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¨ Explorer les lignes directrices de l’Infectious Diseases Society of America (IDSA) 2020
¨ Traitements pharmacologiques des mycobactéries non tuberculeuses et les lignes directrices IDSA
¨ Cas cliniques
¨ Condition médicale difficile à traiter et amenant son lot de défis pour les cliniciens
¨ Pas une maladie à déclaration obligatoire (MADO) dans tous les pays
¤ Épidémiologie non représentative
¤ Australie, certains États américains (Virginie, Maryland, Mississippi, Missouri, Ohio, Wisconsin)
¤ Infections pulmonaires parfois exclues des MADO
¨ Prévalence a plus que doublé aux États-Unis depuis les années 1980
¤ 2,4 cas/100 000 habitants à 15,2 cas/ 100 000 habitants en 2013
¨ Médicaments :
¤ Immunosuppresseurs, corticostéroïdes, Anti-TNFα
n Chimiothérapie, tocilizumab, ustekinumab, tofacitinib, ruxolitinib,
inhibiteur de la calcineurine, inhibiteur mTOR
¨ Certains facteurs sont associés à un moins bon pronostic selon des études de cohorte
¤ Homme
¤ Lésion pulmonaire cavitaire
¤ Faible indice de masse corporelle (IMC)
¤ Albumine basse
¤ Marqueurs inflammatoires élevés
¤ Espèce ou sous-espèce plus virulente (M. kansasii, M. abscessus)
¤ Immunosuppression sous-jacente ou néoplasie
¤ Infection persistante (> 12 mois)
¨ Basé sur des symptômes cliniques et une image radiologique et des critères microbiologiques
¤ Exclusion des diagnostics différentiels
Critères cliniques et microbiologiques pour le diagnostic d’une infection pulmonaire à mycobactérie non tuberculeuse
1. Deux cultures d’expectoration positives sur deux prélèvements différents espacés d’au moins une semaine ou
2. Une culture positive provenant d’une bronchoscopie ou lavage broncho-alvéolaire ou
Microbiologique*
3. Biopsie pulmonaire ou transbronchique avec caractéristiques histologiques de mycobactéries (bacille acido-
alcoolo résistant, inflammation granulomateuse) et une culture positive
*La même espèce ou sous-espèce de mycobactérie doit être retrouvée dans les cultures pour confirmer le diagnostic
¨ Un résultat positif à une culture peut être le reflet d’une contamination environnementale
¤ Patient asymptomatique
Coloration
Collection de Concentration • Auramine (SN)
l’échantillon Décontamination • Ziehl
Suspicion clinique • Demander BK (voies • GeneXpert si positif
• Peut être conservé 24h • M. tuberculosis
au frigo
respiratoires) • Résistance à la
rifampicine
(Bacille de Koch)
¨ Peu d’étude randomisée contrôlée en lien avec l’impact sur la survie ou la qualité/quantité de vie
¤ Littérature découle principalement de données observationnelles rétrospectives
DURÉE DE TRAITEMENT SELON LE SITE INFECTIEUX
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¨ Pas de recommandation
claire dans la littérature
¤ Consensus d’expert
principalement
¨ Pour les atteintes plus sévères ou des lésions cavitaires/réfractaires à recours aux aminoglycosides
parentéraux
¤ Amikacine intraveineuse (IV)
Jarand J et coll. Chest. 2016;149:1285-93.
¤ 2 à 3 mois de traitement combiné Wallace RJ et coll. Chest. 2014;146:276-82.
Gordin FM et coll. Clin Infect Dis. 1999;28:1080-5.
Daley CL et coll. Clin Infect Dis. 2020;71(4):e1-e36.
CHOIX DU TRAITEMENT PHARMACOLOGIQUE – M. avium
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¨ Recommandation d’administrer amikacine IV pour les 2 à 3 premiers mois chez les patients avec une atteinte
cavitaire ou une infection sévère
¤ Associé à une plus grande conversion des cultures 71,2% vs 50,7%
n Étude randomisée contrôlée avec amikacine 15 mg/kg 3x/semaine pour les trois premiers mois
¨ Formulation parentérale
¤ Le meilleur régime posologique pour l’efficacité et la sécurité est inconnu
¤ Extrapolation des données de fibrose kystique et de M. tuberculosis
¨ Formulation inhalée
¤ ArikayceMD ou formulation parentérale en inhalation
n ArikayceMD (forme liposomale inhalée) est disponible au Canada via le Programme d’accès spécial de Santé Canada
n Programme compassionnel a été aboli à > 13 000 $USD/mois
n Solution injectable en inhalation : 250 à 500 mg DIE (cinétique différente)
n Dispendieux, environ 100$ par fiole
¤ Effets indésirables : dysphonie ++, toux, irritation de la gorge, muguet, sensation d’oppression thoracique, hémoptysie
Daley CL et coll. Clin Infect Dis. 2020;71(4):e1-e36.
