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Examen sur table

Bibliographie :

JAFFRELOT, C. LEQUESNE (dir), L’enjeu mondial. Les migration, Paris, Presses de Sciences
Po.2009

CASTEL Robert, Les mutations de la société française. Paris, La découverte, 2013

BOURDIEU Pierre, L’École conservatrice. Les inégalités devant l’École et devant la Culture,
Revue française de Sociologie, 1966, Vol. VII – 3,pp325-347

AUBERT Nicole, L’individu hypermoderne, Paris, Erès, 2004

DUBAR Claude, La Socialisation Construction des identités sociales et Professionnelles,

DeSINGLY François, Sociologie de la famille contemporaine

BOURDIEU Pierre et PASSERON Jean Claude, La Reproduction

BAUDELOT et ESTABLET, Le capital scolaire

BOURDIEU Pierre, Les Héritiers. Les Étudiants et la Culture

I VALEURS ET NORMES EN SOCIÉTÉ

II – ÉCOLE ET SOCIALISATION

III – L’ÉCOLE

jusqu’au grand VIII

I LES VALEURS ET LES NORMES EN SOCIÉTÉ

Les valeurs peuvent être définies comme des grands principes moraux, qui servent de repères aux
individus dans la conduite de leur vie en société. Ce sont des éléments important pour vivre en
bonne intelligence avec nos semblables dans la société. Ces valeurs sont interdépendantes et
constituées en système (cf. Fonctionnalisme cours anthropologie) (voilà pourquoi on parle souvent
de système de valeur), à toutes ces valeurs sont attachées des règles de comportements sociales dont
la transgression peut être sanctionnées. Parfois on parle de crise de valeur quand la transgression
devient récurrente, mais pas seulement par une seule personne, mais quand plusieurs personnes les
transgressent.
C’est le fondement de toute société.

1) La fin de l’Utopie

On parle d’utopie quand on veut parler d’un idéal inatteignable.


On parle de la fin d’utopie comme si nos sociétés s’était donné un idéal qui donnait une cohésion,
pour que les personnes regardent dans la même direction.
La fin des grandes utopies, par exemple celle de construire un monde meilleur, serait la
manifestation concrète de cette crise de valeur. Celle-ci se manifesterait par une montée de
l’individualisme, car au départ on se disait « On va construire un monde meilleur avec tout le
monde, et tout le monde se sentira mieux et bien dans ce monde », mais au final ce monde ne sera
plus possible car les gens ne vont pas forcément respecter les valeurs, il y a une récurrence des
transgressions, donc l’idéal de société est parti en brèche, la preuve : cette montée de
l’individualisme.
Cette montée de l’individualisme ne signifie pas que plus rien n’est possible : tout peut trouver des
solutions, mais à condition que ces valeurs traditionnelles qui reposaient sur l’Église et sur la
famille notamment puissent être reconsidérées. Les enquêtes sociologiques montre que reconsidérer
ces valeurs en crises pour refaire la société nécessite beaucoup d’efforts, cela est exigeant. Par
exemple, aujourd’hui, la famille se transforme, cela ne signifie pas que les valeurs attachés à la
famille ont disparu, par exemple l’entraide au sein de la famille. Cette transformation de la famille
est manifeste à travers diverses chose : La famille mono-parentale, la famille nucléaire..
D’autres part, de nouvelles formes d’engagement collectifs sont apparus : par exemple, la lutte
contre le racisme, le soutien aux victimes de l’exclusion sociale, le soutien aux victimes de la
guerre..
Finalement des valeurs traditionnelles d’égalité, de fraternité n’ont pas tout à fait disparu. Disons
aussi pour faire appelle à Emile Durkheim, qui disait à la fin du XIXe siècle qu’il se sentait très
inquiet du fait de la remise en cause de ces valeurs traditionnelles, remise en cause due à la
modernisation. Il disait que la montée de l’individualisme comporte des dangers pour la société,
d’où la volonté d’une nouvelle morale laïque qui pourrait être transmise d’une génération à l’autre.
Durkheim se rendait bien compte que il y avait quelque part une disparition de repères sociaux qui
devait créer une situation d’anomie, qui entraînerai une d.. du comportement humain : On retrouve
beaucoup ce terme d’anomie dans son livre « Le Suicide ». Anomie = manque d’intégration en
gros. L’être Humain a besoin de repères pour se sentir en sécurité, se sentir à l’aise avec les autres,
même si ces repères peuvent avoir un côté contraignant.

Un objectif commun permet de fédérer les esprits et les efforts

2) Des valeurs post-modernes à l’hyper-modernité

à partir des années 70, l’idée selon laquelle les sociétés industrielles allaient permettre à l’humanité
de s’émanciper grâce aux progrès techniques de la science, cette idée a été remise en cause, le
constat était bien réel. Dans une société qualifiée de post-moderne, les individus ont tendance à
privilégier les valeurs qualitatives comme la relation affective, la liberté individuelle, la protection
de l’environnement et tout se passe comme si la société avait réglé tout les problèmes matériels, et
que désormais il faut se préoccuper des aspects qualitatifs. Ces valeurs post-modernes se traduisent
par un rejet des institutions collectives comme l’État, les partis politiques.. Cependant depuis
certaines années, certains sociologues comme Nicole Aubert, tente de remettre en cause la notion de
post-modernité, parce qu’elle préfère parler de notion d’hyper-modernité. Ces sociologues mettent
l’accent sur la radicalisation des valeurs modernes, l’usage du préfixe « hyper » désigne le trop, le
superflus.. . l’individu ne veut plus être soumis au concept du temps, il veut tout et tout de suite.

3) Des Valeurs aux Normes

Il convient de rappeler que dans une société, nos comportements doivent respecter un certain
nombre de règles pour nous permettre de fonctionner, vivre ensemble : appelé communément le
« vivre-ensemble ». Ce n’est possible que si nous regardons tous dans la même direction. Les
comportements sociaux ne sont pas spontanés, tout cela correspond à des règles, des valeurs, que
l’on a appris pour se comporter d’une certaine manière. Du moment que l’on se comporte tous de
cette même manière, on peut vivre en harmonie.

* Des Normes variables / La variabilité des Normes

Même si comme nous venons de le dire, ces normes sont importantes, il n’en reste pas moins que
ces normes ont un côté contraignant, ce caractère contraignant peut être variable. Les individus
peuvent perdre leur liberté, voir même leur vie, subir une réprobation..
Si les Normes Fondées sur les valeurs permettent aux membres de la société de vivre ensemble, et
bien elles sont cependant variables d’une société à une autre, et elles peuvent également évoluer
d’une période à une autre. La moindre importance apportée aux normes religieuse permettent
l’évolution des normes sexuelles par exemple.
Au sein des communautés, des groupes, il y a des valeurs à respecter également, qui ne sont pas
forcément exactement comme celles de la société globale, elle peuvent même être contraire. Mais
en sortant de sa communauté, il sait utiliser les normes adaptés à la société générale.

* La permanence de certaines normes

Le constat est fait selon lequel les normes évoluent mais la société demeurent souvent
conservatrice : elle n’évolue pas toujours en même temps que les normes, comme par exemple dans
le cas du travail des femmes. L’augmentation des capacités féminines et surtout le statut de la
femme (travailler en dehors de la maison..) tout cela est devenu comme irréversible, et pourtant les
femmes restent sujettes à une véritable discrimination dans le monde du travail, notamment au
niveau de la prise de responsabilité (responsabilité moins importantes, salaires inférieures), la
femme doit encore souvent choisir entre sa réussite professionnelle et son rôle d’épouse / de mère.

Si les frontières de la normalité changent, les déviances changent également

Au sujet de la position de la femme, En France on est en retard, par rapport à des pays du Tier-
Monde, où il y a une vraie égalité au niveau du travail (beaucoup plus de femmes dans les postes à
responsabilité, égalité salariale à poste égal).
Dans l’armée on le constate, à l’assemblée nationale on le constate aussi. Il y a quelque chose qui
devrait bouger entre l’évolution des normes et la société conservatrice.

Comment les normes se constituent ?

Un comportement, une attitude à partir du moment où un individu, puis un petit groupe l’adopte,
quand ce groupe grandit, que ce comportement est adopté par de plus en plus de personne, à un
moment ça devient irréversible, ça devient une norme. À contrario, une norme durement installée à
partir du moment où, et de manière progressive, de moins en moins d’individus la respecte, la
norme disparaît au bout d’un moment. « déliquescence ? »

II – FAMILLE ÉCOLE ET SOCIALISATION

* Partir d’un constat :

ce constat est que aujourd’hui et plus que jamais d’ailleurs, la répartition claire des rôles entre
famille et école constitue un enjeu cruciale. Le fait que cette répartition des rôles soit devenue
quasi-mouvante, sinon ambigu, et que l’on ne voit plus tellement la frontière entre le rôle de l’école
et celui de la famille, cela suscite un grand nombre de conflit et de malentendus dans les relations
quotidiennes entre l’école et les familles. Parents et École se jugent mutuellement.

Les stéréotypes du parent démissionnaire ou de l’enseignant laxiste le démontre : (pas beaucoup de


prof se sont jamais dis ça d’un parent , et l’inverse et vrai). De nombreuses frictions ne sont pas
sans conséquences sur la réussite scolaire de l’enfant, c’est toujours lui qui en pâti.

1) La socialisation, quelques clés de compréhension

Ce que nous devons savoir de manière générale, c’est que la socialisation désigne ce processus par
lequel on apprend et on intériorise des modèles culturels, des normes et des valeurs qui nous
permettent de nous intégrer dans la société.

Nous savons que ces normes et ces valeurs qui nous permettent de vivre en bonne intelligence
comme vu plus tôt, sont enseignées par les instances qui existent, tel que la famille et l’école.

Nous savons que pour entretenir des relations sociales, les membres d’une société doivent partager
un patrimoine culturel. On a par exemple appris qu’il faut d’abord saluer son interlocuteur avant
d’engager une conversation avec.

Les acteurs de la socialisation : Les modèles culturels autrement dit les normes et les valeurs dont il
est question ici, sont transmis d’une génération à une autre, par qui, par la famille (1ere instance)
mais aussi par l’école (2e instance) mais aussi par les groupes de pairs (autre instance pas
hiérarchisable là)

Notion de groupe d’appartenance : Celui dans lequel se passe les interactions qui conduisent à
l’acquisition des normes et les valeurs dans un cadre statuaire s’appelle la famille : c’est un groupe
auquel nous appartenons d’abord, du fait que nous y appartenons de manière biologique d’abord, ou
de part une adoption et donc que c’est décrété

Le groupe dont l’individu vise à obtenir des normes et des valeurs mais aussi des statuts
potentiellement s’appelle le groupe de référence.

Le groupe de référence peut être … avec le groupe d’appartenance ou peut avoir des conflits avec.
Il n’en reste pas moins que les deux peuvent être confondus, voir assimilés, dans la mesure que
j’appartiens à ce groupe d’appartenance (ex : universitaire : je suis étudiant) et je me réfaire à un
groupe de référence (ex : les avocats : je veux en être un) et un moment peut arriver où je serai
totalement le second.

à la fin du XXe siècle on a constaté le déclin de certaines institutions qui contribuaient à la


socialisation de manière importante : l’Église, les syndicats, les partis politiques.
En revanche, avec l’accroissement des loisirs, d’autres secteurs, on est arrivé à constater que si
certains groupes s’effondraient, d’autres prenaient leurs place, les remplaçaient (ex : la télévision,
lorsqu’elle est arrivé on lui a pas donné le rôle de sociabiliser les individus, et aujourd’hui il y a une
forme de « complicité » avec, donc elle joue un rôle important dans la socialisation. À côté les
réseaux sociaux jouent un rôle très important dans la socialisation.

La famille par rapport aux autres canaux de sociabilisation est un agent de sociabilisation spécifique
parce que en dehors du langage elle transmet bien autre chose, c’est dans la famille qu’on reçoit les
codes sociaux, qu’on reçoit un certain langage, mais ça ne suffit pas, elle transmet également le
patrimoine économique, culturel et affectif. Ces différents patrimoines participent aussi dans notre
sociabilisation en tant qu’individu, l’influence de la famille est déterminante sur notre
comportement, au moins pour deux raison principales :
-en premier lieu, intervient l’éducation des parents, qui continue d’influer sur l’adolescent au fur et
à mesure qu’il grandit, même si l’on peut considérer que le groupe des pairs sert de plus en plus de
référence au fur et à mesure que l’enfant grandit.
-En second lieu, nous retenons souvent la famille comme le groupe où l’individu se sent le plus lié,
même si l’individu grandit, mûrit, il reste toujours lié à la famille. Cela se traduit souvent par des
comportements copiés et répétés (cf : l’Habitus de Bourdieu) (ex : dans la famille on prenait le café
« Grand-mère » et bien on continue à prendre celui ci)

Plusieurs sociologues ont étudié la résurgence et la perpétuation de ces éléments qui constituent
cette socialisation familiale

CM2 – 25 Janvier

Parmi cela nous avons Pierre Bourdieu qui a mit au cœur ce qu’il appelle l’Habitus, (il l’a utilisé, ça
a été mit en place par Saint Thomas Daquin en premier ? ). Du point de vue de Bourdieu, on ne peut
pas parler de socialisation sans parler de ce concept d’habitus. Ça permet d’intégrer les codes
sociaux par l’individu.
*
L’Habitus est un principe qui structure la perception de notre action, sinon la perception des
individus. Il se traduit par des pratiques, des comportements, et même des représentations qui sont
propres à une classe sociale d’appartenance, parfois même propre à notre sexe, notre culture.
Certains comportements du fait qu’ils soient manifeste dans notre famille au point qu’il prennent
corps en nous, au point qu’à un moment donné ces automatismes, on finit par dire que c’est inné,
naturel chez nous.

