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G E
PROFESSEUR: Gilde RALANDISON
MEMBRES DU GROUPE
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Table des matières
INTRODUCTION ..................................................................................................................................3
A. Définitions des mots clés .........................................................................................................4
B. Source du marketing politique.................................................................................................5
1) DIFFERENCE ENTRE MARKETING TRADITIONNEL ET LE MARKETING POLITIQUE ...................6
C. Stratégie du marketing politique .............................................................................................8
1) Etape de mise en place du marketing politique ....................................................................8
2) La stratégie du marketing politique selon Winther Nielson (2013) .......................................8
D. Segmentation - Ciblage – Positionnement ...............................................................................9
1) La segmentation ..................................................................................................................9
2) Le ciblage .......................................................................................................................... 10
3) Le positionnement............................................................................................................. 10
E. Marketing Mix du marketing politique................................................................................... 11
1) La politique de produit (Le candidat) ................................................................................. 11
2) La politique de prix (Vote).................................................................................................. 12
3) La politique de communication-promotion (Publicité) ....................................................... 12
4) La politique de distribution (Lieux Visités) .......................................................................... 13
F. CAS : NUMERO 13 ................................................................................................................. 13
1) Comment le parti choisi-t-il son segment électoral ? .......................................................... 14
2) Comment le parti politique « IRD » cible ses électeurs ? .................................................... 16
3) Comment le parti « IRD » se positionne-t-il ? ..................................................................... 16
4) Les moyens de communication sur le cas de l’élection présidentielle 2018 ........................ 18
G. Transférabilité du marketing politique................................................................................... 20
1) COMPARAISON .................................................................................................................. 20
2) Transférabilité ................................................................................................................... 22
H. Recommandations sur le marketing politique du parti politique IRD
………………………………………………………………………………………………………………..…………………….23
CONCLUSION .................................................................................................................................... 27
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INTRODUCTION
Les notions de communication politique et de marketing politique datent de la seconde moitié du
XXème siècle. Certes, il arrivait que l’on se serve d’instruments de communication politique sans le
savoir, mais, en réalité, la communication politique s’est longtemps contentée de faire de la publicité,
autrement dit d’utiliser des instruments de communication de façon unidirectionnelle et unilatérale
sans suivre un véritable processus de communication.
Le domaine politique vu comme le domaine de la gestion des affaires publiques n’est pas resté en
marge. C’est le cas des organisations politiques qui ont eu recours aux outils de communication pour
reconquérir un auditoire, de moins en moins intéressé par la vie politique en général, et les élections
en particulier.
Le Marketing politique est une solution devant les organisations politiques pour assoirez leurs
stratégies d’influence de la population, leur faire adhérer ou soutenir leurs actions et programmes
politiques. C’est d’autant plus un sujet complexe d’où l’objet de notre étude.
Pour mener à bien cette analyse nous allons aborder en première section, nous expliquerons quelques
mots clés pour aboutir à la compréhension de la notion « Marketing Politique ». Dans une seconde
section, nous allons déceler son origine et éventuellement voir la différence du marketing traditionnel
avec le marketing politique. Puis, nous présenterons les différentes stratégies du Marketing politique
poursuivi de l’étude sur la segmentation électorale, du ciblage et du positionnement. Enfin, nous
finirons par une troisième section, où nous exposerons un cas pratique sur le Marketing politique du
Président de la République actuel de Madagascar.
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A. Définitions des mots clés :
Le Marketing est l’ensemble des actions menées sur le marché dans le but de satisfaire les
besoins des consommateurs.
La politique, par définition, désigne l’organisation, l’exercice du pouvoir au sein d’un état ou
d’une gouvernance.
Le Marketing politique se définit par l’ensemble des méthodes dont peuvent faire usage les
organismes politiques pour définir leurs objectifs, leurs cibles, leur programme et pour
influencer le comportement des électeurs en leur faveur.
Le Marketing politique découle du Marketing. En effet, il utilise des méthodes que le Marketing «
traditionnel » emploie pour ses études de marché, il s’agit plus précisément des sondages. Ces
sondages politiques ont ainsi plusieurs objectifs, d’une part, de définir les attentes des citoyens
électeurs pour adapter le message politique, et d’évaluer l’efficacité de ce message grâce aux
intentions de vote, d’une autre.
