Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Département ECONOMIE
-----------------------------------------------------
Option : Administration
MEMOIRE
POUR L’OBTENTION DU
DIPLOME DE MAITRISE ES-SCIENCES Economiques
MANAGEMENT DES
COMPETENCES DANS LA
GESTION DES RESSOURCES
HUMAINES
Hébreux 2 :13a
REMERCIEMENTS
Je tiens aussi à remercier mes parents, mes frères et tout mon entourage pour leur
soutien aussi bien moralement que matériellement.
Liste des abréviations
INTRODUCTION GENERALE
CONCLUSION GENERALE
1
MANAGEMENT DES COMPETENCES DANS LA GESTION DES RESSOURCES
HUMAINES
Introduction générale
- la compétence est produite par un individu ou par un collectif, dans une situation
donnée (savoir agir dans un champ de contraintes et de ressources) ;
1
Cf : http://www.decitre.fr/compétences/5552001444918
1
éléments qui la constituent (savoir, savoir-faire pratique, raisonnement) pour répondre à des
exigences d’adaptation »2 .
Si le capital humain est considéré comme une variable présentant des coûts
considérables3, il est désormais l’un des facteurs indispensables à part les facteurs
techniques et les ressources naturelles. En effet, il participe à la création des valeurs de
l’entreprise, à son développement… ce qui explique l’importance de la place que doit avoir le
développement de la compétence (à travers la formation par exemple) dans une
organisation. P.DRUKER4 affirme que « la formation est le principe qui a le plus de poids et
qui peut peser lourdement sur l'efficacité de telle ou telle action ».
Les choix auxquels se base ce travail sont : d’une part, la constatation que face à
l’évolution considérable du monde du travail, les acteurs principaux de la G.R.H., les
gestionnaires ou managers, se voient contraints de bien déterminer les personnes
compétentes lors des recrutements afin de bien assurer la pérennité de l’organisation. En
effet, de ces personnes dépendront sa performance. D’autre part, face à la
concurrence dans un même secteur qui ne cesse de s’accentuer, les entreprises se voient
obligées d’offrir à tout leur personnel une occasion de se développer dans leur emploi pour
plus de qualité dans leur prestation. La compétence étant liée au contexte, l’organisation met
l’accent sur les compétences de son personnel qui sont à la fois des connaissances
théorique et méthodologique et celles propres à l’exercice de l’activité professionnelle elle-
même. Il est alors nécessaire de valoriser « le management des compétences », ce qui
explique le choix du thème présent : « MANAGEMENT DES COMPETENCES DANS LA
GESTION DES RESSOURCES HUMAINES ».
- comment faire pour détenir les meilleurs potentiels en matière de compétence pour
pouvoir surpasser les concurrents?
2
Aubert J., Gilbert P., Pigeyne,”Managemet=nt des competences”, Editions Dunod, Paris 2002
3
JEAN-MICHEL PLANE, La Gestion des Ressources Humaines, DOMINOS, Flammarion, 2000
4
PETER DRUCKER " la nouvelle pratique de la direction des entreprises ", 1916
2
La première partie sera consacrée entièrement aux généralités de la G.R.H. qui sont
constituées de ses concepts, des processus même de celle-ci et enfin des nouveaux regards
de la G.R.H. face au nouveau contexte.
3
PARTIE I : GENERALITES SUR LA GESTION
DES RESSOURCES HUMAINES
4
Introduction
La gestion est une notion fondamentale dans une entreprise. Pour l’atteinte des
objectifs, les gestionnaires sont donc tenus de mobiliser tous les facteurs disponibles au
sein d’une organisation.
Cette première partie traitera les théories concernant la G.R.H., elle se divisera alors
en trois chapitres :
4
CHAPITRE I : LES CONCEPTS DE LA GESTION DES RESSOURCES HUMAINES
1. Définitions
- Dans un ouvrage qui a cherché à initier une réflexion de type épistémologique sur le
savoir en G.R.H. Braket J. donne une définition à la fois modeste et ambitieuse5 :« une
discipline de science sociale consistant à créer et à mobiliser des savoirs variés utiles aux
acteurs et nécessaires pour appréhender, comprendre, négocier, et tenter de résoudre les
problèmes liés à la régulation du travail humain dans les organisations. »
La G.R.H. est une fonction nouvelle dans la science de gestion qui elle-même
est de constitution récente. Son appellation a évolué selon les périodes, et selon les réalités
économiques et sociales. Le glissement terminologique et sémantique de la fonction s’est
donc effectué simultanément avec l’évolution de la fonction. En effet, on a constaté quatre
grandes étapes de l’évolution de la G.R.H.7 correspondant chacune à des visions et à des
pratiques distinctes:
5
Braket J. (dir.), op. cit.
6
Cette définition n’est pas celle d’un auteur mais selon les expressions du langage courant
7
Jean Michel, La Gestion des Ressources Humaines, DOMINOS, Flammarion, 2000, p.9
5
-la phase d’administration du personnel ;
Selon le stade de développement de la fonction R.H, une entreprise se situe dans l’une de
ces quatre (04) phases qui correspondent à des modes de gestion distincts.
Cette phase correspond à la fonction « personnel »dans les entreprises. Elle consiste
à adapter les salariés de l’entreprise aux emplois et à leur évolution : on assiste à une
considération des mains d’œuvre comme variables d’adaptation et dont le coût doit être
minimisé;
Sous l’influence des mouvements sociaux, l’O.S.T. était contestée, et cela a été
renforcé par l’émergence de l’école des relations humaines. Cette école a mis l’accent sur
8
Idem que 7
6
les limites que présente l’O.S.T., d’ailleurs elle visait à développer la dimension humaine
dans l’organisation.
Selon les chercheurs de cette école les facteurs d’ambiance et de relation sociale
présentent une place importante non seulement sur la productivité ou rendement de
l’entreprise mais permet aussi d’avoir de l’espérance sur les résultats en production de
chacun. Les travaux les plus connus ceux effectués par Mayo qui contribuent à
l’humanisation des relations de travail.
Les avantages que présente cette conception sont : d’abord, un élargissement sur le
champ de la gestion du personnel (hygiène, sécurité, formation,…) ensuite une globalisation
de l’approche du personnel : l’agent n’est pas seulement un facteur de production mais un
homme qui a un passé, une vie sociale riche et complexe.
Pour faire face aux chocs pétroliers et à la forte concurrence, la stratégie d’une
entreprise à la recherche d’efficacité économique est d’élargir la fonction « personnel » à la
fonction de gestion de ressources. Cette stratégie annonce la nouvelle dimension de la
G.R.H.: l'homme est une ressource qu'il convient de considérer, de diriger et de prévoir le
mieux possible.
Une orientation de la fonction vers plus d’autonomie et une plus grande intégration à
la stratégie de l’entreprise s’est alors développée.
