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DÉVELOPPEMENT
DURABLE
2006
Lafarge dans le monde
Chiffre d’affaires
(en milliards d’euros)
17
4
3 3
1 1
2
Effectifs
2
70 ■ 3 - Plâtre 10 % ■
■
3
4
-
-
Plâtre
Autres
9%
2%
Eoliennes de la cimenterie Lafarge de Tétouan au nord
du Maroc, produisant 50 % de ses besoins en énergie.
Reconstruction de la
cimenterie Lafarge de
Banda Aceh en Indonésie,
après le tsunami.
Développement durable
Ambitions 2012
Pourquoi agir
Nous pourrions aisément conduire nos activités sans prendre en consi-
dération l’impact global de Lafarge sur le monde environnant. Nous
le pourrions, certes, mais nous aurions tort. Lafarge se doit d’être dirigé
de manière durable, avec une vision à long terme, dans le respect
des hommes et de l’environnement. Dans le cadre de notre plan stra-
tégique « Excellence 2008 » lancé en juin 2006, nous avons renouvelé
l’engagement de nous classer parmi les groupes industriels mondiaux
les plus performants en matière de santé et de sécurité de nos colla-
borateurs, de protection de l’environnement, de responsabilité sociale
et de gouvernance d’entreprise. Cela signifie que nous devons, demain
mieux qu’aujourd’hui, gérer nos activités pour mieux satisfaire nos
clients, nos collaborateurs et nos actionnaires, et agir dans le souci
de l’environnement et des communautés au sein desquelles nous
travaillons, comme nous y invitent nos Principes d’Action.
Faire la différence
Nos objectifs sont ambitieux mais nous nous engageons à les atteindre.
Nous sommes déterminés car nous pensons que l’atteinte de nos objec-
tifs contribuera à la préservation de l’environnement et de la société.
Approvisionnement Fabrication
Combustibles alternatifs
Comprendre l’industrie
Nos produits sont utilisés dans la construction, notamment des habitations dans lesquelles vivent des personnes,
des bureaux, magasins et usines dans lesquels elles travaillent, des hôpitaux, écoles et infrastructures (routes,
chemins de fer, aéroports, ponts et ports) qu’elles empruntent. Nous approvisionnons le secteur de la construction.
Japon - 0,5
États-Unis 2,9
Chine 6,1
1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006
Prévisions du taux de croissance annuelle de la demande
de plaques de plâtre de 2004 à 2008
Région % par an
Amérique du Nord 1
Taux moyen La demande pour nos produits augmente à
de croissance mesure que la population augmente. Elle croît Europe de l’Est 9
annuelle de avec le développement des économies, notam- Asie (sauf Japon) 13
la demande de ment lorsqu’elles s’urbanisent. Dans les écono-
plaques de plâtre : mies en croissance, la demande en ciment (et
4,6 %
donc en béton et granulats) augmente consi-
(en millions de m2)
dérablement lorsque le revenu national atteint Prévisions du taux de croissance annuelle de la demande
4 180 5 230 6 610 8 200 3000 dollars par habitant. de béton prêt à l’emploi de 2004 à 2008
Lorsque ce revenu est de 15000 dollars par
Pays % par an
habitant, la demande ralentit et lorsque l’infra-
structure d’un pays est modernisée, elle peut France 7
commencer à diminuer. La demande en plâtre
États-Unis 3
est elle aussi étroitement liée à la croissance
du marché de la construction. Chine 10
Par conséquent, on estime que la demande
mondiale de ciment va croître d’environ 80%
1994 1999 2004 2009
d’ici à 2020. Cependant, la croissance de cette
demande dans les économies en croissance Prévisions du taux de croissance annuelle de la demande
devrait être cinq fois plus forte que celle dans de granulats de 2004 à 2008
les pays développés. La demande de béton prêt Pays % par an
à l’emploi augmente plus vite que celle du
France 1
ciment dans les pays en croissance. Le taux de
croissance de la demande de plâtre dépend États-Unis 2
largement de son mode d’utilisation dans les
Inde 7
modes de construction locale.
2
2
2
2
Connaître Lafarge
Dans cette partie, nous exposons les faits marquants de Lafarge,
son histoire, sa stratégie et son économie.
L’organisation de Lafarge 3 3
Notre structure organisationnelle vise à
garantir une cohésion de l’ensemble du 2
Groupe tout en encourageant l’échange de 1
bonnes pratiques et en laissant aux unités 2
opérationnelles un degré élevé d’autonomie.
Notre organisation s’articule sur trois niveaux. 1
Valeurs et gouvernance
Nos valeurs et nos engagements façonnent notre manière de travailler. Nous les mettons en œuvre constamment.
Le mode de gestion d’une entreprise est fondamental pour le développement durable. Si notre activité est
internationale, elle dessert avant tout des marchés locaux. Les pages suivantes présentent les principes essentiels
que nous appliquons et certaines des mesures que nous avons prises pour piloter plus efficacement notre activité
dans une optique de développement durable.
Un index plus détaillé des questions relatives à la gouvernance est fourni en page 59.
PAYS EN CROISSANCE
(En haut) Nouvelle
cimenterie de Chhatak
au Bangladesh reliée à
une carrière de calcaire
en Inde par un
convoyeur de 17 km
de long
(En bas) Riveraine des
maisons reconstruites
par Lafarge et ses
partenaires dans le
village de Lam Kruet en
Indonésie après le
passage du tsunami.
