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Urate
A. Vassault

L’acide urique est le catabolite final des purines (adénosine et guanosine). L’élimination de l’acide urique
est assurée par le rein (75 %) ou le tractus gastro-intestinal où il est dégradé en allantoïne.
L’hyperuricémie est un facteur de risque dans le développement de la goutte symptomatique due à une
accumulation excessive d’acide urique qui précipite, du fait de son insolubilité, sous forme de cristaux
dans le liquide synovial et les articulations, conduisant à une sévère inflammation et à une arthrite. Elle
peut résulter d’une hyperproduction d’acide urique dont la cause peut être liée à une hyperactivité de la
5’phosphoribosyl 1-pyrophosphate (PRPP) synthétase ou à un déficit modéré ou complet en
hypoxanthine-guanine phosphoribosyl transferase (HPRT), à une hémopathie ou à un apport excessif en
alcool, etc. Elle peut également être la conséquence d’un défaut d’excrétion et résulter d’une insuffisance
rénale ou d’un traitement par des diurétiques. L’hypo-uricémie résulte soit d’une diminution de la
production d’acide urique comme c’est le cas dans les déficits en xanthine déshydrogénase ou en purine
nucléoside phosphorylase (PNP), ou d’une augmentation de son élimination urinaire comme dans
l’hypo-uricémie rénale familiale, le syndrome de Fanconi, le diabète ou dans le cas d’un traitement
uricosurique.
© 2007 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.

Mots clés : Acide urique ; Urate ; Purines ; Purine nucléoside phosphorylase ; Xanthine oxydase ;
Hypoxanthine-guanine phosphoribosyl transferase (HPRT) ; Adénine désaminase (ADA) ;
5’phosphoribosyl 1-pyrophosphate (PRPP) synthétase ; Myo-adenylate désaminase (MAD)

Plan la synthèse purique de novo hépatique, ainsi que du catabo-


lisme des acides nucléiques endogènes et alimentaires. La
¶ Intérêt physiopathologique 1
purinosynthèse est quantitativement la plus importante. Sa
Métabolisme 1
régulation est assurée par rétro-inhibition des étapes initiales par
les produits terminaux de synthèse (adénosine monophosphate
¶ Étape préanalytique 1 et guanosine monophosphate).
Nature du spécimen 1 Une partie des bases puriques produites lors du catabolisme
Conservation des spécimens 2 des acides nucléiques ne participe pas à la totalité des étapes de
Précautions particulières pour les prélèvements de patients traités transformation en acide urique, car elle est réutilisée comme
par uricolytiques 2 source de nucléotides. L’élimination de l’acide urique est assurée
¶ Techniques de dosage 2 par le rein à 75 %, le reste est sécrété dans le tractus gastro-
Techniques chimiques 2 intestinal et dégradé en allantoïne. L’excrétion urinaire est
Techniques enzymatiques 2 complexe. Elle résulte d’une filtration glomérulaire, d’une
Techniques et matériel de référence 3 réabsorption tubulaire à peu près complète et d’une sécrétion au
Acide urique urinaire 3 niveau du tube contourné distal. Au total, seulement 10 % de
¶ Performances des techniques 3 l’acide urique filtré est excrété.
Domaine de mesure 3 Le pKa de l’acide urique (5,57) étant inférieur à 7,40, cet
Interférences analytiques 3 acide faible se trouve dans le plasma sous forme d’urate
monosodique, à la limite de la saturation [1].
¶ Interprétation des résultats 3
Valeurs usuelles en fonction de l’âge et du sexe 3
Variations physiologiques 3
Variations pharmacologiques 3 ■ Étape préanalytique
Nature du spécimen [1, 2]

■ Intérêt physiopathologique Le spécimen peut être :


• du sérum ou plasma (recueilli dans un tube contenant de
l’héparine). L’oxalate et le fluorure sont à proscrire (inhibition
Métabolisme de l’uricase) ;
L’acide urique est le catabolite final des purines (adénosine et • des urines des 24 heures. Il faut éviter la prolifération de
guanosine) chez l’homme (Fig. 1). Les purines proviennent de germes pouvant dégrader l’acide urique. Le thymol est

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Figure 1. Métabolisme de l’acide urique.


