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INTRODUCTION A LA SOCIOLOGIE

(Boissonade Jérôme)
Stigmate et interaction sociale
Goffman (1920-1982)

L’acteur n’est pas un stratège.


C’est un être dépendant jouant de ses dépendances.
INTRODUCTION A LA SOCIOLOGIE
(Boissonade Jérôme)
Stigmate et interaction sociale
Goffman (1920-1982)

1. Situation et activité située


2. Stigmate
a) Identité sociale et identité individuelle
b) Typologie des stigmates
c) Conduites face au stigmate
d) Norme et identité sociale
e) Identité pour soi et acceptation fantôme
f) L’alignement sur le groupe
3. Rituels
4. Acteur et rôle
5. Conclusion
L’inattention civile consiste à :
• montrer à autrui qu’on l’a bien vu et que l’on est attentif à sa présence
(lui-même devant en faire autant)
L’inattention civile consiste à :
• montrer à autrui qu’on l’a bien vu et que l’on est attentif à sa présence
(lui-même devant en faire autant)
• et, un instant plus tard, détourner l’attention pour lui faire comprendre
qu’il n’est pas l’objet d’une curiosité ou d’une attention particulière
L’inattention civile consiste à :
• montrer à autrui qu’on l’a bien vu et que l’on est attentif à sa présence
(lui-même devant en faire autant)
• et, un instant plus tard, détourner l’attention pour lui faire comprendre
qu’il n’est pas l’objet d’une curiosité ou d’une attention particulière
C’est la plus petite des interactions, mais pour Goffman, elle est révélatrice
des normes et des codes sociaux en vigueur dans un groupe social.
1. Situation et activité située
Goffman s’intéresse aux situations de coprésence. C'est-à-dire les
situations sociales dans lesquelles deux ou plusieurs individus sont
corporellement ensemble, mais sont suffisamment rapprochés l'un de
l'autre dans l'espace pour avoir une conscience claire à la fois :
1. Situation et activité située
Goffman s’intéresse aux situations de coprésence. C'est-à-dire les
situations sociales dans lesquelles deux ou plusieurs individus sont
corporellement ensemble, mais sont suffisamment rapprochés l'un de
l'autre dans l'espace pour avoir une conscience claire à la fois :
 De percevoir ce que fait l'autre interactant
 D'être perçu par l'autre interactant
1. Situation et activité située
Goffman s’intéresse aux situations de coprésence. C'est-à-dire les
situations sociales dans lesquelles deux ou plusieurs individus sont
corporellement ensemble, mais sont suffisamment rapprochés l'un de
l'autre dans l'espace pour avoir une conscience claire à la fois :
 De percevoir ce que fait l'autre interactant
 D'être perçu par l'autre interactant

Il y a une interdépendance de l'action, mutuellement construite :


