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Falsetti Luca, Ire année de philosophie

Rapport conférence mardi 24.04.2018

« Philosophie et religion chez Stanislas Breton »

Par Hubert Faes

Synthèse de la conférence : Pour mieux expliquer la problématique du


rapport entre philosophie et religion chez Stanislas Breton, Hubert Faes commence en
parlant de l’histoire du rapport entre philosophie et religion. La philosophie naît en
Grèce mais elle arrive après la religion judéo-chrétienne et avant sa naissance en Grèce
elle était mêlée au religieux. Dans la plupart des peuples il n’y avait pas de distinction
entre philosophie et religion. La philosophie naît donc à partir du moment où elle
rencontre le religieux, plus précisément au moment où Saint Paul évangélisera la Grèce.
Puis naîtra, après le développement des sciences, le discours métaphysique. La
métaphysique mènera, du point de vue de la philosophie, à un jugement sur la religion,
puisqu’on ne peut démontrer le principe de l’être ou de dieu, et du point de vue
théologique, cela conduira à une suppression du discours métaphysique, étant donné que
toutes les questions sur l’être, l’âme et l’au-delà trouvent leurs réponses dans des
dogmes préétablis.

Après cette introduction Faes aborde la question en présentant trois livres de


Breton : « Le verbe et la croix », où il se concentrera sur le deuxième chapitre, « Foi et
raison logique », en parlant surtout du chapitre six et « Du principe : L’organisation
temporelle du pensable ». Il structurera tout de suite son exposé en trois parties pour en
faciliter la compréhension: Le rapport entre foi et religion, le rapport entre foi et
philosophie et enfin le rapport entre théologie et philosophie. Dans le premier, la foi
complète la religion et la religion permet la représentation de la foi en toutes ses
caractéristiques. Dans le deuxième, la foi a besoin de la philosophie pour s’affirmer et
s’épanouir, mais la philosophie n’a pas besoin de la foi pour développer un discours
critique et rationnel. Dans le troisième, la théologie utilise la philosophie pour se définir
et pour développer un discours sur Dieu, mais souvent la philosophie nie la religion
parce qu’on ne peut pas prouver le principe de toute chose. Cela se démontre par la
formation d’une théologie négative qui nomme les différences entre Dieu et le réel mais
qui ne l’affirme pas.

Angle d’approche du conférencier : La première approche était de soutenir


que la Philosophie vient de la religion, alors que souvent aujourd’hui les philosophes
affirment le contraire. Selon Hubert Faes qui a travaillé avec Stanislas Breton, on ne
peut pas affirmer que la philosophie précède la religion, mais qu’elle précède plutôt la
théologie, et même cela serait à discuter selon les deux professeurs. Breton, affirme-t-il,
est un théologien qui est devenu philosophe. Une seconde approche était l’approche du
point de vue historique. Comment parler de philosophie et de religion sans les insérer
d’abord dans leurs problématiques sociales, religieuses et politiques ? Une certaine
mondanéité de la religion a été critiquée par Faes, mondanéité qui commence à partir du
sixième siècle avec la réforme protestante. Cette réforme viendra justement en réponse à
cette problématique du clergé.

L’absence de définition des concepts les plus importants comme par exemple les
mots être, principe et dieu a été décevant. Le conférencier aurait dû mieux expliquer sa
prise de position par rapport à la philosophie comme « fruit » de la religion, d’autant
plus qu’il affirme que même la théologie précède la philosophie. Malheureusement
aucune explication n’a été donnée à propos de cette affirmation.

Piste de réflexion : Une réflexion surgie spontanément : S’il est vrai que c’est
grâce à la religion que la philosophie a pu se former, on pourrait affirmer que sans le
rapport entre l’homme et le divin, qui est ce que réalise le religieux, la nécessité de faire
un discours à propos de Dieu ou de l’homme n’a pas besoin d’avoir lieu, puisque s’il
n’y aurait pas de relation entre le divin et l’homme, l’homme n’aurait pas besoin de
réfléchir sur lui-même et par conséquent de développer un discours philosophique et
encore moins de développer un discours métaphysique. Si la philosophie mène donc très
souvent à un jugement négatif de la religion, c’est parce qu’elle n’est pas capable de
conduire l’homme à Dieu. Pour le faire le philosophe a besoin de la théologie qui relève
de la foi. On pourrait peut-être par là arriver à la même conclusion à laquelle est arrivé
Breton, en disant qu’il est un théologien devenu philosophe.

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