Les individus qui appartiennent à des groupes sociaux semblables ont des habitus assez proches.
Pierre Bourdieu fait parti des sociologues qui considèrent que la socialisation favorise la
reproduction sociale. Il parle de la fonction de la reproduction : cf : ouvrage de la bibliographie
« Les héritiers, les étudiants et la culture ». Les auteurs y montrent les mécanismes cachés par
lesquels l’institution scolaire reproduit et légitime les inégalités socio-culturelles.
Encore aujourd’hui il y a de nombreuses études qui continuent que ce sont les enfants des catégories
socio-professionnelles les mieux dotées en capital culturel qui réussissent le mieux à l’école : ça
veut dire que la famille aurait une fonction de reproduction = les enfants d’ouvriers continueraient
de devenir des ouvriers.

Est ce que cela est complètement vrai/vérifié ? : les inégalités sociales favorisent les inégalités
scolaires, qui renvoi à l’inégalité sociale et ainsi de suite.
Même si cela peut paraître quelque peut vrai, cela ne peut pas toujours être vrai : théorie critiqué
pour son déterminisme : si on raisonne en terme de déterminisme on laisse très peu de place aux
initiatives des acteurs : c’est comme si on disait que les parents dont le capital culturel est « peu
élevé » ne prenaient jamais d’initiative pour trouver des moyens nécessaires ou favorables à
l’émancipation de leurs enfants, ce qui est évidemment faux.

Il faut prendre en compte la pluralité de milieux d’appartenance :


chaque milieu n’est pas égal à un autre milieu, et dans chaque milieu il y a des génies cachés, des
possibilités énormes.
Donc plusieurs formes de socialisations, comme le dit Bernard Laïr ? (Dans la biblio normalement)
Il y a plusieurs façons de réussir sa vie.

Claude Dubar étudie l’identité dans une perspective sociologique. Il postule que la socialisation qui
permet la construction des identités sociales ne se résume pas à une simple transmission des normes
et des valeurs et aujourd’hui d’ailleurs on a tendance à la définir comme un ensemble de
représentations que l’individu se construit.

Donc : ce que dit Bourdieu dans le livre : ça existe, mais il n’y a pas que ça, il y a des exceptions et
heureusement.

2) La socialisation : Un processus en plusieurs temps

Il paraît intéressant d’insister sur la dimension dynamique de la socialisation maintenant : La


socialisation est un processus qui se fait en plusieurs étapes. Nous avons parlé de la socialisation
primaire, de la socialisation secondaire (adolescence à la fin de la vie) : Une question apparaît : à
quelles étapes les différents acteurs agissent-ils ?
Nous avons expliqué que la famille est l’instance de socialisation la plus déterminante, car elle est
chronologiquement la première à intervenir, cependant à un moment donné (au delà de la très petite
enfance) elle perd le monopole de l’influence. Bien que nous sachions que quelque soit l’étape de la
vie : même étant devenue père de famille, la famille est toujours là, a toujours « droit de regard »
sur la vie = « Un enfant ne grandit jamais pour ses parents ».
L’école et les groupes de paires, les organisations professionnelles, les Églises, les associations, les
médias contribuent également à l’intériorisation des valeurs, des normes et des rôles sociaux d’une
manière prolongée, sans être contredites. Elles interviennent sans pour autant que la famille
viennent contredire leur rôle sur notre socialisation (la famille se comporte comme si elle avait un
droit naturel d’intervention dans la vie des individus/enfants).

3) La famille : une instance de socialisation importante et changeante

Nous partons d’une question : Quelles sont donc les caractéristiques de la famille dans la société
d’aujourd’hui ?

François de Singly qui a publié « sociologie de la famille contemporaine », il reprend, il s’inspire


des théories d’Emile Durkheim, Pierre Bourdieu, : il ne prend pas contre-pied contre ses
prédécesseurs, il prend compte de ce qu’ils ont dit. Il pense que dans les sociétés contemporaines, la
famille est marqué par un double mouvement :
-D’abord par une privatisation de la famille, en raison d’une relation plus grande portée sur la
qualité des relations interpersonnelles
-Ensuite une socialisation par ce groupe du fait d’une grande intervention de l’État
Selon de Singly, la famille est devenu un espace dans lequel les individus pensent protéger son
individualité, mais c’est également un organe secondaire de l’État, dans lequel l’État contrôle régule
les relations de la famille.
La famille contemporaine est relationnelle : elle s’est construite progressivement comme un espace
privé où les membres de la famille ont de plus en plus d’intérêt à être ensemble, à partager une
intimité et soigner la qualité des relations entre membres de la famille, car ça peut être utile.
On renforce la relation interpersonnelle : cette séparation progressive de l’espace public et de
l’espace privé va de paire avec l’augmentation du poids de l’affectif dans la régulation des rapports
familiaux.
La qualité de l’affectif.
La famille contemporaine est privée, publique, pas forcément toujours les deux.
Paradoxe de la famille moderne longtemps mis en évidence par Émile Durkheim qui disait que la
famille est à la fois de plus en plus privée et de plus en plus publique.

La famille moderne est sous surveillance de l’État. On a souvent entendu l’État prôner l’intérêt de
l’enfant. L’État protège l’enfant, et pour cela, l’État veut justifier sa présence et donc intervention
dans la famille, en mettant en avant l’intérêt de l’enfant.

La famille contemporaine est également individualiste. Parce qu’il faut rappeler que la centration,
pour ne pas dire la focalisation sur les relations interpersonnelles va de pair avec une certaine
contraction de la famille (limitation des naissances)

La famille moderne est une institution où les membres ont une individualité plus grande que dans
les familles antérieures, aujourd’hui les parents portent une attention conséquente à
l’épanouissement de l’enfant. De Singly ne s’arrête pas là, il va ensuite postuler que le rôle de la
famille dans la socialisation de l’enfant est en constante diminution, parce que il fait observer que
aujourd’hui la famille a perdu beaucoup de ses fonctions intérieures. Les institutions qui entrent en
compte ont tendance à prendre la place de la famille (donc la place qui était exclusive à la famille
ne l’est plus vraiment aujourd’hui)

Nous pouvons ajouter la reflexion de Philippe Aries (historien et journaliste) qui de son côté ajoute
que c’est la diffusion de l’école ou la fréquentation scolaire qui a été l’événement important qui a
engendré un nouveau rapport à l’enfant et un nouveau rapport à la famille. La famille moderne
d’après Émile Durkheim est incompréhensible selon l’histoire de la scolarisation. L’enfant occupe
une place encore plus importante que dans d’autres familles de part l’institution scolaire. Les
réalités et les sentiments de la famille vont se transformer du fait de l’avènement de l’école, car
selon lui le passage de la famille moderne se fait par la médiation d’un changement du rapport à
l’enfant. Ce sont les formes de l’éducation qui sont responsables de cette modification. L’école est
venue créer une idée particulière de l’enfance. Cette institution est venue exercer un type
d’influence nouveau sur l’enfant de la naissance à l’adolescence, voir jusqu’à la post-adolescence.
Mais Philippe Aries ne s’éloigne pas tant de Durkheim : il reprend encore un de ses éléments : la
centration/focalisation sur les personnes : L’intimité de la famille est progressivement préservé.
Mais il s’éloigne quand même de Durkheim dans la mesure qu’il soutient que la famille moderne se
replie sur l’enfant : Idée de l’enfant Roi, ils sont appréciés pour eux mêmes. Ça laisse comprendre
que les parents manifestent des petites attentions pour les petites choses de la vie quotidienne à
propos de l’enfant. Il faut dire que dans cette optique, De Singly dit que la famille moderne ne
mérite plus le nom de famille conjugale, mais devrait plutôt être désignée par le vocable de famille
éducative ou de famille sentimentale.

Bernard Pètre, un chercheur indépendant, va mettre l’accent sur cette importance grandissante qui
accordée sur l’épanouissement de l’enfant et la qualité des relations inter-personnelles. Il ressort de
ses recherches qu’il est très important selon lui, pour les parents de passer des moments de
tendresses, de rencontre, de dialogue avec leurs enfants. Il tire le constat suivant : Les valeurs
relationnelles ont remplacé le mérite individuel comme principe de légitimité dominant.

Pour Bernard Pètre, les parents cherchent à transmettre de nouvelles manières de considérer leurs
enfants, l’attitude des parents est influencée par un nouveau courant de pensée, par de nouveaux
modèles. Il considère que les normes sont toujours présentes, mais sont cachées, moins visibles. Les
transmissions à l’enfant se joue beaucoup plus au quotidien, de manière régulière. L’enfant est aussi
porteur d’un capital scolaire, C’est Philippe Aries qui le dit, en considérant la famille moderne
toujours. (qui dit famille moderne dit diffusion de l’école.)
L’enfant peut être à la fois l’objet d’affections et d’ambitions : c’est à ce moment là que Ariès va
souligner la prépondérance du capital scolaire et la diminution du capital économique : On va
pousser davantage l’enfant à acquérir un capital important à l’école, qu’il soit bien formé, pour qu’à
l’avenir il s’intègre de part sa formation, plutôt que d’attendre que la famille lui lègue un patrimoine
économique.

Bourdieu ne s’est pas éloigné du fonctionnement de cette société moderne, d’une société régie à
fonctionnement scolaire. Il soutient que la valeur d’une famille est définie par le montant du capital
scolaire regroupé de ses membres.

C’est l’Ecole qui assure la certification, qui délivre les diplômes selon les critères qui lui sont
proches. De Singly affirme que la dépendance des familles envers l’école est de plus en plus forte,
car aujourd’hui, plus aucun milieu n’échappe à cette administration qui délivre les titres.

4) L’École une institution de socialisation grandissante

Dans les différents points qui ont précédés, on a montré l’importance cruciale de l’école dans la
socialisation des
Il y a eu une massification de l’accès à l’enseignement (les enfants, les jeunes, accèdent e plus en
plus nombreux à l’enseignement. Tout se passe comme si la famille avait perdu son monopole.
On parle alors de socialisation scolaire et de socialisation..

La famille et l’école permettent de part leurs interaction.

Dans un soucis de précision, il est important de noter qu’il existe des différences de socialisation en
fonction des … mais aussi en fonction des logiques de fonctionnement scolaire.

Peut-on à présent se demander

par quel processus L’école joue un rôle de plus en plus important.

Bernard Pètre : en disant que la valeur croissante qui est accordée à la qualité des relations
interpersonnelle au sein de la famille, entraîne des attentes de plus en plus grandissantes

Il va épingler quelques aspects qui sont révélateurs de ce phénomène.

Il dit en parlant de l’enfant : Les scouts vont apprendre à l’enfant la vie en groupe, l’école va lui
apprendre également la vie en groupe, en plus d’apprendre à travailler. « (mon rôle à moi revient à
lui donner des calin » (d’autres institutions sont prête à le faire.

Les parents tiennent un discours paradoxal sur l’école :


-Il laisse la responsabilité de former, donner les éléments nécessaire à la réussite et l’’insertion plus
tard.
-Comme l’école est garant de l’enfant : ils vont développer une attitude que ne sera pas toujours
compréhensive. (pourquoi ils font apprendre telle chose, telle manière).

L’UE tiennent un d..

Les parents ne sont pas des missionnaires, mais des missionés.


Il distingue 3 choses
-La société véhicule des modèles de réussite, qui peuvent paraître inaccessible pour des parents qui
viennent

Dans le discours donné par la société, les parents tirent très peu d’outils quand aux demandes de
l’enfant par exemple.
Bernard Près .. que les respects des droits de l’Homme est un grand consensus sur lesquels il
peuvent s’appuyer.

Par exemple…

Les parents sont en partis démissionnés par eux même, car ils n’ont pas forcément .. ou à jouer des
rôles de transmetteurs ou de médiateurs. Voilà comment la contradiction..

Ils sont également démissionnés par leurs enfants puisque dans ce que Bernard Pètre nous dit, ce
qu’il appelle le piège de la différence. (« papa je suis différent, je suis un individu, tu ne peux pas
me dire quoi faire »),

En guise de conclusion nous avons parlé, nous avons mentionné, la massification de l’accès à
l’enseignement . Nous avons parlé l’importance accordée aux relations interpersonnelles au sein de
la famille, sans oublier de mentionner l’importance des instances intermédiaires. La famille joue
toujours un rôle cruciale dans la socialisation : tout cela est sous-tendue par un nouveau courant de
pensé que sont les valeurs.
Tout ceci nous a conduit à démystifier le stéréotype de parent démissionnaire, et à parler de parent
démissionné.

CM3 – 01/02/2023

III L’école, facteur d’exclusion et d’intégration

1. École et Exclusion

Ce que nous savons, c’est qu’il ne se passe pas une journée sans que le problème de l’exclusion et
de l’intégration ne fasse pas parti des débats : c’est une véritable préoccupation dans nos société.
Au quotidien, certains membres de la société sont victimes d’exclusion, et sont donc préoccupés par
leur intégration.

Au court du dernier quart de siècle, nous avons vu l’école être accusé de sélectionner socialement
en opérant ou en excluant de l’école des jeunes, ce qui revient à les exclure du savoir. Cette même
école accusée d’exclusion est convoquée à la formation de ces mêmes jeunes, question de réparer ce
qui est communément appelé fracture sociale, ou encore, question de palier à la problématique du
chômage.

« L’école capitaliste » de Bodelo et Estable


Disent que par la sélection ouverte ou.. que l’école faisait, elle contribuait à la reproduction de la
structure sociale.
En excluant les enfants populaires de l’accès à la culture, des formations les plus qualifiées, on les
excluait des pouvoirs dirigeants.
Cette thèse (de Bourdieu… voir CM précédent) s’appuie sur le fait que 20 % des enfants quittaient
l’école sans aucun diplôme, ni aucune compétence professionnelle, alors on peut se demander : est
ce que cela est encore tout à fait d’actualité ? Aujourd’hui, le système a considérablement réduit les
sorties non qualifiées, dans le but de favoriser l’intégration culturelle et professionnelle de ceux qui
étaient exclus, ou de ceux qui s’en étaient exclus.

