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INTRODUCTION

Les évangiles registrent le ministère terrestre de Jésus en Palestine. Pendant ce

ministère, Jésus a annoncé le Royaume de Dieu, a guérit les malades, nourrit les

démunis. Toutefois, n’était pas tout le monde qui voyait avec de bons yeux ce qu’il faisait.

Les pharisiens et saducéens se sont vu attaquée et confronté par Jésus. Qu’est-ce que

Jésus a fait de mal ? Qu’est-ce qu’il y avait de mal dans son message ? Qu’elle attitude de

Jésus en vers les symboles de ses contemporaines ? On essayera de répondre

brièvement à ces questions.

1. RAISON DES HOSTILITÉS DES JÉSUS ET PHARISIENS

L’hostilité des pharisiens et Saducéens vers Jésus est du au fait qu’en annonçant

le royaume, il attaquait les symboles qui étaient devenus standard pour la vision du

monde des Juifs du deuxième Temple. Aussi, ils objectaient l’enseignement de Jésus

parce qu’il opposait la Torah, qui était le fondement de leur système légal. Avec cette

confrontation des symboles Jésus est rendue dangereux pour les pharisiens (N.T.

WRIGHT, Jesus and the Victory of God, Minneapolis, Fortress Press, 1996,p.369)

Jésus a attaqué les symboles d’un Israël qui résistait sa vision du royaume. À

cause de ça, quelques-uns de ses contemporaines ont cru qu’il a été coupable de

l’offense formulée à Deutéronome 13, de détourner Israël. Néanmoins, la controverse était

à propos de l’eschatologie et la politique plutôt que sur la religion ou moralité.

Eschatologie : l’espoir d’Israël était réalisé, mais à la manière de Jésus et à son initiative.

Politiquement : le royaume que Jésus annonçait la ruine imminente d’Israël (Wright, p.

372)

Pour sa parte, Sanders argument que Jésus n’a pas eu des controverses avec les

pharisiens à cause d’affaires religieuses comme le sabbat et la nourriture. Que Jésus n’a
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pas parler contre la loi, et ce qu’il a dit ne devrait pas irriter particulièrement aux pharisiens

(E.P. SANDERS, Jesus and Judaisme, Philadelphia, Fortress Press, 1985, p.246-247).

2. L’IMPORTANCE DES SYMBOLES

Il y avait chez Israël des codes ou symboles tels que le sabbat et d’autres

festivités, lois sur les nourritures et tabous plus notables, qui marquées ou différenciaient

les juifs de ses voisins païens. Pour les pharisiens et pour les autres juifs, garder ces

choses et faire un effort moral n’était pas une façon de gagner leur justification et leur

salut. Les sources juives disent que ces lois, avec tous ses détails, sont les limites autour

du peuple d’Israël. Pourtant, tous ceux qui les gardaient signalaient leur appartenance et

leur solidarité avec la nation juive. Les juifs qui ne les gardaient pas furent regardait

comme des blasphèmes et les païens, comme des gens au-delà des limites du peuple de

Dieu (Wright, p. 384-385)

La loi délivrée du ciel doit être obéi. Pourtant il n’y a pas de compromis avec

l’idolâtrie d’autres nations. Cette loi devrait être défendue et la force doit être utilisée s’il le

faut pour la protéger et ainsi garder la vie du vrai Israël. Garder la Torah n’était pas une

question des observances religieuses, mais une question de garder Israël de l'influence

païen. Garder les codes distinctifs avait pour but de différencier Israël des voisins païens

(Wright, p. 384-385) Sans ces codes ou symboles, Israël perdait son sens unique et son

identité.

Jésus, en annonçant le royaume, a attaqué de façon implicite ou explicite ces

symboles. C’est qui a été la cause des hostilités vers lui. (Wright, p.369) Cette attaque de

Jésus des symboles d’Israël, faisait dans un style prophétique, n’était pas parce qu’ils
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étaient mauvais, mais parce qu’ils étaient utilisés par ses contemporaines d’une mauvaise

façon. Ce qui a fait que les juifs aurait une mauvaise vision du monde Juif. (Wright, p.428)

« Le zèle des contemporaines de Jésus disaient que la Torah fournie le test sur la loyauté

vers le Dieu d’Israël et son alliance. Pour Jésus c’est qui compte est de le suivre.» (Wright,

p. 381)

Selon Wright - en accord avec Sanders -, Jésus a défié la suffisance (adequacy)

de l’ère mosaïque en disant que le jour d’une nouvelle ère est arrivé. (Wright, p.382-283).

