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Théorie des circuits


Chapitre 1: Transformée de Laplace
Contenu du chapitre
 Transformée de Laplace
 Définition
 Fonctions de base
 Transformées fonctionnelles
 Transformées opérationnelles
 Applications
 Transformées inverses
 Théorème de la valeur initiale et finale
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Introduction
 Pourquoi a t'on besoin d'une autre méthode pour
analyser des circuits?
 On veut considérer le comportement transitoire de circuits
ayant plusieurs noeuds, ce qui est très difficile à faire avec
les équations différentielles.
 On veut analyser la réponse transitoire de circuits dont la
source est quelque chose de plus complexe qu'un échelon.
 On peut utiliser la transformée de Laplace pour introduire le
concept de fonction de transfert pour l'analyse de circuits
ayant des sources sinusoïdales.
 La transformée de Laplace permet de relier le
comportement d'un circuit en fonction du temps à celui en
fonction de la fréquence.
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Définition de la transformée de Laplace
La transformée de Laplace d’une fonction f(t) est donnée par:

L{ f (t )} = ∫ f (t )e − st dt
0
On utilise aussi l’expression F(s) = L{f(t)} pour décrire la transformée de
Laplace.
Cette notation permet de mettre de l'emphase sur le fait que le résultat de la
transformée de Laplace n'est pas fonction du temps t, mais plutôt fonction
de s. L'opérateur s sera l'inverse du temps, donc une fréquence (puisque
l'exponentiel dans l'équation précédente doit être sans dimension).
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Transformée de Laplace
 La transformée de Laplace permet donc de
transformer le problème du domaine du
temps au domaine de la fréquence.
 Lorsqu'on obtient la réponse voulue dans le
domaine de la fréquence, on transforme le
problème à nouveau dans le domaine du
temps, à l'aide de la transformée inverse de
Laplace.
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Transformée de Laplace
Transformée de Laplace Domaine
Domaine de
du temps fréquence
Transformée inverse
Domaine de Laplace Analyse
du temps du circuit
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Transformée de Laplace
 L'avantage principal d'analyser des circuits
de cette façon est que les calculs sont
beaucoup plus simples dans le domaine de
Laplace.
 Dans le domaine de Laplace, les dérivées et
intégrales se combinent à l'aide de simples
opérations algébriques; pas besoin
d'équations différentielles.
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Transformée de Laplace
 Avant d'illustrer certaines propriétés importantes de
la transformée de Laplace, il faut faire quelques
commentaires.
 Premièrement, noter que l'intégrale de l'équation de
la transformée de Laplace est impropre puisque la
borne supérieure est infinie.
 Il faut donc se demander si l'intégrale converge.
 Dans le cas de l'analyse de circuits, on utilise toujours des
fonctions où l'intégrale converge.
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Transformée de Laplace
 Deuxièmement, la borne inférieure de
l'intégrale est 0. Ceci veut dire que F(s) ne
tient compte que du comportement de f(t)
pour des valeurs positives de t. On appelle
ceci la transformée de Laplace unilatérale.
 Qu'arrive t'il si la fonction f(t) a une
discontinuité à l'origine? Est-ce qu'on utilise
0-, 0+ ou autre chose pour la borne? En fait,
on verra plus loin qu'on utilise la borne 0-
dans ces cas.
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Transformée de Laplace
 La transformée de Laplace unilatérale ignore les
valeurs de f(t) pour t<0. Ce qui se passe avant ça
est tenu compte à l'aide des conditions initiales.
 On divise la transformée de Laplace en deux types:
 Transformée fonctionnelle: c'est la transformée de Laplace
d'une fonction spécifique, comme sinωt, t, e-at, etc.
 Transformée opérationnelle: c'est une propriété
mathématique de la transformée de Laplace, comme le
calcul de la dérivée de f(t).
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Fonction échelon
 La fonction échelon est une fonction très
utilisée. C'est la fonction où il y a une
discontinuité à l'origine.
 Par exemple, lorsqu'on allume une source de
tension DC, il y a un changement abrupte de
la tension; c'est une fonction échelon.
 La fonction échelon permet de modéliser
l’effet des interrupteurs.
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Fonction échelon
u(t)
K
t
0
 0 si t < 0
Ku (t ) = 
 K si t > 0
Selon le manuel, la valeur à t = 0 peut varier. Parfois on utilise u(0) = 0,
parfois on utilise u(0) = K, et parfois on utilise u(0) = 0.5K.