PANEL
KARINA LITVACK
F&C Asset Management
Zambie:
croissance en Afrique subsaharienne
Les défis économiques
et sociaux d’un leader
L’Afrique affiche la croissance démographique 120 millions de dollars à Tukule, en partena- Un Zambien sur six vit avec le sida et 98000
la plus élevée au monde avec 14 villes qui riat avec notre sous-traitant chinois CBMI, afin personnes en sont mortes en 2005. Un dépis-
devraient compter plus de 3 millions d’habi- de répondre aux besoins en ciment de la tage anonyme des employés de Chilanga
tants à l’horizon 2015. La production de ciment Zambie. Cette nouvelle usine nous offrira de Cement réalisée en 2004 a révélé que 26% des
a pratiquement doublé ces 10 dernières années nombreux avantages grâce à une possibilité employés à Chilanga et 28% à Ndola étaient
en Afrique subsaharienne, où nous sommes de développement de nouveaux produits et atteints du virus. Nous sommes engagés dans
le premier fournisseur avec 22 % de part de services qui évolueront selon les volumes la lutte contre le VIH/sida. Nous considérons
marché et des usines implantées dans dix pays. générés par l’usine. Nous pourrons ainsi créer en effet la santé des employés, de leurs familles
Grâce à la stabilisation politique de la région des emplois dans la distribution, la vente, sur et des communautés au sein desquelles nous
et une croissance moyenne du PNB de 6%, les de nouveaux marchés et dans le développe- opérons comme un enjeu essentiel.
marchés du ciment devraient progresser de ment de produits, au fur et à mesure que l’offre Chilanga Cement a lancé, en 2000, son
5,5 % en moyenne lors des cinq prochaines de ciment en vrac croîtra sur le marché inté- programme de prévention du sida et de santé
années. rieur. Globalement, nous prévoyons le déve- en collaboration avec des ONG locales et natio-
En Zambie, nous avons acquis en 2001 une loppement d’une nouvelle génération d’entre- nales. Un réseau de 45 éducateurs spécialisés
participation de 84,5 % dans Chilanga Cement preneurs, à proximité de l’usine. anime chaque jour des séances d’information
Plc, qui exploite des usines à Chilanga et Ndola. En termes d’environnement, les émissions de sur nos sites, mène des entretiens individuels
Nous tablons sur une forte croissance du poussières de cette nouvelle usine passeront avec les employés et les chauffeurs deux fois
marché suite aux engagements du gouverne- de 150 mg/Nm3 actuellement à 35 mg/Nm3, par semaine, et distribue gratuitement des
ment de donner la priorité aux projets de loge- soit moins que les normes imposées dans la préservatifs masculins dans nos usines. Nous
ments et aux travaux publics. Même si nous plupart des pays européens. Il s’agira d’un fournissons des tests de dépistage et des trai-
bénéficions déjà d’une part de marché majo- développement clé pour les communautés tements anti-rétroviraux et proposons des
ritaire, nous poursuivons notre développe- locales, cette question étant pour elles une services médicaux anonymes pour les
ment en construisant une nouvelle usine de préoccupation majeure. employés et leurs familles.
MEXIQUE
PANEL La cimenterie de Tula
au Mexique dont le
PHILIPE LÉVÊQUE chantier de
Président de CARE France construction a montré
Mexique: que la sécurité était
immanquablement
Impact local et volonté globale
Chaque fois que je visite un site Lafarge, petit
montrer la voie par l’exemple liée à la performance.
Le changement climatique
Nos actions, notre influence
et notre travail en partenariat
Le terme changement climatique est utilisé pour décrire les modifications
de météorologie et de température observées au cours du dernier siècle.
Les principaux émetteurs de CO2 – ceux qui Valeur pré-industrielle 280 715
137.5 Mt
168 Mt 109 Mt
Les processus de combustion emploient souvent des combustibles à haute teneur en carbone,
comme le charbon ou le coke de pétrole (teneur de 85 %) et les combustibles liquides à haute
viscosité (teneur en carbone de 70 %)
Le système de gestion
mondial du CO2
Le protocole de Kyoto de 1997 assigne des Nous avons conscience que le régime mondial • Toutes les activités ciment de Lafarge dans
objectifs de réduction des gaz à effet de serre qui fera suite au protocole de Kyoto sera beau- l’UE sont couvertes.
aux nations développées signataires. Il impose coup plus exigeant. Nous participons active- • Quelques activités plâtre sont couvertes.
une réduction moyenne de 5,2% entre 2008 ment aux discussions sur la nature de ce • Les activités granulats et béton prêt à l’em-
et 2012 par rapport à 1990. Lafarge est présent prochain régime (voir les positions de poli- ploi sont exclues.
dans des pays: tique publique pages 46-47). • Chaque site a un quota d’émissions.
• sans objectif assigné (ex. Inde) • Les quotas non utilisés doivent être vendus.
• qui n’ont pas ratifié le protocole (ex. États-Unis) Le système d’échange des quotas • Si les quotas sont dépassés, il faut acheter
• dont l’objectif est de limiter l’augmentation d’émissions de CO2 de l’UE des crédits compensatoires sur le marché.
des émissions (ex. Espagne) • Créé en 2003 pour la période initiale • Sur la période 2005-2007, les émissions de
• dont l’objectif est de stabiliser les émissions de 2005-2007. Lafarge correspondaient globalement à ses
(ex. France) • Quotas pour cinq secteurs industriels quotas grâce à son engagement volontaire
• dont l’objectif est de réduire les émissions dont le ciment. pris en 2001 avec WWF et les réductions obte-
(ex. Canada) • Couvre 50% des émissions de CO2 totales nues depuis.
de l’UE.
PANEL
Lafarge
CORNIS VAN DER LUGT
PNUE
et le changement
climatique
Je salue les efforts de Lafarge et je l’encourage à
aller plus loin dans l’utilisation de produits dérivés
de déchets pour changer son mix de combustibles
Comment survient et réduire les émissions de gaz à effet de serre, Quels sont les engagements
le changement climatique? inspirés des principes de l’écologie industrielle et de Lafarge?
