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Module

spécifique : Odontologie

Amélogénèse

Responsable d’enseignement : Dr. Nihad-Alexandre AL-HALABI


Email : Nihad-Alexandre.Al-Halabi@u-bourgogne.fr
E
M L’émail est un tissu :
- Avasculaire
A - Acellulaire
- Non innervée
I - Structure prismatique

L
Début de l’odontogénèse dans des
régions spécifiques des arcs
E mandibulaires et maxillaire.
M L’épithelium oral s'épaissit et forme
A une lame dentaire dans chaque arc.

I Chaque lame va donner des


bourgeons dentaires, qui
L évolueront en capuchon dentaire
puis en cloche dentaire.
Au stade capuchon, on peut
E observer une concavité
M enveloppant partiellement le
mésenchyme.
A
I On a une histodifférenciation
qui va donner la formation de
L l’organe de l’émail.
On observe l’apparition de l’Epithélium
Dentaire Interne (EDI).
E Cette couche de cellule palissadique est
en contact avec le mésenchyme.
M L’EDI est en continuité avec l’ED externe
(EDE) qui lui est positionné à la
A périphérie du capuchon.
La zone de jonction de l’EDI et l’EDE
I s’appelle la lèvre épithéliale.
Les cellules entre l’EDI et l’EDE vont
L constituer le reticulum stellaire.
Les cellules en contact avec l’EDI vont
devenir le stratum intermedium.
Stade de présécrétion :
• Epithélium adamantin externe : impliqué dans le
E transfert de précurseur
• Réticulum stellaire : riche en GAG, protéoglycannes
M (acide hyaluroniques), lipides
A • Stratum intermedium : riche en glycogène
• Epithélium adamantin interne : Préaméloblastes
I • Papille mésenchymateuse

L Transfert d’éléments précurseurs par voies inter ou


intracellulaire
Les odontoblastes se différencient du
sommet des cuspides vers apicale.
E Les odontoblastes post-mitotiques se
retrouvent au contact de la membrane
M basale et se polarisent :
- noyau en position basale
A - Appareil de Golgi supranucléaire
- Sécrétion de prédentine
I Dans la prédentine, on retrouve des
L sialoprotéines et des phosphoprotéines
dentinaires.
Les préaméloblastes entament leur
E différenciation terminale en présence
d’odontoblastes fonctionnels.
M Donc les améloblastes vont se
différencier comme les odontoblastes,
A des cuspides vers l’apex.
Le passage de préaméloblastes à
I améloblastes va dégrader la membrane
basale, l’allongement et la polarisation
L des cellules post-mitotiques.
E
M
A
I
L
Les préaméloblastes entament leur
différenciation terminale en présence
E d’odontoblastes fonctionnels.
Donc les améloblastes vont se
M différencier comme les odontoblastes,
des cuspides vers l’apex.
A Le passage de préaméloblastes à
améloblastes va dégrader la membrane
I basale, l’allongement et la polarisation
des cellules post-mitotiques.
L Les améloblastes fonctionnels ne se
retrouvent que dans la couronne
dentaire.
La différenciation améloblastique est
induite par la prédentine via des TGFB1 et
des BMP (2-4-5-7).
E Le syndécane est retrouvé juste avant la
différenciation.
M La ténascine se retrouve dans le stratum
intermedium au niveau des cuspides
A pendant la différenciation.
Les récepteur de l’EGF ont été mis en
I évidence dans les améloblastes sécréteurs
et augmentent dans les améloblastes
L matures.
Les gènes Dlx-1 et Dlx-2 sont exprimés
durant la différenciation.
E
M
A
I
L
E
M
A
I
L
Structure améloblaste sécreteur :
• Hauteur maximal de l’améloblaste durant la
sécrétion
E • Divisé en 4 compartiments
• Infranuclaire : RER – mitochondries – vésicules
M – réseau terminale des microfilaments –
complexe de jonction proximal
A • Compartiment nucléaire
• Supranucléaire : RER – Golgi – Lysosomes
I • Apicale : Tight et Gap junctions –
prolongement de Tomes (partie proximale –
L distale) – granules de sécrétion – structure
tubulaire à membrane lisse – microfilament -
microtubule
Stade Sécrétion
• Améloblaste
Ødéveloppe les prolongements de Tomes
E ØNoyau et mitochondries à la base de la
cellule (coté stratum intermedium)
M
L’émail se forme durant cette étape
A • 2 sites de sécrétion de matrice amélaire
• Partie distale va former l’émail prismatique
I (ou bâtonnets)
ØPrisme d’émail sera former par une cellule
L • Partie proximale va former l’émail
interprismatique
ØEmail interprismatique sera formée par
plusieurs améloblastes
Sécrétion continue et rapide de
E vésicules vers la membrane des
prolongements de Tomes.
M L’excès de membrane lié aux vésicules
provoquent très probablement la
A présence de repli au niveau des
I membranes des prolongements de
Tomes avant recyclage dans de
L nouvelles vésicules.
E
M
A
I
L
Améloblaste post-sécréteur:
• La plus grande partie de la matrice organique
E amélaire sera dégradée pendant la maturation. Les
cristallites augmenteront d’épaisseur et de longueur.
M Cette croissance rapide provoque une acidification
A du milieu qui doit être neutralisé.
• Réorganisation des améloblastes :
I Ø perte des prolongements de Tomes
Ø Cellules deviennent plus courtes et plus larges
L ØVariation cyclique de la surface apicale par
flushing : lisse <> plissée (80%)
• Apoptose des améloblastes
Ø Elargissement des cellules : formation d’une
membrane basale séparant couche cellulaire de
E l’émail formé.
• Couche d’améloblastes entre émail et cellules
M • Organe de l’émail devient une couche papillaire
Ø Présence de macrophage et cellules dendritiques
A Organe émail réduit
I • Lorsque l’émail est complètement mature
• Améloblastes régressent et deviennent difficilement
L distinguables des autres couches
• Sert à isoler l’émail du tissu conjonctif voisinant
• Lors de l’éruption dentaire va participer à la jonction
épitheliale avec le parodonte
Formation de l’émail initial au contact des digitations
cytoplasmiques partant de la partie proximale de prolongements
Tomes et le manteau dentinaire :
E • Interface en dents de scie.
• Email le plus interne est aprismatique
M Email interprismatique
A • Apparait sous forme de projection en proximal des
prolongements de Tomes
I • En continuité avec l’émail initial (aprismatique)

