Actualités pharmaceutiques hospitalières Ř n° 15 Ř Août 2008

dispensation
dossier 15

Utilisation des fluides médicaux

dans les établissements de santé
Les fluides médicaux possèdent des
propriétés physiques adaptées à une
utilisation clinique. Ils peuvent être
impliqués dans la respiration (oxygène
médical, air médical, mélanges de gaz
pour une exploration fonctionnelle
respiratoire). Ils sont également
employés pour leurs propriétés
pharmacologiques ; il en est ainsi du
protoxyde d’azote, du Meopa et du
monoxyde d’azote.

L
es fluides médicaux sont utilisés pour leurs pro-
priétés physiques. Ils peuvent être sollicités dans
le cadre d’une aide à la respiration ou pour leurs
aspects pharmacologiques.

L’oxygène médical
L’oxygène médical est un gaz incolore, inodore, insi-
pide et comburant. L’oxygène peut être stocké dans
des bouteilles à l’état de gaz et dans des évaporateurs
froids mobiles (capacité de 100 à 700 litres) ou fixes
© BSIP/Furgolle

(capacité de 800 à 50 000 litres) à l’état liquide froid

sous forme de vapeur saturante.

Propriétés pharmacologiques Ř Oxygénothérapie

L’oxygène intervient dans le métabolisme et le catabo-

lisme cellulaire. La variation de la pression partielle en
oxygène du sang se répercute sur le système cardiovas-
culaire, le système respiratoire, le métabolisme cellulaire
et le système nerveux.
Applications thérapeutiques et posologies
L’oxygène est indiqué dans la correction des hypoxies en
oxygénothérapie et dans le traitement antalgique des cri-
ses d’algie vasculaire de la face. Il est aussi utilisé dans
l’alimentation des respirateurs en anesthésie-réanima-
tion et comme vecteur des médicaments pour inhalation
administrés par nébuliseur.
Oxygénothérapie normobare
L’oxygénothérapie normobare à pression atmos-
phérique permet au patient de respirer un mélange
gazeux plus riche en oxygène que l’air ambiant (de 21
à 100 %).
On distingue deux types d’indication dans l’oxygéno-
thérapie normobare :
– les indications respiratoires sont essentiellement l’in-
suffisance respiratoire aiguë et l’insuffisance respiratoire
chronique (broncho-pneumopathie chronique obstruc-
tive, asthme à dyspnée continue, pneumoconioses, dila-
tations étendues des bronches, mucoviscidose…). Les
débits d’administration de l’oxygène varient entre 0,5 à
15 L/min dans l’insuffisance respiratoire aiguë et sont
plus faibles dans l’insuffisance respiratoire chronique
(entre 0,5 et 2 L/min) ;
– les indications non respiratoires regroupent les insuf-
fisances cardiaques associées à une hypoxémie et les
algies vasculaires de la face. Dans l’insuffisance cardia-
que, le but de l’oxygénothérapie est de corriger l’hypoxé-
mie. Concernant les algies vasculaires de la face (10 %
des migraines), l’oxygène est utilisé à visée antalgique.
À ce jour, le mécanisme d’action n’est pas connu. Il est