Le changement climatique est attribué à une de la gestion du cycle de vie. À retenir également Lafarge estime que toutes les mesures néces-
augmentation de la concentration des gaz à parmi les points positifs : les chiffres indiquant les saires doivent être mises en œuvre pour main-
effet de serre, tels que le dioxyde de carbone sommes engagées dans la recherche et le déve- tenir la hausse des températures moyennes à
(CO2) et le méthane, dans l’atmosphère. Ces loppement dans ce domaine. Dans les rapports 2oC. Nous avons défini des objectifs mesura-
gaz à effet de serre piègent en partie l’énergie futurs, il serait bienvenu que Lafarge présente une bles pour nos activités. En créant notre parte-
couverture plus approfondie des progrès systéma-
solaire dans l’atmosphère, réchauffant ainsi nariat avec WWF en 2001, nous nous sommes
tiques de l’introduction de combustibles alterna-
le sol et les océans. L’effet de serre est un engagés, pour la période 1990-2010 à:
tifs dans ses filiales du monde entier et de son
processus naturel. Sans lui, la Terre ne serait • réduire nos émissions brutes absolues de
engagement dans les projets de MDP.
pas assez chaude pour abriter la vie. Le Panel CO2 de 10 % dans les pays industrialisés1 ;
Intergouvernemental sur le Changement Clima- • diminuer de 20 % les émissions nettes2 par
tique (IPCC) estime qu’il est certain à 90 % au Comment les bâtiments tonne de ciment dans le monde.
moins que l’augmentation de cette concentra- contribuent-ils au changement
tion est favorisée par les émissions de gaz à climatique? En collaboration avec le WBCSD, nous avons
effet de serre issues des activités humaines et Les bâtiments comptent pour un tiers environ encouragé des mesures à l’échelle de toute
non de causes naturelles. Le IPCC prévoit une de la consommation d’énergie mondiale. Et l’industrie en lançant l’Initiative ciment pour
hausse des températures de 1,8oC à 4oC d’ici cette proportion devrait augmenter. Environ le développement durable (CSI) et en co-diri-
2100 qui pourrait entraîner une hausse du 75 à 85 % de l’énergie totale d’un bâtiment est geant l’initiative Efficacité Energétique des
niveau de la mer comprise entre 28 et 43 cm consommée durant sa phase d’utilisation, pour Bâtiments (EBB).
et la disparition de la banquise durant l’été le chauffage, la ventilation, l’air conditionné,
arctique dans la seconde moitié du siècle. La l’éclairage et l’eau chaude. Les 15 à 25 % restants
hausse des températures moyennes et la modi- sont utilisés dans toutes les autres phases de
fication des conditions météorologiques sont son cycle de vie: pour produire des matériaux 1 I Pays de l’annexe 1 de la Convention du changement
climatique plus Serbie et Moldavie.
les conséquences involontaires de l’activité (acier, verre, béton, bois, briques, etc.), bâtir, 2 I Émissions nettes = émissions brutes – émissions liées à la
humaine. entretenir, rénover et démolir le bâtiment. combustion de déchets (voir positions publiques, pages 46-47)
BANDA ACEH
Collaborateurs du
Groupe en face du port
Lafarge de Banda Aceh
en Indonésie.
Nos collaborateurs
concrétisent la vision du Groupe
Les compétences et les hautes performances de ses collaborateurs
sont la clé du succès de Lafarge.
Une approche à la fois
mondiale et locale
Avec 71 000 collaborateurs dans 70 pays, pact de leur propre comportement et de celui Les résultats de cette enquête interne sont
Lafarge possède une dimension internatio- de leurs collègues sur le lieu de travail, à l’issue fournis dans le tableau ci-dessous.
nale. Pourtant, chacune de nos activités est de la mise en place de ce projet. Le taux de Comme lors des enquêtes précédentes, l’enga-
locale car nos matières premières sont extraites réponse exceptionnel de 80 % a ouvert la porte gement des collaborateurs envers le Groupe
localement et nos produits ne peuvent être à plus de progrès en termes de dialogue et s’est avéré relativement fort. La première partie
transportés sur de longues distances de d’amélioration des performances. de l’enquête était composée de questions du
manière rentable. Ainsi, chacune de nos unités
dessert un marché local particulier. Notre défi
est donc de développer des standards pour le THÈME RÉSULTAT
Groupe, respectant ses caractéristiques locales. Engagement 81% sont fiers de travailler pour Lafarge
Notre réussite dépend également de notre des employés 73% recommanderaient Lafarge pour y travailler
capacité à recruter, à former et à retenir les Projet LFT et valeurs 68% pensent que les valeurs sont clairement communiquées
collaborateurs compétents. 53% estiment que des améliorations pourraient être apportées à la façon dont ils travaillent
avec les autres mais 53% pensent qu’il n’y a pas eu d’amélioration dans la façon dont ils sont
encadrés depuis la mise en place de LFT
Sécurité 78% considèrent que les responsables montrent, par leurs actions,
Projet Leader for Tomorrow que la sécurité est leur priorité numéro un
La promotion du Lafarge Way est un élément 75% estiment que les règles sanitaires et de sécurité sont respectées
clé du projet Leader for Tomorrow, (LFT) initié dans leur groupe de travail
par le Groupe en 2003 et mis en place dans Contribution des 68% des employés se sentent encouragés à présenter de nouvelles méthodes
toutes nos unités. Début 2006, une enquête a employés grâce à leurs pour mieux faire les choses mais 58% pensent que lorsqu’ils font du bon travail,
idées et initiatives leurs efforts ne sont pas récompensés
été menée auprès de tous les collaborateurs
dans leur langue locale (43 au total) sur les Performances 66% des employés comprennent comment leurs performances sont évaluées mais 49%
et développement pensent que leur responsable n’établit pas régulièrement un bilan de leurs performance
changements perçus au sein du Groupe et l’im-
rité du Groupe a été lancée en septembre 2006 Taux de gravité Plâtre 0,28 0,27 0,23
à la suite d’un audit de 91 sites réalisé par DuPont 2 I Nombre de jours calendaires perdus suite à des accidents par millier d’heures travaillées.