7
La phase du développement du potentiel humain
Les études faites par Phillipe Zarifian sur le modèle de compétence ont montré qu’il
existe des ressources en interne dans l’organisation mais qui sont sous développées. Pour
Henri Savall il s’agit du concept dynamique de potentiel humain : capacité globale à prendre
en charge de nouvelles activités sources d’avantages concurrentiels économiques porteurs.
En d’autres termes le potentiel humain est alors une ressource possible à mobiliser, en
effet les ressources humaines avec les compétences techniques participent à la création
de la valeur.
Selon ce dernier courant, un autre facteur entre en jeu dans la gestion des hommes, bien
gérer ne suffit plus, désormais les implications du personnel sont à développer. La G.R.H.
est ainsi dotée des nouveaux axes : développement social, formation en management,
organisation qualifiante et la nouvelle logique de compétence dans les organisations…
8
« Evolution-type » historique de la fonction R.H.
Types de « stimulation sans « Administration Gestion des relations Gestion des ressources humaines
gestion organisation » du personnel » humaines
Intitulé de la Inexistante (chef Chef du personnel Directeur des relations Directeur des ressources humaines
fonction d’entreprise) humaines
Conception de Utilitariste (main Utilitariste (main Humaniste (mouvement des Stratégique (actif spécifique)
l’homme d’œuvre substituable) d’œuvre relations humaines)
substituable)
9
A côté de ces évolutions constatées José Allouche et Patrick Gilbert (2006)9
évoquent trois « visions » qui ont marqué la G.R.H. au fil du temps et qui coexistent dans les
pratiques actuelles : la vision de l'ingénieur (optimisation des ressources de l'organisation,
primauté de la technique, centralisation, unité de commandement...) issue des travaux de
Frederick Winslow Taylor et remise au goût du jour par l'apparition des T.I.C. et par la
recherche de best practices ; la vision du psychologue (motivation, implication, conditions de
travail, leadership...) cristallisée par l'École des Relations Humaines et assez en vogue en
France dans les années 1990 ; la vision de l'économiste (optimisation de l'allocation des
ressources, contrôle de gestion sociale, évaluation des performances...), fondée sur la
théorie du capital humain et conférant aux ressources humaines une dimension stratégique.
Les changements rencontrés dans l’évolution de la G.R.H. ainsi que les visions
évoquées dernièrement sont surtout constatés et présents dans les activités de la G.R.H.
activités qui ont pour but l’atteinte des objectifs de l’organisation. Ainsi, il est évident que ces
trois (03) visions se complètent entre elles.
• But de la G.R.H.
• Activités G.R.H.:
Le recrutement ;
Processus de sélection ;
L’orientation et la formation ;
9
J. Allouche & P. Gilbert, « 50 ans de G.R.H. : de la profusion des outils rationnels à l'institutionnalisation des
ressources humaines », in J. Caby et G. Schmidt dir. 50 ans de management. Réflexions et témoignages sur les
évolutions du management durant les 50 dernières années, Pearson Education, Paris, 2006
10
L’évaluation de la performance ;
La rémunération;
Ces activités de la G.R.H. peuvent être classées dans les trois grands axes suivants :
L’administration du personnel :
- Application formelle du dispositif statutaire relatif à tout salarié de l’entreprise ;
- Compétences dans le domaine juridique : veiller à l‘exercice des droits et le
respect des obligations légales, conventionnelles et contractuelles
Le développement social
- Elle s’intègre à la stratégie de l’entreprise
- Système d’approche globale et planifié des problèmes de personnel. Cette
activité est partagée entre les directions générales.
• Objectifs G.R.H.:
Il existe quatre types d’objectifs dans la G.R.H. : les objectifs sociaux, les objectifs
organisationnels, les objectifs fonctionnels et les objectifs personnels.
1°. Objectifs sociaux: La Gestion des Ressources Humaines doit répondre aux
besoins et aux défis de la société tout en minimisant l'impact négatif qu'elle pourrait avoir sur
l'organisation,
11
atteindre ses objectifs premiers autrement dit, la Gestion des Ressources Humaines est au
service de l'organisation.
3°. Objectifs fonctionnels: Il est nécessaire que les activités et les services de
ressources humaines soient à la mesure de l'organisation qu'ils servent.
12
La relation entre les activités et objectifs
Objectifs sociaux
2. Objectifs organisationnels
b. Recrutement
c. Sélection
d. Formation et développement
e. Evaluation
f. Affectation
g. Activités de contrôle
3. Objectifs fonctionnels
a. Evaluation du rendement
4. Objectifs personnels
a. Formation et développement
b. Evaluation du rendement
c. Affectation
d. Rémunération
e. Activités de contrôle
Source: Werther Davis et Lee Gosselin, Gestion des Ressources Humaines, 2e éd. Mac
Grawhill, Montréal, 1990, p.14
Une liaison est aussi constatée entre les activités, le but et les objectifs. Cette liaison sera
présentée dans le figure ci-après :
13
LIAISON ENTRE BUTS, ACTIVITES ET OBJECTIFS
Autres
ressources
Activités de la Objectifs de la GRH But de la GRH Objectifs organisationnels globaux Défis besoins de la
GRH
GRH société
Autres
ressources
Source : Déogratias CHIMERHE MUNGUAKONKWA, « Gestion des ressources humaines éthique et déontologie »
14
CONCLUSION DU CHAPITRE 1 :
15
CHAPITRE 2 : LE PROCESSUS DE LA GESTION DES RESSOURCES
HUMAINES
Les ressources humaines ont été pendant longtemps perçues dans les entreprises et
dans certaines organisations comme une source de coût qu’il faut minimiser. Cette
conception traditionnelle du personnel est de nos jours remplacée par celle du personnel
considéré comme une ressource, dont l’utilisation est à optimiser. À partir de cette
conception les hommes et les femmes de l’organisation sont perçus comme des ressources
qu’il faut mobiliser et sur lesquelles, il faut investir.
L’apparition de cette fonction est surtout due à l’existence des problèmes liés à la
gestion des personnes et aussi à une main d’œuvre nombreuse et non spécialisée. Ainsi,
avec la vision de Taylor : l’Organisation Scientifique du Travail, la nécessité d’améliorer la
formation des salariés s’est fait sentir.
16
• A la fonction « ressource humaine » : La gestion des ressources
humaines est un ensemble de fonction et de pratique ayant pour objectif de mobiliser et
de développer des ressources personnelles pour une grande efficacité et efficience en
soutien de la stratégie d’une organisation (association, entreprise, administration publique,
etc.).
Les services des ressources humaines se sont enrichi des pensées de Maslow
et de Herzberg continuateurs de Mayo avec plus d’attention aux motivations des salariés,
aux besoins et satisfactions de l’individu au travail, à la communication et à la participation.
