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CHAPITRE 9 

: LE SYSTEME SOCIALISTE
A l’inverse du système capitaliste, le système économique socialiste a été conçu préalablement et de
manière abstraite avant d’être appliqué concrètement. Si Karl MARX est le principal théoricien du
socialisme, c’est plutôt Lénine qui a posé les bases de sa construction.
I. LES FONDEMENTS DU SYSTEME SOCIALISTE
A. Propriété collective des moyens de production
La caractéristique fondamentale du système socialiste est la suppression de la propriété privée des
moyens de production et son remplacement par différentes formes de propriété collective.
La première forme de collectivisation est l’installation qui rend l’Etat propriétaire des moyens de
production c'est-à-dire des entreprises.
La deuxième forme est la coopérative où l’entreprise est la propriété indivisible de l’ensemble des
travailleurs. Ex. les Kolkhozes sont des coopératives agricoles en URSS dont les familles membres se
partagent les fruits.
La troisième forme est constituée des collectivités locales comme les communes qui peuvent être
propriétaires des moyens de production. Ex. les sovkhozes.
B. Centralisation et planification de l’économie
Dans le système socialiste, les décisions économiques fondamentales sont prises par un organisme
central unique placé sous la direction du pouvoir politique.
Cet organe décide de quel bien produire, en quelle quantité, et comment les produire. Il donne les
ordres aux entreprises à travers un circuit hiérarchisé à l’origine d’une bureaucratie lourde qui empêche
des adoptions et des initiatives individuelles.
Pour rendre ces différents ordres et décisions compatibles, l’organe central a recours à la planification
impérative.
C. Egalité sociale
Le système d’économie socialiste a pour objet la disparition des classes sociales grâce à la suppression
de la propriété privée des moyens de production. Mais on peut craindre que les tenants de l’appareil du
parti, les technocrates se constituent une nouvelle classe sociale.
II. EVOLUTION DES ECONOMIES SOCIALISTES.
Avec l’apparition de la planification, les économies socialistes ne connaissent pas l’inflation ni de
chômage. Mais l’organisation de l’économie planifiée est à l’origine de problèmes importants
(ralentissement de la croissance, monté des déséquilibres et des tensions).
On note des dysfonctionnements dans la pratique notamment :
- Les gaspillages liés à la mauvaise organisation de la production ;
- Les incohérences et le manque de coordination ;
- La dissimulation par les entreprises des capacités réelles de production.
Ces dysfonctionnements et d’autres problèmes ont abouti à la crise des années 1980 ayant sanctionné
l’échec de ce système. Face à cette situation, des réformes étaient nécessaires.
III. ANALYSE DES ECONOMIES SOCIALISTES CONTEMPORAINES
A. Du modèle à la réalité
Le régime de l’URSS a réalisé la collectivisation des moyens de production sous forme d’entreprises
d’Etat. La direction de l’économie est assurée par l’Etat à travers la planification, la réglementation, le
contrôle, l’administration…
Les tâches qui sont imposées à l’entreprise par l’administration le sont selon les indications données par le
plan et formulées sous forme d’indices planifiés.
B. Problèmes et performances
L’économie des pays socialistes présente malgré quelques faiblesses des performances remarquables.
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- Les faiblesses
On peut les regrouper autour de trois axes :
 Une agriculture insuffisamment productrice caractérisée par une dimension trop grande
des sovkhozes et kolkhoze pour permettre une exploitation efficace.
 Un secteur de distribution déficient.
 Des structures de planification et de gestion rigides, bureaucratiques et réalisant un calcul
économique insuffisant. La conséquence est le gaspillage et la mauvaise qualité des biens et services
produits.
- Les performances. On peut citer :
 Une croissance élevée, générale et continue (7% de croissance pendant 20 ans).
 Des investissements gigantesques.
 Une élévation importante du niveau de vie.
IV. LA TRANSITION
La crise ouverte au début des années 80 sanctionne l’échec du système et incite à la mise en œuvre
des réformes. Il faudra alors surmonter deux grands obstacles :
- La réticence à la remise en cause du pouvoir des divers partis politiques ;
- Le contexte économique international peu favorable.
Ces réformes visaient à impliquer davantage les entreprises dans les décisions et la gestion, à leur
donner plus d’autonomie.
Les principaux domaines de réforme concernent le désengagement de l’Etat, la libération des prix, la
libéralisation des échanges extérieurs.
En URSS, les réformes sont connues sous le nom de Perestroïka et de Glasnost.
Mais l’échec de ces autres réformes conduit à l’éclatement de l’URSS et du bloc de l’EST. On assiste plutôt à
une transition de ces économies vers les économies de marché (passage d’une planification impérative à
une planification indicative) fin de l’allocation administrative des moyens de production, restauration des
libertés…
QUELQUES DEFINITIONS
Système économique : grandes lignes du modèle d’organisation d’ensemble de la société.
Régime économique : Le mode d’organisation de l’activité économique dans un pays donné et à une
période donnée est appelé régime économique.
STRUCTURE ECONOMIQUE : ensemble d’éléments interdépendants, formant un système. Ces éléments
sont caractérisés par leurs proportions relatives et leurs relations.
La structure économique peut être caractérisée par :
- La part relative et l’interdépendance des secteurs ;
- La part et l’interdépendance des PME et des grandes entreprises.
KOLKHOZE : coopératives agricoles en URSS dont les familles membres se partagent les fruits.
SOVKHOZE : fermes d’Etat, de grande dimension et totalement dépendante de l’autorité centrale.
PERESTROÏKA : politique de remise en cause, de refonte et de restructuration de l’économie soviétique.
GLASNOST : politique de transparence en matière d’information et de liberté d’expression permettant la
démocratisation du régime soviétique.

PLANIFICATION INDICATIVE : fixation d’objectifs relatifs à l’activité économique dont la réalisation est
encouragée par des mesures incitatives.

PLANIFICATION IMPERATIVE : fixation d’objectifs relatifs à l’activité économique assortie d’une obligation
légale d’exécution sous peine de sanctions.

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