Note: Ces données couvrent 100 % des effectifs du Groupe.
au premier semestre 2006. Malgré des progrès
considérables réalisés en termes de taux d’ac-
cidents du travail et de sensibilisation à la sécu-
rité, l’audit a révélé l’absence de communica- Performance sécurité du Groupe 2004 2005 2006
tion systématique des bonnes pratiques de Effectif total 65 326 68 634 70 676
sécurité, un manque de rigueur dans l’applica- Nombre d’accidents avec arrêt parmi les salariés de Lafarge 507 438 368
tion des procédures, une faible implication du Nombre d’accidents avec arrêt parmi les salariés des sous-traitants 264 257 273
management et la nécessité de revoir la fonc- Accidents mortels des employés sur site 3 6 11
tion de sécurité à la lumière de ses ambitions. Accidents mortels des employés – transport 1 3 4
Une feuille de route Santé et Sécurité a été établie Accidents mortels de sous-traitants sur site 8 9 11
à l’échelle du Groupe. Celle-ci repose sur cinq Accidents mortels de sous-traitants – transport 12 12 13
défis stratégiques:
Accidents mortels de tiers sur site 2 3 1
Accidents mortels de tiers – transport 2 10 3
• l’élaboration de standards mondiaux avec
Taux de mortalité* des salariés Lafarge – Groupe 0,56 1,27 1,95
une Politique Santé et Sécurité améliorée, des
Taux de mortalité* des salariés Lafarge – Ciment 0,48 1,00 2,21
Règles et des standards obligatoires opéra-
Taux de mortalité* des salariés Lafarge – Granulats & Béton 0,45 2,15 2,05
tionnels et de gouvernance et d’exploitation;
• l’apprentissage et le partage, via des Taux de mortalité* des salariés Lafarge – Plâtre 1,35 0,00 0,00
programmes de formation destinés aux diri- *Taux de mortalité : nombre d’accidents mortels pour 10 000 salariés
VIH/sida
de travail avec le soutien des usines Lafarge Lafarge emploie environ 7 000 personnes, soit
en Malaisie, Chine, Inde et Égypte ; 9 % des effectifs Lafarge, dans 10 pays d’Afrique
• La création de programmes pour accélérer subsaharienne. Les pays suivants sont les plus
le développement des responsables commer- touchés par la pandémie du sida : Bénin, Came-
ciaux et marketing et promouvoir le déve- roun, Kenya, Malawi, Nigeria, Afrique du Sud,
loppement des compétences de la force de Ouganda, Tanzanie, Zambie et Zimbabwe. Face
vente au sein de l’activité Ciment en à cette grave menace pour la santé publique
Amérique du Nord ; et au manque d’infrastructures dans de
• Un programme commun Roumanie-Moldavie nombreux pays où il opère, le Groupe s’est
qui favorise le transfert d’expertise vers les engagé dans la lutte contre le VIH/sida en 2000
unités opérationnelles en développement, conformément à ses valeurs et son approche
aligne les opportunités de développement du développement durable. Le Groupe a entre-
avec les objectifs de performance des usines pris diverses initiatives afin d’améliorer la
et instaure une relation entre unités mûres gestion de la santé en Afrique, en se concen-
et unités en croissance ; trant notamment sur le problème du sida.
PANEL • Des événements marketing «Journée verte»
organisés au Vietnam au cours desquels les Situation en 2006 :
MARION HELLMANN collaborateurs de Lafarge ont visité 500 maga- • 90 % des collaborateurs en Afrique subsaha-
BWI sins de détail sur des marchés clés, tout en rienne ont bénéficié de mesures de préven-
Lafarge est en train d’accomplir un examen
menant des enquêtes auprès des détaillants tion et d’information et reçu gratuitement
sérieux des défis formulés dans la feuille de pour recueillir leurs impressions sur les des préservatifs ;
route sur la santé et la sécurité. Néanmoins, produits et les services et mieux comprendre • 40 % des collaborateurs ont participé volon-
l’accent est mis sur les questions de sécurité leurs besoins ; tairement à des campagnes de test ;
et la composante santé doit encore être déve- • Le développement d’une division Maintenance • Des traitements antirétroviraux ont été offerts
loppée. En particulier, les droits des salariés, en Amérique du Nord en certifiant autant d’ins- aux collaborateurs et à leurs familles dans
y compris ceux des sous-traitants, et leur parti- pecteurs et de planificateurs que possible via 9 pays ;
cipation aux comités de santé et de sécurité un programme de formation, de processus • 300 personnes environ ont suivi un traite-
doivent faire partie du concept. Nous devons
d’encadrement et d’évaluations regroupant ment antirétroviral dans les cliniques Lafarge.
garder à l’esprit que les syndicats jouent un
des tests, des projets et des indicateurs clés D’autres malades sont soignés dans des
rôle important dans la prévention des acci-
de performance associés aux usines, ainsi établissements n’appartenant pas à Lafarge.
dents et des problèmes de santé au travail.
Des représentants syndicaux délégués à la
qu’un événement final baptisé «Sit the Board»; Étant donné notre respect pour la vie privée
sécurité doivent être élus pour représenter les • Un programme de développement du réser- des collaborateurs, nous ne connaissons pas
intérêts des travailleurs dans le domaine de la voir de talents pour nos activités Granulats le nombre exact de ces personnes.
santé et de la sécurité. Une gestion conjointe & Béton : nous recrutons de jeunes ingénieurs Veuillez consulter les pages 42 et 43 pour en
des Comités de santé et de sécurité avec les dans des pays en croissance et les formons savoir plus sur notre nouvel objectif en matière
syndicats doit être établie. La participation des pendant 18 mois dans nos unités opération- de VIH/sida.
collaborateurs à la mise en place d’un nelles au Royaume-Uni, en France, aux États-
programme de santé et de sécurité au travail Unis et au Canada avant de les renvoyer super- Avancement des actions contre le VIH
peut également faire baisser le taux d’acci- en Afrique sub-saharienne
viser nos développements dans leur pays
dent et le taux de décès qui croît encore ; en
d’origine ; 12% 10% 78%
outre, une formation systématique à la santé
• En Turquie, un projet de compétences indus- fin 2002
et à la sécurité au travail selon le concept du
groupe doit encore être élaborée.