Ainsi la nécessité d’intégrer la dimension humaine dans la stratégie de l’’entreprise est
devenue une préoccupation majeure des dirigeants d’entreprise qui veulent la prospérité de
leurs structures.
Les fonctions se sont alors améliorées : la G.R.H. a désormais recourt à une gestion
plutôt individualisée particulière en matière de gestion des carrières et de la rémunération,
elle cherche une plus grande flexibilité pour assurer la souplesse face aux aléas, et
recherche aussi la négociation, et enfin la G.R.H. parie sur l’implication des travailleurs en
partageant avec l’ensemble des salariés les différents projets d’entreprise.
17
tendances s’accordent pour le définir comme un processus rationnel de gestion avec les 04
fonctions ci-après : Planifier, Organiser, Impulser ou Diriger et Contrôler10.
Processus de management :
Objectifs
Moyens Humains Organiser
Planifier
Matière
Monnaie
Méthode
Marché
10
TERRY et FRANKLIN, Les principes du management, Economica, Paris, 1982
18
régulièrement mais aussi plus rapidement les compétences et qualifications de ses salariés
pour intégrer ces progrès techniques qui sont à la base de la compétitivité de l’entreprise.
La complexité croissante des tâches dans l’entreprise : qui est liée à la fois à
des facteurs techniques qui requièrent sans cesse un accroissement du niveau moyen des
qualifications, mais aussi par une réorganisation du travail qui élargit les champs d’action
des salariés (Toyotisme) et insiste de plus en plus sur la notion de « qualité totale ».
La recherche d’une plus grande flexibilité : qui s’applique aussi dans le domaine
de la gestion des ressources humaines à la fois dans son aspect quantitatif (flexibilité des
horaires et des effectifs) et dans son aspect qualitatif (plus grande polyvalence et plus
grande implication des salariés).
Face donc à cette évolution grandissante de l’autonomie des salariés, les pratiques
de la G.R.H. se sont orientées vers une utilisation maximale de ces personnels pour assurer
la performance de l’organisation.
19
Dans la littérature, deux approches apportent des explications sur les sources de la
performance organisationnelle : approche économique et approche organisationnelle.
Selon la première, les facteurs relatifs à une bonne gestion des ressources internes ont une
contribution très marginale à la performance de l'entreprise, cette dernière étant surtout due
à des facteurs externes à l'entreprise.
La réflexion sur les sources de la performance de l'entreprise affirme que les R.H. et
la manière de les gérer sont en relation étroite avec le succès de l'entreprise. Des concepts
sur ce sujet sont présentés dans le tableau ci-après :
Auteurs Résultats
11
Barney, 1995.
20
Stephen et Une importante relation entre les pratiques visant la protection
de l'emploi, les programmes de qualité de vie au travail et le niveau de
Verma (1995)
profitabilité de ces dernières auprès des grandes entreprises
syndiquées canadiennes.
21
« Les pratiques R.H., bien qu’elles soient mises en œuvre pour réaliser une meilleure
performance organisationnelle, produisent d'abord et surtout des résultats directs sur les
R.H. et, par la suite, des résultats indirects sur les plans organisationnel, financier et de la
valeur de l'action »12.
Deux approches ont été développées pour tenter d'expliquer la relation entre les
pratiques R.H. et la performance de l'entreprise : une approche « universelle » et une
approche « de contingence ».
L'approche universelle postule une relation directe entre les différentes pratiques
R.H. (best practices) -prises de manière isolée ou dans un système (grappes)- et la
performance organisationnelle13.
En revanche, l'approche de contingence postule que l'impact des pratiques R.H. sur
la performance de l'entreprise dépend de leur cohérence avec la stratégie globale de
l'entreprise14: plus le degré de cohérence entre la stratégie globale de l'entreprise et sa
politique de G.R.H. est important et plus l'influence de la G.R.H. sur la performance
organisationnelle est forte. Dans la même logique, Wrigth et al. (1995) affirment que les
entreprises affichent de bonnes performances lorsqu'elles possèdent des compétences
humaines compatibles avec sa stratégie. La relation peut être également envisagée dans le
sens inverse : les entreprises affichent de bonnes performances lorsqu'elles développent des
stratégies cohérentes avec les compétences de leur personnel.
Pour les pratiques R.H., elles touchent les aspects suivants15 : l’acquisition, la
conservation et le développement des R.H.
- L’acquisition des R.H. est composée de l’organisation des R.H. concerne le recrutement, la
sélection, l’accueil ;
-La conservation des R.H. est constituée de la motivation des employés à travers la bonne
pratique de rémunération, gestion de carrière ;
-Le développement des R.H. est axé sur la formation, la diffusion et l’information.
12
Le Louarn et T.Wils, « L’évaluation de la Gestion des Ressources Humaines », Edition Liaison,
2001.
13
Huselid, « The impact of Human Ressources Management Practices on Turnover Productivity and
Corporate Financial Performance », Academy of Management Journal, vol 38, no 3,1995
14
Wright et al, 1995 ; Jackson et al, 1989
15
Garand et Fabi, « Les pratiques de Gestion des Ressources Humaines en PME », Revue
organisation, vol 2, no 1, 1992
22
QUELQUES ASPECTS DES PRATIQUES R.H. AU SERVICE DE LA PERFORMANCE DE
L’ENTREPRISE
Les conséquences que présente un mauvais recrutement sont énormes et peuvent être
fatales pour l’entreprise. Cette étape présente alors une grande importance dans la
recherche de l’efficacité et la performance dans toute organisation. Un sur ou sous
recrutement par rapport au poste peut amener à des coûts et des pertes de productivité.
Pour être à l’abri de ce problème, une stratégie de recrutement doit être adoptée. Elle doit
passer par la description du poste (présentation de tous les aspects importants) et le profil
des candidats (décrit le candidat compétent en regroupant les éléments du profil). Le
problème posé étant d’assurer l’adéquation entre les besoins de l’emploi et les aptitudes
individuelles du candidat.
• La motivation
« -la volonté de faire des efforts, d’orienter et de soutenir durablement l’énergie vers la
réalisation des objectifs et de la charge de travail,
Quelques points de vue sur les causes de la motivation du personnel seront cités ci-après,
d’après certains auteurs experts en la matière :
Selon Maslow et Alderfer : l’individu est motivé par les besoins qu’il cherche à
satisfaire.
Pour Maslow, les besoins sont hiérarchisés et que l’individu cherchera à les satisfaire de
bas niveau avant ceux des niveaux supérieurs. Ces besoins ayant la forme d’une pyramide
où on a de la base au sommet : les besoins de physiologie, de sécurité, sociaux, d’estime et
de réalisation de soi.
Pour Alderfer : il y a les besoins d’existence, les besoins de rapports sociaux et les besoins
de développement personnel.
