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Charles Baudelaire est un poète du 19 e siècle dont le style peut être considéré au croisement entre le

romantisme, le symbolisme et le Parnasse. LE seul recueil qu’il ait publié de son vivant est Les Fleurs
du Mal. Le texte que nous allons étudier est le 49 e poème de ce recueil et est situé dans la partie
« spleen et idéal ». Il est intitulé « Le Poison ». Ce poème rompt avec la tradition classique, en effet, il
est composé de 4 quintils alternant entre des alexandrins et des heptasyllabes. Baudelaire va nous
décrire dans ce poème trois remèdes au spleen : le vin, l’opium et la femme.

L’ambiguïté entre remède et poison vient sûrement de l’origine grecque de ces mots : pharmakon,
signifiant donc à la fois remède et poison.

Comment Baudelaire révèle t’il au lecteur les meilleurs remèdes au spleen ?

I. Vertus vin et opium


II. Vertus femme plus puissantes que vin et opium

1. Les deux premières strophes commencent par nommer l’objet dont elles vont parler (« Le
vin », « L’opium »). ce terme est suivi par leur effet sur le poète (« sait revêtir le plus sordide
bouge d’un luxe miraculeux », « agrandit ce qui n’a pas de bornes »). On retrouve d’ailleurs
dans ce strophes une note sombre ayant un rapport au spleen (« sordide bouge », « noirs et
mornes ») mais cette note est toujours dissimulée (« sait revêtir »  illusion) ou associée à
un terme positif (« plaisirs noirs et mornes » = oxymore). Dans la strophe associée au vin, on
retrouve le vocabulaire de la beauté (« miraculeux », « fabuleux ») mais aussi une mention à
l’objet réel qu’est le vin avec les « vapeurs » d’alcool et le vin « rouge ». Dans la strophe
associée à l’opium, on retrouve une note de grandeur relevant presque de l’anaphore
toujours associée à quelque-chose qui ne peut être agrandi (« agrandit ce qui n’a pas de
bornes », « projette l’illimité ») on retrouve donc à chaque strophe une oxymore témoignant
de l’ambiguïté de l’opium. On peut donc comprendre que le vin donne au poète une illusion
de luxe et que l’opium agrandit ses perceptions, mais les effets de la femme ne sont pas
énoncés si précisément.
2. Femme pas nommée mais « yeux verts » + « salive qui mord » (serpent)  font comprendre
au lecteur quel est ce remède
« tout cela ne vaut pas »  anaphore montrant la supériorité de la femme face au vin et à
l’opium.
« poison », « amers », « terrible », « mort » = Note sombre associée au spleen pas dissimulée
 la femme ne contre pas le spleen ?
1re strophe = métaphore de l’océan calme
2e strophe = métaphore de l’océan déchaîné
 Descente vers la mort
« oubli » présent au centre de la 2e strophe = mis en valeur  on peut comprendre que les
effets de la femme sur le poète sont l’oubli du spleen et de la mort = meilleure solution
contre le spleen

Conclusion :
Parmi les remèdes au spleen, le vin crée une illusion permettant au poète de voir le monde comme
beau et luxueux. L’opium permet d’agrandir les perceptions du poète. Mais le remède le plus
puissant contre le spleen est l’oubli apporté par la femme.
Ce poème peut être associé au parcours boue et or car au lieu de créer une alchimie lui-même, le
poète va se servir de différents remèdes.

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