trielles (EYP) visant à améliorer les compé- fin 2006
68% 24% 8%
tences techniques des collaborateurs de l’ac-
tivité Ciment grâce à un programme de ■ Complètement mises en place
■ Partiellement mises en place
formation sur 3 ans incluant CECIL+, une ■ Non mises en place
formation pratique assurée par des spécia-
listes et une formation personnalisée pour Avancement des actions contre la
chaque collaborateur ; malaria en Afrique sub-saharienne
39% 14% 47%
• La création d’un programme de certification • En Équateur, un projet de changement culturel
fin 2006
du centre technique asiatique pour les opéra- axé sur la sécurité (Latitud 0) intégrant en
■ Complètement mises en place
teurs en salle de contrôle des sites intégrant toute transparence les bonnes pratiques du
■ Partiellement mises en place
une formation et une évaluation sur le lieu Groupe aux bonnes pratiques existantes. ■ Non mises en place
Diversité
La promotion de la diversité est un objectif la moitié des recrutements de jeunes diplômés borateurs compétents. Depuis 1961, Lafarge
important de notre stratégie de ressources effectués au cours de cette période ont rempli mène une politique active d’actionnariat
humaines. Depuis 2004, Lafarge est l’un des les critères et objectifs de diversité fixés. salarié afin que tous les collaborateurs puis-
35 principaux signataires de la Charte de la Lafarge encourage ses collaborateurs à travailler sent participer aux bénéfices des perfor-
diversité qui l’engage à favoriser la diversité à l’étranger afin de favoriser le partage de mances économiques du Groupe. Toutes les
culturelle, ethnique et sociale au sein de ses bonnes pratiques et une vision plus interna- opérations proposées aux collaborateurs du
effectifs. Dans ce cadre, le Groupe a adopté tionale au sein de ses équipes. Par exemple, Groupe présentent des caractéristiques
une politique de promotion des jeunes CIMENCAM, une cimenterie Lafarge au Came- communes :
diplômés issus de minorités ethniques au sein roun, a lancé un programme en 2006 visant à • elles s’adressent à l’ensemble des collabo-
de ses unités opérationnelles françaises. Entre former des directeurs locaux (parmi lesquels rateurs, dès lors que la législation locale le
2005 et 2006, plus de 80 % du personnel des aucun n’avait occupé de poste clé de direction permet ;
ressources humaines spécialisé dans le recru- auparavant) et contribuer ainsi au développe- • l’épargne du collaborateur est complétée
tement et le développement de carrières, ainsi ment du Groupe. Grâce à ce programme, des par un abondement de l’employeur ;
que des comités exécutifs, ont participé à des directeurs locaux occupent désormais trois • dans certains pays, l’épargne est bloquée
sessions de sensibilisation et de formation postes clés et trois collaborateurs camerou- pendant une période minimum déterminée
organisées par ces unités opérationnelles en nais de CIMENCAM ont accepté des missions par les dispositions locales.
vue de promouvoir cette politique. Résultat, d’expatriation fin 2006. Le Groupe a lancé son dernier plan d’actionna-
riat salarié Lafarge en Action en 2005. 48,8 %
des employés ont souscrit à cette offre.
Les femmes dans le Groupe
Objectif Rémunération et actionnariat Fin 2006, les salariés de Lafarge détenaient
% 05 06 08
Lafarge propose des salaires extrêmement 1,74 % du capital et 2,88 % des droits de vote.
Conseil d’administration 6,7 6,7
compétitifs par rapport aux entreprises de Nous réitérerons ce type d’opération tous les
Cadres dirigeants 1,6 7,4 même taille. Le Groupe offre également des 2 à 3 ans, afin d’étendre encore le nombre de
Cadres supérieurs 9,6 10,0 15,2 avantages souvent plus généreux que ceux collaborateurs actionnaires. Nous en comp-
Cadres (toutes catégories) 15,8 17,3 offerts au niveau local, lui permettant ainsi tons actuellement 42 000 sur un effectif total
Employées 14,5 16,1 d’attirer, de motiver et de fidéliser les colla- de 71 000 personnes.
Pourcentage d’unités opérationnelles Comparaison des salaires minimum Salaire Salaire Salaire
ayant un programme spécifique aux salaires légaux minimum minimum minimum
Lafarge secteur légal
d’embauche et/ou de développement
(base 100)
de carrière pour…
% 2005 2006 Chili – Granulats & Béton 147 100 100
… les demandeurs d’emploi 4 5 Afrique du Sud – Granulats & Béton 256 100 100
des accords collectifs sur des questions • les difficultés des relations industrielles locales.
spécifiques en 2006 En 2007, Lafarge communiquera aux fédéra-
60% 57% 64% 45% tions syndicales internationales les améliora- Répartition des emplois
tions apportées à la culture de sécurité sur les
de sous-traitance par type d’activité
sites chinois de Lafarge. Lafarge a travaillé en
étroite coopération avec les syndicats via son 5
1
Comité d’Entreprise Européen pour piloter la 4
CLIENTS
(En haut) Nettoyage
d’une toupie à béton
au Chili.
(En bas) Mise en œuvre
de la plaque Signa™
aux 4 bords amincis
pour une meilleure
finition.
Promoteurs Généralement, le promoteur n’exerce qu’une influence indirecte sur la décision. Le modèle
de logement définit les paramètres généraux de prix et de qualité, mais a une influence
déterminante en ce qui concerne les plaques de plâtre.
Architectes Les architectes ont une influence générale à travers leur conception. Généralement, ils n’indi-
quent pas précisément les matériaux à utiliser. Parfois, l’architecte est aussi le prescripteur.
Régulateurs publics Les autorités administratives influencent les paramètres des normes et spécifications produits.
Ceci influence des facteurs, tels que la qualité, la sécurité, la santé et l’environnement.