L’école aurait donc pour tâche de lutter contre la ségrégation culturelle et géographique de ce qu’on
appelle communément les banlieux = les zones périphériques. Zones plus ou moins liés à
l’existence d’individus ayant des origines étrangères et supposés ayant avoir des difficultés à
s’intégrer. Une ségrégation que l’on a qualifié de structure sociale :
terme qui renvoi à … où le corps sociale été supposé être uni : où il n’y a pas de conflits de classes

film de Claude Chabrol « La cérémonie », tiré d’un roman, de Ruth Rendell « L’analphabète » :
plusieurs interprétation :
-la source du carnage (violence) serait le glissement de la honte vers la haine

« La haine » Mathieu Kasovitch ?

Montre que : on peut être conduit au crime quand on est véritablement exclu, même par le rejet de
l’école.

Par rapport à la critique de l’ouvrage « L’école reproductrice des inégalités » , il y a quelque chose
qui a bougé : avant les exclus du pouvoirs qui appartenaient à la classe de dominés avaient quand
même leur place dans la structure sociale, alors qu’aujourd’hui par contre ils sont en train de sortir
de toute la structure sociale.

Pour mieux comprendre ce processus on doit s’intéresser sur les termes exclusions et intégration en
eux même, notamment au regard de l’école.

À l’heure actuelle, l’exclusion et l’intégration sont des concepts qui semblent devenir omniprésents,
aussi bien dans le langage sociologique, que dans le langage politique, on nous en parle partout.
Ces deux termes ont eu tendance à prendre la place de certains termes qui il y a un peu plus d’une
trentaine d’années étaient beaucoup utilisés : aliénation et exploitation

On peut se poser la question : de quoi est-on exclu ? Et par rapport à quel dedans ? Par rapport à
quel dehors ?

Exclure, c’est à dire enfermer au dehors, dans des lieux moins proche, des ghettos, cela fonctionne
d’autant plus que ces exclus ont été proches, à l’intérieur d’un système, et se sont retrouvé à
l’extérieur à un moment.

Exclure selon le mécanisme découvert par la psychanalyste Mélanie Klein, c’est projeter hors de soi
le mauvais objet, d’autant plus que cet objet semble nous menacer. Exclure c’est aussi chasser,
rejeter, fermer sa porte, renvoyer au loin. L’objet ne fait plus parti de nous même.
Exclusion est aussi synonyme d’incompatibilité : on renie tout accord possible, sinon toute
coexistence possible. Celui qui est exclu de la coexistence, de l’intégration, c’est celui qui est
étranger, qui vient du dehors. L’étranger est considéré comme menaçant pour l’intégrité du groupe
sauf si il réussit à se transformer/ à changer pour s’assimiler, devenir semblable = cesser d’être un
autre.

C’est par l’assimilation que l’on s’intègre, voilà un autre discours qui a beaucoup pendant un temps
relativement récent, fait parti de celui utilisé par les politiques : on a beaucoup entendu assimilation
au lieu d’intégration et vice-versa.

Le rejet de l’étranger apparaît ici en quelque sorte comme une réaction d’auto-défense du groupe
qui se traduit souvent par la violence. On voit comment des exclus bascule facilement dans la
violence : la honte puis la haine…

2. Entre exclusion et intégration

il faut rappeler que pendant longtemps, l’exclusion a fonctionné dans les sociétés humaines, bien
avant la situation actuelle où elle semble concerner surtout les populations immigrés d’origine
étrangère. Il ne faut pas non plus perdre de vue que de tout temps et dans toutes les civilisations,
chaque groupe humain a cherché à se protéger face à l’extérieur pour sauvegarder son identité,
depuis fort longtemps, les groupes sociaux, familiaux, religieux ont distingué dans leur espace ce
qui relève de l’intérieur et ce qui relève de l’extérieur. Ils ont du procéder à l’ouverture de ces
entités comme ils ont procéder à la fermeture de leurs espaces. Ils ont aussi procéder à l’expulsions
de certains qui se trouvaient à l’intérieur. Dès l’Antiquité Grecque, le bannissement était la punition
utilisée pour châtier. Les bannis devaient s’exiler pour vivre ailleurs. L’expulsion pouvait amener à
l’agression. L’hypothèse de la violence implique dans une certaine mesure, que tout être humain
sait que sa place dans sa vie peut lui être contesté, au point de provoquer des réactions préventives,
réactions d’agression.

Face à cette situation globale « menaçante », génératrice d’angoisse et d’insécurité, l’être humain
cherche à se protéger, essayant de maîtriser les divers aspects.
S’agissant notamment des relations avec les autres membres du groupe auquel il appartient,
relations qui conditionnent un suivi matériel, l’être humain éprouve toujours le besoin de s’assurer
sa place, de savoir comment se comporter avec les autres, comment les situer et ce qu’il peut
naturellement attendre d’eux, ce que eux aussi attendre de lui = prévoir leurs réactions et y faire
face.

Dans les groupes dits homogènes ou stables ou les places, les rôles et les fonctions sont bien définis,
chaque être humain tout naturellement aussi, se sent à sa place parmi ses semblables et sait
comment se comporter face à eux. Mais il peut arriver que cet équilibre soit remis en cause, par
différent éléments, l’autre peut devenir menaçant, dangereux, imprévisible.

Dans d’autres sphères sociales ou dans d’autres lieux, tout éventuel conflit trouve déjà sa résolution
dans les coutumes = elles ont pré-réglé des conflits qui seraient amenés à se produire. L’équilibre de
la société peut alors rester stable, et donner à l’individu l’impression qu’il ne risque rien, et que
l’exclusion ou expulsion ne le menace pas, l’intégration se fait alors de manière assez facile.

Si on peut avoir peur de l’étranger, de l’autre, du différent, d’une façon si irrationnelle comme
souvent l’atteste les procédures d’exclusions, c’est dans la mesure ou ce caractère étrange, que nous
percevons comme hors de nous, n’est en réalité pas hors de nous, mais en nous et ne nous est pas si
imprévisible qu’il nous le paraît. L’étranger trouble mon image et dérange ma quiétude, c’est
d’ailleurs pourquoi nous nous demandons « Pourquoi avons nous peur, pourquoi nous refusons de
tolérer parmi nous les handicapés, les malades .. ? » (tous ce que nous rangeons dans les catégories
« d’impurs »), de façon variable, cela fonctionne par un processus de contre-identification, c’est à
dire : « je ne veux pas d’eux, je ne veux pas les voir, car ils sont en réalité mes semblables, mais je
ne veux pas les voir, ce qui leur arrive peut aussi m’arriver, je suis aussi vulnérable qu’eux.».
Paradoxalement, la principale menace que représente l’étranger, c’est sa nécessité, ni l’individu, ni
le groupe ne peut se passer de lui : exemple de la prohibition de l’inceste, cela ne peut exister sans
exogamie. L’étranger est nécessaire, et l’exclusion ne peut pas être une solution, parce que
fondamentalement, l’Homme ne peut pas exister, ou ne peut exister que dans sa relation à l’autre,
ne serai-ce que pour survivre, il devient dépendant de l’autre, et en même temps, il lui faut devenir
lui même, s’émanciper de la dépendance de l’autre, y compris de ses plus proches. C’est pourquoi
les plus grandes civilisations ont toujours tenté de mettre en garde contre les dangers de l’exclusion,
le caractère mortel de la haine. Mais si nous disons les choses de cette manière, disons aussi que
notre réflexion doit porter sur une question essentielle : comment reconnaître l’autre, et comment se
faire reconnaître de l’autre, sans perdre son identité ?

Une fois que nous avons dit cela, nous pouvons comment ces mécanismes s’appliquent à la
situation actuelle de l’école autour de l’intégration et l’exclusion.

Sur le cas de l’exclusion, le dictionnaire de Ferdinand Buisson (années 1900), il y a un exemple


intéressant donné dans ce dictionnaire : élève exclu de l’école normale : l’exclusion d’un
établissement scolaire est une sanction codifiée, mais cette sanction fonctionne mal lorsqu’elle
concerne les enfants soumis à l’obligation scolaire : l’école est obligatoire d’après la loi, alors
comment peut on exclure un enfant du système alors qu’il peut être réintégrer très rapidement de
part la loi. On considère comme étant très dommageable, comme pour la société comme pour les
jeunes l’exclusion du système scolaire. Il y a encore quelques années, seule une minorité d’enfants
profité encore pleinement du système scolaire. Sortir du système scolaire à 14 ans pour entrer dans
la vie active n’était pas considéré comme une exclusion dans le sens où nous l’entendons
aujourd’hui, car les jeunes à ce moment apprenaient leur métier sur le tas, et s’intégrer sans
problèmes dans leur classes sociales.
Même si ils étaient exclus du système scolaire, vu qu’ils appartenaient à une nouvelle catégorie : les
travailleurs, ils accédaient à tout ce dont ils avaient besoin. Ils étaient tout de même exclus de la
culture et du pouvoir. Ils étaient reconnus, avaient leurs valeurs, leur culture à eux.
Cette société est bien sûr conflictuel, il pouvait y avoir des possibilités de.. pauvreté… mais filières
de promotion .. permettant de ne pas tomber dans le chômage..
La pénurie de main d’oeuvre valorisait tout le travail. On allait chercher les anciens colonisés, à qui
on a fait semblant d’accorder …

Dans cette société où le salariat été organisé avec le plein emploi, le statut de salarié jouait un rôle
protecteur, l’individu se sentait protégé face aux vicissitudes de la vie, de l’existence.

Il fallait être propriétaire ou rentier, le prolétaire n’avait que sa force de travail et sa descendance
pour se sentir protégé. C’est plutôt la société salariale quand elle a vu le jour, comme le montre
l’auteur Robert Castel, qui a sorti le peuple de cette vulnérabilité séculaire : Dans la mesure où les
individus ont commencé à avoir un salaire en vendant leur force de travail ça a donc fait une
protection face aux vicissitudes de la vie. Même si ils ne vivaient pas dans l’oppulence, il
jouissaient d’un statut protecteur, éloignement des problèmes, en cas de maladie…

Elle est apparue. C’est devenu enviable, ceux qui n’avaient pas cette sécurité la voulait également,
ce qui est normale. Dans la société salariale, le salaire est plus que le salaire : il fonde un statut de
droit, car c’est désormais inscrit dans le code du travail, dans les conventions collectives, ça assure
à l’individu des protections qui échappent au marché. Pour l’immense majorité de la population, le
risque de la déchéance paraît conjuré, une sécurité totale. Cela ne signifie pas que à cette époque
l’exclusion n’existait plus : René Lenoir qui fut secrétaire d’état dans les années 1970 a fait un
ouvrage choc « Les exclus : 1 français sur 10 » qui fut pendant longtemps la « bible » de la …
social. Les exclus ce sont les personnages âgés, les handicapés mentaux et physiques, ce sont les
inadaptés sociaux, les personnes marginales ou asociales, qui en raison de leur infirmité mentale ou
physique, leur … ou leur absence de formation, sont incapables de pourvoir à leurs besoins et
exigent par conséquent des soins constants, renouvelés et représentent pour beaucoup un danger
pour autrui, ils se trouvent ségrégués, soit de leur fait, soit de celui de la collectivité. On sent bien
dans cette situation que le modèle de l’exclu est le vieillard ou l’infirme (mais aussi l’inadapté
social du coup, car il est médicalisé..).
La question de l’école est traitée en quelques pages seulement, ceux qui sont « victimes » de
l’école, ceux à qui elle n’a pas réussi à donné une formation, sont aussi rangés dans la catégorie des
inadaptés. Il est donc indispensable que l’école n’ajoute pas une influence perturbatrice à celle du
milieu. Dans un autre passage dédié à la formation permanente : « Il est bon qu’un homme qui
vieillit ne se sente pas dépassé » Par quoi ? Par les transformations technologiques. Si un individu
ne s’approprie pas les inventions nouvelles (comme c’est le cas aujourd’hui des personnes qui sont
totalement déconnectés des ordinateurs..), font parti du groupe des inadaptés. Il est donc important
ne pas être dépassé par les technologies nouvelles. Ces personnes doivent veiller à garder leurs
facultés intellectuelles intactes pour ne pas devenir de véritable inadaptés. Pour aider la vieille
personne à faire ce passage difficile il au participer à des « recyclages » pour ne pas être dépasser.
Mais quelques années plus tard, ces personnes qui vieillissent savent qu’elles ne travailleront plus
jamais, et donc « à quoi bon ? », ce qui enfonce d’avantage dans la catégorie d’inadapté.

À l’époque, l’école ne constitue pas de manière véritable un facteur d’exclusion dans le sens qu’on
entend aujourd’hui.
Depuis Jules Ferry, L’école consiste « seulement », à apport à la masse d’enfant les connaissances
de base pour accéder au monde du travail. Et faire parti de l’élite : accéder au stade supérieur de la
connaissance. Dans un autre livre, « La révolution dans l’enseignement » : Notre société a besoin de
3 catégories :
-Celle de ceux qui accèdent aux formations supérieures 
-Celle qui ont vocation à une formation technique
-Celle de ceux qui ont une intelligence concrète, ont vocation à entrer dans la vie active

Les choses se font de sorte que part une harmonie non établie, les individus se répartissent en 3
catégories correspondant aux structures scolaires qui se mettent en place : on peut les catégoriser de
la manière suivante
Le lycée
Le centre d’apprentissage
vie active.