Les techniques du Marketing utilisées pour un produit ont été modifiées et adaptées au politicien.
Celui-ci devient donc un produit Marketing et les électeurs sont assimilés à des consommateurs qu’il
faut séduire. Pour cela, il est nécessaire de déterminer les attentes des électeurs pour ensuite
concevoir un mix produit idéal, c’est-à-dire un candidat avec un programme électoral qui réponde aux
attentes des futurs électeurs. Le but est de satisfaire les besoins des électeurs afin de les influencer
pour obtenir leur voix.
Autres définitions :
Ce qui revient à la définition de Shama, 1975, comme étant un processus à travers lequel les candidats
et leurs idées sont orientés vers les électeurs afin de satisfaire leurs besoins potentiels et ainsi pouvoir
obtenir leur soutien. D’ailleurs, cette définition reflète une équivalence avec sa contrepartie
commerciale, dans la mesure où le marketing politique a été considéré comme un processus plutôt
qu'une philosophie organisationnelle, mettant l'accent sur la satisfaction des électeurs par les
candidats, plutôt que d’accentuer la concentration sur leurs relations.
La démarche Marketing permet aussi de mettre en place une communication efficace, c’est-à-dire de
construire ou de renforcer la notoriété et l’image de l’homme politique. Pour cela, le choix des médias
est important afin de toucher un bon nombre de personnes.
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B. Source du marketing politique
Comme nous l’avons vu plus haut dans les définitions, le marketing politique est l’ensemble des
techniques marketings utilisés pour promouvoir une idée ou des hommes politiques. Pour pouvoir
mener à bien notre analyse au fur et à mesure de cet ouvrage, il est important de comprendre son
origine notamment son historique. Pour cela, nous allons mettre en avant certaines dates clés
marquant le marketing politique.
L’émergence du marketing politique est étroitement liée à la communication politique aux Etats-Unis
notamment de par l’évolution des nouveaux moyens de communication : les nouveaux médias,
l’internet, …. Expérimenté en premier lieu aux Etats-Unis, le procédé s’est étendu petit à petit dans le
monde entier.
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Dans cette optique quatre constantes de la politique américaine ont été retenues jusqu’à maintenant :
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MARKETING MARKETING POLITIQUE
Partie politique : la différence est que ce n’est
au niveau national tandis qu’une entreprise peut
Marque
devenir une marque de renommée
international.
Programme/ le candidat : il s’agit de la
Produit promesse. C’est en effet un produit complexe et
intangible.
Bulletin de vote notamment la valeur du
nombre de vote d’un candidat. La différence se
Prix situe aussi dans le fait qu’un consommateur
(électeur) ne sait pas à l’avance le prix de ce qu’il
achète.
Rapport vote/ promesse :
C’est là que nous pouvons voir à quel point le
Rapport qualité/prix
programme d’un candidat à convaincu l’opinion
publique ou non.
Il est important de préciser que le marketing digital se rapproche un peu plus du marketing digital
étant donné l’utilisation de nouveaux moyens de communication. Prenons un exemple concret :
Après quelques recherches, le président de la République Andry Rajoelina est très actif sur les réseaux
sociaux notamment Facebook où il procède une page avec 941K abonnés qui lui permet notamment
de dialoguer avec les internautes par le biais de publications sur des évènements marquants.
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C. Stratégie du marketing politique
Quand on parle de stratégie marketing, notre réflexion s’oriente vers une fixation d’un objectif ainsi
que la méthodologie et actions qui vont avec pour pouvoir l’atteindre. De parallèle, avec la politique,
les politiciens ont des objectifs multiples. Comme par exemple : gagner des élections, poursuivre une
idéologie particulière, obtenir de soutien de nouveaux segments sur le marché, assurer le succès
électoral à long terme, mais aussi gagner le contrôle du gouvernement et vouloir changer le monde.
Choisir son segment électoral Nous n’allons pas nous attarder sur ces trois
premiers points car ils seront amplement
Connaître ses électeurs
abordés dans les parties segmentation- ciblage -
Construire son image positionnement que nous verrons plus bas
Une campagne un thème :
Etant donné la courte durée d’une campagne électorale, il faut un thème précis pour permettre aux
électeurs d’immédiatement associé le thème au candidat.
