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MANUEL
D'ART MUSULMAN
MATON. l'KOr.M KKKHKS. IMI'llIMIM'HS
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P1n&%*^
MANUEL
D'ART MUSULMAN
II
GASTON MIGEON
CONSEIIVATKIIR DES OUJETS Ii'aUT III' MOVi;\ Al.H AT MISlhc l>i; MllVUi:
l'HOFESSEl'H A l/Éf.OLE lH' I.OIVHIC
PA15IS
AI.IMIONSI': IMCAIM) i:i' lll.S. 1 DIIIMIIS
Lihniircs des An-hircs ii;il ioii.il.s cl ilc l:i Sixiélr ilc l l\ri)lf ilcs (.'/i.ir/
1!M)7
-___^^^^^^
A
(]. M
PRÉFACE
(|iii 111 sniil sdilis, |>ri\(''s (le l;i (liicclmn d un iiiaitr»', sont
(les ;iulii(li(l;i(lcs i|ui)nl iiiil;.i liiiniil siniliiiiis Iciiis (|ii,i lih'-s
peu.
Va (jue penser de ce cpie recide encore de richesses artis-
li(pu's insoupçonnées le sol de lAsii' et de I .Mricpie? La l-"rance
ne s"aflirnie-t-elle pas politiquenieiil tut net' de llslani en
Afrique? Et cependant nous niarcpKuis une totale indilVérence
pour tout ce qu'une fouille niusuhnnnc pourrait nous apprendre.
Un trè'S j^ros cri^dit est accordé à la (léK''i;ation de M. de
Morj;an en Perse, de très grands privilèg'es y sont attachés;
les fouilles de Suse y sont heureusement poursuivies et enri-
savent bien.
l^^.t je ne nie dissunulr pas ([uc la dnri'e de tout vvv\ est
('.. M.
PRECIS HISTORIQUE
CIVILISATIONS MUSULMANES
GASTON MIGEON
L AHAHIE IMUMITIVE
MAHOMET ET SES (X)MPA(;N0NS
,I(''l'll>;ilcill. cllllcil^c (le ci )ii |i;i il le If-^ ~|ilr imIciii- tlniil li-r^
l'origine de La Mecque.
Un peu plus au Sud, dans le Yemen, régnait un vice-roi
du Prince d'Abyssinie, nommé Ahraha, qui avait fait
de Sana sa capitale, et y avait créé des palais, des jardins,
des fontaines. Sana ne déchut jamais de sa première
splendeur; elle fut, aux plus beaux temps de THégire, le
centre d'un trafic considérable, la ville riche et pi'ospère
de TArabie. Et il n'est pas douteux, au dire des voyageurs
peu soucieux d'archéologie qui l'ont traversée, qu'on n'y
doive retrouver des- vestiges de sa gloire passée.
A Kossaï avait succédé Abd al-Muttalib dont un iils
Ahdalla, avait épousé une fille d une surprenante beauté,
Amina. C'est de cette union que devait naître le jeune
Mahomet, à la fin de l'été 569, disent les uns, 570 ou 571
disent les autres.
Nous nous dispenserons de relaire ici l'histoire de la
vie de Mahomet, ni d'exposer sa prédication, el les
conséquences en découlèrent. C'est un beau chapitre
(pii
Guyard.
La mort du Prophète, \c lundi (S juin ().')2', laisse
le champ lil)re aux prétendants. De ceux ipii
tous
l'avaient entouré, qui étaient h^s dépositaires de sa pen-
sée, le clioix se porta sur A/ni lieLr, cpie .Maliomel avait
d'ailleurs désigné lui-même, bien (pi'Ali ail pai'u aNoir
d'aussibonnes raisons de le l'cmplaeer. Si grande était
dans l'esprit de (juehpies-uns la croyance au succès de
ce dernier, ([u'iine secte portant sou nom existe' t'iu'ore,
remit pouNoir
le )mar, un des (juatre comj)a;L;noiis di-
ii (
(li\d>('>. elles ;il)(tiil H iiil ;i l;i «lei';!! le 'le -i )ii lui "Je-IcL^Mrd
M(i\ '
el iiKninil en l).')l. pies de rO\ii-. I,;i r(-sisl;mce
(le- l*el>;ni-^ se |
ir( >li )|li;eil illSiin'ii ce (|lle le- (lell\ ilI'IlléeS
Perse.
Le poiiNoir oll'ert à .\li, àionditioii (pi il i^onveriu'-
l'iil
silence.
HII'.I.KXiii.MMIll':
Alu 1,1 i;ii.\, Aiin.il'-s Miisicinici. 'rriidiiilcs |i;ii' .Ir.in .l.icoli fù'iski'.
"'.•
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\{>\. in i. ( ',()|)('iili;iL;Uf. I TS'.t- 1 î
— ^/'(''()(//v//)/(/<'. 'ri;i(lucl idii |i;ir l!ci iiaml . -' vol. iii-i". l':iri>
I8i8.
— /.,/ r/c (/<• .U.i/(');/;<7. TiMiiiirlioii |i,ir DcsviM'^i'rs. in-S". IS.'IT.
(!.m:ssin m l'i;m:i;\ Al-, Husui sur ihislnin- ih-s Anihi:i uv.iiil I'ImI.i-
ri'iMlilrc ni |S77.
1*'iii:sm:i. l'iil^ciicf ,
l.i'/Irrx sur l'/iislnirr ih-s .Xr.iln-^ .ir.iril i hiiinismr.
l'.iiis. ls;{().
Maiugny (abi)é de), Hititoirr r/'-s Arabes sous !<• ijouvernetnent des
Khulifi's. 4 vol. Paris, 1750.
— Histoire des révolutions dr l'Kinpii-e des Arabes, t vol. Paris,
1750.
Masidi, Les Prairies d'or, 'rrnduciioii Barbier de Mevnard. *J vol.
in-8. Paris, 1861-1877.
.VIuLLEU, Morijen uiid Alieiidlaitd. Berlin, 1885.
/>('/ /.s/.-i//i iin
LK KIIALIFAT
LES OMMIADES. LES ABBASSIDES
ralliiiec.
i. l'Iic klialilV Iliii'omi iil-Hnsciiid :iii(l saiiiccii i'i\ ili/alioii hy lui. 11.
NI s M I J 11 \1M \|l -I I \| \ N
des de rem|)ire
|)lns rielies eilés (iràee à aide d un . 1
avec les Alyiles qui avaient été comblés sous les règnes
précédents, et restaura linfluence des purs Arabes, allant
jusqu'à détruire la mosquée de Kerbela qui couvrait la
tombe d'Hoseïn, La capitale avait été retransférée à
Damas, mais ce ne fut que pour bien peu de temps, et la
Cour revint définitivement à Samarra, où fut édifié un
palais surpassant en splendeur tous ceux que les Khalifes
précédents avaient élevés. Si ce n'est avec Haroun ar-
Raschid et Mamun, jamais les poètes, les musiciens, les
artistes ne rencontrèrent auprès des Khalifes un plus
généreux appui.
Mais les officiers de garde turque, résolusà reprendre
la
l'avantage, \2 décembre 861. dans
l'assassinèrent le
son palais, en présence de son fils Mosfrinse>\ leur
complice, proclamé Khalife à sa place. Ce dernier lui aussi
s'aperçut vite de la nécessité de réfréner cette terrible
puissance. Il voulut témoigner plus de douceur que son
père aux Alyites et releva les tombes d'Ali et d'Hoseïn.
Mais le remords de l'assassinat de son père empoi-
sonnait sa vie, et il se plongeait dans d'horribles
déijauches; il mourait subitement après cin(| moisde règne.
Les Turcs, devenus main louant les maîtres, faisant à
Icui' gré les Khalifes, j)r()c'lauu'iil un fils de Mohasim.
Moslain vu HCy'I.
La populace commençait à s'exaspérer de ce pouvou*
occulte, qui s'exerçait durement cruellement. Des sédi-
et
tions éclatèrent dans Samari'a guerre civile ensanglanta
; la
les rues. (]e fut comme un signal (jiii mil le feu aux poudres.
Dans tout l^m|)ire, des soiilèvi'inenls si' j)i()diiisirrnt.
I
du Mokaltam,
avait été construite en 810 sur la colline
où existe l'actuelle citadelle du Caire.
Mais dès 836, les Khalifes ne surent pas résister aux
suggestions de leur entourage. Ils n'envoient plus en
Egypte un seul gouverneur arabe, mais des Turcs pris
parmi les officiers de leur garde du corps.
Qu'étaient donc ces Turcs que nous voyons d année
en année prendre une autorité de plus en plus grande à
la cour des Khalifes. L'Arabe était entré en contact avec
le Turc sur les bords de ÏOxiis, et depuis lors les Kha-
lifes avaient toujours prisé les esclaves turcs pour leur
force, leur beauté, leur courage et leur fidélité. Souvent
impuissants contre leurs émirs, ils se confiaient peu à
peu à ces esclaves étrangers si dévoués, qui prenaient
une influence croissante dans le Palais. Ces barbares —
esclaves blancs embrassaient la religion de leurs
maîtres, apprenaient à parler leur langue. Ils étu-
diaient la science et la politique et quand une place
devenait libre au Palais ou dans les provinces, bien sou-
vent ils l'oblenaient. Puis les Khalifes peu à |)eu les
armèrent, en lirent leur garde du corps. Les Mannulouks
étaient créés, et dès lors allaient prendre une part très
grande dans toutes les révolutions de palais.
(iC fut un de ces esclaves turcs Ahmed ibn Touloun,
délégué au gouvernement de l'Egypte, qui chercha peu
à peu à la détacher du khalifat.
Le Khalife Molauied ne dut pas se dissimuler la gra-
vité dcMlél'ection, (pu, comme ci'lle du Khorassan, el sur-
tout de rEgypIe, ne devaient pas peu cdUlribuiM- a dimi-
nuer la juiissance Khaldal. Il iiiouiiil à Lagdad
du
en 892, et sa succession échut à sou ucncu Mo/.idcd.
W'cvli. I)icii (jiic le lihc (If ^^oiiN (•riiciii- ne lui |»;i- lnic'--
ai'hi'i'S (\r l;i |)liis ^H'îiiidc i-;ircl(''. ( )ii les mena ciisiiiLc cii
et de prospérité.
C'est au milieu du \'' siècle que thins T/vtrupie du
Nord, nous allons voir grandir, s'aireriiiir cl s'éli-iichr
depuis |()iii^leiii|t-
SI ;illeiidu el-Mididi Le jiicuner .
domination de l'Asie'.
La première fois que les Turcs font leur apparition dans
rhistoire, c'est au début du w^ siècle, alors que les tribus
Citadelle, du gouvernement. Il
place forte et centre
édifia aussi la première medersa ou mosquée-collège
de l'Kgyple, à limilation de la Perse, dans laquelle
devait être donné l'enseignement secondaire. Nour
ed-din avait été le premier à l'inlroduire en Syrie.
LES CIVIMSATIONS MUSULMANES
Mais il
!('•
l; lia Cil oui rc ciil rc le-- Ijiiir- une ('iii iilat n m de
vaiilU-, i|iii ili'Ici'iiiiiia an ('.ain- la coii^l nicl loii d uni;
IrciiUiiiic (le iiiDiiiiinciiU lllaL;lllli(|ll(•-^ |)orlaiil les noms de
Senj^ar (!-( iaw ali - Ivawsiiii — cl Maiidaiii — Ak^iiiik iir
non
une magnifique medresa dans le Beyn-el-Kasrein, qui
témoiu'ue de son (jfrand ijoùt.
Plus d'un demi-siècle s'écoula, pendant lequel l'Egypte
connut de nombreux souverains durs et oppressifs,
jusqu'à ce qu'elle retrouva un instant de grandeur avec
l'émir K/u'/ l>ei/, ({ui de [M)H à i95 dul faire face à un
l
Iil|{|.l()(.HAlMIIi:
bisme (pie les auteurs arabes ont signalé. 11 erra eiiu] ans
en Harbarie. Il saisit ti'('S \ili' les avantages du iliiimp
d'action (pTolfrait à un homme tel ipu' lui Andalousie 1
Siili-- |)lii- ;il Ifiulic Al)(l CI- 1 {;iliiii;iii liiitiil;i -iirl;i l);ir(jiir
Hayyan.
La mort d'un tyran ne devrait laisser place qu'à la
(pii lui criait sa haine ;iii nom de Dieu, il lil celU' réponse
mémorable : « (iclui (jui U' commaïuK'. comme lu le yvè-
« tends, de me haïr, me commandi" de le |)ai(lomicr. \ ;i.
(i et vis sous protection de Dicii
la '. llakiim mciinil
en S2'2 avant réi-né "2() ans.
\l \M I I. Il \n\ MI si I.MAN
i >lcil ([Ile (Icnoii l\ Il (le ^( •III 1)1 lies cl t rc> cilH'l . A I llliill/.ol'
Amami. /,,'i S/orl.i (Ici Miisiihu.ini d Africu. f vol., l'Ioiciicc, 18!» t-l Hfj'l.
CAUDONNii, Histoire lie l' .\/'fi'/iic et 'Ir /' /Jnii;i(/iii- smis h's Moiis d'apn'-s
des nianuscrils aral)es, \<>\.. l'iiiis, ITiiil.
'A
LA PERSE MlJSri.MANE
tué.
I.X M \M M h \ll I Ml >l I.M.W
I. 1,1' cdiillil l'iilif Turcs cl Mongols ilaiis l'A-^ic l'ciihalc ;i cic iii.i^isl imI<
BEUfiKiiON, Voj/niji's f;iil)< j)i-iiti-ij):ileini-nl i>it Asie aux A7/". XIll", XI V"
et XV" siècles.
VI
les Turcs.
Les Mongols apparurent la première fois aux premiers
siècles de l'ère chrétienne sous le nom de Iliong Xu,
dominateurs des Nomades, sous la dynastie chinoise des
Hang. et tenant phis |);n'licnlièremenl sous leur suzerai-
neté les deux grandes branches de la race tuitjue : U-s
ville par les Tiircs i|iii dcpiii-^ Im- n en mil jamais hoii^é.
(le «^doriciix i'\ ('•iicniciil -iillil a illii-lnr le i'cljiic de
MoliainiHcd II.
BIBLIOGRAPHIE
sont d'un très grand intérêt parce qu'ils nous font con-
naître une civilisation (|ui devait être à peu près seml)lable
à celle qui fleurit aux cours de Lahore, Agraou Delhi.
Enfermés dans cet imprenable pays de montagnes,
certains d'entre eux y eurent des règnes pacifiques. Ils
arrêtèrent les Seldjuks par d'habiles mariages contractés
avec eux. Mais Ghazni était peu tentante pour une dynas-
tie dont les ramifications s'étendaient jusqu'à Damas et
LES MOGOLS
A cette époque du du
xv*^ siècle àmilieu
laquelle nous sommes arrivés, nous voyons l'empire
arabe de Tlnde, atteint de déchéance et prêt à décliner.
Il n'y avait plus chez les Musulmans d'orgueil séparatiste.
Leurs harems étaient peuplés de femmes Hindoues, dont
l'influence devait parfois être grande et les Hindous ara-
bisés parvenaient de plus en plus facilement aux grandes
LES CIVILISATIONS MUSULMANES
trouva dévasiée.
Akhar voiilul être aussi le chef" rdij^iciix. le |)a|)(' di-
enfaiils, eul iiuc très graudc inlliiciicc sur lui. (! c>\ pour
elle qu'il avait édifié le merveilleux palais du T;i/. à Ai^ia.
Très tolérant, très accueillant, il accorda aux .lésuiles
tout ce (ju'ils voulurent, on voit encore leurs nombreux
tombeaux dans le Padre Sanlo.
La beauté des villes où sélevaienl comme par enchan-
tement des monuments merveilleux, nous est alleslée.
par le Père Sébastien Manrique, missionnaire Au^nislin
dont l'itinéraire a été publié à Home en Kiil), et (jui
décrit At^ra et Lahore où résidait le sultan. L'Italien
Mandelslo, dans le récit de son ambassade, décril A(/r;i
comme la plus belle cité de Tlndc. Mais tout semblait
devoir être éclipsé par Delhi la Neuve f{ue décrit Ber-
nier.
Quand Shah Jahan tomba très malade en 1637, ses
4 entrèrent en lutte pour sa succession. Ils étaient
fils
iHBLIOGHArMIIH
Londres, l'.UCL
— Hahnr. Londres. l'.lOll.
— liulers of India. 2 vol., Oxl'ord.
l'iioMAS, (Ihronicles of Ihe Pathan kings.
Voyages, 7't» Ihe Kasf Indien, hy Révérend Edw. Terry. l(K(.'i.
CHAPITRE I
LA PEINTURE, LA MINIATURE
SoMMAim-;. —
Manuscrits arabes. (^orans cg'yptiens. — — Manusoi-ils persans.
—Miriiatnres indo-pcu'sancs. Manuscrits tin'cs. —
Les Arabes ont eu des peintres, et des peintres très célèbres.
Des lù'oles véritables de peinture s'étaient constituées dans cer-
taines villes de l'Orient et elles eurent leurs historiens. Makrisi
nous a|)prend «pi'il avait composé Ini-niènie une l)iof;rapliie des
peinties inusuinians; le manuscrit a mallicureusement été perdu.
Selon Monradja (r()lisson, le Khalife .\I)d el-.Malik avait l'ait élever
à Jérusalem une uioscpiée dont les portes étaient décorées d'imaj^es
<lu Prophète ; les murs à l'intérieur étaient recouverts de [)eiutures
représenlaid ri'lid'er avec les habitants du l'eu éternel et le double
pai'adis des croyants, re|)rési'n(alions dues sansdoule à des artistes
byzantins.
Il sullil de se repf)rler .Makrisi nous a laissé du
à l'inNcntairi' cpie
Fi^^ 3. — Miikiiiiial de Ilarii-i ' Hil)licp| lir(|ii.- Nalicinalc. Iniuls Si-lu-lfr. ii" iiSi").
li^Mircs, t'ii [);iiliiiil d une [tciiiliiif iT|)r(''sciil;iiil .lo>-<'|)li |fl<' p.'ir ses
l'iHTcs (l;iiis I:i cilcnic ilc l)(i||i;nii. et dmil le corjjs nu d un Itl.inr
ÏjC lcrn|»s n'a rien icspeclé de ces inailns fameux dont Makr.'si
nous parle. iJicn non plus de ccl .\l)nu lickr .Moliainincd. lil- d Has-
San, qui mourut en 365/975, et dont nous parle Abou T-Feda. Rien
de cetAhmed ben Youssouf, dit le peintre, rien de ce Mohammed
ben Mohammed, ni de ce Schodja ed-din ben Daïa, ce hadjeb que le
sultan Beïbars envoyait en ambassadeur auprès du prince Berekeh,
et qui lui portait trois tableaux de sa main, représentant le céré-
monial du pèlerinage.
Peut-être cependant des peintures murales récemment décou-
vertes par M. A. Musil au dans le
château de Kosseir-Amra.
désert à Test de Moab, prochainement publiées par
et qui seront
MM. H. Riegl et J. Karabacek, nous apprendront-elles quelque
LA PEINTURE, LA MINIATIRE
Ahmed, né en (SIÎC), (pii lui Iviiiililc de StrJ à <S()(), sous h- nom d'i'!!-
Moustaïn -.
(|cil;ir-(T>- Icllo'. (|iii' (• l'I.iil l;i ilrs irii\rc> duc- ii des arlisles
arabes. < >n c-t il acccud ;iii|ciiird liiii pDiir \ \nirdcs travaux exécii-
Ics à l;i (!iiiir (\i-y~ i(ii> de (iiiiindc, ;ii].\ \i\' «mi w" siècles, pai- des
-'.
;ll•llstc^ d.ilicii>
"(Uiaclic, csl iiii i\i- <ci\\ lin le- M ii>idni;iiis «mt cxcclji-. cl |)ai-mi eux
plus parlic-ulicrciiiciit les Tmo el le- l'er>aiis. I )e cet ail i\f la
pou d(" iuaniisci-ils (pu suiciil signes |)ar les pcinlrcs ri dalo. Ils
t'hiil l'iicorc [ilii^ l'ii liniiiiciir (|ii(' celui ilii [Minlrc. I!l de plus. <l;iiis
(('Ile ciHUirlc (III ImiiI icsIc à r;iii-c. il ^iiiiMi- lucii (|iic les conscr'x ;i-
Iciirs (les liil)li(i||ici|iics |)iil)l i(|iic- (|iii (hMiciiiiciil liiiil i\c iiM-iX'-iJ-
(
Hihlidllioqiic de rKsciirial).
Pour tenter des ideii' ilications, il t'aiidra (U»nc ipie nous nous en
LA l'EINTlRi;, LA MIMATIRE 11
une fois (le |tliis (hiiis les iii;iiniscrils le |)cii de scriipiilo i|ni' 1<'^
1. Lavoix, dans une étude parue dans la Gazette des Be.iux-Arls, 1875, t. II.
" Les peintres ar\ihes », écrivit quelques intéressantes pajjes sur ce sujet. —
Voir aussi Kremer, Cullur Geschichte des Orients iinter den Chalifen, II,
p. 302. —
V. Chau\in, La défense des images chez les Musulmans (Annales de
V Académie d'archéoloffie de Belgique, 1896, Anvers .
LA PEINTURE, LA MINIATURE 13
que Ton peut se faire l"idée la plus complète du génie avec lequel
la figure humaine.
quelques-uns des maîtres orientaux ont traité
I j M AM'i:i. I> AH I MIM I.M W
Icrc lu'i<iïi|iic iiii II' |nl l(pics(|iic cl le sens du nu )ii \ riiiciil , no s;iii-
il f^[ Icis |)(irli;iilN (|ni, poui- I ('•Inde JuiiÉl \ I h|iic. I;i pn^c de posscs-
siiiM (In iNpc, \r cinMcIci-c indi\i(ln(d prolond. cl l:i niii^nslridc
cnnsl nicl ion d<' hi iii;ni'c linrn;iinc, \;dcnl l"> pins ;,Tiin(ls clicls-
rcnionici' pins liaul (pu' le \ui" sk-cIc. ('/est sous la d vnasiie de Sala-
din, ('elle des .\\ nidulcs. «pu ne se reeiunuianda pas Imiioiirs par
son orlliodoxii-, (|iii' lc> prcniiei-s livres arahes orne-" de'pcini nres
It> MANUEL I) AHT Ml SI I.MAN
apparaissent. Ils sont d'ailleurs très rares et ne sont pas fort remar-
(juables d'exécution ; ce sont plutôt des documents que de réelles et
Ix'llcs œuvres d'art. Ils dénotent une absence à peu près complète
d'iniaf^ination et d'invention, et ne font que répéter les j)eintures des
manuscrits byzantins illustrés du vmi'- ;iu xi'" siècle, et les artistes
Viii .
1<"). - Miniiitmc iii'isjiiu' à inlhH'iKC iliiiioisc Nlusi-e dos Arls tli-ODralilV
hen Ilamnian l'ait des voyag^es et aventures de son ami .Ahou Zeid
de Saroudj. Dans tontes on retrouve la trace bien visible de l'in-
iluence byzantine par leur exécution libre et larg-e, analog^ue à
celle des fresquistes de basilicjues, et qui se rapproche bien plus de
Part du peintre, que de Tari précieux de Tenlumineur où triom-
phèrent les Persans mais ce qui donne à ce livre son caractère, et
;
ceau. Cette même finesse de trait, ce pur dessin que n'a pas encore
(
ltil)liii|lii'-(|ui- Naliniialc. N;i/)/i /(;/! cm/ ////•(. ii" 7(>'J ).
20 MAM I I. I» Alll Ml SI I.MAN
Il est dair du "JU mars i:{:{i cl sij^iic de Ahou T l-'adliad il.n .\l)i Ishak.
J^es luiiiialures en sont oxlrrinemcnl iiiLéressaiilcs : les person-
nages soiil un |)cu conils et lourdauds, mais les compositions s(jnt
1. Catalogue n° 268.
LA PEINTURE, LA MINIATURE
. 21
'•-iK. IN Hns(MM
- .1.. S„..l, .nnl.n.^ •.
M.-I,...l., Iis7-,:.,i
:H'l.|.,.||,...|u.-KlH..lis,al,. .InCair.o. ~ CI,,-/,,. M„n,z.
22 MAMi;i, DAHT MISII.MAN
Mousa ben Ismaïl el-Kinani, surnommé Gag^ini, l'ut fait pour le sul-
tan Moayyed.
el
pauvres ilc piiiiic d'orii r('ni|)l;ic(- lOr . I.c rouj,'i\ si l)c;iii en l'.^-^yi)!!-.
Kiy-. 2(1. — Divan de Mir ali Shir Nevai, exécuté à Hérat en 1527
'^^ Bibliothèque Nationale, Supplément turc, n" 316)
Kig. 21. — Divan d.- Mir ;ili Sliii' Xevai. .\i'i-iilo ;'i lli-ial on \y21
(
l?il)liii|li('(|in- Nalidiiiilc. N(;/7»/c'/(i(';i/ liin\ n" .HKi).
Perse semble remonlcr assez liaul, s'il es! \i-ai(prau milieu di- leurs
I. Iv lUdchcl. /.es iiriijiiH's ilv l;i in-inl lire ru l'vrsf (iuzi'llc ilrs lh\ni.r-
Ar(s. aoi'il l'.M).). p. |-_>1 I.
l>f. MAM i;i. 1) Ail 1 \ii sri.M \\
;i la mrmoirc du (léfiiiil '. Six arl islcs \ iiii-ciil et coiix i-ireiit les murs
(le ce temple de rres(|ut's comniémonilives ^.
(]e fail e\|>lit|iie déjà l)i('ii des cIkiscs. |)f's ra|)[)f)rts élroits avaient
toujours existé eiilrc le lurlvcslaii cl la (^liiiic l,c> Monj^ols eux-
mêmes, (|iiaiid ils sahallii-eiil sur la l'crsc. n auraient, dans leur
barbarie, rien pu ni'i^aniser sans le secours des sccrélaires-inler-
prètes chinois don! ils claicnt accoiupa^'-nés. i.a langue |)crsaiie se
trouva dès lors pénétrée d'une foule de mots turcs, et lart d'une
quantité de formules chinoises. A ce point de vue particulier de la
ollrent une assez grande unité dans le choix des sujets : ce sont tou-
jours des scènes de batailles, des prises de vailles, des combats san-
g-|aiils, auxquels succèdent des banquets et des beuveries, car les
J.es Mongols iiY'laieiil pas des délicats, ils voulaient être servis de
suite; le liaxail paliciil cl soij^iK' n"a\ail {)a'- lcin> [irélerences. (le
sont i\ci< dociinieiits cunciix. <c ne ^mil p.is de i)c||c< n-inrcs d arl.
( Ici I
( \ai lie ni(in;;n|c ne put
d adicurs li-a\aiiler (|u au
nidicii des désordres coiis-
lanls (pu laissaienl pm de
loisirs pour s'occuper de
livres d'art.
fui un des Musulmans qui lircnl le plus a\ancer les sciences, surtout
astronomiques. Le sultan Husaïn \i\ail dans sa capitale d'Hérat,
entouré des plus grands écrivains et des plus fameux artistes de son
temps. Il en fut de même de Babar et de ses descendants les (irands
Mogols de Delhi dont les sceaux se retrouvent sur de nombreux
livres qui proviennent de leurs mag'uififjues biblidthèques.
L'iniluence chinoise est
bien nettement marquée
dans tous les livres à minia-
tures de cette époque et de
ces Ecoles et on peut se
;
aristocratupie de Tosa et
ses beaux makinioiios. l'"ii Iciiaiil coiiiplc ;lc la dill'éivnce des civilisa-
1. Ilirlli, l'cbcr frvindc /•,'//i//i;n.s(' in ilrr rli iiicsischvn hiinsl . |>. :V:
Fig. 28. — Miniature d'un manuscrit persan, xvi' siècle
(Collection de M. Henri Vever).
LA PKINTI'RE, !.A MIMATURK 33
tente (f" iiOi. ou celle poiirsiiilr de ca\ alicrs dans la plaine l^''^'2'^'^ .