Kobashi Y et coll. Respir Med. 2007;101:130-8.
Peloquin CA. Clin Pharmacokinet. 1997;32(2):132-44.
Brown-Elliot BA et coll. J Clin Microbiol. 2013;51:3389-94.
Olivier KN et coll. Am J Respir Crit Care Med. 2017;195:814-23.
AMIKACINE IV
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¨ Aminoglycoside
¤ Bactéricide, concentration dépendant, effet post antibiotique
¤ Ajustement doit être fait selon fonction rénale et poids de dosage si IMC ≥ 30 kg/m2
¨ Dose utilisée et cible visée varient selon les études et le régime posologique
¤ Quotidien : 10-15 mg/kg (pic 35-45 mg/L et creux < 2 mg/L)
¤ 3x/semaine : 15-25 mg/kg (pic 65-80 mg/L et creux < 2 mg/L)
n Pas basé sur une étude d’efficacité de l’amikacine avec mycobactérie non tuberculeuse
n Extrapolation des données en tuberculose
n 2h et 6h après la fin de la perfusion (éviter phase de distribution)
n Corrélation entre Cpeak/CMI pour les infections à bactéries gram négatifs
¨ N = 107
¤ Patients avec première
exposition ou 2-3e exposition
amikacine IV
¨ Tous les patients avec une néphrotoxicité avaient un creux ≤ 2 mg/L à 24 heures et 0
mg/L à 48 heures
¨ Mycobacterium avium
¤ Corrélation clinique entre l’activité in vitro macrolides et/ou amikacine et les événements cliniques
n Population atteinte du virus de déficience immunitaire avec infection disséminée
n Seule molécule en monothérapie ayant démontré des bénéfices en comparaison à la rifampicine, éthambutol et la
clofazimine
n Méta-analyse chez patients avec M. intracellulare
n Conversion des cultures : macrolides 0,54 (95% IC 0,45 – 0,63) en comparaison sans macrolide 0,38 (95% IC 0,25 – 0,52)
n Mutation 23S ADNr (rrl) à inefficacité des macrolides (CMI ≥ 32 mg/L)
n Succès de conversion des cultures diminue considérablement de 80% à 5 – 36% approximativement
¨ F, 61 ans
¤ Poids 51 kg, Taille 165 cm, IMC 18,7 kg/m2
¨ Antécédents :
¤ Pneumonie LID 2015 à Investigation M. avium ¤ Alpha-1 antitrypsine : normale
¤ M. avium fibronodulaire x 2016 ¤ Génotype fibrose kystique fait à Normal
n Patiente référée à IUCPQ-UL en 2019
n Absence de cavité pulmonaire au TDM
n Sous triple thérapie CLARITHRO-ETH-RIF x 2016
n Cultures toujours positives
¤ Bronchiectasies
n Colonisé M. avium, Pseudomonas aeruginosa,
H. influenzae
LABORATOIRES ET CULTURES
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¨ Clostridioides difficile x 2
¤ Vancomycine traitement suppressif
LISTE DE MÉDICAMENTS ANTÉRIEURS
28
Clinical and Laboratory Standards Institute. M62 Performance Standards for Susceptibility
Testing of Mycobacteria, Nocardia spp., and Other Aerobic Actinomycetes.. 2018. 36 p.
ANTIBIOGRAMMES 2020
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¨ Si vous prenez plusieurs médicaments en inhalation, il est recommandé de les prendre dans
l’ordre suivant :
¤ Bronchodilatateurs à Mucolytiques à Techniques de dégagement (physiothérapie respiratoire) à
Amikacine à Corticostéroïde (seul ou combiné) en inhalation
IUCPQ-UL. Mieux connaître l’amikacine en nébulisation (Amikacine solution injectable). [Document en rédaction]
SUIVI PHARMACOTHÉRAPIE
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¨ La distinction entre les sous-espèces est primordiale afin d’avoir recours aux bons
antibiotiques et d’éviter la résistance intrinsèque de certaines espèces
¤ Différenciation moléculaire effectuée au Québec sur demande
Daley CL et coll. Clin Infect Dis. 2020;71(4):e1-e36.
Johansen MD et coll. Nat Rev Microbiol. 2020;18(7):392-407.