Pourtant le propos de Jésus était d’appeler Israël a voir le vrai sens de ces traditions.

Wright dit que Jésus n’a jamais parler contre la loi. Que le commandement d’aimer

les ennemies, et la défense de révolutions violente n’est pas une attaque a la Torah, mais

une interprétation radicale et diffèrent de celle de la tradition des ancêtres. Quand Jésus a

affirme qu’Israël était la lumière du monde faisait une emphase sur ça et qu’il fallait

relativise ces symboles qui symbolisaient le sens unique d’Israël (p. 389).

Toutefois, pour Jésus, ceux qui écoutaient ses paroles et que le suivent, faisaient

parti du véritable peuple de Dieu, et ceux qui ne l’ont pas fait, ne l’étaient pas. Wright

propose que la confrontation entre Jésus et ses contemporaines, spécialement avec les

pharisiens, doive être regarder en termes d’un agenda politique alternative produit par

croyances eschatologiques alternatives et des expectatives d’Israël (Wright, p. 389,390)

Que Jésus n’a parlé contre la loi, mais qu’il a affirmé l’élection d’Israël, ses croyances en

son Dieu et son espoir eschatologique. Mais que cette théologie et aspiration devrait être

défini autour d’un nouveau groupe de symboles (Wright, p. 395-396).

Il est très important reconnaître que Jésus affirmait parler au nom du Dieu d’Israël

et sur la véritable vocation du peuple. Qu’Israël avait confiance dans ses symboles, mais

Jésus proclamait de la réalité que ces symboles signalaient. Que par sa concentration en
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eux, elle avait était très désobéissante à la vision de Dieu pour elle et a sa vocation d’être

la lumière du monde (Es 43.10-11 ;. 44.1-8)

3. ACCOMPLISSEMENT DE LA LOI

Jésus a déclaré en Matthieu 5.17 ‘’Ne croyez pas que je sois venu pour abolir la loi

ou les prophètes ; je suis venu non pour abolir, mais pour accomplir.’’ Ainsi, l’attitude de

Jésus ver la loi ne doit pas s’éloigner de cette déclaration. Abolir la loi, c’est déclarer

l’invalidité du sens naturel d’un commandement. Loi et alliance vont ensemble.

Qu’accepter une inclus l’acceptation de l’autre, et que le rejet d’une inclus le rejet de

l’autre (Dale C. Allison, Jr. , Jesus and the Covenant : A Reponse to E.P. Sanders,

Historical Jesus, A Sheffield Reader Craig A. Evans & Stanley E, Porter, editors, The

Sheffield, Academy Press, 1995 p. 70).

Néanmoins, Jeremias affirme que Jésus a aboli des points individuels du code

mosaïque (divorce et antithèses de Mt 5.33’37 et 5.3842) Sanders dit que «Matthieu 5.17

montre que Jésus n’était pas intéressé à détruire la loi, mais à accomplir sa pleine mesure

eschatologique. Que Jésus a rejette complètement la Torah orale (Sanders, p. 46)

Wright dit que la Torah pouvait régler certains aspects de la conduit humaine, mais

qu’elle ne pouvait pas toucher le cœur. Que ça ne constitué pas une critique de la Torah

puisqu’elle opère dans son propre sphère. Quand le cœur sera changé la Torah aura sa

suprême position. La question importante est qu’est-ce que Dieu est en train de faire pour

Israël et le monde et quel est le rôle de la Torah au milieu de tout cette agir (Wright, p.

380)
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L’interprétation de Jésus sur la vocation et destiné d’Israël est en continuité avec la

Torah et les Prophètes, et que les scribes et pharisiens se sont trompés puisque le

royaume ne va pas au-dessus de Moïse et les Prophètes. La signification profonde est

vue particulièrement dans la série de cinq antithèses introduites par la phrase : ‘’Vous

avez entendu qu’il a été dit aux anciens…mais moi, je vous dis’’, en parlant sur tuer,

l’adultère, parjurer, vengeance et haïr l’ennemie (Matthieu 5.21-48, Wright, p.289). Ainsi,

Jésus a rejeté sa propre culture religieuse, mais qu’il a offert une interprétation fraîche de

la tradition de l’écriture. Il était un critique de dedans(Wright, p 385)

