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COCO
INTRODUCTION GENERALE
PREMIERE PARTIE :
CADRE CONCEPTUEL
Evoluant dans une économie sans cesse décroissante, ceci démontré par un taux de chômage
qui ne cesse de croître, nous avons décidé de créer une unité de transformation de la noix de
coco en huile de coco vierge. Pourquoi la transformation de la noix de coco en huile de coco
vierge? Déjà parce que c’est un domaine encore sous exploité et aussi parce que l’huile de
coco, de par sa richesse en matière nutritionnelle et thérapeutique, pourra être d’un apport
considérable pour la population surtout si cette dernière est vendue en tenant compte du
pouvoir d’achat des camerounais.
Par ailleurs notre motivation principale est la recherche du profit en vue d’améliorer
notre niveau de vie. Pour répondre à cette exigence, nous sommes mus par une volonté
farouche d’entreprendre et de se dépasser.
De ce fait il sera question dans cette partie de présenter l’entreprise en création, et par
la suite de faire une revue sur notre thème.
I- Création
1- Structure juridique de l’entreprise
Le choix de la structure juridique idéale au démarrage est un choix important pour
tous les créateurs, mais c’est également un choix difficile. Connaissant mal les implications de
chaque formule, mais désireux de s’associer et surtout vus la nature de notre activité et le
financement nécessaire pour la réalisation de celle-ci, nous décidons d’emblée de créer une
entreprise privée sociétaire plus précisément une Société à Responsabilité Limitée (SARL).
Ayant la volonté de faire grandir notre entreprise et de veiller à la bonne gestion des
capitaux, nous avons opté pour la création d’une S.A.R.L. (Société A Responsable Limitée).
Cette S.A.R.L. possède à la fois les caractéristiques d’une société de personnes et celle d’une
société de capitaux. En effet comme sa dénomination l’indique, la responsabilité des associés
est limitée au montant de leur(s) apport(s). L’acceptation des apports se fait en considération
de l’apporteur, et la libération est intégrale à la constitution. Le minimum du capital est élevé
à 1 000 000 (un million) frs CFA et divisé en parts de valeur nominale supérieure ou égale à
5 000(cinq mille) frs CFA. Par ailleurs, la procédure de changement de statut est moins
complexe (SARL – SA).
judiciaire ou tout
autre document
8-certificat de 1 100 frs
domicile (1000 frs
de timbre fiscal et
1000 frs imprimé
9-copie certifiée de
titre de propriété ou
de bail du principal 1 050 frs
établissement et le
cas échéant de
celui des autres
établissements
(timbre fiscal de
1000 frs et 100 frs
photocopie)
10-en cas
d’acquisition ou de
la location gérance
Publication Cameroun 11-rédiger 1 jour 15 000 frs 1 5000 frs 1 jour
au journal tribune l’annonce
d’annonces d’insertion
légales
15-formulaire à
retenir au 1 jour
MINFI/DGI
MINFI (DGI), 16-photocopie du
CDI RCCM 0 fr
17-plan de
localisation de 25 frs 3 jours
l’entreprise
18-photocopie de la 1 jour 25 frs
carte du
contribuable
Titre de
19-documents variable
patente
assujettis à la
CNPS-numéro
d’immatriculation
au fichier
employeur CNPS
20-quittance de la
taxe foncière ou
d’enregistrement
du bail
Caisse nationale 21-formulaire à 0 fr
de prévoyance retirer à la CNPS
sociale (CNPS) 22-attestation
d’immatriculation 1 jour 25 frs
provisoire ou 3 jours
définitive à retirer
auprès de la DGI 25 frs
23-attestation de
déclaration d’un
Immatricula établissement
tion au délivrée par la DGI
fichier des 24-photocopie du
employeurs RCCM
25-photocopie du variable
titre de patente
26-plan de
localisation de
l’entreprise
27-liste du
personnel de
l’entreprise
Inspection du 28-remplir un
travail du lieu de formulaire de
la résidence déclaration
29-retirer le
Déclaration registre de 1 jour 0 fr
à l’employeur
l’inspection 30-déposer le
du travail règlement intérieur
de l’entreprise
31-déposer la liste
du personnel
Ministère du 32-plan de
travail et de la localisation de
Déclaration sécurité sociale l’entreprise 1 jour