XDH : xanthine déshydrogénase ; HPRT :
hypoxanthine-guanine phosphoribosyltransfé-
rase ; ADA : adénosine désaminase ; PRPPS :
phosphoribosylpyrophosphate synthétase ;
APRT : adénine phosphoribosyltransférase ;
PNP : purine nucléoside phosphorylase ; 5’NU :
5’nucléotidase.

utilisable comme agent de conservation. En cas de précipita- maximum d’absorption est à 293 nm à pH alcalin. En milieu
tion à pH acide de l’acide urique, l’addition, dans le flacon de acide, le maximum est déplacé à 283 nm [1].
recueil des urines des 24 heures, de 10 ml d’une solution Les techniques sélectionnées par l’American Association for
d’hydroxyde de sodium à 5 % permet sa redissolution. Clinical Chemistry (AACC) [3] et par la Société française de
biologie clinique (SFBC) [4] reposent sur ce principe. Elles
Conservation des spécimens procèdent à une déprotéinisation par l’acide perchlorique afin
d’éliminer les protéines sériques qui sont une composante
Les échantillons sériques ou urinaires peuvent être conservés
majeure de l’absorbance dans ce domaine spectral de mesure.
5 jours à + 4 °C.
Dans la technique proposée par la SFBC, la mesure en spectro-
photométrie dérivée permet de corriger le trouble du surnageant
Précautions particulières de déprotéinisation. Les mesures en UV à 293 nm exigent un
pour les prélèvements de patients traités spectrophotomètre de qualité.
par uricolytiques Des techniques utilisant ce principe sans déprotéinisation,
avec un blanc du spécimen, une mesure en bichromatisme, ou
Certains patients présentant une uricémie élevée (syndromes
en cinétique, sont adaptées à certains analyseurs.
myéloprolifératifs, cure de chimiothérapie intensive) reçoivent
de l’uricase (Uricozyme®). L’effet de l’enzyme se poursuit in Techniques utilisant une peroxydase et une
vitro dans le tube de prélèvement.
Des mesures palliatives sont proposées pour éviter cette
réaction auxiliaire
dégradation : Le peroxyde d’hydrogène libéré après action d’une urate
• transport dans la glace, centrifugation à froid, dosage immé- oxydase est dosé par une réaction engageant une peroxydase en
diat ; présence d’un accepteur d’électron et d’un chromophore, dont
• blocage de l’uricase : sang prélevé en présence de 10 mg le couplage fournit le produit final de la réaction, une quino-
d’éthylène diamine tétra acétique (EDTA) dipotassique, avec neimine colorée. L’accepteur d’électron le plus utilisé est
deux gouttes d’une solution d’acide chlorhydrique 2N. Le l’amino-4-antipyrine. Il a d’abord été associé au phénol (réac-
dosage ne peut être effectué par une méthode à l’uricase ; tion de Trinder), puis à des dérivés (dichlorophénol, acide
• élimination de l’uricase par déprotéinisation acide. dichloro-hydroxybenzène sulfonique, etc.) permettant d’obtenir
des composés dont le coefficient d’absorption molaire est plus
■ Techniques de dosage important, ce qui améliore la sensibilité de la technique et
permet de minimiser les interférences en diminuant la prise
d’essai.
Techniques chimiques De très nombreuses trousses de réactifs adaptés à différents
Les techniques colorimétriques d’oxydation de l’acide urique analyseurs sont disponibles.
par un réactif utilisant l’acide phosphotungstique ne sont
pratiquement plus utilisées. Technique utilisant une catalase et une aldéhyde
déshydrogénase (ADH) avec une mesure dans
Techniques enzymatiques l’ultraviolet
Actuellement, l’acide urique est dosé essentiellement par une La réaction, décrite par Haeckel [5], exploite l’oxydation par le
technique utilisant une uricase (urate oxydase) décomposant peroxyde d’hydrogène de l’éthanol par une catalase en acétal-
l’acide urique en allantoïne et dioxyde de carbone, avec déhyde, transformé en acétate sous l’action de l’aldéhyde
production concomitante de peroxyde d’hydrogène. déshydrogénase, avec production équimolaire de NADH
plus H+.
Techniques sans réaction auxiliaire Cette technique est facilement adaptée à de nombreux
Ces techniques font appel à une mesure de la diminution de analyseurs automatisés, mais elle a été largement supplantée par
l’absorbance de l’acide urique dans l’ultraviolet (UV). Le les techniques utilisant l’urate oxydase et une peroxydase.