Dans ce cas-ci, on utilisera u(0) = 0.5K pour simuler une transition linéaire.
Si K = 1, on appelle cette fonction la fonction échelon unitaire.
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Fonction échelon
Une discontinuité peut avoir lieu à un endroit autre que t=0. Dans ce cas,
pour un échelon qui se produit au temps t = a, on utilise la notation Ku(t-a).
 0 si t < a
Ku (t − a ) = 
 K si t > a
Une application de la fonction échelon est qu'elle permet d'écrire
mathématiquement l'expression d'une fonction qui est différente de 0 pour une
période fixe. Une application très commune en génie électrique est un pulse de
durée fixe.
f(t)
f(t) = u(t-1) – u(t-3)
1
C’est comme un échelon qu’on
« allume » à t = 1, puis on
t « éteint » à t = 3.
0 1 3
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Exemple 2.5
2
Exprimer la fonction suivante à l’aide
1.5
d’échelons.
1
On peut voir dans la figure que la 0.5
fonction est constituée de 3 segments 0
différents de 0, ayant des points -0.5
d'intersections à 0, 1, 3 et 4s. Pour -1
construire l'expression voulue, il faut -1.5
ajouter et soustraire des échelons aux -2
endroits appropriés. -2.5
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4 4.5 5
1. Pour 0 < t < 1, on a la fonction 2t.
2. À t = 1, on doit allumer la fonction -2t+4 et l'éteindre à t=3.
3. À t = 3, on doit allumer la fonction 2t-8 et l'éteindre à t=4.
f (t ) = 2t [u (t ) − u (t − 1)]
+ (−2t + 4)[u (t − 1) − u (t − 3)]
+ (2t − 8)[u (t − 3) − u (t − 4)]
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Fonction impulsion
 On rencontre assez souvent, lors de l'étude de
circuits, des pulses qui ont des durées très courtes.
 Ces pulses peuvent se produire lors d'une opération
de commutation, ou lorsque des circuits sont excités
par des sources impulsionnelles.
 De plus, l'impulsion est un outil mathématique très
utile, comme on verra plus tard. Il nous faut donc
une façon pour représenter ce genre de signal.
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Fonction impulsion
 Il existe plusieurs façons pour représenter une
impulsion; on utilisera ici l'approche d'un signal
triangulaire.
1
ε
t
-ε ε
Remarquer que le triangle est symétrique par rapport à l'origine, et que la
valeur maximale est 1/ε. Pour obtenir une vraie impulsion, il faudra que ε → 0.
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Fonction impulsion
 Qu'arrive t'il alors à cette fonction triangulaire
lorsque ε → 0? On retrouve trois
caractéristique importantes:
 L'amplitude approche l'infini.
 La durée du pulse se rapproche de 0.
 La surface du triangle est constante et égale à 1.
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Fonction impulsion
 On utilise la notation δ(t) pour démontrer une
impulsion. Mathématiquement, la fonction impulsion
(qu'on appelle aussi fonction de Dirac) est défini
par:
∞
−∫∞
 δ (t )dt = 1
 δ (t ) = 0 si t ≠ 0

Si l’impulsion se produit à un temps t = a, on écrit δ(t-a).
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Fonction impulsion
 Une propriété importante de la fonction
impulsion est qu’elle permet d’écrire:

∫ f (t )δ (t − a)dt = f (a)
−∞
si f(t) est continue au point a.
 En d’autres mots, l’impulsion élimine la
fonction pour toutes les autres valeurs que
celle où l’impulsion est présente.
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Fonction impulsion et Laplace
 On peut se servir de la propriété précédente
pour trouver la transformée de Laplace de la
fonction impulsion:
∞ ∞
L{δ (t )} = ∫ δ (t )e − st dt = ∫ δ (t )dt = 1
0− 0−
La transformée de Laplace d’une impulsion est très simple.
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Fonction impulsion et Laplace
 Pour calculer la transformée de Laplace de la
dérivée de δ(t), on utilise la définition en
fonction triangulaire, qu'on dérive en premier,
puis on fait tendre ε → 0.
