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C'est ainsi fut-il entendu, à une époque. Le Bhagavān habitait à Śrāvastī, au bosquet de Jeta, dans
le parc d'Anāthapiṇḍada, avec une grande saṅgha de 1 250 moines.
À ce moment, le Vénérable Śāriputra avait rejoint l'assemblée et était présent. À cet instant, tous
les mondes du trichiliocosme tremblèrent de six façons. Les sons de quintillions de cymbales, sans
résonnèrent dans le ciel. Il plut une pluie de fleurs divines-mandārava, mahāmandārava,
mañjūṣaka, et mahāmañjūṣaka. Tout le bosquet de Jeta, dans le parc d'Anāthapiṇḍada, se couvrit
de fleurs précieuses. A cet instant, tous les mondes du trichiliocosme devinrent imprégnés d'une
brillante lumière de couleur dorée et de fragrances merveilleuses.
A ce moment précis, de la direction de l'est apparurent huit lotus aux tiges dorées, aux pétales
d'argent, aux anthères de béryl et aux centres formés d'émeraudes. Au sommet de chaque centre
de lotus se trouvait un trône de lion carré. Les trônes reposaient sur quatre bases et étaient
radieux, agréables à regarder, parfumés et délicieux. Ils étaient frangés de glands de soie,
imprégnés de l'arôme de l'encens provenant d'un encensoir, merveilleusement ornés de divers
bijoux précieux, sonnant de nombreux treillis de clochetes variées, et recouverts de dais de
myriades de pierres précieuses.
Sur chaque trône de lion apparaissait un Bouddha assis. Tous ces êtres ainsi allés étaient beaux et
délicieux à voir. Ils étaient purs, comme un ciel sans nuage et clairs, tout comme un lac. Leurs corps
étaient ornés des trente-deux marques d'un grand être. Leurs corps aux couleurs dorées
surpassaient l'éclat du soleil et de la lune.
Par la grâce du Bouddha, le Vénérable Śāriputra se leva de son siège. Il drapa sa robe supérieure
sur une épaule et posa son genou droit sur le sol. Ensuite, après s'être incliné, les paumes serrées
l'une contre l'autre, en direction du Bhagavān, il s'adressa à ce dernier en ces termes :
"Bhagavān, de la direction de l'est ont surgi huit lotus aux tiges d'or, aux pétales d'argent, aux
anthères de béryl et aux centres formés d'émeraudes. Au sommet de chaque centre de lotus se
trouve un trône carré supporté par des lions. Les trônes reposent sur quatre bases et sont
rayonnants, agréables à regarder, parfumés et délicieux. Ils sont frangés de glands de soie,
imprégnés de l'arôme de l'encens provenant d'un encensoir, merveilleusement ornés de divers
bijoux précieux, sonnant avec de nombreux treillis de clochettes variés et recouverts de dais de
myriades de pierres précieuses.
"Sur chaque trône de lion apparaît un Bouddha assis. Tous ces êtres ainsi allés sont beaux,
agréables à regarder,. Ils sont purs et clairs, comme un ciel sans nuage, tout comme un lac en été.
Leur corps est orné des trente-deux marques d'un grand être. Leurs corps aux couleurs dorées
surpassent l'éclat du soleil et de la lune. Quelles en sont les causes et les conditions de leur
apparition?"
Le Bhagavān répondit au Vénérable Śāriputra : "Śāriputra, écoutez bien et gardez ceci à l'esprit. Je
vais vous l’expliquer."
"Śāriputra, à l'est de ce royaume de buddha, au-delà de royaumes de buddha aussi nombreux que
les grains de sable dans deux fleuves du Gange, il existe un système appelé Exquis et Joyeux. Le
bouddha ainsi allé, digne et parfait, Sommet de la Puissance de la Bannière de la Victoire y vit, y
prospère et y enseignant le Dharma.
"Śāriputra, les royaumes de bouddha de ces bouddhas bénis sont parfaitement purs dépourvus
des cinq dégénérescences. Ils sont sans cailloux et sans gravier. Ils sont sans afflictions, sont aussi
au-delà du royaume du Seigneur de la Mort.
"Śāriputra, les enfants de la lignée qui entendent les noms de ces bouddhas bénis, se souviennent,
portent, lisent, enseignent, chantent correctement et maîtrisent ces noms ne descendront pas
dans les trois royaumes inférieurs. Les possibilités de renaitre dans les royaumes inférieurs
n'existera tout simplement pas. Śāriputra, ces êtres, aller dans le royaume de l'enfer, renaître en
tant qu'animaux, ou aller dans le royaume du Seigneur de la Mort est impossible, à l'exception des
individus qui ont commis des actes de rétribution immédiate et de ceux qui ont abandonné le saint
Dharma, et même ces êtres n'auront ces expériences que de façon minimale, pas grande.
"Śāriputra, quels que soient les fils ou filles de la lignée des éveillés qui entendent les noms de ces
bouddhas bénis et se souviennent, portent, lisent, enseignent, chantent correctement et
maîtrisent ces noms, ils ne seront jamais séparés des connaissances extraordinaires jusqu'à leur
arrivée à l'Essence de l'Éveil. Ils ne seront jamais sans signes de réalisation. Ils ne seront jamais
sans dhāraṇī. Ils ne seront jamais dépourvus de facultés défectueuses. Ils ne seront jamais sans
une parole mélodieuse et abondante. Ils ne seront jamais sans la résonance des tambours. Ils ne
seront jamais indignes de dons, et ils ne régresseront jamais. Ils ne seront jamais sans les fleurs des
branches de l'éveil. Ils ne seront jamais sans les très vastes discours du Mahāyāna. Śāriputra, il n'y
a aucune base pour cela et aucune possibilité pour que cela se produise.
" Śāriputra, lorsque les fils ou les filles de bonne famille entendent les noms de ces bouddhas bénis
et s'en souviennent, les portent, les lisent, les enseignent, les chantent correctement et les
maîtrisent, il sera impossible pour ces fils ou ces filles de bonne famille d'éprouver quelque terreur
que ce soit de la part des rois, des voleurs, des criminels, du feu, de l'eau, du bois des métaux, des
forces du mal, nāgas, yakṣas, gandharvas, demi-dieux, humains, non-humains, ou tout autre type
d’être et destruction.
"En poursuivant tout type d'objectif mondain ou supramondain, il faut aspirer à faire croitre les
qualités vertueuses et non à les diminuer."
Lorsque le Bhagavān eut prononcé ces mots, le Vénérable Śāriputra et toute sa suite, ainsi que le
monde avec ses dieux, ses humains, ses demi-dieux et ses gandharvas, se réjouirent et louèrent ce
que le Bhagavān avait dit.