Au cours de ces 60 dernières années, l’obligation scolaire jusqu’à 16 ans a commencé à être
effectives
27 % de personnes qui partent du système scolaire sans qualification dans les années 70
plus tard on passe à 8 %
(le nombre de bachelier, est allé augmentant aussi)

Ce progrès spectaculaire de la scolarisation était presque imprévisible, qui avait prévu que ce bond
allait se faire, et aussi rapidement ? Cela correspondait au besoin de la société du point de vue
technologique et économique : Le tiers d’enfants qui pouvaient entrer dans la vie active à 14 ans a
complètement disparu, les emplois non qualifiés, ont rétréci comme une peau de chagrin. Tout ces
progrès sont relativement visibles, mais il faut préciser que c’est à partir des années 70 que le
chômage est apparu, et précisément dans les 73. à cette époque le président Pompidou disait que la
France ne pourrait jamais supporter 1 millions de chômeurs, alors que aujourd’hui il y en a
beaucoup plus. Un rapport du patronat français fait rapport « d’une masse » de plus d’un million de
personne à laquelle le système de formation permanente ne pourrait pas aider à améliorer leur sorts.
Il y a donc des complications au niveau de l’insertion. Et on sait comment l’insertion est
problématique dans le cadre du MMI ? RMI ?
Trois facteurs viennent caractériser cette transformation économique :
-Lié au progrès technologiques
-Lié à l’augmentation spectaculaire de la productivité
-Lié à l’augmentation importante du travail féminin

Ce n’est pas pour rien qu’il y a eu une augmentation du PIB (Produit Intérieur Brut) en France dans
les années 80 ?
Il faut ajouter la concurrence mondiale, notamment celle des pays d’Asie du Sud-Est, rentrée
récemment dans l’ère industrielle. Les uns avancent, les autres essaient de ne pas se faire dépasser.

En tout cas, la transformation de notre société, sur laquelle Robert Castel avait déjà écrit en disant
que c’était « un renversement extraordinaire de la forme du travail, qui montre que il y a des choses
significatives qui se sont produite dans la société, et remplacement de la stabilité par la précarité.

Cette transformation qui s’est produite, affecte toutes les couches de la société, y compris les
catégories les mieux formées qui espéraient grâce à leurs diplômes pouvoir accéder à des emplois
stables et rémunérateurs. S’agissant des diplômés de l’enseignement supérieur, ils continuent à
avoir beaucoup plus de chance de trouver un emploi que les non qualifiés, même si ils ne sont plus à
l’abri du chômage, surtout après un certain âge.
Dans la recherche d’emploi aujourd’hui, les jeunes se voient reprochés leur absences d’expériences,
quand aux « vieux », à 45 ans environ, leur non adaptabilités.
La clochardisation de certains employés très qualifiés devient plus fréquentes, et Robert Castel
explique que le chômeur de longues durée ou un jeune qui ne trouve pas d’emploi, ne sont plus
exploités, ils sont devenus « inutiles au monde », et dans certains cas, un jeune n’a jamais vu son
père travailler..(pas spécifique à la France ou à l’Europe, c’est une situation qui s’est répandue,
jusque dans les pays du Tiers-Monde, multiplié par deux dans ce cas), la plus part des individus
placés en marge de la société on cela en commun : ils ont été invalidé par la conjoncture sociale et
économique. Ils ont décrochés par rapport aux garanties et protections de la société salariale : en
somme, ils sont devenus des naufragés de la société salariale.
« Leur vie est accidentée »

CM4 01/03/2022

Puisque nous parlons de la place, du rôle du système scolaire, il faut rappeler que l’école a essayé
de s’adapter à cette situation difficile. Elle tente tant bien que mal de jouer son rôle dans l’accès à la
professionnalité. Elle cherche à avoir une meilleure adaptation des filières technologiques, que les
jeunes puissent trouver leur compte dans les filières technologiques, elle met en place des … de
recherche d’emploi, elle tente de responsabiliser les dirigeants du monde économique, et il revient
au chef d’établissement de jouer ce rôle en engageant des partenariats avec les entreprises. Cela en
délaissant pas les formations dites « générales », dont tout le monde reconnaît la nécessité pour
l’intégration des jeunes dans un environnement en pleine mutation.

Les familles et les élèves prennent de plus en plus conscience de la nécessité de la formation
générale, il faut la prendre en considération. Les jeunes le savent, car si ils réussissent à l’école, il
ne sont pas sûr d’avoir un travail, mais si ils échouent, c’est encore plus dur, encore plus probable
de ne pas en avoir. Ce n’est pas négligeable .. Sauf dans les établissements situés dans les zones
sensibles.

L’école a cependant changée de nature, elle est devenue un passage obligée en tout cas une
condition nécessaire de l’insertion .. et donc de la … sociale. L’échec scolaire devient de plus en
plus dramatique qu’auparavant, autrefois, le mauvais élève pouvait se résigner assez facilement,
parce que il trouverait toujours une place dans la société. Les familles populaires à l’époque n’était
pas tellement chaude pour pousser les enfants vers la poursuite de la scolarité, mais désormais,
l’enjeu de la réussite scolaire angoisse aussi bien les jeunes que leur famille, en tout cas dans les
familles populaires. Une conséquence pédagogique notable est l’instrumentalisation utilitariste de la
formation. La formation générale désintéressée relève aussi du marché de la réussite, il devient en
quelque sorte difficile d’intéresser les élèves à des activités dont la rentabilité par rapport au
diplôme n’est pas forcément évidente « à quoi ça va servir ? »…

l’enseignement de manière générale est resté élitiste, même si désormais, il devient un


enseignement de masse, il continue de fonctionner selon une pédagogie de l’échec, plutôt que de la
réussite ;Selon une logique de la concurrence plutôt que de la coopération. ..

Lorsqu’on s’oriente dans une filière, on ne met pas de côté les possibilités d’échec étant donné la
conjoncture, on part presque défaitiste, mais il faut y aller, même si les perspectives d’avenir ne
sont pas toujours claires.

Les formations générales sont restés sont restée plutôt sommative que formative
sommative = à la fin des cours, on est évaluée.
formative = à chaque moment de la formation on est évaluée (contrôle continu)

Les … de bases des élèves ne sont pas prises en compte. Cf. La reproduction sociale

Cela peut avoir des conséquences sur la .. sociale :


Développer l’esprit de concurrence va éviter l’exclusion à ceux qui ont appris à se battre, quitte à
marcher sur les autres. Mais cela abouti à une société qui va considérer la convivialité comme une
valeur d’exclusion, mais véritablement comme un mal.
L’école est confronté à une contradiction : la compétitivité lui permet d’avoir des résultats, mais en
même temps les valeurs de citoyenneté, de solidarité sont mises à mal.

… Insertion des enfants qui appartiennent à des familles ou des cultures qui posent problèmes
d’intégrations. Dans quelle mesure à ce moment l’école peut être un élément qui peut réduire la
fracture sociale ?

À l’origine l’école de la République s’est vu assigné une tâche : unifier la nation, pour lui faire
surmonter les fractures sociales. C’est d’ailleurs l’école de la Commune de Paris qui a réussi
relativement la réconciliation entre l’Église et l’État. Cette école a permis aussi l’intégration des
vagues progressives des migrants (italiens, polonais, espagnols….). La situation actuelle serait plus
difficile puisqu’on a dit que les différence de cultures des population récemment arrivée en France
serait plus importante qu’autrefois. On peut le comprendre de plusieurs façon quand on parle
d’intégration :
Quand on parle des espagnols, des polonais, des italiens, ce sont des populations européenne..

Les immigrés d’origine africaine… se montre le plus souvent capable de s’intégrer de manière
efficace, mais tout de même un débat est ouvert sur le fait que ces immigrés peuvent s’intégrer tout
en gardant leur religion, l’Islam étant souvent réduit maladroitement à l’islamisme, le fanatisme et
le terrorisme. Le christianisme ne pourrait pourtant être réduit aux croisades, à l’inquisition, le
judaïsme au fanatisme…
Le mot « Islam » signifie attitude .. d’obéissance à Dieu. Les quartiers des banlieues à
prédominance musulmane semble poser des problèmes de drogues, de violence, de délinquance.
Il y a quelques années il y a eu l’affaire du foulard islamique, on a pu avoir l’impression que le
terrorisme de l’année 95 s’appuyait sur un certain nombre de jeune comme appartenant à la
mouvement du FIS (Mouvance F.. Islamiste du Salut).

L’événement en question : un jeune d’origine algérienne nommé Khaled Kelkal avait été interviewé
car impliqué dans des histoires de terrorisme, il expliquait sa situation : « J’avais les capacités de
réussir au lycée, mais j’avais pas ma place, parce que je me disais : l’intégration totale ce n’est pas
possible. Oublier ma culture, manger du porc c’est impossible, je ne peux pas. Eux ils avaient vu
dans leur classe « un arabe » « l’exception ». »
Il a glissé dans la délinquance. En prison il a redécouvert l’Islam, a appris l’arabe.
« Au lycée, il n’y a plus de contact avec les profs, ils ne nous connaissent pas, ils nous catégorisent
directement. » « Tout ces gens là doivent penser que c’est moi. »
à la sortie de sa classe de 3e, il a fait un dossier pour une école, mais on pris une fille moins bonne
que lui mais française. Au regard de Khaled tout cela peut être subjectif, mais n’y a t il pas à
prendre tout cela en compte. Pour l’intégration de tous, n’est il pas important de prendre en compte
le vécu de chacun.
L’intégration… est ce qu’il ne convient pas d’écouter l’autre et de le reconnaître.

Le système d’éducation à partir de son système de sélection… se défend en mettant l’accent sur la
nécessité de la réussite. Ainsi l’école réussit à assimiler les individus, un nombre croissant d’enfant
issus des milieux populaires et de l’immigration. Mais soit dit au passage, le climat qui accompagne
ce cheminement débouche sur les incohérence du système scolaire, qui classe selon les mécanismes
de sélection, de relégation un bon nombre d’enfant avec comme perspective le chômage du quart
des jeunes.

L’école avec le rôle qu’elle a reçu, et avec les méthodes qu’elle a choisi, n’arrive pas à jouer son
rôle, celui de l’intégration.

Toujours dans l’interview : Les camarades sont mis en causes ici, presque autant que les
professeurs. « Les autres pensent que je suis un mauvais gars, et les profs ne cherchent pas à savoir
non plus. »

Est ce qu’on doit prendre en compte les valeurs qu’a l’individu. Ne faut il pas pour intégrer un
individu privilégier les valeurs ?

Il est difficile de retenir ce qu’il faut intégrer, est ce que ce sont les valeurs portées par l’individu ou
bien…

L’intégration doit se faire dans le respect de la culture d’origine, mais on ne peut pas éviter pendant
ce processus les problématiques liées au choc de culture.
Dans le débat sur le foulard islamique, ce qui est mit en cause, c’est ... culturel, et la situation de la
femme.

L’école doit chercher à concilier le respect des exigences familiales, le respect de la laïcité et le
respect de …

On pourrait penser que le .. des racines serait plus facile si la laïcité...

On est aujourd’hui des difficultés qui sont éprouvés par la deuxième religion de France, la difficulté
de construction des lieux de culte. L’école peut être en même temps espace d’intégration et espace
d’exclusion. Dans une situation où le travail est remis en question dans le cadre de la socialisation
de l’être humain.
Pour que sa capacité d’intégration l’emporte sur les risques réels de l’exclusion, plusieurs choses
sont indispensable
-Élaboration et mise en œuvre d’une pédagogie de la réussite qui prend en compte à la fois le vécu
familiale et culturel des élèves en même temps leurs acquis (ceux qu’ils acquièrent à l’école) et leur
motivation, leur capacité à apprendre, à vivre en groupe et leur créativité.
-Valoriser la coopération au dépend de la compétition et de la concurrence
-La Mise en place d’une procédure positive d’évaluation
-La conviction effective de la reconnaissance de la diversité est compatible avec les exigences d’un
humanisme républicain universaliste.

Ainsi donc dans ce processus d’intégration, on pourrait dire qu’il y a un contrepoids qui est
l’exclusion. On ne peut pas parler d’intégration sans exclusion et vis versa. Mais il ne faut pas
oublier que la culture pour tout individu, c’est ce qui le détermine, ce qui l’identifie, et vouloir
absolument ce qui fait, ce qui identifie l’espèce humaine, on ne peut pas occulter ce point là.

IV Inégalités et pauvreté dans les pays riches

Doit on s’inquiéter de la pauvreté et des inégalités sociales dans un pays riche comme la France
quand on connaît la misère des conditions de vie des habitants des pays les plus pauvres du monde ?

Malgré l’extrême pauvreté dont sont victimes des milliards de personnes dans le monde,
essentiellement au sein des pays en développement, dans de nombreux pays riches les débats
semblent porter sur la pauvreté et les inégalités à l’échelle nationale. On se préoccupe pas tellement
de se qui se passe ailleurs.

