses doivent être réintégrées pour
leur montant total
Dans notre cas les dépenses d’entretien, de carburant et de vignette relative au voiture de
tourisme supérieures à 9 CV qui s’élèvent à 2000 DT doivent être réintégrées au niveau du
bénéfice imposable.

2.2 Déductions

 Déductions de bénéfices provenant de l'exportation


Les produits enregistrés par les sociétés résidentes en Tunisie dans le cadre des
exploitations sises en dehors de la Tunisie ne sont pas pris en considération pour la
détermination de leurs résultats passibles de l’impôt sur les sociétés sauf si le droit
d’imposition est attribué à la Tunisie.
On a :
- Chiffre d’affaire total : 329 438,420
- Chiffre d’affaire provenant de l’export : 137 916,666
- Pourcentage de déduction : 41,864 %
- Bénéfice provenant de l’exportation = bénéfice comptable avant impôt *
pourcentage de déduction
191521,754 * 41,864% = 80178,667 DT à déduire

 Provision :
La législation fiscale prévoit la déduction des catégories de provisions suivantes :
- Les provisions pour créances douteuses

43
- Les provisions pour dépréciation des stocks destinés à la vente

- Les provisions pour dépréciation des actions cotées en bourse

Les provisions sont déductibles dans la limite de 50% du bénéfice imposable avant
déduction des provisions.
Pour l’exercice 2020 la société « XY » ne possède pas des provisions au titre des
catégories de provisions précédentes.

 Amortissements
Les Amortissement sont admis en déduction lorsqu’ils ne dépassent pas les taux admis
fiscalement
Sachant que la société « XY » applique les taux légaux pour ses immobilisations, les
charges d’amortissement de l’exercice qui s’élève à 42 275 DT sont déductibles
fiscalement mais doivent faire l’objet d’une réintégration provisoire conformément à la
note commune n° 26/2016 relative au tableau de détermination du résultat fiscal.

Pour tout exercice bénéficiaire, la déduction des déficits et des amortissements s’effectue
selon l’ordre suivant :
- Les déficits reportables

- Les amortissements de l’exercice concerné

- Les amortissements réputés en périodes déficitaires

44
2.3 Détermination du bénéfice fiscal

Bénéfice comptable avant impôt 191521,754


Réintégration:
Taxe sur voyages +300
Frais de réception +1 705,62
CSS +828,384
Amortissement Voiture de tourisme supérieure à 9 CV +10 000
Charges d’entretien, de carburant et de vignette relative au voiture de +2 000
Tourisme supérieure à 9 CV
Total réintégration 14834,004
Déductions de bénéfices provenant de l’exportation
Bénéfice provenant de l'exportation -80 178,667
Résultat Fiscal Avant Déduction des Provisions
Provisions déductibles au titre de l’exercice 2021 -
Résultat fiscal après déduction des provisions
Réintégration des Amortissements de l’exercice +42 275
Déduction des Déficits reportés -
Déduction des Amortissements de l’exercice -42 275
Déduction des Amortissements différés en périodes déficitaires -
Résultat fiscal 126 177,091

Tableau 3 : Résultat fiscal de la société XY

2.4 Détermination de l’IS à payer


L’impôt dû est égal au produit entre le bénéfice imposable et le taux d’Imposition qui est
de 25% pour société « XY » conformément aux obligations du droit commun des codes de
l’IRPP et de l’IS.

45
 Minimum d’impôt
Le minimum d’impôt pour les personnes morales soumise au taux de 25% est fixé au taux
de 0,2% du CA brut local et 0,1% du CA à l’export sans que ce minimum soit inférieur à
500 Dinars
- Minimum d’impôt = 0,2% * CA brut local + 0,1% * CA à l’export
- Minimum d’impôt = 0,2% * 191521,754 + 0,1% * 137916,666 = 520,960