Un programme cohérent
Sur la base non seulement de la thématique, des visions du candidats, du programme des
concurrents mais aussi des données recueillis à propos de notre cible.
Une stratégie différenciatrice
Le digital qui est une étape incontournable
Les réseaux sociaux permettent en effet une large diffusion à moindre coût et permettent de toucher
facilement les gens.
NB : Une stratégie de campagne est constituée par un message, par des populations « cibles » qui sont
les destinataires de ce précédent message, par des médias destinés à passer ce message ainsi que par
un usage spécifique de l’agenda d’utilisation de ces contenus.
Entrepreneuriat : qui consiste à contrôler son environnement et par conséquent doit adopter
une stratégie innovante. (Le président de la commission européenne Jacques Delors par
exemple qui o pousser le marché unique dans l’UE pour stimuler la croissance économique)
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Découplage : une organisation se sent en contrôle mais décide d’éviter les risques
Défense : les organisations ressentent leur manque de contrôle, mais refusent de changer et
de conserver leurs anciennes habitudes
Conformité : qui consiste à se conformer à la culture et aux nominations dominantes et est
très peu encline à prendre des risques puisque qu’elle ne peut pas contrôler son
environnement
Comme en Marketing commercial, les consommateurs ne sont pas identiques, et de même pour les
électeurs, eux aussi ne sont pas tous homogènes. Leurs attentes et leurs besoins sont parfois très
spécifiques qu’il ne serait pas intelligent pour l’homme politique d’appliquer une stratégie
d’indifférenciation qui consiste à attirer des différents segments d’électeurs (le plus grand nombre
possible d’électeurs) avec un seul programme de communication. Il serait alors intéressant d’élaborer
le message et la stratégie de communication les plus adéquats pour chaque segment. Pour cela,
quelques exigences doivent être respectées, et elles peuvent être résumées en ces trois points
suivants :
Collecte des données réelles sur les particularités et les critères des électeurs. La collecte peut
être faite via des sources secondaires ou primaires. Sans l’obtention des détails sur les
caractéristiques des citoyens, il est difficile d’établir une base scientifique de segmentation et
d’effectuer un ciblage correct.
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Le parti politique devrait pouvoir diriger leurs efforts vers les populations constituant le ou les
segment(s) choisi(s).
Les personnes constituant le segment choisi doivent être assez importantes pour que la
stratégie de marketing mise en œuvre puisse être efficace. L’étape après l’identification du
segment serait nécessairement l’évaluation de la taille du segment afin de détecter le potentiel
électoral de chacun d’eux
2) Le ciblage :
Le ciblage garantit que les ressources vont être allouées là où elles sont les plus utiles et les plus
efficaces. Les leaders politiques doivent d'abord décider quel(s) segment(s) cibler. Puis, il faut faire des
recherches sur les besoins et les comportements des cibles, pour ne pas se baser sur des mythes et
des stéréotypes, il faut donc, s’engager dans un processus de découverte continue.
La recherche des besoins des électeurs est indispensable pour pouvoir satisfaire leurs demandes, ce
processus s’accomplit comme suit :
Lancer une recherche marketing pointue à travers des études d’opinions
Construire le produit politique en se basant sur les résultats de la recherche et
les attentes des électeurs.
Ajuster le produit politique (le programme, Mix communication, etc.) en
fonction des données recueillies tout en s’assurant que le produit construit
attire tous les grands électeurs, les leaders d’opinions et considère la force et
la faiblesse de ses opposants.
Le produit doit ensuite être adopté et parrainé complètement par son parti
politique.
Puis, Lancer ensuite une campagne de communication adéquate.
3) Le positionnement :
Le positionnement est important afin de construire son image dans la tête des électeurs, et pour
obtenir sa place sur le marché par rapport à la concurrence.
Le positionnement renferme les promesses que le politicien devrait tenir s’il remporte les élections.
Les cinq principes pour réussir son positionnement sont :
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La crédibilité du positionnement : le jugement des électeurs sur la qualité des propositions
politiques doit toujours être le plus important.
La Compétitivité : offrir une valeur que les produits concurrents n’ont pas et qui va permettre
de se différencier.
La communication : la position doit être facilement communiquée aux cibles.