L'un des beaux manuscrits exécutés à cette époque est bien cer-
tainement V Apocalypse de Mahomet (Bibliothèque Nationale, Sup-
plément turc, n" 190), exécuté h Hérat au début du xv*^ siècle, sous
le règ-ne de Chah Rokh les fig-ures de la chimère qui emporte le
;
Fi^. M). — C.liali Naiiicli ou I.i\ ic de- \{>>i>. cciil i-t illiisliv en I .'uili
IHMii- U- Cliali 'l'hainasp l" Ccll. .Ir M. Ir harmi l-;iliii..iul .le K..I hsrliil.l
•M\ MAM 1,1. Il AHI Ml SI I.MAN
|>r(''srii(ii(i(iii (le CCS cax ;ilicrs se pn-sciihirit (lc\;iiil les inufs d imc
|)hicc l'orlc' liililidl lir(|iic .\:il luiiiilc. Siifiph'-mi'nl ficrsiiii. "JOC» . mi
Cl' l)c;iu pociiic (le .M<)li;miinc(l ;il I\;iiii);iiii. Ac.s iininiirs de IIoiiiiuiï
^J^>^lfz^!^,f)>yff^ù%^^f'^
i'^^xJyJ^.^^
'
jC '<c *^'^'^i^^a;U^'-^-
Fi^. 31. —
Histoire des Pi-ophètes, Les sept dormants
^ Bibliothèque Nationale, fonds persan, n" 13131.
1. Reproduit par Bl(jcliet, Les oriylnes de lu peint tire en Perse [Gazette des
neniix-Arts, août 1905, p. 12â .
LA l'EINTlUE. I.A MIMATIRI. 'M
deslint's à di's juinnucs d une iniliii'c bien ;mln lucnl laHinci', i-l
fastes de rOiienl.
1-es Iradil ions des blcoles 1 1 mou rides se p<'r|iel iiereiil i ulcéra lein en I
dans Ions les pa\s de l'exlreine bis! de l'Iran, où les princes I /beUs
:w MAM'KI. Il AHT Ml SI I.MAN
aout 1905).
LA l'IilNTCRK, LA MINL\TLRE 39
îm ii n iir
^^:
^#?^'^^^.!V\l^niiÊ^^^
U) «-ri '
\
Toi ce Ix'iiii livre «le hjiiiui. coi)!!' en IMI.')/ 1 11»*.», pur Siilhiii Ali
(>e livre ofFert à Akbar, et possède- dcpui.- pat- le Mdlan (lliaii hielian,
(loni il porte une noie inamisci-i(e, ('lail ciilrc' dans la cullect ion
Srlieler (^
11--. -JC, '21 i.
L'une des œuvres les plus belles de cette époque de transition est
le splendide Divan de Mir Ali Chir Nevâi (Bibliothèque Nationale,
Supplément lurc^ n^Sie), exécuté à Hérat en 934/15'27, par un artiste
qui continua à y travailler après la chute du dernier sultan[]du Kho-
rassan, Bedi ez-Zeman Mirza (-]- 1517). Ce livre fut un des joyaux
de la Bibliothèque des Grands Mogols de Delhi. On ne saurait trop
admirer sa belle rosace enluminée, ses bassins et ses kiosques
peints sur fond dor, la bataille entre l'armée d'Alexandre et celle
de Darius (f° 415), les trois navires voguant sur la mer, peints
d'une touche si éclatante animée de Bahram
(f° 447), la chasse si
^iMiid |);i vs;i;;isl('. de iiirinc (\\\r .\l;iiii. iiii IIuhIimi. (|iii fx-i^Miil :i la
J>'un des plus importaiils livres qui aient été faits pour les Séfé-
vicles est cerlainemeiil le fameux Chah Xaineh ou Livre des Bois
(le la colleclioii de M. le baron Edmond de Rothschild, qui avec ses
Fiji. M). Miiliiiluif. l'i-isc. wir -i,-,!,- .\l usée tics Aris ilrr.ir.ltlIV .
J.").S Ml 111 ial lires esl K' inixlèle supt-riciir des li\res de cel le i-pocpu".
h.cril en *.(i i/ 1.")(')(> par le seril)e kaieni Msriri, il fui oll'ort à Ispalian
Fig-. -40. — Portrait équestre de sultan niogol, art hindou, wu" siècle
i
Collection de M. Ravmond Kœchlin .
LA PEINTURE, LA MINIATURE 47
Kij:. 11. — l'oi'lniil di- sullan motrol ili- llmlf, wir sii'cU
BSi9sMai«l i
r-THl lll -
MIL,, ! -..
! !
J- -
^ 1
-
If^
^^é^M~r0^
1^
Fi^. l;i. — Uc'liurc ( l!il)liul Ik'.|iu' .K- ( loiisl.inl inM|.l,
dessin si vil" (pa^c I \2 . Il ;i le seul inicnl de l;i l)c;i iilr du l\ pe h uni a in.
dans celle superbe tclc d lidniinc a htanx nciix cl ;i |iiii;;ii(' l)ai'l)e
(page 147), et i-ieii nesl plus éinoinanl dans la rcclierclie des alli-
(I;iMs lin ;issc/ ;^r;iii(l iniiiil)i'(' (Pumiv lo ii Mi|cl> clin-licMs. mules dc^
c'shiMi[)cs (Ir I < (ccKlcnl .
Il n'i'^i pas iiii|H>>v||)lc (|U(>ii iirnvc iiii puir à (li'-mniil icr. par iiiic
rliidc (|iril r(iii\i(ii(lia t\r l'aire sur place. ipiM a exisli- en l'erse
s-i:S^îV
'i
ti
iliil tante d'un vert très pâle, (^es ligures délicieuses, à la minceur
(levante, dessinées d'un trait précis et net, rappellent exactement
pai leur stvle. leurs sci'urs des beaux manuscrits enluminés. Tout le
f^enn^; et d n est pas diiulciix (|u on ni' puisse un jour, avec laulo-
nsalioii (\\i ('.iiali. rcirouxcr sons (h-I cndiiil les numIIcs peinlnrc- du
\\ r' siècle.
.\ii |)al;ii> (les <^)ii;n-;iiilc-( loloiiiics >(• I ii >ii \ ciil «'iicofc des ^mmikIo
|)ciiil iii-f> (le cliiissc cl (le l);i(;iill<'s. (|iii -ciiililciil ;i\()ir élé pciiiles ;i
cile de dislinj^uer les deux l']eoles. il semble bien (pie les |)eintre>
dans rinde, clierehèrenl à l'aire (piehpie chose de |)arliciilier, et (pii
atténuaient les Ions, rpie les Timourides avaient aimés N'ils et tran-
chés; aussi les j^rands Mo<.,'-ols de Delhi coiilinuaienl-ils à l'aire \enir
du l'urkestan ces livres à \ives enluminures.
Il ne faut pas chercher les chefs-dceuvre de I art indo-persan
dans les livres, qui ne sont ((ue ài}^ i-eilets, et sans la beauté de la
3. Pour les portraits des Grands Mogols de llnde, voir la pajre frontispice
de l'ouvrage de Stanley Lane Pool Médiéval Indiai où sont représentés Babar.
Ilumavun, Akbar et Jahanjjrir. "\'oir aussi (î. Mifjeon. Les arts, avril 1903.
LA PEINTURE, LA MLNLVTLRE o/
58 Il Mil Ml SI IMA\
par eux comme par les Marocains observée avec une plus >,'randc
IMI'.l.Kx.liAI'llli:
XuHnnuli-, 1""
Cil.ilof/iif 'A's in.inimrrilx nr;il)r>i ih- l:i liihtiollii-f/iii-
2'' iiiamiscril.
voliiiiic par i>i: Si.ank, 1883-18'J'l ;
voliiiiit;
LA SCULPTIRE
SoMMAiru;. —
La sculpture de pierre, de marbre et de stuc en Éfrypte. —
Les pierres tombales. —
Plaques de fontaines. La sculpture de marbre —
et de plâtre en Espaj;ne. —
La sculpture de pierre et de plâtre de Icmpiie
des Seldjouks de Konieli. —
La miisaïque murale et de |)a\ement.
Cliché S;il;i(lin.
en stiic cl en buis.
Mil l']^yj)te, le .s7;/c a
V\^. .').'). — Sciil|)l Mil- |irii\ l'iiiml lie l'()Url l\;iit Mc_\ \ \ " sit'i'lo
ïMôSfaé'ê '^tA^eif^r
cliiit iitiliséf, in;iis aussi diiiis les dikkas i>[i lril)uiies cl dans les
iiiiiibars ou cliairi's à prêcher des fu(»sf|uées, ainsi que dans les
(•(Midlaplies cl les slcies fuiiéraires. In monument merveilleux
lions a été conser\é. c'est le ininhar en çrès blanc dont le sul
hiii Kail Ik'v a doté la inos(juée funéraire du sultan Ijarkouk au
désert ii'i^. 55). Ce tra-
vail de la fin du W
siècle f 1 i8!i; est un de>
Ivpes les plus parfaite
de la décoration arabe.
De forme trianj,'ulaire.
ralement en serpentine
ou en diorite, maté-
riaux provenant de
monuments antiques.
RUes sont souvent à
surfaces ondulées, et
Fi^. 5S. — Plac[ue funéraire en marbre
des formules de prière
Musée arabe du Claire". — Cliché Lekegian.
avec les noms du dé-
funt et date de sa mort y sont g'ravés en caractères coufiques, sur
la
LA SCULI'TIRE fi9
Cliché I.ehcfiiun
"i" semestre).
'->.
kl., Cnln loti lie. |>l. Il, :M.
70 M.\Mi;i. I) Ain Ml SII.M AN
iiiscriplioii dit : < r(';,';ii'(lc in;i bciiiili'' ; mon cmu, liirsr[iip je rf-p-iiKl"-.
(•onsei'\é. (lesl une grande \as(|ue octo^-'onale, dont les huit ciMés
Fig. 61. — \';is(|iH' cil iiiarl)re blanc- au nniu de MaliU Maiisur Mnliaiiiiiird .
VCIlilIll (le Mcdiiicl c'/-/iilir;i. cl (|iii i\ i'\f (Irposcc iiii Musée archéo-
lof^iquc (Ic M;i(lri(l. Mlle fsl de l'orme rcctiiiif^uhiire. ses parois assez
('•levées son! (lc((iri''fs. Siii- les liiiif,'-s colés, de ^Miiiidv ;(r(s en l'cr a
(jiiels se dressent de
faraudes tig'es en
candélabres pi'oje-
11 existe aussi à
I Alhambra de (ire-
iiade, dans la salle
de la .luslicia ou de
los Uevcs, une vas-
que de marbre pi- ,
rapprocherait beau-
coup de la cuve à ablution du Musée archéologique de Madrid. Ne
serait-ce point une copie faite au début du xiv*' siècle, d'une
là
l'M^'. (KV — (ai\(' à al)lulii)ii |)ni\ ciiaiil do Méilincl ('/-Zaliia \' sioolc i
Musée du Lou\ rc possède un lion isole, pro\ ciiaiil sans doiile d une
fontaine analogui'.
Kn l'absence do send)lal)l('s monnineiils, le> chapiteaux de marbre
ne suniraieiit-ils pas. en Ivspagne, à h'-moignei", jiar la vigueur har-
die de leur e\(''eiilion, (bi génie (pie les (Ui\riers pouvaient apporter
à la scul[)lure de |)iei-re ou de niiilii-e? 1! si-iait cepenilani pré-
som|)tueux de les daler, d'api'ès les insenplions (pi'ils porleid très
fréquemment, beaucoup de ci-s inscriptions pouxant fort bien a\oir
été mises en sun-harge sur des chapileaux plus aiuiens. l'resipie
tous les musées |)ro\inciau\ de rivspagne imi (Uil recueilli de inagni-
.
l'AIhambra.
Fig-. 65. — Fontaine des lions à l'-Mliambra de Grenade tin du \i\ >ièclc).
t(iiis;ici(' M. If D' Smiic '. (|ir;i\;iil |)ic((-fl('- le lies Ixm relevé épif,'r;i-
|»lii(|iic- (le M. (Ih'incnl Hu.irl -.
('(• l'ut eu !".t(t;i (|iie j'eus, iivec mou aun Haviiioud Ka-cliliu. la
Cliché Lebiih.
sur un fond de
l'inceaux, repré-
sentation qui se
retrouve sur cer-
taines monnaies
de cuivre des Or-
tokides, ainsi que
(les Seldjoucides
(le Si\vas et de
Konieh. et sur
une très belle
monnaie d'ar-
gent au titre de
Kilidj Arslan IV'
Fig. GS. — Has-relid" en stuc sculpta', art scldjimcide. 11- . (19 655-656
xnr siècle. Musc-e de Konieh (.Asie Mineure). de Thégire ) au
Cliché lî. Kœchlin.
Cabinet des mé-
dailles de ParisJ/endroit où elle fut trouvée n"est pas indilférent;
'^.
de devant, est aussi difficile à situer comme orig-ine que comme des-
tination (fig. 70). Les têtes carrées, la queue terminée par un fleu-
ron, sont d'un caractère bien arabe ; il est difficile d'affirmer que
ce g-enre de petits carreaux de terre cuite put servir de décoration
architectonique. N'est-ce pas un de ces essais moulés d'un bon
creux, par lesquels l'artiste jugeait l'état de son tra^•ail. méthode
LA mosaïque
rentes couleurs.
h'opus alexandrin II m
des Byzantins consistait
en une combinaison de
petits fragments de
marbre, de porphyre et
Fij;- 71. — l'iafonil cii imis.iHjiu- tlo Ijois. CIimuiIc salle au liai-.lo Ac l'imi-
Cliché Snls<iin.
Mini)liliiiil le liMViiil.
à A^ra Inde.
Ki„.
1 ip- '- _Pui-U- de marbre
-;•)
mosaïques
1.^ nlus
plu^ commu.iémenl employés clans les
commu
Les marbres I
le. ^^.^^^ ^^^^^
jaunes
u Caire sont vouées, "--^^^^^,^,.,,,.^^01 que ces
.., ....rlif^nlièrement
parliculièreme admn-able On pense ^l.
ton
LA MnSAIQlE 83
mosquée funérai-
re du sultan el-
Ghouri I lâ03),
incrustée de mar-
bres bleus, jaunes
cl ronges, ainsi
cpie celle du .Mo-
rislande Kalaoïin.
l*(inr xai'icr cl
Fiu. Mi>>,iï(|iu' à hi K(iul)l)c| es SakiM.
rompi'c la mono-
M(is(|urc (!'( tinai- .iiTiisalcm .
Cliché Lekegian.
LA MOSAÏQUE <S7
quelque raison d'y voir un ti-avail chrétien conservé par les Coptes
d'Kyvpte, alors qu'ailleurs il était supplanté par le travail en
mosaïque de verre des By/anlins. Une mention d'Eusèbe, de
« marbres variés sur les murs de Tég-lise Saint-Sauveur de Jérusa-
m HLI()(iH.\l'IIIE
CHAPITRE III
SlTvil <Nnis Irises déeoial i\es, dans les plal'ond.s, dan.s les
chaires à prêelier (ou niiiihars).
dans les liilmiies à lire le (loran
I
ou dikkasj, dans les j)ortes dar-
nioircs où Ton ran<,'-eait les fjbjcts
La caractéristique du travail du
bois au Caire est sa division en
nombreux panneaux, précaution
climalérique plutôt que méthode
doctrinale. Pour se défendre contre
le resserrement du bois causé par
le soleil et la chaleur, on imagina
une division superficielle en petits
panneaux ayant entre eux assez de
1m m. — Panneau de bi)is copie jeu pour que le resserrement ne
( Musée du Louvre ). puisse nuire à la disposition totale
des panneaux.
Les plus anciens bois arabes qui nous sont connus sont conservés
au Musée arabe du Caire, et proviennent de lancien cimetière
Toulounide. Ces de bois arrachées aux meubles et
vieilles pièces
aux portes avaient été employés à empêcher les éboulements dans
les caveaux des tombes. La plus ancienne proviendrait d'une tombe
1. Herz Bey. Le Musée arabe du Caire Gazelle des Beaux- Arts . 1902. 2'
semestre.
Fi^. 7'.l. l'orlc lU' la mnsinuT du Millau (lilakcin. \' sii
Hii |)()iiir;iil en i:i|)|)ri iilicr, ((iiimii- <l ijiiiijiic ;issr/ xoisiiic. |;t
|i"rl<' <!•• I:i iiii>^i|iicc (le 'l'diiliiiiii ;iii iiiiix'c ilii (>airc', (InlnliKjue.
Ilciv licv, ((iiiIdii- Il I . ilmil l(v Miliilcs «Tciisées assez prof'oiidé-
iiK'iil dans la masse rappi-llciil k- slyle Inzaiiliii, ainsi (|iic' les [)la-
loiuls (les haies des portes d"ll)n 'rfniloiiii innst-e du (laiie. (luta-
hii/iiv. eoiiloir ii" ",")
. Si ce iTol dail caille, en avaiil miIii du moins
1res l'oi-li'menl I inlliieiice, est un IVai^inenl de bois (res prol'ondé-
meiil sculpté d'iiiie tcle d'oiseau au .Mu>ée du Louvre li^'. 7(S .
logiie. I
1. Corbell Bey. Lf/e itnd trorlis of Ahmed ibn Tniiloun Jnurnnl nf the R.
asiatic Society, 1891, p. bil .
,kk«j<TwiA:<:<4ai)V.<!U^
Fij!'. SI. — Niche de prière provenant île la cliapelle de Sitla Rukayali.
xir' siècle Musée arabe du (>aii'e . — CUché Leheffian.
Vi^. S2. — Ni, 1,0 .l.-pni-ir do la ohapollo ,!,• Silla \o|-|i>a. \n- sioo
^Musoe ai-aho du CairoV ClicliO Lclir;/ i;in.
\m l> Mil Ml >l IMAN
nom de l'îmam el-Faiz bi-nasr Allah, par son serviteur le vizir al-
M
l"'iK..S.H.- l{..v,.,s ,1,. la nic-l.o ,|.. p,i.-,v ,1,. Silta n„kav;
Ml sircl,. Mii-.r,. .nMl,.' .lu Caiiv '.
Aiiiiiii monument ne
|ii>inr;iit rivîilisor de beauté
avec le ( 'riKilnjilic (|iii pro-
vient (I lin loinljcaii voisin
(le la mos(|iiée de 1 linani
el-Clialcv, dniil trois côtés
sont au Musée arabe du
Caire (n°* 49-50 du (Catalo-
gue), et !r (|ii,iliièinc rôté
f revers I
au Kensiiif,'-lon
*v--fa?f6êiï«&-<iâc«i*f<?!îaf^^
^'^-
V" 'l--'»ilwv.*':*•'''l*^''*!:^..,â^^''
mmÊaummmtmmÊÊmÊmmÊmtmmmtmim*.'
wmÊÊÊmÊÊÊÊÊÊÊÊÊÊimmÊiÊÊÊÊÊimÊÊmÊmmmmmtÊÊm «»
l-'ig. 8j. — l'aiiiKMu (lu c'i'-niilaplu' il Isiiiaïl SadaL cl-Taalljc ; 121G).
lof/uc, i\"'2\], dont les ornements, sculptés à deux plans, son! d'un
lra\ail iiutn cillcux de vi<^ueur dans le refouillemeut.
(a'IIc mode dorner
tombes de panneaux de bois sculpté
les
Des Irises de hnis i'i simpK's iiisciiplioiis sciilplécs ><• n-iu .mlri-iil
iiiissi iisse/. soiivciil. ciiloiiraiil les diillc-s inorlii.iires. (hiiis les lom-
|„.i,ii\ (le hi rainill.' il(> .\l)l);i>>iilcs. diiiis la cliain-llc «lerrière la
iiins(|ii('(' (le Silta .\cli>a. < )ii l>irii les iiis(ii|)t ii-iiv v'a^^réinciiU'iil «le
eiduminés Dans le
^
.
enroulements, se licnl
Nour ed-din pas plus que les autres princes tartares ou kurdes,
fil'ouverneurs de provinces pour les Khalifes de Bagdad , ne vit
de profanation à ces représentations animées. Saladin lui-même
importa ces idées au Caire, où il faisait sculpter sa propre armoi-
rie, un aif^'le, murs de sa
sur les
citadelle au Mokattam. lit nous
verrons, en étudiant les cuivres,
que certains de ses successeurs les
premiers Mamlouks eurent dans
leurs armoiries, ou décorant leurs
objets de luxe, des représentations
de figures animées ; tels Beïbars et
son tils BarakatKhan.
1. Nous pai'lci'iins uu peu plus luiu des iniul)ai's îles uinscpiées île Ivaimuau
el (le KiMiieli, ele...
loi M \M I I l> Alt I Ml -1 I.M AN
|-]n (Irliois (le l:i poilc, loiilc \:i IxmiiIi' du lr;i\;iil de décoralinii
scnlplcc l'tail r(''ser\('c ;iii\ deux colo, rorin(''> de r;iss('nil)l;i;,'e
tégrité, la déli-
catesse, la llnesse
-a)
et la variété in-
finie des motifs
géomé riques l .
<»(! . Mais M le
minbar de la
mosquée de Shei-
klion i:r),s
1. Slaiilcy I.Miic-
Pixili- , Siirncenir
aria, fif^. il- 12.
2. Idem. Til'. .Ti.
l'iir. !U). — Minbar de la iuos(iur<' de Kait-Hov
xv» siècle [
KiMisinj^lmi Mumiiiii .
KKi MAM I I. Il Mil MI >l I.M AN
«1 j)liis encore
celui de lu mos-
(|iiéc (lu suUan
cl- M oay yed
1 iJO indiquent
(lé);t une lac,' on
(le sculpter plus
'•! -J,'' >cclic, en même
temps que moins
de fantaisie et de
charme, il faut
bien reconnaître
que le minbar de
Kail Bev n'indi-
que pas une ré-
^'^énérescence; on
peut en être dau-
laut plus surpris
([uc le rej^ne de
Kait Bey l'ut un
de ceux où les
travaux d archi-
tecture furent au
Caire particuliè-
rement brillants.
J.a sculpture de
pierre y fut iné-
{^cûée ; peut-être
y absorba- 1 -elle
tout le i,'^énie ar-
tistique de lépo-
que. Ces! le mo-
ment où le petit
panneau d ivoire
sculpté vient
s'intercaler dans
le panneau de
bois, et s'encadre
—
l'iy. ;i|. Porte et clôture du lnuibeau en outre de filets
de Barqouq au désert.— Cliché van Berchem. de bois de cou-
. .
ciMisl(-s. Prisse
'I VNcniics |(j.
à la ni(.s(|iie,' d,.
l^arkoulv au dé-
péri. Le .Miiséc'
Cliché Lchetfian.
KiK'. i'I. l'iMlc Mns(|iu'.' lîal•i;\^:lll :ni Ciiii-c. Clirlr- v;in lU-nhrm.
I 10 M \M I I 11 \ll I \ll ^1 IM AN
koursi, (le l:i iiuis(|iic(' du siiltjiii (^li;il);iii li^^ U'2, '.>!i . l)";iilleur.s,
*
les molils (l('(ni;ilirs, iKtliimmeiil les pelils ;ires, y sont bien ana-
logues. Celle l)i>ilc e>l ornée (le clijiniii'res de Itron/.e incrusté
d'or cl dju^cnl '
moue ha ra bichs
des maisons pri-
vées; c'étaient le
bordant extérieu-
rement des mai-
sons sur la rue,
et desquelles on
pouvait voir en
prenant le frais,
Fig-. 97. — Clûturo do clueur fie lV't;lisi' copte n'est pas tant
clAboii Ser^ali. — Cliché Leke<jian. dans les dispo-
sitionsconstam-
menl renouxelées cpie réside cette inépuisable fantaisie, que dans
le tournafie même des bobines de bois. C'est tantôt un produit du
tour, tantôt des morceaux découpés en triangles, en polygones,
qui se trouvent lonibinés avec des pièces tournées'. En ajoutant
des baguettes de conjonction, on produit parfois des inscriptions et
plaiiclic^ «Ml Inniic liiiTi'i'. |)c loiili-s ra<,..ii>. .-n lc> rccniivrc
<li'
ciriix ciilic Ic^ |)(>iilrr>, ((iii|)r-> par des traverses, suril divisés en
i)elils (ai>>(ms. el peiiils de iiieiue. I.i'> |)laii«lie- ><iiil é},Mlcnienl
|»eiiiles darii-
hescjucs cl de
Ixaux dessins.
l'ne autre
décoration des
plat'oiids coii-
>islail à appli-
([Lier d'éj)ais
lilets de bois
sur les plan-
ches qui consti-
tuaient le toit;
des éléments
11 o r aux e- N'
naient se mêler
aux formes géo-
métriques.
l.es beaux
plafonds n'exis-
tent pas seule-
ment dans les
mosquées ; il
existe quelques
Fi Porte de Sidi Okha près Hiskra, ix'-x" siècles.
palais qui en
mêmes travaux, et que les Coptes ayant été les premiers artistes
que les Arabes aient employés comme constructeurs de leurs mos-
quées et décorateurs, il est fort possible qu'ils aient continué à
s'en servir comme sculpteurs du bois. C'est une question qui ne
peut être résolue que par des dates bien vérifiées. Le furent-elles?
M. Bultler établit bien que la clôture de bois du couvent de Abou
1 H) MWIII, l> Mil MI<IIMA\
plus étroit.
sign;ili''(> j;hIis jiar M. rWiuiclicl , mai^ i|iii \-t->[i- ;i ('-l iirlicr, il existe
encore en Al^^érie, une Ixllc porle de bois de eèdre à deux hallanls,
à la pelile mosquée de Sidi ( )kha prés de Hiskra (ig. ÎM>|, qui permet
(le nilils Mil' llll IdikI (II- suie, et li\('' |);ic dey cldll^ (1 or MIT llli ^|c;;i-
en l)i)iv (I .iliH-v.
llKUiIreiil Cdiilliicii au \lll'' siècle les lia\aii\ l'a i I s poiii' les cjil'clieiis
c'Iaieiil |)iiiir le huis coinnie imm- I nnnc pleins des Inrmules déco-
ratixes iimsulinancs. l'ille pniNieiil du cnuveiil des reli'.'-icMiscs de
(IradelVs ! ix'on ) (li^. lOt»!.
véf'i'étation, de rosa-
ces, d'entrelacs et de
llcunuis traités avec
une habileté merxcil-
Iciisc, vl ceci nous
rappcUi' |)i,-ii les
beaux et si riches
portads(lcsmos(pi<'cs
seldjoncidcs de Ko-
nieh. Snr Tiinc de
ces portes appai'ais-
sent aussi, traites en
sculj)turc incplali,
di'ux Irritions ados-
sés, di'ux lionsalli-on-
de bois qui puissent nous apprendre quelque chose sur cette indus-
trie artistique à la Cour des sultans mongols, à la lin du xiv*^ siècle.
constaté au Caire -.
IUHI.IO(il{AIMIIK
Hkmz (Max), (l;il;ili>(/iii' <lu iniiaée. «Varl uralx- du ('.;iirc fK'.Hi, lioiserii^s,
pp. 96 et suiv.
Stanley LANK-Pooi.ii, Sinracenir .///s. l.oiidoii, tHStl, WooinlorU
p. 124.
I. Kcpinduil dans le l'oi-li'ffuillc di's .\rls i/i'cor.i/i/s. ('.:ilii\ as, l'aiis. |)l. lidO.
'2. llcpriKliiclioii duc à l'aiiiial)lf oblififaïu-c di' M. II. Ki-al'I.
H4 \
CIIAPITHK IV
LKS iVolHKS
I. Slaidey l.iiiie-Poolf, .s',i/-.i(('/i/c ,/;/.s. li}; , liv, To, 7|. -S. .Mit.-ec.M. E.ritnsition
(Icsnris iDtisiihiuiits. l'aiis, 1,c\n, l'.MCt, pi. •_'
el :\.