En somme, il est indispensable d’identifier les facteurs qui suscitent le maximum d’effort
chez les employés pour pouvoir prendre des décisions plus efficaces.
16
Patrice Roussel cité par Malo et Maté, op.cit.
23
LES DIMENSIONS DE LA FONCTION RESSOURCES HUMAINES
Economiques : Psycho-sociales :
Coût, productivité groupe, conflit,
Flexibilité animation
Dimension de la
FONCTION RH
Juridiques : Institutionnelles :
Contrat de travail, règlement représentation collective
Intérieur, conventions des salariés, relation avec
collectives les syndicats
24
CONCLUSION DU CHAPITRE 2
25
CHAPITRE 3 : LES NOUVEAUX REGARDS DE LA GESTION DES RESSOURCES
HUMAINES
La mondialisation est définie, d’un côté, comme : « un processus évolutif qui tend
à un dépassement du cadre et des frontières nationales et qui recouvre plusieurs
dimensions : les échanges commerciaux accélérés par l’essor du libre-
échange, la production de plus en plus transnationale du fait de la division internationale
des processus productifs, la finance avec la globalisation financière liée à l’évolution du
système monétaire internationale et à la déréglementation des années 1970, la mise en
concurrence des salariés à travers le monde et, l’ évolution accélérée par les NTIC».
Mais surtout « la mondialisation concerne de plus en plus d’entreprises moyennes, mais
aussi de petites entreprises, particulièrement dans les secteurs de hautes technologies »
souligné par Bigay (1999).
« Une unité de production qui produit et vend des biens ou des services en combi-
nant du capital (achat de consommations intermédiaires et investissements) et du travail
(recrutement et emploi de main d’œuvre). Elle achète, emploie, produit, vend, se finance…
autant d’actes qui la met en relation avec toutes sortes d’autres acteurs dans un environne-
ment qui la contraint et sur lequel elle agit »
Ainsi la mondialisation peut constituer soit un atout soit un risque pour les
entreprises, car celles-ci jouent des rôles dans le processus de mondialisation et dans les
formes qu’elle prend en fonction du type d’entreprise et de la stratégie qu’elle déploie.
26
2. LES NOUVEAUX REGARDS SUR LA GESTION DES RESSOURCES HUMAINES
Pour pouvoir intervenir dans la G.R.H. des multiples compétences sont nécessaires
telles les compétences d’ordre technique, politique, et relationnel et aussi des compétences
d’expert en management.
Les avantages que présente ce concept sont de réunir le dirigeant et ses salariés
pour des missions enrichissantes, et une production d’actes de gestion innovante.
17
Jean Michel Plane, La Gestion des Ressources Humaines, DOMINOS, Flammarion, 2000
27
• Stratégie de développement du potentiel humain des organisations
Tout cela pour permettre aux salariés de se pencher sur la réalisation des objectifs à
atteindre, favoriser la réactualisation des compétences, utiliser les savoirs faire acquis de la
résolution quotidiennement.
Ainsi un mode de gestion visant le management du savoir est sur le point d’être
introduit par la D.R.H. Il s’agit de développer des compétences conceptives des salariés de
l’organisation (les enseignements tirés d’expériences professionnelles quotidiennes). Elles
se manifestent par des conceptualisations de principes d’action efficaces lors d’un
événement et peuvent constituer de levier d’action.
28
Face au changement organisationnel en G.R.H. plusieurs activités innovantes vont se
développer par des actes de gestion conceptifs tels que :
CONCLUSION DU CHAPITRE 3
Face aux difficultés croissantes des entreprises et des organisations, l’idée qu’il
y a lieu de porter un regard neuf sur les théories et les méthodes opératoires en G.R.H.
s’est accentuée. Elle est devenue essentielle car la fonction des R.H. est sans cesse
consultée sur : la nature de sa production immatérielle, la contribution à la création de
valeur, apport potentiel au développement du professionnalisme des acteurs
29
CONCLUSION DE LA PREMIERE PARTIE
Pour la plupart, ce sont les organisations qui ont pris conscience de la valeur du
personnel et qui ont investi dans leur développement c’est-à-dire qui ont considéré les
R.H. comme actifs importants qui ont réussi à augmenter leurs performances globales.
Enfin, face au cadre général dans lequel évoluent les entreprises, la G.R.H. doit
répondre aux nouvelles exigences de cet environnement pour que les personnels
puissent se trouver au même niveau que les concurrents. A cet effet, la G.R.H. présente des
effets économiques18 :
18
Gestion des Ressources Humaines, Loïc CADIN, Francis GUERIN, Frédérique PIGEYRE, 3ème édition, Dunod,
Paris, 2007
19
Le louarn J.-Y., WilsT., l’évaluation de la GRH, Paris, Liaison, coll. « entreprise et carrière », 2001
30
PARTIE II : MANAGEMENT DES
COMPETENCES
31
Introduction
Cette deuxième partie portera sur le management des compétences proprement dit,
elle sera traitée en trois chapitres :
20
HERSEY, Paul, Kenneth H. BLANCHARD et Dewey E. JOHNSON (1996). Management of Organizational
Behavior. Utilizing Human Resources. Seventh edition, Upper Saddle River, NJ : Prentice Hall, 627 p.
21
SCHERER.H.ORN, John R., James G. HUNT et Richard N. OSBORN (2002).Comportement humain et
organisation, Montréal : Édition du renouveau pédagogique inc., 642 p
22
DRUCKER PETER, "Managing in a time of great change", Butterworth-Hienemann 1995
31
CHAPITRE IV : LE CONCEPT ET CARACTERISTIQUES DU MANAGEMENT DES
COMPETENCES
Le management et la compétence sont des notions qui ont été beaucoup étudiées
par de nombreux auteurs, si bien qu’elles possèdent tant de définition. Des définitions seront
alors énoncées ainsi que leurs explications.
Pour ce qui est du management, ci-après quelques points de vue parmi tant d’autres :
P. DRUKER23, selon lui, le management est quelque chose qui se rapporte à des
êtres humains, sa tâche, son devoir, c'est de rendre les hommes capables de produire un
résultat commun, de donner de l'efficacité à leurs capacités et de faire en sorte que leurs
points faibles n'aient pas d'importance.
Selon H. MINTZBERG24, le management est un processus par lequel, ceux qui ont
des responsabilités formelles, de tout ou de partie de l'organisation, essayent de la diriger du
moins, de la guider dans ses activités.
- Un processus rationnel de prise de décision qui évite que les retombées de cette
décision se retournent contre le décideur ;
- Une aptitude à faire exécuter un travail par quelqu'un d'autres et ce, d'une façon
rationnelle. Cela implique un système de commandement adéquat ;
- Une démarche qui peut se résumer en deux mots clés à savoir : efficacité et
efficience. « L'efficacité » signifie que l'objectif visé est atteint. Pour plus de réalisme qu'il soit
23
DRUKER PETER, Les nouvelles réalités, Paris, Ed. Dalloz, 1987, p.26.