d’ouverture 33-formulaire à 0 fr 1 jour
retirer au ministère 0 fr
Immatricula Chambre de 34-formulaire à 1 jour 0 fr
tion au commerce, de retirer à la CCIMA 1 jour 100 frs 700 frs 1 jour
fichier l’industrie, des 35-photocopie :
consulaire mines et de titre de patente,
l’artisanat RCCM, carte du
(CCIMA) contribuable, 0 fr 700 frs 1 jour
attestation des
comptes 0 fr
36-plan de
localisation de
l’entreprise
37-papier à entête
de l’entreprise
3- Fiche d’identification
Tableau 2 : Fiche d’indentification de l’entreprise
Dénomination sociale Coconut Oil SARL
Siège YASSA-Douala
E-mail Coconut_oil@yahoo.fr
Effectif du personnel 23
II- évolution
I- Organisation
La Coconut Oil SARL sera une entreprise de production et de vente des dérivées de
la noix de coco. Son organisation s’étend de la constitution à son fonctionnement pour une
bonne recherche de l’équilibre. En effet le comité de gestion défini les grandes orientations de
l’entreprise, informe les associés du fonctionnement de l’entreprise.
Pour des besoins d’exploitation, nous avons mis sur pied un système d’organisation
qui défini les responsabilités de chaque service.
Le service administratif se chargera de prévoir, organiser, coordonner et contrôler
toutes les affaires générales de la future entreprise. Ce service sera assuré par un directeur
général assisté par une secrétaire dans ses fonctions.
Le service financier fournira à l’entreprise des capitaux dont elle aura besoin, ce au
moment opportun et dans un maximum de sécurité. Il sera administré par un directeur
financier. Ce service comportera le sous service de la comptabilité et celui de la trésorerie :
• Le service comptable : assuré par un comptable mesurera les flux réels et
monétaires afin d’apprécier les résultats obtenus à l’issue de l’élaboration des
tableaux de synthèse ;
• La trésorerie sera gérer par une caissière qui veillera aux mouvements
physiques des fonds (encaissements des ventes, décaissements, recouvrements
des créances,…).
Le service des ressources humaines sera confié à un chef service des ressources
humaines (CSRH) qui managera le personnel de la structure.
II- FONCTIONNEMENT
Comme toute entreprise, coconut oil SARL entretiendra des relations avec plusieurs
personnes physiques et morales qui le permettront ainsi de bien fonctionner. Nous avons :
1- Les fournisseurs
2- Les clients
Non
consommateurs
absolus
Non consommateurs relatifs
Population Marché
totale Marché actuel de Marché théorique de
l’entreprise potentiel de la
l’entreprise profession
Marché
Marché actuel de potentiel de la
concurrence concurrence
Le marché actuel de la profession est constitué des clients actuels de la firme et ceux
de ses concurrents. Les non consommateurs absolus ne peuvent consommer le produit pour
des raisons d’ordre psychologique, psychique, moral ou religieux. En revanche, rien ne
s’oppose, a priori à ce que les non consommateurs relatifs utilisent le produit. Peut-être ne le
connaissent-ils pas ou ont un préjugé défavorable mais non irréversible.
Le marché potentiel de l’entreprise est constitué de ses clients actuels, plus ceux
qu’elle espère gagner au détriment de ses concurrents, soit en parvenant à convaincre certains
non consommateurs relatifs.
3- Les concurrents
Etant donné que Coconut Oil SARL n’exerce pas dans un environnement
complètement stable où elle a le monopole incontestable, il possèdera donc de nombreux
concurrents avec qui il se partagera le marché. Parmi eux nous avons :
Coconut Oil SARL comme toute entreprise possèdera des comptes dans plusieurs
banques où il effectuera des versements, des virements pour le règlement des factures, des
encaissements de chèque… et de qui il obtiendra des crédits.
Il entretiendra aussi des relations avec d’autres organismes tels que :
- L’Etat à qui il paiera les différents impôts et taxes (TVA, IS,….), les cotisations
sociales mensuelles employés et les droits de douane lors des importations ;
- Les compagnies d’assurance, pour assurer ses investissements et ses diverses
opérations.