En effet, un jeune politicien sortant de l’ENA, par exemple, pourrait être tenté de choisir d’adhérer à
un parti plutôt qu’à un autre en fonction des chances qu’il a d’accéder à un poste intéressant. Cette
orientation tiendrait le plus souvent des opportunités que proposent les grands partis à un moment
donné.
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Le choix de sa « marque » étant fait, l’homme politique, qui a bien sûr un nom et un prénom, doit
établir un programme électoral, et lorsqu’il sera élu, il tiendra (ou tentera de tenir) les promesses qu’il
a évoquées tout au long de sa campagne. Il est toujours bien habillé, en costume cravate pour les
hommes et en tailleur jupe pour les femmes. Lors de l’élection d’un candidat, un certain nombre de
services associés l’accompagnent. Ces services constituent le gouvernement.
Celle-ci est mesurée à l’aide des sondages d’intention de vote. Une maladresse peut faire chuter d’un
coup les intentions de vote.
L’affichage et les tractages sont deux étapes traditionnelles par lesquelles les candidats sont obligés
de passer. Aujourd’hui il est fréquent d’utiliser la télé Marketing et le courrier personnalisé. Cependant
ce sont les grands médias qui sont privilégiés. On observe une diminution importante de l’utilisation
des supports à images fixes. Ces supports sont remplacés par la télévision perçue comme la référence
en matière de publicité.
A la radio, dans la presse ou encore à la télévision pour des interviews, les candidats cherchent à être
vus et entendus. La télévision est également le terrain de nombreux débats entre les candidats.
Ce qui marque de plus cette nouvelle campagne électorale est l’utilisation presque systématique des
nouveaux médias. En effet, Internet est exploité sous toutes ses formes. Les candidats ont des sites
Web, où l’on peut trouver des forums pour parler entre militants.
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Sur ces sites des podcasts vidéo sont mis à disposition (vidéos téléchargeables gratuitement) ainsi que
des liens pour accéder à des blogs. L’outil Internet est aussi mis à profit par l’envoi d’emails sous forme
de newsletters aux militants. Ces derniers peuvent demander à recevoir des informations par SMS sur
leur téléphone portable. Mais les partis achètent également des mots-clés sur le moteur de recherche
« Google » pour que des liens sponsorisés s’affichent lors de la recherche.
Bien entendu, les médias et les politiciens sont très étroitement liés. Il y a une interdépendance. Les
médias savent, et particulièrement cette année, que la politique fait vendre. De plus, les candidats ont
besoin des journalistes qui transmettent leurs idées ainsi que pour leur notoriété. Voilà pourquoi
certains journalistes sont attitrés à un candidat lors de toute la campagne. Ils sont chargés de suivre le
candidat dans ses déplacements. Il existe une collaboration entre le candidat et le journaliste.
En Marketing politique, le mix de distribution se traduit par un choix stratégique des lieux où le
candidat met en œuvre sa politique de communication. Il s’agit de choisir les villes de rencontre et les
locaux adaptés à l’image du candidat.
F. CAS : NUMERO 13
Les élections sont à Madagascar un des modes de la consécration au pouvoir. Tous les partis souhaitant
y accéder seraient prêts à élaborer une stratégie marketing adéquate pour se faire une image aux yeux
des électeurs.
Le phénomène le plus répandu dans le pays est le parti politique du président Malgache actuel, connu
par la nomination « IRD » ou « Isika Rehetra Miaraka amin’i Andry Rajoelina » en malgache, le plus
souvent abrégé en IRD, puis IRK, parfois IRMAR, anciennement nommé : « MAPAR » ou « Miaraka
Amin’ny Prezida Andry Rajoelina » ou Tous ensemble avec le président Andry Rajoelina, qui était
auparavant « TGV » ou « Tanora Malagasy Vonona » ou Jeune Malgache Prêt.
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Ce parti étant le plus populaire à Madagascar, cela prouvé par la nomination de son dirigeant Andry
Rajoelina lors de l’élection présidentielle en 2018, la question qui se pose est alors : comment le
marketing Marketing de ce parti est-il élaboré ?