Entrepreneurs Dans certains cas, dans le cadre des contraintes imposées par les autres acteurs
mentionnés ci-dessus, l’entrepreneur effectuera la commande ainsi que le paiement…
Grossistes Certains de nos produits ciment, granulats et plâtre sont vendus par l’intermédiaire de grossistes
et non directement. Les grossistes influencent donc les choix des distributeurs et d’autres clients.
Détaillants Sur certains marchés en croissance, le ciment est vendu directement aux consommateurs
via des magasins locaux. Les plaques de plâtre sont également vendues par l’intermédiaire
de magasins de bricolage. Les détaillants influencent les choix des consommateurs.
Utilisateurs Dans la plupart des cas, les utilisateurs exercent peu d’influence, sauf pour les plaques
des constructions de plâtre pour cloison. Cela peut varier pour les constructions ou infrastructures à usage
spécialisé, comme les salles de concert, les hôpitaux, les équipements militaires.
PANEL
KARINA LITVACK
F&C Asset management
Quelles sont les attentes des clients Lafarge a absolument raison de se concentrer
de Lafarge? sur ses clients représentant un groupe important
de ses parties prenantes. Comme dit l’adage,
Si la structure de la clientèle est complexe et Nous nous efforçons de fournir des produits et « le client a toujours raison ». Ainsi, la santé
financière de l’entreprise comme le succès des
variée, nos clients ont certains besoins des services fiables et cohérents. Dans tous nos
nouveaux produits durables qu’elle lance
communs. Le prix est certes important, mais la métiers, nous nous efforçons d’être davantage
dépendent avant tout du comportement de ses
cohérence, la fiabilité, la durabilité, l’assistance à l’écoute des clients et de mieux développer
clients.
technique et les solutions, ainsi que le service nos produits, afin de répondre aux besoins parti- Le rapport présente clairement les difficultés
client, le sont tout autant: les clients attendent culiers. L’élimination des «coûts cachés» béné- auxquelles Lafarge doit faire face : rompus aux
en effet que nous les aidions à développer leur ficie à nos clients. Cela implique de faciliter le décisions d’achats, les bénéficiaires finaux des
propre activité. La demande en matière de processus de commande grâce à une factura- nouveaux concepts sont en grande partie
produits à valeur ajoutée augmente. tion précise, effectuée dans les délais. Cela peut inconscients de ces améliorations produits.
également impliquer le développement d’un En d’autres termes, peu importe à quel point
Les attentes de nos clients par rapport aux produit plus simple et plus rapide d’utilisation, Lafarge améliore son offre en ce sens, le
produits concernent: réduisant ainsi le délai de mise en place et donc développement durable ne fait pas recette.
Malheureusement, le rapport s’enlise dans
• la durabilité; les coûts de main d’œuvre des clients. Les
de trop longues descriptions métriques de la
• la santé et la sécurité, durant la construction produits doivent répondre aux exigences régle-
satisfaction des clients du groupe et pose la
et l’utilisation; mentaires locales, voire les surpasser. Ils doivent
question évidente mais difficile : si les clients
• l’impact sur l’environnement; être adaptés pour répondre aux besoins du sont les leaders du changement pour les autres
• la facilité d’application et la réduction des marché. Cela peut être en termes d’adaptation parties prenantes, quelle stratégie Lafarge doit-
déchets au minimum; pour un usage spécifique ou de quantités dispo- il suivre pour les mobiliser, créer un besoin et
• dans le cas des bâtiments, la création d’un nibles. Nous approvisionnons à la fois les entre- faire du développement durable une vraie valeur
lieu confortable et agréable; prises chargées de grands travaux, tels que les ajoutée ?
• les services, tels que la conception de aménagements pour les Jeux Olympiques, et
systèmes, la réponse aux appels d’offres, la les particuliers dans les pays en croissance qui
livraison sur site, la formation, l’assistance souhaitent de petites quantités de ciment pour
technique, les produits sur mesure. de simples extensions d’habitation.
PANEL
Satisfaire la clientèle par les marques
PHILIPE LÉVÊQUE Nous offrons, pour tous nos produits, une qualité élevée et un bon rapport qualité-prix. Néanmoins,
Président de CARE France pour répondre aux besoins de différents clients, nous avons segmenté notre offre à l’aide de marques
différentes répondant à des besoins différents. Voici un exemple issu de notre activité Ciment qui
illustre l’approche «bien, mieux, meilleur» :
Qu’en est-il de la base de la pyramide ?
Les produits universels (40 à 60% du marché) offrent la qualité Lafarge à un prix compétitif
(Le Classic en France, par exemple).
Je salue l’intérêt porté aux économies en crois-
Les produits de qualité aux performances améliorées (20 à 40% du marché) qui optimisent les
sance et aux clients, notamment au sujet des avantages pour le client grâce à des technologies avancées (Avancrete en Malaisie, Concreto en
relations avec l’utilisateur final. Lafarge a encore Inde, Sensium® en France, Mastercrete au Royaume-Uni).
beaucoup à faire pour comprendre et améliorer Les produits de la meilleure qualité (jusqu’à 10% du marché) sont des produits de spécialité
ses relations avec les propriétaires de répondant à des besoins de niche pour des applications exigeantes (Rapidset au Royaume-Uni
et Durabat en France, par exemple).
maisons/bâtiments, en particulier dans les pays
La réputation d’excellence des produits Lafarge a pour conséquence de faire de la marque la cible
pauvres où l’accès à un logement décent est
des activités de contrefaçon sur un certain nombre de ses marchés, notamment en Chine. Si nos
une question essentielle. Dans les zones où le unités opérationnelles travaillent avec les autorités compétentes pour enrayer la production et la
ciment peut être la solution durable la plus distribution des contrefaçons, la stratégie la plus efficace reste de garder une longueur d’avance sur
appropriée, Lafarge a su atteindre des millions les fabricants de ces produits en commercialisant des produits innovants sur le plan technologique.