I-JC) M \M I I, Il Ail 1 \II ~l IM \N
I (•> m ( m es (| Il 1
>cnl|)lcrciil le l)'i!>
r'cc I a M f^u la i re ,
^(•iilplée fl"un|e
l)c 1 1 ( iii>cri|)lion
nom du i'ondatcur
et la date. Le Mu-
sée arabe du Caire
en possède une aux
noms et titres de
Mohammed el-
deux autres
Nassir.
en moins bon état
provenant de la
mosquée du sultan
(]haban, et quatre
autres avec d'ad-
mirables rinceaux *
d'inscription gravée:
(( En vérité le juste
boira « avec une
Fif;-. ION. — Hoîte d'ivoire
coupe parfumée de au nom du Khalife el-Hakem, 961-976
camphre » et au South Kensington Muséum).
revers : « Faite par
Mohammed Salih au Caire en 927/1 5'21 )i. et une écriloire de cette
forme assez usuelle en Orient formé d'un cuh^t ou récipient d'encre,
au bout d'un manche où Ion mettait des plumes en roseaux. Sous
la cavité à encre décorée d'un ornement floral d'ancien style, est
gravée l'inscription « fait par le Seyyid Mohammed Salih à Misr (le
Fig. 109. — IVlil . ..Ilirl ,1 iN,.iM ,iu u.iui d .\hd <T-l{iiliniiui 111. apios mil
Siiulh Kciisii)j;lon Miiseiuu .
examiner les objets qui nous ont été conservés en assez f^^rand
au Kensington Mu-
séum (217/65) nous
en apporte le témoi-
gnage éclatant. Klle
est sculptée dans
son pourtour avec
des bandes entrela-
cées formant qualre-
l'euilles, et parmi
(files du couvercle
(|uatre aigles sont
dressés les ailes
('|)loyées. l'n petit
bouton sert à pren-
dre le couNCTcle.
I )ans tout le pour-
lour les quatre-
l'euilles sont sépa-
rées par une étoile
V'v^. III. ColVivt au iinm tl i-i-.MuKiral.
à ornements i'euil- lils d.Mxi i'i-l{aliman 111, iliité '.Mis
130 \I \M I I II \in Ml ^I IM s\
lisibles. .\n cciilic du IxnulifP st- lit : " l'iiil |);ii- //nïr >. un ;inli-c
111, il lin iiKuiiciil I'IktiI ici- an Iroiic de mui l'vrrr llalvein 11. pui>
assassine le •_'
(uiobic \)'{\, le Iciidciiiaiii de la inoi-| de son frère.
l ne seconde IkuIc, de iiicine rdiiiic. ipii Ion! en ('-lanl piMil-elre
I. Arles (• lAilras, ii" (i, .J" soric, |). '.'1. I.isliipniii-, Is7i.
•J. ]•]. Molinii-r, Cutzelli' don Hciiu.r-Arls.
I/ii)st'ri|)ti(iii a été f;raciiiiist'm(Mil r.li\<'c, .iniiiii.- ImiLi-s (•cllfs ilos (>l)J»Ms
aralu-s du Musée du Louxi'o, par mou cvcclli-ul auii, le savant épifirapliislo
Max \au {{(Mi'licui.
\:\\ M \M 11, I) \ii I \ri
lîiilish Muséum .
r.Asie des thèmes quelle développa libre-
ment.
Il me reste à sij^-naler encore comme vraisemljlablemenl du
x'' siècle, une petite boîte cylindrique de la collection de M""^ la
comtesse de Béarn, décorée de médaillons en tresses renfermant
des feuillages et des licornes affrontées', ainsi qu'un charmant
coifret décoré de chèvres affrontées et d'oiseaux au milieu de jolis
rinceaux de feuilles dentelées appartenant au Musée du Barg-ello
(collection Garrandi. Une petite boite rectanj,adaire à couvercle plat,
que le Musée du Louvre a recueillie avec la collection du baron
Davillier, offre avec cette dernière d'assez grandes analoj^ies fifj. 1 15).
11 arriva cpie quelques épées, qui demeurent parmi les j)lus par-
laits et délicats chefs-d'ieuvre que l'art arabe d Ksjiai^ne ait créés.
à
LES IVOIRES 135
liui-ilinlcs. I, \!ll . pai- K. lîerlaiix (;:izclli- ilrs lU-nii.r- .\ils. \u\[\c\ liXiii .
I
:?(•> MAMI I. Il AU I MI SI I MW
siiiit (les hiilllcs. l ne IVIm- <|iii cniirait mit \c^ (|ii;ilr(' colrs portr
une iii-(ii|>lii)ii (•(>iili(|iic dniil les deux ^r;iml- nAr^ m;iii(|iiciil. cl
Fig. 120. — 15i)ilf (liMiiro ajourée eider avec ces deux lettres, Coria
{ Hrilisli Miisciiiii .
et Cuenca. Mais (àienca était
une ville bien jjIus importante.
D'ailleurs un aulri' coUVet consei-vé à la cathédrale de Narbonnc
porte dans sou inscription : k l'ail daiis la \ilU' de Cuenca pour
Hadjib, caïd des caïds Ismael » w ([xw ((irrohure notre hypothèse
précédente.
Il faut en rapprocher un coffrci jxissédé j)ar le Kensing-ton
Muséum (H)/(îti) '
et richenienl sculpté en bas-relief de feuillages
et d'animaux dans des enroulements. J,e cou\ercle en talus et
les côtés présentent la décoration acc(uiluinée de sujets de chasse,
de combats d animaux et de
scènes de festins jtif^". I19l. l ne
représentation assez sin<;ulière
de Tortose (Catalogne)-, un et
1. Maskell. Ivories.
2. Villamieva, Viage i>i)r Esiiufui. vul. \', p. 111.
LES IVOIRES VM
doute au xiv*" siècle, faisant partie des collections du Kensin^'-ton,
nous olFre un décor un peu diirérent. Ici les rinceaux sont traités
en sculpture méplate, fleuris d'une fleur épanouie, au centre de la
l'orme de ces boîtes est celle d'une châsse avec couvercle talulé. La
couleur est toujours apposée à froid, en rouj^e, en bleu et en or. On
a pu les croire orif,'-inaires d'Espag'ne, le pays sans contredit le plus
fécond en travaux d'ivoire; j'inclinerai à les croire plutôt stciihi-
Fii;. l'Jl. - Ci'oix divdirc de Saint Isidore (!. I.i-..ii Miisrc de Madrid
collection parisienne de
M. lloniher^.
Le Must'ede la (Ihapelle
Palatine de PaliM-nie ren-
ferme un très beau coU'rel
rectanf^ulaire à couvercle
l)()nihé, décoré de frises
dinscriptions . de ban-
deaux d'ornements en
croisettes, de médaillons
en rinceaux représentant
des combats de bêtes fau- \
LES IVOIRES 14
procédés italiens du w'' siècle, avec des formules décoratives arabes '
maures de ri^spaf,''ne
aientpu travailler sur
l'ordre des chrétiens à
des objets cpii leur fus-
sent destinés.
l'U exemple intéres-
sant est la châsse que
le roi don Sanche lit
l'i^. 126. — Hnili' d'ivoire
faire en 1033 pour y Kt-nsin^ldii Musfuni .
|)ersoiuia};es.
I. l"\M/.i AiuliTir, Lu cupelia lii S. l'ielro nellu rc(i(fii\ ili l'alermu. Miaii^i.
l'atiTiiKt, 1H89. —» Mifîcon ((i.)i .Vo^c.s (l'archt'iiloiiie mnsiilin;iin' (ÎHZi'tli' des
i\f!:. 124!.
A la partie supérieure est re-
présentée la fig'ure du Christ au
moment de la Résurrection, à la
FKRDINANDVS REX
S.WCIA REGINA
Au revers de TAgncau.
la croix
les sym-
quatre bras,
et sur les
Fig. ]2S. — Boite d'ivoire peint
boles des évangélistes. Tout jau- ( Hi-itish Muséum 1.
Ia' roi l''iT(lii);iii(l I'' niounil en MX)'), s(iii ('[xnisc S;iii(li;i en 1071.
Kl des (KtciMiieiils diircliivrs iiuiis nppreiiiienl (lueii lOflIi, ils ddii-
nèreiil w diiiir;d)l(' nhjcl ;i\('c (|iicl(|ucs jnilrcs. ;i léf^lise de S;iii
1-25).
bon nombre d'ivoires (les oliphants par exemple) que l'on ne devra
pas s'étonner de ne pas trouver cités ici, leur caractère arabe, à
défaut de toute inscription, étant aussi impossible à ailirmer catégo-
ritpiement que leur caractère byzantin.
Nous allons donc passer en revue ces quelques monuments, peu
des pliudcs ciil icliic(''cs ;i\cc des hèles se poursiii v;inl ; ou ;i)terçoit
iiii j)ersoiiii;i^c soiiiiiiiil du cor. un (•l('|)li,i ni . un sphinx. Le> (|u;itrc
rien de musulman ;
c'est un cheva-
lier chrétien, peut-être normand.
Que cet ivoire ait vu le jour en
Sicile, vers le xii'' siècle, cela nau-
rait rien de surprenant. Il existe-
rai! au Musée de TErmitage à
.h. Tivs,,i-
deux phuiues conservées dans la ,
l>'-;'v^-'i;.nl
' ' (le I al)l)avc de Samt-Dcnis
(•«.liection Carrand au Musée de
Hii.iioil,..,,,,,. Xaii„nalo .
I. \'an ("iracvcii, /.7/V/i /nw/iiicrAc //i ll.ilii-n. Umiiu-, I'.mhi. pi. ;i;i-i().
14H MAM II. Il AHT MI SI I,MA\
surmonté d'une tour sur laquelle un roi hindou est assis dans l'at-
titude bouddhique, portant un collier et des bracelets. .Autour de
la j,"-alerie qui entoure son siè},'-e apparaissent sous des arceau.x huit
Autour de Téléphant, quatre gardes
fiuerriers indiens à pied, armés.
à cheval, n\oc une armure diirérente, suivant
le {,'rade ou la fonc-
tion. Le cornac (qui est mutilé) était assis sur la tête du pachv-
derme, qui porte é;;alemeiil un acrobate, la tête en bas. De sa
trompe, l'éléphant, comme un jeu, soulève encore un chevalet son
cavalier.
HIBLIOGR.VPllIK
i;ORFÈ\'KKHIK ET LA BLIOL'TERIE
Les plus anciens historiens onciil :iii\. (|iii ii,ii-i;ncii I le- iiu'r\ cilles
(inils a\aiciil sons les mmis. ne sont lam us :i court d "éloges siir les
150 M \M I I, Il AIIT Ml SI I.MAV
lia\;iii\ (Il iihhil (le liiir r'|)(i(|iic'. .\;issiri Klii)sr;iii (l;iii> mhi Srfi'r
i\;iinc/i, lOIiô-KM'J, siirrèU' cnniplaisiunmciil sur les n'uvri-s que
SOI» voy.'if^e lui réxéla : ce sont les lustres d'or el (l'iir^^eiil «le la
ville (le Sour (Tvr! et aussi les portes du liaiani i\c .Icriisalcni.
Cathédrale de Bayeux .
parvenue l'industrie du
Kij;. l;i.). (:(iiricl eiiai>;i'ii( niflle
métal en Kf^ypte à cette Trésor de Saint -Marc à W'iiise^
épocpie, c'esl -à-d ire art m('"<(i]iiilamifii, \iir sic'clc.
1. Sffer .V.iHic/i. p. SI
|.")_' MAMir. KAKI Ml >-l IMAN
iiiaIvsiiiMli clail Mi|)|)i)it(' |»ai- (\i-<. cnloimcs iiicriislécs iVor el (!(; lapis
la/iili. Au |)alais il l'!/. /aiali. uni' rniilaiiii' clail foriiiée «Juii lion
ciiliT uiir aiililu|)i' et nii iiornililo. cil m- r.ni;;c oi-ih'' iIc perles cl
(le pierres |)rL'fii.'Usrs ; un ilra^'^nn, un ,[[<^U\ un rainon d nr lançaient
(le leau ]iar le hec.
Nous avons cnnscrxé un léinDi^-^na^^c de celle >i)in|)l im-iic dans
la [)orte pla(|uée dar^^^cnt ciselé de la j^i-ande iiiDsipiée d"I>paliaii
De loiil cela il ne nous e>l pour ainsi dire rien parvenu, les
brières Arles •'. (le diTiiier a iH'tte L;aniil un- di' lii^es el di' bandeaux
L'n petit colFret tout en arj^ent niellé est d'un inli'-ivl plus ;;rand
encore, puisque nous avons là un objet de pure orfèvrerie, et d une
beauté sans éf;ale ilig. 135). Il se trouve dans le Trésor de Saint-Marc
à \'enise'. Sur le dessus sont représentés deux personna}^es assis
joiiaiit (le l:i harpe ou de la f^uitare; des arabesques et des bandeaux
de caractères couliques encadrent la composition ; sur les côtés sont
gravées des rosaces enfermant des arabesques disposées en croix,
eldeux autres rosaces renferment des sirènes ou des oiseaux à tètes
de femmes. C'est une pure merveille, par la volonté et la sûreté
avec lesquelles les sujets sont présentés et exécutés par un artiste
arrivé à la plénitude de ses moyens d'exécution. L'n chef-d'œuvre tel
les beaux objets que nous allons bientôt étudier, et par le sujet et
le style se rattache intimement aux deux splendides plaques d'ivoire
ques de sainte
Eulalie, se trouve
encore au Trésor
de la Cathédrale
d'Oviedo.
Enfin deux cof-
frets d'argent do-
ré , oll'rant entre
eux quelque ana-
logie et pouvant
dater à peu près
du xiT' siècle, sont
conservés, le pre-
mier, décoré d'en-
trelacs au Trésor
<le la cathédrale de Fig. 137. — CollVcl d'arjicnt gravé, xn" siècle
Trêves- i fig. l!57i, (Trésor de la cathédrale de Trêves).
le second décoré
de rosaces et de figures géométriques exécutées en très fins lili-
EmniUcric. —
Pour être d'une extraordinaire rareté le procédé
de VcDinillcrie appllcjné au métal plutôt conmuin comme le cuivre,
n'en fut pas moins connu et praticpié par les Musulmans. Le monu-
meiil le plus reniarcpiablc de ce genre tpii nous ait été conservé est
un grand hnssin, cpii se trouve au l"'erdinandeum d'Iiinsbrurk
ili^. 138). Peu profond et très évasé, il est décoré faïc e( revers
1. Amadnrck' los Ui.is, Miist-o Kspunol </<> ,i;iN(/(;('(/,i./cs, (. Vlll, Mailnd. IS".
2. Aus'm ^^'oorlll. Kimsldenliiuiiler des chrisllichen Millelallers. .\lhis.
\)\. .)(). —
Léon Palustre, l'n'-sor de Trêves, pi. XV. — K. Moliuier. Trésor de
Cotre, pi. Xlll.
3. .1. Marque! de Vasselol, Gazette des lie;ui.r-Arls. ISOS.
.»(> MAM M. h Ail I Mr>l I M \N
( >n lit CLialenienl en l']^|)aL;iie (piel(|ue> très beaux 1 l'a \ aux d'émail-
leric inoresipie, en a|»|)li(piaiil le |irocede du cliain|)le\ e aux \i\'"el
I .')(S MVMll HAIII MISII.MVN
d épées, les bouts dt' courroies li^. ".'OO-".'!)-.' . |,;i technique parfaite
et le splendide éclat de ces eiiiaii\ -i pin- conliihiia beaucoup a la
leur plai'c.
régions, dans les arts sompluaires aient été très pauvres en réalisa-
tions vraiment artistiques et originales; le style de tous les bijoux
(jue Ton rencontre encore chez les populations du Maghreb est
extrêmement composite, et dillère peu de ceux que Ton rencontre
dans toute TAsie antérieure en Syrie, en .Arabie, et dans toutes les
Très intéressants à cet égard sont ces deux bijoux tr(ui\és dans
des tombeaux du (]aucase, et où les animaux alFrontés rappellent
pai* le style les motifs des tissus lig. Ili9).
LES MONNAIES
de chaque côté du pyrée ou autel du feu (%. 1 iO, n" 1) les légendes ;
12
10
IJ 15
13
16
Il
MaNIIÎI. ll'Alll Ml SI l.MAN.
\iV2 M \M M II \ll I Ml >l IM W
(•()r;iiii(|iic> li:; . I iH. n ' •_'
. .\<)ii> |)()>m''(|(iii> dr ccI le iinnmiiii' \ r;iimciil
iiiilioiialc, (|iii (liilf |»('nl-cl ic <lc I ;iii 7.) mi "Ci. (ic". -|)<•(•lllll•ll^ de 1 iiii
" (le I li(';;ii-c : iT lui I ;i|i[);inl inii de ccllr iiiiii\illr iiioiiiiîiic d'or
d;iii> le li-iliiil aiiiiiicl |i:in<' ;i I l'iiiipcrciir '^yrr. |;di>ii\ de ce privilé*;*,'
d'abord à S('\ ille, eiisiiile à < '.nnldiie. l,e> deux dynasties ( )mmiaflc'S
dirhems et des félons. Les dinars d'or n'apparurent qu'avei- .\bd er-
Halinian 111, qui y lit apposer ses noms et ses titres. (^)uaiid le
inscrit dans un cende, (pii porte les noms du prince et ses litres,
et des sujets animés sur les monnaies de toutes ces dynasties tur-
comanes qui fondèrent de brillantes royautés en Asie Centrale et
en Asie Mineure, les Seidjoucides, les ( )rtokides, les Zenf,'-uides, et
non moins par indifférence religieuse que par nécessité dun
cela
médium de commerce avec les marchands européens de la Médi-
terranée, qui entrèrent en rapport d'échanges si actifs avec les
principautés de la Haute Asie après les croisades (fig. 140, 141,
n"' 7-18).
Il y a là un phénomène artistique par où les monnaies nous
intéressent plus particulièrement encore, par suite de leur étroite
connexion avec les autres arts décoratifs. Nous verrons combien
les monnaies peuvent aider à létude archéologique des cuivres.
Des Seidjoucides, ceux qui demeurèrent en Perse, très respec-
tueux des Abbassides, modifièrent très peu leurs monnaies, en n'v
introduisant que quelques ornements. Ceux d'Asie Mineure allèrent
plus loin ; dans leurs plus anciennes monnaies, apparail un guerrier
à cheval, lépée au clair : un peu après, Souleïman II adoptera au
revers de ses pièces d'argent un cavalier brandissant une masse et
Sous Kaï Kubad I'"^. les monnaies d argent sont ornées de nom-
breux tracés darabescpies la ligure en est absente. L'épouse 'géor-
;
\'2U'>'. Mais k's l)i'aii\ {licrs-d'u'in ri' iniiniMiiali(|iiC's sont li-«. dt'-li-
précis el si vil".
Sacy.
Tiesenhausen résuma en lîSTo Ions les travaux numismatnjues faits ii
dont la |) I n s
expédiée après
exlraclion aux
cilés de la Tur-
(| Il I e d A s i e.
Diarhekir. \ir-
zérouni el Tré-
bi/.onde. J^a
jiroduclion en
a l'orl diminué,
mais nap:uère
tous les Orien-
laux, de Gons-
lanlinople à Is-
pahan. s'appro-
visionnaient de
cuivre el même
duslensiles de
cuivre battu à
Khapour el à
Ar^'^ana. Diar-
hekir. dans la
vallée du Tigre
supérieur, et
Fiji'. 1 12. — Aij;uière, art persan, datc-c cli' 1 l'JO
Mossoul, sur le
Collection Piet-Lalaiidrio .
Tigre moyen,
cités puissantes et riches, durent au .M(\ven Age utiliser largement
les minerais de cuivre de Khapour. Il v a d'ailleurs un fait remar-
quable, c'est qu'au xii" siècle les monnaies d'argent avaient loul à
prendre ses sujets dans la vie qui l'entoure aux légendes du champ
;
princi|)ale ville. Tari de Mossoul, cilé célèbre vantée |)ar Ihii Saïd.
se carai'ténse par la decoi'alion predonunanle de ii:.; iire> (riioninii's
MIS M AM i;i. i> Anr mi si i,m v\
t'I il ;iiiiiii;m\. I
)(••- (MVMlicrs. soint-iit iiiiiil»(->. \ |ii;il i(|ii(iil divers
iihkIcs (le cliiissc-s, ;iiix(|iielles les l'ers;iiis éliiieiil juloiiiiés, ;ivec la
C^Miinui lii rciiillc (le cuivre ;iv;iil été iiiiisi é\ idée à loulil. et que
l:i feuille diii-^'iMit v ;i\;iit élé iiilroduile el fixée, le lrav;iil de l'ar-
de cliaque l'euille
\eiiise. pruissait si
d enroulements, bien
quil sût que la feuille
dargenl allait mas-
quer ce premier tra-
vail. Si les accidents
n'avaient pas fait dis-
Fit;. 116. Aij^iuérc. Mussm
Hi'il isl) Miisfuni pai-aitre certaines de
ces feuilles d'argent,
on naurait jamais soupçonné pareille conscience.
Tous ces détails techniques s'appliquent aussi bien aux travaux
de cuivre incrusté syro-égyptiens qu'à ceux de la primitive École
mésopotamienne. La renommée des premiers artisans de Mossoul
dut être immense, car de nombreux objets de cuivre inscrusté.
1. Ces techniques avaient été déjà vajîuement indiqués par Lavoix. Les
Azziminisles Gazette des lienux-Arls. XII. 64-71 et par le comte de Roche-
chouart, Voyage en l'erse. isfiT, p. 236.
LKS ClIVRES INCRLSTES 171
louchant, la rosette de
feuilles et de lleurs que
M. Stanley i.ane-Poole
considère comme essen-
tiellement l'a racléns ti-
que de la Syrie), et 1 em-
ploi de Vor dans les
i mr us la fions, décor
favori des l)amas(piins.
Ci- cliissciiuMit |irn\ ivoire pjn- iii^ciipl ioii> (Ic'clii Urées (|u'a
. |j;irli('l-
ciiivrcs 1rs [)lii> ;iiHirii>.. criix de l;i lin du \ii' d du vin" siL'clc, ;i
louks en l'Egypte ; il
construisitbeau-
coup, laissa un
grand nombre d'in-
scriptions monu-
mentales ; mais les
arts industriels
semblent, sous son
règne, être demeu-
Ki^. I il». - Hoîtf à sujets clirrliens.
rés bien négligés. !" moitié flu xiii» siècle ,
Keiisiii);li)ii Museimi .
On ne peut expli-
quer ([u'ainsi la médiocrité de bien des objets de celle époque de
1-250 à 1-270.
;ivoir |;iil Mii-ii;i llvst iiiic iKiuvelle lùx.lc pers;iiie. synirniant p;ir
lin si vie (hiiis les |)crs()iiii;if,rc's iissez iifnivc.iii les lif^uros
;
eiilermées
<l;iiis les médaillons, procédé déconilif iihaiidoiiiic à l'Ouest, se sont
all()ii>,>^ées el amincies. I.e costume est aiilre : ou ne reirouvc plus
guère le coslumc araho. ni la gandourali serrée à la (aille par une
ceinture, ni le haïk
enserrant le télé ;
Fif;-. 150. —
Aifiuière inci-ustée dar^i'iit et de cuivre rouj^e,
1" moitié du xiii» siècle ('olleclion H. Kieclilin
( .
document certain du [)liis liant intérêt - i'J Clar elle porte sur
lij;'. 1 .
est un (liicnmcnl ilc l;i jiliis ^r;iii(lc iin|)iirl;mcc. ;i\cc s;i (l;ile ivi-
t;iini'. Il |i(ul clic inlcics>;inl de r.i|i|)(|cr ipic les deux |)lii> .inciciis
idiiicL'sdc N.ikli-
Icliivan sdiil (l;i-
cl .")«•_'
I ISf) ".
I II (• (I (• 111 i
-
^plifii- lok'léc,
incnislt'c (le cui-
\ !•(' rf)u^c. avec
<K's nicHlaillons
(I ('(•() l'fs (le ca-
nai-(l>, cl an ini-
médaille soudée
rej)réseiitanl un
sphinx daii> dt-s
l'iiiceaux. |)i)i'te
une inscription
circulaire coufi-
C|ue : " l'ail jKir
Ahd er Haz/.ak
de Nichapour- ».
Une astrolabe du
Musée de Nu-
11 reinherj;". l'aile à
uneépoquepeul-
Vi^. 151. — X'ase Harbcrini au iKim d'un sultan cl"Ale]). être moins an-
1236-1260, art syro-éf;ypficn (
Musée du Lou\re. cieniie i)(UU' un
sultan a\(Uil)ite
Bien qu'aucune des pièces qui vont sui\ re ne porte une seule
inscription à si-
^nilication uti-
le, c'est bien
aux ateliers du
no rd de 1 a
Perse ou de la
Haute Méso-
j3 ota m i e , a u
début du xiii''
siècle, qu'il,
convient d'at-
tribuer une as-
sez nombreuse
série de chan-
deliers et d'ai-
guières très
singuliers, dé-
corés en ronde
bosse ou ep
bas -relief re-
poussé, de cou-
r(Mines ou de
Irises d'à n i-
t'ij;. i:)2. — \'as(', Mussmil, 1'" iiiiiilio du xm" sii-cli
inaux, lions ou i5rilisli Miisiiiin .
oiseaux, de
rinceaux curieux, et (pu'hpu'ltus (riiisci-ipliniis (ion! les hampes de
caraclèrcs s'épanouissent en Irics humaiiio.
L'élément caractéristicpic, Voriwnu'Dl ci) relief, m- Inune à l'ctal
is(il('', lin petit Ikmi coucIk' en i-chcf sur I iiiisc de l;i l'uiicuse aii^uièi'c
de M . l*u'l-l.alau(h'ie i ci-dessus signalée . I ,c grand rhiiiidehci' céK'bi'i'
nie '
litJ'. 1 't'^ . Sur la bax'coiirl une larLic Irise (rorncnu'iils lloi-;ui\
I. ("i. Mii;('iiii, lliizrlh' lies lir:iiir-.\ ris. drctiuhrc iNfi'.i, cl l-'.ri t.silioii ilis
iirix niiisiilnintis. l'.Xili, pi. 10.
ciilic (l(ii\ lii^-r-- lie Ikuis iissis fil rclicl Irùs ;iccus»'" >iir iiii cli.iMip
^r;i\ ( (II' iif,''iirc'S de Ik'\ tes cl d oislmux. J/c|);iiile |)f»rle une couronne
(I oiseaux exécnlés en ronde hossc. l ru- inscriplion en pclils carac-
lères eouli(|iies an-dessiis de la Irise iiirerieiiic des lions, pn'-senle de
1res minces inerusial mn^ d ar^eiil. de simples lilels f|ni n fK-enpenI
pas la laiyenr de la lellre. M. le pi-ofessenr Harlmann a cru v lire
une inseripi ion en ainK-nieii, opinion qui a (de reprise par M . SaiTe '
(Mus(!'e du Louvre).
KiK. I.'il. — Massin. Mosscml. milieu du \iir >~i.''cK' Musée FivdcTJe de Hei'lni
Fig. Ij6. —
Roilc aux sit;ncs du /.odiaeiiu-. Viy:. lôj. — Hoitf. atelier de Mossoul,
Mossoul, milieu du xnr siècle milieu du xiii' siècle
(Collection P. Garnler;. 'Collection P. Garnicr).
Xoles, III.
.
Fif;'. 15". — IJassiii. art ik' Mn^sdul, iiiiluu ili! xiii su'-ilc (".nlk-clioii 1'. Sa ITC '
():{ii/i-iii '.