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Techniques et matériel de référence Tableau 1.


[2, 12, 13].
Valeurs usuelles en fonction de l’âge et du sexe
Une technique de dilution isotopique avec séparation par
Plasma- Nouveau-né < 4 jours : 200-390 µmol/l
chromatographie gazeuse et spectrométrie de masse a été
sérum > 4 jours : 120-210 µmol/l
proposée comme technique définitive [6], puis comme méthode
de référence [7]. Enfants < 12 ans : 120-320 µmol/l
Le National Institute of Standards and Technology (États- > 12 ans :
Unis) propose un matériel de référence très pur (SRM913) pour – garçon : 200-400 µmol/l
la préparation de solutions étalons [8], ainsi qu’un sérum de
– fille : 150-360 µmol/l
contrôle titré (SRM 909 a).
Les techniques sélectionnées proposées [3, 4] sont fondées sur Adulte Homme : 210-420 µmol/l
la diminution de l’absorbance de l’acide urique en UV à 293 nm Femme : 150-350 µmol/l
sous l’action de l’uricase après déprotéinisation. Excrétion 1,5-4,5 mmol/24 h (régime
urinaire équilibré en purines)
Acide urique urinaire Conversion : mg/l × 5,95 = µmol/l.

L’uraturie peut être mesurée avec la plupart des techniques


décrites pour l’uricémie, après une dilution extemporanée de
l’ordre de 1 : 10 (V/V). Variations physiologiques
Les valeurs de l’uricémie chez l’homme adulte sont de 20 à
30 % plus élevées que chez la femme. L’uricémie de l’enfant est
■ Performances des techniques plus faible que celle de l’adulte. Elle est en relation avec le
poids.
Certaines circonstances peuvent entraîner des variations de
Domaine de mesure l’uricémie :
La limite haute de linéarité varie, en fonction des réactifs et • augmentation : régime alimentaire hyperprotidique, prise
des systèmes analytiques, de 700 à 1 500 µmol/l. d’alcool, effort musculaire, ménopause, post-partum, etc. ;
• diminution : en début de grossesse (augmentation de la
clairance de l’urate), puis augmentation progressive à partir
Interférences analytiques du 5e mois, mais sans dépasser 350 µmol/l.
Les principales interférences analytiques susceptibles d’entraî-
ner des erreurs d’exactitude sur le dosage de l’acide urique sont Variations pharmacologiques
soit d’origine endogène (turbidité des spécimens, hémolyse,
Certains médicaments, par leurs mécanismes biologiques,
bilirubine), soit d’origine exogène (médicaments).
provoquent des variations de l’uricémie. Il peut s’agir de l’effet
Les différentes techniques ne sont pas sensibles de la même
thérapeutique ou d’effets secondaires indésirables [9, 14].
façon aux interférences [1, 9].
Les techniques chimiques présentent un manque de spécifi-
Médicaments responsables d’une hyperuricémie
cité en présence de composés réducteurs, se traduisant par des
résultats anormalement élevés. Diurétiques modifiant l’excrétion urinaire (furosémide,
Les techniques utilisant une peroxydase et un chromogène chlorothiazide, etc.), disopyramide (Rythmodan®), propranolol
sont susceptibles de fournir des résultats inexacts par défaut en (Avlocardyl®), anticancéreux (stimulation du catabolisme des