Toutefois, pour Sanders, les pharisiens étaient un petit groupe centré à Jérusalem

qui débattaient sans violence pour que la Torah soit gardée de la bonne manière. Ils

étaient concernés avec leur propre pureté sans regarder dans la vie des autres. Au plus,

dans ses enseignements Jésus a fait un défi sur l’adéquat de l’ère mosaïque dans

plusieurs points, sans parler contre la Torah. Il a entraîne une intensification de la loi plutôt

qu’une abrogation. (Wright, p.376)

L’attitude de Jésus vers la loi peut s’éclairer quand on remarquer qu’il est né au-

dessous la loi (Ga 4.4). Que ses parents ont accompli tous les rites demandés par la loi

(Lc 2.21-24, Ici il faut remarquer que Luc fait trois l’emphase que tout était selon la loi de

Moïse). La loi a été citée par Jésus au moment de sa tentation au désert (Mt 4 ; Lc 4).

Dans sa réponse au docteur de loi au sujet du salut, Jésus répondait avec la Loi (Lc

10.25-28). Sa déclaration en Luc 16.17 (Mt 5.18) : « Il est plus facile que le ciel et la terre

passent, qu’il ne l’est qu’un seul trait de lettre de la loi vienne à tomber ». Selon

MacDonald, que l’instauration de la nouvelle dispensation ne signifiait pas pour autant que

les lois morales essentielles de l’ancienne étaient devenues caduques (William

MacDONALD, Arthur FARSTAD, Le Commentaire biblique du disciple, Nouveau


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Testament, France, La Joie de l’Eternel, 1999, p. 297) Il est ainsi remarquable que Jésus

voyait la loi comme une proclamation de son ministère (Lc 24.44). Sa résurrection était

l’accomplissement de ce qui était écrit dans la loi de Moïse.

4. LE SABBAT

Le sabbat était un des symboles très important pour Israël puisqu’il était le signe

de l’alliance mosaïque (Ex 31.12-13,17), un symbole du repos de l’Eternel après la

création (Ex 20.8-11) et de la libération égyptienne (Dt. 5.13-15). Sont désobéissance

devrait être punie avec la mort (Ex35.2-3 ;Dt. 15.32-36). Toutefois, les prophètes ont

proclamé que garder le sabbat de façon religieuse sans être loyal a Yahvé n’avait aucun

valeur (Ésaïe 1)

4.1-Arracher des épis pendant le sabbat (Mc 2,23-28 ; Mt 12,1-8 ; Lc 6,1-5

4.1.1.Marc 2,23-28

La confrontation entre Jésus et les pharisiens arriva un jour de sabbat où les

disciples ont arraché quelques épis pour en manger. D’après la tradition des anciens, les

disciples de Jésus ont transgressé le sabbat en moissonnant et en frottant ses mains pour

éliminer la balle. «Les controverses montrent l’obstacle que devient la Loi telle que

l’interprètent les pharisiens et elles sont l’occasion, pour Jésus, de réfuter par les Ecritures

leur point de vue critique. » (François VOUGA, Jésus et la loi, selon la tradition

synoptique, Genève, Éditions Labor et Fides, 1988, p.42)

La réponse de Jésus aux pharisiens se fait en évoquant le fait historique quand

David est ses hommes ont mangé des pains de propositions qui seulement les
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sacrificateurs avaient le droit de manger (Lv 24.9)1 Il est possible « que la loyauté du

souverain sacrificateur envers David l’ait influencé pour permettre cette transgression

inhabituelle à la Loi » (MacDonald, p. 169).

On peut sire aussi que même si David était en fuite de Saul, il était le véritable roi

qui serait rétabli par Yahvé dans le bon moment. Il était de même pour le Seigneur Jésus.

Bien qu’ayant reçu l’onction, Il ne règne pas. Dieu n’est réprimanda pas David pour avoir

manger les pains de la proposition parce que la situation d’Israël n’était pas conforme au

plan de Dieu. Et que le simple fait que les disciples aient été obligés de cueillir des épis

pour se nourrir prouve l’anomalie de la situation en Israël. Au plus, que les disciples n’ont

pas transgressé que la tradition des anciens pas la loi comme telle (MacDonald, p. 169)

Au plus, en disant cette histoire, Jésus invite leurs écouteurs a découvrir quel est son rôle

dans l’histoire. Qu’il et ses disciples sont comme David et ses hommes et que les

pharisiens sont comme Doëg l’édomite, le servant de Saul, qui espionnait David pour aller

informer les autorités (Wright, p. 394).

