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Les éléments de diagnostic et l’examen clinique

d’un patient atteint de maladie parodontale

I. Introduction :
- L’examen clinique constitue le point de départ du traitement parodontal
- L’analyse de tous les signes révélateurs de la maladie, de toutes les pathologies générales
susceptibles d’avoir un effet aggravant sur le parodonte, de l’anamnèse en général, est essentielle
pour conduire à un diagnostic précis et établir un pronostic objectif
- D’un diagnostic précis, dépend un plan de traitement structuré
- Les entretiens préliminaires avec le patient permettront de juger sa motivation et donc de moduler
le plan de TTT en fonction de sa personnalité et de sa demande indépendamment de sa pathologie
- Un plan de TTT en parodontie n’est pas rigide, il devra tenir compte de :
 La réponse tissulaire
 L’attitude du patient
 Devra ainsi être réévalué au fur et à mesure des différentes étapes envisagées initialement

II. Histoire parodontale du patient :


- L’histoire doit être considérée comme un document de base pour poser le bon diagnostic et planifier
les étapes thérapeutiques
- Lors de la 1ère consultation, il est de première importance de demander au patient de remplir un
questionnaire médical et de le signer, ce qui va permettre de déterminer les précautions et les
contre-indications éventuelles au TTT (aussi bien chirurgical que non chirurgical)
- Ce questionnaire permet aussi de déterminer les facteurs de risque systémiques à prendre en
compte dans l’approche thérapeutique envisagée
- 6 facteurs sont à prendre en compte pour l’évaluation de l’histoire du patient :

1. Le motif de consultation :
- Il est important de déterminer les raisons réelles qui conduisent un patient à consulter pour donner
une réponse spécifique à la demande de chaque patient
- Si le patient est référé par son omnipraticien pour un problème bien déterminé, celui-ci doit être
informé du diagnostic et du plan de TTT adopté
 Il jouera un rôle important dans la phase de maintenance
- Les patients qui consultent indépendamment ne sont pas forcément conscients de la gravité des
signes qu’ils présentent
- Un patient sera très inquiet d’une récession gingivale légèrement visible ne mettant pas en cause le
pronostic de la dent et négligera par ailleurs un saignement sur une molaire signe d’une
inflammation persistante
- Les doléances du patient doivent être prises en considération et incluses dans le plan de TTT final
2. Les ATCD familiaux et sociaux : « Michalowicz »
- Après avoir étudié un groupe de jumeaux, il a abouti à la conclusion que l’état parodontal de
jumeaux homozygotes présente beaucoup plus de similarités que celui de jumeaux hétérozygotes
- Il suggère que 50% des variations des atteintes parodontales dans une population peuvent être
attribuées à des facteurs génétiques
- On peut conclure que si un patient est atteint d’une parodontite agressive ou chronique sévère, une
forte probabilité existe que d’autres membres de la famille proche en soient atteints et qu’il est bon
de conseiller les autres membres de consulter
- Il est aussi avantageux de s’informer sur les conditions sociales du patient pour déterminer ses
priorités et son attitude vis-à-vis de sa denture

3. Les ATCD dentaires (les faits antérieurs à une maladie) :


Les signes et les symptômes de la maladie constatés par le patient doivent être explorés et notés : les
migrations dentaires, mobilité, saignement gingival, difficultés de mastication…

4. Les habitudes de l’hygiène bucco-dentaire :


- La fréquence, la durée du brossage ainsi que le matériel utilisé rendent compte de l’importance de
contrôle de plaque au cours de l’hygiène quotidienne
- Ces éléments ne doivent pas faire l’objet d’une attitude préétablie de la part du praticien
- Certains patients présentent un contrôle de plaque déplorable et se montrent très coopératifs à
partir du moment où la justification ou les techniques de contrôle de plaque leurs étaient
enseignées

5. Les habitudes tabagiques :


- Les fumeurs ont 2.7 fois plus de risque d’avoir une parodontite que les non-fumeurs
- La perte dentaire est plus importante chez les fumeurs atteints d’une parodontite que chez les non-
fumeurs atteints d’une parodontite
- La réponse au ttt que ce soit chirurgical ou non chirurgical est moins bonne chez les fumeurs
- Les récidives d’une maladie parodontale sont plus fréquentes chez les fumeurs
- Le tabac est considérée comme un facteur de risque confirmé le plus important après la PB

6. Les ATCD médicaux :


- Le questionnaire médical permet d’éclairer le praticien sur les facteurs de risque médicaux encourus
par le patient au cours de la thérapeutique parodontale :
 Les maladies cardio-vasculaires
 Troubles de l’hémostase
 Maladies infectieuses. Exemple : SIDA
 Réactions allergiques
- Une évaluation précise de la médication que consomme le patient va nous éclairer sur les
éventuelles interactions médicamenteuses et les effets possibles des médicaments sur le
parodonte : les antihypertenseurs, les immunosuppresseurs, les anxiolytiques
- Les maladies parodontales sont des maladies inflammatoires d’origine infectieuse, dont la
progression et la sévérité sont influencées par différents facteurs dits « facteurs de risque » dont les
plus importants sont :
1- Le diabète :
 C’est la maladie générale qui possède la plus forte association avec les maladies parodontales
 L’OMS classe les parodontites comme la 6ème complication du diabète
 La majorité des études montrent que les sujets au diabète mal-équilibré ont plus de risque de
développer une parodontite agressive
 Les patients au diabète bien moyennement équilibré répondent de la même manière au TTT
parodontal que les patients non diabétiques

2- Le tabac

3- L’ostéoporose :
 La plupart des études montrent qu’une ostéodensité réduite est un bon signe de risque de
parodontite
 Le déficit hormonal est un facteur important dans le développement de l’ostéoporose
 Les ttt hormonaux de substitution chez les femmes en post-ménopause peuvent être des
éléments de prévention de parodontites
 Les biophosphanates :
 Utilisés chez les femmes ménopausées pour réduire la raréfaction osseuse
 Largement prescrits pour la prévention et la réduction de l’ostéoporose
 Utilisés pour la prévention des métastases tumorales
 Peuvent être administrés par VO ou parentérale
 Effets secondaires :
 Ostéochimionécrose
 Action angiogénique
 Inhibent l’action ostéoplasique

4- Le stress :
 Le stress et l’anxiété ou la dépression peuvent agir négativement sur les tissus du parodonte
soit en induisant certains comportements nocifs (composante psychique), ou pas effet
immunosuppresseurs (composante physiologique)
 Négligence de l’hygiène bucco-dentaire
 Tabagisme
 Malnutrition
 Sommeil perturbé
 Baisse des moyens de défense
 Les patients stressés développent une maladie parodontale nécrotique

5- L’infection au HIV :
 Les patients à HIV+ présentent des pathologies parodontales particulières : érythème gingival
linéaire, parodontite ulcéro-nécrotique ou maladie parodontale

6- L’obésite : un indice a été établi entre la masse corporelle et la prévalence de la MP


7- La race : les MP sont surtout observées chez la race noire

8- Les facteurs familiaux et génétiques

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