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Master Finance Publique et Fiscalité

La 7ème norme IPSAS

LES COMPOSANTES DE
LA TRESORERIE DE
L’ETAT

Travail encadré par:

Professeur. MHIN LARBI

EL KATTI GHITA EL BOUGADRAOUI ZINEB


Introduction

L’International Public Sector Accounting Standards Board


(IPSASB) de l’International Federation of Accountants élabore
des normes comptables destinées aux entités du secteur public
appelées Normes comptables internationales du secteur public
(IPSAS). Pleinement conscient des avantages substantiels de la
cohérence et de la comparabilité d’informations financières
d’un pays à l’autre, l’IPSASB est convaincu que les IPSAS
joueront un rôle essentiel pour atteindre ce but.
L’adoption des IPSAS par les États permettra d’améliorer tant
la qualité que la comparabilité des informations financières
publiées par des entités du secteur public dans le monde.
L’IPSASB reconnaît le droit des États et des normalisateurs
comptables nationaux à établir des directives et des normes
comptables pour l’information financière à fournir dans leurs
pays. L’IPSASB encourage l’adoption des IPSAS et
l’harmonisation des dispositions nationales avec les IPSAS. Les
états financiers ne doivent être déclarés conformes aux IPSAS
que s’ils sont conformes à toutes les dispositions de chacune
des IPSAS applicables.
Le Maroc est l’un des pays qui favorise l’adoption des normes
comptables internationales du secteur public IPSAS qui
comprennent un ensemble de principes qui s’intitulent autour
de la présentation des États financiers, la consolidation des
comptes, l’évaluation des éléments du patrimoine et la prise
en compte des opérations ,au titre de l’exercice auquel
elles se rattachent indépendamment des paiements et des
décaissements. La Comptabilité dite «d’exercice» ou «de droits
constatés» lorsque les droits et obligations sont constatés à leur
naissance dès qu’il est possible de les évaluer, indépendamment
des dates de paiement. Les droits et obligations sont rattachés à
l’exercice au cours duquel ils sont survenus. Au Maroc la mise
en œuvre de la comptabilité d’exercice qui constitue un principe
fondamental des normes IPSAS a été introduit par le
nouveau plan comptable (PCE) dès janvier 2018. Ce qui a
dégagé un changement radical, sur différents niveaux pour la
pertinence (compréhensibilité, comparabilité et ponctualité) et
la fiabilité. Le présent article va permettre d’analyser
l’adoption du principe de la comptabilité d’exercice, par les
comptables publics de la trésorerie Générale du Maroc
. Notre problématique est la suivante comment cette norme
peut prescrire le traitement comptable des composantes de
la trésorerie de l’Etat conformément aux principes de la
comptabilité d’exercice ?
Plan de travail

Chapite I: EXPOSE DES MOTIFS


Section 1: Champ d’application
Section 2: Gestion de la trésorerie de l’Etat
Section 3: Positionnement par rapport aux
autres référentiels
Chapitre II : DISPOSITIONS
NORMATIVES
Section 1 : Champ d’application
Section 2 : Comptabilisation et évaluation
des composantes de la trésorerie
Section 3 :Informations à fournir dans
l’annexe
Chapite I: EXPOSE DES MOTIFS
L’objectif de la présente norme est de prescrire le traitement comptable des
composantes de la trésorerie de l’Etat conformément aux principes de la
comptabilité d’exercice. Elle traite les règles de prise en compte et d’évaluation
des composantes de trésorerie au niveau des états financiers individuels ainsi
que les informations à fournir à leur sujet au niveau des notes.