Au sujet de l’affirmation de Jésus que «le sabbat a été fait pour l’homme, et non

l’homme pour le sabbat» Il faut dire que le sabbat fut donné par Dieu pour le bien de

l’homme et non pour l’asservir (MacDonald, p.170). Au sujet de la phrase «le Fils de

l’homme est le maître même du sabbat», on peut dire que puisque «c’est lui qui l’avait

institué c’est…lui seul avait l’autorité pour définir ce qui était permis et ce qui ne l’était pas

ce jour-là (MacDonald, p. 170 ). On a ici « un logion sur l'autorité (ou la seigneurie) du Fils

de l’Homme. » (Vouga, p.37). Dans la lumière de toute la discussion, Jésus fait référence

1 ?
François VOUGA, op.cit., p. 40. Jésus et la loi selon la tradition synoptique, Il existe un problème
rédactionnel chez Marc, puisque dans sa citation de l'exemple de David, Marc dit que le souverain
sacrificateur était Abiathar, mentionne au 2 S 8,17, puisque au 1 S 21,2-7 dit que s’agissait d'Achimélec, son
fils. Vouga dit qu’il s'agit sans doute d'une inadvertance que Matthieu et Luc ont tous les deux rectifié l'erreur,
soit de leur propre chef, soit suivant une autre tradition commune.
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a lui-même comme celui qui était oint et qui n’était pas encore au trône, mais qui serait

établi quand Yahvé fera pour Israël ce qu’il a l’intention de faire. (Wright, p.394).

4.1.2.Matthieu 12,1-8

Au sujet du verset 7: « Si vous saviez que signifie :je prends plaisirs à la miséricorde ,

et non aux sacrifices, vous n’auriez pas condamné des innocents »

« Jésus enseigne une nouvelle lecture de la Loi. Celle-ci n’oppose pas loi éthique…à loi

cérémonielle …, mais propose une obéissance à la Loi correspondant à la miséricorde de

Dieu. » (Vouga, p.48 ).

Celui qui est Seigneur du sabbat (2,28) et qui, dans le logion parallèle de 2,10, a

autorité de pardonner les péchés, n’est plus seulement l’instaurateur de l’éon nouveau

(v.28), mais le Nazaréen qui marche vers la Croix. « Le Fils de l’Homme manifeste son

autorité en libérant les hommes des maladies…mais aussi par la fin du règne de la Loi. »

(Vouga, p.43)

Matthieu 12,1-8 ajoute au verset 5 que « les sacrificateurs violent le sabbat dans le

temple, sans se rendre coupable ». L’argument est christologique. La christologie ne

change pas le contenu de la Loi, mais la compréhension de la relation. La pratique des

disciples est licite parce que leur Maître est Seigneur du sabbat. La christologie fonde la

réinterprétation de la Loi. Ils s’agit plus d’affirmer l’autorité de Jésus sur le sabbat comme

sur les puissances, mais d’exposer le critère de la nouvelle lecture. Il n’est pas question

d’opposer à l’AT ou au judaïsme une nova lex. Le Christ matthéen a) détermine le centre

de gravité de la Torah ; b) indique le lieu…à partir duquel elle doit être lue et c) en relève

le sens dernier qui témoignage de Lui (Vouga, p. 48)


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4.1.3.Luc 6,1-5

« Le sabbat est subordonné au Fils en qui la puissance de Dieu est à l’œuvre (5,17).

» L’accent porte « sur la seigneurie et la  du descendant de David en qui

s’accomplissent les prophètes» et «sur le nouveau régime qu’il inaugure pour ses

disciples. » « La réponse des vv. 3-5 est bâtie sur la confession christologique et sur la

reconnaissance du caractère messianique qui lie Jésus a David. » (Vouga, p. 50-51)

4.2.Guérison pendant le sabbat- Mc 3.1-6 ; Lc 6.6-11 et Mt 12.9-14

Selon Sanders, les guérisons durant le sabbat n’étaient pas permissives dans

aucun cas. Pourtant, quand Jésus l’a fait a été regardé comme quelqu’un qui prenait un

diffèrent point de vue de ce qui est permissive. Mais qu’au sujet de l’observance du

sabbat, Jésus n’a parlé contre la loi. (p. 391)