L Bâtonnets d’émail
• Produits dans les cavités interprismatiques
• Prennent la place des prolongements de Tomes
• 60° avec email interprismatique
E
M
A
I
L
UE 7 Formation
Bâtonnet
E • Après la formation de la cavité interprismatique, la partie distale des
prolongements de Tomes développe des replis membranaires sur un coté
M de sa surface => zone de sécrétion des bâtonnets
• Brève zone de confluence avec l’émail entre bâtonnet et émail
interprismatique.
A • La partie distale des prolongements sont refoulés sur les bords de la cavité
interprismatiques = croissants
I • Une fois que le bâtonnet atteint son diamètre max => destruction du
croissant cytoplasmique (reste de membrane dans l’émail)

L • Une fois les bâtonnets formés et le prolongement distale perdu =>


formation d’une dernière couche d’émail aprismatique à la surface de
l’émail
Composition
Pourcentage de poids
E Phase Sécrétion Mi Maturation Fin de Maturation
Eau 5 3 1

M Minéral
Protéines
29
66
93
4
95
4

A Contenu organique :
• Amélogénines = environ 90% des protéines,
I progressivement éliminées au cours de la
maturation
L • Améloblastine
• Enaméline
E
M
A
I
L
Composition
Poids Volume
E Phase minérale 96% 87-91%
Phase organique 0,4% 2%

M Phase aqueuse 3,6% dont 1% libre (3% pour


les dents temporaires)
7-11%

A Phase minérale :
- Cristaux d’apatites carbonatée
- Calcium, Phosphate, Fluor, Zinc (on a identifié tous les éléments dans l’émail à quelques

I exceptions près)
- Module élémentaire = monocristal d’hydroxyapatite.
- Cristallite = empilement de monocristal horizontal et vertical. 2 organisations différentes de

L cristallites, en bâtonnets (prisme) et en substance interprismatique. Les 2 organisations ont la


même composition, seule l’orientation entre les cristallites diffèrent (60° entre les 2 organisations,
jusqu’à 25° au sein du bâtonnet et 45° au sein de l’émail interprismatique)
- 3 couches dans l’émail : initiale aprismatique, prismatique, et finale aprismatique.
- Au cours du vieillissement : usure de la couche finale, perte de la perméabilité, coloration des
cristaux et incorporation de fluorures en surface.
Relation structure-résistance
E Pour satisfaire sa fonction l’émail s’est adapté :
• Minéralisation ++ : 95% au lieu de 60-70% pour les autres tissus

M • Organisation des cristallites en bâtonnets et émail interprismatique séparés


d’une gaine protéique
• Organisation des bandes d’Hunter-Schreger et des stries de Retzius.
A
Bandes d’Hunter-Schreger :
I • Une dizaine de bâtonnets par bande.
• En coupe longitudinale, apparaissent comme des chevrons. Angulés de 90°
entre les bandes permettant de mieux supporter les forces axiales.
L • Surtout dans le 2 premiers tiers de l’émail. Le dernier tiers, les bâtonnets sont
plus rectilignes et sur les faces occlusales, il est plus noueux.
Relation structure-résistance
E Stries de Retzius
• Ressemble à des cercles concentriques si on coupe une dent

M transversalement et à des lignes arqués vers le sommet de la dent si on coupe


longitudinalement.
• Jonction surface émail – stries = perikematies, forment des sillons sur l’émail
A tous les 60-120µm parallèles au collet
• Peuvent s’apparenter à des lignes de croissance espacer de 30 à 40µm. On
I estime que ces stries représentent 7-8 jours de formation.
• Ligne néotale : strie de Retzius représentant le traumatisme de la naissance,
plus épaisse que les autres stries
L • Schématiquement ce sont des cônes empilés.
• Lors de la formation de la couronne : Sommet (cuspide) vers cervical (colet),
de nouveaux groupes d’améloblastes se différencient au bord cervical.
• Dès qu’un batônnet traverse une strie il dévie de sa trajectoire.

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