IS du (2021) = Bénéfice imposable x Taux de l’IS


IS du (2021) = 126 177,091* 25% = 31 544,272

 Acomptes provisionnels
À l’exception des exploitants dans les secteurs de l’agriculteur et de la pêche et des
entreprises individuelles soumise à l’impôt forfaitaire prévues par l’article 44 bis du
présent code, les personnes morales passibles de l’IS et les personnes physiques soumise à
l’IRPP exerçant une activité commerciale ou non commerciale sont soumises au payement
de trois avances au titre de l’impôt dû en raison de leurs revenus ou bénéfices globaux
appelés acomptes provisionnels. Il est calculé comme suit :
- Acomptes provisionnels = IS du (2020) * 30% * 3
- Acomptes provisionnels = 19729,710 * 30% * 3 =17756,730

 IS à payer (2020)
= IS dû (2020) - Acomptes provisionnels – RAS
IS à payer (2020) = 31 544,272– 17 756,730 – 2 224.466 = 11 563,076DT

46
Détermination du IS à payer

Bénéfice imposable 126 177,091


Minimum d’impôt
0,2% CA local + 0,1% CA export 520,960
Minimum d’impôt sur les sociétés 500
IS dû (25% du bénéfice imposable) 31 544,272
-RAS 2 224.466
-Acomptes provisionnels 17 756,730
IS à payer 11 563,076

Tableau 5 : IS à payer de la société XY

Conclusion
En tant que comptable du Cabinet Youssef Abouda, j'ai exécuté la déclaration d'impôt de la
société « XY », en tenant compte de toutes les réintégrations et déductions éventuelles,
pour déterminer un bénéfice imposable de 126 177,091 DT et par la suite un résultat
d’impôt payable au titre de l'exercice 2022 après déduction des avances sur impôt et RAS
de 11 563,076 DT.

47
Conclusion Générale :

Ce rapport se concentre sur le concept de déclaration fiscale afin d'adopter une méthode
efficace pour déterminer les résultats fiscaux en fonction des codes IRPP et IS.
Notre approche est basée sur la note commune du 26/2016 qui propose une structure pour
la mise en œuvre de la déclaration fiscale des sociétés.
La vérification et la validation du tableau de passage du résultat comptable au résultat
fiscal demandent au commissaire aux comptes une attention particulière et une maîtrise de
tous les aspects fiscaux, avec un focus sur l'optimisation fiscale.
Les règles qui régissent le passage du résultat comptable au résultat fiscal génèrent des
erreurs dans leurs applications dans l’entreprise, d’où la nécessité de faire l’audit fiscal
pour réduire le risque fiscal et assurer la conformité par rapport aux règles fiscales.
L’audit fiscal permet d’identifier le risque fiscal auquel l’entreprise est exposée et permet
aussi d’améliorer la gestion fiscale de l’entité.

Annexes :
48
Annexe 1 :
Bilan Clos 31/12/2021

31
décembre 31 décembre
Actifs Notes 2021 2020

Actifs non courants


Actifs immobilises
Immobilisations incorporelles 3 2 021 2 021
Moins : amortissements -1 342 -941
678 1 079
Immobilisations corporelles 3 189 362 179 679
Moins : amortissements -52 275
-35 581

137 087 124 098


Immobilisations financières 4 990 4 990
Total des actifs immobilisés 142 756 130 167

Total des actifs non courants 142 756 130 167


Actifs Courants
Clients et comptes rattachés 4 67 619 203 856
Autres actifs courants 5 540 515
Liquidités et équivalents de
6 354 214 677 816
liquidités
Total des actifs courants 422 373 882 187

TOTAL DES ACTIFS 565 129 1 012 354

ANNEXE 1 (Suite) :

49
31 31
décembre décembre
Passifs Notes 2021 2020

Capitaux propres
Capital social 100 000 100 000
Réserves 1 000 -
Résultats reportés 247 564 653 073
Total des capitaux propres avant
7 348 564 753 073
résultat de l'exercice
Résultat de l'exercice 159 670 171 459
Total des capitaux propres avant
508 234 924 532
affectation
Passifs non courants

Emprunts - -
Provisions - -
Total des passifs courants - -

Passifs courants

Fournisseurs et comptes rattachés 8 2 383 638


Autres passifs courants 9 54 512 87 184
Autres passifs financiers et concours
- -
bancaires
Total des passifs courants 56 895 87 822

Total des passifs 56 895 87 822


TOTAL DES CAPITAUX PROPRES ET
565 129 1 012 354
DES PASSIFS

ANNEXE 2 :

