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immobilisations corporelles et
incorporelles
Sommaire
Introduction.................................................................................................................................3
1.1 Les diligences préalables au contrôle................................................................................5
1.2 Le contrôle des comptes : procédures communes.............................................................6
1.2.1 Le tableau des variations annuelles des immobilisations...........................................6
1.2.2 La procédure d’inventaire physique...........................................................................7
II) Les immobilisations corporelles............................................................................................8
2.1 Définition..........................................................................................................................8
2.2 Principes de comptabilisation...........................................................................................8
2.3 Valorisation à l’entrée.....................................................................................................10
2.3.1 Les acquisitions........................................................................................................10
Les acquisitions à titre onéreux.....................................................................................10
Les acquisitions à titre gratuit et par voie d’échange....................................................11
2.3.2 Les immobilisations corporelles produites durant l’exercice..................................13
2.4 Les dépenses ultérieures..................................................................................................17
2.5 La réévaluation................................................................................................................18
2.6 La cession de l’immobilisation.......................................................................................20
III) Les immobilisations incorporelles......................................................................................23
3.1 Définition........................................................................................................................23
3.2 Comptabilisation et valorisation à l’entrée.....................................................................23
3.2.1 Les actifs acquis séparément....................................................................................23
3.2.2 Les actifs générés en interne....................................................................................24
3.3 Les dépenses ultérieures..................................................................................................27
3.4 La réévaluation................................................................................................................28
3.5 La cession de l’immobilisation.......................................................................................29
Conclusion................................................................................................................................30
Bibliographie.............................................................................................................................31
Introduction
Tout d’abord, nous allons définir les termes, objets de notre étude. Ceuxci
sont définis par le comité réglementaires comptable mais aussi dans les IFRS et les
USGAAP.
Ces immobilisations vont faire l’objet de contrôles lors de la mission d’audit des
comptes. Pour rappel, une mission d’audit a pour objectif, selon l’IFAC (International
Federation of Accountants), de « permettre à l’auditeur d’exprimer une opinion selon
laquelle les comptes ont été établis, dans tous leurs aspects significatifs,
conformément à un référentiel comptable identifié».
Il existe plusieurs types de référentiels comptables et plusieurs normes d’audit à
travers le monde que l’IFAC tente d’harmoniser. Nous nous limiterons dans notre
étude aux normes françaises, internationales et américaines. Cela simplifiera la
compréhension et l’analyse dans la mesure où les normes de l’IFAC ont servi de
bases à l’élaboration des normes de la compagnie nationale des commissaires aux
comptes et du conseil supérieur de l’ordre des experts comptables.
Les normes américaines appelées SAS (Statements on Auditing Standards) quant à
elles ont souvent servi de base à l’élaboration des normes IFAC.
Ces normes vont être appliquées à l’audit des immobilisations. L’attention qui est
portée à l’audit de ces immobilisations va être en partie fonction de l’importance du
poste dans le bilan de l’entreprise.
Cependant, même dans les entreprises où ce poste n’est pas essentiel dans
l’activité, l’affectation des dépenses entre charges et immobilisations est un sujet
d’audit important.
Globalement, l’auditeur devra mettre en place des diligences pour s’assurer de la
bonne séparation des immobilisations et des charges ; que tout ce qui est porté à
l’actif bilan constitue réellement une immobilisation.
Il devra s’assurer que la valeur nette comptable des actifs est justifiée, que ces actifs
sont préservés grâce à des inventaires réguliers, que les montants inscrits au poste
d’immobilisation reflètent l’intégralité des biens, dont l’entreprise est propriétaire (et
qu’elle utilise), des coûts encourus si l’immobilisation a été générée en interne…
Pour illustrer notre démarche, nous allons voir tout d’abord quelles sont les
procédures préalables à l’audit des immobilisations et à tout audit en général, ensuite
nous verrons comment est régie la comptabilisation des immobilisations corporelles
selon les normes IFRS françaises et américaines dans le but d’illustrer les
différences entre les techniques d’audit à mettre en place.
Enfin, nous analyserons les différences comptables entre les normes pour les
immobilisations incorporelles afin de mettre en évidence les différences de
procédures d’audit à appliquer.
I) L’audit des immobilisations : approche initiale commune aux
immobilisations corporelles et incorporelles
1.1 Les diligences préalables au contrôle
Avant de mettre en place des diligences spécifiques aux immobilisations corporelles
et incorporelles, le commissaire aux comptes va devoir effectuer certaines
démarches:
_Faire une étude préparatoire
_Décrire le système
_Vérifier son existence
_Se forger une opinion sur le système existant
_Orienter les contrôles
Cette démarche va viser à prendre connaissance de l’entreprise et de permettre au
commissaire aux comptes d’obtenir une compréhension suffisante des particularités
de l’entreprise, de son environnement et de son fonctionnement. Dans notre cas,
cela va lui permettre de comprendre l’importance des immobilisations dans
l’entreprise et d’orienter les contrôles en fonction des réponses obtenues.