de personnes en grand besoin. Lafarge ne
semble pas donner suite à cette initiative et
le groupe doit mieux analyser et gérer la chaîne le soutien limité apporté aux maçons en cas gner les artisans, les maçons, les contremaîtres
détaillante: les circuits de distribution semblent d’accident, Lafarge Inde a lancé l’initiative Prati- et les petits entrepreneurs) et des constructeurs
être longs, relativement chers, pas très effi- ques de construction sécurisées et sécurité au de maisons individuelles. Depuis ces quatre
caces, et de ce fait, les personnes les plus
travail. La société diffuse des messages de sécu- dernières années, Lafarge Kenya et Ouganda
pauvres paient le ciment à un coût dispropor-
rité parmi les maçons et les sensibilise aux développe des liens de fidélité par le biais de
tionné. De nombreuses grandes sociétés ciblent
mesures de prudence à adopter. Dans le cadre programmes de formation axés sur les Fundis.
déjà les marchés à la « base de la pyramide »
et Lafarge doit en faire autant. de ce programme, Lafarge Inde offre également Cette offre de services nous a permis d’instaurer
une police d’assurance-vie aux maçons. Ainsi, des relations et d’asseoir la notoriété de notre
en 2006, le Groupe a fait don d’assurance-vie à marque, tout en formant un segment de marché,
10000 maçons. Lafarge est la seule entreprise qui manque généralement de compétences
à soutenir un projet de ce type. formelles dans le domaine de la construction.
80 % du ciment en Afrique de l’Est est vendu Cette initiative, baptisée Partenariat dans le
via un vaste réseau de détaillants installés autour programme de construction, comprend des
de projets de construction de petite envergure séminaires organisés au Kenya et en Ouganda
à l’initiative des Fundis (terme swahili pour dési- par Lafarge et des experts du secteur.
CARRIÈRES
(En haut) Carrières
de granulats de
Chateauneuf du Rhône
et de Cassis en France.
(En bas) Carrière
de granulats de Muids
en France
RÉHABILITATION
Réhabilitation agricole
de la carrière de
calcaire de Tswana en
Afrique du Sud
planifiée en accord
avec le chef de la tribu
indigène de BaRalong
Bo-Ratshidi.
01. De la création d’une carrière jusqu’à sa 02. Nos géologues prélèvent des échantil- 04. Des plans d’extraction sont mis en place
réhabilitation, la bonne pratique recommande lons de roche qui servent à identifier et évaluer et une évaluation indépendante est réalisée pour
de privilégier le dialogue avec les populations les réserves minérales à l’aide d’outils et de mesurer l’impact possible de l’exploitation sur le
locales concernées et leurs représentants, les logiciels de modélisation appropriés. Il s’agit paysage, l’eau, la qualité de l’air, la biodiversité et
ONG et les gouvernements. La nature et l’inten- de la phase d’exploration. autres facteurs environnementaux. Des mesures
sité du dialogue varient. Tout au long de la vie sont proposées pour réduire ces impacts.
de la carrière, le dialogue est clé pour atteindre 03. Nous achetons les terrains nécessaires
les meilleurs résultats possibles. pour accéder en toute efficacité et de manière 05. Un dossier de planification présente une
économique aux gisements minéraux identifiés. description de la carrière et des installations envi-
sagées, ainsi que les plans d’extraction et de réha-
bilitation. Il identifie les impacts environnementaux
possibles et propose des moyens de les atténuer.
06. Les procédures d’enquête publique pour 07. Les activités d’extraction posent différents 08. La réhabilitation est réalisée progressive-
l’obtention de l’autorisation d’ouverture de la problèmes auxquels Lafarge s’attaque dès le ment chaque fois que possible. Avec plus de
carrière varient selon les pays. Lafarge doit en départ. Nous établissons toujours le budget pour 30 ans d’expérience en matière de réhabilitation
général démontrer les avantages économiques le travail que nous réalisons afin de réduire au de carrières, notre objectif est de doter 85% de
offerts, présenter des mesures de protection de minimum l’impact d’une carrière sur le paysage nos carrières de plans de réhabilitation d’ici 2010.
l’environnement ainsi que sa politique d’entre- dans le cadre de nos coûts d’exploitation. Nous
prise responsable. nous efforçons d’atténuer les impacts de l’exploi-
tation des carrières. Les problèmes rencontrés
pouvant être extrêmement spécifiques à des sites
particuliers, nous travaillons au développement
de solutions en concertation avec les commu-
nautés locales.
La végétation reprend ses droits au pied de la carrière réhabilitée d’Aix en Provence, en France.
Carrières dotées
d’un plan de rehabilitation
71% 79%
05 06
La réhabilitation
des carrières
Une polémique Depuis plus de 30 ans, la réhabilitation des lées peuvent être transformés en réserves natu-
en Bretagne sites est un souci permanent pour Lafarge. relles. Le terrain exploité peut être remblayé
Les réserves de sable sont pratiquement Nous réaménageons nos sites pour leur donner afin d’être utilisé pour des activités agricoles
épuisées en Bretagne. 10 tonnes de granulats un second souffle et leur apporter une valeur ou sylvicoles. La consultation des commu-
sont utilisées chaque année par habitant, plus sociale, économique et environnementale. nautés locales permet également de recon-
que la moyenne française et, à ce rythme,
il ne reste plus que sept ans de réserves vertir d’anciennes carrières en complexes de
de sable. Par conséquent, Lafarge explore En 2001, nous avons mis en place en partena- loisirs ou d’enseignement, en lotissements
actuellement les possibilités d’extraction
de sable marin au large du Morbihan. riat avec WWF, une politique de réhabilitation urbains ou encore en zones industrielles ou
L’objectif du permis de recherche actuel est des carrières. Dès son ouverture, un site est commerciales.
de s’assurer qu'il n’y aurait pas d’impact sur doté d’un plan de réhabilitation intégré à un
l’environnement. Lafarge s'est engagé à arrêter
immédiatement le projet si le moindre risque plan d’exploitation prenant systématiquement Nous avons développé un savoir-faire dans
pour l’environnement était identifié. Cette en compte: l’intégration de nos sites aux paysages natu-
démarche sera menée en toute transparence. • la protection de l’environnement et l’en- rels: création d’environnements originaux et
Nous présentons intégralement notre position
à ce sujet sur le site www.lafarge-granulats- semble des réglementations applicables; de zones humides favorables au développe-
marins-projet-sud-lorient.fr. • les opinions des parties concernées (rési- ment de la flore et de la faune, traitement des
Tout le monde ne partage pas notre avis. dents locaux, autorités, associations, etc.) terrains de carrières, remise en culture des
Un collectif local contre le projet d’extraction
de sable, baptisé Peuple des Dunes, a en effet afin de mettre en œuvre les projets les plus terres dans les secteurs à haut rendement agri-
été créé. Il expose son point de vue sur le site adaptés aux impératifs locaux. cole et reforestation.