(liTSdii ,111 l'.iili-~li Miisciiin II" S7 i . ;ni\ iiniii- <•! tili'o (le Miiiik
tait les noms cl tili'cs di' Malik Mouizz ( )rtolv ( lliali. |)riucc (ul(dvidc
L'ne série d'objels \a pouxoii" ii'iii> donner les iiiim>de trois miI-
1. Si,nii;ili'' |);ir Ma\ \iin liciclicm, \iilcs. 111, p. :ut cl pulilu' ])iir lui ilim>
Orienl.ilischc Shnlirn. II. i'.Miii.
le pourtour du
couvercle une in-
scription au nom
de ce même sul-
tan ayo u h i t e
petit -neveu de
Saladin ^.
lu grand ]);is-
sin , appartenant
au duc d'Aren-
berg à Bruxelles,
avec un magnifi-
que décor » inté-
rieur d'inscrip-
tions , de rin-
ceaux , dentre-
lacs, de person-
nages debout sous
des arcalures et
nimbés, porte les ,,;„. ,,.„ ^Ur, );iil'uiiis iiu nom d'émii' IJeïsari, tlatc- l'JTI,
1. (î. Mi^'c'dii, Expitsilion <lcs uris niiisiiliii.ius. l'.M):!. pi. l.t. - Max \aii llor
cliciii, Notes, III, p. :u
2. Stanley Lane-Fnnle. Surnccnic :irls, ]>. jos, i-epicul. tij;- s(>. — Max \aii
lîei'elieni, .\i)tes, 111, p. .W
3. (î. Mif;'ei)n, Hr^Dnil ion ih-s ;irl.s miisiiliitunx. l>i().(. |)l. Il et TJ. — Ma.x \aii
Hei-clicm, .\olcs. 111. p. .'^I.
IHC» MAM II. I> Ain MISIIMAN
assis sous des arbres pliant sous la charg-e de gros fruits, tant(")t
siècle) l'incrustation
d'argent apparaît as-
sez riche, et alterne
avec l'incrustation de
ciiirre rouge dont la
grand bassin de la
—
Vi'^. \^yi. (^liaiidi'lltT. art éi;y]ilifii. \i% '
sitH-l<
uniquement à l'exlé- (Collection du baron Kitnioiul di- Itotiistliild .
I*)ll M AM 1 I II Altl Ml
avait été oITerl au pape Barberini, L'rbaiu X'III, sans doute par des
rcvenani de Terre sainte. La panse est décorée de médaillons
|)èlei-ius
I. I.iiiu-i, Trultiit,, II. l(il. — (;. Mi^'cuii. Gazette dcx lieaiuArts diT.-inl.i-.-
IS'K.I.
!*»•_> MAMII. I» Mil Ml N| |,MA\
nii(r;iii\ ll('iiii>. |)c>(iii<( Irises d iiis< ri|»l k uis (|iii I (»rnt'nl, ressort
II- imm (le \I;iliL Niissu- ^ (uissoul, siilhiii .\\i>iil)itc d .\l('[) de \'2'M'>
à l'JCiit, cl <|c I );iin;is depuis l"J.')0. Sniis l;i pièce esl ;4r;i\é : • pour le
iinissant par des fruits inci'ustrs d'argml, porir >i\ médaillons avec
un cavalier en chasse, dont l'incrustation d'argeul s'enlève sur ce
fond de petits rinceaux à enroulements parfaits. L'un des cavaliers
portant un guépard en croupe, est une de ces représentations fré-
cpientes sur les cuivres arabes, qui a donné lieu à une longue dis-
sertation de Heinauil sur un passage du Hegestum de l'I'^mpereur
Frédéric II |)ul)lii' par (".arcani en ITcSC), dans leipiel il est cpiestiou
1. Slaulev F.aue-l'ooK-, Sur^cenir arls. p. 177. — Ma\ \an lU'relieiu, .\t)tcs, 111,
p. 32, eu note.
2. 'Lon^\>énci\ lici-nc arrhènloiiiinie. is l i-ls i;>. 2* partie, p. hits. — (1. Mi^reon,
(i.izctte lies lieaux-Arls. (léi'euil)re 18!»'.».
(le Ici»|);m-(|s .. (|iii vcmiil (•(|iiil;Ér(' . ; cclii chiil (Iciiiriuc- ;i>>c/ ohsciir-
iiis(|u .111 jinir <.ii lin iiioiniinciil csl venu ('•chiircr ce [);isîs;ij,'-e, en
lif^iiiMiil jii^lciiiciil une de ces l)ële< (|iie les ( )rieiil;iu\ (lress;iicnl
|)<iiir hi cIkissc, C(piiiiiic les r;iiic(>iis. cl l;iiiç;iiciil -ur le ^nhicr (|ii:iii(l
ornant le bord supérieur, et dont les jambes lorment les hampes dune
inscription, dont les tètes sont lépanouissement. M. P. Casanova y
\oyail la fantaisie du j>;-raveur, qui. commençant à calligraphier son
niscription, se faisait sans préméditation un jeu naïf et enfantin
d'en transformer les traits supérieurs en formes humaines drola-
tiques. Sur le pied circulaire de la coupe se lit en un petit médail-
lon « el-Malik el-Achraf ». nom dans lequel Long-périer vovait
:
, Clirh,- l.i'licui.ui
lUC) M \M I I h \ll I \|IM I.M SN
Moiiss;! (')1S-('.r»(t |-_»r»l, les iiiolilV (IccdiMlil- i\v \'i>\)y{ le t;i |i|il< mIkiiiI
Irics liuiiiiiincs u'v^[ d'îiillcui-s |);i- ;il)s<)liiiiiciil r;ii-c diiiis les ciiiNres
Nal lonale.
iiiiui'c Iciilc, (|iii ne l;u>sc |i,c> (|iic dclrc iiiliniriKMit (li'lical ol que
lions ne |)oii\iins avoir daiilic prcluntion (|iie d ébaucher ici.
<• I a 1 1 de veii uc
impérieuse dans
une réf,M'>n (ui ils
devaient avoir
depuis quel(|ue
temps déjà établi
fortement leui-
autorité. Mossoul
tomba en leur
pouvoir en 1 255.
.1 incline à croire
(pie le Baptistère
de saint Louis fut
fait à Mossoul, à
sine de celle-ci
laiil une inscn|)l mil en nmi un l'eu (rcnrrr. niai> ;in dehors les
odeurs les plus sua\c>, l'ail rn l'iin (iil 1 2 i.') '.
des médaillons renlerment les aigles à double tète, les ailes éployées,
les fers à T et rinscrijjfion donne le nom de Témir Hei'sari, Mam-
louk d'Egypte vers 670/1371, un des émirs les plus puissants sous
Be'ïbars, au nom duquel nous avons vu déjà le beau bassin du
Musée des Arts décoratifs.
Nous a\()us (lil (pie siii' les i-iiiiu's causées |);ir les dex :islalions
des Mongols, sciait édilié le roNauinc des Manilniilvs imi S\ imc et
l)Cil),ii> I", (Iniil l'iiii csl [);iss('' (le l;i ci ilicct ion Scluier cIk.-/. M. le
;il 1 1 ihiicr iiiir cdiipe iii;i;;i(|iie en i)iipn/e (\\\ MnM-e i\\\ Louvre, ;ivec
tion lui. .André, aux noms et titres d'un de ses émirs Kouloundjak
/aliiri Saïdi. Cependant nous axons i-eniarcpié au Brilish Muséum
(pie le beau brùle-parfums sphérique au nom de lémir Beïsari à la
2. Staiilt'v I.aiic-I'ddto. Snnucnic iiris. 17. — lier/. Hcv , Culutiniiic . sallo 'J.
n" 12.
'>. (1. Mijii'oii, K.rfiDsilittn des nrlx iniisitliiutns. pi. Iti.
J()6 \i\Mit d'aiii misii.mw
l\)oli\ p. '11.
{i;;. I7(
3. Hi'iiiiKiil. II. p. i ;i. iK.ic.
1. SliiiiJc.v i.aiu' l'.Hilr. p. •_>;.
•J((ÎS MAM I I. I> AHT MISII.MW
()isc;iii\ Ix'c ;'i ln'c. cl des uni l;i illuii> de l'ers ;i 'I' eu nv. sout il lui
sInIc jiIus \iii>iu (lu ^(Mil dauiascjuiu cl peuveul 1res l)ien, ainsi (|ue
(Kar^enl et d'un peu d'or (fi^^ KiTi. l.a belle inscri[)lion des cotés,
Il t'aiil noter encore que sous les règ^nes des derniers sultans
Mamlouks du Caire, les plaques des g-randes portes de leurs mos-
quées sont toutes dilFérentes de celles qui décoraient les vantaux
de portes de la mosquée de Beïbars au xn!*^ siècle elles brillent :
de la porte de la mosquée de
Barkouk -, 'celles de la mos-
quée d"el-(iouri ou de celle
de Talaï Ibn Rouzzik •*. Mais
aucune n'égale en merveil-
leux lra\;ul. en sompluosili'
décorative la g'rande porte
cpii fut enlevée à la mosquée
de Hassan en 1 ;?.")(» pur le
1. Ma\ \iiii Ucrelicm, Ao/c.s- (/'.irc/irii/ix/fV .i/'.i/m', III. Ji)iirii;il .i.sw.i/k/i/c. l'.iiii.
|»i'ml (II' \ lie (|iii II. MIS (•(•(•ii|)i-. |);ir les r;i|)[)()i'ls ('IrfHt.s (juc riludjaz
(lui ciili-clciiir avec ri';^v|ilc. |)cii(!aiil la sdiivcraineté (les souverains
Maiiiloiiks. l-'A les suii\ eraiiis rassoulidcs les imilèreiil par le faste
(les j^raiids iiioiumieiils el le luxe des arls indiisl ricU ciilreleiius à
leurs (Idiirs.
(!(• lui à ri']\|)osili()ii des ;irls iiiiisiijiiiaiis oi-^aiiisée à Paris eu
1 '.•<).'{, (|iie Max van Hereheni.
Iroinaiil un cerlaiii iioniljre
de ees cuin res réunis, eut 1 idée
d en dresser la liste.
un grand plateau que M. Max van Berchem vit en 1903 entre les
mains d'un marchand de Paris *
Un grand chande-
lier de la collection
Hugues Kraft cou-
vert de rinceaux et
d'inscriptions, donne
le nom de ce même 17!». l'iatrjiii. ail \ i''iiil ii'ii. wi" siècle
•'.
sullan cl idii lie M. Massiimu'au .
l n plaleau d'une
dimension don! M. hclori de (llcmi lit jadis cadeau au
iiiusih'e
.Musée Louvre ilig. 172 dccdrc (U' l'inceaux et de canards, e(
(\u ,
SCM'NC M"" l;i l);iiiiniic hclml de (ilciui ;i\cc un ^mmikI ItiiiidiMii cir-
ciilaii't' Jiiildiir (le l;i l),i-r (Iniiiic cncnrc le 111)1)1 (le ce nit-mf siilt;iii.
hiii'c iioi'lc iiiic iiiscn|)|i(>n .111 iiiijii (In v'.ilhin r:iss(iiili(lo. Malik
Aidai c'l-AI)l);is '.
2. Id., p. 86-90.
LES CriVRES INCRISTES 213
<'uii[)()k's li;il)ihiillc> ;mi\ inumiiiiciils de; I;i l'orsc. Le travail (le cise-
D'un charme analogue est une petite chope en cuivre gravé et doré
décorée de fleurs, de palmes et d'ornements, tous analogues à ceux
d'un beau tapis d'Ispahan (collection Paul Garnier) [iig. 175).
Plus tard, l'art du cuivre en Perse ne produisit plus que des
pièces de plus en plus froides, d'une gravure très précise, mais très
décorés de che-
vrons ou d'inscrip-
tions gravées sur
un fond de \eniis
noir ffig. 17<) .
De cette lù'ole
ramilicalidiis aux
khans de l'Asie
Centrale, particu-
lièreniciil celui de
Bokhara, et aussi
V'vj:. 1M. l'ial eau. aii \ iMiit ii'ii. \\i' sii'olc
à la vallée du Ca- MusL'C dfs arls iiKlustrii-ls à A'ii'iini' .
chemire.
Tout à fait exceptionnel dans ce groupe est un ilacon plat en
bronze vert, avec deux anses à forme de bouquetin, où se ressent
toute l'intluence persistante en .\sie de cet art Sassanide. où let
élément déi-oratif intervient sans cesse dans les pièces d'orfèvrerie
(un bouquetin d'argent de l'ancienne collcrlion Tieschievicz est au
Musée du Louvre). Sur la pause plaie du Ilacon, une IVise l'ii-eu-
(i;il;iiil (les wiTCI wiii'' siècles. Ja's iiiu's ;i .'nnlc de ciun ic lotinlc.
naNJnil (|iriiiic dcci ii;il ion j,t;i vi'c sans nulle uk riislalioiis (rarf^ciit
soiil >oii\('ii( riicorr Ar l'iii-nirs assez, iiohies ou ('•léffaiites, avec de
beaux im Mi\ciueiits danses, el ruiciil lahi'iiniées à Samarkaïul ou à
Holvliara : les aiil res, à l'onle de cun l'e cliarj^c'e d'élain. j^ra vées, rai-e-
iiieiit daiiias(|uiiiées li^. 1 78 , avec des orneineiils parfois ajourés,
sont de inalièrc laide, de l'ornies sèches el niaif^res, et d une déco-
ration exti'èinement pauvre, ce sont surtout les pièces l'ai)ri<juées
art aussi charmant que les cuivres incrustés d'Orient, naient trouvé
en Europe des marchés tout ouxerts. Il est certain que même avant
les Croisades, les monastères occidentaux recevaient des bassins ou
des Païens; Pise, durant une bonne partie du xiu*^ siècle, avait un
quartier oriental, le Ivinsica à Ferrare, il y avait une via Saracena
; ;
en avait lir«'' " laxori alla ;,M'liiiiiia. on alla ^^cinina. on encore ail
A^eininia, ail a/./iinina • i-l il noinniail l'aoln i{i//o. orlVjvre véni-
tien, coninie aiitcnr prohalilc de la caNscItc.
M. Ileiiri ].a\<>i\, le dernier (|ni se soit o((U|)(> de la cassette
d acier nu ruste d'or de la colleclioii Tmiilzio. v trouva le prétexte
de r(''tiide si intéressante el si iieuxc. (|u il consacra aux cuivres
iiicriist(''s de \'i )nciil '
1. Lavoix II. Les Azziniinisles, Gazette des lienux-Aris. l" semestre 1862.
.
n'a pas son pareil, et dont nous devons nous occuper en dehors
de toute série. C'est une lampe de cuivre très bruni, ajourée \
mais faite d'une feuille si mince que le moindre heurt la déforme-
rait. De la forme habituelle des lampes de mosquée en verre
émaillé, destinées à être suspendues par des chaînes passant par
des bélières, elle est entièrement repercée à jour sur ses six zones
horizontales, chacune comportant un système de décoration diffé-
rent, qui par son style se rapprocherait assez du xii*' siècle.
Provenant de la mosquée d'Omar à Jérusalem, elle fut rapportée
en France et offerte au Louvre, sur la demande de M. de Saulcy,
par M. de Harrère, consul de France à Jérusalem fij^'. f82).
HIIHJOdHAlMflI-:
semestre ).
Casanova iPaul), Dciixii'inr (Wposilioii di's pciii/r<'s (trioiit.'tlislcs fr:in-
*
çais. Paris, Lahurc, i89^j.
Stanley I^at^e-Poole, S!ir;icpnir arl^i. Mft.il W'oik, p. 180.
Hehz Max), Calalofjue du Musée (l'art arahe au Cuire. Métaux, p. 3.'^.
2" semestre).
Van Berchem (Max), Xoles d'arr/irnlot/ie orienlale. /.es ctiirres ar;i/>es
elles verres [Journal asiali<jue, 1904, tirage à pari .
qui s'en sont occupés, nous apprend (pTil aurait été a|)|)orté d'I^gypte
en Italie |)ar le roi .\maur\, aii lcm|)s des ci-oisades. Il a le cor|is
d'un Ikui, cl la trie d un aigle. Sui' la ci'ouiit' est jclée une Imussc
à laquelle sont susjiendus sur les cuisses et les articulations des
épaules, cpiatre écus décorés de ligures d'aigles et de lions. Le |i(^i-
trail est garni d nnc l'oljc de mailles, cl deux ailc> ^ fploicnl aii\
allure et d'un si beau caractère, est tle l'clles (pinii n'oublie |)as.
art lalimilc, (dmnic ces roues an\ arl iciilat ions des l'panli's, cpi'on
les l'Iollcs.
l'ii ci-rrcii l)i'(iii/c \(Tt O'" J7 (!< ImiiI >ui-n"':{(( (le Ion;; . I;ii-;iiil
Fij;. \x'.i. — (irill'ipii du (^anipo Santo de Pise. arl t'atiiiiiti". \r-xir' siéclo;
Cliché Alinari.
tion coulicpie
banale. CJuel-
ques traces de
bi'isure permet-
tent de croire
qu'il portail
une anse ratta-
chée au cou et
à la croupe, et
\irainsid aqua-
manile. Nous
aurions |>eu(-
èlre ici la plus
ancienne l'orme
decct ustensile,
et ce serait alors
en auraient
transmis l'idée
aux Chrétiens.
<jes derniers
auraient \ ulga-
risé au moyen
l'i;;. Is i. Ccvi\ iiil latiiiuli'
àf^e, d'abord à ;^l,i it''i' Xalidiial HavaiMiis di- Miinicli
I époque roma-
ne, ce }.;'eiirc d"ol))e(s, (piOn a dnn leinu' trop Imiiliil lidcMi^iu- du
nom de ili ii;i ik/ciics lig. I S.") .
iiiino |iic-. (le Coidniic. dii il i'iil icciu'illi ;i|)i-(-> (|ii'(iii l'ciil décoii-
^t'il 'laii- Icv iiiiiio \MiiMiics (le .\Ic(liiM'l-c/.-Z;ilii;i. I;i ville fi'.Alxl
de hronze, cl ranj,'e-
ni c n l anal()j(ues
dcspril à ceux qui
pou\ aient alors sor-
tir des ateliers d'I']-
gyple ou de Sicile,
plutôt à la Sicile
Et en aral)e :
Iccinre dontciisc.
n Serviteur de Dicn " est nn nom iVcMpicnl clic/ les nouveaux
convertis. Il faudrait pcnt-flrc \ \(tiinn iico-innsninian. ipii aurait
Icnu à conserxcr son aiuicnni' cpialil" clircticniu', i-oinnic >ni' le
l'aon du l.ouxrc, les inscriptions des deux pièces axant d ailleurs
certaine similitude (''|)igra|)lii(pie.
•_'•_»( I
nasklii . Nous
aurion> là un
ohjet de bronze
de I époque où
rKgypte des
Fatimiles allail
passer au \
Ayoubites. l'n
oiseau de bron-
ze assez analo-
g'ue se trouve
dans les collec-
tions de M'"" la
comtesse de
Béa m, deux
autres moins
Fi^'. ls7. — Lion, arl faliinili' Musée de t^assel décorés d orne-
ments gravés et
dun caractère plus banal, au Hritish Muséum el chez M. Octave
Homlierg.
Le beau lion aquamanile en fonte de cuivre, qui fut trouvé en
Espagne, à Monzon près de Palencia, par Fortuny, et qui est passé
depuis lors par la collection Piol a\ant d'appartenir à M"- Louis
Stern - (iig. 18*Ji, se trouve au point de vue de ses origines dans le
l'un des plus beaux (Manl sans (huile le 1)1 ùlc'-parrums. arl i'-f;\ plieii,
et de Turquie.
Pour les travaux de métal
«'appliquant à la décoration
des nKfinumerits, il en existe
bon nombre en Espagne,
dans lesquels les styles mo-
resque et chrc'tien se mêlent.
L'exemple le plus typi(|ue et
le |)!us remarcpiable est celui
des jxirics de bronze de la
" l/l'liuuiif ;i|>|i;irlicnl ;i l)ii'ii. I"iil csl >icii. Aiiliuir de ces porlcs,
;illrni;iiit .ixcc Ir^ .iiiiirN de (^jisliHc cl de l.f'-Dii i-st riiiscri|)lii>ii suj-
vjiiilc ; M l,c 2 <lii mois (\i- in;ir.- de rcic de (^(•sjir de liiii lil")
Fi^'. l'.n. — Appli([ucs (\c bronze ciselr. art c'fCNptien, .\iv-\\- siècle
Musée arabe iluC^aire .
231
jio.sitioM de petits
coins |)oly<^nnau\,
rappelle beaucoup
rassemblaf^e des
panneaux de bois
des portes ou des
minbars ég-yptiens.
I/Kyypte connut
aussi une décoration
métallique des van-
taux de grandes por-
tes de monuments,
dans quelques-uns
de ses ddifices.
Les plus anciens
sont ceux (pii pro-
viennent de la mos-
quée Saleh Telayeh
(xu« s.), e( ont été
déposés au Musée.
Ils sont pi a f( nés
de cuivre jaune, i-l
liuit branches m
bronze londn, sans
aucun di'ccn- ^ra\('.
Sont au coniraire
f;ravées i\v diar-
mants dessins, les
ap|)li(pii-s (le Innle
de bronze ra|)|)(irlccs
>^iir la porte à ,|,.ii\
battants,
de la
proxcnant
inos(pn'c de la H'-. Lustre en
i
Itroii/c
pr.-v l'ii.'iiil I.- lii m(isi|iu-,. ,|ii suitiiii il;is-;iii.
Mus iirahi' (lu (iiiirc Clirhr l.cln-iiinn
"2IV2 M\MII II Ain MI>IIMA\
f;i';iiid iiili'icl (If [iMilcr iiii iidih d ;irl i-«tf. (!li;iiii> cd-diii Sniiiikur
el-'P;i<.iiil. cl l;i d;ilc r.dO d,. rin-iic.
( >n \il ciisinic le ^eiire décoiMlil' de- l'oiilc- de hronzc ;É|)|)li(mées
Un autre plus élégant et plus lin jxu-lc une iiim riplion au nom de
Mohammed en-Nassir, le lils de Kalaonn •'. Dauti-es c(nisistent en
une sorte de construction à galeries destinées à rece\ oir les nom-
breuses veilleuses. Au-dessous pendait le plateau destiné à masquer
l'intérieur grossier du lustre, mais surtout à empêcher que huile I
des veilleuses ne se répandit sur les fidèles, (^esl ainsi qu'on peut
voir le lustre percé à jours et repoussé, qui provient de la mos-
|inMii;il ii|iii' |iri>\ ciiiiiil i\f l;i mi>-(|iii'c d ll.i^'^.iii. an Mii-i-c du (.iiirc,
cl (|ui piulc |;i >i^n;ihiri' (In iii;iil II' I li'dr Mai ^ ;il;i CM \'.\'2\i li^'. l'J'i .
I )(.' iii;i^inrK|iir> lrii\;in\ de lunlr ^\i liiun/c ;iii (>airu liirenl aussi
li's L;rillf> dcsliiK'rs smlmit ii rcniici- le- l'cncli'es tles sébils. Les
riii'nd> en soiil ^mivi'nl :;i;i\i'^ ;iii\ \i\' l't w'' sièclf. I)abnrcJ fon-
tions.
Une des représentations les plus frécpientes sur les unroirs esL
celle des deux Sp/iin.r ;iilvs, dans lcs(|ucls on a voulu \oir 1 ani-
mal fabuleux (pie les Orientaux appelaient ;inh;i, ou bien encore
Viilbnnik, autre animal fabuleux sur lequel Mabomet serait monté
au ciel. Nest-i'c ])as aussi (piel(|ue imitation de li<,''ures analog'ues
qu on rencoiitiH' sur les miroirs antifpies? l n de ces miroirs est
signalé par Hi'inaud dans le (labinel de HIacas'. l n autre se
trouve au Musée du Louvre, un autre aussi à la Bibliothèque
Nationale (coll. de Luynes).
Reinaud signalait encore un miroir d'un plus grand intérêt,
appartenant alors à Fabbé de Tersan -. Il portait au revers une
sorte de chat-huant les ailes éployées sur une bande intérieure ;
les figures tles sept |)Ianètes. Sur une bande extérieure, douze
Fig. ]95. — Porte plaquée de lames de fer découpé Mus''»e arabe du Caire).
Cliché Lekéyian.
Les clefs offrent également dans leurs ajours mille ingénieuses com-
binaisons. En Espagne, où l'on en a conservé un très grand nombre,
particulièrement au Musée archéologique de Madrid, à Ségovie
et surtout au Musée épiscopal de \ ich leur état parfait indique ,
LES ARMES
leurs reste à peu près à faire dans ce domaine immense des armes
en général, où l'emploi, les l'ormes et le décor sont autant de ques-
tions inliiiiniciil comijlcxcs.
Pour rislam, il me dindupier les étapes suc-
paraît impossible
cessives de cet art, parce tpie nous ne pomoiis a\ec quelipie certi-
tude en identilier, siluei' el dater (piehpies monuments qu'à une
époque relativement niodenie et pour deux régions seulement,
l'Espagne et TMinpire ottoman.
En Egypte, la l'ahrication des armes dut être très florissante au
Caire; les arabes parlent d'un marclié darines qui y
liisloriens
était très rié(piente au vm'' siècle, eiilri' les heux (lliàteaux (la
caractères des lettres rappi'Menl l'EgNpIe i\[i \i\ '. les roniudes de
bénédiction (pu snixcni son! |ibilol -\nennc--. ('.es deux c as(pies ne
peu\'eiil (jonc lions sei'x ir de Icnioiiis |iiMir I liisloire des armes
égypliennes.
Peii(-oii d ailleni's dislingner les armes (pu l'iirenl rabri(pit''es an
('aire, de celles (pu t'iiicnl lailes en S\ rie on l'ii iV'i'si'.* Pour K's
240 MAM 1 t. Il Mil Ml M l.\l AN
décor est intéressant, c'est surtout dans les épées que leur art s'est
appliqué. L'auteur arabe du Canious dit qu'ils avaient mille termes
pour désigner Tépée. Aux premiers temps de l'hég'ire, leurs histo-
qu'Almeria, duraiil les \n'' et xni' siècles, rlail fameuse |)<ini" la labri-
calion de (ouïes sorles de \ascs cl uslensdes cii inchil cl darmes.
Ll .\l)(Mi Saïd, écriNaiil au \iu'' siècle, dil à propos de Murcie,
(juon y faisait des objels de cuixre cl de i'vr (aciers, couteaux el
ciseaux décorés en or. Le nu'ine aulcur parlant des lames de
Srvillc. (lit (|iii' r;i(icr y ('hiil de prrinici- nidi-c. d (|ii'i| lui |';nj-
(Iriiil liicii (In lcrn|)> pour <'iiiiiii('i('r tuu-» jc^ ddiciils ohjcls quoii
V r;il)i'i(|ii;nl . I , iiidii^l ne \ (l(inciii;i ;iii\ iii;Éiii> do Mjiiii'cs. bien
;i|)r<-s (|iic I;, cil,'. ,.|',i yi^;
Il ne Mil)>-i>(c aiu'iiiie
tn
MAM M. Il Mil Ml Ml. MAS
r.lllc (I ii|- ('•iinilllc (11' lilrii. (le |)l;iiic et de roil^^c. ( ](• (lécf)r s ijppliqilf
iiii |i('iiini(';iii cl ;iii\ (|iiill(iiis. I.;i |);irlic iii(''(li;iiic i-.sl divoirc sc'ul()té
PasciKil (le (layan^os csl d ;i\i> cpie celle ('pce devait se porter
peiidiK- anifinr du cou cnlre le^ deux nmoplates II dans une gaine
de cuir laliali . (pic le m:ii(piis de X'iilaseca a aussi conservée.
ï^\}j)ée il (U'ii.r iihiiDs (pidii disait montante i, a une poignée
cylindrique tracier, incrustée divoire. I''lle porte la devise des rois
de Grenade : n Dieu seul est vaiiupieiir. ' l.a lame, dont une partie
manque, est marfpiée du croissant.
].,a da(fue est (11111 |iliis haut iikm-iIc arlisliipie. J.a poignée est en
acier, orné d'ivoire délicatement gravé d'arabesques. La lame est
damasquinée d'or, avec inscription flun côté « Richesse, gloire et :
Ki^,^ 200. — ('.iis(iuf liirc, lin \v sii'-c'lc (".nllrclioii Niit li.iiiicl de Hnllisi'liilil .