50
Etat de Résultats 31/12/2021 Exercice clos le Exercice clos le
31 décembre 31 décembre
Notes 2021 2020

Produits d’exploitation
Revenus 10 329 438 358 724
Autres produits d'exploitation - 4 318
Total des produits d'exploitation 329 438 363 043
Charges d’exploitation
Achats d'approvisionnements consommés 11 29 188 25 999
Charges du personnel 12 100 465 99 341
Dotations aux amortissements et aux provisions 17 095 8 775
Autres charges d'exploitations 13 45 679 67 732
Total des charges d'exploitation 192 426 201 847

RÉSULTAT D'EXPLOITATION 137 012 161 195

Charges financières nettes 14 54 218 36 916

Autres gains ordinaires - -

Autres pertes ordinaires -16 -

RÉSULTAT DES ACTIVITÉS ORDINAIRES


191 214 198 112
AVANT IMPÔT
Impôt sur les sociétés -31 544 -19 730

RÉSULTAT NET DE L'EXERCICE 159 670 171 459

ANNEXE 3 :
Etat de flux de trésorerie 31/12/2021 Exercice clos le Exercice clos le
Notes 31 décembre 31 décembre

51
2021 2020

Flux de trésorerie liés à l’exploitation


Résultat Net 159 670 171 459
Dotation aux amortissements et aux provisions 17 095 8 844
Variation de :
- Clients et autres actifs courants 136 212 -124 264
- Fournisseurs et autres passifs courants -30 927 -34 517
Flux de trésorerie provenant des activités
282 050 21 522
d'exploitation

Flux de trésorerie liés aux activités


d’investissement
Décaissements provenant de l'acquisition
d'immobilisations -29 683 -13 415
corporelles et incorporelles
Flux de trésorerie affectés aux activités
-29 683 -13 415
d'investissement

Flux de trésorerie liés aux activités de


financement
Versement de dividendes -136 212 -
Flux de trésorerie affectés aux activités
-136 212 -
d'investissement
Variation de trésorerie 116 155 8 107
Trésorerie au début de l'exercice 677 816 669 709
Trésorerie à la clôture de l'exercice 6 793 971 677 816

BIBLIOGRAPHIE
52
Ouvrages

- Raouf Yaich (2013). Le résultat imposable La sécurité fiscale de l’entreprise

- Raouf Yaich (2019). CODE ANNOTE Impôt sur le Revenu des Personnes
Physiques et Impôt sur les Sociétés

- Raouf Yaich (). Les impôts en Tunisie

- Ellouz, Mehdi (2020). Fiscalité Directe. Manouba : ISCAE. Récupéré sur


https://revisioncomptables.files.wordpress.https//revisioncomptables.files.wordpres
s.com/2020/03/cours-fiscalitc3a9-mehdi-ellouz-2019.pdf/2020/03/cours-
fiscalitc3a9-mehdi-ellouz-2019.pdf
-

Webographie

- Documentation fiscale. Note commune N°26/2016 relative à la détermination du


résultat fiscale. www.impots.finances.gov.tn/NC/NC2016/nc26_2016_fr.pdf

- Code de l’impôt sur le revenu des personnes physiques et de l’impôt sur les sociétés
http://www.infirst.tn/wp-content/uploads/2020/04/Code-de-l%E2%80%99imp
%C3%B4t-sur-le-Revenu-des-personnes-physiques-et-de-limpot-sur-les-soci
%C3%A9t%C3%A9s-2020.pdf

- Articles et site internet

53
- https://www.lexperts-comptables.com/les-etapes-de-la-creation-dune-sarl-en-
tunisie/

- https://www.journaldunet.fr/business/dictionnaire-comptable-et-fiscal/1198581-
fiscalite-definition-traduction/

- https://impots-societes.ooreka.fr/astuce/voir/596917/resultat-fiscal?
fbclid=IwAR0ocAzysUKq8e-xExd0VXDV03fcWFBCgyz9NF9aqIwrdB-
AP6PE_yn84qA

- https://www.legalstart.fr/fiches-pratiques/fiscalite-des-entreprises/reintegration-
fiscale/#ancre1