La segmentation de ce parti politique peut s’identifier par les 13 points présentés par l’ « IEM » ou
l’ « Initiative pour l’émergence de Madagascar ». L’IEM est une plateforme de concertation et
d’action rassemblant des experts malgaches et internationaux, des partenaires stratégiques et
financiers, des fonds d’investissement, et des personnalités engagées pour l’émergence du
pays. Les treize points qui y sont présentés peuvent en déduire les segments suivants : la segmentation
par la classe sociale : la raison profonde même de la création de cette initiative est la situation
économique du pays se situant dans les derniers au classement des plus pauvres pays au monde ; la
segmentation selon la région : le programme propose des renouvellements pour chaque problème
observé au niveau de chaque région, par exemple les constructions dans les régions en mauvaise état
d’infrastructure, la rénovation en eau et en électricité dans les régions en besoin, les règlements des
insécurités dans certains régions ; la segmentation par âge : des programmes sont proposés pour les
jeunes autour de son éducation et son insertion professionnelle mais aussi dans les activités qu’ils
pourront faire , les personnes de troisième âge sont rassurés par leurs santés ; la segmentation par
genre : l’égalité entre hommes et femmes est inclus dans ce programme.
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Voici, les treize points proposés par l’initiative de l’IEM :
1° La paix et la sécurité, une priorité : Protéger nos frontières et nos ressources naturelles, lutter
contre l’insécurité quotidienne, renforcer la défense de notre territoire.
2° L’énergie et l’eau pour tous : Offrir une électricité moins chère, électrifier et raccorder tout
Madagascar, apporter de l’eau potable à tous.
3° : La lutte contre la corruption et une justice équitable : Zéro tolérance pour la corruption,
rapprocher les services publics des citoyens, faire de chaque élu, de chaque fonctionnaire, un
modèle, réformer et renforcer l’Administration judiciaire.
4° : L’éducation et la culture pour tous : Garantir un système éducatif pour tous, promouvoir
l’excellence, valoriser l’enseignement technique et professionnel en particulier dans les provinces,
instaurer l’éducation civique et la citoyenneté.
5° : La santé pour tous et à tout âge : Assurer l’accès aux soins à tous, améliorer la santé mère-enfant,
prévenir les maladies, réformer le système de retraite.
6° : L’emploi décent pour tous : augmenter le nombre d’emplois, former et aider à trouver un
emploi, renforcer les compétences nationales, créer une agence pour l’emploi.
8° : Nos femmes et nos jeunes pour l’avenir : Tendre vers l’égalité hommes/femmes dans la société
et les institutions, préparer nos jeunes à l’émergence du pays.
10° : La gestion durable de nos ressources naturelles : Encourager un tourisme durable, valoriser nos
richesses minières, protéger notre faune, notre flore et notre sol, reboiser nos terres, lutter contre
la destruction de notre environnement.
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11° : La modernisation de Madagascar : Créer des villes « nouvelles » pour soulager les grandes
villes, rénover nos routes, nos ponts et nos voies ferrées. Construire des logements sociaux et
faciliter le crédit au logement. Organiser et sécuriser le transport pour améliorer la circulation des
biens et des personnes. Assainir l’espace public et gérer nos déchets. Mettre en place la ville
numérique.
13° : Le sport, une fierté nationale : Construire de nouvelles infrastructures sportives en particulier
dans les provinces, intégrer nos jeunes par le sport, améliorer la santé par le sport, créer des centres
et académies sportifs nationaux, octroyer des bourses sportives.
Le ciblage s’effectue pour savoir quel public serait plus susceptible d’être intéressé par ce que l’on va
proposer, c’est-à-dire dans le but de connaître les potentiels électeurs. Pour arriver afin de ce ciblage,
une étude des terrains est la méthode la plus adéquate avant de se lancer dans une propagande
officielle, afin de ne pas perdre du temps pour rien. Le public le plus visé par le parti est le segment
ayant le plus d’effectif et le plus de potentiel d’élire. A Madagascar, ce segment serait les jeunes qui
viennent d’avoir ses 18ans : cela s’explique par l’effectif assez important de celui-ci car 18,90% des
jeunes sont sur la liste électorale.