Section 1: champ d’application


La présente norme s’applique aux éléments d’actif et aux éléments de passif
composant la trésorerie de l’Etat. Les éléments d’actif composant la trésorerie
de l’Etat comprennent :
• les disponibilités y compris les timbres en caisse, (leur vente donne lieu à
une recette) ;
• les « autres composantes de la trésorerie », c’est-à-dire les valeurs
mobilisables à très court terme qui ne présentent pas de risque de
changement de valeur (obligations cautionnées) ;
• les « équivalents de trésorerie », c’est-à-dire les placements à court
terme très liquides facilement convertibles en un montant connu de
trésorerie et présentant un risque négligeable de changement de valeur.
Les éléments de passif composant la trésorerie de l’Etat comprennent :
• la dette à court terme ;
• les dépôts des établissements et entreprises publics, des collectivités
locales et de leurs groupements et des personnes physiques et morales
de droit privé, restituables à tout moment à ces derniers ;
• les autres éléments du passif (mises en pension de titres de l’Etat).*
Section 2: Gestion de la trésorerie de
l’etat

Le solde du compte courant du trésor à Bank Al Maghrib doit être créditeur en


fin de journée. La gestion de la trésorerie de l’Etat a pour objectif de limiter ce
solde et de placer les excédents ponctuels au meilleur prix. Pour atteindre ces
deux objectifs, l’Etat peut réaliser, selon le cas, des prises ou mises en pension
des titres de l’Etat, des placements de bons du trésor à court terme ou des
placements de liquidités sur le marché interbancaire. Ces opérations sont des
composantes de la trésorerie de l’Etat car il s’agit soit de valeurs mobilisables à
très court terme ne présentant pas de risque de changement de valeur soit
d’exigibilités immédiates. Les prises en pension des titres de l’Etat et les
placements de liquidités sont compris dans les éléments d’actif composant la
trésorerie et plus précisément dans les « autres composantes de la trésorerie ».
Les mises en pension des titres de l’Etat et les emprunts de liquidités sont
compris dans les éléments de passif composant la trésorerie. Afin de permettre
une analyse des composantes de la trésorerie, celles-ci apparaissent
distinctement au sein des états financiers. Ainsi, une rubrique « trésorerie »
apparaît à l’actif et au passif du bilan. Le tableau des flux de trésorerie, retrace,
pour une période donnée, les entrées et les sorties des éléments d’actif et de
passif composant la trésorerie .

Section 3: Positionnement par rapport aux


autres référentiels :
Les définitions, principes et règles comptables applicables aux composantes de
la trésorerie sont adaptés aux spécificités de l’Etat.
Dans la présente norme, les termes suivants ont la signification indiquée ci-
après:
Les disponibilités sont toutes les valeurs qui en raison de leur nature, sont
immédiatement convertibles en espèces. Elles comprennent notamment les
avoirs en caisse (billets de banque, pièces de monnaie), les avoirs en compte
courant du Trésor et les comptes en devises au nom de l’Etat auprès de la BCT
et susceptibles d’être immédiatement convertibles en dinar tunisien et
mobilisables par le Trésor dans le cadre de la gestion quotidienne de sa
trésorerie ainsi que les valeurs à l’encaissement ou à l’escompte. Les équivalents
de trésorerie sont les placements à court terme très liquides qui sont facilement
convertibles en un montant connu de trésorerie et qui sont soumis à un risque
négligeable de changement de valeur. Les créances liées aux opérations de
trésorerie sont les créances nées suite à la détention d’un élément d’actifs de la
trésorerie. Il s’agit notamment des créances représentant des intérêts sur
obligations cautionnées et des produits à recevoir générés des placements
courants à court terme très liquides. Les autres composantes d’actif de la
trésorerie se composent principalement des valeurs mobilisables à court terme
qui présentent un risque nul ou négligeable de changement de valeur. Elles
comprennent notamment les obligations cautionnées et les avances sur les
fonds de trésorerie de l’Etat. Les dépôts des correspondants du Trésor sont :
• des dépôts à vue qui résultent d’une obligation légale de dépôt de fonds au
Trésor Public par exemple les dépôts des établissements publics, des entreprises
publiques et des collectivités locales,
• des dépôts à court terme.
Chapitre II : DISPOSITIONS
NORMATIVES

Section 1 : champ d’application


La norme s'applique aux éléments actifs et passifs liés aux opérations du Trésor
public. Des créatures et divers accessoires sont attachés à chacun des éléments
actifs et passifs.