1/ Un monde divisé en deux

Ce qu’il convient de dire d’entrée de jeu c’est que les écarts de revenu et de condition de vie entre
les populations des pays les plus riches et les plus pauvres du monde sont très importants, même si
dans certains cas, et ce depuis quelques années, ces écarts sont en train de s’amenuiser, se réduire.
Au point que notre monde apparaît divisé en deux, on comptabilise un peu plus 1 milliard de
personnes extrêmement pauvre dans le monde d’aujourd’hui et ces personnes vivent avec moins de
40 euros par mois, en tout cas selon les dernières estimations de la banque mondiale.
Les populations qui vivent dans cette extrême pauvreté vivent principalement dans les régions en
développement, plus de la moitié se trouve en Afrique subsaharienne, et un quart se trouve en Asie
du Sud (Inde, Bengladesh, Pakistan…)
Cette pauvreté monétaire signifie en tout cas pour certain des conditions de vie indignes équivalente
à ce que les pays riches ont pu connaître il y a plus d’un siècle. Par exemple, seulement 60 % de la
population d’Afrique subsaharienne dispose d’un accès à l’eau potable. Environ 900 millions de
personnes sont sous alimentées dans les pays en développement. Dans ces pays, l’espérance de vie à
la naissance est beaucoup plus faible que la moyenne mondiale. Pour la plus grande partie des
populations des pays riches, l’accès aux … de base (eau potable...) ne constituent pas un problème.
Les maladies qui tue dans le monde tel que la diarrhée, le choléra… ont disparu en raison de
l’amélioration des conditions d’hygiène, mais aussi avec les progrès constaté dans le domaine de la
médecine. La plupart de ces pays disposent d’un système de protection social, qui permet de
garantir une protection contre une partie des aléa de la vie. Cela se reflète dans leur longévité et
espérance de vie à la naissance, 80 ans en europe de l’Ouest, 78 ans en Amérique du Nord.
Au delà de ces éléments vitaux, les habitants ont accès à des services publics beaucoup plus
important. La question de l’accès à l’école est primordiale. La quasi-totalité des jeunes sont
scolarisé jusqu’à 16 ans, c’est loin d’être le cas partout dans le monde.
Environ 61 % en âge de fréquenter l’école primaire ne sont pas scolarisé à l’échelle du monde, dans
l’Afrique subsaharienne, le taux de scolarisation n’est que de 78 % au primaire, et de 41 % au
secondaire. Aussi, les conditions d’études n’ont rien à voir avec celles connus dans les pays riches.
Le prof a enseigné dans une classe de 5e : classe prévu pour 40 élèves : ils étaient 175.
La situation s’est dégradé depuis dans beaucoup de pays du Tiers-Monde.
Ce sont des situations compliqués qui ne permettent pas aux enfants de pouvoir apprendre, et
avancer correctement.

2 – Deux poids de mesure

Le principe fondamental selon lequel tout les êtres humains naissent libres et égaux en droit, que
tout individu a le droit à la vie, à la liberté, et à la sûreté de sa personne, ce principe est aujourd’hui
largement admis, homme ou femme des personnes nées au Gabon, au Brésil ou en Italie, toutes et
tous ont en théorie les même droits et participe à une humanité commune, Hors, tout les éléments
énoncés précédemment illustrent l’état qui existe entre les principes et la réalité. La réalité est tout
autre. Comment se fait il que l’on s’en préoccupe aussi peu ? Le peu d’intérêt que les habitants des
pays riches portent à la pauvreté qui sévit dans les pays en développement suggère qu’il existe deux
poids de mesure sur le regard porté aux êtres humains. Si le regard était le même sur tout le monde,
l’amélioration de la situation dans les pays en développement devrait être la priorité

Devrait on se battre pour quelques années de retraites quand la plupart des travailleurs dans le
monde ne connaissent même pas la retraite ?

Constitue une forme de mépris des riches envers les pauvres. Pour certain relève d’intérêts
économiques bien compris, ainsi par exemple, si aucun mouvement d’ampleur international n’a lieu
pour dénoncer la situation des femmes en Arabie saoudite, c’est en partie que des intérêts pétroliers
énormes sont en jeu.

Est ce que Macron qui voyage au Gabon… se préoccupe du non accès à l’eau potable, l’électricité,
la présence de la dictature.. ou plutôt le pétrole à y prendre.

Cela ne veut pas dire qu’il faut oublier les inégalités vécues dans la nation, et cela pour plusieurs
raisons :
-La grande misère n’a pas disparu dans les pays les plus oppulents (France..) : 1,3 millions de
personnes vivent dans des logements sans conforts. Sans l’aide des restos du cœur, et d’autres
associations, certains auraient du mal à se nourrir. Parmi les plus pauvres des plus pauvres, les
travailleurs étrangers, exploités, logés à prix d’or par des marchands de sommeil.

Le quart monde est loin d’avoir disparu dans les pays riche. Même persistante, l’ampleur de cette
misère n’a bien sûr rien à voir avec ce qui existe dans les pays pauvre. Si l’on s’inquiète peu de ce
qui s’y passe, c’est pour une autre raison. Il faut dire que chaque société constitue pour partie une
sphère autonome avec des problématique spécifique. Dans les pays riches, outre les difficultés de
boucler les fins de mois, d’accéder à des logements décents, les soins. Le sentiment d’exclusion
sociale, de vivre à part, d’être un citoyen de « seconde zone ». voilà qu’il faut dire que le fait de ne
pas disposer de suffisamment de ressource réduit considérablement la possibilité de vivre une vie
normale. Dans le même ordre de préoccupation, il faut dire que par exemple pour des parents, ne
pas pouvoir offrir les même loisirs, les mêmes vêtements, tout les produits de la modernité à ses
enfants cela est véritablement destructeur. Parfois une telle exclusion peut avoir des conséquence
concrète, telle que l’impossibilité de disposer d’une connexion internet, d’une automobile, voilà ce
qui complique considérablement la recherche d’emploi. Cela devient compliqué, cela réduit l’accès
aux réseaux sociaux, et plus largement l’accès à l’information. Et, toujours, en parlant des familles
des parents aux chômage ne pouvant pas payer de vacances à leurs enfants ne se rassurent pas que
la majorité des enfants dans le monde ne savent pas ce que sont les vacances dans le monde, ne se
situant pas sur la même échelle, la prise en compte d’une de ces réalité, ne peut conduire à une
minimisation de l’autre.

La hiérarchie des inégalités ne peut pas se faire sur les conséquences réelles, mais également sur
leurs valeurs symboliques. Un organisme comme l’observatoire des inégalité, ne pourrait se
permettre de ne pas étudier les inégalités en France sous prétexte qu’il y a « pire » ailleurs.

Si cet observatoire s’inquiète du taux de départ en vacance, c’est que l’écart entre discours
médiatique sur la généralisation des départs en vacances et la réalité est considérable. C’est quand
on peut considérer un grand écart, qu’on s’en inquiète.

Il faut tenir compte des éléments de contexte, la réalité d’ici n’est pas la réalité de là bas. Mais en
même temps il faut tenir compte de ce qui se passe ailleurs.

Pour bien comprendre cette idée, il peut être utile de la transposer de l’espace au temps :
En 2012, une personne seule était considérée comme pauvre en France avec moins de 800 euros par
mois.
En 1970, ce même seuil était de 400 euros

cette évolution reflète une amélioration très importante des plus démunis en France. Faut il en
conclure que les pauvres d’aujourd’hui n’ont pas à se plaindre compte tenu de ce qu’ont vécu les
pauvres de l’époque. Mais est ce que la réalité était la même ?…
On peut comprendre que des générations qui ont connu des temps plus difficiles peuvent répondre à
cette question par l’affirmative, mais même si le calcul du niveau de vie prend en compte les écarts
de niveau de vie, en prenant en compte l’évolution du contexte, des besoins… les exigences
sociales aussi ont évoluée.

Les attributs même de la notion de pauvreté ont évolué dans le passé, faut il préciser, les enfants
issus de la classe ouvrières n’avaient que peu de chance d’étudier, aujourd’hui, les études sont
potentiellement ouvertes à tous. Tous peuvent aller à l’école peu importe leur ..

L’ampleur de la sensibilité à l’écart au sein d’un territoire donné est d’autant plus importante que
l’égalité constitue une valeur forte.

La promesse d’égalité compte autant que la situation réelle des écarts, plus on se rapproche des
situations comparables, plus la sensibilité peut être grande.

Alexis de Tocqueville : « de la démocratie en Amérique » (1840) tome 2 :

« Quand l’inégalité est la loi commune d’une société, les plus fortes inégalités ne frappent point
l’oeil. Quand tout est à peu près de même niveau, les moindres inégalités blesse cet œil. C’est pour
cela que le désir de l’égalité devient toujours plus insatiable à mesure que l’égalité est plus
grande ».

C’est l’une des raisons pour lesquelles les inégalités à l’échelle mondiale nous apparaissent moins
urgentes que celles observées à l’échelle nationale, malgré la réalité des faits. C’est aussi la raison
pour laquelle les débats sur les inégalités sociales sont plus intenses en France qu’en Inde.
Inde : système de caste, les choses sont préétablie : si on naît dans telle caste on n’y peut rien, on
demeure ce que la caste a définit. Si les individus de telle caste ne peuvent fréquenter les individus
de telle autre : alors on n’y peut rien.
Si la question des inégalité prend de l’ampleur en France, ce n’est nullement parce que les écarts y
sont plus grands. La France figure parmi les pays les moins inégalitaires au monde, à l’inverse
parmi les pays les plus pauvres et particulièrement ceux où existe les castes comme l’Inde, l’idée
même de parler d’inégalité peut paraître saugrenue « On est ainsi, les choses sont interdit de cette
manière là ».

Les citoyens des pays riches ne peuvent s’abstraire de leur système de valeur, d’autant plus que
celui ci est en permanence réaffirmé par l’autorité publique, quelque soit sont orientation politique.
(Liberté égalité fraternité, peut importe gauche, droite, centre)

Le mot égalité est inscrit sur toutes les mairies, est utilisée dans tout les discours, est promue par la
république qui a mis en place ces systèmes d’égalité ?

« La France ne serait pas la France sans cette passion de la liberté, l’égalité et la fraternité qui .. la
République » Nicolas Sarkozy

[la fin du cours sera peut être sur Cursus à cause des séances ratés]

3. Remettre les inégalités à leur place

Il convient de prendre conscience de l’ampleur ou de la distance qui sépare les différents pays sur le
plan des inégalités. Nous savons également que au jour d’aujourd’hui, dans les sociétés modernes,
on dispose de meilleurs outils notamment statistique qui pourrait permettre aux différentes
organisations la distance qu’il y a entre les différents pays sur le plan des inégalités. On peut savoir
en temps réel avec précision ce qu’il se passe à l’autre bout du monde, donc on pourrait étudier les
différence et les inégalité, mais la tentation est grande de fermer la porte de l’accès à la richesse
détenu par les pays du nord aux pays du sud : par soucis de préserver notre modèle social, même
préserver notre environnement, nos générations futures, mais les protéger de quoi ? Nous sommes là
en présence d’un protectionnisme qui veut que les pays du Sud ne se voit partagé les ressources du
développement. Pour se donner bonne conscience, de nombreux discours idéalisent les modes de
vie du Sud, tente de relativiser les choses. Ce relativisme pourrait être légitime s’il permettait de
montrer que les inégalités ne décrivent pas l’ensemble de la vie en société. Ce relativisme peut
encore être légitime s’il prônait le respect des cultures dominés ou encore s’il permettait de montrer
les conséquences sur la planète des modes de vie destructeurs des pays riches. Il ne faut pas non
plus que ce relativisme serve d’alibi à l’abandon de la recherche de l’égalité entre l’ensemble des
individus de la planète, aussi cela ne doit il pas conduire à basculer dans un autre relativisme qui au
nom de l’universalité/ de l’humanité oublierai la violence que constitue les inégalités subies par les
habitants des pays riches, parce que là aussi nombres sont les individus qui subissent des violence,
qui vivent des inégalités, devant lesquels on a tendance à fermer les yeux. L’importance qu’il y a à
vouloir ignorer les inégalités où quelles se trouvent pourrait constituer un danger pour l’ensemble
de l’humanité. Le fait de renoncer à l’idéal égalitaire au nord, ne rendrait en rien égaux les habitants
des pays pauvres, bien au contraire ce travail permanent constitue aussi une forme d’entraînement
globale : Si on cherchait à réduire les inégalités dans le pays du Nord, cela pourrait sans doute aider
par effet d’entraînement les pays du Sud.

Si voici quelques années déjà la jeunesse des pays arabes s’est révolté, c’est aussi parce que elle a
observé ce qu’il se passé dans le monde, et a pu faire des comparaisons. Dans un monde ou
l’information ne connaît plus de frontière, les exemples au nord, cela inspire ceux qui cherchent
l’égalité.
Si Alexis de Tocqueville a raison, alors la mondialisation devrait donner des ailes à tout les
mouvements qui au sud aspirent à l’égalité.

Cela ne sert à rien de jouer le protectionnisme, bien au contraire, il est important d’avoir un regard
sur les pays du Sud, et songer à partir de la mondialisation, car cela bénéficierait à tout le monde

4. Les inégalités et les conditions de vie dans le monde

Rappelons que environ 90 % de la population mondiale a accès à l’eau potable, donc 10 % en
difficulté. L’espérance de vie a progressé depuis 1950 de 21 ans. Aussi, environ 90 % des enfants
sont scolarisé à l’école primaire ; cela veut dire aussi que quelque part les conditions de vie dans le
monde se sont quelques peu amélioré. Néanmoins les pays les plus pauvres demeurent très en
retard, il faut aussi comprendre que les inégalités des pays pauvres ne se résument pas seulement
aux écarts de revenus elles se traduisent concrètement par des conditions de vie très difficile, mais
des conditions de vie différentes selon les pays considérés, en particulier quant à l’accès aux biens
fondamentaux : l’eau potable, l’alimentation, la santé, l’éducation, le logement ou bien encore
l’accès aux nouvelles technologies.
On constate aussi que l’IDH (Indice de développement humain) est partout en constante
progression. Il faut bien entendu ce disant qu’il est indéniable que l’amélioration des conditions de
vie est palpable un peu partout dans le monde

La situation des plus pauvres même dans les pays du sud a tendance à s’amélioré, même en Afrique,
souvent cité comme exemple ou rempart à la progression..
En Afrique subsaharienne le pourcentage de personne n’ayant pas accès à l’eau potable On passe de
51 % en 1990 à 37 % en 2011, donc amélioration.
Même dans les pays suffisamment arrosés, irrigués, il y a des personnes qui n’ont pas accès à cette
eau potable, c’est le fait des dirigeants politique alors.
On constate que les pays au Sud du Sahara se débrouille mieux sur cette question de l’eau potable
que les pays d’Afrique bien irrigué

Ce progrès n’est pas seulement constaté en Afrique. Les populations pauvres ont un meilleur accès
à l’eau potable dans les pays où la gestion de l’eau est faite avec sérieux.
Quant à l’alimentation, le nombre de personnes en état de sous-alimentation diminue également. Il
y a un certain progrès au regard des années précédente.
Cette vision idyllique de l’évolution de la planète doit être fortement nuancée parce que malgré ces
améliorations bien réelles, des inégalités massives demeurent parce que dans de nombreux pays
la désorganisation des structures économiques, les guerres, ou encore l’accaparement des richesses
par une élite dirigeante empêche l’accès aux plus pauvres aux ressources vitales, alors que les plus
aisés s’enrichissent toujours plus.