24
MINTZBERG, H., Le management voyage ou centre des organisations, Ed. Des organisations, Paris, 1998,
p.256.
25
KOONTZ HAROLD ET O'DONNELL CYRIL, "Essentials of management", Mc Graw-hill, Inc, 1974, traduit
En français par Gilles Ducharmes sous le titre "management, principes et méthodes de gestion", Mc Graw-Hill
Editeurs 1980, 606 pages
26
NSAMAN-O-LUTU, O., Op. Cit. , Paris, 1998, p.256.
32
quantifiable, mesurable et clairement défini. « L'efficience » en revanche, consiste à savoir
au préalable, d'où ou par où, on va. Il s'agit surtout et avant tout de se poser des questions
importantes : faire quoi ? Pourquoi faire ? Qui le fera ? Plus aisé est d'atteindre les objectifs
poursuivis au maximum et au moindre coût. Ceci implique un contrôle, tout un
déviationnisme et un suivi ;
Les concepts concernant les styles du management varient selon les auteurs27 ,ci-
après la conception de Mac Gregor Douglas ainsi que celle de Robert Blake et Jane
Mouton :
• D’après la théorie Y, l’homme est motivé par son travail qui est source
de satisfaction. Il accepte les responsabilités et sait faire preuve de créativité,
d’initiative. MCGREGOR considère que ce type de management est plus adapté à
l’homme.
27
Cf://www.lespritdentreprise.com/
33
.
• Le style laisser-faire:
• Le style country-club:
34
• Le style mi-chemin:
• Le style d’équipe:
35
Le management est alors un phénomène qui se rencontre dans tous les secteurs de
la vie. Mais parmi les types de managements les plus usuels sont :
- Management public ;
- Management privé ;
- Management stratégique ;
- Management by objectifs.
Face à l’évolution du concept elle a intégré une place dans le processus de formation
et dans le cours de la vie professionnelle. Des définitions sont alors prises en considération
parmi elles :
28
G. Le Boterf, « de la compétence : essai sur un attracteur étrange », les éditions d’organisations en 1994
29
Leplat J., “Compétence et ergonomie”, Modèle en analyse du travail, Bruxelle, Mardaga, 1991, pp 263-278
36
D’autre la voit comme « une combinaison de façon dynamique des différents
éléments qui la constituent (savoir, savoir-faire pratique, raisonnement) pour répondre à des
exigences d’adaptation. »30
De cette définition, il ressort que la situation de travail constitue l’élément central qui
donne sens à la compétence : « Si la compétence appartient en propre à chaque individu,
elle ne peut s’exprimer que par la rencontre concrète avec une situation de travail
particulière.»31
Un individu n’est donc pas compétent dans l’absolu car tant qu’elle n’est pas passée à
l’épreuve de situation effective, la compétence reste virtuelle ou en devenir. Seule la
situation relève si l’individu est capable de mobiliser ses savoirs, son expérience, ses
capacités cognitives pour surmonter le problème posé par la situation. La compétence prend
sens par rapport à l’action : on ne peut parler de compétence que dans le cadre précis d’une
situation de travail.
La gestion des compétences est alors une démarche essentielle pour la compétitivité
des entreprises. Elle est la base pour le processus des R.H. et le soutien du fonctionnement
de l’organisation. La gestion des compétences permet :
30
Aubert J. Gilbert P., Pigeyne., “Management des competences”, Edition Dunod, Paris 2002
31
C.Everaere, « La compétence : un compromis multidimensionnel fragile », Gestion 2000, no 4, juillet-août
2000, pp 53-71
32
Richard Wittorski, Analyse du travail et production des compétences collectives, mars 1997. -. p. 46
37
- De fidéliser le personnel ;
- De reconnaître les compétences.
Le management des compétences comme toute science présente aussi des
caractéristiques qui méritent d’être développés.
33
http://www.memoireonline.com
38
Exemples sur les niveaux de la gestion des compétences chez Manpower34
Manpower France est la filiale française de l’un des leaders mondiaux du travail
temporaire. Implantée en France depuis 1957, l’entreprise est organisée avec un siège
social situé à Paris et plus de mille agences implantées sur l’ensemble du territoire. Celles-ci
constituent le cœur de l’activité. Elles sont considérées comme des centres de profit en lien
direct avec les clients.
Une nouvelle direction du développement des RH est créée à cet effet et regroupe
les fonctions jusque-là éclatées (recrutement, intégration, formation, évaluation, mobilité et
gestion des carrières). Elle élabore les règles destinées à assurer l’équité entre tous les
salariés du groupe.
34
Dejoux C., Dislrich A., « Management par les compétences », Paris, Pearson Education, 2005
39
ses collaborateurs. C’est lui qui mène l’entretien annuel d’évaluation. Son rôle en matière de
gestion des RH est donc renforcé.
Source : Loïc Cadin, Francis Guerin, Frédérique Pigeyere, « Gestion des Ressources
Humaines », 3ème édition, Dunod, Paris,
40
constructions singulières, spécifiques à chacun. Cela ne doit pas pour autant conduire à la
conclusion erronée selon laquelle la compétence serait uniquement une affaire individuelle.
Toute compétence comporte deux dimensions indissociables : individuelle et collective
La compétence individuelle
- Ceux qui développent que la compétence individuelle n’a aucun lien particulier
avec sa mise en œuvre effective ;
- Ceux qui estiment que la compétence n’a de signification que par rapport à son
exercice dans une activité professionnelle réelle.
En général, la compétence individuelle doit être validée et reconnue par autrui pour acquérir
une crédibilité ce qui amène à la notion d’évaluation des performances des individus, elle
n’est pas un concept abstrait car elle est identifiée lors de la mise en œuvre dans les
situations réelles du travail, enfin elle est transférable dans le cadre d’un processus
d’apprentissage individuel et/ou organisationnel, une compétence individuelle peut alors
devenir une compétence collective.
La compétence collective
35
G. LE BOTERF, "De la compétence, essai sur un attracteur étrange", les éditions d’organisation, 1994, p.128
36
Bataille F. 2001. « Compétence collective et performance », Revue de Gestion des Ressources
Humaines, avril-mai-juin, p. 66-81.
41
Pour développer une compétence collective il est nécessaire de tenir compte :
Interprétation :
37
CHRISTIAN ÄRMUSE in Politique générale : langage, intelligence, modèles et choix stratégique, Economica,
Paris 1992
42
Il consiste par ailleurs à mettre en place les outils à même d'assurer l'employabilité et
l'épanouissement individuel des collaborateurs de l'entreprise.