1 Dérivée de δ(t)
ε2
ε
t

1

ε2
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Fonction impulsion et Laplace
 On peut ensuite faire la transformée de la
dérivée de δ(t):
ε
0 1 
{ } 1
L δ ' (t ) = lim  ∫ 2 e − st dt − ∫ 2 e − st dt 
 −ε ε ε
ε →0
0 
 e sε + e − sε − 2 
= lim  
ε →0
 sε 2 
=s
On peut faire le même travail pour la nième dérivée: L{δ(n)(t)} = sn.
La fonction impulsion peut aussi être considérée comme la dérivée de l’échelon.
du (t )
δ (t ) =
dt
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Transformées fonctionnelles
 Une transformée fonctionnelle est tout
simplement la transformée de Laplace d'une
fonction spécifique de t. Dans ce cours, on
considère que les fonctions sont nulles pour
t < 0-.
∞ ∞
e − st 1
Échelon: L{u (t )} = 1e − st dt =
∫ =
0
−s 0+
s
On peut trouver beaucoup de transformées au site suivant:
http://www.vibrationdata.com/Laplace.htm
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Transformées fonctionnelles
La transformée d’un exponentiel décroissant est:
∞ ∞
L{e } = ∫ e
1
− at − at − st
e dt = ∫ e −( a + s )t
dt =
0 0
s+a
La transformée d’un sinusoïde est:
∞ ∞
 e j ωt − e − j ωt  − st
L{sin ωt} = (sin ωt )e − st dt = 
∫ ∫  e dt
0  2j
0 

e −( s − jω ) t − e −( s + jω )t ω
=∫ dt =
0
2j s2 + ω 2
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Transformées opérationnelles
 Les transformées opérationnelles indiquent
comment des opérations effectuées sur f(t)
ou F(s) sont faites dans l'autre domaine.
 Les opérations les plus importantes sont:
multiplication par une constante, addition
(soustraction), dérivé, intégrale, translation
dans le domaine du temps, translation dans
le domaine de fréquence, et changement
d'échelle.
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Multiplication par une constante
De la définition de la transformée de Laplace, si
L{ f (t )} = F ( s )
Alors,
L{Kf (t )} = KF ( s )
La multiplication de f(t) par une constante correspond à la multiplication
de F(s) par la même constante.
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Addition (soustraction)
L'addition (soustraction) dans le domaine du temps correspond à une
addition (soustraction) dans le domaine de Laplace. Donc, si
L{ f1 (t )} = F1 ( s )
L{ f 2 (t )} = F2 ( s )
L{ f 3 (t )} = F3 ( s )
Alors,
L{ f1 (t ) + f 2 (t ) − f 3 (t )} = F1 ( s) + F2 ( s) − F3 ( s )
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Dérivée
La dérivation dans le domaine du temps correspond à multiplier F(s) par s et
puis soustraire la valeur initiale de f(t) (donc f(0-)). On obtient:
 df (t )  −
L  = sF ( s ) − f (0 )
 dt 
De façon générale,
 d n f (t )  − − − df (0 − ) d n −1 f (0 − )
 = s F ( s ) − s f (0 ) − s −L
n n 1 n 2
L
 dt 
n
dt dt n −1
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Intégration
L'intégration dans le domaine du temps correspond à diviser par s dans le
domaine de Laplace.
t  F ( s)
L ∫ f (t )dt  =
0  s
On peut démontrer cette relation en utilisant la définition de la transformée
de Laplace et une intégration par parties.
La transformée de Laplace permet de transformer les opérations de
dérivation et intégration à de simples opérations algébriques. L'analyse de
circuits est donc beaucoup plus simple.
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Translation dans le temps
Si on utilise une fonction f(t)u(t), on peut représenter cette fonction décalée dans
le temps par f(t-a)u(t-a). La translation dans le domaine du temps représente
une multiplication par un exponentiel dans le domaine de Laplace.
L{ f (t − a)u (t − a)} = e − as F ( s), a > 0
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Translation dans le domaine de Laplace
La translation dans le domaine de fréquence correspond à une multiplication
par un exponentiel dans le domaine du temps.
