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Repérer et étudier les tonalités d’un texte

1er texte : registre épique

a) Colossal (3è §) = digne d’un colosse (géant)


Prodige
Formidable (ici = suscitant une terreur extrême)
Epouvantable- redoutable

b) Hyperboles (peur)
Accumulation (cavalerie)
Comparaison (un seul homme) – métaphore (bélier) => cohésion et
organisation
Accumulation de verbes d’action (s’enfonça, disparut, sortant,
reparut, montant) => armée toujours en mouvement
Métaphore « deux immenses couleuvres d’acier » : connote (porte
l’idée de) le mouvement par reptation (des reptiles) et la toute-
puissance, comme si les soldats eux-mêmes étaient en acier.

Registre lyrique

Mais comment exprimer cette foule de sensations fugitives, que


j'éprouvais dans mes promenades ? Les sons que rendent les passions
dans le vide d'un coeur solitaire ressemblent au murmure que les
vents et les eaux font entendre dans le silence d'un désert ; on en
jouit, mais on ne peut les peindre.
L'automne me surprit au milieu de ces incertitudes : j'entrai avec
ravissement dans les mois des tempêtes. Tantôt j'aurais voulu être un
de ces guerriers errant au milieu des vents, des nuages et des
fantômes, tantôt j'enviais jusqu'au sort du pâtre que je voyais
réchauffer ses mains à l'humble feu de broussailles qu'il avait allumé
au coin d'un bois. J'écoutais ses chants mélancoliques, qui me
rappelaient que dans tout pays le chant naturel de l'homme est triste,
lors même qu'il exprime le bonheur. Notre cœur est un instrument
incomplet, une lyre où il manque des cordes, et où nous sommes
forcés de rendre les accents de la joie sur le ton consacré aux soupirs.

Indices du registre lyrique


- Importance du « je »
- Présence forte du CL des sentiments
- Présence forte du CL des sensations
- Thème de la nature, soit déchaînée, soit accueillante (typiquement
romantique)

Figures de style et de construction


- Métaphore du cœur-instrument, du cœur-lyre
- Répétitions de mots-clés (chant, qui renvoie à la poésie / le vent =
nature déchaînée)
- Question rhétorique (1ère phrase)
- Personnification : l’automne me surprit

Registre satirique
    D'ailleurs ce roi est un grand magicien : il exerce son empire sur
l'esprit même de ses sujets ; il les fait penser comme il veut. S'il n'a
qu'un million d'écus dans son trésor et qu'il en ait besoin de deux, il
n'a qu'à leur persuader qu'un écu en vaut deux, et ils le croient. S'il
a une guerre difficile à soutenir, et qu'il n'ait point d'argent, il n'a
qu'à leur mettre dans la tête qu'un morceau de papier est de
l'argent, et ils en sont aussitôt convaincus. Il va même jusqu'à leur
faire croire qu'il les guérit de toutes sortes de maux en les touchant,
tant est grande la force et la puissance qu'il a sur les esprits.

Parallélisme (2 subordonnées hypothétiques + principale + subordonnée


complétive + indépendante coordonnée) => le roi agit toujours de la même
manière.
CL de la magie, lié aux CL de la toute-puissance et de la crédulité, cette
crédulité permettant justement au roi d’exercer ce que Montesquieu
considère comme des tours de magie.
Ce roi est un grand magicien = métaphore

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