Au contraire, Wright, en commentant Lc 13.10-17 et 14.1-6 sur la guérison de la

femme qui était courbée depuis 18 ans, dit que le fait que Jésus guérisse le sabbat tombé

dans son emphase de restaurer Israël. Que Jésus prend et transforme le thème du sabbat

comme délivrance du travail, comme repos après le malheur et comme rédemption après

l’esclavage. Jésus était en train de proclamer que le désir d’être délivré de ses ennemies

était en train de s’accomplir en lui. C’est pourquoi le sabbat était le jour le plus approprié

pour la libération de cette femme puis qu’il est un jour qui célèbre la libération de la

captivité, de la servitude et du travail (p. 394)

4.3.Pureté et nourriture- Mc 7.1-16 (Lv 11, Dt 14)

La confrontation entre Jésus, les pharisiens et quelques scribes est du au fait que

les disciples prenaient leurs repas avec les mains impures, c’est-à-dire, non lavées. En

réponse Jésus critique les pharisiens pour la façon donc leurs traditions fait nulle les

Ecritures. Que la nature réelle de la pureté n’est pas une question de nourriture, mais de
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l’état du cœur. Jésus dispute le droit des pharisiens de faire sa propre interprétation le test

central de la loyauté vers la Torah. Il demande que c’est la sienne la véritable

interprétation. De plus, qu’il insiste que la véritable pureté est une question du cœur pour

laquelle les lois normales de pureté ne sont pas pertinentes (Wright, p. 396).

La phrase de Jésus « Il n’est hors de l’homme rien qui, entrant en lui, puis le

souiller ; mais ce qui sot de l’homme, c’est qui le souille (v. 15) », touchait un des

symboles important pour l’identité d’Israël comme peuple de Dieu. Il y avait des gens qui

était disposé à mourir avant de manger quelque chose impure selon la Torah. Ce symbole

signalait qu’Israël était le peuple de Dieu. Mais Jésus proclamait que le Dieu d’Israël était

en train de redéfinir son peuple autour de lui et la proclamation du royaume. Que la pureté

signalée par la Torah et rêvée par les prophètes devrait être achevée par la pureté de

cœur (Wright p. 398).

5. LE TEMPLE

Le Tabernacle et le Temple étaient le symbole de la présence de Yahvé parmi le

peuple d’Israël (Ex 40.34-38 ; Nb 9.15-23 ; 1 R 8.26-29 ; 9.3). Il signale la position de

Yahvé comme Dieu d’Israël et celle d’Israël comme peuple spécial pour Lui. Toutefois,

Yahvé avait averti son peuple du jugement qui lui arrivera et de la destruction du Temple

s’il insistait en désobéir ses commandements (I R 9.6-9). Le jugement a été annoncé

plusieurs fois par les prophètes. Le prophète Ézéchiel, de façon spéciale, a annoncé que

la gloire de Yahvé sortirait du Temple (Ez 10). Le jugement a eu lieu l’année 722 en Israël

avec la captivité assyrienne et pour Juda l’année 586 avant Jésus-Christ avec la captivité
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babylonienne (2 R 18.9-12 ; 25.8-21). Toutefois, les prophètes ont annoncé des

promesses d’une restauration future (Es 60-66 ; Ez 36-37).

Après l’exile babylonien qui a duré 70 ans les juifs ont commencé a retourner à

Jérusalem (Jr 25.12 ; Dn 9.2). Sur la direction d’Esdras et Néhémie et l’influence des

prophètes Aggée et Zacharie le nouveau Temple fut reconstruit. Il n’était pas si glorieux

que celui de Salomon à cause de matériaux utilisés pour sa construction. Toutefois Yahvé

a fait la promesse "Je remplirai de gloire cette maison…La gloire de cette dernière maison

sera plus grande que celle de la première…Et c’est dans ce lieu que Je donnerai la paix,

dit l’Éternel des armées (Aggée 2.3-9). Ce temple, qui fut embelli par Hérode, était celui

qui existait au temps de Jésus.

Il y avait trois aspects du Temple et sa signification qu’on doit noter de façon

particulière et qui s’était développé à travers les années : a)symbole de la présence de

Yahvé, le Dieu de l’alliance, b)le centre du système sacrificiel et c)symbole politique

(Wright, p.406-407).