Il sera question dans ce chapitre de faire une analyse détaillée de la mise sur pied de cette
société de fabrication de l’huile de coco 100% naturelle et son mode de fonctionnement.
Cette étude présentera d’abord l’expérience des autres pays en matière de production
de l’huile de coco. Ensuite il sera question d’analyser les débouchés actuels et futurs de notre
production. Enfin nous déterminerons la part de marché de l’unité à mettre en place.
Dans les pays en développement, la production d’huile de coco est d’abord une
question de survie tant pour les familles que pour les industriels. En Asie, tout comme en
Europe, il existe de véritables unités industrielles de production de cette huile. A titre
d’exemple, l’Asian and Pacific Coconut Community (APCC) qui est une association pour les
noix de coco en Asie et Pacifique, regroupe prêt de 97% de la production mondiale. En
Afrique, ce secteur de production est encore embryonnaire malgré le fait que les opérations
s’effectuent manuellement.
Au Cameroun, l’activité est négligée et c’est pour cette raison que nous avons muri
notre projet. Selon le MINFI/Division de la statistique, près de 122 tonnes de l’huile de coco
sont importées chaque année soit environ 793 000 000 FCFA ($U$ 1 586 000). Des enquêtes
auprès des industries de la cosmétique, alimentaires, savonnières, peintures, nous ont encore
rendues plus confiants dans l’élaboration de notre projet. Cette huile de qualité supérieure est
remplacée par d’autres huiles végétales de qualité inférieure par son absence sur le marché
camerounais et les difficultés à l’importation.
➢ Valeurs nutritionnelles
Par sa composition en acides gras, l’huile de coco vierge supporte sans problème les
températures élevées. A température ambiante (en dessous de 25°c), les particules solides
fondent aisément au bain-marie3. L’huile de coco vierge est riche en acide gras l’aurique, un
acide gras également présent dans le lait maternel. Dans le corps humain, cet acide gras se
transforme en mono-laurine aux effets antibactériens, antiviraux et antifongiques. Pendant
longtemps, les acides gras saturés ont eu mauvaise presse. A tort ! Aujourd’hui, les
scientifiques affirment à l’unanimité que tous les acides gras saturés ne sont pas pareils. En
effet, tandis que les acides gras saturés d’origine animale sont à consommer avec modération,
il n’y a pratiquement pas de « mauvaise » huile végétale. L’huile de coco vierge contient
majoritairement des acides gras à chaîne moyenne. Ce type d’acide gras saturé est privilégié
dans notre métabolisme, il apporte immédiatement de l’énergie et n’est pas stocké comme
dépôt de graisse dans l’organisme. Une consommation régulière de cette huile en combinaison
avec une alimentation équilibrée et de l’exercice physique peut ainsi contribuer à une réelle
perte de poids.
Cette huile de coco vierge est aussi une formidable huile de soin : le secret de beauté
naturel des femmes des îles ! Elle apaise et nourrit la peau et rend les cheveux brillants et
souples. Après un bain de soleil, elle rafraîchit et calme la peau tout en atténuant les rougeurs.
Elle calme aussi les démangeaisons en cas de piqûre d’insectes. Cette huile élimine les
démangeaisons et les pellicules car elle est composée de Neem4, plante bien connue pour ses
propriétés anti fongicides et antibactériennes. Elle fortifie les cheveux, leur rendant brillants
et toniques 5. Le massage du cuir chevelure avec l’huile de coco est une tradition millénaire de
l’Inde, il épaissit et protège tous les types de cheveux. Pour une tonique capillaire, il faut la
laisser agir une heure avant de faire un shampooing. L’huile de coco est rafraîchissante et
donc peut être employée quotidiennement en été et dans les pays chauds pour aider à mieux
supporter la chaleur et refroidir tout le corps instantanément. L’huile de coco est une huile
alimentaire de très bonne qualité, riche en acides gras, elle confère aux savons une de très
grande qualité en pouvoir moussant. Elle peut être consommée directement, mais elle est
beaucoup utilisée pour la fabrication des graisses végétales, des margarines, des savons, des
détergents, des plastiques et des produits cosmétiques comme définis dans ses applications.