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« Ny fitiavana no lehibe indrindra » c’est par ce verset que le parti « IRD » fait pour approcher le public
afin de leur rassurer dans leur démarche. Ce verset qui se laisse même voir comme la promesse du
parti, un verset qui ne s’est pas choisi par hasard mais en relation avec le numéro « 13 », ce numéro
qui est éligible avant même que le parti est à la tête du pouvoir. Un numéro qui est connu de tous
étant le numéro du président ou représentant son parti, celui-ci est même utilisé dans les évènements
les plus inattendus : la plus récente serait la clé d’un appartenant donner à une personnalité publique,
la relation entre ses deux évènements est que cette technique fait partie de leur stratégie Marketing.
Ce numéro toujours associé d’une couleur qui représente le parti, la couleur « ORANGE ». Cette
couleur qui est totalement monopolisé par ce parti dans le pays Malgache, utilisé sur tout
infrastructure de l’état afin d’associer le gouvernement au parti.
Le parti « IRD » se positionne donc, comme étant le leader sur le marché, ayant le plus d’influence au
public.
FORCES FAIBLESSES
- Le marketing politique utilisé est adapté - Nombre restreint de type de segment des
à la situation politique du pays, le parti électeurs
qui a le plus de côte gagne à chaque - Les membres du parti n'ont pas parfois les
élection mêmes avis
- Le parti politique se positionne comme le
parti possédant la clé du sauvetage et de
la réussite de Madagascar dans la
pauvreté
OPPORTUNITES MENACES
Il y a des fans du parti qui restent fidèles et sont - Le marketing politique des autres partis
des électeurs sûrs politiques sont presque les mêmes
- La promesse n'est pas totalement tenue si la
personne est élue après élection
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4) Les moyens de communication sur le cas de l’élection présidentielle 2018 :
En prenant le cas de l’élection présidentielle en 2018, le parti politique MAPAR a utilisé plusieurs
moyens possibles pendant la propagande :
LE MEDIA :
Les membres du parti politique qui a soutenu le président Andry RAJOELINA ont créé un clip officiel
pour le numéro 13 du candidat Andry RAJOELINA, le clip a été diffusé sur des télévisions, la chanson a
été diffusée dans des radios.
Presque toute la population de Madagascar a pu écouter cette chanson, c’est devenu une sorte
d’hymne de la partie à l’époque.
Des sensibilisations ont été réalisées par des membres du parti ou de la population dans certaines
régions de Madagascar.
LES AFFICHAGES :
Des panneaux et des affiches ont été déployés pendant la propagande, des affiches montrant le nom
du président, le numéro du candidat et d’autres informations nécessaires. Des banderoles ont été
mises en place dans chaque fokontany et communes d’Antananarivo.
DES VISITES :
Pendant les propagandes du président Andry RAJOELINA pendant la dernière élection présidentielle,
des visites et des rencontres ont été programmés, il a visité plusieurs régions et provinces de
Madagascar, comme à Mahajanga. Il a aussi rencontré les peuples de ces endroits. Il est à préciser que
la campagne présidentielle a débuté dans le nord de l’île notamment Antsiranana.
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COMMUNICATION PAR LES MEMBRES ET LES PERSONNELS DU PARTI :
Comme on peut voir sur cette image, le président offre des bicyclettes et des matériels nécessaires,
on peut visualiser plusieurs personnes portant des casquettes et des tee-shirts distribués par les
membres et les personnels.
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G. Transférabilité du marketing politique
1) COMPARAISON
On va faire une analyse comparative dans cette partie pour voir la différence entre les procédures de
l’élection présidentielle à Madagascar avec un autre pays, c’est-à-dire avec celui de la France.
Pour cela on va prendre le cas de notre dernière élection ainsi que la dernière élection présidentielle
Française
Concernant la campagne :
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CRITERE MADAGASCAR FRANCE
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2) Transférabilité :
Dans cette partie, il est nécessaire de remarquer si le marketing Politique Malgache est transférable
dans le cas de la France. Le critère qui laissera à juger cette situation serait le comportement des
électeurs. Les électeurs se comportent-ils de la même façon ? Les électeurs ont-ils les mêmes profils ?