S('inl)lal)lcs à vru\ di's cliri'l iens, mais (rune onieniciilal ion dilVe-
l,c .iliiKif.if. (Iniil le iiiiiii is( liicii ipijciihil. i-l (|ir<iii troin e coii-
sl;miiiiciil (hiii-- lc> (liiciimciits fS|)ii^Mi()ls «lc|mi> le pncme du (lid.
uieria.
Fi|j:. 201. — (".Jis(|iu' (ui-c, lin \\ sircli" Collccl ion li. l\(rrliliii ^.
celle lie r.\i>eii;il lie ( li )iis|;i iil !iin| île. I!lle> ne |)eii\ciil elre (|iie pos-
c'esl (pi'ils en M>ilirenl à la siille d'iin Mil iin[*i>ilaiil (|ui s'y pro-
duisit il \ a une viut;laiue
d'années. Il est vraisenibla-
lùv.érouni.
Tous ces casques à timbre
conique, tantôt unis, tanti')!
à cannelures droites ou
ohlicpies, tantôt encore à
pans coupés, sont incrustés
de beaux rinceaux et de
liantes inscriptions dorées
ou arj^-entées. Leur l'orme et
surtout leur diamètre inté-
rieur considérable, vraiment
caractéristiques , indiquent
assez qu'on les posait sur le
turban.
Le trésor des sultans au
vieux sérail, en reiit'ernie
Vi'f^. 202. — Casque au nom de lîajazel II.
encore quelques-uns qui sont
sultan de Coiistantinople
(Musée d'artillerie des Inxalides .
d'admirables monu men ts
bistoriques.
Notre Musée d'artillerie en possède cinq (fig. 199), de formes très
variées, dont l'un à cannelures courbes, porte en beaux carac-
nom du sultan a Haya/id, fils du sultan Mohammed
tères d'or le
Khan », 1481-1512 (lig. '20-2).
En dehors des beaux casques des collections X. de Rothschild
et R. Kœchlin (fig. •_><»(), "iOl i, reproduits ici, on se rappellera
les beaux spécimens exposés en WHY.i à l'Lxposition des arts
i
LES ARMES •249
2. Hnron Cosscm, Lo cithiiiol il'urmex iln duc de l)ino,\tl. \'III, Paris, li'ol.
'2'iO MAM i;i, DAlll Ml>l r.MAN
I
2iy2 MAM I I. I) A»r Ml SI I.MAN
Dans rindc, ce fut bien autre chose ; la variété des types y fut
extraordinaire. Mais sauf les armes, où s'aflirme la tradition persane,
où se retrouve la beauté d'exécution des damasquineurs musulmans,
le caractère décoratif y apparait g-énéralement tout autre, et je ne
vois la plupart du temps aucun lien étroit qui puisse les rattacher
aux arts dont nous nous sommes occupés, que ce soit les poi^y-nards
i
LES ARMES 253
HIBLIOCiHAPHIK
richesse de ses décors. Mais dès qu'on cherche à savoir dans quelles
régions, à quelles époques telles espèces céramiques sont nées, on
se heurte à des énig-mes bien souvent impénétrables. Il est très
rare, en que les pièces de faïence de TOrient portent des in-
ell'et,
.le crois Ixui. |);ii'mi loiis les sujets c-éi-iiiniqncs (|ui xawi solliciter
iioire atleiilion, de débulci- |);ii- IcMikIc de celui qui rions ;ij)j);ir;iil
à revenir ensuite sur nos pas, pour nous attacher à des espèces
céramiques qui lui auraient peut-être même été antérieures ou
contemporaines.
lie contiendrait
que du cuivre ;
ig"norés, qui ont permis de pron'lcr sur ci'ilc (piolnui une lumière
pins dirccic.
nman. —
Au-dessus de l;i niclic <!ii iiiilir;il> de la innscpicc Ac Sidi
Okba à Kainmaii, le mur i\c tond ol drcorc diMarrcaiix de taïence
lustrée de ioriiic I(isani;('e i iig. "J(M)'. (a's l'ari'i-anx, urnes de t'cuil-
hi^cs cl (le llriirs si vliM'S. pnilciil .iiism des inxii pi i< iii>. il iiiipi iric
que CCS ciiiTciiii \. m;^ii;iI(''S pnur !;i [)iciiiii-it lui- par M. Saladiii *.
comtesse de Béarn.
De cette même Aille de Rakka proviendrait peut-être une série
très reculée : elle ('lail ib'jà |uiissanle sons les Sassanides. Il esl
certain par ce (piCii diseiil les hisloneiis arabes, (pTelle (•lail à
l'apoi^c-e de sa spleiideiii' soii> le Uiiilifiil Ar Manvonr. el passait
pour la i-i\ale de lîa'^dad. Ahmed lia/i. l'aiileiir d<'s Sept climals.
lait nii d(''iionibreiiienl Inperboliqiie de ses mo^cpu'es, de ses con-
vents, de ses collèiics. Les liisloriens orieiilanx racDiileiil (pie
1. II. \\':illis, \i)lcs (III soiiif r.irhi /jc;\/,/// liisirr r.i.scs, (J(i;iri(ili, I.dii.l.iii.
lss:)-ls,s!». l'risliin ci-r.iniic ;irl in Ihr ciilircttini u/ iln i:;tnr
.1/. (iinhitiin .
ISOl-l «!);?. - - Tl/piatl c.r.iiiiiili's iif iiiTsI.ii) ;iiiil nririilnl irr;iinir ;iil. I s'.tH. —
l'ersitin lustre vuscs. is'i'i.
.
les lij,'-ures, comme les formes indiquées des corps, sont faites d\in
coup de pinceau, avec une simplification toute extrême-orientale,
et ont cette rondeur formulée qui seule serait la marque même de
lorij^^ine persane. Ce sont des formules de dessin de ce yenre, perpé-
LA CERAMIQUE 261
Les pièces capitales de cette série sont : les beaux vases de lin-
comparable collection Godman à Horscham ( Ang^leterre), le plus
beau musée qui existe de la céramique persane un g^rand vase '
;
1. (1. Mif,'-('(m, llcriicll ili's inniiii iiicnls l'inl. 1, l>iO(i. - Gmlntun co/Zcc/i'on,
pi. 1.
Il cxislc 11)1 liT.s j,;r;iii(l iKimliic di-loilo ;'i rcllrl^. |)i'o\ eiuiiil ili-
l{li;iijès. dans Ions les iiiiis(''('s cl cullccl iiiii>. di-sl nn-cs ;i emlioilcr
avec des sujets de cavaliers lout send)lables u" 'MWK pi. L The
(jodni.in collerlton . Le Musée du Louvre en possède un important
fragment, un fond de conix- a\ec un ca\alier; le .Musée des Arts
flécftralil's en recul deux (h- .M. .Iules .Maciel lig. iMi, "215 .
M. Otto von Falke a noté ce fait que tous les carreaux à reflets
'
Vi'^. "JUi. I'l;u|iic iiiiiiiili', l'erse, .\iv" sii-i-lc ( inlU'cl ion de M. IIhiiiImm-}; ).
ou l'iic/. .\l. Max I.Miii . (lc> |)(iiirsiiilcs (le hcics l'aiixcs cl aiil liopcs.
iiii (les (Iciili's (le caia\aiies. l,e luodelé en esl iisscv. fond. I.a pièec
loiil à lail capilale ci e\l raordiiiaire de ce ^cnrc csl le j,Taiid vase
(|iii esl entre'' an Musée de rMniiila^^e, à Sainl-l'i-tershonr^'-, avec la
(n" I (In (Uitnhxjuv, JO.OOI) fr.incs. ;) /!;isi lcirs/,i . Les cinq zones
circulaires porlenl des sujets |)ressés, niusii-ien assis, cavaliers et
encore iin|)érieusemenl substitués à tons les autri's, bien cju ici les
types des personnag-es soient monj^ols. S'il esl vrai que certain
vase bleu à décor en relief (collection Kelekian) ( lig-. 'iio ,
dont
nous parlerons, porte une inscription du premier quart du xn''
siècle, je ne vois pas de raison de ne pas considérer le vase de llù'-
Sarrej.
Cette céramique qui date peul-
être du xv*^ siècle, se poursui\ il
Tons motifs quon rcneonlre en abondance dan- lr> hcanx tapi> per-
sans dn wi'' siècle. I^e rellel d or esl d un hean Ion lanvc; j)arfoi>
rubis. .\sse/ rai-ement. mais alors riiarmonie est dvi^ plus subtiles,
le fond esl bien piofond ou ^•ert lendi-e. (>e j;enre de céramique
atteignit le summum de sa réussite technique et de sa beauté arlis-
ti(pie, sous la dynastie des Séfévides, et surtout sous le rèf^ne de
("Jiah Abbas le (irand i 158f)-l()"_>7 . Il est impossible de dresser une
liste des faïences lustrées de cette époque, tellement leur nombre
est considérable. Il ncst pas de musée, ni de collection d'objets
orientaux tpii n'en possède de remartpiables s])écimens. Notons
toutefois une bouteille de la collection \\ allis '
qui, chose rare,
porte une date I08i KîTIi.
%. 1-
2. Descrijition des jardins d'Ispahan dans le voyage du sieur Adam Oléa-
rius, 1637. Amslei-dam, 1727.
I~\ CliRAMIglE 269
l-'ij,'. l'IS. — \'iiso. tli Tor à rcliors sur- l'ond liistit' l'cisc . cnm. \i\
(iDlIcciioii H:isil.\\ ski. Kiiiiil aj-'i' de Saint IVlfisliourg .
•JTd M \M I I. 1) Alt I Ml ^1 I.M.W
cliiiKH^. (|iii liii'iil MPii(|ic> (hiiir- lt'|);i\.'«. ( )ii :i loiij,'lcm|);< cru que
l;i (Ihiiic ;i\;iil r;il)i'ii|iic ;'i I iis;i;,'c di; l;i l'cix- l»c;iiicnn|) de pièces
tli- porceliiines
(Idul les fftrnie.
el les (léeors
s'a(la|)l;iieiil ;iu
;,'oût |)ersaii.
U)lll CM COMSOI-
vaiit nu proloufl
cachel chinois.
Il srnihlr très
[)ii)bable cjue la
de (lliiiif dites >< ^rain de v\/. •. Nous \crri>n.- (pir bien des siècles
aiiparaxanl on a\ail, pciil-cirr en S\rie on en l\c^|'te. I"'e de ce
procédé d admirables iiintii^ de dceiir.
•_>7-i M \M I I II \H I \lt SI I.M \ V
l'.iïciiccs il liisirc nit'l.i lli(fiif tri /.(finilr. — Nous ;i\oiis \ii riiie
iicc |iciil-cl ri.' l'ii .\Ics(i|)()t;iin le :iii\ |)rciilicis temps de I lit'i^'irf, l;i
reiicotili-a en l^spaj^Mie.
\ ICII\ (]ain' , îliills (Ult l'i'\ l'Ii' une d'iMIIIKIIIr ;i lll-lrr m|i\ ;'ili-i-. nù
le s(\le de I art ratiinite i-cnaraii IV/'f! iiriii incii I d;iii> le- t'urinnles
Nassiri Khosrau nous apporte peut-être une fois de plus ici une
utile indication au sujet de celle céramique ^. N'isitant la ville de
1. Wallis, Pi'rsinu hislvc v;txes, ii^;. :\. — Ci. .Mij^eoii, (iiizelle des Hcmix
Arls, se|)teml)re 1<.)01.
2. Scfor Nameh. 'l'niiliiclion Srlicfor. p. l.")!.
KliDMMii. Mii|)riv ,1 l.i \ iir tic ccllf (•i'i;imi(jiic ;i rcllct. iic (lc\;nl
pas en asnii\ii (raiialo^^iif dans son |ia\> an xi'' siècle, (iii d ailleurs
n<ins la cunslalons ponr la |tieniièie luis a |{liaf,'és, îi lexliY-ine lin
(In Ml' siècle.
Mil l'ail, dans la nclic si'-ric du I
)' I''(in(|i!cl se ri-ncnnlrcnl deux
pare aux décors d'étoffes et de bois de cette époque. Les dates con-
corderaient assez bien avec celles du voyage de Khosrau.
Une autre série trouvée à Fostat et à Achmouneïn présente la
même ici recouverte non plus d'une
pâte siliceuse et blanche, mais
g-laçure transparente, mais d'un émail stannifère. Un beau fragment
de plat (au D"^ Fouquet) décoré en lustre d'un lièvre passant entre
des bouquets de formes étranges, est d'un style encore bien fati-
mite. Une dou-
ble inscription
a été lue par
M. Casanova...
la fait au Caire
an ) La cas-
sure nous prive
hélas dune date
el flun nom qui
auraient pu
nous être d'une
inestimable im-
piirtance. Du
moins l'origine
cairote est bien
certaine '.
Fnïences dé-
corées dajours
rilrifiés. — Par Ki^. '220. — Aiguièi'o à dcCDr. ajuiirrc et li-ansiiioicio
un vér i t a b e
1 xi"-.\n" siècles (Colleclioii lii' M. Mutiaux .
tour de force
(le pratique, fui labi'Kjiice a\ec une \irliiosité inn>inparai)ie. sans
doute en I''gypte, une cérainicpu' de |)ur eiiclianlemeut. Nous
savons par la lecture de Nassiri Ivhosrau. \ isileur du (^aire au \.''
1. 1)' l''()U(iii('t, l'.tinlvihiition h l'élude de l:t <\'/-.i/ji i(/i;t> itrient;tlc. I,c Caiii-,
I!t(iO, |)|). <,i:)-9:. |)l. Xlil.
•JTC. MAM i;i, n AHT MI >I I.MAN
i)i(''(i's li-()ii\ fcs l'M l'];;v|)li' «Ml (Il Svric '. <( en [tarticulicT sur une
pclitc coiiitc (le sa cdIIccI mn lioiivi'-c ;i 'l'ripoli de Syrie, et (l"v voir
une lecliiii(|ue syro-éj^y|)lieiiiic du m" siècle.
reçu une couverte bleue plus ou moins foncée, ou bien une cou-
verte blanche crémeuse. Les motifs du décor en lustre olivâtre,
laissent apparaitre de minces fdels blancs réservés par la gravure
dans le reflet. Le décor est épigraphique, géométrique, ou à mot.f
(Hi('l(|iK'> (•mi|)0.s, les unes i'i foml hicii. les .iiilrcs ;i loiid hliinc.
forme usuelle au .xu*' siècle, furcMil acquises |)ar .M. Lcssinjj;, en 1884,
à Rome, à la vente Castellani '. (lui aHii-niiiil les a\tiir \ nos encas-
trées dans le mur d'une éf^lise en Italie. I.e l'ait est intéressant ; nous
savions déjà qu'il lui IV(''(|U("nt en Italie de \(>ir des plais à rcllels
surtout liispau(>-ni(ii('>(|ii('>. cnraslrt's daii> do murs d'éi^liscs. à
Pise, oii la léf^ciidc xdiilail ((n'iU iumiI élé rapportés des Haléarcs
en !!!."> par les l'isans \ anupu-ins, cl dans le canq)ande de Santa
l'"i-aiico( a liiiinaiia, à Hiunc. l'ar la date do nnuiumenls m'i on U-s
relrou\a, M. fort iiiiiii .Maiolicii |i(Mi^ail |)()ii\(iir faire i-enioiilci-
[)iiiici|>c (|iic liicii ([lie nous jiyoïis des (locumerils écrits sur la
polciic iloirc (ri>|);i-;i)c ;iii \ii'' nous n'en connaissons aucun
siècle,
intiiumieiil ;iii(érieiii- ;iu xiv'" siècle, nous devons nous tenir en
^"^îirdc cdiilrc les un peu lé^-^èros des [)reiniers histo-
C(itisf;i(;itions
riens de la M ;i|i nous rappeler ipie de- (il '•(pies encastres dans
il upic. et
les niiii> de San Tendorn de l'a\ie. crus à décor liisire. par |)a!-lfiii
{Archilecliire U>inl)nr(le .,
furent reconnus de|)uis par M. (]. Bram-
1
lij;'.
'2',\'>
. II osl ciniciix ((Ile le iJntlsIi Mii^ciiiii et le Mii-<'-c (Jii
quent dans les étoffes arabes, avec son personnage debout, vêtu
d'une longue tunique, un poignard au côté, tenant un verre en
main, comme on en rencontre sur les cuivres gravés, ou bien le
sommet de la jarre du Kensington, plus musulmane encore avec ses
deux faucons alfrontés, et ce personnage assis sur un fond de
rinceaux ajourés, tenant un verre en main, assis à l'orientale, dans
celte présentation si fréquente dans l'art persan. Il n'est plus pos-
LA CKRAMlQLi: •_><s:i
Fit;. 2.ii. — liant (le J;iri-c en terre cuite, art mésopolimiifii, mi' siècle
( KensirifîloiiMiiseimi .
I. F. Sarre, .hihrliiirh ilcr l'r. h ii iisis.i n; m I ii inim . l'.Ki:). Il, cl Max \aii Itci
a-t-il pas révélé les restes exlrememenl l'urienv de toute une civili-
sation if,''norée, dont les modestes moniimcnls terre décorée, étofTes,
|)oi- . ont été
recueillis par le
Hritish Muséum,
et qui sont le
l(''mf)i;,''na,:,''es in-
liiiinienl curieux
(I une époque de
tiansition entre
I
"
a n t i
q u 1 1 é et
i"l>lani '.
La miss ion
Morj^aii a rap-
[Kirlé de Suse un
petit bol en terre
cuite décorée en
relief moulé de
tij^^es baccifères
du i^'oùt le plus
c h a r mau t , et
des pièces, rien d'impossible. Nous nous trouverions ici devant des
céramiques du ix*' siècle. Ce sont des vases à panses renflées, à cou-
verte d'un bleu épais et profond qui parfois a coulé en grosses
gouttes figées au bas de la pièce le décor de larges rinceaux, déri-
;
"idique
j- i
le
•
séjour dans le
i i
l n certain nombre de
frai^nneiils de bols de cette espère céramicpie a été retrouvé en Italie,
où ils avaient été utilisés dans la décoration architectonique de
certaines ég-lises. P^ortnuni en découvrit un dans le mur extérieur
de Santa Gecilia à Pise, église du xn*" siècle '.
même ;.,'-enre, et un
rebord plat. L'ellét obtenu est surprenant, le fond très sombre
augmentant encore la profondeur et la transparence du décor
réservé ( lif^. -l'-VJ-'HO).
iiii'iil ,il I iiluie à des ideliei's cairotes, j)cut-(^'lre dirij^és par des étran-
"cis, (le> morceaux lr(''s curieux u"^ KH} planche X. KM planche
XI, n" !•_'<• planche \ll . sur lesipiels il a menu,' relevé des signa-
Inres ou (les niono;,Tam-
mes. Ce souci dinscrip-
lions, si sensd)le dans les
cuivres éj^'^yptiens , est
nnicpiedans la céramique
oi-ieidale. cl mililerail cer-
laineincnt en l'aveurdune
origine égyptienne.
Cérumique à décor
cjrnvè sous encjohe égyp-
tienne. — Cette origine
ne ijeut être mise en doute
,,.
l'If;.
,,
2151). — ,,
Loupe r
a loa(.l noir, I
•
'
décor épifc^aphique vert clair, art persan, pour une série de pièces
.\ii"-xnr siècles (apparleiiiinl à M. Kc-U'kiani. (dont on n"a retrouvé des
fragments que dans les
luniuli de Fostat), et tlont quel([ues-unes portent d'ailleurs des
armoiries d'émirs des sultans mamlouks. Elle a été longuement
étudiée par le D"' Fouquet ^. Ce sont des poteries vernissées sur
engobe, décorées de motifs épigraphiques ou héraldiques, parfois
de bêtes d'un très noble style, gravés ou modelés sur la pâte
fraîche encore avant le vernissage. Cette technique était d'ailleurs
fort ancienne dans tout le bassin antérieur de la Méditerranée un :
LA CERAMIQUE •289
Fig. 2iO. — Bul à décor \crl clair sur l'ipiid sombre, art pei'saii
( Hi'ilish Miiscum ).
Fi};. 2 42. — Vase, décor bleu el noir, fond hhmc, art syro-t'K.vptifii,
XIV" siècle Musée de (".liiin' .
carreaux assem-
blés formaient aux
murs des mosquées
la plu> élincelante
parure. Peut-être
est-ce de la Perse
encore cpie naquit
une autre tech-
nique qui (levait
avoir en Asie occi-
dentale une extra-
ordinaire fortune,
Fig. 2 i3. — Plat, décor noir et bleu, fond blanc, et que plièrent sur-
art syro-éjryplien, mV siècle (Musée du Louvre tout aux nécessités
décorali^es de
leurs beaux monuments les souverains de la dynastie seldjoucide :
vert d'une couche de mortier liquide qui pénètre dans les inters-
tices des morceaux, et est destiné à maintenir la cohésion de tout
l'ensemble. On obtient ainsi de véritables dalles de mosaïque dont
on peut revêtir des parois. Des dillicuUés jjIus jurandes se pré-
sentent dans le revêtement des surfaces courbes. Les céramistes
(%. 24()).
La mosaïque de
faïence en Perse et
en Turkestan. —
Cette technique de
la mosaïque de
faïence, vraisem-
blablement née
dans le Khorassan,
se sera conservée
en Perse, où nous
la retrouvons em-
ployée dans de
nombreux monu-
ments des xiv" et
mosquée funéraire
de Khoda beiide
Khan, prince moii-
^^•ol (i:i04-i:M«)), à
Téhriz , dans la
Mosquée bleue
coiisl ru le i |)a r
A -IV r>-
r^-f- Hîî.AV^
i|iic (I iiispiralion
-I |»t'rs.'iiie se re-
in uivi' dans les
levêlenieiits cé-
i-a iniques en
Perse, aux xvi*' et.
(|ue la céraniique
à lustre dVtravail
(li^|iaru, el la où
l;i inf)saïque de
laïciicenY'lailpas
adoptée. C'est
s u rt o u t à /.s/;a Aa n
mique s'épanouit*
i.a domination
al'^^'^hane au xviii'"
siècle détruisit
un très grand
nombre de ces
beaux ensembles
de revêtement.
On en voit encore
d'assez bien con-
servés à la mos-
quée royale bâtie
vers 1590 par
Chah Abbas 1".
ture et l'arabes-
que n'y ont plus
la même impor-
tance ; le dessin
fioral, les jjuir-
parure vitrifiée, doit être {)lacéc au |)remier ranj,'' dans l'hisloiro di'
la céramique orientale, pour la bi-aulé de sa couleur, la fantaisie de
ses décors, et la nia,i;islrali' ix-rfi'i-liDii iK' sa U'rhiii(]iu' ipii sans
doute n'a jamais été dépassée. Mlle se com|)ose de carreaux de
i-evèteinent carrés; un décor à assez vastes dispositions v devait
:iiMi M Wl I I. I> Altl Ml >l I.MAN
Le décor se compo-
se de trois éléments
pi"iiici|)au\ : 1 orne-
niciil floral, tulipe,
(l'illel, rose épanouie
avec ses boutons en-
lr"ouverts, hyacinthe
longue et mince à l'é-
p/ilmelte persane; et
Varahesque qui, dans
cette céramique, passe
au second rang" '. Les
couleurs sont généra-
lement le bleu plus
1. Ce décor a été fort bien analysé par O. von Falkc. dans son Manuel
« Miijolika ».
LA CERAMIQUE 301
XIV'' siècle, par les clie\ ;ilici's français (le l'ordre de Saml .Iran ot,
(ransplanlés à l.indos de Hiiddcs. (Ida ne iT|)osai( ^ur aucune
réalité, et M. Karahari'k a |»n iii\ c (pn' K' mol if (11111 plal du Musée
de (lliinv tpii scrvail à ('laver celle explical idii, ira\;iil rien à voir,
par son iconographie, a\-ec l'Iiisloire des (nplij's persans du
.viv*" siècle, attendu (pie c'esl un iiionmiieiil (rep(i(pie liasse, et de
de décadence du wii'' siècle. Il n'esl pas plus sûr de croire le cata-
logue du Musée de (^liiiiv, (piaïul il alliriue (pie celle céraini(pic à
Rhodes y devint populaire cl pavsaiie a|)res la t-oiit|uèlc de lile par
'M-2 MAM II. IJ AU I Ml -1 I.MAN
Ile
tiiiitiin>|il «Ml le-- illVriit laiil ili' revùlL'Mic'iils, est la
caractérisliquci i
lif,'. "J 18-
céramique si 259
brillante ( fig. l.
lent, plus apaisé, dans des liarmoiucs bleues et xcrles lig. 'l'vl . (h)
rencontre eiicoi'e, à 1 )amas, un cei'laiii ikiiiiIjic de maisons auiMcnncs,
de hammams décorés de ce genre de can'eaux de i'e\élement ; la
pivoine dont la longue tige flexible se plie avec une grâce singu-
lière. Tantôt le décor se détache en violet, en mauve, en manganèse
ou en blanc sur un fond bleu fonce, ([ui pàlil par places ice sont
les plus rares) ilig. '2{V2 t
: tantôt en deux bleus, en mauve et en
vert sur un fond blanc dont l'éclat et la transparence sont remar-
quables. Le point de départ est généralement ruuriii par une souche
racineuse, d'où les tiges s'élancent avec une grâce charmante, et
qui donne au décor un sens i lig. 'H\\ .
lue seule fois ranimai v est intervenu, sons la loi-mc d'un paon,
dont la suave note iriauve, et imprévue au milieu
la mise en plact'
l'"i^;'. 2<i:!. I''aïeii( (•.!,• Koiil ,i\ eh, \\ nr siéelc ( ".dll.'i't n .11 .Iniinrl to 1.
B B L O G R A P }n E
I I
FoKTNUM. Maiolica.
VoN Falke (Otto). Majnlika.
Foi-QUET (Docteur). Contrihulion à l'i'hidi' de la céramique orientale.
Le Caire, 1900.
divers (ravaux dans son Iliatoire ^. l'^t en IHtil, le baron Ch. Davil-
lier faisait faire un grand pas à la question en publiant son opus-
cule ', dans lequel il nieltail en (i'ii\ i-c un ccrlaiii nombre de docu-
ments écrits, au moyen desquels il faisait un essai de classeineut.
I^lnfîn J.-F. Riano lui consacrait un chapitre '.
M. Ollo von Lalke traita avec une plus grande précision Ihisto-
ricpic (le (ctle branche céramique*^; L'an dernier même, M. van
céramique, bien des leçons comme elle en a\ ait reçu pour dautres
industries. Il semble bien que ce l'ut de Bai^dad que l'art de la
chemins du Maghreb.
vince de \'alence i
A le tiers de Mala-
(fa, XIII' -XV siè-
cles. — l'n peu plus
tard, Malaga aurait
été un des centres
les plus anciens de
la fabrication céra-
mique dans la pénin-
sule ilx'-i'Mpic. I.a
ruine de I cmpirr
a 1 nie 11 a dr la \ a i I
laissée dcpriidaiile
l'iK. -Ji.:. — \iisc- .1 r.'iU-ts.
t. litlrisi. Drsrriiilidii tli' /'.l/V/./f/c c/ </c / /•.'.s7),i(/;ic. Ii:)i. tMilioii I).i/\ et ,\c
(•ocjc. |). -J.'id. istiti,
LA CERAMIQLE 315
1. \ oi/.-ir/cN tt Ihn li;ili>ul:ilt. Iradiicl iiui I )flV.-iiifry. Paris, 1H;>S. (. IN. p. Mi'
2. l)"^ Sari^c. Jahrhiiih ilrs Kiil. l'r. Kii nsl.'inininl ii n'im . Merlin. \W:i.
:nr, MAM I.l, I) Ain Ml SI I.MAN
(|iii est plisse iiii Muser de I l'.riii i t;i;^e ;i l 'l'I ei-lx iiir^ . ollre di'-lroils
n'y faut voir qu'un (K'Iaul de cakinalion, ([ui lui serait commui»
avec le IVa^Miieul diiu ;,'rarul vase entré réremmcnl au Kuii^l^re-
wcrhc-Miisi'iiiii (le Iiciliii. l'iuil iiii [)lii> [lourrail-oii due (|iie le
l"'ig. 273. — Plal lustré à iusciipl imis déroi-iiu-es, X'alcnoe, .w" siècle
:
Miist'f (lu Louvre ).