L’huile de coco est utilisée par les industries de la cosmétique pour la fabrication des
laits de toilettes, des vernis à ongles des huiles de traitements des cheveux, des savons
dermatologiques.
L’huile de coco est utilisée par les industries alimentaires pour la fabrication des
margarines, des biscuits, et rend croustillant les viandes et poissons.
L’huile de coco est utilisée dans les industries de peinture pour la fabrication des
peintures à huile pour les voitures, les maisons, les petits objets, etc.
L’huile de coco est utilisée après traitement comme bio carburant en Malaisie.
L’huile de coco est utilisée comme une huile essentielle pour traiter et prévenir les
maladies cardiovasculaires.
2- L’offre et la demande de l’huile de coco
La Coconut Oil SARL participera à plusieurs marchés, parfois en tant que
demandeur, parfois en tant qu’offreur.
Elle interviendra en tant que demandeur dans la mesure où elle devra
s’approvisionner en matières premières dans la zone d’Edéa car on y trouve régulièrement et
abondamment la noix de coco. En considérant le critère du rapprochement vers la matière
première, Yassa est la localité la mieux indiquée pour l’implantation de notre projet.
Elle offrira au grand public, l’huile de coco 100% naturelle et les drèches (déchets
issus de la production) utiles pour l’élevage des bovins. Elle ravitaillera non seulement la zone
dans laquelle elle se trouvera, mais aussi et surtout le territoire national dans son ensemble ;
des années plus tard elle exportera son produit principal.
proportion de cette huile dans son circuit de production. On a aussi la société FAYELLE
COSMETIQUE qui injecte aussi une bonne partie de cette huile dans sa production.
L’analyse de l’évolution des prix par litre révèle que les prix augmentent de 28,88%
de 2003 à 2004, et de 6,66% de 2007 à 2008 faisant passer les prix de 4050 à 8000 francs
CFA par litre. Globalement, les prix ont connu une augmentation de 97,53%. Face à cette
hausse du coût des matières premières vierges, une opportunité de production se présente.
La baisse des prix entre 2002 et 2003 coïncide avec l’invasion du marché
international par la Chine. En effet, on a observé une baisse générale des activités dans le
secteur au cours de ladite période au Cameroun, baisse causée par l’entrée sur le marché
camerounais des produits d’origine chinoise. La mauvaise qualité de ses produits destinés à
l’Afrique et les conséquences de leur utilisation ont poussé les populations à revenir aux
anciens produits, ce qui explique la reprise des activités de ces secteurs d’activité.
A nos jours, la demande sur le marché d’huile de coco par les unités du secteur reste
insatisfaite car les techniques de production actuelles demeurent obsolètes. En admettant
qu’au moins 50% de l’huile vierge aurait pu être utilisé, on a les estimations annuelles
suivantes en demande.
Tableau 4 : Estimations de la demande d’huile de coco (en tonnes)
Années 2003 2004 2006 2007 2008 2009 2010
Demande 388 350 334 355 420 425 430
Source : Projection faite sur la base de l’enquête
La demande moyenne de l’huile est estimée à 386 tonnes entre 2003 et 2010.
Malheureusement, cette demande est restée insatisfaite.
Tableau 5 : Projection de la demande future
Il ressort que la demande restera forte sur toute la durée de vie du projet (demande
moyenne de 461,1 tonnes par an). Au début de l’activité, notre unité de production aura une
capacité de production inférieure ou égale à 160 fûts par an, soit environ 32 tonnes annuelles
(représentant 6,99% de la demande). Nous prendrons des dispositions au fil du temps afin
d’augmenter suffisamment sa capacité annuelle de production afin de satisfaire davantage la
demande qu’exprimera le marché.
La forte demande en huile de coco pour la production des produits tels les crèmes
pour cheveux, les crèmes pour le corps, les pains dermatologiques, les huiles raffinées, la
pâtisserie, la margarine, etc., s’explique par le fait que les entrepreneurs accordent beaucoup
d’importance à cette matière première car cette dernière leur permet d’atteindre des
performances techniques, mais le coût d’acquisition reste élevé. Le litre d’huile de coco
produite artisanalement à Yaoundé varie entre 6 950 et 7 400F CFA. Il coûte 6 500F CFA à
l’importation.