L’étude préparatoire va consister à s’entretenir avec les dirigeants et le personnel de
l’entreprise et les responsables des différents services. Il va aussi falloir analyser
l’organigramme, les comptes annuels de l’entreprise et les documents internes
(manuel de procédure, guide de définition des tâches et fonctions) et externes
(rapport financier d’entreprises similaires, presse financière du secteur.).
Cette étude préparatoire est suivie d’une description du système (qui peut être sous
forme de diagramme) pour avoir une vue d’ensemble et détecter les anomalies. Le
but de cette étape est de décrire ce qui devrait normalement se passer dans
l’entreprise et comparer avec ce qu’il s’y passe réellement.
À la suite de ces contrôles, il se fait une opinion sur la qualité des procédures et
décide de l’étendue de son programme de contrôle en fonction des forces et des
faiblesses de l’organisation.
Le commissaire aux comptes va apprécier les procédures plusieurs mois avant le
contrôle des comptes. Il ne doit pas perdre de vue le bénéfice de ses premières
conclusions lors de ses contrôles ultérieurs. À la suite de ces procédures, il va fixer
le seuil de signification qu’il utilisera lors de sa mission de contrôle, et qu’il pourra, s’il
le souhaite, revoir à la hausse ou à la baisse.
Le contrôle des comptes va alors pouvoir commencer.
1.2 Le contrôle des comptes : procédures communes
1.2.1 Le tableau des variations annuelles des immobilisations
Il faut tout d’abord établir un tableau faisant apparaître les variations sur l’exercice
des immobilisations corporelles et incorporelles.
Ce tableau va permettre de juger de l’exhaustivité, de l’existence et de l’exactitude
des immobilisations.
Ses objectifs sont multiples :
il va permettre de s’assurer par examen analytique qu’aucune variation anormale
n’est intervenue depuis l’exercice précédent en tenant compte des informations
recueillies lors de l’entretien préalable au contrôle ;
Il va permettre d’apprécier le poids de l’actif net immobilisé par rapport au total de
l’actif au bilan et par rapport aux capitaux propres de la société ;
Il va permettre d’apprécier le niveau d’investissement annuel de la société d’après la
variation de l’actif immobilisé en valeurs brutes notamment par rapport au chiffre
d’affaires ou à l’excédent brut d’exploitation ;
Enfin, il servira aussi à évaluer l’âge moyen des immobilisations ; si l’entreprise va
devoir investir prochainement. Grâce à ces informations, il est possible d’estimer les
conséquences possibles sur la structure financière future de l’entreprise et d’anticiper
les risques susceptibles d’affecter l’exploitation courante de la société et la structure
financière.
Concernant la forme du tableau, pour chaque compte d’immobilisation, il faut
distinguer les valeurs brutes, les amortissements cumulés, les provisions pour
dépréciation le cas échéant et enfin les valeurs nettes comptables.
Il faut vérifier que les soldes à l’ouverture et à la clôture cadrent avec ceux figurant
dans le bilan audité.
1.2.2 La procédure d’inventaire physique
Au moins une fois par an, l’entreprise doit procéder à un inventaire physique de
l’ensemble de ses actifs et donc de ses actifs immobilisés afin notamment de vérifier
que ces biens inscrits à l’actif existent réellement. Cela permet également
d’apprécier dans quel état se trouvent ces biens (et éventuellement de constater une
dépréciation si leur état n’est pas aussi bon qu’espéré).
Si aucun inventaire physique n’a été réalisé récemment, le commissaire aux comptes
peut effectuer des sondages sur certaines immobilisations afin de vérifier leur
existence physique.
Il faut s’assurer que l’entreprise possède la propriété des immobilisations, pour cela il
faut vérifier les titres de propriété et s’assurer que le bien ne fait l’objet d’aucune
aliénation. Si l’entreprise possède des immeubles, il faut par exemple aller
rechercher la preuve de la propriété par une procédure de confirmation directe à la
conservation des hypothèques et du cadastre.
Si des immobilisations importantes sont détenues par des tiers, il faut également
mettre en place une procédure de confirmation directe.
La procédure d’inventaire s’étend également aux immobilisations incorporelles.
II) Les immobilisations corporelles
2.1 Définition
La norme IAS 16 définit les immobilisations corporelles comme des actifs physiques
détenus par une entreprise pour la production, la fourniture de biens ou de services,
la location à des tiers ou à des fins administratives (gestion interne) et dont la durée
d’utilisation est estimée supérieure à un exercice.