 Cela nécessite un accord préalable pour pouvoir le faire
 Chacun constitue une source d'informations pour l'autre
L’engagement de chacun expose la personne (prise de position)
On utilise le terme d'action située pour désigner deux choses à la fois:
 L'action est guidée et inscrite dans les circonstances locales
 La situation est construite par l'action en stabilisant l'environnement
(on modifie l'environnement afin qu’il nous convienne)
On utilise le terme d'action située pour désigner deux choses à la fois:
 L'action est guidée et inscrite dans les circonstances locales
 La situation est construite par l'action en stabilisant l'environnement
(on modifie l'environnement afin qu’il nous convienne)
Toute situation est problématique (elle se pose à nous comme un
problème à résoudre) On mène l’enquête pour repérer les problèmes
éventuels et agissons pour modifier le cours de cette situation
On utilise le terme d'action située pour désigner deux choses à la fois:
 L'action est guidée et inscrite dans les circonstances locales ;
 La situation est construite par l'action en stabilisant l'environnement
(on modifie l'environnement afin qu’il nous convienne).
Toute situation est problématique (elle se pose à nous comme un
problème à résoudre) On mène l’enquête pour repérer les problèmes
éventuels et agissons pour modifier le cours de cette situation
Goffman ne s’intéresse pas aux causes, aux motivations ou au contenu
de l’action, mais aux mécanismes, aux codes verbaux ou non verbaux
qui constituent ses ressources pour les interactants
On aboutit à un spectacle de la normalité, dans lequel chaque individu :
 cherche à découvrir les signaux d’avertissement
 tout en dissimulant ses soupçons
On aboutit à un spectacle de la normalité, dans lequel chaque individu :
 cherche à découvrir les signaux d’avertissement
 tout en dissimulant ses soupçons
 tandis que les autres dissimulent la menace ou leur apport éventuels
 tout en cherchant les signes de ses soupçons
On aboutit à un spectacle de la normalité, dans lequel chaque individu :
 cherche à découvrir les signaux d’avertissement
 tout en dissimulant ses soupçons
 tandis que les autres dissimulent la menace ou leur apport éventuels
 tout en cherchant les signes de ses soupçons
Tout le monde se conduit de la même manière, en faisant comme si de rien n’était,
puisque tous ont le devoir d’être « transparents »
2. Stigmate
Goffman s’intéresse aux contacts mixtes : situations où normaux et
stigmatisés partagent une même situation sociale (doivent affronter
directement les causes et les effets du stigmate).
La stigmatisation est le
processus par lequel un stigmate
(signe de déclassement), est
attribué à un individu ou une
catégorie d'individus. Cette
situation disqualifie l'individu
et l’empêche d'être pleinement
accepté par la société.
La stigmatisation est le
processus par lequel un stigmate
Le prestige représente l’inverse :
(signe de déclassement), est
cas de la personne de statut
attribué à un individu ou une
modeste dont il est révélé qu'elle a
catégorie d'individus. Cette
eu un comportement héroïque (ex.
situation disqualifie l'individu
: Mamadou Gassama).
et l’empêche d'être pleinement
accepté par la société.
Goffman étudie parfois des cas extraordinaires, mais ce n’est que pour
mieux comprendre les situations ordinaires.
a) Identité sociale et identité individuelle
Chaque acteur possède une identité sociale et une identité individuelle :

 Identité sociale
Cette identité sociale recoupe les
grandes catégories sociales auxquelles
l’individu peut appartenir ouvertement :
génération, sexe, classe, etc.
Elle repose sur les attributs liés :
• au statut occupé par l’individu
(homme politique, policier, parent…)
• aux rôles qui sont liés à ce statut
(rusé, inflexible, exemplaire…)
dans les systèmes de domination qui
structurent la société (capitaliste,
patriarcal…).
• Le statut des personnes organise en partie les rapports sociaux ;
• Mais chaque personne joue différemment son statut. Par sa conduite, son
rôle, il s’affirme à la fois comme :
• lié à la structure sociale (il ne fait pas n’importe quoi pour ce statut),
• singulier (il le fait plus ou moins différemment de toutes les autres
personnes ayant le même statut).
C'est l'intériorisation des valeurs générales de la société (liberté, égalité,
fraternité par exemple) et de celles de ses groupes d'appartenance
(collègues de travail par ex.) qui permet à l'individu d'articuler ses rôles.
 une identité individuelle :
Cette identité individuelle correspond à la singularité biographique
objective de l’individu.
Cette histoire individuelle n'est accessible, à des degrés divers, qu'à
un nombre réduit de personnes.
Lorsqu’il est rendu public,
un écart entre l’identité sociale et l’identité individuelle
peut provoquer une stigmatisation.
a) Typologie des stigmates
Le stigmate peut être d'ordre :
 physique
 visible (ex. : une infirmité) ;

 invisible mais révélable (ex. : maladie grave sans symptômes ext.) ;


a) Typologie des stigmates
Le stigmate peut être d'ordre :
 physique
 visible (ex. : une infirmité) ;

 invisible mais révélable (ex. : maladie grave sans symptômes ext.) ;

 moral, nécessairement invisible (ex. : une condamnation judiciaire) ;


a) Typologie des stigmates
Le stigmate peut être d'ordre :
 physique
 visible (ex. : une infirmité) ;