(le M. ,l(i-c Moinii. |.;i l'niiiic (i\(>j(|c (le <•(•> |)icct's est celle (les
^r;iii(ls \iises à rellels ; iniiis l;i U'cliiii(|iic en est (lillV-rente. J.a pièce
;i revu, ;i |)einc (léf,'^oiir(li('. mie (l('-((ii;ili(iii f,M-;ivée <rni'iienieiils très
variés se (léve!()|)|»aiil en iViscs aiildiir du ((pj. cl aiilmir de la panse
de la pièce, (le soiil des iiiscriplinns >;uis si;,'-iiilieali(iii, des feuil-
lafi;-es, it siii- deux d'eiilre elles an l.nuvre el sur une autre au
Musée de S('ville ' des zones de inolil'.- dai-cliilecturc. des arealures
<ln phiv pur sly'c nuirc-qnc. Il (•>! iiitiTc^sant de cDM-taicr que
rémail vert (^
très irisé en arg-ent par le séjour dans le soF) a coulé
de bas en haut, les pièces à cause de leur forme instable ayant été
cuites la tète en bas ; en outre, cet émail apposé au bord d'une
zone, s'arrête au bord de la zone voisine, sauf quelques gouttes
accidentelles, dénotant ainsi la volonté du céramiste de ne faire
qu'une décoration émaillée alternée et de laisser en réserve une
zone sur deux. L'admirable forme de ces jarres dont la courbure
si accentuée, s'amincissant dans le bas, développe à la naissance
1. Giovanni di licrnurili (Li l'zzano Ji' Pise 14'i2), piil)li('' par l'agiiiiii.
Luctines, 1765.
2. Exlraits des comptes et nicmuriaiix du roi liené 1447 . Kdilion Lecoy île
la Marctie.
A-2\ MAM ICI. I> AIII MI SI I.MAN
Ali'lici's lie \ nlciicc. ' Nous sMVoiis :iii coiilriiirc. |>;ii' «lo textes
précis. (|iicllf lui I iiiipnrhiiicc des i';il)ii(iiifs \ ;ilciiciciiiie>. (Juiiiid
l'iul (If l;i cériuiiiiiue devait y rire d('j;i a\aiicé |»ui-f|u d octro^'a
! Musée de Madrid .
perpétués au \\\" siècle et au ,\\'' dans ces plais à émaux vert clair
I
I.A CIORAMIQIK Mb
belles poteries, à Mislata, à Manisès, à Carcer. à Gesarle, à
Patcrna ; mais jamais A'alence même n'est citée. Nicolas de Pop-
plan, en visitant TEspag-ne en 1484, cite ces quatre villes comme
fabriquant la plus belle poterie bleue et or f[u on puisse voir.
La réputation décorative de ces belles faïences était j^énérale, car
leSénat de \'enise rendait déjà en 1455 un décret probibant toute
importation de céramiques dusai^e journalier, à l'exclusion des
« majoJKpu's de \ alcnce » considérées déjà comme |)urement
bii-n les dislinguer des autres poteries : •< item cincj plats de lei're,
relrf)U\(''s dan- la I-Vaiicf du siid-ouesl tels que ceux qui >ni\l con-
servés au MiiMc de Naihiiiiiic. ainsi qu'eu ,\uf,'letorre,où le Britisli
Bristol.
Dans liMilc (•(•((( lanidlc de laïcnccs lii>lri-('- \ ali-ncicnues . ;i
êtreM. v;in de Put a-l-il \li une i'orniule décoralive qui 1;i n est
ceaux floraux ou
baccifères du 'A'
gi-()U[)e. Il se peut
aussi que lanima
soit gravé dans la
pâte.
Le caractère gé-
néral des faïences
valenciennes, c'est
d'odrii-, à rencontre
des faïences de
.\Ldaga, un décor
luoins convention-
nel, où la stylisa-
nature, et rend V'f^. '2X\. — Bassin, émail l)iaiu- i-t l)lcii. A'aii'ii
la llore locale.
Séville. —
Sans qu'aucun document ni monument permette de
1 affirmer,semble bien probable qu'il dût exister à Séville des
il
1. Tizio, HislorindiSienna, VU, 131i. — !.. I)ouj;las, Ilislori/ o/' Sieniia, 1902.
—V. de Put, op. cit. p. 21, pi. 16, 20, 22, 31.
,
2. Cité par .T. Gestoso y Perez, Los bnrrnx vidriados sevillanos. p. 285.
:i. Idem, fii;-. 61.
Vi'^. 2X2.-- l'iaiiiu' à l'clli'ts, M.ilau.i. r. iiiuncnocuu'iil w" sirrlc
lie los I^iiH-liis, cl ;iii l 'a I ii > d ii ((Piixciil de la Mitl' de hicn acliirl-
cl rerélemcnl niiinil.
CurrehKjL' On sail l'iisaj^c éleiulu (Hic —
liiviil Orientaux des carreaux céramiques pour eu couvrir le
les
lvunstj;e\verl)e-Museum de Ber-
lin ', pro\enant de Sé\ille, olVre
LA CERAMIQUE 331
(1408-1417,.
N'omettons pas ce détail pré-
cieux que nous fournit un docu-
ment français. Il semble que le *l
paiement des appartements de
la Tour de Mauberfj;-eon, à Poi-
cl or " . ( tu ohiciiail
\ ra i se m 1)1 a hl c ni v lit
(•(UiNcrlc an iiioN en de
la i-('(liicl loi: au four '
J iiié(alli(pi('s. il a existé
I. (j)m})les lin Duc ilc llciri. '1 i-i'^istre, le\i-iei- l.<si. .\i-eliive> iia(i<iniile>.
— De (^liampeaux et <îaiieluM-_>', 7';-,-ir.n/.r il'iirl csi'ciilcs pour Jviin île /-V.i/ir*».
iliir lie Herri. IS'il. I,, Ma^ne. le l';ihiis île .liisliee île l'uiliers. Paris. 100 1.
prcriilcrs. M. ,|,. ( (.ma. dcnl la ,-, ,||,.,| ,,,,, ,ra/iili|(.>. c-l iiM-rvi-illou^c
<•! ("iiiplclc, ;i (•«.iiiiiiciKc a lo (•IikIkt ,|aiiN imc [irciniciv bro-
<lllllC '. I|lli SCI"I. IKMIS I (•>|l(-C<MI> I)IC1|. v|||\;c (|,- |illlMC'lir> ,'iiilre^
l'I^K'' 'I "Il ciii.mI \('rl. .111 <rmi ciikiiI -..tiihrc cl In'^lc (|ui <lf)if élrc
du iii;uij,MiU'^(j. Il> -oïd
|i;ir\finis juscjuii nous
;isse/, (lésémaillés. I)cux
canviiu.x eu In.sang'e dé-
corés eu relief dans des
écuss(iii> d un château
l'ii'l. cl d'iiu ai^^le les
ades é])l()yées, furent
trouvés sous le sol de la
( liapeTe de la Piedad,
paroisse de Santa-Ma-
nua à Sé\i!le ; deux
autres analo}^ues avec
un château loii et une
croix pi'OA lennent de la
cioilre de la cathédrale
de Séviile.
celui dit à lu mosaïque, par petites pièces assemblées par les maçons,
les tonalités étaient blanches, vertes, bleues, noires et jaunes. Le
procédé était difficile et coûteux. Le procédé en a été décrit par
.
LA CERAMIQUE 335
blancs, les petits espaces réservés entre eux étaient remplis par de
petits morceaux.
Au xv*^ siècle, il fallut trouver un procédé plus facile et moins
coûteux : ce fut celui dit de cuerda seca, où le dessin était exécuté
JÊ^J^,
Mais (le|iiiis loiigleiups alors, si l;i Iradilioii pei'pi't iiail ee> pra-
1. W. Mai"i,"ais, l.i's ninniniiciils ;ir:tlit's <lr llfiiurn. Paris, l",io:v Inl rmliicl uni
p. 53 et 75.
J
plat- el aii\ \ ases (|iii étaient (rn>a^c al(>i> courant. l'A de fait
/ ' mais c[ui peut fort bien n'être qu'une marque d'ou-
plaira,
vrier et non de lieu. En examinant attentivement ces plats, le procédé
est identique à celui des azulejos ; la présence des animaux qui les
décorent se retrouve sur les azulejos, et étant données les traditions
de la cuerda seca à Séville, il est tout naturel de penser que des
plats et des vases y ont été fabriqués d'après ce procédé. Les couleurs
(I lin iiiliTt'l rf)iisi(l(i;il)li' \),\v Iniil (<• (|ii tlir dnl ;iti ;,'(Miic décriratil
(le I < )iii'ii(, et [»;ir luiil ce (|ii elle ;i|H)nrl;i a I Itiilie <I;iiin I;i lefliiiKliie
semble bien (|ue le procédé de mise en place employé ail été celui
de la mosaïcpie de faïence, en combinaisons de carreaux vernissés
de tons diirérenls, découpés selmi un dessin et encastrés les uns
dans les autres. Les couleurs sont le blanc, le brun, le jaune et le
RIB 1. 1 r. RAPHIE
London, 189.3.
Wallis (H.), F^ersian lustre vases. London, 1899. Leroux, Paris.
CHAPITRE XI
Sommaire. —
Verres émaillés. — Orij^ine. — Ég-ypte. — Espagne. — Perse. —
Les vitraux.
petits lions passants, dans des uit'dailloiis, d'une .illure tout à lait
1. (]asaiu>va l'aiil), Ktiulc sur 1rs insrriiiliitiis uralics di's /loii/.s cl nu'siirrs en
verre, des colleclinns Fomiiirl cl lunes liiillclin de l'inslitiil étii/plien, 1S91 .
•A\-2 M \M I 1. h \ll I Ml SII.MAS
(lairi-, 1111 1)1)1 cil vciic l<'';,a'ifim'iil ()|);ilis('' i\'^. 'JlKi , dôcon'- d un
M;iis les plus iiiijKnhiiits iii)|c|> en verre ([ue les iilcliers oricn-
l;iii\ iinii> iiiciit coiiM'i-N ('•> sdiil : \r~. ijo/iclcls, les r.iscs et liotilci Ues^
cl lc~ hiiujx's cm;iillccs (jiic l'iiii susjiend;iil |i;ir des cli;iiMe.-5 aux
|)lii|nii(l> des niostpK-es. I.c- \ cniers élnient , il l'iiiil le reconnaître.
d une rare hahileté
|)i)ur exéculei' des j)iè-
artistiques transmises
par Byzance.
même, et c'est alors le décor qui est réservé, indiqué par des traits
lins d'émail. Les couleurs employées sont le rouge, le bleu, le vert,
le jaune et le rose.
plus complète qui existe, et qui serait bien [ilus considérable encore
si la cupidité des amateurs et des musées n'en avait pas enlevé
d'Egypte un très grand nombre. Comme la plupart portent des
noms de sultans, il est ainsi facile d'en faire, le classement.
LES VERRES EMAILLES 343
difficulté de leur
transport. Cette der-
nière raison ne sau-
rait être prise en
sérieuse considéra-
tion, depuis que nous
s o m m es certains
qu'il l'ut tait une
Jurande exjiortation
de serres émaillés
en Chine, et cpie
nous connaissons un
certain nombre de
pièces qui sont en-
trées dans des col-
lections européennes
à leur retour de
Chine. LMiistoire
des civilisations mu-
sulmanes de r.Asie
rend en outre |)arrai-
tement admissible le
l'^iir. 2!tl. l''iac<)i). iirl s\i'ii-i''i;yi>l ifii. \i\ sii'cli
dé velo[)peme n l
I
que celle des Acrres émaillés, dans des réf^ions où d'autres industries
artistiques eurent une lloraison adinii-able. Je croirais donc plutôt,
avec MM. Schmoraiiz cl Max \aii licrchcm, à une orij,Mne syrienne
et mésopolamicmu', cl an rôle l'onsidcrable cpi aui'aicnl jonc dans
cette industrie les \ illcs d'Alcp et de Mi^ssoul.
Les Icxli's \(Mil (raillcur> appcrlcr à iiolic (ipiiiidii une autorité
particulière. Il c>l c(Mlain (pic haina- cl Vyv ciirciil une lrc> i^rande
cite |)liisicui> ;iul('iir> ;ir;il)c> (|iii |);irlriil (|c> \ erres de 'l'\r '
. '^huind
Nassiri Klinsraii nous raconle ce (juil \il m li^-^xidc. il parle
bien d'iiii niaivlié de lampes près dAminii, ;iii Souk el-Kana-
(lil ; mais un m- vaiirail Iciiir complc de ce rpi il dii des épieiers cl
des diof^iiislo (pu roiiniissaieiil eux-mêmes les vases en verre el en
l'aïeiu'e, poiii' ((iiileiiir ce (piils M'iidaicMl. ()n conviendra rpi'il ne
saiirail \ axnir ncii de ci iiiiniiin ciilic ces \erres iiecessairemenl
communs, (-1 les beaux verres
cmailles dont nous nous occu-
pons.
In f^cof^raphc arabe, el-.Mou-
kaddassi (|ui a laissé une descrip-
tion (les musulmans au
pays
\'' siècle, nous a|)prend que Tyr
élail renommé jjour ses verreries
l'açonnées au tour -.
Damas, sans aucun garnison » " uny jurant ilacon à lettres de—
Damas » —
« uny grant voirre ouvré à la façon de Damas par
dehors, séant sur uiig hault pié crarj,'-ent » — « Item unj,-- aultre
petit voirre ouvré par dehors, à yma^es. en hi façon de Damas,
assiz sur un pié d'argent véré ».
(]onlarini pour la
République de \ eni-
se, et Bohémond \ 1.
prince d'Antioclie.
pour réy^lei" lexpor-
tation des \errc's bri-
sés syriens - : < l^t si
dihme ».
Api'ès la ruine de
Tyr, les industrie.s de
luxe si prospères fu-
rent transférées à
Damas, el pendant
tout le .\i\'' siècle,
les verres émaillés Fil 2'.M). — I.aiiipr. \i\ sii'
ville en mars 1 lOO, el emmena Ion- les ou\ riers à Samarkand, l'in
I. Mcy. Cohinirs /V,i/i(/i;("x ilt- Si/rir. |>. 'JJ >. Sur lt>«i vciiH-iic- -vriiMiiic> au
mn\ m :'i-c, \(iir It's soin rcs ciU'cs |)ai- llcvtl. Uislitivf ihi ri>iiiinci if du l.riniil.
1, p. l:u) : H, p. 710.
J. Nassiri Klinsraii. Sefcr Xnnn'h. I railiii-limi Scliofcr. p. 1"J.
'\. Lihrn il'ollnimurc (li l'r;i Mniiln /'ix/f/Z/io/is/. Hol<i},Mif. IsM. t. II. p. 2\
Mil M AM II. Il Ail! Ml SII.MAN
.Nous :i\nii>. Mil- le- ;ilrlii'i> de \circnc (I .\lc|). (|iic (les ouxi'iers
<l Aniicn.i/, |ii-c> (Ir Tvi-. (hnciil \riiii> Inndci-. do i-ciisei'MU'nieiils
' Il ;iiil''nr du didiiil du \\'' mccIc. Il.di/ \|,r,,ii ,], [{('m-mI. fsl raté-
1. (îuiiipenl)erj;-, liei/sshiich des heiliçien Landes. Francfurl. lâsi. f" 239 v".
2. liiilistHn de Saadi, traduclion Defiémcry, Paris, 1858, p. 178.
LKS VERRKS EMAILLES 347
de Khare/m •'.
\'i;hhi:s syhii:ns
Nous allons essaver, grâce aux lectures d'in^t'nptKuis (pu ont été
faites d'un certain nombre (Tenlre eux, ddix'rei- un classement
cnmplrlc (11- ce inaniisc ril ; il s'agit pc):'.-él !•>• d nue ili-< iiiiiiiat uros lie son
(('•Irlu-c Ilariri, aujoiir-d'hui Nalidiialc. ipii rcprosento la
i\ la Hil)lii>l liéipic
l'aiiicii>(' iiiadrassa MnnslaM--ai'i\ a à Katjdad. di'IU'c do limiiu'^ en \ ciTf ilorr »'t
('niailli'.
<>. l-)i/,i,/cs- ,////,/ n.ilniil.ih, ,(l. l)elV.-iiici\ et Saii-iiilU'Ili. I 'an>. 1 :^.> 1 . I II.
|i;iriiii Imi^ ces \ erres éin;iillc> <|ue ii(tii> cslinions ime fois pour
loules (i oi'i^iiie sifrit'iiiu\ h moins (jue certaines lormules déeora-
lives ne lions mcilenl :i les coiisidi-rer plnlot criinnie ori;,'iiiaires (Je
la Méso|)o|;iiiiie.
Nnns ne poiixons vrainiciil mm^, r;iii-e ;iucmie idée de> \erreries
les |)lii-- anciciiiio (|iii soiil Norlics de* aleliers de ï\i\ à moins (jue
iiiiii> ne considérions comme
Iclles deux pièces qui pen-
dant loii;;lemps iurenl re-
j,'^ardées comme taillées dans
des pierres précieuses, et
(pu sont l)ien réeriement
(les \crres. ( ] es! le \ ase dit
s;ici-(t (luluii) de la catlié-
dialede Gènes que la pureté
de sa matière et le vif éclat
de sa couleur avaient au-
trefois fail prendre pour
une énorme éineraude. La
tradition voulait (pi il ail
d'époques diver-
ses et ne saurait
être une indica-
tion.
Il en est de
même de la peti-
te coupe à i'ond
ricam, cl (huit il
est bien re-^rcttablc cpTon n'ait pu retrouver la tr,u-c. |-'lle a\ait éle
allribnéc |)ar lui à un ollicicr de Heïbai's. Bcdr cd-din Zaliii-i attri-
bution (pu- icnclcrcnl L;i\(.i\-, (n'rs|)acli •'
et Schmoran/. '.
repose sur juicmic li;i>.-. csl d^iiihuil |.lii^ doiilni-r ([ur |.- ic-n,-
(le Hcïl);iis ni' i s ;, laisse iinciin % ,.,'rc ('iii.iilh- cerl;!!!! .'Iiic /„.///,-
/xitilcillr /)lcnr i\\u de l:i c, ,||c,| i, ,ii Spil/cr r^l |i;i>sci- elle/. M. I.-
1. Ileiz Bey, ^'ci<,'i/(K/ue, salle III, n» 12. et Gazelle des fiemix-Arts. décembre
1902.
2. Ma.\ van Berchem, Corpus iiiscriplionum nrabicurum, n° 4(51 ; Schmoranz.
Ihiilem. p. 1 I el 35.
LES VKRRES EMAILLES 35]
un g'rand essor,
et que rKg-ypte
ait été alors la
meilleure cliente
des ateliers sy-
riens. Les sultans
Mamlouks en
commandèrent
un très grand
nombre pour
leurs mosquées
ou leurs tom-
beaux, et leurs
émirs et officiers
les imitèrent.
Nous ne saurions
en tli'esser ici la
liste complète et
lection Goupil au Musée des arts tiécoratifs. l-'.tudiée par l.a\oi\ '.
III. n ()1 du
une calalof^'ue I est
lampe très décorée, portant deux
bandeaux (rinseriptions lune ,
couverts soit dun réseau en émail blanc dont les lignes s'entre-
lacent pour former des cercles polylobés et autres figures géomé-
triques agrémentées de feuillages et de fleurs, l'élément floral y
semblant toujours traité d'une façon assez naturaliste.
Le Musée du Louvre possède aussi une lampe i
fig. 300), prove-
nant de la collection Spitzer, dont la grande inscription de la panse
Kig. :<0i. — X'eiTC ,'111 iKirn il un --iill.iii i iissniilirlc du ^ oinon, (_)iiiur II,
lin xiir sic'clc (IdlU'climi tic M'"" Dcldit de (iléon).
iiii Kciisiiij^liiii Mnsciiiii une l;ini|)c (l.S'JO iHdO ;in inmi do Kafour
le (ii-ec. tiV-soncr' de Mjhk Silili '.
Ire^ (1 un en)ir>urii<unnu'
Sail ed-dni. an service
d un sultan surnommé
Malil. .Nassir-.
.\u Ivensington ('sl une
laui]te émaillée de dis-
(|nes et de médaillons en
blanc, en rouf,^" Cl en
l)leu (1055/ 18m» Sur la .
émirSeil'cd-din Akbof,'-a,
p. -cS.
4. Lane-Poole, Art nf Ihe Saracens. p. 219: Max van Berchem. Corpus ins-
criptionum arabicaruni. I. p. 679. n. 2.
LES VERRES EMAILLES 355
mamlouk de Malik Nassir, pour K(picl clic fut l'aile \ ers '<.').').
I.
Ail l\('iiMii;;l(iii. MIT uni' l;iiii|)c .')^S() I.S"'.' ;iii iioiii Ar Kiilili-.
\a' .Miis(''(' ;ir;ilK' du (l.iirc n" \'2 du ( ]:iI;iI(i^mic posM-do iiiic jiplic
iii'iir .\l;i cd-diii. le dcriinl ciiiir Ali cl-Mardiiiii ". I{(i^''i'i's licv^ l'a
idciitilic a\('c' i-cliii (|iii cnii^lriiiMl :iii (iaiic iiiif cliariiiaiilc iiin!»-
lier/. i)c\ cl .Ma\ \aii liercliciii I idciil iliciil a\cc un antre per-
sonnage, réiuir .\li (.'U-Mardiiii. i|iii iiiininil xicc-rui de ri']t;v|ile
'
en 77"J.
1. Expositiidi (les Mils musiihiKiiis. r.'.i/.i/of/Kc n" (i.tT. -- Max van Hci-clicm.
Nolex. III, p. 1(1.
'( juste ", et les earlouelies renteniient les arnioines des Hassou-
lides '. Il sa^Mt sans doute là du sultan Ali, dont nous avons relevé
le nom sur deux enivres de la collecliou helorl de (îléf)n llVil-
136:V).
la nécroj)ole de l)amas.
1. Stanley I.anc-Poolo, Siirncenic mis. p. 'Jiii) : li'ilure i-on-iî;vi' P""' Mi"^ ^i""
BcM-cluMii, qui tii-iil la invlciiduc date iMi I rrii-vi'c par I.aiic-l*t>t>li\ pixir un
sigle iiu'xplltpu'.
2. Mij;(.'i)ii (i.;, l-'.ii)nsili(Ui îles ;irls iiuisiihii:tns. l!>0.'!. pi. (il.
.1. \Ia\ van Rcrclicni, Cor/iirs-. I. tiso, ,-t \nlrs. III. pp. ,." :>^
'M'A) MAM 11. I» AHI Ml >.| l.MAN
•fi»iisfr\ (' ;iii.\ Mpcliivcs des I'imii m \Ciii-c. M niiiiin recul de (loiis-
l;iiil iiH i|)lc. en IT)!)'.*, iiiic ckihiikiikIc |)i)in- (|ii;ilrc cçiilsliimpcs dp
jii()S(|iic('s ;iii;il()j;iics ;i cillo de l'I'^j; vpk-, d^iprcs un croquis pro-
posé '
.
!']( nous s;i\(iiis par' un iinlix- Icxlc tpie ri'!','-yple elle ;iussi
xf résidul ;'i ï;\\vv ;ippcl aux alclii'r> \ (Miil icii-. I,c Milanais lirascdia
qui fil le prlci-iiia^c en I '».S(>, raconte (pie le capilainc de son
bateau, le \ ( iiilien C.ontariiii, « exj)édia de.lalla à Damas des vases
en verre de Mnrano, destinés an diddai- de Syrie », c'est-à-dire
à nn l'oiiel idiinan-e de Kait Hey-.
VKHHKS MKSOl'orAMiKNS
sonnages ;
comme celui du Kensington Muséum (1330 1900), légè-
d'ornements i^éticulés
Ua frise inférieure de la panse rcn fer nu- un cmnliat de i'a\ alier>, la frise
1. (i. Mij;'C(iu, l-'.iposilioii ilcs uris ni iisidiii;iiis. pi. iiii. — Max \'aii Hciclieni.
Notes. III, p. .")".
2. Schinor.in/, Mloriciitiillsrhe Glnsçifpissv. pi. \'\. \icnnf, ISOS.
:iB2 M AM I I. I) Alir Ml SI I M \N
a.ialo^ne. et .pn e>l ,<>,.• .I.'s ,,1,,^ Inlles p.eees ,1e verre aral,e eonnues.
(;(>1{i;i.i;ts
liabiluel [)erlé en relief blanc et bk'u, Imiilé par <lts lilcls dorés.
L'attribution au temps de (^h.iriemagne ne j)eut se soutenir, aucun
verre n'étant cité par l'igiiihardt dans les présents envovés par 1 laroun
er-Hat'hid. l/nisci'ipiioii, coiifornu' aux i-èi^it's ch' la calligraphie
arabe, a toujours paru aux é|)igraphistes bien carai"térisli(pie du
XIV'' siècle. Ce gobelet fut sans doute au apporté en Franco
xn'' siècle |)ar un pèlerui de Hamas, mi par un marcliaud xciiupar
une des galères cpii faisaieiil aiiiiinu'llcnieiil la iia\etlc ciilrt' la
l.c .\Iiis('c (le |)()u;ii possi-dc un ;;(i|)clc| loiit ;ina|(p;,'iic-, iiiuiilé .sur
1111 |iic(l (l'oi-lï'vrt'ric di-corr (11111 l.ir-c li,'iiii|c;iii de losaii^-^es dorés
sur ce mémo loiid [kiIc, fiilic deux pdilfs IVisrs diiiscriijlioiis
dorées. Ce ^(ihclcl, dit < des Imil pit'-li'cs .., ;iiir;iil ;i|»|);ii-leiiu ;iii
lu ^"-oheleL de même csiiccc. dil " \CiTe de Sjiinlc llcdvi^-e >, est
ooiiservé au Musée des ;iiil i<|iiil(> silcsieiiiies de l>i-c>hiM.
I 11 Jiidre, ciiiiiiii sous le iiom de
Liudv dlvleiiliali, a été |)ul>lié dans
la .]/;iffn;i /iril;inni;i de Li/sons, Cum-
berlaiid, p. cciv.
Hiitish Muscuni).
De cette série de gobelets de vci-re orien-
(
•1. Cil. \{r:H\j:;iliil(>!iiie ofthi- Wuddi'siloii /{<>(/ iicn/. jil \l\'. Hiili-^li Mii-emn.
Londres, 1902.
3. Cil. Ilead, Archui'UxjLt, \ii\. W . [il. Xl\'.
306 MAM 1 I. Il Alll Ml >l I.MAN
«•(•ii\ (|iii (Mil ('-Ir (•(•rhiiiiciiiciil l'jiils ;i \'(Miist' : los formi-s sont
p.ircillcs, ii.s en di-riv ciil (•(•ilainciiicnl . cl ils no (|(ii\ciil j);is leur
cire Iri's ikisIi'ticiii's.
(l'ol (I .ilinrd lin lies l)i;iii -nliclcl en \circ vcrdâlro (If Taii-
<'i('iiiic (•(iIIccIkui liopi' ;iu|(iui<l Imi ;iii Urili-ji Miisciim. l'cpiV-soii-
dinsc-riplion chrétien-
ne '. C'est en outre au
lîrilish Muséum encore
un gobelet décoré d'é-
cussotis à armoiries,
séparés aussi par des
plantes stylisées. « Au-
dessus, une Irise porte
une inscription :
j Ma-
gisler AIdrevaiidin me
lecil i>, d un grand inté-
rrl, car nous avons là
un nom de verrier ou de
peintre cpiil conviendra
de rechercher dans les
archives de \'enise. La
collection Ch. Gillol à
l'ij;'. .llij. — \'crre persan, \vir sicvh Paris possède encore un
(Musée de Limogres). gobelet côtelé décoré
dimbrications et de per-
les de verre, qui semble bien aussi d'origine vénitienne'^.
|{i;iii() ' eile (lilIV'iciils \ill;ij,'-es où oui (•!( relroméo le> Inices
^!i"'.!,!!!..^.îr.'^'^^
épigraphique ou d'ara-
besques; des (l'illcls sont
merveilleusenuMil dispo-
sés dans un vase, des
cyprès s'élancent \ers le
m lll.KX.KA l'il IK
("iKIlSPACM. /-.( vrircfif liiltli<>l/ir(/iir- (h- l' l'iisrii/ nciifH I '>/cs lii-.iiix-
Arh).