présence de composés donneurs d’électrons, qui interfèrent dans acides nucléiques cellulaires), etc.
la réaction avec la peroxydase, mais à des degrés divers en
fonction des réactifs. De nombreux réactifs contiennent une Médicaments responsables d’une hypo-uricémie
ascorbate-oxydase pour s’affranchir de l’interférence de l’acide Les molécules utilisées dans le traitement des hyperuricémies
ascorbique. Ce type d’interférence concerne d’autres analytes sont des analogues de structure des bases puriques qui agissent
dosés avec les techniques « PAP » (glucose, cholestérol, etc.), en bloquant l’urate oxydase (allopurinol – Zyloric®) ou des
mais l’incidence de l’interférence est plus importante dans le cas médicaments inhibant la réabsorption de l’urate, provoquant
de l’acide urique dont la concentration plasmatique est plus donc une excrétion urinaire accrue (probénécide, sulfinpyra-
faible. zone). La sulfinpyrazone a un effet uricosurique moins marqué.
La bilirubine peut influencer ces techniques de façon très
importante [10], nécessitant un prétraitement des spécimens Variations pathologiques
avant le dosage pour des concentrations de bilirubine supérieure
à 250 µmol/l. Les anomalies du métabolisme de l’acide urique sont classées
Des interférences responsables de résultats faussement en deux groupes (Tableau 2).
abaissés sont observées avec les techniques utilisant le couple Hyperuricémies [1, 13, 15, 16]
amino-4 phénazone/acide dichlorohydroxybenzène sulfonique,
pour l’acide gentisique, la L-dopa, la methampyrone, l’a- L’hyperuricémie est un facteur de risque dans le développe-
méthyl dopa, la pyrasanone, qui présentent des analogies de ment de la goutte symptomatique due à une accumulation
structure avec les réactifs [11]. excessive d’acide urique qui précipite, du fait de son insolubi-
L’influence des substances absorbant en UV (trouble, protéi- lité, sous forme de cristaux dans le liquide synovial et les
nes) doit être vérifiée pour les techniques procédant à une articulations, conduisant à une sévère inflammation et arthrite.
mesure directe à 293 nm. Un blanc-spécimen doit être réalisé. Le suivi des sujets hyperuricémiques est nécessaire pour
Ces techniques ne sont pas sensibles à l’influence des substances évaluer les risques de complications rénales.
réductrices. Il est classique de distinguer les hyperuricémies primitives des
hyperuricémies secondaires.
Les hyperuricémies primitives correspondent à des déficits
■ Interprétation des résultats enzymatiques innés du métabolisme comme le déficit partiel ou
complet en hypoxanthine-guanine phosphoribosyl transférase
(syndrome de Lesch-Nyhan) ou le déficit en myo-adenylate
Valeurs usuelles en fonction de l’âge désaminase (MAD), qui se traduisent par un syndrome d’immu-
et du sexe [2, 12] nodéficience combiné.
Les hyperuricémies secondaires résultent, soit d’un excès de
Voir le Tableau 1. production, soit d’un défaut d’élimination rénale :