2.2 Principes de comptabilisation
Pour comptabiliser une immobilisation corporelle à l’actif du bilan, cet élément doit
satisfaire à deux conditions :
il est probable que l’entité bénéficiera d’avantages économiques futurs
correspondant à l’utilisation de cet actif.
Le coût de cet actif peut être évalué de façon fiable par l’entreprise.
À travers la première condition, on comprend que la possession de l’actif n’est pas
un critère nécessaire à sa comptabilisation. Lorsque des immobilisations corporelles
font l’objet d’un droit d’utilisation transféré à un tiers (accord de soustraitance ou de
fourniture de biens), il faut analyser les conditions de contrôle pour déterminer s’il
existe ou non un contrat de location caché. Selon l’IAS 17, l’appréciation de la réalité
de la transaction permettra de déterminer si le matériel doit être comptabilisé en
locationfinancement (si le contrat de location transfert au preneur la quasitotalité
des risques et des avantages inhérents à la propriété de l’actif) ou en location simple
(tout contrat de location autre que locationfinancement)
Pour une location simple, le matériel reste comptabilisé chez le fournisseur
propriétaire. En cas de locationfinancement, le matériel est comptabilisé à l’actif
chez le client, en contrepartie d’une dette équivalente créditée à son passif.
% de la valeur totale
Composant
Logement individuel Logement collectif
Structure 88.7 % 90.3 %
dont éventuellement : dont éventuellement : dont éventuellement :
o Électricité o 4.2 % o 5.2 %
o Plomberie o 3.7% o 4.6%
o Ascenseur o 2.8 %
Il faut ajouter que depuis la révision de l’IAS 40 en décembre 2003, lorsque des
immeubles de placement sont loués par la société (pour en retirer des loyers ou pour
valoriser le capital), et lorsque le preneur applique la méthode de la juste valeur pour
l’ensemble de ses immeubles de placements, il faudra les comptabiliser à l’actif de la
société, car ils sont comptablement considérés comme des contrats de
locationfinancement (et applique donc les règles de comptabilisation de l’IAS 17).
Cette comptabilisation est identique en US GAAP (et n’existe pas en France, car les
immeubles de placement n’existent pas).
Il existe toutefois quelques divergences. En effet, certaines opérations sont exclues
du champ d’application du règlement CRC 200406. Tel est le cas des
immobilisations corporelles faisant l’objet de contrats de location, pour des raisons
juridiques et fiscales.
De plus, les normes françaises interdisent l’inscription à l’actif des biens dont le droit
d’utilisation a été transféré vers l’entreprise (accord de prestation de services ou
fournitures de biens). Les actifs sont donc définis comme des éléments du
patrimoine et restent donc comptabilisés à l’actif du bilan de leur propriétaire. Les
contrats de créditbail, à la différence des normes IFRS, ne peuvent donc jamais être
comptabilisés à l’actif.
En US GAAP, les principes de comptabilisation sont aussi identiques.
Les normes américaines, de la même manière que les IFRS, s’appuient sur le
principe de la prééminence de la réalité sur l’apparence (« substance over form »).
Une divergence apparaît néanmoins concernant la définition des contrats de
location.
En effet, le contrat de locationfinancement en IFRS se rapproche en normes US du
contrat de créditbail assimilé à une acquisition (« capital lease ») : c’est un contrat
qui présente toutes les caractéristiques d’une acquisition avec le transfert des
risques et des avantages liés à la propriété du bien. Cette définition est associée à
différentes conditions requises pour pouvoir considérer l’opération comme un contrat
de « capital lease ». Ces conditions sont beaucoup plus restrictives que celles
appliquées en IFRS, mais permettent de manière identique de comptabiliser ce
contrat à l’actif du bilan en contrepartie d’une dette équivalente au passif.
DEMARCHE D’AUDIT relative aux contrats de locationfinancement :
Dans le cadre de l’audit en normes françaises, on va s’intéresser à
l’exhaustivité en examinant si tous les loyers ont bien été enregistrés à partir
des contrats.
Dans le cadre des normes IFRS et des USGAAP, lorsque ces
locationsfinancements sont traitées comme des immobilisations corporelles,
les contrôles seront les mêmes que pour toute autre immobilisation corporelle
acquise (voir cidessous les procédures d’audit). L’auditeur devra vérifier en
plus qu’une dette a bien été constituée en contrepartie de l’inscription de la
location en immobilisation à l’actif.
2.3 Valorisation à l’entrée
Une immobilisation corporelle doit être initialement évaluée à son coût, le coût étant
le montant de trésorerie ou d’équivalents de trésorerie payé ou la juste valeur de
toute autre contrepartie donnée pour acquérir un actif au moment de son acquisition
ou de sa construction.
Il existe deux cas qui vont modifier les modalités de valorisation à l’entrée :
2.3.1 Les acquisitions
Les acquisitions à titre onéreux