En référence aux études menées sur le terrain et auprès des promoteurs du secteur,
cette huile est mise sur le marché au prix de 5 500F CFA le litre représenterait une aubaine
pour les industriels d’autant plus qu’elle est de bonne qualité. Cette affirmation a d’ailleurs été
confirmée lors des entretiens avec la plupart des responsables commerciaux des industries de
la cosmétique.
Il existe donc une opportunité de marché pour l’implantation d’une unité de
production d’huile de coco au Cameroun. Il reste alors à faire un choix judicieux de la zone
d’implantation de l’unité et d’entreprendre l’étude technique pour sa mise en place.
SECTION 2 : FONCTIONNEMENT
I- LE PROCESSUS DE PRODUCTION
1- Le procédé technique
Il est question ici de présenter le procédé technique permettant une bonne extraction
de l’huile d’amande de coco à partir des amandes de coco fraîches. D’après certaines études,
il ressort que pour une extraction à froid, il faut pour 200 litres d’huiles, des amandes issues
d’environ 953 noix de coco. Notre rendement moyen sera alors de 0,216. L’entreprise doit
disposer des moyens de traitement :
• Un entrepôt de stockage ;
• Du matériel pour séparer l’amande fraîche de la coque (machettes,…) ;
• Un bac de séchage (à six compartiments).Pour l’extraction proprement dite,
l’entreprise doit utiliser :
• Un broyeur (175 kg/h, 19 kw/h) ;
• Un pressoir filtre (27,4 kw/h) ;
• Des fûts de stockage (de 200 litres).
Schéma 2 : Circuit de traitement et d’extraction
Achat
Séparation
Coque Eau
Amande
Découpage
Séchage
Broyage
Huile Drêche
Pressage
L’activité débute par l’achat des noix de coco. A l’achat, les noix sont déjà séparées
de leurs fibres. Une fois les noix acheminées et réceptionnées à l’usine, les ouvriers
6 Rendement :200/953=0,21
commencent à les casser une par une et séparent l’amande de la coque et de l’eau. Après cette
phase, les noix sont lavées et découpées pour faciliter le séchage. L’amande découpée est
versée sur le bac de séchage. Le bac de séchage est en effet un four traditionnel (come ceux
utilisés pour sécher le cacao) dont les coques de noix constitueront les combustibles. Le four
est tel qu’on déplace les amandes dessus de telle manière qu’elles seront prêtes à l’extraction
le 6ème jour.
Après le séchage, le coprah (l’albumen séché de la noix de coco) contient 62 à 65%
d’huile et 6% d’eau seulement. Les amandes sont broyées en farine puis versées dans le
pressoir. Le pressage permet d’obtenir d’un côté de l’huile d’amande de coco destinée aux
usines de cosmétiques, et de l’autre les résidus de la fabrication de l’huile de coprah. Ils
entrent dans la composition de l’alimentation animale.
L’huile obtenue à partir du coprah est très riche en acides gras saturés, ce qui lui
confère la propriété d’être solide à la température ambiante. Elle est alors stockée en fûts de
200 litres tandis que les tourteaux 7 sont stockés en sacs de 50 kg, prêt pour la
commercialisation.
b- Le choix du matériel
Les objectifs de production sont tels que l’entreprise aura une production annuelle de
160 fûts soit 320hl dès la troisième année, la mise en place de l’unité étant prévue pour
l’année 2014 et l’activité proprement dite en 2015. Le programme de production est présenté
dans le tableau ci-dessous.
Avec une production annuelle de 90 fûts et pour 300 jours de travail effectif au cours
de l’année (le reste de temps étant consacré à l’entretien des machines, aux jours de repos et
jours fériés dans l’entreprise), nous obtenons une production journalière moyenne de 60 litres.
En tablant sur huit heures de travail par jour, on a une production de 7,5 litres par heure. Tout
ceci pour la première année d’exploitation du projet. La même logique de calcul nous donne
une capacité de production de 80 litres par jour à la deuxième année et 100 litres par jour à la
troisième année.
La construction d’un grand bâtiment sera très nécessaire pour le stockage et la
transformation des noix de coco, des machines et de tout le matériel utile à l’entreprise. Il
sera prévu des compartiments pour chaque étape utile au projet, sans oublier les locaux
administratifs.