IIerz Bi;y. Caluloi/in- ilu Miisi'-f il.ui :ii-:il,c <lii ('.;tlrc Lu vrrn>rif.
KAUiii.li. Madl. Kiinsl uml h'ii/isllt;iii(lir, //;. IN'.'H.
1. N'iiir 1\hi:mi it. C.iil liiriii'srliiclitvdes Orirtil iinlcrdvn (Htulifrn II, p. .TtiL',
et Kai»aiia<:i-;k, luu riiiiiixche dnmen,ptciii de curieux ({('tiiiis sur la (l'oliiiiqui'
(les pierres ^i-jivées et siu- les aiieiennes l'olleelinus niusiiiinunes, d'après uu
I l'ès eurieux iiuvraf^c lic ("inu/diili. xv sièele.
\l-2 Il \HI Ml
(lii ciisliil (le loclic (le loiiU- i)c;nil(;, (;l iirlihleiiiciil Irav.iiHi'
|);ir (les oiivricrs |)lciiis de f,'oril f| ;iv;iil été ;ipport('' du
Mii^dirc'l). Mi;iis (ui disiul (juc rcTenimeiil on t-ii ;iv;iit reçu de
l;i nuM- Hou^c, imi- ((u'oti Tavail Iravailli- on l'";,'vplc »*. Kl
dans I inventaire des In'-sors
de Moslanscr hillah, dres>é par
Makrisi, se trouvent mention-
nés : " plusieurs collres conle-
« nant un grand nombre de
« vases, de la forme de ceux
Il où I on met labière encore
« aujourd'hui en Orient, tous
« du cristal le plus pur. uni
" ou ciselé. Deux coffres rem-
« plis de vases précieux de
« différentes matières, un bas-
" sin et une aiguière en cristal,
" un carafon et un bocal de
(Musée du Louvre).
de Saint-Marc, dont l'inscrijjlion fait le
\n\()i de toute étude des cristaux de roche taillés, est une superl)e
aiguière piriforme lig. !i"2(> , dont l'anse, prise dans la masse, est
surmontée d'un boufiiielin ; la panse est tlécorée de deux lions en
relief, accroupis et aifrontés, et séparés par des feuillages. .Autour
l. Loii^'pc'iiei-, 1. !>. —
Devillc. //^s^»(rf i/c lu vcrri'iic (l:tns /Mn/n/iJ ifi',
153.
pi. XC. — Le trésor de S;iinl-M.irc. u" US, pi. LU.
.Mj;i- l'iisini. Habelon, rito. —
2. Dom (uMiuain Millel. Ci/.i/(k//u' du trésor de iabbat/e dv Snintnenis,
ir..?s, ]). 120. —
l'V'lihicu, Histoire île rnhhni/e de Saint-Denis, 1706. Trésor,
pi. \'. li{î. 6. —
De l.iiias. Oriijines île iorl'évrerie eloisonnée. I, p. 257. Har- —
ijcl lie Jouy, Gemtnes el /oi/.in.r île l:i ('onronne. (l.izelle des HeHur-Arls.
2« pt-i-iode, t. II, p. 3i7, t. .XII. p. 112.
•Mi M AM I I. Il .MIT Ml SI I.M.VN
liMcc csl vimIiIi' cmiirc .1 l;i liiiMiir. Sni- lu |i;iiisc xiiil taillés (les
j)cn'(i(|iicl>, et aiiliiiir (In (1)1 riiixiiplic m relue receiiiniciil par Max
\aii l'x'rcliein dil : I leiiedicl idii el ci m leiil eiiienl et sic a .-on
.
iiinh' de l'arabe.
I iiecoupe nioatée
-iir pied (fi,r. '^^2'^
1,
Keasini;l(iii Museuni .
le calice même, dont
les rinceaux lui pa-
raissent d'une orthodoxie musulmane douteuse. Il doit sullire
cependant d'examiner la jietite frise du pied, à bouquetins cou-
chés, si semblable à celui d'une aiyuière de Saint-Marc, el qu'on
une coupe
oiMiée de
Vig. 323. — Coupe, x' siècle
ligures de (Musée du Louvre).
guépards ' ;
1. Hiiihct lie ,l(Ui\ . (icinincs el jojimi.r ilc l:i CmiraniH'. pi. 1\'.
5. //)(•(/..
i»!.
Ll, IV 11.').
fi. (".(liili, Actes (lu \ I' Coiui rrs des Orioiilalislos. Taris, \W:. Scrlion intisiil
mane.
.
d"|-:ssen ;
Au trésor de Saintc-
['rsu'e (le Cologne, un
tlacon eu forme de lion
accroujîi portant sur son
dos une tour sin'ajou-
tée '
;
Au trésor de Tabbave
de Quediimburg,, un fla-
couvert dornemenls
stylisés ^.
ImiIIu au trésor de la
llofburg, à Vienne, le
ponnncau du sccphc
(les l'ois de I longrie est
décoi-('' diui lion en
cristal de roche cnloun''
de migra lies '.
M la comtesse 11.
niincnl curieux cl
soit contemporaine;
les objets arabes n'ayant pas de lilif^ranes aussi
tins, médaillons circulaires enfermant des flcui-ons n'avant
et les
(les iiniU!S il IScilm. ( ! csl iiiic miiIc de iihissc d ;iiiiir>, loiiiit'-c d'iiii
sniil les |)fiT<>(|iicls ii;^. i<:i I -;<;^J . lîirn (|iic rn|»Min>ii aiilorisùe
alltMiiiiiidr ail \niilii \ \(iii- un (il)|('l sassaMidt', Ici ii Csl pas mon
a\is; le caraclric de I m-^cau (•~l assez \disiii de celui (|u'on relrouve
sur iai^^iiièic du Miisce du l.iiu\ ic. .le ne crois pas (pi il laille voir
en ce cristal laiHi' aiilre (diosc qu'un Iravail arahe 1res aiialoj,Mie à
CHAPITRE XIII
LES TISSUS
(le iiiciiic |i;i> [>oii>scr li-s clinscs ;i l'cxt rciiic . (•(imiiic l'ii l'ail
l'ordonnance à semis qui leur permettra plus tard, quand ils seront
émancipés, d'aiiporler dans la composition moins de rigidité et de
raideur, plus de souplesse et de fantaisie.
r.Es Tissrs 383
turconiiiiu' iniil iiK'c. (icilc Iccliiri' \;(ii( celle d iiii coule des Mille
et nui' Xtiils.
\lc\,iii(lnc ('l;nt ci-lchi'c dans le inonde eiilier |):ir ses tissus, el les
itnilcs ,ilc\:iiidniis -oui cil<'-> ;'i tonl inslanl dans nf>s anciens
|)iMiii(s on i-oiu;ni>. il e>l |)id|)al)lc lonldois (|n"il n'v Canl pas voir
une ori:;iiie de l'abrical ion : .\le\andnc ('lant nii iinineiise entrepôt
où \ciiaienl > a|)|)ro\ isionner les j^rands né^ocianls européens du
nioven à^e. ( )n ne saurail nier c'e|)endant qu'on ail fabriqué en
lOyyple de très beaux tissus décorés. En 1414, le snllan (ri;','ypte
pour remercier le snllan Mohammed I'"" des félicilalifuis qu'il lui
tes de guerre et
de chasse. Dans
les liraz on tis-
emblèmes pour
l'usage du mailre
et de son entou-
rage. C'était sans
doute des mar-
chandisesqui ser-
vaient à faire des
cadeaux diplo-
matiques. Les
étoffes de soie et
Vi'^. 3^i. —
Tissu (le soie, xi° siècle
d'or faisaient par- Trésor de Saint-Sfrnin tii' Touicuise).
tie de tous les
à t()u^- momeiils dans les inventaires des xni" r( \i\'' siècles. Dans
un inventaire de la eathé'drale de Saint-l'aul a Londres, de 1295.
il est (|nesli()n d une cliapi' de ccilani diap d .\iil inclie mit champ
noir avec des ornements tissés en lils dnr. In autre de la catln}-
drale de (]anterburv de 1315, parle dune chasu'ole rouf(e, dite
d'Anticxdie, avec des oiseaux rouges hi-odés, puis des vètcnienls de
drap rouge a\ec des oiseaux bleus à t(}te d'or iccci est à retenir,
car nous rencontrerons des soies toutes semblables à cette dési-
gnation), ou de drap bleu avec des oiseaux d'or.
On fabriquait également à Chypre des tissus précieux. (Ihres-
tien de Troyes, au xu" siècle, en parlait déjà. Mais ce lui au xni"
siècle que les fabriques s'y niuUij)lièrent M. de Mas Latrie- nous
.
femmes chypriotes.
Dès le vn*" ou le vni" siècle, Damas produisait aussi des pniles
de soie. Edrisi dans sa g^éographie afïlrme qu'on y fabriquait des
étofTes de soie et de bourre de soie, et notamment des brocarts
d'un prix très élevé, et d'une rare perfection de travail, qui les
1. Le mot dra, drap, est iitilisiî au moyen âg^e (dans un sens g'énéral, qui ne
le limite nullement à l'étoffe tissée en laine.
2. Souvenirs de Nicosie iLe Correspnnd.-iiit. IS47).
.
Kazbin, rancienne.Ar-
saciedes Parthes, était
particulièrement re-
nommée. 11 voit jiar-
tout les métiers tra-
vailler chez, des Tur-
comans, et à Mossoul.
Là les étoiles de soie
brochées d'or étaient
appelées njo.s»////. d'où
le nom de mousselines
transporté depuis aux
toiles de coton.
Dans la Perse et l'A-
SC)| '.
Iciii' (Iccnrat luii, (|iii\ciil cire ;it I nlmcs ;iii.\ ;il<'li<'i'> de I l'];,'^\ pic sons
les l''iitiiiiiU's. (]('>! (liilmiil nue (•!< illc tic soii- di-cinv'-c de iiH'd.-iil-
loiis rcMiiVrniaiil (h-- li(\r(!s ;i loiij^iics oreilles, reii(''s cuire eux par
des sortes de llciiiims siipporlaiil des canards. La hordiire porte
une loii^^iic iiiscn|)lii)ii en caraclcrcs cmilifiiics. aii\ iiuiiis c| titres
Ils sont dressés sur une console portant une inscription arabe :
Fi^-. XMi. — 'l'issu (II- soii'. M" sii'clc Miisi'-c Inn-aiii de Naïu'V
liUO MANIII. liVIII MIMrMAN
lùilre les médaillons sont des petits (•;mi'(''S verts, décorés de denx
un liom 11^-. '.VAr>]. Les bêles sont d'un dessin tout à fait beau;
mais ce (|ui esl inimliliiiblç. c'esl linlensilé. la |)nissance et l'har-
monie de Ion des deux tiiolilV, 1 Un n»nj,'^e rubis, I autre jaune d or.
(]"i'>l à ciiup sni- I un des ^ramls chels-d'ccuvre parmi les tissus
arabes.
Etoire (In Musée archiépiscopal d"l'lreclit . à décor de |)aons
rouj,^es, allroiilés hi'c à bec. rappelant les ;uirci Hcripilres de Quirile-
(]nrce. |)ent-être d'époque moins ancienne que le précédent'.
LU tissu de soie, du Musée Lorrain de Nancy, avec cercles déco-
rés de deux lions alFrontés, très rij^idiliés, n'ayant rien de réel, et
séparés par le hom traditionnel, ayant un peu ici l'apparence du
palmier ( fig-. 330). Ces lions ont des roues sur la cuisse, cl des
oclof^'ones ornemanés à larticulalion de l'épaule (tels qu'ils existent
sur le g-nlFon de bronze de Pise . Entre les médaillons courent des
bêtes, et se dressent des homs dont les branches sont en rinceaux'-.
Des étoffes de soie, avec deux aigles allrontés portant un écus-
son sur l'épaule et tenant au bec une branchette, sont au Kunst-
gewerbe-Museum , Berlin 70. 360, et dans la collection Errera
(Musée de Bruxelles.)
Un tissu de soie axec des perroquets et des gazelles adossées, ayant
des roues h l'épaule, est au Kunstgexverbe-Museum de Berlin.
L'n autre avec de grands aigles héraldiques à deux tètes, sépa-
rés par deux grandes palmes, serrant dans leurs serres les cous'de
deux g-azelles alTrontées, avec une petite Irise d'inscription cou-
tique, « bénédiction parlai te », est au Kunstgexverbe-Museum de
Berlin, 81 474. provenant d'un reliquaire de Siegburg^.
.
1. Prisse d'Avenues.
2. Prisse d'Avennes, A. (layet. J.'urt arabe, p. 249.
3. J. I.essing-, Die geu'erbe-S;uninliin;i des Kiinstyeiierbe Museiinrzu Berlin.
1. Lessinp. cité.
.1.
possible (fig.
cijtlc lit' S;ti iil-M,i/li II, ;i loiul |jlrii louer', (Jt-coré <lc" Mi|iiT|iovili((iis
<lc ;;u(|)iir(ls ciicliiiiiK-s .séparés |);ir une liante plaiili-, le lioiii. Mir-
iiKiiilc (l'un i)l)jfl pviaiiiidal, nouvelle iiileiprélalion du l'vrée. ^lei
Aboul fath Kei Cobad, fils de Kei Khosrau, lils » (fîg. 339 .
C'est assez pour nous faire reconnaître un des deux sultans seld-
joucides d'Asie Mineure qui régnèrent, le premier dans la première
moitié, et le second dans les dernières années du xui*^ siècle; tous
deux, en elFet, étaient fils d'un Kei Khosrau. L'étoffe aurait ainsi été
fabriquée soit à Konieh soit à Siwas Sebaste), villes principales
de l'empire seldjoucide fondé au xi*" siècle par les bandes venues
du Turkestan qui chassèrent les Byzantins des plateaux dAnato-
.
lie '. — Liuas s'est donné un mal infini pour serrer de plus près la
décoralil' dim esprit aiialogui'. Ici, sur un i'oud de soie cerise. îles
espèces de grandes poules de \uiuidie Udiri-s et !)I,nu lies s al-
avait été inhumé avec ses habits poiititicaux encore très bien con-
servés. Ce tissu est celui des guêtres qu'il portait. Il est de soie
très fine. Dans des compartiments polygonaux des lièvres, des :
liriiicr.ill lr> iM|)|ii ni v cl 1 1 iil> Cl iii-cr\ (•- ;i ce Itc i''|)()(jiic cul n- ( ,i i|<|i mi-
el l'.;i-(l;i(l '.
'l'issu (lo soie, (Ircorr (l";ii'c;il iiio mmi^ Icstnu'llt.'s s ;i\ iiiiceiil I un
Ncrs Inulrc des caN ;ilici-s [(oriaiil un laucoii sur le poiii^', coillV'S
(Tri railles l()(|ucs siii-indiih'c^ <\r lim- |hiiiiIc-.. I)cii\ Ii'-\ i-ifi> s al-
IVdiilcul (lc\aiil k'S clicvaiix. landis i|nc deux j^cais soiil adossés au-
dessus i\r> ia\ alicrs, drcor en ihul^c cl jauiic. (Iclle ('lollV- do la
Fifi. .iii.— \Cl()iii-s. l'crsc. \M' sii'cli' Nliisi'i- di- l'iMM-llf-. ( :..ll. lOrivra ).
loi M\MII. DAlir Ml SI I.MAN
Tissu aiial(i;;iic, à la cal li(''dialc Ai' Sens, dil sii.iirc (Je suinl S:ii i-
Tous les lissu> doni nous \ciioiis de lions occuper sont, sans
iloulc, aulérieurs an \i\' siècle, cl alors inciiie (|u'uue certaine ori-
phases de cet art musulman oriental dans les tissus. 1" L'une dans
laquelle la composition, quoique débarrassée du compartiment géo-
métrique qui la limite, conservera quand même la rigidité et la
symétrie, avec une extrême stylisation du motif, une flore irréelle,
oià les éléments apparaissent déchiquetés et allongés. L'ornement
floral qui est la palmelte (palmelle calice, palmelte couronne ou
palmette en éventail), présente ce détail caractéristique des feuil-
lages rayonnant autour d'un noyau central généralement ovale,
L'aster est aussi une des floraisons courantes de l'art persan-isla-
mique. — "J" L'autre phase, où tout s'assouplit, où les lignes perdent
de leur inexorable rigidité. Cela correspond a-sec Tinfluence chi-
noise, favorisée par les invasions mongoles du xni'^'et du xn'*" siècles,
1. U. Cai\. Le Mtisi'w (Ifs lissiis df l;i ( 'h:iinl)n' ilf vDiiiinrrfC i/c l.tfon. Pri'fis.
UH'} \i \ m II. H Mil Mi^i I \i \N
pC'Ciis, siirtiiiil |i;ii- Ic^ Niiiiliniv. ;4imii(U |miiii\ i i\ ciir- di-s iii;irc|iés
chose fui plus simple ipic cela. (|iie la I iaii>r<irnialion se fit plus
l'alalcnienl, selon le^ I(M> llL;l>ll^ell^e^ de> ('n nlnlions de I art qui
lend de plus en plus a repi'nilinic la naliire imi ses aspects niiiltiples
Fi},'. Ma. — \'i'l()Ui's. l'erse. \\r sièele ( ".olleel inii du 1»' Sarre .
^^^^ '\M^
». !» .M
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^' Y
1 »
i l<» \l \\l I I, It AU I MISI I \IA\
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i\y:. 'Xy\ collrctioll AyiKlld, M llx-r Si K'-IiIz '
.
(lu xii'' sH'cli', nons imi a laisse un cniHMix laMcan '. le dt'xouc-
nicnl (li'> Mnsnlmaus à la r<)\aiili' nni-uiandc clail Ici i|n'à la mort
(le ( 'iiiilhiiiiiic !'' on \il les rciiniics ;ir;(l)cs >c |)i<''ii|)iler diiiis les
riR's (le Piilcnnc en xclciueiils de deuil ft les clicvcnx épars,
;icc(iiii|);ii;n;inl leurs cliiiiil^ rmiehres du liniil di; leurs l;iml)niirins,
pleiiiMiil le loi iiunii;ii)d ( ommc ellos ;iiir;iicnl
l;ill (I llll elllll' liniMlIlIKIM.
Amari •*.
11 paraît en effet probable qu'il y avait, bien avant les rois nor-
mands, un hôtel du tiraz annexé aux palais des émirs kelbites qui
gouvernaient la Sicile pour les Fatimites. En cela, comme en bien
ciilliirc (lu nninrr. I;i piodiicl imi <\v l;i muc cl son lissiij,^' : le (léve-
l(i|)|iciiiciii lie celle indii^lnediil cire l;i\<irisc |);ir les ouvriers ila-
llore.
I. Cf. IIu^o Falcaiid, qui rùdij^ea vers 11S9 une histoii-e de la Sicile.
Fi;;-. .Kfl. — Tissu de s, I''li4- •'••'-'• Tissu .ir
i\ clicvroiis, .\\' sirclt liispaii()-moi'esi|iu
(Miiséo de C;imi\ . Miisi''(> (le ("luii\
i\V) mam;i;i. dahi misi i.man
Cerlîiiiis (les lisMis les plus fiiiiiciiv du lir;iz des njis de Palerme,
se Iroiivciil (•f)iisci'\ ('-s ;iii (n'-siir de i;i MiiiMtn Impériale d'Au-
Incdif, ;iii |i:il.iis de l;i iJiii-^ ;i \'iciiiic. Il> IumI partie des joyaux
cl jvliques de raiicii'ii Saiid-I'^nipiic romain, (pilleiiri \'I, après
son (ourniiiictiiciit à l'alci-mc. en ll'.K"). r;ip|i(irla en Allcniafine el
indiquant que l'aube a été faite « dans les ateliers royaux du roi Guil-
Fig. 3.Ô3. — Manteau cli' soie au nom du roi do Sicili' llo^oi' II. ilaté 1133
(Trésor de la maison impériale d'Aulriche).
1. Kislihaili. />/<' ijfsihiilili' ih's If.ilil l\iinst. n"' I 1 i-1 i.i. — .Vian Cole, Oriin-
DU'Jtl in l'urd/icuii aillis. liir. 'JM, 'J 1 . |). 1,).
semble (|iii' les tissus de ce j^cnrc oui hien pu inlliiencer les Maures
{ri'vS|);i^iie.
est une soie rayée de rose, de rouf,'c, de bleu et d'or, par bandes
parallèles d'ornements, les unes brodées en compartiments rectan-
gulaires avec entrelacs ou animaux isolés dans cliacpje com[)arti-
ment (ce cpii semblerait confirmer avec le tissu de Halisbonne une
forniule bien sicilienne), les autres en rosaces à inscriptions rayon-
nantes autour (lu point central, aitei'nantes avec des sortes doiseaux
<lc Paradis, où semble persister une inlluence de rKxtrême-Orient.
Il est assez étrange de retrouver ce même oiseau de fong-hoang
sur les robes du Christ et de la \'ierge dans le couronnement de
la Vierge d'Orcagna à la National Gallerv. M. Karabacek croit avoir
déchifîré dans les inscriptions : " Faits à Palernie sous (luillauine II
(1169-1189).
Dans un autre tissu, la division par étoiles présente des lions et
d'or tordus. Linas avait rapproché cette étoffe d'un tissu exhumé
du tombeau de l'impératrice Constance dans la cathédrale de
Palerme. Pour dater celte étoffe et la croire de la fin du xi'" siècle,
J.inas affirme avoir vu un des éléments décoratifs semblables sur
un orarium ])orté par un ange de l'admirable décoration en mosaïque
du chœur de la cathédrale de Cefalu, ainsi que sur le manteau
dont est revêtu l'amiral Georges d'Antioche dans la mosaïque de la
Martorana à Palerme. Comme date, cela s'accorderait avec la tradi-
tion qui veut que ^^'ildi^, comte du Forez, ait fait transporter les
reliques de saint Rambert, du Rugey, à son église même en 1076.
Un tissu de soie du trésor fie Coire, décoré de bandes fond bleu
frontés , et sa
fausse inscrip-
tion coupée du
hom cantonnée
par quatre oi-
seaux. Un IVag-
ment d'étoffe
semblable euAc-
loppait le chef
de saint Loup Fifi'. .'5.')!. — Tissu liis|)aiin-in(ircsiiiu'.
l^asus ht'spnuo-rnoresque.s. —
Il n'est pas douteux qu'en venant
(|iu'('s '<. Il iiu'iiliimiic ;i l;i Miilc .\l;il;i;^;i i-l Mincie, célèhrfs pour
lciii> I i>Mis rlc soie.
( Il anlrt" ('crivaiii (l-.Maklviiii ajiuilc (|uiiii fai.vail à Aliiiéria des
éloll'es ex(r|i(i(iiincllcs. le dil);!] on étoile (rar},'eiit à (tlusieiir.s Ions,
le liraz élnUc mit la(|iicllc les muns fies princes étaieiil iiiscrils, et
s'applicpiaient .
6.000 métiers.
Le romancero Gastellano, dont le fonds appartient à Ihisloire du
xiv'' siècle, nous représente un roi d'Aragon, peut-être Jayme IL
contemplant la mer d'Espagne sur laquelle naviguent des vaisseaux
chargés de soie et de riches étoffes, voguant vers le Levant ou la
des quadrupèdes lig. 355 Dans deux bandes court l'inscription cou-
( ).
lissus dits hra/., car nous saxons ipi un des luxes dn s<>u\erain elait
(le l'aii'e niellre son nom ou l'un de ses allnbuls sur I étoile di' ses
35-2, 354 1.
lui sont parallèles, jaune sur fond Mru el (IimmiI : <> D'.Mlah Aient
le pouvoir du sultan. Il le lui doiiiia anisi cpie le bonheur en
aide ».
I. Kraneisci) Siinoii y Xicto, Los .-i/i/h/i/on auiipos (iiitiro.s (le Mmlriil. |>. l'.'.'i,
HlIM-IOdliAIMlll'.
LES TAPIS
criptions (pie nous oui laissées les aulcni's arabo ne nous laissent
supposer (pie des tissns de soie, I ra\('rs('>s d'or ou d'argenl, l'I repré-
sentant des snjels (•oin|)li(piés. Il fanl hre à cet égard l'nnentinre
du Irésorde Moslanser billali, l'un des khalifes falimitesdu (-aire.
èlre éleiidiis mh' If sol des iii(ist|u(JL'S ou des j>iil;iis poiir die loulé.s
|);ir les pieds des lidéies on des sujets. C'est ;iitisi (juc K;i<li;iii.
fondée par Zol)eid;i , femme dlliu-oiiii ei-- Hiicliid , esl cilc |);ir
lin du \vi'' siècle, apogée de cet art en Perse, précédé, il n'eu faut
pas douter, de longs siècles antérieurs de perfectionnements.
('.ommenl alors faire un classement rationnel des lapis? I.e j)lus
simple est un classement par types, et qui pour être un jk'u |)1us
XVI'' siècles.
Ce M. Lessing qui, le premier, imagina cette étude compara-
fut
tive la méthode a été reprise depuis par le D"" Bode, sur un
'
dont
plus grand nombre de cas, dans les deux volumes qu'il a fait
paraitre successivement sur cette question, qui olfrent le grand
avantage de nous avoir fourni, pour nous éclairer, un très grand
nombre d'illustrations "-.
lapis ne |)(Pii\ aiciil pas clri" d imc diilc posicruMin" à colle i>ii les
(|lll n^'hui'iit (|iii' (les ic|)(''l il iiiii^ lllii(|cilir>, pirii \r- ihi rr-v|icrl (\i-'^
lidii de dalc. Mais le lail iiiciiic i\c leur I ic(piciici' indupic ar^se/.
l'inleiisc iiii|)nrlal ion ipii en dail laile alors dansées divers pays,
snrlonl par \ riiisc cl par linii^o ; renj,''oneiHenl dont ces tapis
étaiciil rol)|cl, siirhuil de la pari des |icinlres sédiiil> par la
béant»'- de leurs
cou leur- et I in-
térêt de leurs
compositions
d l'c o ra I 1 \ es,
coule 11 V des
peiiilres \éni-
tiens.
.\ vrai dire,
c'est là tout
rinlérèt insuf-
lisaiit au point
de vue docu-
mentaire des
deux li\rcs du
D' Hode, servi
Fij;-. 358. — Tapis arcliaïque, xin'-xiv siècles une l'ois de plus
( Kunstgewerbc Muséum de Berlin).
dans cette élu-
Cliché (in /> Bode.
de par sa mer-
veilleuse mémoire, et la connaissance si étendue qu'il possède de
tous les tableaux des ij^rands maîtres.
lij,'. i^")? ^
M. kai-ahacck en s'en occiipani, a prcli'iidn (pie ce tapis de la C(d-
IcH'lioii (irai, orne (riiiia^;c'> >\ iiilKili(pif-. d aiuiuaiix et Ar |ilaii(cs.
menl barbare.
D'autres lapis préseiilenl un décor d'oiseaux all'rontés, très raides
1. Karabacek, IKadelmulerei.
2. Rie^l, MillheiluTifjen des kk. Ôeslerreich-Miixeiim. IsOl.p 405.
3. Bode, Vorder. Knùpf. ii^. 77-7S.
LES TAPIS 431
".r^^r^^v^Hà H
1V5rr^^^W: ?rf^t-jrv':^Sa5!WT>>WKr: i:-**.'.' ^
,...M'':^.
que tous ces lapis devaient être d'un dessin très sommaire et très
fruste.
D'où venaient-ils? L'ne seule hypothèse se présente : des régions
de l'Asie antérieure qui n'étaient pas trop éloig^nées de la mer. Ces
};rands tapis étaient trop lourds, et leur valeur marchande était
tropminime pour justifier de coûteux et longes transports par terre.