43
LE MANAGEMENT EN UNE IMAGE
SENS
RELATIONS
INTERPERSONNELLES
ENJEUX MOTIVATION
RESULTATS OBJECTIFS
PERFORMANCE
BUT
DEVELOPPEMENT COMPETENCES
ORGANISATION
ANTICIPATION
VISION
Sources : Jacky CHOLLET, Les étapes du management, conférence APIRAF novembre 2007
44
CONCLUSION DU CHAPITRE 4 :
38
Loïc CADIN, Francis GUERIN, Frédérique PIGEYERE, « Gestion des Ressources Humaines », 3ème édition,
Dunod, Paris,
45
CHAPITRE V : LE DEVELOPPEMENT DE LA COMPETENCE
La formation est alors une opportunité de développement des R.H., elle constitue un
levier stratégique pour les entreprises car elle accroit les compétences et la productivité des
mains d’œuvres et favorise l’adaptation ainsi que la flexibilité des individus face aux défis à
relever. Du point de vue des compétences, les politiques de formation suivent une tendance
à l’individualisation des pratiques et à la responsabilisation des salariés, et les contenus de
la formation prennent mieux en compte les dimensions comportementales des compétences
(savoir-être) au-delà des dimensions cognitives ou techniques (savoir et savoir-faire).
39
Claude Lévy-Leboyer, "la gestion des compétences", Editions d'Organisation 1996, p.16
46
niveaux, de la capacité à apprendre, à le faire en permanence et de manière autonome, y
compris en cherchant à mieux se connaître soi-même.
A. Meignant41 estime que les organisations n'ont pas de problème de formation. Elles
ont des problèmes que, peut-être, la formation peut contribuer à résoudre. Parmi ces
problèmes, celui-ci : "disposer à temps, en effectifs suffisants, et en permanence, des
personnes compétentes et motivées, pour effectuer le travail nécessaire en les mettant en
situation de valoriser leurs talents avec un niveau de performance et de qualité, à un coût
salarial compatible avec les objectifs économiques, et dans un climat social le plus favorable
possible." L'auteur commente lui-même cette définition, en reconnaissant qu'il s'agit de la
définition même de la finalité de la gestion des ressources humaines.
La formation est constituée alors d’un ensemble d’apprentissages planifiés. Elle vise
l’acquisition de savoirs propres à faciliter l’adaptation des individus et des groupes à leur
environnement socioprofessionnel. Elle contribue à la réalisation des objectifs d’efficacité de
l’organisation. La formation ne peut être considérée comme investissement42 que dans un
environnement organisationnel et managérial favorable qui transmet et encourage la volonté
d’apprendre et de progresser, favorise le renforcement des acquis dans l’action, crée des
occasions d’apprendre en dehors de la formation « classique ». La formation a lieu aussi
quand il y a estimation d’écart entre les ressources actuelles mobilisables et les ressources
futures souhaitables.
40
GAËTEN MORIN "Gestion stratégique des ressources humaines", Editeur 1988, 647 pages
41
Alain Meignant, "manager la formation", Editions Liaisons 1997, 421 pages
42
Alain Meignant, « Stratégie de l’entreprise et développement des compétences »
47
La formation renvoie alors à la notion d’employabilité. L’employabilité43 est comme :
« Néologisme désignant une compétence professionnelle, acquise au moyen d’une
succession d’apprentissage nécessaire, identifiée en entreprise, définie par des critères de
performance prédéterminés, et reconnue comme telle par la profession. Chaque module de
formation (qualifiant) conduit à une employabilité (A.F.P.A.) » 44
En outre, on constate que les organisations les plus efficaces ne se contentent pas
de former. Elles créent une dynamique « apprenante » où l’on apprend ensemble par
l’échange et l’innovation.
En fait, les termes de savoir, savoir-faire et savoir-être sont employés couramment lorsque
l’on parle des compétences45. Développer la compétence consiste alors à développer ses
trois types de savoirs.
43
Michel Joras, « Le bilan des compétences », 1ère édition, 1995, juin
44
AFPA, op.cit., p.63.
45
Jacques Bourgault, Mohamed Charih, Daniel Maltais, Lucie Rouillard, « Les rôles et les compétences des
gestionnaires supérieurs du gouvernement du Quebec pour l’avenir", Janvier 2003
46
Barjou, Bruno « Savoir transmettre son expertise et son savoir-faire », 1995, Paris : ESF, éditeur, p. 20
48
Le développement des savoir-faire
47
Idem 25
49
Une nouvelle approche pour développer les compétences se fonde sur la
séparation de la structure c’est-à-dire le rôle de l’individu et de sa capacité à l’assumer :
- les individus assument avant tout un rôle qui varie d’une situation à une autre. Ce rôle
consiste en la réalisation d’un certain nombre d’activité pour fournir aux clients internes et
externes les préstations attendues ;
- la maîtrise de l’activité, des savoirs, des savoir-faire, des savoir-être et potentiel intellectuel
et personnel associé (S.F.E.P.) : la maîtrise se mesure au niveau des activités c’est-à-dire
lors de l’application des compétences dans les rôles. La situation permettra d’évaluer les
écarts entre compétence attendue et compétence disponible. Quand on remarque un déficit
les solutions seront en fonction des S.F.E.P. déficitaires. A l’inverse, dans les activités où le
degrè de maîtrise dépasse les attentes, les reserves des compétences sont utilisées dans
d’autres projets.
Mais surtout si l’on voit la compétence comme capacité à l’action alors c’est
par l’experimentation que l’acquisition sera la plus efficace, de même pour tout déficit dans
les savoir-faire et savoir-être. La capacité à agir sera évaluée à l’issue de la formation et
suivie dans le temps, pour en mesurer le progrès.
Cet aspect est forcément surtout lié aux activités mettant en jeu le domaine sensoriel et
moteur. Rien n’interdit de penser que cette finesse de perception concerne également les
compétences sociales, dans la mesure où l’expérience accroît la capacité à interpréter les
comportements d’autrui.
◗ Le second concerne l’automatisation des comportements. Hacker souligne le fait que cette
automatisation, acquise par la pratique, permet d’éviter des mouvements inutiles et
d’économiser le recours à une planification raisonnée des activités. En outre,
48
M. FRESE, D. ZAPF (1994), Action as the core of work psychology: a German approach, chapitre 6 in M.
Dunnette, L. Hough et H. Triandis, Handbook of industrial and organizational psychology, volume 4, deuxième
édition, Consulting Psychologists Press, Palo Alto.
49
W. HACKER (1986), Arbeitpsychologie, Huber, Berne.
50
l’automatisation des opérations cognitives requiert moins d’effort et d’attention, ce qui rend
disponible pour effectuer simultanément d’autres activités.