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Tableau 2.
Principales anomalies du métabolisme des purines.
Défaut enzymatique Maladie
Hyperuricémies Déficit partiel en HPRT Goutte
Déficit complet en HPRT Syndrome de Lesch-Nyhan
Augmentation de l’activité enzymatique de la PRRP synthétase Goutte
Déficit en myo-adenylate désaminase (MAD) SCID (syndrome d’immunodéficience combinée)
Déficit en adénosine phosphoribosyltransférase (APRT) Lithiase rénale (calculs de 2,8 dihydroxyadenine)
Déficit en glucose 6 phosphatase Glycogénose de type I (Von Gierke)
Hypo-uricémies Déficit en xanthine déshydrogénase Xanthinurie, lithiase urinaire (calculs de xanthine)
Déficit en purine nucléotide phosphorylase (PNP) Immunodéficience

• les excès de production sont observés dans les hémopathies, [2] Galteau MM. Urates. In: Siest G, Henny J, Schiele F, editors. Référen-
certains cancers et leur traitement par des cytolytiques utilisés ces en biologie clinique. Amsterdam: Elsevier; 1990. p. 625-45.
dans les chimiothérapies, les corticoïdes, etc. ou peuvent être [3] Duncan PH, Gochman N, Cooper T, Smith E, Bayse D. A candidate
la conséquence d’une augmentation de l’activité de la reference method for uric acid in serum. 1. Optimization and
5’phosphoribosyl-1-pyrophosphate (PRPP) syntéthase ou de evaluation. Clin Chem 1982;28:284-90.
l’ingestion exagérée d’alcool ; [4] Baltassat P, Brault O, Cambillau M, Demelier JF, Duchassaing O,
• l’insuffisance rénale chronique provoque une diminution de Levillain P, et al. Méthode recommandée pour le dosage de l’acide
l’élimination rénale des urates. Une production accrue de urique dans le sérum. Ann Biol Clin (Paris) 1989;47:328-35.
lactate, de corps cétoniques, ou l’administration de certains [5] Haeckel R. The use of aldehyde dehydrogenase to determine H2O2
médicaments (diurétiques, salicylate à faible dose, etc.) -producing reactions. I. The determination of the uric acid concentra-
diminuent l’excrétion de l’acide urique par inhibition com- tion. J Clin Chem Clin Biochem 1976;14:101-7.
pétitive de sa sécrétion tubulaire. Ainsi, une hyperuricémie [6] Siekmann L. Determination of uric acid in human serum by isotope
peut être constatée après un effort physique, un jeûne dilution - mass spectrometry. Definitive method in clinical chemistry
prolongé, dans un diabète acidocétosique, dans les glycogé- III. J Clin Chem Clin Biochem 1985;23:129-35.
noses de type I, l’alcoolisme, etc. [7] Stöckl D, Reinauer H. Candidate reference methods for determining
L’hypertension artérielle gravidique s’accompagne d’une target values for cholesterol, creatinine, uric acid, and glucose in
augmentation de l’uricémie dont l’importance est reliée au external quality assessment and internal accuracy control. I. Method
risque maternel (hématome rétroplacentaire, prééclampsie) et setup. Clin Chem 1993;39:993-1000.
fœtal [17]. Dans les mécanismes proposés, la production accrue [8] Xinhua D. Preparation of uric acid standard stock solution. Clin Chem
de lactate en cas d’ischémie placentaire serait responsable de 2006;52:2117-8.
l’hyperuricémie. La valeur prédictive de la détermination de [9] Zhiri A, Jouanel P. P-Urates. In: Siest G, Galteau MM, Schiele F,
Henny J, editors. Examens de laboratoire et médicaments.
l’uricémie avant la 25 e semaine de la grossesse n’a pas été
Interférences analytiques et variations pharmacologiques. Paris:
démontrée [18].
Expansion Scientifique Française; 1985. p. 289-98.
Hypo-uricémies (valeurs < 120 µmol/l) [16, 19] [10] Hullin DA, McGrane MT. Effect of bilirubin on uricase-peroxidase
coupled reactions. Implications for urate measurements in clinical