- http://www.profiscal.com/etudiants/IRPP_IS/guide.htm#Section%20I%20-
%20Ajustements%20%C3%A0%20caract%C3%A8re%20permanent

Table des matières


Introduction générale
54
Chapitre 1 : présentation générale du lien de stage
Section 1 : présentation du Cabinet Youssef Abouda
1.1 Historique
1.2 L’organisation générale du cabinet
1.3 Les activités de entreprises
1.3.1 Secteur d’intervention du cabinet
1.3.2 Nature des activités du cabinet
1.3.2.1 L’expertise comptable
1.3.2.2 Conseil juridique
1.3.2.3 Conseil fiscal
1.3.2.4 Audit et commissariat aux comptes
1.3.2.5 Audit contractuel et mission spécial d'audit
1.3.2.6 Externalisation
Section 2 : Tâches effectuées
1. Les travaux de tenue de comptabilité
1.1 Les documents comptables nécessaires
1.2 Enregistrement comptable
1.3 Rapprochement bancaire
1.4 Lettrage des comptes de tiers
2. Les travaux d’établissement de la déclaration fiscale mensuelle
3. Les travaux d’établissement de la déclaration sociale (CNSS)
4. La création d’une SARL
4.1 Les documents nécessaires à la création d’une SARL
4.2 Démarche de la création d’entreprise

Chapitre 2 : décompte fiscal (cadre théorique)


Section 1 : Réintégrations
1.1 Charges, amortissements et déficits relatifs aux établissements situés à l'étranger
1.2 Quote-part des frais de siège imputable aux établissements situés à l’étranger
1.3 Rémunération de l'exploitant individuel, ou des associés en nom des sociétés de
personnes et sociétés et groupements assimilés

55
1.4 Amortissements non déductibles
1.5 Charges et amortissements relatives aux résidences secondaires, avions et bateaux de
plaisance ne faisant pas l'objet de l'exploitation
1.6 Charges et amortissement relatives aux véhicules de tourisme d'une puissance fiscale
supérieure à 9 CV ne faisant pas l’objet de l’exploitation
1.7 Cadeaux et frais de réception excédentaires
1.8 Commissions, courtages, ristournes commerciales ou autres, vacations et honoraires
non déclarés
1.9 Dons et subventions excédentaires ou accordes à des associations qui n’ouvrent pas
droit à la déduction
1.10 Jetons de présence excédentaires
1.11 Abandon de créances non déductibles
1.12 Intérêts excédentaires des comptes courants associés
1.13 Intérêts supplétifs sur les avances en comptes courants débiteurs faites pour la
société
1.14 Provisions constituées
1.15 Plus-value de cession des actifs non comptabilisée ou insuffisamment comptabilisée
1.16 L’impôt directe supporté à la place des redevables
1.17 Taxe sur les voyages
1.18 Transactions, amendes, confiscations et pénalités de toute nature
1.19 Pertes de change non réalisées sur dettes et créances en devises
1.20 Gains de change réalisés antérieurement et non imposés
1.21 Paiement en espèces
1.22 Autres réintégrations
Section 2 : Déductions
2.1 Bénéfice dégagé par un établissement stable établi à l'étranger
2.2 Reprise sur provisions réintégrées au résultat fiscal de l’année de leur constitution
2.3 Amortissements excédentaires réintégrés aux résultats des années antérieures
2.4 Autres déductions
2.5 Détermination du résultat fiscal avant déduction des provisions
2.6 Déduction des provisions

56
2.7 Déduction des amortissements différés et déficits reportés
2.8 Déduction des bénéfices ou revenus exceptionnels non imposables
2.9 Résultat fiscal avant déduction des bénéfices provenant de L’exploitation
2.10 Bénéfices servant de base pour la détermination de la quote-part des bénéfices
provenant de l’exploitation déductible
2.11 Bénéfice fiscal après déduction des bénéfices au titre de l’exploitation

Chapitre 3 : Décompte Fiscal, Cas de la Société XY


Section 1 : Présentation de la société XY
1.1 Historique
Section 2 : Etude de cas
2.1 Réintégrations
2.2 Déductions
2.3 Détermination du bénéfice fiscal
2.4 Détermination de l’IS à payer

Conclusion générale
Annexes
Bibliographie

57

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