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(Boissonade Jérôme)
Stigmate et interaction sociale
Goffman (1920-1982)
Identité sociale
Cette identité sociale recoupe les
grandes catégories sociales auxquelles
l’individu peut appartenir ouvertement :
génération, sexe, classe, etc.
Elle repose sur les attributs liés :
• au statut occupé par l’individu
(homme politique, policier, parent…)
• aux rôles qui sont liés à ce statut
(rusé, inflexible, exemplaire…)
dans les systèmes de domination qui
structurent la société (capitaliste,
patriarcal…).
• Le statut des personnes organise en partie les rapports sociaux ;
• Mais chaque personne joue différemment son statut. Par sa conduite, son
rôle, il s’affirme à la fois comme :
• lié à la structure sociale (il ne fait pas n’importe quoi pour ce statut),
• singulier (il le fait plus ou moins différemment de toutes les autres
personnes ayant le même statut).
C'est l'intériorisation des valeurs générales de la société (liberté, égalité,
fraternité par exemple) et de celles de ses groupes d'appartenance
(collègues de travail par ex.) qui permet à l'individu d'articuler ses rôles.
une identité individuelle :
Cette identité individuelle correspond à la singularité biographique
objective de l’individu.
Cette histoire individuelle n'est accessible, à des degrés divers, qu'à
un nombre réduit de personnes.
Lorsqu’il est rendu public,
un écart entre l’identité sociale et l’identité individuelle
peut provoquer une stigmatisation.
a) Typologie des stigmates
Le stigmate peut être d'ordre :
physique
visible (ex. : une infirmité) ;
Acceptation fantôme :
Les normaux doivent montrer le caractère conditionnel de cette acceptation
a) Alignement sur le groupe
Toute la difficulté pour le stigmatisé est de savoir :
• dans quelle mesure il est en droit de se présenter comme une personne aussi
normale que les autres
• et en même temps, en droit de réclamer un traitement différent.
L’individu stigmatisé se trouve au centre d’une arène où s’affronte les
arguments et les discours, tous consacrés à ce qu’il devrait penser de lui-
même : son identité pour soi.
De l’intérieur de son groupe, l’individu stigmatisé doit porter une identité
pour soi essentiellement politique :
Il s’entend dire que s’il adopte une identité pour soi conforme à celle
défendue par le groupe, il se réconciliera avec lui-même et deviendra un
homme digne et conscient de sa valeur.
Il est réduit à un porte-parole du groupe qui parle pour et à travers lui.