{ }
L e − at f (t ) = F ( s + a)
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Changement d’échelle
Le changement d'échelle permet d'établir la relation entre f(t) et F(s) lorsque
la variable de temps est multipliée par une constante positive:
1 s
L{ f (at )} = F  , a > 0
a a
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Applications
On va maintenant utiliser la transformée de Laplace pour analyser des circuits
électriques. Soit le circuit RLC suivant. On suppose que l'énergie initiale du
système est nulle. On veut trouver v(t) pout t > 0.
t=0
L R C v(t)
IDC
On peut écrire directement l'équation que la tension v(t) doit satisfaire pour
décrire le comportement du circuit si on fait la somme des courants au nœud
supérieur:
t
v(t ) 1 dv(t )
L ∫0
+ v( x)dx + C = I DC u (t )
R dt
On ajoute le terme u(t) pour indiquer l’effet de la commutation.
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Exemple
Maintenant il suffit d'appliquer les transformées opérationnelles à l'équation
précédente pour les transformer dans le domaine de Laplace:
V (s) 1 V (s) 1
+ + C ( sV ( s ) − v(0 − )) = I DC
R L s s
ce qui est une équation algébrique en fonction de s. On peut enlever le terme
v(0-) puisqu'on a dit que l'énergie initiale du système est 0. Si on isole V(s)
dans l'équation précédente, on obtient:
I DC / C
V ( s) =
s 2 + (1 / RC ) s + 1 / LC
Pour déterminer v(t), il faut faire la transformée inverse de l'expression de V(s).
On note cette opération de la façon suivante:
v(t ) = L−1{V ( s )}
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Exemple
 La prochaine étape est de trouver la
transformée inverse de l'expression de V(s),
ce qui est le but de la prochaine section.
 On verra aussi qu'il est important de vérifier
l'expression obtenue en fonction du temps.
 Il est important pour un ingénieur de
s'assurer que l'équation en fonction du temps
obtenue fait du sens selon le circuit analysé.
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Transformées inverses
 L'expression de V(s) obtenue dans la section
précédente est une fonction rationnelle de s: c'est le
rapport de deux polynômes de s.
 Pour des circuits linéaire comprenant des
composantes discrètes R, L ou C constantes,
l'expression de la tension ou du courant dans ces
circuits sera toujours une fonction rationnelle de s.
 Si on peut inverser n'importe quelle fonction
rationnelle de s, on peut résoudre les problèmes
d'analyse de circuits.
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Transformées inverses
 De façon générale, il faut trouver la transformée
inverse d’une fonction qui a la forme:
N ( s ) a s n + an −1s n −1 + L + a1s + a0
F ( s) = = n
D( s ) bm s m + bm −1s m −1 + L + b1s + b0
 Les coefficients a et b sont des constantes réelles,
et les exposants m et n sont des entiers positifs. De
façon générale, lorsqu'on analyse un circuit
électrique, m > n. La technique utilisée pour
résoudre ce genre d'équation est l'expansion en
fractions partielles.
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Fractions partielles
 Il faut factoriser le dénominateur en une
somme de termes et ensuite trouver la
transformée inverse de chaque terme.
 Il y a trois différentes façon de faire, selon la
valeur des racines: réelles et distinctes,
réelles et répétées, ou complexes.
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Racines réelles et distinctes
2
Exemple: F ( s ) =
( s + 1)( s + 2)
2 K K
On peut séparer en 2 termes: F ( s ) = = 1 + 2
( s + 1)( s + 2) s + 1 s + 2
Pour isoler K1, on multiplie chaque côté par (s+1). 2 ( s + 1) K 2
On obtient:
=K +
1
( s + 2) s+2
2
Si on prend s = -1, K1 = =2
( s + 2) s = −1
Pour trouver K2, on fait le même processus, sauf qu'on multiplie par (s+2)
cette fois.
2
K2 = = −2
( s + 1) s = −2
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Racines réelles et distinctes
2 2 −2
On obtient: F (s) = = +
( s + 1)( s + 2) s + 1 s + 2
Ce qui donne la transformée inverse suivante (selon les tables):
( )
f (t ) = 2e −t − 2e −2t u (t )
Dans Mathcad:
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Racines réelles répétées
2
Exemple: F ( s ) =
( s + 1)( s + 2) 2
2 K K K
On peut séparer les termes: F ( s ) = = 1 + 2
+ 3
( s + 1)( s + 2) 2 s + 1 ( s + 2) 2 s + 2
K1 est obtenue de la même façon qu’au problème précédent (K1 = 2).
On obtient K2 avec la même méthode, en multipliant par (s+2)2.