 invisible mais révélable (ex. : maladie grave sans symptômes ext.) ;

 moral, nécessairement invisible (ex. : une condamnation judiciaire) ;


 institutionnel, existe dans l’espace au sein duquel l’institution a autorité.
Le stigmate n'est donc pas absolu :
 Un attribut qui est pris pour stigmate dans tel environnement ne l'est pas
dans un autre environnement ;
Le stigmate n'est donc pas absolu :
 Un attribut qui est pris pour stigmate dans tel environnement ne l'est pas
dans un autre environnement ;
 Il faut tenir compte du degré d'intensité de l’attribut stigmatisant ;
Le stigmate n'est donc pas absolu :
 Un attribut qui est pris pour stigmate dans tel environnement ne l'est pas
dans un autre environnement ;
 Il faut tenir compte du degré d'intensité de l’attribut stigmatisant ;
 On peut porter un stigmate devant revenir à un autre.
a) Conduites face au stigmate
La nature du stigmate entraîne deux cas de figure :
 Individu discrédité : différence connue ou visible. Il doit donc
s’accommoder d’une tension.
a) Conduites face au stigmate
La nature du stigmate entraîne deux cas de figure :
 Individu discrédité : différence connue ou visible. Il doit donc
s’accommoder d’une tension.
 Individu discréditable : différence ni connue ni
immédiatement perceptible. Il est obligé de contrôler une
information.
En fait, les contacts ont lieu sous une forme stable suivant les lieux et
les situations.
 D’une part, le monde est divisé en lieux ouverts, fermés ou
réservés.
En fait, les contacts ont lieu sous une forme stable suivant les lieux et
les situations.
 D’une part, le monde est divisé en lieux ouverts, fermés ou
réservés.
 D’autre part, nous avons appris à reconnaitre les relations
correspondant à chaque activité : domestique, travail, voisinage, etc.
a) Norme et identité sociale
Les normes appliquent des valeurs à des situations spécifiques. Ce sont
les normes qui donnent forme et existence aux valeurs (très générales).
Et c'est à travers les normes que les valeurs règlent les conduites des
groupes et des individus.
La norme se manifeste à travers un ensemble de comportements,
opinions, formes sociales.
Les normes d’identité engendrent la déviation autant que la conformité.
Les normes de l’identité sociale sont en effet fonction des répertoires, des
types de rôles qui nous paraissent autorisés à une situation et à un
individu donnés.
Nous avons tous des attentes normatives par rapport aux situations que
nous rencontrons (foyer, études, travail professionnel…) et aux individus que
nous côtoyons (policier, médecin…).
Nous avons tous des attentes normatives par rapport aux situations que
nous rencontrons (foyer, études, travail professionnel…) et aux individus que
nous côtoyons (policier, médecin…).
Dans toutes les situations, il peut donc y avoir certains écarts entre
l’identité sociale virtuelle (imaginée par les interactants avant la situation)
et réelle (se produisant réellement).
La stigmatisation peut être provoquée par cet écart entre :
• l’identité virtuelle (prévue quant au rôle incarné par le statut) ;
• et l’identité réelle (constatée en situation).

