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Introduction :
Prendre une décision, c’est effectuer un choix pertinent entre plusieurs alternatives
possibles en vue d’agir dans une direction précise dans l’espoir que le choix effectué aura le
plus de chance de produire l’effet escompté. Dans la décision, il y a un enjeu plus ou moins
fort, de l’incertitude, un arbitrage à effectuer entre différentes options possibles, des phases
de réflexion à mener plus ou moins vite et une mise en œuvre à impulser. La prise de
décision nécessite une prise de position de la part du décideur suivie d’une action. En effet,
une décision sans action reste à l’état d’hypothèse. Décider consiste pour un individu à
établir des liens de cause à effet entre les événements, à les évaluer, à trouver une solution
satisfaisante à un problème donné, à obtenir ce qu’il espère, à ouvrir une nouvelle voie dans
le devenir et à agir ou réagir avec discernement.
Développement :
Pour prendre une bonne décision, il est essentiel d'avoir accès à des informations
pertinentes et fiables. Cela implique de collecter des données, de les analyser de manière
approfondie et de les comprendre correctement.
Une bonne décision repose sur une analyse rigoureuse des informations disponibles et une
évaluation rationnelle des différentes options. Cela implique de recueillir des données
pertinentes, de les interpréter de manière critique et de peser les avantages et les
inconvénients de chaque choix. La réflexion analytique et la pensée logique sont des
compétences clés dans ce processus.
Bien que l'analyse rationnelle soit importante, une bonne décision ne peut être basée
uniquement sur des données objectives. Les facteurs émotionnels et intuitifs jouent
également un rôle crucial. Nos émotions, nos valeurs et notre expérience passée peuvent
guider nos préférences et influencer nos décisions. Parfois, une décision basée sur une
intuition bien fondée peut s'avérer plus satisfaisante et efficace qu'une analyse approfondie.
Il est donc important de reconnaître et d'intégrer ces facteurs émotionnels et intuitifs dans
le processus de prise de décision.
Équilibre entre l'intuition et l'analyse : Mintzberg soutient que les décisions efficaces
combinent à la fois l'intuition (c'est-à-dire l'expérience et le jugement basés sur des signaux
subtils) et l'analyse (c'est-à-dire l'utilisation de données et de méthodes rationnelles). Une
bonne décision nécessite donc de trouver un équilibre entre ces deux approches.
Les décisions doivent tenir compte des différentes parties prenantes impliquées, qu'il
s'agisse des employés, des clients, des actionnaires ou de la communauté. Il est important
d'évaluer comment la décision peut affecter ces parties prenantes et de prendre en compte
leurs intérêts légitimes.
Une décision qui implique les parties prenantes a plus de chances d'être acceptée et mise en
œuvre efficacement. En incluant les parties prenantes dans le processus décisionnel, les
décideurs favorisent leur engagement et leur sentiment de responsabilité. Cela peut
renforcer la légitimité de la décision, réduire les résistances et accroître les chances de sa
réussite à long terme.
Mintzberg insiste sur l'importance d'impliquer les parties prenantes dans le processus de
prise de décision. Cela signifie consulter et tenir compte des opinions, des idées et des
intérêts des personnes concernées par la décision. Une bonne décision est celle qui prend en
compte les différentes perspectives et maximise la participation et l'engagement des parties
prenantes.
Une connaissance approfondie du contexte permet de comprendre les enjeux et les défis
auxquels on est confronté lors de la prise de décision. Cela englobe la compréhension des
tendances économiques, des politiques gouvernementales, des facteurs sociaux et culturels,
ainsi que des forces concurrentielles. En ayant une vue d'ensemble de ces éléments, il
devient possible de prendre des décisions qui tiennent compte des contraintes et des
opportunités spécifiques au contexte.
La connaissance approfondie permet aussi d'identifier et d'évaluer les risques potentiels liés
à une décision. En comprenant les facteurs externes et internes qui peuvent influencer les
résultats, il devient possible de prendre des mesures préventives ou d'élaborer des plans de
contingence appropriés. Également de repérer les opportunités qui peuvent être exploitées
pour maximiser les résultats positifs de la décision.
Selon Mintzberg, les décisions doivent être flexibles et ouvertes à l'ajustement en fonction
des résultats et de l'évolution du contexte. Il encourage également l'apprentissage continu à
partir des décisions prises, afin de s'améliorer et d'ajuster les approches futures.
Les bonnes pratiques pour prendre une bonne décision, portent donc sur la collecte de faits
et la conscience de ses propres biais par rapport à ses faits. Mais le processus n’est pas
individuel mais collectif. Il repose sur la discussion et l’échange, mais aussi la communication
et peut-être même l’explicabilité de la décision.