CONCLUSION DU CHAPITRE 5 :
51
CHAPITRE VI : LA RELATION ENTRE COMPETENCE, STRATEGIE ET PERFORMANCE
DE L’ENTREPRISE
50
La notion de l’organisation apprenante a été lancée il y a quelques années. Cette notion n’est rien d’autre que
le processus d’adaptation permanent des individus et des structures à leur environnement, qui est lui-même en
évolution. Dans ce but, l’individu doit être un acteur de ce processus qui débute par une analyse des écarts
(compétences attendues vs. Compétences disponibles), passe par un processus d’apprentissage et
d’expérimentation ; et se termine par un bilan des résultats obtenus, qui sert de base à un nouveau cycle de
progression. Derrière cette approche se cache une culture d’entreprise orientée vers la pérennité, avec un
profond respect de l’humain. La valeur travail reprend sa juste place : celle de permettre de participe à cette
« aventure humaine » qu’est une entreprise.
51
Daniel Held et Jean-Marc Riss, « le développement des compétences au service de l’organisation
apprenante »
52
- La difficulté à considérer les collaborateurs comme des sources d’efficience et
de richesse, et non comme des ressources coûteuses.
Sur la base de cette définition qui vient d’être présentée et commentée, la gestion
des compétences peut être définie comme la somme des actions, démarches, outils, …
permettant à une entreprise d’acquérir, de stimuler et de réguler les compétences dont elle a
besoin, aujourd’hui et demain, individuellement et collectivement, compte tenu de sa
vocation, de ses objectifs et buts, de sa stratégie, de sa structure, de ses moyens
techniques, de sa culture. Acquérir renvoie naturellement aux actions menées pour recruter
mais aussi aux efforts déployés par une entreprise pour être attractive et attirer
naturellement les candidats dont elle a besoin. Stimuler fait référence aux processus
permettant à une entreprise de motiver individuellement ou collectivement ses salariés dans
la direction souhaitée par elle.
Enfin, par réguler, nous entendons les moyens déployés pour assurer en
permanence l’adéquation des besoins de l’entreprise (aujourd’hui et demain) à ses
ressources disponibles : les actions de formation, la gestion des carrières, les processus de
mobilité interne et externe, la gestion prévisionnelle des emplois et des compétencess,…
appartiennent à cette famille de moyens à la disposition de l’entreprise. Cette gestion des
52
Defelix, C., « Ce que gérer les compétences veut dire », in A.M. Guenette, M. Rossi et J.C., 2003
53
compétences s’opère au sein d’une entreprise donnée. C’est la raison pour laquelle elle doit
être adaptée à la vocation, aux buts et objectifs, à la stratégie de cette entreprise, ….
53
Desreumaux, A., Stratégie, 1993, Paris, Dalloz.
54
Bourguignon, A., Définir la performance : une simple question de vocabulaire ? in Performance et Ressources
Humaines, Fericelli, A.M., Sire, B., éd. Paris, Economica, 1996, p.18-31.
54
est fonction des représentations de la réussite, variable selon les entreprises et les acteurs.
2°) la performance est résultat de l’action, évaluation ex post des résultats obtenus 3°) la
performance est action, se lisant comme le processus qui mène au succès ». Dans ces
conditions, « la performance ne manque pas de repères sur lesquels s’appuyer :
économique (rentabilité, productivité), juridiques (conformité légale, solvabilité)
organisationnels (compétence, cohérence, efficience) ou sociaux (synergie, implication,
satisfaction des salariés, développement des potentiels, qualité de vie au travail) » 55. Toute
la question est de déterminer le niveau d’analyse.
On peut par exemple « restreindre la performance R.H. à des enjeux sociaux ou agir sur de
tels enjeux en les adaptant à la stratégie (selon une logique d’ajustement dépendant) ou en
considérant que les hommes sont des ressources actives qui, par conflit ou coopération,
interviennent sur les choix stratégiques »56.
Les liens entre la gestion des compétences et la stratégie peut prendre deux formes soient:
55
Louart, P., Enjeux et mesures d’une GR.H. performante, in Performance et Ressources Humaines, Fericelli,
A.M., Sire, B., éd. Paris, Economica, 1996, p. 1-15.
56
Idem que 28
57
Bataille F. 1999. « Compétence collective et management des équipes opérationnelles. Une étude
longitudinale de Philips Consumer Communications », Thèse de doctorat en sciences de gestion, Université de
Caen.
55
- d’une relation ascendante « bottom-up » (la fonction R.H. est invitée à prendre
part à l’élaboration des choix stratégiques).
Mais en pratique on constate que les objectifs de la gestion des hommes et la gestion de la
performance ne se rejoignent que rarement due au fait que les deux gestions ne sont pas
portées par les mêmes acteurs : la première par la fonction R.H. (recrutement,
rémunération,…) et la seconde par la fonction opérationnelle (vise l’atteinte de résultat,…).
De plus la performance de l’entreprise ne peut se résoudre à la seule addition des
compétences individuelles exigées des salariés .
De ce fait, on identifie les compétences clés qui créent des avantages concurrentiels sur le
marché ensuite on mobilise la « plate forme stratégique » pour rendre compte d’un ensemble
cohérent des compétences relatives au métier et de capacités organisationnelles dont la
combinaison assure la compétitivité de l’entreprise.
On assiste ici au changement de l’usage des compétences car elles passent pour un
« ingrédient » indispensable à la construction des stratégies. Détenir des compétences
rares , difficilement imitables et non standardisables serait alors un atout pour une
organisation.
56
- Définir les compétences centrales (compétences métiers alliées à des compétences
organisationnelles)
57
orientations stratégiques et de décisions à long terme relatives à l’investissement dans les
capacités R.H. de l’organisation »58.
CONCLUSION DU CHAPITRE 6
58
Guérin, G. et Wils, T., La gestion stratégique des ressources humaines : la perspective nord-américaine,
Encyclopédie des ressources humaines, 2ème édition, 2006, p. 41-52.
58
CONCLUSION DE LA DEUXIEME PARTIE
59
Jean-Yves Buck, Le management des connaissances et des compétences en pratique, 2ème édition, éd.
D’organisation, 2009
59
CONCLUSION GENERALE
Chaque entreprise possède alors des compétences propre à elles. Savoir les mobiliser serait
ainsi un atout. Ce qui explique la présence du management de compétences dans toutes
entreprises. En effet, les compétences sont spécifiques qu’il s’agisse de compétences
individuelles ou collectives, elles peuvent constituer chacune d’entre elles de compétences-
clés pour l’organisation donc sources d’avantages concurentiels.
En constatant ainsi que pour chaque entreprise, les compétences de ses personnels sont
particulières, il n’existe pas aujourd’hui UN management de compétence mais bien de
formes de management de compétence propres à chaque entreprise, en fonction de son
contexte, de ses préoccupations de gestion humaine, avec ses propres pratiques
développées. Chaque entreprise doit donc définir LE Management de compétence dont elle
a besoin pour faire face à son environnement en requestionnant ses pratiques concernant la
question : quelle compétence faut-il mobiliser ?.