Elles peuvent résulter soit d’un défaut de production, soit samples and external quality assessment schemes. Ann Clin Biochem
d’une augmentation accrue de l’élimination urinaire des urates, 1991;28:98-100.
ce que la détermination de la clairance de l’acide urique peut [11] Zoppi F, Fenili D. Drug interference in reactions for detecting hydrogen
aider à distinguer. Une diminution de la clairance est retrouvée peroxide by means of peroxidase. Clin Chem 1980;26:1229-30.
dans les déficits combinés en xanthine-oxydase et en sulfite- [12] Chevenne F, Chalas J. Valeurs usuelles en biochimie pédiatrique. Acide
oxydase, en purine nucléoside phosphorylase (PNP) tandis que urique plasmatique et sérique. Inf Sci Biol 1987;13 (XXI).
son augmentation suggère une anomalie de transport au niveau [13] Whelton A, Watson AJ, Rock RC. Nitrogen metabolites and renal
du tubule proximal comme dans le cas du syndrome de function. In: Burtis CA, Ashwood ER, editors. Tietz Textbook - Clinical
Fanconi [20]. Chemistry. Philadelphia: WB Saunders; 1994. p. 1513-75.
Les cas d’hypo-uricémie secondaire sont observés au cours de [14] Young DS. Uric acid. In: Effects of drugs on clinical laboratory tests.
pathologies hépatiques (diminution de la synthèse), de nom- Washington: AACC Press; 1990. p. 360-70.
breux cancers et endocrinopathies ou de traitement par l’allo- [15] Choi HK, Mount DB, Reginato AM. Pathogenesis of gout. Ann Intern
purinol analogue de l’hypoxanthine qui inhibe fortement la Med 2005;143:499-516.
xanthine déshydrogénase. [16] Simoni RE, Gomes LNL, Scalco FB, Oliveira CPH, Aquino Neto FR,
Une augmentation de l’élimination urinaire des urates est Costa de Oliveira ML. Uric acid changes in urine and plasma: an effec-
retrouvée dans les cas d’hypo-uricémie familiale rénale (défaut tive tool of screening for purine inborn errors of metabolism and other
de transport membranaire spécifique de l’acide urique), de pathological conditions. J Inherit Metab Dis 2007;30:295-309.
syndrome de Fanconi, de diabète et de traitement par des [17] Broughton Pipkin F. Uric acid, endothelial dysfunction and pre-
uricosuriques. eclampsia. J Hypertens 2004;22:237-9.
Par ailleurs, la présence de certains médicaments (acide [18] Cnossen JS, de Ruyter-Hanhijarvi H, van der Post JA, Mol BW, ter
ascorbique, paracétamol, méthyldopa, etc.) ou de substances Khan KS, Riet G. Accuracy of serum uric acid determination in
endogènes (bilirubine) peuvent, par un effet non pharmacolo- predicting pre-eclampsia: a systematic review. Acta Obstet Gynecol
gique, conduire à des résultats anormalement abaissés avec Scand 2006;85:519-25.
certaines techniques de dosage. [19] Bordier L, Blanchard A, Sarret D, Herody M, Nedelec G, Duvic C.
Hypouricemia, an old subject and new concepts. Presse Med 2004;33:
555-63.
■ Références [20] Simmonds HA, Duley JA, Davies PM. Analysis of purines and
pyrimidines in blood, urine, and other physiological fluids. In: Hom-
[1] Price CP, James DR. Analytical reviews in clinical biochemistry: the mes FA, editor. Techniques in diagnostic human biochemical genetics.
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4 Biologie clinique
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A. Vassault, Biologiste des Hôpitaux (anne.vassault@nck.ap-hop-paris.fr).


Laboratoire de biochimie B, Hôpital Necker-Enfants malades, 149-161, rue de Sèvres, 75015 Paris, France.

Toute référence à cet article doit porter la mention : Vassault A. Urate. EMC (Elsevier Masson SAS, Paris), Biologie clinique, 90-10-0950, 2007.

Disponibles sur www.emc-consulte.com


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