5.1. Le Temple était le symbole de la présence de Yahvé, le Dieu de l’alliance.

Le Temple était une des institutions données par Dieu aux israélites pour signaler

sa présence parmi eux. Il était le symbole central du judaïsme, le lien plus caractéristique

de la praxis d’Israël. Ainsi, il a été le lieu choisi par Jésus pour son action la plus

dramatique (Wright, p. p.406). Toutefois, la venue de Jésus au Temple, que Je crois peut

être compris comme l’accomplissement de la promesse d’Aggée 2.3-9, signale la fin du

symbole pour donner lieu à la réalité qu’il signalait, c’est-à-dire la présence de Dieu

puisqu’Il était déjà présent.

De plus, la situation dont le Temple était à l’arrivé de Jésus, avec tout le système

de commerce établis à son intérieur, montraient la véritable relation entre le peuple et le


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Temple. Le respect et la révérence demandé au temps de la construction du tabernacle

n’étaient plus présent (Jn 2.13-22). L’appelle à la repentante faite par les prophètes et de

Jésus, comme prophète eschatologique, se faisait nécessaire.

En Matthieu 12.6, dans le contexte d’une controverse à cause du sabbat, Jésus

fait une déclaration qu’il faut considérer : "Or, je vous le dis, il y a ici quelque chose de plus

grand que le temple". Ce quelque chose « désigne le royaume de Dieu, présent dans la

personne du Roi » (MacDonald, p.80)

5.2. Le centre du système sacrificiel.

Les lois sacrificielles de Levitique signalé le Tabernacle et après le Temple comme

lieu établi par Yahvé pour que les prêtres puissent offrir les sacrifices pour les péchés du

peuple. Jean le Baptiste a mis en question la nécessité du Temple pour le pardon de

péchés en baptisant dans le Jourdain pour pardon des péchés (Wright, p. 160). Pourtant,

la controverse de Jésus et les pharisiens s’est aiguisé quand il pardonnait les péchés sans

avoir, selon eux, l’autorisation de Yahvé et dehors du Temple. Ainsi, en pardonnant des

péchés, Jésus réclamait son autorité et son droit de parler pour Dieu. L’objection de

Pharisiens était que Jésus offre quelque chose qu’il n’ait pas le droit d’offrir, dans des

conditions qu’il n’était pas établi et à des gens que n’avaient le droit de le recevoir (Wright,

p. 435-436) .

Les sacrifices d’animaux n’avaient aucune valeur que s’ils se faisaient sur la base

d’une attitude adéquate vers l’Eternel (Es 1.11-18). Le prophète Ésaïe avait prophétiser

qu’un tel sacrifice serait fait pour le Messie (Es 53) et Jean le baptiste le reconnaisse ainsi

(Jn 1.29). On trouve cette même pensée à l'épître aux Hébreu (10.1-18) Dans ce sens,
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Wright dit que dans la section centrale d’Ésaïe, le servant de Yahvé sera le véritable

sacrifice pour payer le péché que finira en exile. Dans les derniers chapitres d’Ézéchiel il y

aura un nouveau Temple, qui signale la restauration du véritable culte (p.411).

Le pardon était une bénédiction eschatologique. Israël était en exile à cause de

ses péchés, alors le pardon consistait à se retourner vers Yahvé. La fin de l’exile ne

pourrait être une réalité qu’à travers le pardon offert par Jésus. Il avait réclamé le droit de

regarder ceux qui le suivre comme des véritables pénitents (Wright, p. 434,436). Ainsi,

Wright compare le Temple avec la maison édifié sur le sable dont la fin était proche

(p.436-437). Le Temple n’était plus nécessaire puisque la réalité qu’il signalait était déjà

présente. Pourtant, sa destruction était imminente et nécessaire (Wright, p. 432-433).

5.3. Symbole politique.

Le Temple fonctionnait comme un symbole politique central, ainsi que religieux, du

Judaïsme. Bien sur, il y avait des groupes que ne voyait pas le Temple avec

enthousiasme et qui s’opposa au Temple dans le sens qu’il était dirigé par les mauvais

gens. Pour les pauvres le Temple était un symbole d’oppression. Au contraire, les

pharisiens avaient développe une théologie dans laquelle la bénédiction qui normalement

était disponible au Temple pouvait s’obtenir par la Torah (Wright, p. 411-412).