Une autre notion importante outre que le management gère la connaissance en soi
(savoir, savoir-faire, savoir-êre) est le leadership. Le management se differencie du
leadership, du fait que si le premier gère la complexité le second s’occupe du changement.
Toutefois, les deux notions sont complémentaires et non substituables. Le leadership une
notion qui relève d’un autre domaine qui pourrait être source d’une autre étude.
60
ANNEXE
61
LES SEIZE COMPETENCES DE REPERES60
1. Être une personne pleine de ressources : sait s’adapter à des circonstances changeantes
et souvent ambiguës ; capable à la fois de penser stratégiquement et de prendre de bonnes décisions
sous pression ; capable de mettre au point des systèmes de travail complexes et d’adopter des
conduites flexibles de résolution de problèmes ; capable de travailler avec efficacité avec des cadres
supérieurs pour traiter des problèmes de gestion complexes.
2. Faire ce qu’il faut : persévère et se concentre face aux obstacles ; assume, sait ce qui est
nécessaire et va de l’avant ; est capable de travailler seul et d’apprendre des autres en cas de
nécessité.
5. Diriger des subordonnés : délègue efficacement à ses subordonnés, leur ménage de larges
opportunités et fait preuve de justice à leur égard.
6. Créer un climat propice au développement : multiplie les challenges pour créer un climat
qui favorise le développement de ses subordonnés.
7. Fait face aux subordonnés à problèmes : agit avec décision et équité quand il traite des
subordonnés à problèmes.
8. Être orienté vers le travail en équipe : accomplit son travail en dirigeant le travail des
autres.
9. Recruter des collaborateurs de talent : recrute des gens de talent pour son équipe.
10. Construire ou rétablir de bonnes relations avec les autres : sait comment construire et
maintenir des relations de travail avec des collaborateurs et des groupes externes ; peut négocier et
régler des problèmes de travail sans s’aliéner les gens ; comprend les autres et est capable d’obtenir
leur coopération dans des relations non hiérarchiques.
11. Être humain et sensible : fait preuve d’un intérêt sincère pour les autres et de sensibilité
à l’égard des besoins de ses subordonnés.
12. Faire face avec sang-froid : est ferme, se fie aux opinions fondées sur des faits, ne blâme
pas les autres pour leurs erreurs, et est capable de se sortir de situations troublées.
60
Claude Lévy-Leboyer, « la gestion des compétences », éditions d’Organisation, nouvelle édition, 2006, pp.74-
75
62
13. Équilibrer le travail et la vie personnelle : équilibre les priorités du travail et celles de la
vie personnelle pour que ni les uns ni les autres ne soient négligés.
14. Se connaître : a une vue exacte de ses forces et de ses faiblesses et est disposé à
améliorer celles-ci.
15. Mettre les gens à leur aise : se montre chaleureux et fait preuve d’un bon sens de
l’humour.
16. Agir avec flexibilité : peut adopter des comportements qui sont souvent considérés
comme opposés, être à la fois dur et compatissant, diriger et laisser les autres diriger.
63
Bibliographie
AFPA, op.cit.,
Aubert J., Gilbert P., Pigeyne, “Management des competences”, Editions Dunod, Paris 2002
Barjou, Bruno « Savoir transmettre son expertise et son savoir-faire », Paris : ESF, éditeur,
1995
Defelix, C., « Ce que gérer les compétences veut dire », in A.M. Guenette, M. Rossi et J.C.,
2003
64
Déogratias Chimerhe Munguakonkwa, « Gestion des ressources humaines éthique et
déontologie »
Garand et Fabi, « Les pratiques de Gestion des Ressources Humaines en PME », Revue
organisation, vol 2, no 1, 1992
Jacques Bourgault, Mohamed Charih, Daniel Maltais, Lucie Rouillard, « Les rôles et les
compétences des gestionnaires supérieurs du gouvernement du Quebec pour l’avenir »,
Janvier 2003
65
Jean-Yves Buck, « Le management des connaissances et des compétences en pratique »,
2ème édition, éd. D’organisation, 2009
Loïc Cadin, Francis Guerin, Frédérique Pigeyere, « Gestion des Ressources Humaines »,
3ème édition, Dunod, Paris,
Loïc Cadin, Francis Guerin, Frédérique Pigeyre, « Gestion des Ressources Humaines »,
3ème édition, Dunod, Paris, 2007
M. Frese, D. Zapf, Action as the core of work psychology: a German approach, chapitre 6 in
M. Dunnette, L. Hough et H. Triandis, Handbook of industrial and organizational psychology,
volume 4, deuxième édition, Consulting Psychologists Press, Palo Alto, 1994
66
Peter Drucker " La nouvelle pratique de la direction des entreprises ", 1916
Werther Davis et Lee Gosselin, « Gestion des Ressources Humaines », 2e éd. Mac
Grawhill, Montréal, 1990
webographie
www.lespritdentreprise.com
www.memoireonline.com
http://www.decitre.fr/compétences/5552001444918
67
TABLE DES MATIERES
REMERCIEMENTS
SOMMAIRE
INTRODUCTION GENERALE................................................................................................. 1
INTRODUCTION ..................................................................................................................... 4
INTRODUCTION .................................................................................................................... 31
ANNEXE ................................................................................................................................ 61
BIBLIOGRAPHIE................................................................................................................... 64
69
Titre : Management des compétences dans la Gestion des Ressources Humaines
Nom : RASOALISOA
Prénom : Minohanta
Nombre de pages : 63
Résumé
La direction Ressources Humaines doit son existence à une nécessité ressentie par l’entreprise. Sa
fonction a évolué avec le temps et l’environnement dans lequel l’entreprise exerce ses activités. En
partant du strict minimum, ces évolutions ont conduit les entreprises à mettre en place des
mécanismes complexes pour une meilleure considération du personnel. En effet, bien être et
motivation au travail contribuent à une meilleure productivité.
L’évolution ne s’est, cependant pas arrêtée à cette considération apportée aux ressources humaines,
désormais placées au rang des éléments stratégiques. Le management des compétences a fait
surface. Il consiste surtout à améliorer et renforce les acquis du personnel tant au niveau individuel
que collectif afin de servir au mieux l’entreprise dans l’atteinte de ses objectifs. Le management des
compétences doit alors se mettre en droite ligne avec les stratégies définies par l’entreprise pour
assurer sa pérennité et constituer pour elle un avantage concurrentiel.
Mots clés : Compétence, Gestion des Ressources Humaines, Management, Management des
compétences
Adresse : II H 11 T à Ankadindramamy
E-mail : rminohanta@gmail.com
70