2
K2 = = −2
( s + 1) s = −2
Pour calculer K3, on dérive l’équation de K2 par rapport à s:
−2
K =
3 = −2
( s + 1) 2 s = −2
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Racines complexes
 Lorsqu’on a des racines complexes, on peut
utiliser l’une de deux méthodes:
 Résoudre un système d’équations pour obtenir les
constantes,
 Utiliser les nombres complexes de la même façon
que pour les racines réelles distinctes.
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Racines complexes
3
Exemple: F ( s ) =
s( s 2 + 2 s + 5)
3 K K s + K3
On peut séparer les termes: F ( s) = = 1+ 2
s( s 2 + 2s + 5) s s 2 + 2s + 5
Le coefficient K1 est obtenu de la façon habituelle: K1 = 0.6.
Pour calculer K2 et K3, on multiplie les deux côtés par le dénominateur.
3 = K1 ( s 2 + 2 s + 5) + ( K 2 s + K 3 ) s
= ( K1 + K 2 ) s 2 + ( 2 K1 + K 3 ) s + 5 K1
Il y a donc 3 équations, et 3 inconnues (en fait 2, K1 + K 2 = 0
puisqu’on connaît K1)  K 2 = −0.6
2 K 1 + K 3 = 0
K 3 = −1.2
5 K1 = 3
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Racines complexes
1 s+2
La fonction est donc: F ( s ) = 0.6 − 0.6
s s 2 + 2s + 5
Selon les tables, on obtient la fonction suivante:
f (t ) = 0.6 − 0.6e − t (cos 2t + 0.5 sin 2t )
= 0.6 − 0.671e −t cos(2t − 26.57 o )
Pour résoudre avec des nombres complexes, on utilise alors la technique
des racines réelles distinctes. Il faudra utiliser la relation d’Euler pour
combiner les nombres complexes et obtenir la même réponse que celle-ci.
La solution ne doit pas contenir de nombres imaginaires, car on utilise des
fonctions réelles.
Bien sûr, on obtient la même réponse avec Mathcad.
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Fonction de transfert
 Un fonction de transfert est une expression
rationnelle qui permet de relier l’entrée à un
sortie.
 Le concept de fonction de transfert est très
utilisé en ingénierie.
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Pôles, zéros et réponse
Soit la fonction de transfert suivante:
N ( s ) a s n + an −1s n −1 + L + a1s + a0
F ( s) = = n
D( s ) bm s m + bm −1s m −1 + L + b1s + b0
ou
( s − z1 )( s − z2 ) L ( s − z n )
F ( s) =
( s − p1 )( s − p2 ) L ( s − pm )
Les racines du polynôme au dénominateur sont appelés les pôles: ce sont les
valeurs de s où la fonction devient infinie. Dans ce cas-ci, ce sont p1, p2, …, pn.
Les racine du polynôme au numérateur sont appelés les zéros: ce sont les
valeurs de s où la fonction devient nulle. Dans ce cas-ci, ce sont z1, z2, …, zn.
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Pôles et zéros
 On peut représenter les pôles et zéros par un
diagramme.
 Ce diagramme donne de l'information sur le
type de système et le type de réponse du
système, et peut être une façon rapide
d'analyser un système.
 L'axe des x représente la partie réelle du pôle
ou du zéro, et l'axe y représente la partie
imaginaire du pôle ou du zéro.
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Pôles et zéros
s+2
Exemple: G(s) =
s+5
Le zéro est z1 = -2, et le pôle est p1 = -5.
Le zéro est représenté par un « o », et le pôle par un « x ».
Im
Re
-5 -2
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Théorèmes: valeur initiale et finale
 Les théorèmes de la valeur initiale et de la
valeur finale sont utiles parce qu'ils
permettent de calculer F(s) à partir de f(t) à 0
ou ∞.
 On peut donc calculer les valeurs initiales et
finales de f(t) avant de faire la transformée
inverse d'une fonction, pour s'assurer si le
tout fait du sens.
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Théorème: valeur initiale et finale
Le théorème de la valeur initiale est:
lim f (t ) = lim sF ( s )
t →0 + s →∞
Il y a une seule restriction pour l'utilisation de ce théorème: f(t) ne doit pas
contenir d'impulsions.
Le théorème de la valeur finale est:
lim f (t ) = lim sF ( s )
t →∞ s →0
La restriction pour l'utilisation de ce théorème est que la partie réelle des
pôles de F(s) doit être négative.
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