INFRASTRUCTURES ET
EQUIPEMENTS COÛT
• Consommation en eau
Les études faites par le bureau Ingénieurs Sans Frontières (Belgique) montre qu’il
faut 2 litres d’eau pour laver 10 kg de noix. A cela, il faudra ajouter un supplément pour les
besoins du personnel de l’usine. Ce surplus est évalué à 0,5m3/mois et par personne exerçant
au sein de l’usine.
Tableau 9 : Estimation consommation en eau
Eléments 2 015 2 016 2 017
Production (fûts) 90 120 160
Effectif du personnel 23 23 23
Eau pour nettoyage (m3) 360 432 480
Consommation du personnel (m3) 138 138 138
Total consommation (m3) 498 570 618
Prix hors taxe (364 FCFA/ m3) 181 272 207 480 224 952
TVA (19,25%)+Entretien compteur (1005
FCFA/mois+TVA) 49 276 54 321 57 685
Total TTC 230 548 261 801 282 637
• Consommation en électricité :
Les consommations électriques du broyeur sont à la base du calcul de la
consommation en électricité. Une production à raison de 175kg/h nécessite 2400 8 heures, 2
400 heures et 2560 heures de fonctionnement pour les productions respectives de 90 fûts, 120
fûts et 160 fûts. La puissance totale des machines est de 46,4 kw/h dont 19 kw/h pour le
broyeur et 27,4 kw/h pour le pressoir. A cette puissance il faut ajouter un forfait pour
l’éclairage de l’usine et le fonctionnement des appareils de bureau.
Cette puissance forfaitaire est estimée respectivement à 6570 kw, 7884 kw, 8760 kw
pour la première, deuxième et à partir de la troisième année d’exploitation.
• Charges diverses
Entrent dans cette rubrique, les fournitures de bureau, les équipements de travail et le
carburant utilisés par l’entreprise, les sacs et les fûts. Les différentes charges et
consommations sont regroupées dans le tableau ci-dessous :
Consommables (1)
Savon 50 000 65 000 85 000
Sacs cachetés 103 725 138 300 184 400
Total (1) 153 725 203 300 269 400
Charges diverses (2)
Loyer 2 400 000 2 400 000 2 400 000
Bureautique 300 275 286 700 300 600
Carburant 2 400 000 2 700 000 3 100 000
Entretien matériel et bâtiments 750 000 900 000 1 000 000
Achats d'emballages 2 110 000 2 750 000 3 685 000
Equipement de travail 375 000 450 000 500 000
Etiquettes pour bidons 500 000 800 000 1 080 000
Total (2) 8 835 275 10 286 700 12 065 600
• Charges de personnel
Notre entreprise bénéficiera d’une main d’œuvre bon marché vu le niveau de
chômage élevé qu’on y retrouve. Par ailleurs, les salaires de base seront fixés sur la base de
ceux payés dans les entreprises du même secteur.
Tableau 13 : Charges de personnel
Postes Effectifs 2014 2015 2016
DG 1 3 600 000 3 600 000 3 600 000
Secrétaire 1 960 000 960 000 960 000
Directeurs 3 7 200 000 7 200 000 7 200 000
Comptable + CSRH 2 3 600 000 3 600 000 3 600 000
Ouvriers 6 8 640 000 8 640 000 8 640 000
Gardiens 2 840 000 840 000 840 000
Caissiers 2 1 440 000 1 440 000 1 440 000
Agents d'entretien 2 720 000 720 000 720 000
Chauffeurs 2 960000 960000 960000
Magasinier 1 600 000 600 000 600 000
Econome 1 900 000 900 000 900 000
Commercial 1 900 000 900 000 900 000
TOTAL 24 30 360 000 30 360 000 30 60 000
b) Sources de financement
Notre projet sera financé à 77,5% de fonds propres et 22,5% d’emprunt. Le capital
social, d’une valeur globale de 31 000 000 FCFA et divisé en parts sociales de valeur
nominale 10 000 FCFA, sera entièrement libéré à la constitution ainsi qu’il suit :
L’emprunt sera d’un montant de 9 000 000 FCFA remboursable en trois années par
amortissements constants comme l’indique le tableau ci après.