Le stigmatisé affronte plus souvent que nous ce malaise,


il est donc certainement plus habile que nous à se sortir de ces situations.
Lorsque le stigmate n’est pas révélé : le discréditable utilise des moyens
pour que son identité virtuelle ne soit pas mise en doute :
 Faux-semblant : on cache son stigmate en évitant la situation
stigmatisante (ex. : on évite les ascenseurs si on est claustrophobe).
Lorsque le stigmate n’est pas révélé : le discréditable utilise des moyens
pour que son identité virtuelle ne soit pas mise en doute :
 Faux-semblant : on cache son stigmate en évitant la situation
stigmatisante (ex. : on évite les ascenseurs si on est claustrophobe).
 Couverture : on masque son stigmate
- avec autre chose (ex. : on masque une calvitie due à un traitement de
chimiothérapie)
Lorsque le stigmate n’est pas révélé : le discréditable utilise des moyens
pour que son identité virtuelle ne soit pas mise en doute :
 Faux-semblant : on cache son stigmate en évitant la situation
stigmatisante (ex. : on évite les ascenseurs si on est claustrophobe).
 Couverture : on masque son stigmate
- avec autre chose (ex. : on masque une calvitie due à un traitement de
chimiothérapie)
- ou grâce à quelqu’un (ex. : votre conjoint trouve une excuse).
a) Identité pour soi et acceptation fantôme
 L’écart entre l’identité sociale et l’identité individuelle (objective) a
permis de comprendre la stigmatisation liée aux statuts et aux rôles.
 Les notions de discrédité et de discréditable ont permis de comprendre
l’importance de la tension ou du contrôle de l’information vis-à-vis de
cette stigmatisation possible.
a) Identité pour soi et acceptation fantôme
 L’écart entre l’identité sociale et l’identité individuelle (objective) a
permis de comprendre la stigmatisation liée aux statuts et aux rôles.
 Les notions de discrédité et de discréditable ont permis de comprendre
l’importance de la tension ou du contrôle de l’information vis-à-vis de
cette stigmatisation possible.

 L’identité pour soi (subjective)


permet de comprendre ce que
l’individu ressent à l’égard de son
stigmate et de ce qu’il en fait.

Identité “pour soi” : sentiment


subjectif de sa situation ressenti par
l’individu, qui exprime la continuité de
son personnage et repose sur ses diverses
expériences sociales.
Plus un individu stigmatisé s'écarte de la norme :
• plus il doit convaincre les autres qu’il n’est pas si éloigné de la norme ;
• plus les normaux exigent du stigmatisé qu’il soit un modèle
La situation de contact mixte entraîne un effort de la part de chacun :
 Normalisation : effort qu’accomplit le normal pour présenter la
personne stigmatisée comme quelqu’un d’ordinaire
 Normification : effort qu’accomplit le stigmatisé pour se présenter
comme quelqu’un d’ordinaire. Il cherche à nier sa différence.
L’individu stigmatisé a intériorisé comme nous le stéréotype :
 Il a appris et intégré le point de vue des normaux.
 Il a appris qu’il possède ce stigmate et en connaît les conséquences.
Le stigmatisé s’estime au fond de lui aussi normal que n’importe qui
(normification) et la politesse est d’agir avec lui comme si sa
déficience ne comptait pas (normalisation). Le stigmatisé peut donc
considérer pour acquise l’acceptation polie qu’on lui accorde.

Acceptation fantôme :
Les normaux doivent montrer le caractère conditionnel de cette acceptation
a) Alignement sur le groupe
Toute la difficulté pour le stigmatisé est de savoir :
• dans quelle mesure il est en droit de se présenter comme une personne aussi
normale que les autres
• et en même temps, en droit de réclamer un traitement différent.
L’individu stigmatisé se trouve au centre d’une arène où s’affronte les
arguments et les discours, tous consacrés à ce qu’il devrait penser de lui-
même : son identité pour soi.
 De l’intérieur de son groupe, l’individu stigmatisé doit porter une identité
pour soi essentiellement politique :
Il s’entend dire que s’il adopte une identité pour soi conforme à celle
défendue par le groupe, il se réconciliera avec lui-même et deviendra un
homme digne et conscient de sa valeur.
Il est réduit à un porte-parole du groupe qui parle pour et à travers lui.

Il est réduit à un porte-parole du groupe qui parle pour et à travers lui.


 De l’extérieur de son groupe, l’individu stigmatisé doit porter une
identité pour soi « essentiellement psychiatrique » :
La société lui dit que c’est quelqu’un de normal, mais qu’en même
temps il est dans une certaine mesure “différent” et que ce n’est pas la
peine de nier cette différence.

Mais cette « différence » (d’avec la normalité) a été construite par la société.