L’échelle continentale masque également… au niveau départementale, des villes, des campagnes.
Il faudrait aussi poser son regard pour regarder comment évolue les inégalités selon ces endroits
dans tout les pays du monde.

Une amélioration moyenne peut bien masquer une détérioration pour certaines catégories de
population marginalisées.
Dans les pays disposant d’économies émergente, comme la Chine, le Brésil, une partie de la
population sort de la pauvreté vers la classe moyenne, mais à quel prix cela se fait il ? Leurs
revenus, leurs conditions de travail, leurs protections sociales n’ont rien à voir avec la situation des
employés des pays développés.
Les paysans qui vivaient de leur terres dans ces pays ont été amenés, sinon contraint, en raison de
l’élévation du coût de la vie, ou bien qu’on leur confisquer leur bien, de rallier les grandes villes
pour trouver meilleure fortune. Tout cela qui se trouvent dans cette situation se retrouvent alors à
survivre grâce à des petits boulots très précaires et à habiter dans des taudis. Dans de nombreux
pays aussi, les conditions de vie restent indignes, équivalente à ce que les pays riches ont pu
connaître dans les siècles dernier. La situation de la femme reste encore très difficile dans de
nombreuses régions du monde où elles sont totalement privées de libertés et de voix fondamentaux.

Les progrès constatés en matière d’accès à l’eau potable, à l’école, aux nouvelles technologies,
cachent aussi des amélioration en trompe-l’œil : si le nombre d’enfant non scolarisé en primaire
dans le monde en développement s’est fortement réduit, eh bien c’est aussi au détriment de la
qualité des enseignements donnés (cf expérience du prof dans les conditions de scolarisation étaient
insupportable, avec salle de classe à genre 200 élèves au lieu de 30).

Pour faire face à une très forte pression démographique, l’amélioration de l’accès à l’école s’est
traduit par une augmentation du nombre d’élève par classe, l’essor des activités productrices dans
l’industrie (notamment du bâtiment) a aussi engendré des conséquences environnementale qui
peuvent être désastreuses. Dans le cas de transports par exemple, on comprend que la pollution soit
élevé, c’est le prix à payer (plus de personnes, donc plus de transports nécessaire, donc plus de
pollution).

5. La Pauvreté et ses conséquences

* La maladie

Il y a certes beaucoup d’autres conséquences que la maladie due à la pauvreté, à l’exclusion,


l’abandon de ses proches, voir de sa famille qui ne veut plus de relation, on devient peu
fréquentable, on préfère vous oublier, que devient notre horizon ? Les autres comme vous, on se
raconte ses misères entre gens qui se comprennent, on pourrait aussi ajouter que votre univers
devient les restos du cœur, les Emmaüs, mais c’est plus que tout le logement, où dormir quand on a
tout perdu ? Cas que l’on voit, et celles qui la cachent par fierté, ceux qui regardent la nourriture et
qui ne peuvent l’acheter car trop cher pour eux. Celle des enfants qu’on voit déjà chez les enfants.
Cette pauvreté là est révoltante :

Pour ceux qui n’ont pas de quoi bien manger, c’est la maladie qui guette. Le corps ne reçoit pas sa
nourriture, cette énergie et la vitamine dont il a besoin pour résister aux diverses agressions et elles
sont nombreuses pour ces personnes vulnérables.

En 1999, le gouvernement avait crée la Couverture Maladie Universelle : loi qui est rentrée en
vigueur le 1er janvier 2000. cette couverture a permis d’assurer au plus démuni une couverture
complémentaire. Cette CMU devait concerner 6 millions de personnes, presque autant que le
nombre de ?? à ce moment là.

Cela permettait aux individus démunis d’être soignés et de lutter contre les inégalités qui ont été
mises en évidence par les enquêtes du Centre de Recherche d’Etudes et de Documentation …
(CREDES). 1 personne sur 7 et 30 % des chômeurs avaient dû en 1998 renoncer à se soigner, faute
de pouvoir assumer les frais à leurs charges. La mesure de Jospin a, bien que critiquée pour son
coût, était une bonne loi humaine qui a sauvé nombre de personnes de la déchéance. Si la richesse
qu’elle soit intellectuelle ou financière ne fait pas le bonheur, elle contribue tout du moins à sauver
des vies, c’est ce que viennent attester des chercheurs de l’INSERM en publiant une étude sur la
mortalité par cancer. Ça veut dire que lorsqu’on est pauvre on est simplement plongé dans une
situation où l’on a un risque latent de développer un cancer. Certainement c’est dû aux angoisses
face à des situations … on a plus le goût de se soigner…

ce sont bien entendu les moins diplômés et ceux qui n’ont pas grands choses, les exclus qui sont le
plus souvent victime de la pauvreté, et donc plus enclins à développer ces maladies. Pour cela qu’ils
vivent dans une extrême pauvreté, leur nourriture se résumant parfois à l’alcool ou la cigarette
rongeant l’estomac et l’œsophage. Les risques de surmortalités pour les personnes modestes sont
certainement plus grand que chez les personnes riches.
Il n’y a pas de pauvreté sans misère intellectuelle, savoir manger est une histoire d’éducation, et
quand la vie par ses contraintes nous amène à négliger notre corps, … cela ne favorise pas une
meilleure santé.
Notre société a non seulement développé la misère, l’exclusion, mais aussi une autre maladie que
l’on … l’obésité. On peut penser que ceux qui n’ont rien n’ont pas ce problème, mais quand on doit
manger toute sorte de nourriture qui conduit à avoir des soucis, constitue un soucis. La maladie sous
toute ses formes trouve un terrain favorable pour s’accaparer notre organisme, de nombreuses
richesses ont étaient crées surtout dans les pays du nord où le bien être semble venir avec, mais
seulement pour quelques uns et nous n’avons pas su, pas voulu regardé ce qu’il se passé,
simplement car notre égoïsme a fonctionné à fond. Nous avons négliger les autres qui sont largués
par le modernisme de notre société de consommation, alors il serait temps de comprendre qu’il faut
plus de justice, plus d’équité, de charité entre nous. Ce n’est pas ce que la plupart des gouvernement
font, même si ils semblent.. des mesures comme le RSA, où les seuls qui ne les financent pas sont
les plus riches. Il faut retenir que la pauvreté et la maladie l’un n’est pas loin de l’autre. Entre
pauvres l

V. Les migrations internationales

La question des migrations devient de plus en plus préoccupante, il y a plusieurs facteurs qui
poussent aux migrations, avant de les catégoriser, de plus en plus importants sont les mouvements
internationaux de populations et ceux ci ne se résument pas simplement au transfert des pays
pauvres vers les pays riches. Les trajectoires, les motifs et les effets de ces migrations sont
complexes et nombreuses. À l’heure où l’on parle de la mondialisation, certaines migrations
internationales … des personnes fuyant des … pour rejoindre des contrées occidentales riches au
bienfaits économiques. Toutes les régions du monde sont aujourd’hui concernée par ces flux
migratoire en tant que zone de départ, d’accueil ou de transit et parfois l’une et l’autre à la fois.
En 2005, l’Europe a été le premier continent d’accueil des migrants internationaux, suivi par l’Asie,
l’Amérique du Nord, l’Afrique, et enfin l’Amérique Latine / Caraïbes.
D’autre part les raisons de migrer deviennent de plus en plus complexes : elles sont économiques,
politiques, climatiques, familiales, ethniques, religieuses, et même personnelles… aujourd’hui les
migrations concernent près de 300 millions de personnes environ et l’essentiel de ces déplacements
se faisant au seins des deux hémisphère Nord et Sud. Selon le rapport sur le développement humain
qui avait été publié par le PNUD (Programme des Nations Unies pour le Développement) en 2009,
seul 1 migrant sur 3 avait quitté un pays en développement pour un pays développé. On peut donc
se rendre compte à partir de là que la plupart des flux migratoires ne se font pas des pays pauvres
vers les pays riches. Si les trois quarts des déplacements visent à partir d’un pays vers un pays avec
une meilleure situation, la moitié s’installe dans un autre pays pauvre. 7 % des migrants sont des
réfugiés internationaux, qui fuient des zones de conflits, subissant une sorte de migration forcée,
puisqu’ils sont obligés de partir.

*Un essor des mouvements Sud-Sud


Il y a plusieurs facteurs qui récemment ont contribué à augmenter les mouvements de populations à
l’intérieur de l’hémisphère Sud, parce que il est considéré comme le 1er cadre à l’intérieur duquel on
a enregistré de nombreux mouvements migratoires, il est plus affecté. Les différents facteurs il y a
les réfugiés environnementaux parmi cela du fait de la fonte des glaciers, la désertification, la
montée des eaux, que l’on constate quasiment tout les mois, les cyclones, les inondations, tout ces
phénomènes multipliés sous l’effet du réchauffement climatique menace bien évidemment
prioritairement les pays du Sud, plus vulnérables : le Bangladesh qui subit la montée des eaux, les
possibilités de redéploiement de sa population sur le reste de son territoire sont limités, les
dirigeants peinent à replacer les populations sinistrées. Il y a un autre phénomène relativement
récent, qu’il convient de mettre en évidence, en vertu des accords .. de voisinage, certains pays en
développement tels que le Mexique, la Libye, Le Maghreb, la Turquie, ils font office de barrière
migratoire : ils accueillent les populations migrantes, servent parfois de « remparts », en échange
d’accords commerciaux.
Dans un contexte de généralisation des politiques migratoires sélectives en occident, la sous
traitance du contrôle de ses frontières à ces régions initialement considérés comme des …

Récemment on a constaté ;..

D’autres flux migratoires Sud-Sud se développent c’est le cas des migrations chinoises en l’Afrique
de l’Ouest, flux vers les … pétroliers… vers Dubaï..

* Le diplôme, Sésame du migrant

Contrairement à ce que l’on imagine souvent, ce ne sont pas les personnes les plus pauvres qui
entreprennent de migrer, car comme le rappelle la politiste Catherine Whitol de Wenden « Pour
partir il faut de l’information, il faut des réseaux, il faut un pécule » quand on est pauvre, c’est
difficile d’avoir une information, d’avoir des réseaux, puisqu’ils faut les financer, et que on ne peut
avoir l’argent pour financer tout cela. Des frontières ouvertes peuvent également aider à pouvoir
partir, en tout cas au sein des pays riches, si ouverture il y a, c’est le plus souvent au profit d’une
élite très qualifiée de migrants, ce sont cela qui sont devenu les cibles des politiques de migrations
« choisies ». Ce type de politique s’est généralisé en Europe depuis bientôt une dizaine d’années,
« carte de compétence et (talents ? ) » . Dans un contexte de révolution technologiques, l’exode de
cerveaux.. à concerner près d’un quart des migrations, cela bénéficie le plus aux Etats Unis,
l’Australie, voir même le Canada.

La migration de ces diplômés de l’enseignement supérieur vers des pays plus attractifs en matière
de carrière, d’évolution pro… se fait majoritairement en départ des pays de l’Est, l’Ukraine, la
Russie, l’Europe de l’Est, les pays du Sud. L’Amérique du Sud, la Corée du Sud, La Chine,
l’Inde…
Ce sont les professionnels de la santé qui occupent une part non négligeable dans cette migration…

CM..

Fuite des cerveaux, souvent catastrophique pour les pays comme ceux d’Afrique, car partie
diplômée de la population plus fine, donc ils ne sont pas remplacés rapidement, par exemple dans le
domaine de la médecine.
Les médecins partent notamment car ils ne trouvent pas dans leur pays les structures adéquates leur
permettant d’exercer dans de bonnes conditions, plus un salaire plus faible.

3) Les Migrations internationales : entre réalités et controverses

Depuis son irruption sur le terrain électoral comme le signe d’un danger, en France au début des
années 80, puis partout en Europe et dans les pays occidentaux (« du nord), la question migratoire
fait l’objet d’un ensemble de malentendu, de méconnaissances et de préjugés, le tout marqué par
une péjoration lancinante de l’étranger et porteur d’un climat parfois délétère au sein des
populations qui composites, ne sont pas toujours incitées à bien cohabiter. Marquée de différentes
empreintes, la figure du migrant, cette personne à la fois convoitée pour ses performances
économiques, militaires ou démographiques et parfois aussi rejeté pour sa supposée inaptitude à
s’assimiler ou à s’intégrer à la société d’accueil. Celui-ci fait souvent l’objet de beaucoup de
fantasmes, toutes ces péjorations ou encore tout ces malentendus trouvent d’autant plus d’écho
parce que propulsés par la classe politique et par les médias, poussent … ils trouvent toujours à être
homologués par telle ou telle expérience de tout à chacun : Ainsi le migrant abusif, le faux
demandeur d’asile, le rom voleur, l’arabe fondamentaliste etc. autrement dit dans les services de
l’état, ou dans les quartiers populaires, qui n’a pas sa petite confirmation à apporter à de tels
clichés ? Ne parlons pas de descendants d’immigrés qui sont curieusement nommés deuxième
génération, comme si la condition d’immigré était devenue héréditaire. C’est à dire qu’un enfant il y
a quelques années de parents immigrants arrivés il y a quelques années, l’enfant ne cessera jamais
d’être un immigrant malgré les efforts d’intégration, mais surtout malgré le fait qu’il soit né ici, il
restera lié au statut de ses parents. Tout ceci participe à un processus d’… façon de penser qui est
bien à la source de beaucoup de « -ismes » (racisme, sexisme et le culturalisme [pas au sens qu’on a
vu au premier semestre, ici renvoie à cette manière de pensée qui renvoie certains individus
ethniquement parlant en les mêmes origines culturelles]). Cette manière de voir autrui partage
quelques travers cognitifs parmi lesquels la conjecture, la généralisation, l’exagération, renforcé par
le complexe de supériorité de qui les énoncent.