Tableau 14 : Echéance de remboursement de l’emprunt
Année Capital début Amortissem Intérêt Annuité Capital fin
période ent période
a- Bilan d’ouverture
Actif circulant
Matières premières 607 537
Trésorerie actif
Banque 1 882 939
Caisse 700 000
= 607 537 + 0 - 0
Essentiellement financé par les capitaux permanents (40 000 000 F CFA), il est
considéré comme un financement nécessaire au fonctionnement de l’entreprise.
Nous avons mentionné dans la première partie de l’analyse que les industriels sont
prêts à payer jusqu’à 5500F CFA par litre d’huile de bonne qualité. Cette proposition reflète
le niveau des prix et le désir des promoteurs d’atteindre des niveaux de compétitivité
comparable à ceux des entreprises étrangères tout en offrant des produits de bonnes qualités.
Dans l’élaboration du compte prévisionnel d’exploitation, nous avons retenu un prix de
5 500F CFA par litre.
tableau précédent, on constate qu’il est positif pour les trois exercices : la société présente une
bonne santé.
Le Résultat d’Exploitation (RE) est issu de l’activité normale et courante de
l’entreprise. Il est déterminé ici indépendamment de sa politique de financement et compte
tenu de sa politique d’investissement. Au vu des deux premières années, leur cumul est
presque égal au capital investi.
Le Résultat Financier (RF) renseigne sur la politique de financement de
l’entreprise. La Coconut Oil SARL est une entreprise industrielle et comme telle, elle n’a pas
vocation de générer des produits financiers. Elle possèdera cependant des charges financières
car elle fera recours aux emprunts.
Le Résultat des Activités Ordinaires (RAO), résultant du RE et du RF, montre la
performance de l’entreprise.
Le Résultat Hors Activités Ordinaires (RHAO) est le résultat occasionnel,
accidentel, exceptionnel, lié à des évènements imprévus pour la plupart.
Le Résultat Net (RN) est le résultat comptable diminué de l’impôt sur les sociétés et
la participation des travailleurs. Il caractérise la rentabilité de l’entreprise. La présente étude
montre que l’activité est rentable.
Ces résultats nous permettent de déterminer à présent les flux nets de trésorerie.
BESOINS/ EMPLOIS
Charges immobilisées 650 000
Immobilisations incorporelles / / /
Immobilisations corporelles 36 159 524
Immobilisations financières / / /
Variation du B.F.R. 607 537
Distribution des dividendes / / /
Remboursement de l'emprunt 3 000 000 3 000 000 3 000 000
Total (1) 40 417 061 3 000 000 3 000 000
RESSOURCES
Apport en fonds propres 31 000 000 0 0
Capital social 31 000 000
Cash flow 23 355 540 41 695 529 65 869 260
Emprunt 9 000 000
Total (2) 63 355 540 41 695 529 65 869 260
Solde (3)=(2)-(1) 22 938 479 38 695 529 62 869 260
Trésorerie initiale (4) 2 582 939 25 521 418 64 216 947
Cumul du solde (3)+(4) 25 521 418 64 216 947 127 086207
Il en ressort que nos ressources peuvent couvrir nos besoins tout au long des trois
premières années d’exploitation.
Flux nets cumulés 23 355 540 65 051 069 130 920 329
L’investissement initial d’une valeur de 31 000 000 FCFA pourra être récupérer
avant décembre 2016. Une interpolation linéaire nous permettra de déterminer la date exacte
(D).
D’où
Ainsi, D = 2013,183340041
DEUXIEME PARTIE :
ETUDE EMPIRIQUE
Créée une entreprise est une bonne initiative mais savoir les avantages ainsi que les
risques encouru est encore mieux avant de s’engager, de peur d’investir dans un secteur ou on
ne pourra même plus récupérer le capital investi. C’est cette analyse qui nous pousse à
élucider un diagnostique sur notre projet aux chapitre III, et au chapitre IV de proposer des
solutions à l’amélioration du projet.
III- La concurrence
Huile de palmiste -L’huile bon marché ; -La qualité du produit est inférieure à la
-La production facile et notre.
abondante ;
-Le monopole.