Les électeurs ont-ils les mêmes moyens ? La réponse à ses questions sera NON, donc on peut conclure
que ce marketing politique Malagasy n’est pas transférable en France. Certaines actions pratiquées à
Madagascar peuvent être jugées inutiles en France, cela est justifié par l’intérêt porté à ses actions,
comme par exemple les concerts effectués avec les artistes qui ne vont pas attirés l’attention des
Français. Mais aussi, les descentes dans presque dans toutes les régions, en effet, la population
française est très active sur les réseaux comme Twitter, qui est un réseau très utilisé pour la campagne
électorale française, l’existence des campagnes sur ce réseau est déjà assez suffisante pour la
population. Ce non transférabilité est donc un fait qui ne peut être modifié car les deux pays n’ont
pas les mêmes objectifs au cours de la campagne et n’utilisent pas les mêmes moyens pour les
atteindre. Ce qui fait que chacun a sa propre vision et fait les actions qu’ils jugent adéquates à leurs
situations.
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H. Recommandations sur le marketing politique du parti
politique IRD :
Suite à cette stratégie marketing adoptée par ce parti politique, des failles peuvent être présentes, des
améliorations peuvent se faire pour adopter la stratégie aux aléas du temps et de l’espace.
Face à des actions qui ne sont pas réalisée ou qui le sont mais de la mauvaise façon, voici les
recommandations que nous proposons :
1- Egaliser les visites pour chaque province
On peut remarquer que non seulement ce parti politique, mais tous les partis politiques se focalisent
sur la population d’Antananarivo en termes de communication. D’innombrables visites sont
organisées dans différentes villages de la capitale pendant que seulement une ou quelques visites
pour une province. Cette inégalité pourrait jouer un tour pour un parti dans le cas où la population
accorde une certaine importance pour l’égalité, et c’est exactement le cas de Madagascar. Cette
démarche serait donc une grande erreur si le parti a comme critère de segmentation la « région » qui
est le cas du parti « IRD ». Comment donc y remédier ? La première réflexion qui devrait être abordé
c’est de raisonner dans la peau de la population, appréciera-t-on d’être traité comme l’on traite, si la
réponse est oui, aucune transformation s’exige, par contre si elle est non, un grand changement
s’impose : un total renouvellement. La visite est d’autant plus le geste le plus apprécié par la
population car c’est par celle-ci qu’elle peut se rapprocher le plus du candidat qui représente un parti
et voit à quoi il ressemble véritablement. Cette forme de communication est donc supérieure à
toutes autres différentes formes donc elle devrait être le plus considéré dans son accomplissement.
Malgré le fait qu’Antananarivo est la capitale de Madagascar, elle ne sera pas la seule province qui
assistera à l’élection et qui va prendre part aux votes, certes, le nombre d’électeurs peut être
supérieur à d’autre province, le vote n’est pas assuré. C’est pourquoi, il est judicieux d’égaliser le
nombre de visite effectuée pour chaque province afin de récolter les mêmes graines dans chaque
zone. Un deuxième avantage dans cette initiative est l’introduction d’une valeur d’équité dans la
perception du public.
2- Prendre une avance :
Une action qui ne peut être réalisée que par ce parti politique. Cette action est actuellement procédée
par le gouvernement actuel, prendre une avance pour la prochaine élection, car durant ce mandat,
les yeux et l’attention du public sont totalement braqués par lui.La question qu’il devrait se poser est
dans quel domaine devrait-il le plus investir pour apporter des fruits dans l’élargissement de ses
électeurs.
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Justement, l’objectif extrême de la communication est d’augmenter en termes de nombres
d’électeurs. Cette opération nécessite un grand investissement que ce soit en temps ou en fond
monétaire. A quoi consiste-t-elle ? Ce travail consiste à réaliser des projets déjà programmés à
presque la fin du mandat, c’est-à-dire laisser expressément des plans finis à moitié achevé et
commencer à terminer et à réaliser ceux-ci seulement quelques mois avant la fin de la période de
procuration. Le résultat attendu à la suite de cette résolution est de toucher les électeurs et leur
laisser une forte impression sur la réalisation et l’accomplissement du parti. Cette dernière action
serait celle que le public aura le plus de chance de se souvenir, qui leur incitera à voter, ou au pire,
placer le doute dans son choix initial.
3- Prioriser les jeunes comme cible :
Durant la dernière élection, les jeunes ont été déjà très ciblés par le parti politique de l’IRD. Un ciblage
qui a justement porté ses fruits car grâce au projet visant les jeunes, leurs intérêts se sont portés sur
celui-ci, et des bons résultats s’en est suivi. C’est pourquoi il est primordiale de garder cette
technique, d’autant plus le nombre de jeune augmente et même une grande partie se présente
comme étant un nouveau marché, ou aussi un sang frais dans le monde de l’élection. Partiellement
inconsciente de la réalité dans laquelle ils vivent, les jeunes pourront être touchés par ceux qui leur
rapprochent le plus au cours de cette période et même avant (cette partie fait référence à la
précédente partie concernant la prise d’avance).