1. Les composantes de la trésorerie

Les opérations de trésorerie sont celles qui entraînent des changements dans le
montant et la composition des éléments d’actif et de passif constituant la
trésorerie.

1.1 Les éléments d’actif


Les éléments d’actif recouvrent les disponibilités, les valeurs mobilières de
placement et les autres composantes de la trésorerie.

Les disponibilités
La disponibilité fait référence à toutes les valeurs qui, par définition, sont
immédiatement convertibles en unités monétaires pour leur valeur nominale.
Ils comprennent :
> les fonds sur les comptes bancaires et à la caisse ;
> les valeurs à encaissement ou à escompte, telles qu'elles figurent dans la
partie active du bilan net de l'État après déduction des valeurs en cours de
décaissement.
Les valeurs mobilières de placement
Les valeurs mobilières de placement sont des titres financiers émis par des
personnes morales publiques ou privées, qui confèrent des droits identiques
par catégorie et donnent accès, directement ou indirectement, à une quotité
du capital de l’émetteur, ou à un droit de créance général sur son patrimoine.
Elles comprennent les titres de créances, et notamment ceux émis par les
établissements publics.
Les autres composantes de la trésorerie
Les autres composantes de la trésorerie comprennent : > les créances résultant
des dépôts de fonds en blanc sur le marché interbancaire et auprès des États
de la zone euro ou d’agences supranationales. Ces dépôts de fonds sont des
transferts de capitaux à court et moyen terme, rémunérés1, réalisés sans
livraison de titre. > Les créances résultant de prises en pension livrées.

1.2Les éléments de passif


Les éléments de passif sont la contrepartie de fonds reçus remboursables à
vue ou à terme et pouvant donner lieu à rémunération.

Les dépôts des correspondants du Trésor


Les dépôts des correspondants du Trésor sont constitués de comptes à vue ou
à terme.
Les autres composantes de la trésorerie
Les autres éléments de passif composant la trésorerie sont :

 Les dettes résultant d’emprunts sur le marché interbancaire et auprès


des États de la zone euro ou d’agences supranationales. Ce sont des
transferts de capitaux à très court terme réalisés sans livraison de titre ;
 Les dettes liées à l’utilisation des lignes de crédit, correspondant à des
autorisations souscrites auprès d’intermédiaires financiers pour une
durée très brève ;
 Les dettes résultant des mises en pension livrées.
2. Les créances et dettes diverses

Les différentes créances et dettes incluent les appels de marge mis en place
pour sécuriser les opérations de pensions livrées. Ces appels de marge sont
considérés comme des dettes ou des obligations puisqu'ils sont remboursables
au gouvernement ou à la contrepartie.

Section 2 : Comptabilisation et évaluation


des composantes de la trésorerie

1. Les composantes de la trésorerie


1.1 Fait générateur

Les disponibilités
Les disponibilités sont comptabilisées dans les états financiers de l’exercice au
cours duquel les valeurs correspondantes sont acquises :

 Les chèques, les avis de prélèvements (à recevoir), les titres


interbancaires de paiement (TIP) et les autres effets bancaires sont
comptabilisés lors de leur remise à l’encaissement ;
 Les virements reçus sont comptabilisés à l’inscription du crédit sur le
compte bancaire ;
 Les crédits d’office sont comptabilisés à l’inscription du crédit sur le
compte bancaire ;
 Les paiements reçus par cartes bancaires sont comptabilisés à la date de
transaction, ou si cette information n’est pas disponible, à la date
d’encaissement ;
 Les valeurs en cours de décaissement sont comptabilisées lors de
l’émission des moyens de paiement correspondants (chèques,
virements) ;
 Les débits d’office sont comptabilisés lors de leur inscription sur le
compte bancaire.
Les valeurs mobilières de placement
Les valeurs mobilières de placement sont comptabilisées dans l’exercice au
cours duquel elles sont acquises.