GLYCOPEPTIDOLIPIDES
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¨ Phénotypes M. abscessus
¤ Forme lisse
n Produit et transporte GPL sur la membre externe
n Limite la détection par le système immunitaire
¨ Étude de cohorte chez des patients avec infection M. subsp abscessus et M. subsp massiliense
¤ Conversion des cultures
n M. subsp massiliense 85% en comparaison à M. subsp abscessus 25% (p < 0,001)
n Impact non négligeable de l’activité des macrolides
¤ Méta-analyse abonde dans le même sens : 34-41% M. subsp abscessus et 54-69,8% M. subsp
massiliense
¤ Importance de limiter l’exposition inutile aux macrolides si patient connu avec une mycobactérie non
tuberculeuse
n Jugement clinique selon risques/bénéfices à cesser le macrolide, sauf exceptions
Daley CL et coll. Clin Infect Dis. 2020;71(4):e1-e36.
Johansen MD et coll. Nat Rev Microbiol. 2020;18(7):392-407.
Kelly C et coll. Cochrane Database Syst Rev. 2018;3:CD012406.
CHOIX DU TRAITEMENT PHARMACOLOGIQUE – M. abscessus
43
¤ Corrélation clinique entre l’activité in vitro macrolide et amikacine et les événements cliniques
n Mutation 23S ADNr (rrl) à inefficacité des macrolides
n Associée à un moins bon pronostic selon études de cohorte rétrospectives
¤ Exposition antérieure à l’amikacine ou aux aminoglycosides
n Mutation 16S ADNr (rrs) à inefficacité de l’amikacine
Antibiotiques parentéraux avec activité in vitro Antibiotiques per os avec activité in vitro
Amikacine Azithromycine/clarithromycine
Tigécycline Linézolide (si sensible)
Imipénem Clofazimine
Céfoxitine Omadacycline/doxycycline*
Ciprofloxacine/moxifloxacine*
*La doxycycline, la ciprofloxacine et la moxifloxacine sont habituellement inefficaces
¨ Dérivé de la tétracycline
¤ Glycylcycline
¤ Modification moléculaire pour échapper aux mécanismes de résistances connus des tétracyclines
n Pompes à efflux et protection ribosomale
¨ Étude en cours pour évaluer si administration des tétracyclines avec inhibiteur MabTetX possible
Luthra S et coll. Front Microbiol. 2018;9:2179.
Wallace RJ et coll. J Antimicrob Chemother. 2014;69(7):1945-53.
Ferro BE et coll. Antimicrob Agents Chemother. 2016;60:2895-900.
CLOFAZIMINE MD
(LAMPRENE )
48
¨ Doit être pris avec des aliments riche en gras pour maximiser l’absorption et améliorer la
tolérance digestive
¤ Augmentation AUC de 60% et Cmax de 30%
¨ Deux études rétrospectives ont démontré une efficacité similaire pour la conversion des cultures
en remplacement de la rifampicine pour M. avium Jarand J et coll. Chest. 2016;149(5):1285-93.
Martiniano SL et coll. Chest. 2017;152(4):800-809.
Shen GW et coll. Int J Antimicrob Agents. 2010;35(4):400-4
Zweijpfenning SAH et coll. ERJ Open Res. 2021;7(4):00466-2021.
van Ingen et coll. Antimicrob Agents Chemother. 2012;56(12):6324-7.
CLOFAZIMINE MD
(LAMPRENE )
49
¤ Métabolisé en 3 métabolites
n Informations limitées à ce jour Bopape MC et coll. J Antimicrob Chemother. 2004;53(6):971-4.
Cholo MC et coll. J Antimicrob Chemother. 2006;57(10:79-84.
Reddy Vm et coll. J Antimicrob Chemother. 1999;43(5):615-23.
Promoting the Quality of Medicines. Product Information Report: Clofazimine. 2017. 63 p.
CLOFAZIMINE MD
(LAMPRENE )
50
¨ La tolérance semble être un facteur limitant présentement dans les 16 cas rapportés
¨ Absence de dose de charge pour la majorité des patients en comparaison aux études en pneumonie et en infection de la peau
et des tissus mous
¤ Plus de nausée avec dose de charge
¤ État d’équilibre environ en 5 jours sans dose de charge Pearson JC et coll. Open Forum Infect Dis. 2020;7(10):ofaa415.
n Bactérie à développement lent en comparaison aux autres infections Morrisette T et coll. Open Forum Infect Dis. 2021;8(2):ofab002.
Bax I et coll. J Antimicrob Chemother. 2019;74(10):2930-2933.
Brown-Elliott BA et coll. Antimicrob Agents Chemother. 2021;65(3):e01947-20.
CAS – M. abscessus
52
¨ H, 56 ans, fumeur
¤ Poids : 56 kg, 178 cm, IMC 18 kg/m2
Clinical and Laboratory Standards Institute. M62 Performance Standards for Susceptibility
Testing of Mycobacteria, Nocardia spp., and Other Aerobic Actinomycetes.. 2018. 36 p.