4) De quoi parle-t-on lorsqu’on parle de migration ?

Il faut dire ici que la migration communément se définit comme un mouvement qui implique :
-La traversée d’une frontière extérieure, mais également intérieure : quand on prend le cas du Brésil
par exemple, on y qualifie de migrant soit le saisonnier de la canne à sucre, soit celui qui part de son
sertao natale (zone géographique du nord est du Brésil, au climat semi-aride) pour gagner les villes
côtières du Brésil, mais il n’en va pas de même en Afrique, ce qui n’est pas le cas en… ces
différents pays où les déplacements étaient soumis à autorisation. Même après un long moment,
migrant, on restera la vie entière migrant. Il est bien entendu que les ouvriers du bâtiments,
comment c’est aussi le cas des bonnes, sont issus de la migration.
-Le migrant implique un projet durable lié à l’installation dans le pays d’accueil, et là peut surgir la
difficulté, liée aux soucis de ce pays de ne pas pérenniser la présence de l’individu, qu’on a laissé
ou fait venir. Voilà que se désigne là des interrogations d’ordre sémantiques, qu’est ce qu’on entend
par frontière ? Ici on peut encore s’interroger sur le sens qu’on peut donner….
La définition du migrant et de l’immigré cristallise nombre d’entre elles d’ailleurs. Lorsqu’on dit
migrant ou immigré (souvent on utilise les deux sans distinguer, en oubliant même lequel des deux
on a utilisé), en France selon l’INSEE, est considéré comme immigré quiconque né étranger, à
l’étranger réside dans ce pays (sous-entendu durablement). Cette définition semble exclure les
touristes, les étudiants, les travailleurs saisonniers, les détachés, les travailleurs en intérim, et les
personnes nées avant l’indépendance dans les anciennes colonies , que ce soit au Congo, en Côte
d’Ivoire, avant l’octroi de l’indépendance, tout les ressortissants de ce pays étaient assimilés
français. C’est au moment de l’indépendance qu’ils ont en quelque sorte « perdu » leur nationalité
française. Si ils sont dans un territoire français ils peuvent « réintégrer » leur nationalité. Pourtant
ces deux ou trois dernières catégories sont le plus souvent incluses dans la catégorisation «migrant».
Le terme migrant est très usité, mais mal utilisé dans les études politiques sociologiques.

Pourquoi qualifier de migrante une personne qui est installée depuis des années ? Toute sa vie, le
nourrisson qui va nous arriver dans les bras de sa mère sera officiellement désigné par le terme
immigré ou migrant, mais pas le bébé qui sera arrivé à l’état de fœtus. Voilà comment on voit les
limites de ce que la définition officielle véhicule. Mais quelles sont donc les arrières-pensées de ce
types de réflexion. Qualification qui suggère soit une légende misérabiliste, soit plus souvent
l’existence d’un marquage à vie, pour ne pas dire un stigmate. La définition du migrant n’est pas
non plus simple, ni en terme de droit des étrangers qui limite ou favorise leur entrée et leur séjour,
ni des droits des étrangers et encore moins dans l’actuelle confusion qui est maintenue entre ces
deux registres.

Dans un cas il s’agît d’une prérogative régalienne, qu’ils ont dans ce domaine, même si il lui arrive
d’être parfois peu conforme à l’esprit des .. internationaux,
Dans l’autre cas il s’agît de privilèges qu’on ne peut séparer de toute personne , indépendamment de
tout considération politiciennes.

Lorsque l’on regarde les deux aspects l’un comme l’autre, on voit survenir une incohéreence, que
les deux exemples suivants viennent illustrer, d’abord le fait que dans l’union européenne, depuis le
traitée d’Amsterdman de 1977, le fait que l’asile ai été incorporé dans le lot même de la migration,
de sorte qu’un droit fondamentale pourtant reconnu, par la convention de Genève, relève d’un droit
discrétionnaires de l’État, il leur revient d’examiner ou non la demande de protection qui leur est
adressée, se soustrayant à la convention qu’il s’est engagé à respecter en bon et du forme.

Cela n’est pas innocent, et cela vise, l’objectif caché, de suspecter les réfugiés de venir faire une
requête abusive. Toutes ces questions se posent et ne facilitent pas les …

Un autre obstacle que l’on peut évoquer est entretenu conjointement par nombres de politiciens, les
experts et les médias, lorsqu’ils parlent des descendants d’immigrés « ils sont d’origine immigrée »,
alors il le serait presque ainsi génétiquement, mais, si on fait l’hypothèse, hélas plausible que
beaucoup de gens voit l’immigration comme un mal, alors la condition d’immigrée s’assimilerait à
une maladie transmissible. À ce niveau là, les réactions qui suivirent les émeutes de 2005 dans
certaines villes françaises du type « La France ou on l’aime ou on la quitte », adressé à des
descendants d’immigrés, qui sont nés en France, et qui n’en ont pas connu d’autres. Ces
affirmations .. renforcent le climat délétère qui de manière performante est entretenu.

4) Migrations et mouvements de personnes

Comment qualifier les mobilités elles-mêmes et les personnes qui en sont l’objet ou le sujet selon la
manière différente dont les chercheurs en science sociale les désignent. Ces chercheurs proposent
une classification dans la tradition webérienne de l’ecart-type en ayant à l’esprit que chacune de ces
distinctions comporte ses contradictions et ses limites. Voilà pourquoi nous aurons :
- Des mouvements définitifs ou provisoires sans compter le fréquent ou le provisoire qui dure, il
nous renvoie au « mite des oiseaux de passage » (Michael PIORE,1979), sur le terme du provisoire
on peut évoquer celui de la circulation migratoire, dont la fonction, sinon le but, semble être entre
autre de rendre illégitime l’installation définitive du migrant.
-Des mouvements forcés ou volontaires. Là surgit de la thématique également en vogue depuis la
convention de Palerme qui a eu lieu en 2000 sur la criminalité transnationale organisée, qui associe
sémantiquement l’immigration au crime voir même au terrorisme. Par ailleurs, l’un des protocoles
additionnel est consacré à la traite des personnes et au trafic illicite des migrants. À travers cela on
comprend que la lutte contre les trafiquants est une manière tout simplement de lutter contre les
migrants au final.
-Semblablement, des déplacements liés à des volontés ou à des contraintes. Du pdv sociologique il
n’y a pas tellement d’opposition entre contrainte et volonté, car hormis les affairistes fortunés et
capables de nombreux allés-retours car ils en ont les moyens, il semble admis qu’on ne quitte
jamais sa terre sans avoir de sérieuse raison. Même parmi ceux qu’on nomme des aventurier et bien
l’absence d’avenir le « no futur », et toutes les formes de peurs constituent la force première sans
laquelle le voyage n’aurait pas sa raison d’être avec une destination supposée eldorado, qui n’est
pas toujours ce qu’on pense, tant les frontières sont … à franchir. Et une fois qu’elles ont été
franchises, l’incertitude n’est pas loin, entre le rêve et la réalité il y a souvent un hiatus : une
séparation, un creux.
- Les mouvements extérieurs et intérieurs : Ces mouvements sont souvent trop complexes pour
qu’on puisse les examiner ici dans les détails : exemple : cas du Brésil : nation où la liberté de
circuler existe en principe, et on peut observer une tension entre ce que le droit exprime et la réalité
et la réalité dans les pratiques. Ce pays a connu dans les années 80 un solde migratoire extérieure
quasi-nul, voir négatif (même si différent aujourd’hui), par contre en son sein, les régions riches
sollicitent les personnes venant du nord-est pour immigrer. C’est de cette façon là que fut édifiée la
capitale Brasília. Les gens qui ont été invité à venir, ont ensuite été invités à repartir, ce qui a été
difficile, voilà comment se sont érigées les villes satellites ou encore les favelas des grandes villes
comme à Rio.

Dans la ville de Bebedouro, état de Sao Paulo, spécialisé dans la monoculture intensive des oranges,
là-bas les autorités ont eu cette possibilité d’attirer les populations venant du Nord-Est du pays, en
laissant passer des messages radios avant la récolte. Cependant lorsque ces populations arrive, c’est
parfois trop tard pour la récolte, la municipalité entend alors de garder jalousement la prospérité
pour sa propre population. Voilà comment se met en place tout un système para-juridique fait
d’intimidation, de refus de loger les immigrants, de déscolariser leurs enfants, les sans abris dès
qu’ils sont repérés sont chassés… Autant d’ingrédients qui vont exister pour alimenter une certaine
forme de xénophobie qui aujourd’hui encore existe, destinée à protéger la ville de ces « indésirables
surnuméraires ».

Par ailleurs, le mélange problématique entre migration et asile qui a généralement pour effet
d’associer le statut de réfugié à l’obtention d’une carte de séjour, cela conduit à une spirale sans fin
entre des tentatives malencontreuses du côté du requérant et des suspicions de la part des agents
publiques qui lui font face. Là va exister une contamination malsaine de la question des réfugiés par
les politiques migratoires prises globales. Ces politiques sont porteuses de danger en matière de
droit fondamentaux. Lesquels prévoit la possibilité de demander protection dans un autre pays. Au
terme de l’article 13 alinéa 2 de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, il est stipulée
que toute personne a le droit de quitter tout pays y compris le sien à condition de bien préciser le
pays où elle veut se rendre. Cependant, il s’est avéré que dès les années 80 les pays de l’union
européennes avaient entrepris de manière systématiques et avec des moyens associant séduction,
coercition et promesses des entreprises, pour empêcher les départs des migrants vers les pays
européens et de faire traiter le sale boulot à distance par des moyens divers y compris des moyens
carcéraux. Et c’est ce qui se passe actuellement du côté des pays comme la Tunisie, le Maroc. Le
problème de rétention des migrants (les migrants qui veulent rentrer par l’Espagne en France,
trouve souvent des barrières érigées par ces pays, on ne leur donne plus comme moyen de partir une
fois arrivés que des moyens dangereux. Ces pays qui font le rôle de barrière ne le font pas
gratuitement, il y a une contre-partie financière.
VI : LES MIGRATIONS : ENTRE RÉALITÉ ET FRAYEURS

Il existe une diversité de situations migratoires historiques et cette diversité rend quelque peu
difficile de se situer à une échelle mondiale atemporelle. Cependant, il faut examiner ce que les
tendances actuelles du tableau migratoire ont en héritage du passé et ce qu’elles peuvent ou
paraissent avoir de nouveau.

1) Il n’existe pas de type de migration unique

Lorsqu’on examine de manière même succincte les types de mouvements humains qui existent, on
voit apparaître au moins 3 modèles migratoires qui parfois se combinent, ainsi on peut distinguer :
-Les migrations de colonisation : On retiendra dans ces migrations que l’ouverture des premiers
front fondés sur la conquête des territoires supposés inoccupés ou occupés par des peuples réputés
inférieurs dont même l’appartenance à l’espèce humaine fut jadice incertaine (Les indiens..), dans
les deux Amériques, dans certaines possessions … et chinoise et plus récemment dans la Palestine.
Ce type de migration se solde en général par la déportation, le massacre, le confinement ou
l’arraisonnement des populations indigènes, avec souvent dans ce dernier cas un statut particulier à
cette population. On demande alors dans ces conditions à l’immigrant une fois sélectionné parfois
de manière brutale sur des critères eugénistes ou ethnico-religieux, même raciaux, de rester et de
participer durablement à l’édification de la nation. La Ré-émigration est mal-vue, ils doivent rester
là.

CM 05/04..

….

On voit souvent, comme dans le cas de la guerre en syrie, des camps se déployer, afin de garder les
personnes le plus près des zones possibles, pour « éviter » des

ce phénomène d’un campement, qui devenu quasiment à la mode, concerne aussi les centres de
retention administratif. En général, le désir de tenir les personnes déplacées à l’écart ou à distance

Cette mise à l’écart n’est pas de nature carcérale, ils ne sont pas en prison mais ils sont dans des
camps en attente que l’on s’occupe d’eux. Il s’agit de camps ouverts, ça a été le cas en France du
camp de Sangat ? Mais aussi des « jungles » ou du camp de Patras (du côté de la mer ..). Il y avait
aussi les camps « forêts » autour des enclaves espagnoles. Le peuplement de ces camps répond à un
impératif d’invisibilité. En les créant loin des grands de villes on ne peut pas remarquer, constater
ces populations qui vivent en assez grand nombre, dans des conditions relativement bonnes. Ces
individus se retrouvent souvent assez proche des habitations, ce n’était pas toujours du goût des
pops. Chaque fois que ces camps devaient être évacués de façon militaires par la police, par
décision du préfet ou suite aux plaintes des pops environnantes : alors rien n’est résolu, le camp se
recrée juste un peu plus loin.
3) Où vont les personnes déplacées ?

