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◌ Maitriser les indications des différentes interfaces de l’oxygénothérapie ◌ Pourquoi oxygéner mon patient ?
◌ Comment administrer de l’oxygène
◌ Décrire les modalités de prescription à mon patient ?
◌ Calculer les réserves en oxygène ◌ Tableau récapitulatif des différentes
techniques d’oxygénothérapie
◌ Algorithme de prise en charge
Introduction : L'air ambiant se compose : 78 % d'azote, 21 % d'oxygène, 1 % de gaz rares ( dioxyde de carbone 0,04
%)
En 1774, Joseph Priestley découvre l'oxygène. Ce n'est qu'en 1998 que l'oxygène acquiert le statut de médicament.
Traitement fondamentale en situation d’hypoxémie et d’hypoxie tissulaire, qu'elle vise à corriger par une
augmentation de la FiO2
Traitement de base et d'urgence que tout professionnel de santé doit savoir manier.
L’Oxygène est délivré par voie inhalée par différents dispositifs en fonction de la gravité de la situation:
L’hypoxie :
L'objectif de l’oxygénothérapie est d'éviter le manque d'apport en oxygène principalement au cœur et au cerveau
Objectif thérapeutique : Prescription d’O2 en quantité suffisante pour obtenir une SaO2 :
- 94–98 % dans les situations aiguës
- 88–92 % dans les situations d'insuffisance respiratoire chronique (IRC).
L'oxygénothérapie reste un traitement symptomatique : la prise en charge du mécanisme causal de l'hypoxémie est
primordiale
Comment administrer de l'oxygène à mon patient ? Il est nécessaire de prescrire : l'interface utilisée pour délivrer
l'oxygène, la dose d'oxygène administrée & établir les objectifs d’oxygénation
Toutes caractérisées par un débit d’oxygène qu'elles sont capables d'apporter pour s’adapter aux besoins du patient
et de délivrer une oxygénothérapie efficace.
Règles générales : Les interfaces peuvent être classées selon leur caractère occlusif ou non :
Interface occlusive : permettent la pressurisation des voies aériennes et l'assistance ventilatoire, en plus de
l'oxygénation
Il est difficile d'évaluer précisément la FiO2 que le patient reçoit effectivement avec une interface non occlusive
L'oxygène apporté par l'interface est dilué par l'air ambiant que le patient inspire.
Le débit inspiratoire du patient de 12 L/min sera couvert par le débit d'oxygène administré de 15 L/min dans le
masque.
Débit d'oxygène :
FiO2:
Humidification et réchauffement de l'O2 délivré : L'oxygénothérapie conventionnelle utilise de l'O2 mural, gaz froid
et sec (15 °C )
◌ Une technique d'humidification par barbotage (barboteur), non réchauffée est conçue
pour saturer l'O2 mural en vapeur d’eau et d'apporter de l'oxygène de manière plus
physiologique
◌ Système d'humidification et de réchauffement en cas de débits élevés (oxygénothérapie à
haut débit nasal), afin d’éviter les conséquences délétères d'un gaz froid et sec
(assèchement des muqueuses).
Il est impossible de fixer un détendeur à oxygène sur une prise noire (air mural) ou jaune (vide mural).
- couleur blanche.
- volume de 2 ou 5 litres ( voir 50 litres), comprimée à 200 bars.
Lorsque l'oxygénothérapie se prolonge, en particulier durant un transport, il convient d'être vigilant sur le volume de
remplissage de la bouteille.
Oxygénothérapie conventionnelle :
1 Lunettes à oxygène
Délivre de l'oxygène pur à une concentration difficilement évaluable du fait de l'inhalation concomitante de l'air
ambiant (phénomène de dilution des interfaces non occlusives)
N'est pas recommandée pour des débits > 6 litres/min: majore l'inconfort et le bruit sans augmentation significative
de la FiO2.
FiO2 : 33%
Avantages : bien tolérées
Débit :
Inconvénients :
Non recommandé : Pour des débits d’O2 inférieurs à 5 L/min / ré-inhalation du CO2 expiré si l’espace mort du
masque n’est pas suffisamment renouvelé par l’O2 administré.
- Masque nasobuccal associée à un réservoir, permettant la respiration d'un air très concentré en oxygène.
- Comporte de petites valves unidirectionnelles permettant au patient d’expiré au travers des valves, et d’inhalé
l'oxygène pur stocké dans le sac réservoir
- Privilégié en cas de détresse respiratoire aiguë.
- Débit initial réglé à 15 litres/min, adapté secondairement selon les besoins du patient.
- Il est nécessaire d'alimenter le masque avec un débit suffisant (supérieur à la ventilation minute du patient) pour
que le sac réservoir ne se collabe pas.
Débit :
Au cours de l'IRA sévère avec détresse respiratoire aigüe , le débit inspiratoire nécessaire peut atteindre 30 à 120
L/min
Avec l‘O2TRT conventionnelle, la différence entre le débit d'oxygène utilisé (15 L/min avec un MHC) et les besoins
physiologiques du patient (débit inspiratoire de pointe) conduit à un phénomène de dilution de la FiO2 délivrée avec
l'air ambiant
Aboutissant à une baisse de la FiO2 réellement inhalée et donc à un défaut de l'oxygénation appliquée
Contre-indications :
Inconvénients : nécessite un débit d'oxygène d'au moins 30 L/min pour produire 10 cmH2O de PEP.
Ventilation non invasive (VNI) : ventilation artificielle délivrée à travers un masque étanche chez un patient vigile.
A pour but d'assister l'appareil respiratoire du patient lorsque ses capacités d'adaptation sont dépassées en délivrant
une pression positive dans les voies aériennes, qui « aide » à faire rentrer le volume courant dans les poumons
La sonde d'intubation est équipée d'un ballonnet gonflé dans la trachée pour assurer l'étanchéité du système et
protège les voies aériennes de l'inhalation en cas de vomissements.
La ventilation invasive nécessite l’anesthésie, la sédation et la mise sous respirateur mécanique sauf pour l’arret
cardiaque
Indications de l’intubation :
◌ Observer et signaler tout changement: SpO2, TA, fréquence respiratoire, fréquence cardiaque, signes de
détresse, apparition d’une cyanose, apparition de signes d’hypercapnie, gazométrie, conscience,,,,,,,,
◌ Surveiller l’état cutané:
◌ Couleur des téguments (peau rosée)
◌ Etat des muqueuses nasales
◌ Lésions dues au masque ou aux lunettes
◌ Précautions lors de la mesure de la saturométrie
◌ Vérifier la bonne perfusion périphérique au bout du doigt et attendre la stabilisation du signal
◌ Ne pas hésiter à enlever le vernis à ongle car il peut interférer avec le signal et fausser la mesure de saturométrie
◌ Rechercher l’amplitude maximale du signal de pouls (tenter sur plusieurs doigts si nécessaire).
Algorithme de prise en charge
Algorithme de prise en charge :
Oui
Non Est-ce que le paient est en situation critique ?
◌ Ne pas délivrer suffisamment d'oxygène à un patient insuffisant respiratoire chronique par peur de majorer sa
capnie : l'hypoxémie peut être mortelle immédiatement, pas l'hypercapnie
◌ Ne pas réévaluer de manière précoce et rapprochée un patient nécessitant une oxygénothérapie d'urgence.
◌ Ne pas appeler le réanimateur en cas d'hypoxémie significative
◌ Ne pas faire d'enquête étiologique et se contenter d'une amélioration symptomatique de la saturation pulsée en
oxygène