On constate que malgré les petits avantages qu’à la concurrence sur nous ils ne sont
pas de taille avec notre industrie car il relève du secteur informel et par conséquent n’on pas
d’infrastructure et des équipements adaptés au projet.
La pollution par les eaux usagées et la fumée dégagée par le séchage sont les
principaux impacts négatifs de la mise en place de notre unité de production.
➢ La fumée
Durant le processus de transformation l’une des étapes les plus importantes est le
séchage. Pratiqué de manière artisanale sous un feu, la fumée dégagée lors du séchage, a une
conséquence négligeable sur la destruction de la couche d’ozone car, la substance séchée et le
matériel de séchage sont des éléments naturels qui n’ont pas eu à subir des transformations
chimiques.
Pour des jeunes étudiants que nous sommes, ce projet est un bon projet mais pour
mettre en profit les enseignements que nous avons eu tout au long de notre formation. Mais,
son financement n’est pas chose facile car les promoteurs des banques ne sont pas toujours
accessibles malgré l’importance du projet.
III-Le personnel
Pour une activité qui est encore en plein démarrage, il y a trop de personnel et cela
engage des couts de financement trop énorme.
Pour ce qui est de l’électricité, on aura beaucoup des problèmes de coupure et cela va
impacté notre travail et par conséquent ralentir notre production, entrainer des heurs
supplémentaires…
Pour ce qui est de l’eau, nous serons également face aux coupures d’eau excessives,
on aura des problèmes dans élaboration de nos travaux et tout comme l’électricité on aura des
retards dans la production.
Ce chapitre sera consacré à la formation des solutions que nous envisageons en vue
de corriger les faiblesses constatées. En effet les problèmes liés à la mise en place de la
coconut oil SARL nécessitent la prise de mesures correctives afin d’éviter des conséquences
négatives sur le long terme.
I- SUR L’ENVIRONNEMENT
➢ Les eaux usagées
Des mesures seront prévues lors de la construction des bacs de lavage. Il est question
de construire un bassin de décantation desdites eaux de lavage avant de les laisser couler dans
la nature. La décantation permettra de séparer les particules lourdes des eaux de nettoyage.
➢ La fumée
Pratiqué de manière artisanale sous un feu, la fumée dégagée lors du séchage, a une
conséquence négligeable sur la destruction de la couche d’ozone car, la substance séchée et le
matériel de séchage sont des éléments naturels qui n’ont pas eu à subir des transformations
chimiques.
Nous devons recourir vers les établissements de micro finance pour être sure que
notre demande ne serait pas rejetés aussi, nous devons demandés de l’aide aux membres de
nos familles ainsi qu’à des amis pour joindre les deux bout.
III- LE PERSONNEL
En ce qui concerne le personnel, nous devons voir dans quel mesure on peut joindre
deux fonction compatible à une seul personne et aussi éliminé des fonctions fictives
IV-L’EAU ET L’ELECTRICITE
Pour ce qui est de l’eau, il serait important d’acheté de grand réservoir tels que les
fûts et voir la possibilité de construction d’un forage.
CONCLUSION GENERALE
impacts dudit projet, analyse qui a révélé que le projet n’a uniquement que des conséquences
très appréciables au niveau économique, social et écologique, mais aussi des répercussions
néfastes sur la nature.
Au niveau économique, le projet contribue à la création de la valeur ajoutée. De plus,
la mise en route du projet entraîne une très forte économie de devises. Le projet se présente
comme un programme de substitution aux importations.
Au niveau social, le projet contribue à l’amélioration des conditions de vie des
populations à travers les emplois directs et indirects qu’il crée. On assistera aussi à long terme
à une amélioration des gestes au quotidien des populations, ceci à travers des campagnes de
sensibilisation initiées lors du lancement du projet. L’impact du projet au niveau écologique
est minime vues les caractéristiques du projet.
Au terme de notre étude, la question que le promoteur se posait trouve une réponse
affirmative : la mise en place d’une unité de transformation de noix de coco en huile vierge
est-elle rentable et viable ? L’environnement est le milieu dans lequel nous vivons au
quotidien. C’est de lui que nous tirons tout ce dont nous avons besoin pour notre survie.