Il est probable faut-il le dire, que ce dernier type de migration par l’exode massive soit un fait
croissant dans le monde, et puisqu’il ne touche très peu que les territoires des pays riches on en
prend pas la dimension véritable. C’est ce que montre le cas des habitants de Syrie, qui ayant fuit la
guerre massivement vers 2011, vers les pays environnant, en allant en Jordanie, en Turquie… ou
encore du Rwanda (à cause du génocide) vers la République démocratique du Congo, ou du moins
vers ses frontières, non pas sans poser de problèmes entres ces personnes et les habs de la RDC.

Se qui se passe aussi, c’est que ces populations qui tentent d’échapper à cette persecution, ce n’est
pas sans poser de problèmes, mais pas forcément pris en compte par les … internationales. Le haut
commissariat des réfugiés qui tente de remédier à la ré-humanisation de ces réfugiés. Sans compter
l’indifférence de certains pays développés, comme quand l’Espagne semblait seule à faire face à
cette pop arrivante, et qui a du interpeller la France et l’Italie… pour qu’il y est une répartition
équivalente, ce qui n’a pas été facile.

4) Le syndrome de la menace

Après avoir été consacré comme enjeu électoral, dans une sorte de surenchère qui n’a cessé de se
confirmer, la question migratoire s’est durablement installée comme problème ; du moins sur la
place publique. Mais certains historiens font remonter cela à quelques siècles plus tôt, considérant
que ce n’est pas un problème né récemment. On retrouve là cette dimension de pathologie
galopante. À l’origine ce problème été dans toute l’union européenne, l’exclusivité d’un parti
d’extrême droite situé en France, quand lorsque le coup de tonnerre d’une élection municipale, en
Septembre 83, dans la ville de Dreux, à travers le parti Front National, ce n’était un problème qui ne
concernait que le parti de Jean Marie Le Pen, mais qui avait reçu dans cette élection le soutien de la
droite classique, c’est une question que s’en était suivi une espèce d’émeute à Dreux contre
l’immigration. Et comme la droite classique s’en était mêlée, les autres parties ne se sont plus sentis
gênés pour parler de la question migratoire, pour le brandir comme un spectre, fustiger
l’immigration pour en tirer des bénéfices au niveau électoral. Il faut dire qu’avec l’invocation
croissante du péril musulman, elle deviendra un danger que des étrangers réputés in-intégrables que
font peser sur l’identité des français. D’autres pays ne vont pas se gêner pour faire de cette question
une question électoraliste. Aujourd’hui, ce n’est plus un tabou que des partis politiques s’octroie le
droit de parler de l’immigration négativement.

Dans le vocabulaire de l’union européenne, on va voir se consolider le terme de « risque


migratoire » et la nécessité de combattre l’immigration illégale, incluant même les demandeurs*
d’asiles, les demandeurs d’asiles et réfugiés sont ainsi devenu des illégaux, appellation choquante
quand elle vise des personnes humaines, mais aussi une appellation qui laisse court à des slogans de
certains militants « Nobody is illegal ». Dans des pays anciennement d’immigration comme la
France, l’erreur/ la maladresse fait que, « Immigré » qualifie aussi les enfants d’immigrés qui ne
sont pas eux même d’immigré, le terme majeur renvoie alors à un atavisme : « ces gens là ne
veulent pas ou ne peuvent pas s’intégrer » ?. Tandis que Émile Durkheim avait crée le concept
d’intégration, pour traiter de la cohésion d’une société avec elle même, le terme est devenu
aujourd’hui une simple injonction, souvent paradoxale « Ressemblez nous » parait-on dire à ces
descendants français d’étrangers, tout en disant à leur oreille « Vous n’êtes pas des gens comme
nous ». Il est admis que l’injonction paradoxale peut être à l’origine de la folie. Le traitement de la
question migratoire ici ou là, est une question qui fait couler beaucoup d’encre, mais nécessite
d’être traitée avec beaucoup de doigtée, parce qu’on ne souhaite pas toujours les migrations, mais
parfois les éléments de contextes peuvent conduire n’importe qui ou du moins chacun des individus
au départ, qui ne se fait jamais de toute gaieté.

VII LA SOLIDARITÉ ET SES BASES

1) Ce qu’il convient de savoir

il s’agit ici de déterminer s’il existe des soubassements communs à différentes formes d’entraides
des sociétés occidentales génériquement rassemblées sous l’appellation de solidarité. Et si oui,
comment les caractériser parmi tant d’autres. De façon définitive, l’histoire de la solidarité est celle
des efforts fait par une société pour articuler d’un côté l’indépendance et la liberté de l’individu
avec d’un autre côté une vie sociale contrainte.

Pourquoi sommes nous solidaires ? Est ce que nous le savons vraiment ?

Si aujourd’hui un socle de pensée commun nous oblige à la solidarité comme une évidence, si nous
sommes nombreux à considérer la solidarité comme allant de soi, et bien il est important de revenir
aux origines de la notion. Voici environ deux siècles, des efforts ont été déployés pour tenter de
forger un concept bien marqué par des antagonismes. Voilà donc qu’on pourra distinguer les
solidarités dites naturelles (familiales par exemple) et des solidarités construites, des solidarités
contraintes et d’autres non-contraintes. Distinguer des solidarités bénéficiant à tous, quand d’autres
s’exerceront sur un nombre d’individu réduit. Des solidarités désignant un simple constat
d’interdépendance ou au contraire des solidarités prônées comme une valeur. Enfin, on pourrait
distinguer aussi les solidarités qui reposent sur la morale religieuse, d’autres où c’est la raison qui
va dicter ce comportement.

Les philosophes ont beaucoup réfléchi à ce sujet. Les éclairages philosophiques, sociologique,.. voir
même historique nous permettent de comprendre pourquoi nous nous intéressons à la solidarité.
Enfin, de quelle manière nous sommes solidaires. Cette question nous permettra de voir comment
les différentes formes de solidarités se relient ou s’accordent entre elles et comment les solidarités
nationales fonctionnent elles, comment les solidarités familiales s’articulent entres elles, comment
tout ces types de solidarités s’articulent.

Pour tenter de répondre.. ça reste une notion complexe au sens où elle relève d’un concept fluctuant,
nomade. De la solidarité économique à la solidarité syndicaliste de solidarnosc En Pologne et en
passant par la solidarité institutionnalisée des solidaristes (le solidarisme est une philosophie
politique qui avait été initié par un député français du nom de Léon Bourgeois, consistant à
privilégier la « République de la main tendue » où il y a un soubassement de solidarité.) à la
solidarité chrétienne aux solidarités organiques des sociologues d’Émile Durkheim, le sens donné à
ce mot nécessite un éclairage.

Du fait de cette diversité de solidarité il est difficile de donner une véritable définition, du fait des
réalités différents, des contextes historiques différents et du fait de leurs initiateurs. Cependant une
des ruptures centrale se trouve dans la distinction entre solidarité et charité. Dans le contexte
chrétien, la charité est comprise comme une forme d’expression de la solidarité, mais les
solidaristes diront que si cette forme de solidarité relève du don et de la générosité et que par temps
on peut facilement s’y soustraire, alors la solidarité devient l’expression d’un choix de valeur et non
l’expression d’une nécessité devant répondre à l’obligation de cohésion d’un groupe social, à ce
moment là comme valeur morale du groupe. Quand dans un groupe la solidarité ne s’exprime pas,
cela risque de faire exploser le groupe, car il y aura certains qui auront du mal à s’en sortir et
d’autres seront très à l’aise, voilà pourquoi la solidarité est considérée, perçue comme une valeur
morale : ça sous entend l’existence d’un soutien mutuel, parce que les individus devraient paraître
comme étant un ensemble, un corps social, constituer un socle commun.
Le groupe social est comparé à un atome, dont les unions des particules ne sont pas le résultat d’un
choix, mais de l’existence de l’atome en lui même, sinon il y aurai un risque d’explosion. Les
solidaristes font donc cette distinction entre solidarité et .. afin de sortir la première du champ
arbitraire de la générosité afin de l’instituer politiquement et juridiquement. Deux chois s’offrent à
nous :
1 : retenir une définition normative, ici celle des solidaristes afin de pouvoir construire et légitimer
une action, au risque d’être restrictif ou réducteur. De manière concrète cela reviendrait à ne pas
prendre en compte des systèmes d’entraides fondés sur la générosité sur une analyse de la solidarité.
2 : suivre une multitude de définitions d’usages afin de comprendre toute la complexité du débat
mais au risque d’un certain relativisme. Concrètement cela reviendrait à intégrer toutes les forme
d’entraides comme étant des modes différents mais possibles de l’expression de la solidarité, quitte
à s’éloigner du sens originel que l’étymologie a contribué à rendre cette notion flou.

Ce sera la seconde voie qui sera choisie ici : Pourquoi ? Parce qu’il a paru important de partir de
l’acception la plus partagée qui traduit une appropriation contemporaine de ce que c’est la
solidarité. Évacuer… serait aussi réducteur, puisqu’il faut bien marquer dans la définition d’un
terme le sens profond, en second lieu, si on s’intéresse à la solidarité comme valeur morale, et non
comme mécanisme social, c’est aussi que cela peut permettre de comprendre la fonction
symbolique de la solidarité et bien entendu la raison de sa montée en puissance. Aujourd’hui le
terme de solidarité est quasiment dans toutes les langues, mais c’est un terme qui est utilisé à
l’échelle internationale, comme si celui-ci pouvait marqué l’humanité de celui qui l’emploie.

Bien qu’évoquant ici les .. larges de la solidarité, on va s’attacher chaque fois à bien distinguer ses
aspections, notamment celles qui ont tendance à réduire le concept de solidarité.

2) de quoi parle-t-on ?

Nous savons dès le départ qu’il y a différents sens qui semblent coexister dans ce terme de
solidarité, mais il est important de comprendre de quoi on parle, pour mieux comprendre, on va
partir de deux définitions :
1 : celle que l’on trouve à la construction du terme
2 : celle que l’on trouve dans l’usage commun contemporain

nous serons bien précautionneux de faciliter la construction de cette… nous dirons que la première
renvoie à la solidarité dite normative. Nous parlerons de la seconde quand on parle de la solidarité
dite positive, celle que l’on observe à l’usage.

La solidarité normative : le terme de solidarité est issu du vocabulaire du droit, il est apparu dans les
années 1600, ça définit ce qui unit les personnes tenues par une obligation solidaire. Ce terme relève
d’une contractualisation d’un devoir réciproque et comporte une dimension contraignant. Mais cette
définition, même si très ancienne, est toujours d’actualité, du moins pour certaines formes de
solidarités institutionnalisés : Les époux sont solidaires selon les modalités différentes en fonction
des contrats qui les unissent : les décisions de l’un engage les responsabilité de l’autre. Dans un
même ordre d’idée : l’exemple du PACS  (pacte civile de solidarité) il organise juridiquement le
lien de dépendance entre deux adultes. Plus largement la solidarité nationale organise par le
paiement de l’impôt l’effort de chacun au profit de l’ensemble. Dans ce sens là, et uniquement dans
ce sens là, le concept de solidarité est d’abord concept de droit social.

La solidarité positive : la notion de solidarité s’est ouverte, s’est mise en place pour englober des
mouvements d’entraides qui nous poussent à aller vers ce que nous reconnaissons comme des
semblables (la famille, la communauté dans laquelle on peut être inclus, c’est le cas de notre
humanité) sans que cela relève d’une contractualisation ( sans qu’on puisse parler de contrat). C’est
anthropologiquement parlant la manifestation d’une attention particulière envers ceux avec qui nous
avons l’habitude de tout partager, ou du moins beaucoup de chose. Elle relève du don, de la
générosité, de la charité, si elle relève de la charité. Elle relève du coup de main dès lors que cela est
gratuit en quelques sorte.

Quand il s’agit d’entraide, le juriste « Alain Supiot » parle lui de solidarité civile(et prend l’exemple
du SEL) le terme reste inépuisable du point de vue sémantique . Nous allons nous contenter de
dégager deux traits prégnants (essentiels) de ces définitions :

3) De la contrainte formelle à la contrainte choisie

Si dans son premier sens la solidarité se caractérise par le lien d’obligation juridique, il n’est
cependant pas le seul mode possible de la contrainte. Le trait que nous évoquons est véritablement
enfoui dans le terme de contrainte. On peut trouver une obligation fondée sur la responsabilité
sociale et ou même sur l’injonction morale. La nécessité Répondre à une nécessité ou à cette
contrainte sous-jacente est aussi forte, mais ça dépend aussi comment chacun perçoit les choses, son
système de valeur, le lien qui l’unit aux autres. La transgression ne conduira pas forcément à la
destruction du lien entre les individus (ex : dans la famille, si on arrive pas ou qu’on ne veut pas se
montrer solidaire avec un membre de la famille que le lien familiale va se briser)

il y a un sous tendant de la solidarité, une exigence, une … de la solidarité sociale, que chacun peut
accepter et revendiquer. Voilà pourquoi la contrainte ici représente dans la solidarité un critère
distinctif. Lorsque ça n’est pas le cas, ça devient simplement la charité, la générosité, l’altruisme qui
va caractériser un acte d’engagement unilatéral, qui n’exige pas ou ne nécessite pas la réciprocité.

Pour les tenants d’une définition plus large de la solidarité, le critère de la contrainte est ainsi
beaucoup moins important, voir même quelque peu évacué. Mais toutefois on pourra retrouver ce
critère sous l’aspect d’obligation que chacun se fait à lui même. Chacun s’oblige lui même à porter
secours à l’autre. Alors on trouve un sentiment de solidarité lorsque s’exprime une obligation faite
par l’état de dépendance réciproque et du devoir implicite pour chacun.

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