LISTE DE MÉDICAMENTS
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¨ Plan initial :
¨ Phase induction M. abscessus 11/2020 ¨ Phase entretien M. abscessus
¤ Amikacine IV 10 mg/kg 3x/semaine ¤ Linézolide 600 mg po DIE
¤ Imipénem 1g IV q12h ¤ Clofazimine 100 mg po DIE
¤ Linézolide 600 mg po DIE ¤ Azithromycine 250 mg po DIE
¤ Azithromycine 250 mg po DIE ¤ Amikacine nébulisation probable
¨ Raideur dans la jambe droite connue (douleur qui débute a/n hanche droite)
¤ Linézolide pourrait être problématique sur longue période d’exposition
n Vu en neurologie à électromyogramme : polyneuropathie sensitivomotrice axonale aggravée par linézolide
ALTERNATIVE DE TRAITEMENTS POSSIBLES
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¨ Plutôt limité pour alternatives de traitement d’autant plus qu’aucune culture négative à ce jour
¤ Surinfection à M. abscessus réfractaire
¤ Aspergillus contributoire? à début voriconazole 100 mg po BID
n Interactions multiples, intolérance au suivi
¤ Pas candidat à chirurgie (risques >>> bénéfices)
¨ d
¨ Mycobacterium kansasii
¨ L’une des premières mycobactéries non tuberculeuses découvertes
¤ Initialement traitée comme une M. tuberculosis
¨ Aminoglycosides parentéraux devraient être réservés pour les cas sévères ou chez les patients pour lesquels une contre-indication à la rifampicine
est notée
¨ Mycobacterium xenopi
¨ Infection à mycobactérie associée à un taux élevé de mortalité
¤ Au Canada, la mortalité à 5 ans est d’environ 43%
n Retrouvé davantage des les régions entourant les Grands Lacs
n Souvent chez patient avec infection pulmonaire aspergillose et lésion cavitaire
¨ Traitement de 12 mois
¤ Certains experts suggèrent un traitement de 12 mois après négativation des cultures
¤ Durée de traitement à valider après 4 mois : négativation des cultures habituellement observée avec la rifampicine
Nombre
Types de lésions pulmonaires Régime d’antibiotique préconisé Fréquence d’administration
d’antibiotiques
¨ Une fluoroquinolone peut être une alternative de traitement pour les patients avec une résistance ou
intolérance à la rifampicine
¤ Cependant, données cliniques limitées en comparaison aux macrolides et l’isoniazide
Nombre
Régime d’antibiotique préconisé Fréquence d’administration
d’antibiotiques
Moxifloxacine et/ou azithromycine
(clarithromycine) Tous les jours
≥3 Rifampicine (rifabutine) Aminoglycoside :
Éthambutol 3x/semaine
Amikacine*
¨ Les aminoglycosides sont à considérer pour les lésions cavitaires, nodulaires extensives ou
résistantes aux macrolides
¤ Modèles murins principalement
¨ Dans un monde idéal et selon la disponibilité des ressources, la mesure des concentrations
sériques devrait être réalisée
¤ De plus en plus supportée par la littérature en infectiologie et surtout pour le M. tuberculosis
n Suspicion de concentrations sous-optimales, malabsorption, interactions avec d’autres médicaments, toxicité
n Éviter le développement de résistance
¨ Le développement d’antibiotiques spécifiques pour les mycobactéries non tuberculeuses est plutôt absent
¤ Extrapolation des essais cliniques pour le M. tuberculosis principalement
¨ Ceftazidime-avibactam
¤ Limité vu accès à partir du Programme d’accès spécial de Santé Canada
¤ Inhibiteurs non- β-lactame des β-lactamases permettent une efficacité contre le BlaMab in vitro (vaborbactam et avibactam ; diminution de 4x à 32x CMI)
¨ Rifabutine
¤ Serait moins affectée par l’impact de l’ADP-ribosylation
¨ Bédaquiline
¤ Inhibe spécifiquement l’ATP synthase de M. tuberculosis
¤ Macrophages infectés et modèle animal uniquement
¤ Vérapamil permettrait d’augmenter l’efficacité de la bédaquiline à in vitro et macrophages
¨ Tedizolide (oxazolidinone)
¤ Profil de sécurité semble être plus intéressant que le linézolide (effet myélosuppressif moins important)
¤ Étude de phase II en cours pour M. tuberculosis
¨ Éravacycline
¤ Uniquement disponible IV
¤ Tétracycline entièrement synthétique
Luthra S et coll. Front Microbiol. 2018;9:2179.
Wu ML et coll. Drug Discov Today. 2018;23(8):1502-1519.
TRAITEMENTS FUTURS
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¨ Antibiotiques inhalés
¤ Oxyde nitrique
¨ Merci
ANTIBIOTIQUES – RÉFÉRENCES SUPPLÉMENTAIRES
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