Les autres composantes de la trésorerie


Les autres éléments de la trésorerie sont comptabilisés lors l’exercice au cours
duquel les créances correspondantes sont nées. Ainsi, les créances résultant
des prêts en blanc et des prises en pension livrées sont comptabilisées lors du
transfert des fonds.
Les éléments de passif composant la trésorerie
Les éléments de passif composant la trésorerie sont comptabilisés dans
l’exercice au cours duquel les fonds sont reçus. Les passifs liés aux dépôts des
correspondants du Trésor sont comptabilisés lors du mouvement financier
intervenu sur le compte du correspondant ou lors de la réalisation par
l’intermédiaire des comptables du Trésor des opérations de recettes ou
dépenses. Les dettes résultantes des emprunts en blanc, des tirages sur lignes
de crédit et des mises en pension livrées sont comptabilisées lors de la
réception des fonds.

1.2 Évaluation

Évaluation lors de la comptabilisation initiale


Les éléments d’actif et de passif composant la trésorerie sont comptabilisés
pour leur coût d’acquisition, hors frais accessoires.
Évaluation à la date de clôture
Les disponibilités en devises sont converties en euros à la clôture de l’exercice
sur la base du dernier cours de change au comptant. Les écarts de conversion
sont comptabilisés dans le résultat de l’exercice. S’agissant des valeurs
mobilières de placement, la différence entre la valeur d’inventaire et le coût
d’entrée fait apparaître des plus-values latentes et des moins-values latentes.
Les moins-values latentes font l’objet de dépréciations, sans compensation
avec les plus-values latentes. Les intérêts courus non échus des éléments
composant la trésorerie et des créances et dettes liées aux opérations de
trésorerie sont comptabilisés à la date de clôture.

2. Les créances et dettes diverses

Les créances et dettes résultant des appels de marge liés aux prises en pension
livrées sont comptabilisées pour le montant correspondant à la variation de
valeur des titres reçus en garantie.

Section 3 :Informations à fournir dans les


notes aux états financiers

L’annexe présente les principaux éléments qui composent la trésorerie de


l’État, et identifie en particulier les dépôts des correspondants du Trésor.
Elle fournit une information sur l’évolution de la trésorerie entre deux
exercices, ainsi que, le cas échéant, sur les dépréciations des éléments d’actif
de la trésorerie.
Une information sur le montant des effets escomptés non échus et sur le
montant maximal des lignes de crédit disponibles est également fournie.
Conclusion :
Les normes comptables sont constituées d’un ensemble de principes, règles,
méthodes et critères uniformisés et reconnus sur le plan international, aux fins
de garantir la transparence, la régularité et la sincérité des comptes de l’Etat.
Elles fixent les objectifs et la structure des états financiers. Elles sont
applicables aux Etablissements Publics sous réserve de leurs spécificités.
La trésorerie de l’État est constituée des éléments de l’actif et du passif :
Les éléments d’actif composant la trésorerie de l’État : les dépôts en banque,
les valeurs à l’encaissement ou à l’escompte, les numéraires, les disponibilités,
les placements à court terme.
Les éléments du passif composant la trésorerie de l’État sont constitués des
fonds déposés par les correspondants du Trésor. Il s’agit des dépôts à vue,
c’est-à-dire des disponibilités susceptibles d’être retirées à tout moment par les
titulaires.

Bibliographie
 Code général de la normalisation comptable
 Principes comptables/Audit fiscal
 Résumé des principes comptables IAS/IFRS
 Article 141 du décret n° 2012-1246 du 7 novembre 2012 relatif à la
gestion budgétaire et comptable publique.
 Article 143 du décret n° 2012-1246 du 7 novembre 2012 relatif à la
gestion budgétaire et comptable publique.
 Conformément aux dispositions des articles 25 et 26 de la LOLF du 1er
août 2001 et de article 47 du décret du 7 novembre 2012 relatif à la
gestion budgétaire et comptable publique.
 Loi de finances rectificative n° 2010-237 du 9 mars 2010

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