Pour toucher les jeunes, il faut des réalisations qui s’allient ou correspondent à leurs intérêts : toucher
le sport, l’éducation, ou l’insertion professionnelle ; lancer un impact très significatif pour rester dans
leurs têtes et leur faire méditer sur le futur qu’ils veulent avoir.
4- Investir dans une forme de communication gagnante :
Toutes les différentes formes de communications peuvent être utilisées durant la campagne, mis est
ce que toutes apportent les mêmes résultats ? La réponse est non, car déjà chaque forme de
communication a sa cible et chaque cible a des comportements différents. Comment savoir si une
forme de communication rapporte ou pas ? Par définition « une forme de communication
gagnante »est celle qui restitue le plus en termes de marché ou de chiffre d’affaire ; dans notre cas,
le marché est l’électeur et le chiffre d’affaire est le vote obtenu par celui-ci. Le moyen de
communication le plus adapté à notre situation actuelle est l’utilisation des réseaux sociaux : déjà
elle s’accommode à notre cible principale mais aussi, c’est la manière la plus élaborée de toutes pour
créer un buzz qu’on voudrait propager.
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5- Elaborer un mix différent pour chaque zone :
Madagascar est un pays qui vit dans l’unicité, par contre chaque zone, chaque région, chaque province
ne présente pas les mêmes besoins. Pour établir un programme qui agit pour le bien de tous, chaque
besoin doit être satisfait et accomplit ou de moins écouté et su. Afin de connaître tous les besoins de
chaque territoire : le sondage est la technique la plus appropriée. Cette technique peut véhiculer
deux grands avantages : la première serait de pouvoir ajuster un mix à chaque région, c’est-à-dire
que toutes les demandes auront une offre. La deuxième serait que chaque zone sentirait un
sentiment d’importance et surtout de soutenu vis-à-vis du candidat.
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SOURCES :
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CONCLUSION
Les dirigeants politiques ont toujours communiqué. La politique est une activité qu’on ne peut pas
faire sans communiquer. La communication est essentielle pour les candidats afin de se faire connaître
et de diffuser leurs idées. Elle doit être en cohérence avec l’image de l’homme politique que le candidat
tente de véhiculer et être répartie à travers les différents médias, on parle donc de média planning,
comme en Marketing. On peut dire que le Marketing politique existe, il s’inspire donc du Marketing
qui a dû être adapté au « produit » très spécifique.
En effet le produit désigné est une personnalité politique qui cherche à convaincre et son efficacité est
mesurable et dépend en partie d’un mix de communication solide.
Le marketing politique se décline en deux étapes principales, la première c’était la détermination d'une
stratégie, puis la mise en place d'un plan de campagne. Tout comme dans le secteur commercial, les
praticiens du marketing politique utilisent des outils comme des sondages, des enquêtes d'opinion
auprès des électeurs, afin de déterminer les cibles et les thèmes de campagne. En effet, il est difficile
à la communication politique de s'adresser avec fiabilité à une audience très vaste, c'est pourquoi la
détermination de segments-cibles est indispensable.
A Madagascar en a vu le rôle capital de marketing dans les dernières élections de 2018, les partis
politiques ont fait recours aux outils de marketing politique afin que leurs compagnes électorale
réussissent efficacement. On peut généralement dire que le marketing a changé le visage politique
Malgache. Ce qui est sûr, c’est que les candidats, les partis, sont de plus en plus convaincus que c’est
essentiel, et sont bien conscients des enjeux qui en découlent. Ils en font tous, quand ils en ont les
moyens, et cela propre à leurs manières. Toutefois, les importances dépenses sont par ailleurs
vivement critiquées dans un pays dont la population vit encore pour une grande partie sous le seuil de
la pauvreté. Ainsi, peut-on en déduire que ces campagnes sont effectivement efficaces face à des
promesses intenables a posteriori ou juste pour acquérir de la notoriété ?
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