Marco Polo en parlant de cette industrie en Asie Mineure, en Tur-
comanie et dans l'empire des Seldjoucides vante ces tapis aux plus
belles couleurs du monde, et désigne les Arméniens et les Grecs
comme les artisans de ces beaux tapis.
iiKiiiircsh' le j,m''iii(' (Ircoiiil ir(lc> ailisic- [ici>;iiis. <'sl cclm ries liinis
(If clijisscs (111 (le cdinljnl^ il ;iiiim;iii\ . Il^'^iml |t;ii-rois li.ssés de soie,
(le lils (Tor cl (r;ii-;;(iil. le plus s<)u\('iil de hiiiics très fines et 1res
I)iilliin(rs mcicos de sdies, et ces derniers ne soiil |);is lr> moins
l)caii.\ |);ir la |tiiissaiic(' (l(''C()i'al i\ e. (les lapis ('-laienl nniNres inlini-
nienl csl imco à rc|)(i(|ii(' où mi les exéciila, car l)eaiicr>n|) parvin-
rent cil lùiriipc coiuinc cadeaux aux maisons n'-:^ naiili-s.
des l)ou([iietins dans les inou\einciits les ])liis variés, l'ne extraordi-
naire bordure répète des ^rouj^es de deux génies ailés, au milieu
de rinceaux lleuris, l'un assis recevant les liommaj^es d'un autre
demeuré debout.
Un maj^niiique tapis, de décor tout analogue, ne lecédant guère
en beauté à celui de la Maison d'Autriche, est passé du palais Tor-
riggiani à Florence, dans les collections du baron Adolplic de
Rothschild à Paris.
Maciet au Musée des arts [décoratifs, dont le champ est couvert dans
un seul sens de sujets de chasse et de cavaliers, a une bordure
décorée de génies ailés, de bêtes s'attaquant, et de petits person-
nages assis dans des médaillons ( fig. 360 i-.
pour l'aii'c (li>p,iiail n' K-s i'e|)n'si'iila( mus de liguivs luiniaines ipii
s"v nidiilraiciil . et ([ui étaient conlraiiTs à la loi ju-braùpie. On voit
enrorc les bas des jambes des personnages. l'I costume est netle-
K'
inciit lie niiuli' elmioise lig. iiCil . 1 1 est à noter l'iicore, dans les lapis
de ce type, (pu- les racines des arbres et des (leurs sont indi([uees
sous la foiiur d nu amas noueux. a\ec prolongements. In (a[>is très
a éU'; olliil ;iii Miim'c de- ;iil> (IccmimIiI- pm- \|. .Iul<'- Mucict '. Il
esl ;"i loi 1(1 |;iiiiif cil l'iiii. d I nii m- |hiiI < niMicr hi l)c;iiili'" di-s f,^raii(l.-s
l'aune persane, se rel rou\ ciil encore dans un beau tapi- de la col-
leclion du priiiee Scliwar/enberj;- à \'ieunc-; un ^nand iiR-dailifui
motif se retrouve sur un l.i|)is des C()llei'lii)ii> tle M""' l.i coni-
tesse de Héarn-'.i I.a large itoi'dnre a de grautles |)ivoines se reliai\t
Ies(|uelles i-ircu-
riciirdc la bordu-
re courent des
caractères, qui ne
sont que des vers
en persan li;^'.
3()()!.
d'iinim;nix pren-
nent plus d'ini-
portance dans la
composilion de
certains tapis de
laine, comme ce-
lui de M. Sarre à
Berlin (ancien-
ne collection
Thiem^ ', sur le-
quel on \oit, au
milieu de rin-
renversent (fig.
368). Ce merveil-
leux tapis est
peut-être le j)lus
1. G. Migeon, Ex-
musquée d'Ardé-
bd en Perse, de
même que Tim-
mense tapis à ins-
criplion duSoutli
Ivensing-ton Mu-
séum tl^^ 365 .
Ces mêmes
combats de fau-
ves se retrouvent
sur le tapis que le
0' Rode a donné
ia(li> au Kunsl-
^ewerbe-Museum
de Berlin, avec sa
splenilide bordu-
re d'oiseaux fong-
lioanjL^- dans des
rniceaux '
; dans
un IVai^iiu'iil re-
marquable que
possède M. C\-la-
\e Iliunber^" -,
el surbuit dans
\c prlil hipi> (pie
M. IVylel aiipnl
de Ilakkv Hey-'.
Ce dernier est
pt'iil-rlre le plus
beau de tous
ii'uime caraelère
lie dessni ",
ou \
rclroux e la même
iavon puissante
1. Hodo. \,>nU'r.
I\ Il il
pi'., lif^. S.
•J. (i. Miî;fnii. Afs
.ir/.sMli''i'«'ml)i-i' lyOi.
;(. (1. Mif,'('(iii, A'j-
iiiC'iils a>s\ririis.
l'ne petite série de ta|)is tout à l'ait à part, qui ne [)eu\ent être
que pera^ms, ollVent une technique tout à fait |iarliculière, celle de
la haute lisse, en point de tapi.sserie, comme les produits de la
([u'on serai! prcxpic Iciitc de les ci'oii'c d une l'piupic (m"i la l'erse
riiit {'v kIciiI (|iir III le >t\lc (Iccni'iiliC, m le- coî-luiiius cju «m v roii-
foiitre ne coricspomlrnl ;iii(iiiiciiieiil ;'i I ;irl de cette épriquc, ni;ii?
seurs, il est non moins certain que jamais peut-être les iniluences de
Tari chinois ne furent si g^randes sur les artistes persans que sous le
LES TAPIS 445
( Musi'-o du Louvre i.
iH) MAMKI, d'aHT MlSll.MAN
rc},Mie (le (]|i;ili Ahhiis I''^ i'.v soin cniiii ;itlir;i ;i s;i cour les artistes
(le l;i (lliiiic, et iii\il;iil ses artisans à les imilcr. l'iic énorme
ini|ioi'|;il ion >c lil ;iloi> en l'erse des porcelaines de l:i (liiine, et
|»eul Tort bien être antérieur à l'époque dont nous verM)ns de nous
occuper, ('/est nn petit lapis de soie tissé de lil (Tarifent, décoré de
l'uhans en /.i^/.aj^s, et de rinceaux de lleni> i)lens et roug'es, sous
un arc on revit le souvenir du niihral) des monuments. L'nc bor-
dure d'entrelacs {)f)rte aux angles quatre rosaces (rarf,'-ent avec des
sceaux carrés de kliahfes à caractères cnnliques. l't sur rextrème
bord court une inscription ( tiji,''. 'MO ]. Ce petit tapis ', qui appartient;!
M. Kelekian, dut l'aire partie, comme ceux de .M. le baron l']dmond
de Rothschild, a\ec lescpiels d a des rap|)oi-ls d'aspect, d'une série
dont j'ai retrouvé un type tout à l'ait semblable à Constanlinople,
chez un marchand.
Le second lapis est très nettement de la lin du xvi*^ ou du com-
mencement du xvn" siècle; mais il est unique comme composition.
Sans médaillon central, il est décoré sans symétrie, plutôt comme
une miniature, ou une reliure de livre, avec intiniment de fantai-
sie et de liberté. Le fond est garni d'arbustes fleuris et de buis-
sons sur lesquels sont perchés des petits oiseaux ; sur le sol des
grues, des faisans, des paons traités d'une façon très réaliste, et
non plus purement décorative ( fig. 37*2). (Musée du commerce à
Vienne) "".
iiiiU'S (lu cliaiiii», i|iii pnilc uni' iii-cn|)l mn en ciii-îiclcn-s iioii-.n >m-
un 1(111(1 ciéiiHiix :
> .le II ;ii d iiiilic i( lii^^c (l;iii> le iihiikIc ([ul- ton
seuil. iiKi l)'l(- Il >i (I :iiiln' inolccl nui (pic Ion |)<)r(-|ic. (iMMiil du
scr\ ilcili- cil ccl ciididil hciii. Miik^niid de K;i(li;iii en I iiiini-c
NdUS ;i\'()ns donc l;i un (lncuiiiciil iiiiii|iic sur I iirl des t;i[ti- t\i-
Stebbing (Ed^v.
1. The . holij carpet of ihe nwsqiie at Ardehil. LoncJre-.
1893. — Bode. Altpersische. 13. —
Vorderasiatische, 36.
2. Bode, AUpetsische, 3, 11, l.î, 16, 17. —
G. Mijjeon. Exposilion des arts
musulmans, pi. 80.
LES TAl'lS 451
l)fill (Hciin \lll . (Ir l'iuliliiiic \.,\ |)(i)i)(lc (le pliidiictioil cil Sflll-
bleriiil (loue iissiv. l(Hi;;iic. dr \>vr> de cciil ;iii>, du wi" iiii .wii'"
siècle.
Tous les j^i'oiipi's de hipis ipif nniiN \cii(iii> d(''liidicr Mini, les
ras et très secs de laine, s'étaient déjà icncontrés "200 ans plus tôt,
dans tableaux des vieux mailres tlamands et italiens
les (Mem- "^
sibles. Ces tapis étaient de trop jjcu de valeur pour valoir les
difTicultés et les frais de transport dun pays éloigné comme la
Perse, isolée d'ailleurs de l'Europe par renipire des Turcs. La
crovance une origine caucasienne n'est guère plus valable, car la
à
^^^^^^ju^j^gj^^^y
ilÉÉtei.
i')! M \M I I n Ali I Ml M I M VN
|ilus Cil |)lii> (lilliiilr ;iii\ ( llin'-t irii>. m Ihi-m (|iic |c> ((ildincs {^énois«'>
(lu l;i|>is loiiid (lil (le Smyiiic ; les hiiiics soiil fournies |»;ir les Iroii-
|»c;iii\ (les li;nil> |i1;iI(Mii\ de l*)iiv;^ie (|iic |);ii-( uiirciil les Kunle.-.
cl Mibissciil (hnis les e;uix cliiiiules des iuoiitiij,Mie> \ ojcanifuii'-
de Kouhi un hiviif,^' soi^Mié où elles perdent moitié de leur |)oid>.
Le |;i|)is turc est dnii tissage pins '^ro. nioin> >oi<,Mié (|ue le
Kil'.lJOdirMMMI-:
monde scj)leiil nouai paiMis>cut a\(ur élé dè> lors liMbulairo dc>
marclu's musulmaii>. (In a relnn'\é des nioiuiaics des (Immiadcs
I J)ar coiise(pienl de la "2'
uioilic du \ii' Mèclc . non >eulcincul eu
Hn>Me ci en l'('loi;ne, mais |u->iprcn Daucniark cleu Suéde. Il ne
semble pas douleux la rarele de> objels gciu- un |ieu ci'lle
.
4«)0 Mil Ml ^1 I \| \N
1. Les influences sur la littérature ont été admirablement étudiées par Gas-
ton Paris.
2. La liste en a été consciencieusement dressée par M. Jean Marcjuet de
irréelle. (|ui au corps d'un lion ajoute la tête et les ailes d'un
oiseau, et la (piene d'un serpent. Nous retrouvons i-e grillon dans
des chapiteaux de Hayeux, de la Clouture au .Mans, de Fonte\ raull,
de Notre-Dame du Fort à (^lermont, et de Mo/.ac. \.oise;iu h Icle
sur le dos.
<x*uaiil à la Heur stylisée, assez, rai'e dans Tari nuiMilmau axant
le xn'' siècle, I i'e(|iieiile a|)i'ès le Mil'' siècle, et adopléi' d'assez,
bonne heure p ir les artistes bwantiiis. il est assez dillieile de dire
si n(Uis la dexdiis à lart uuisiiIiii;mi direelemeiit . ou mdireetemeiit
à l'art byzantin. ()ii la retn>u\c eoni imielleineiit dans les émaux
champlevés limousins.
Il existe aussi une lacdii pari leiiliéri' de represi'iiler la fcnillf.
\{V2 MAM II. I) Mil MISIIMAN
été plus particulièrement étudiée par M. Wallis ', qui a fort judi-
cieusement noté toutes les inlillrations artistiques qui se produi-
saient eu Italie par Amalfi, Pise, (iénes et \ enise, et qui permet-
taient aux protluils céramiques de l'Orient de s'imposer aux mar-
chés italiens, d'inspirer les poteries sauvages et archaïques, comme
celles que le professeur Argnagni a trouvées dans les fouilles de
Faenza , inspirées des poteries gravées des rives orientales de la
1. II. Wallis, Tlie aricnhil inllnciirr nn Ihr ccriunir ;irl nf lluUnn llomtis
sauce. Loiulrcs, 1000.
2. K. Hcrlaux, L'url il.iiis l'IlitUc iiirriiliitmili'. Paris, lOOi, paj^fs .11 i, ilL'-
Abbas (Schahi, 12. 1 1. .")!, T)!. 250. 251. .Vlbum des musées de province, 152
268, 298, lié. -Vlcalade Ilénarès. 228.
Abbassides, 100, 160. I6.H. 198. Aldui-andin. 366.
Abda, 149. Alep, 102, 161. 171, 196, 258.343, 346.
Abdallah, 225. 359, 365, 385.
.Vbd er-Rahman. 62. xo. \:M). 131. i:i;i Alexandre. 40.
135, 162, 221, 211. Alexandrie. 381.
-Vbd er-Rahnian es-Saïj^^h. 22. Alexis, 412.
Abd er-Ralinian Soufi. 34. -Mgérie, 118.
Abdhali, 30. Alhambra, 5, 72, 75, 246,313.315. 316,
.\binassi, 289. 318. 321. 330, 332.
Abolaïs. 367. Ali, 10, 56,96, 101, 201. 2lo.
.Vl)()ii Hekr Muliamiiifd. 1. Alialor, 135, 2 11.
Abou Rckr II, 1S5. .\li Kapou. 54.
Aboiil Arab, ()2. .\li el-Mechhedi. 10.
Aboiil Fadl ibn .\l)i Ishak, 20. .\llemaj;ne (Henri d" , 189, 291.
Aboiil l'Vda. i. .Vlniaiizur. 1 ls. 131.
Abou Saïr Isiiiaïl. 98. .\lmas. 209.
.Vboii Si'illciu, 115. Almeria, 211, 216. 367, 368. 119.
.\bou Zcïd, ls. .Vlmohades. 110.
-Vboii Tacliliii, 33S. Alm(n-a\ides. 313.
.Abraham, 51. -Alnuifiador, 401.
.\chiiiour)cin. 275. -Alphonse V d'Aragon, 326.
.Vchi-af (cl), 85. .VUaro {".ampana. 322.
.\crc (Saiiil-Jcan d . 3 1i. 359. 386. .Vltonn Hou^ha, 104.
.Vdaiu, 56. .\ma(inr de les Rins. 7 1. I3ii,
AdltT, 161. 110.
Ad ni, 115. .\mari, 111, 112.
.Vfi;haiiislan, 252. -Vinaurv, 221.
.A^hoiii !(!-), 218. Amer bi Akkam Allah, 96.
.V^lab, 116, 258. .Vmid. 77. 157. 161.
Aliniar (l)aibcli, 65. .\mir, 962.
Ahmed, 5, 181. .\miraneliah, 176.
.Vhmed bon ^'oiissoiif, 1. .\mri)u, 3 11.
.Vhmi'd ^'oiissouC, 22. .Amsterdam, 227.
.\in Sirali, 69. — ;Mnsée), 190. 3l!l, 37
.\iiis\V()i't,h, 283. .\naslase. 420.
.Vi.v, 398, 416. .\nalolie. 76. 78. 301, 310, lOS.
Aksa (cl-).120, 150. .\ndalousie, 80, 162. 321. 330. 33.^.
Akbar, 10, 56. André, 152.201.
Akhlal, 120. .\ndrinople, 302.
.Ma l-'.ddiii, 120. 355. .^ ndujar, 58.I
Azhar. 63, 67, 92, 96. 96, 98. 99. 133. 171, 172, 175, 176.
Azi7, 3. 151, 417. 180, 181, 182, 183, 185, 186. 192, 193.
Aziz Hillah, 372, 373. 202, 204, 208, 209. 210. 211, 212, 218.
Aymard, 393, 394. 219, 225, 277. 283, 343, 319. 350. 352.
Aynard, 410. 353, 354, 355. 356. 357. 358, 359. 360.
Ayyoubites, 15, 102, 160. 162, 172, 17(), 370,374, 419.
192, 194, 226. Berekch. 4.
Berger, 61.
Baalbeck, 385. Berlin. 60. 208. 380.
Babar, 31, 56. — (Musée ethnolofïiquej, 200
nabelon. 148. 372. 373. 374, 377. — (Musée d'armes\ 249.
Habvlone, 282. — (Kunstgewerbe Sluseum), 279,
l?afi:dad. 16, 30, 62, 103, 128, 150, 204. 295, 318, 330. 390. 392, 399. 422, 432,
205, 258, 259. 283, 285, 296. 312. 311. 434. 438. 440. 441, 448. 451. 454.
317. 383, 387, 401. 402. — (Jahrbuch 178. .
174, 193, 194, 196, 208, 211, 231. 241. 240, 272, 273, 275, 288, 289, 302, 303,
247, 250. 305, 325. 342, 348. 350, 351, 352. 353.
Bibliothèque Khédiviale, 22. 40. 12. 355. 356. 358, 362, 371, 383.
43. Calalayud, 313.
Bilbilis, 241. Cali.xto (Dei, 74.
Biljaa Kagan. 27. Calvo (Bernard , 392, 396.
Binj;, 261. Cameo, 371.
Birwood, 2o3. Cainrius Le 241 ,
4C)S M \M I I. I) AH I MC st I.MAN
469
AI.l'IlABÉTIQUi; DES MATIERES
208, 356.
318. 193; 196'.
259 272, 280 281, 312,316, 373'.
325', 3.31', 336, 337, 367. 376. Gazit. 161.
Essen, 376. Gcnès. 216, 348. 409.
.0..
Eudel.158. GeolTrov de Monligny.
Eudes, 390. Georges îSainl 163. .
>
l.„,UH.y. 135, 136, 226,316,
X.W. X-Vl
216.247.313 315, 318. 32S.
3.39.
Forlnum,279, 286, 310. ;16S. 120. 121, .22.
2K«, 32:).
Foslal,22.272.275. Grées. 163. .
27,.
Fou.iuel (DM, 272, 27.. GueriniEdm. ,2I1.2S...2N,
290. 31(1. 33'.i. 3 il US.
2SS, 28',),
Guillaume 11.31.. .11, .1 -.
iM-aeiin, 1t'>i-
21rt.
Franeeseoiii. Ilil>il ibn el- 315. .
120.
Franeis de Zuniga. lladjaj Moiiamnie.l.
20:i.
Uand.ourg Musée .
..<.
C.arnier lFanl:.202. 211.
•-
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Maietli bel. .\n\iuan.
(iaiieiierv, 3;U .
Irak, 3. 347. 87, 98, 100, 102. 104. 105, 123, 127.
Iran, 27. 2S, 37, 12. 129, 130. 134. 130. 137, 139. 158, 179.
Irida Mosca, 307. 185, 186. 201. 202, 204. 205, 206, 207,
Iskender. 3.S.
211.218. 268, 277, 281. 282. 286. 288.
Isniaïl (Chah), 50. 291, 304, 311. 319, 328, 337, 352, 353.
Isoard. 3.S7.
355. 358. 361, 375. 407, 438. 441. 449.
Ispahan. 450.
15. 54. 56, 152. 166. 174. 214,
232, 257, 200, 262. 26S, 276. 291. 295,
Kernian. 159.
Khalil. 350. 357. 359.
298, 386. 107.
Istakar, 26.
Khanisah. 50.
Khorassan, il. iO, 159, J72, 293. 219. Louis I' de Bavière, 222.
295. Louis XIII, 198.
Khosrau Kaï . J.'i. 120. 16.3. 39(). Loup Saint , 419.
Khotan, 31. Louvre, 69, 73, 74. 78, 87, 92, 102. 132.
KouUouk, is. 133, 134, 135, 141. 179, 184, 191. 198,
Kilidj Arslan, 7S. 201. 204, 208, 211,
202, 213, 215, 219,
Kirnian, 270. 224, 226, 234, 237.
225, 251, 252. 257,
Kœchlin (R.j. 51, 7(j, 1S8, 202, 2i8, 2i9, 261, 268, 276, 277,
263, 278, 281, 282.
258, 273, 285, 2Sf5, 290, 307, 3il. 284. 28S, 290, 304.
285. 319, 320, 328.
Komarouveh, 63. 311. 355, 361, 363.
352. 373. 371, 375,
Konieh,()K76. 77, 78,89. 103. 120. 121. 379, 399, 442.
380.
201, 293, 29 S. 396, 401, 130. Lo%venbur};. 364.
Kosseir Amra. 1, 5. Lucena, 242.
Kotb ed din, 212. Lue d'Edendal. 361.
Koubetl es Sakra. 61, SO. 30 i. Ludwig-, 454.
Koufa. 16. Lulu. 161, 1S2.
Koullij,nn, 27. Lusij^nan, 386.
Kouloundjak, 201. Luynes ;De). 244, 250.
Kous, 96. Lyon (Musée). 179, 392. 396, 399. 107.
Koussoun, 105. 408.
Koutaveh, 302, 310. Lyon (.\la.\ 266. .
M al va, :r«. 137, 141. 144, 153, 155, 175, 177. 1X0,
Maiiioiin. IfiO. 182, 185, iNfi, 189, 191, 196. 198, 202-
Maiiiiiilniiks, 171, l":t, li>2, 'JO'J, 20:i, 206, 208, 225, 226, 227, 219, 261. 266.
207, 2i)'.i, 210, 212 •l.i •JÎO. 290, 351. 272, 273, 277, 281, 28S. 291, 331. 3.37.
;U)!t, M)0. 3.39,357, 359, 361, 362, 366. 410. 436.
Mana de Mossoiil. IHl. 438, 439, 440, 411, 442. 146, 450.
ManlVed, 100. Milan, .360
Maiii, i i. Millan 'V.; de la f:o|.'.>la. 1 11.
Mîinkdu Kaan, 27. Niillet, 373.
Maniilu'ini ((>li. 21 H. ;îr)2. Mir .\li Cliir Nevad, 40.
Mannissc's, 325. Mil- Ilousseïn el-Housseini. 38.
Mans (Le), 102. Mirkhond. 38.
Mansoiir, 118, 155, 259. Mir/.a Oulouf; bef;. 31,
Marc (Saint), 155, 372, 373, 37i 375, Misr, 127, 273.
37S, 379. Moab, 1.
Ofen, 393.
171 MAM i:i. I) Ain Ml
Schnioranz. 343, 348, 349, 351. 352, 196, 203, 204, 208, 212, 217, 239, 241.
357, 359, 361, 363, 365, 370. 259. 271, 276, 287, 288, 305, 306, 307,
Schœnbrunn, 436. 312, 3 51, 345, 355, 359, 360, ,363, 367,
Schwarzemberg, 438. 368, 410, 430.
Sefei- Nameh, 273.
Séfévides, 27, 38, 40. 42. 44, 50. 51. 21 1. Tachrin.162.
250, 268, 450. Tachkent, 38.
Ségovie, 237. TaKlié Hoslan, 77, 168.
Seïdct Allah, 130. TakinEddin, 359.
Seldjoucides, 16, 61, 75, 77, 7S. Si», 123. Taiiirides. 209.
157, 160, 163, 234, 293, 294, 431. Talaï ibn Ruzzik, 209.
Sens, 400, 402, 419. Tamise, 326.
Serge (Saint), 116. Taneréde, 414.
Sernin (Saint), 388. Tan^-er, 315.
Sessa, 2S6. Tarikh Alem Araï Abbassi, 42.
i
Séville, 62, 162, 230, 237, 241, 212. 31J. Tatar el-Egazieh, 232.
319, 320, 328, 332, 337, 420. Tehukin. 408.
Sèvres (Musée), 257, 265, 267. 27(t. Tciiinli Kiosk. 294, 295, 302.
272, 278, 288, 295, 310, 311, 319. 32X. TéJM-iz ou Tauris, 50, 267, 295, 408.
337. Téliéran, 78, 276.
Sheikhou, 105. Tersan (Abbé de\ 234.
Shiz, 26. Tewai-ikh, 26.
Sicile, 79, 140, 147, 153, 190. 221, 276. Thamasp (Shah), 45. 48, 49, 450.
287, 373, 374, 410, 412, 413, 411. Thébes, 412.
Sidjistan, 159. Thé(jdelinde, 348.
Sieg:bur^^ 390. Théophile, 216.
Sienne, 323, 432. TliéolVède (Saint), 393.
Signiaringen, 337. Thevonot. 232.
Silos, 135, 136, 246. Thibaut (Comte), 374.
Simon y niéto, 423. Thiem. 140, 450.
Sionlli, 174. Tliouda. 118.
Sira (Aïn el-j, 90. Thomseii, 28.
Sirtehelî (Mcdressa), 293. Tiesenhausen. 1(54.
Sitla Nefissa, 96. Tigre, 102, 166, 317.
Siwas, 78, 396, 40 4. Tiiiakari, 296.
Slade,361. Tinidurides, 27, 30, 37, 38, 42, 56.
Sluck, 455. Timiiur Lenk (Tamerlan), 296, 345.
Smith, 58. Tinnis, 273, 384
Soane (Musée), 104. Tlemcen, 80, 296, 335, 338.
Soliman, 123. 160, 163, 175, 303. Tobna, 118.
408, 410. Tolède, 229, 237, 21 1 .
319.
Somme, 376. 336, 410, 421.
Souabe, 190. Toreello. 87.
Soudan, 127. Torrij;iani, 436.
Sounkor, 65, 205, 232, 306. Tiirtosc, 136.
Sour, 150. Tosa, 31.
Spit/.er, 130, 350, 352, 355. T<.uloun,63,90,92,98, 104. 113,1 I5.:i6s.
St,el)binJ,^ 450. Toidduse l.aulree. 205.
Steiu (.\urel). 284. Touneh, 383, 38».
Stern, 226. Tourakina, 164.
Stie},ditz (Musée), 17s, 410. l.is. Touraiiiens, 12.
Stockholm, 316. Tournemine. 152.
SI raille, 3 14. Tous, 293.
SI rauss, 357. Tr.msoxiani, :wi, 31
Stfoj;ano(r, 451. Trébizoude, 166.
Su^'ei-, 374. Tré\aux, 152.
SuermondI, .398. Tiiana, 321, 332. 336.
Sullanieh, 295. Ti-ipma, 237.
Susc, 2S4. 290. Tripoli, 278.
Suyur}.;al hmish, 66, 232. Tiivulee .Mar(|iiis). 217. 218.
Sydney Churehill, 276. Ti'oi-adéro, 192. 203.
Syrie, '25, 61, 70, 71. 80, 89. 102, 15,s. Troyes Saint-Pierre de). 402.
159, 172. 173, 17 i, 176. 1S6, 192. 191. Tsarkoie Selo, 253.
<7f. M \M Kl l> AU I MISI I M AN
l'iicker. l.')0.
Tiin|iiif, jl), ITiS, 211). 217. 22<t. 273, 27H. 279. 2X0. 2H1. 286. 2K9. 3.1'.
296, iOS, 410, i.')i. W'assil. 18.
Tvr. !')(). :r.:i. ;til. lil.'). .'lir). :iis. W'erii'icii. 116.
\\'.l/-l(in, 61.
l'jralvy, 21ti. Willcniin. 3SS. :599. 100. 116.
U'ihain VIII. 1!H. \\ ild .lames). 101. 105.
Utri'clil, -.m). Wildin, 118.
llzzano (^Giov. du . :v2.i. William. 338.
U/.becks. .)7, 3S. Wnod.
\'alonce. 237, 313, ;$23. .VJi. 32:». -Xalier, 7 1.
355, 356, 357, 361. 377. 116. 136. 13S. Zaiiir (Hedr ed din .319.
4 16, 4 IS. Zeïii ed din. 199.
\'illaniieva, 136. Zein ed din Hassan. 105.
\'illai'cazar de Sirga, 423. Zeiyan (Moli ben 136. .
Plu'jFACE VII
I. La peinture. La miniature. 1
n. La sculpture 61
(loNci.usioN. —
Les induenccs de l'ail musulman sur les ails de
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