1. Rituels :
Les situations sont toujours des problèmes à résoudre. Dans ces
situations, nous pouvons nous appuyer sur différents petits codes que nous
utilisons constamment et que Goffman appelle des rituels d’interaction :
 Rituel de contact : expressions brèves et superficielles qui
accompagnent les actions quotidiennes (inattention civile notamment).
La plupart du temps, on n’y prête pas attention.
1. Rituels :
Les situations sont toujours des problèmes à résoudre. Dans ces
situations, nous pouvons nous appuyer sur différents petits codes que nous
utilisons constamment et que Goffman appelle des rituels d’interaction :
 Rituels d’accès : codes qui marquent un changement du degré d’accès
mutuel (salutations, adieux…)
1. Rituels :
Les situations sont toujours des problèmes à résoudre. Dans ces
situations, nous pouvons nous appuyer sur différents petits codes que nous
utilisons constamment et que Goffman appelle des rituels d’interaction :
 Rituel de ratification : comportement de réassurance visant à
confirmer son soutien à quelqu’un dont le statut a été mis en cause
(stigmatisé, fragilisé, malade, etc.)
1. Rituels :
Les situations sont toujours des problèmes à résoudre. Dans ces
situations, nous pouvons nous appuyer sur différents petits codes que nous
utilisons constamment et que Goffman appelle des rituels d’interaction :
 Rituel réparateur : expressions qui permettent de rattraper une
situation (justifications, excuses, etc.) pour la rendre acceptable.
Les rituels peuvent être négatifs ou positifs :
• Rites négatifs : signifient interdiction, évitement, écart.
• Rites positifs : rendent hommage d’une manière ou d’une autre.
1. Acteur et rôle
En général, l’acteur est décrit comme un individu stratège qui a des
intentions et réalise des actions pour les faire aboutir.
L’acteur n’est pas un stratège, mais c’est un être dépendant jouant de ses
dépendances.
1. Acteur et rôle
En général, l’acteur est décrit comme un individu stratège qui a des
intentions et réalise des actions pour les faire aboutir.
L’acteur n’est pas un stratège, mais c’est un être dépendant jouant de ses
dépendances.
Ceux qui le regardent deviennent son ‘public'. Il n'existe pas en dehors de
ce rapport avec son public.
Son identité varie en même temps que ce rapport avec son public.
Goffman distingue deux dimensions ayant un rôle dans l’interaction :
Goffman distingue deux dimensions ayant un rôle dans l’interaction :
• La « personne » marque le lien qui existe entre statut et rôle
Goffman distingue deux dimensions ayant un rôle dans l’interaction :
• La « personne » marque le lien qui existe entre statut et rôle
• Le « personnage » évoque le « costume » habituellement avantageux,
destiné à mettre valeur l’individu
Goffman distingue deux niveaux ayant un rôle dans l’interaction :
• La « personne » marque le lien qui existe entre statut et rôle
• Le « personnage » évoque le « costume » habituellement avantageux,
destiné à mettre valeur l’individu
Pour passer de la personne au personnage, l’individu utilise les
modalisations qui lui permettent de « se la jouer », etc.
Les interactions respectent donc des normes (statut, situation sociale, etc.),
mais ces interactions s’éloignent suffisamment de ces normes
pour donner l'impression qu'il s'agit à chaque interaction
d'une première fois, d'une production originale et non renouvelable
Les interactions respectent donc des normes (statut, situation sociale, etc.),
mais ces interactions s’éloignent suffisamment de ces normes
pour donner l'impression qu'il s'agit à chaque interaction
d'une première fois, d'une production originale et non renouvelable

Le but de chaque personne est de sauver la face,


mais l'effet qu'elle atteint est de sauver la situation dans son ensemble.
Les processus de stigmatisation remplissent une fonction sociale générale :
ils suscitent l'appui de chacun des normaux envers chacun des stigmatisés,
alors même que c’est la société qui fabrique ces stigmatisations
Les processus de stigmatisation remplissent une fonction sociale générale :
ils suscitent l'appui de chacun des normaux envers chacun des stigmatisés,
alors même que c’est la société qui fabrique ces stigmatisations

Chacun doit porter individuellement le poids


de discriminations qui sont fabriquées socialement.
C’est pour cela que ces processus de stigmatisation sont toujours présents

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