Le sens politique du Temple est très lié à la maison royale, c’est-à-dire la maison

de David. Pourtant, il faut prendre au sérieux l’action de Jésus au Temple (Mt 21.12-17 ;

Mc 11.15-19 ; Lc 19.45-48 ;Jn 2.13-22). Il y ici une manifestation de la seigneurie sur le

Temple puisqu’il est le Fils de David et l’héritier du trône (Lc 1.31-33). En évoquant Ésaïe

56.7 Jésus rappelle ses interlocuteurs que dans les intentions de Dieu, le temple devait

être une maison de prier », ainsi « il condamna la profanation » (MacDonald, p. 120,200 )


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Toutefois, cet événement n’était pas seulement une purification, mais une annonce de

l’approche du Royaume de Dieu (Sanders, p.31)

D’autres opinions ont été données : a)Jésus voudrait établir une nouvelle théorie

de pureté au Temple, b)il voudrait symboliser la destruction du Temple, c)Il pressente un

système religieux alternatif, d)Il voudrait reformer certains aspect du Temple, e)c’est une

annonce du venu du Royaume sur Jérusalem et l’avertissement de la ruine (Wright, p.

413-414), f) Jésus était en train d’établir un système religieux diffèrent sans opposer les

pharisiens puisqu’il gardait une certaine distance avec ses contemporaines (Wright, p.

375).

Ainsi, Jésus symboliser l’imminente destruction du Temple. Il croyait que le Dieu

d’Israël était en train de juger et racheter son peuple comme le climax de l’histoire d’Israël.

De plus, que le jugement du Temple aura lieu dans la destruction par le romains comme

agent de la colère de Yahvé. Un tel jugement arrivera à cause de la désobéissance à la

parole de Yahvé, manifestait dans l’injustice dans sa propre société et dans le même

système du Temple. Ainsi, la critique de Jésus au Temple faisait partie de son programme

eschatologique (Wright, p. 418)


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CONCLUSION

Israël avait des symboles, soit la Torah, la terre, les lois de purifications et le

sabbat, pour signaler ses limites comme peuple de Yahvé et l’identifie comme peuple de

l’alliance. Il avait été appelé pour être un peuple saint avec une éthique et une justice

sociale pour servir d’exemple aux autres nations à son entoure. Néanmoins, le peuple

avait tombé dans le fétichisme en donnant aux symboles une place que n’était pas à eux.

Ils avaient la fonction de signaler une réalité future.

Bien sur, la mis en question des symboles par Jésus est du au fait qu’ils n’étaient

plus nécessaires puisque la réalité qu’ils annonçaient était déjà présente dans la personne

du Fils de l’Homme (Col 2.16-17). La réalité est supérieure au symbole. On peut trouver

cette pensée dans l’affirmation de Jésus " Or, je vous le dis, il y a ici quelque chose de

plus grand que le temple" (Mt 12.6). Pourtant, sa destruction était imminente (Mt24.1-2).
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Cette destruction signalait la réalité du peuple qui était encore en exile et que sa liberté se

trouva dans son acceptation du message de Jésus : Et il dit aux Juifs qui avaient cru en lui

: Si vous demeurez dans ma parole, vous êtes vraiment mes disciples ; vous connaîtrez la

vérité, et la vérité vous affranchira." (Jn 8.31-32). Bien sur, le problème majeur était la non-

reconnaissance des Juifs de son esclavage et son exile : "Ils lui répondirent : Nous

sommes la postérité d’Abraham, et nous ne fûmes jamais esclaves de personne ;

comment dis-tu : Vous deviendrez libres ? (Jn 8. 33).

Au sujet de la loi, il est clair que dans sa perception, Jésus est venu pour accomplir

la loi et pas pour l’abolir (Mt. 5.17). Il voyait sa résurrection comme l’accomplissement de

ce qui était écrit sur lui dans la loi de Moïse et les prophètes (Lc 24.44 ; Rm 10.4). De plus,

dans sa déclaration "le Fils de l’homme est maître même du sabbat", Jésus mettre

l’emphase sur sa seigneurie sur les symboles. Il réclame la même seigneurie réclamé par

Yahvé en Exode (Dt 5.13-15) et qui est lié à la liberté de l’exile et l’esclavage en Egypte.

Comme Seigneur, Jésus est celui qui a donné la loi et qui donne le véritable but qu’elle

avait, c’est-à-dire amener les pécheur vers la liberté en Christ (Rm 3.20-26 ; Ga 3.24-26).
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BIBLIOGRAPHIE

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