Internet www.peupledesdunes.blog.com
Ce plan décrit très précisément le réaménage- Nous avons également développé en partena-
ment du site et les mesures de réhabilitation riat avec WWF une stratégie de biodiversité
prévues avant, pendant et après son exploita- pour promouvoir le rétablissement de la valeur
tion. Il est soumis à un contrôle annuel et écologique des carrières. Le Groupe dispose
évolue pour prendre en considération les déve- d’une base de données regroupant les méthodes
loppements techniques et les nouvelles possi- de réhabilitation des carrières, les bonnes prati-
bilités de réhabilitation. ques environnementales, des exemples d’ap-
Les sites désaffectés dans des régions recu- plication pour chaque type de carrière, les
PANEL
Réhabilitation de carrière dans un paysage maritime ALASTAIR MCINTOSH
Dinmor Parc, une carrière désaffectée, a été réaménagée en parc naturel et ferme piscicole. Professeur invité d’écologie humaine,
Située sur l’île d’Anglesey au large du Pays de Galles, la carrière de Dinmor est exploitée Centre for Human Ecology /
jusqu’au début des années 1980. L’acheminement des granulats par mer nécessite des
Université de Strathclyde, Écosse
installations portuaires importantes, qui ont un impact visuel très négatif sur la beauté naturelle
du paysage côtier. Suite à une série d’acquisitions de sociétés, Lafarge devient responsable de
la carrière après sa fermeture et décide de procéder à sa réhabilitation. Je continue à être impressionné par l’esprit
Plusieurs transformations du paysage sont réalisées, dont la démolition des infrastructures d’ouverture dont fait preuve Lafarge et par sa
portuaires et le modelage des fronts de taille. Des systèmes de protection contre l’érosion volonté de soumettre sa gestion à l’examen
marine sont mis en place. Par manque de terre végétale, le fond de la carrière est recouvert de
gravier fin pour faciliter la croissance de la végétation. Outre l’aménagement du site en espace rigoureux de notre Panel. Ma principale sugges-
naturel, une ferme piscicole est créée pour dynamiser l’économie locale. tion serait d’inciter la direction du Groupe à
Les aménagements réalisés ont su redonner un aspect naturel au site. La ferme piscicole a jouer un rôle plus actif dans la recherche de
produit, dès la première année, 200 tonnes de turbot et créé 7 emplois. Son objectif est une solutions de construction durable. Ces solu-
production annuelle de 1 000 tonnes de poisson, avec 16 nouvelles embauches.
tions vitales doivent permettre de faire davan-
tage avec moins, c’est-à-dire de tirer une plus
grande utilité de ressources naturelles en dimi-
nution constante. J’ai conscience que le secteur
n’est peut-être pas encore prêt pour des inno-
contacts des associations écologistes interna- riat avec WWF un indice de biodiversité qui vations écologiques majeures et qu’il existe
tionales, ainsi que des réunions internes pour sert à surveiller et orienter l’évolution écolo- plusieurs incertitudes, du point de vue de la
technologie et des marchés, concernant les
le partage des meilleures pratiques. gique de nos sites. Grâce à notre programme
stratégies à adopter. Mais c’est bien sur ces
Nous avons convenu avec le WWF que 80% de biodiversité, les unités opérationnelles
points que Lafarge doit démontrer ses qualités
de nos carrières seraient dotées d’un plan de sont en mesure d’identifier les risques et les
d’inventivité et de leadership. J’invite vivement
réhabilitation conforme aux standards du opportunités avec WWF et d’autres organismes
la direction à élever au rang de priorité le posi-
Groupe avant 2004. Cet objectif a été revu à de préservation de la nature, de communi- tionnement public transparent pour faire prendre
la hausse cette année en plaçant la barre à quer avec les parties prenantes, les collabo- conscience à l’industrie de l’importance des
85% pour 2010. rateurs et autres partenaires intéressés par la enjeux et contribuer à réduire les impacts envi-
gestion de la diversité biologique et de parti- ronnementaux qui pèsent sur notre planète.
ciper à des programmes de recherche, de
Biodiversité sensibilisation et de formation. Un panel indé-
Lafarge est engagé en faveur de la biodiver- pendant a été constitué en 2006 afin de
sité et de la réhabilitation de ses sites de soutenir et de conseiller Lafarge pour sa stra-
carrières. Nous avons développé en partena- tégie de biodiversité.
MANAGEMENT
En matière de sécurité, diviser par 2 le taux de 2008 2,57 ✓ Diviser par 2 le taux de fréquence des accidents du travail avec arrêt enregistré en 2005 pour
fréquence des accidents du travail avec arrêt pour tous les collaborateurs du Groupe, pour un Tf de 1,55 et obtenir de nos sous-traitants qu’ils
les employés Lafarge avant 2008 (Tf: 3,09). appliquent le même standard. Cela représente une réduction de 240 accidents par an. Notre
ambition est d’atteindre zéro accident mortel aussi vite que possible et de figurer ainsi parmi les
meilleurs groupes industriels dans ce domaine. Nous allons améliorer nos pratiques de sécurité
afin d’éviter tout accident de travail mortel.
Audit continu de l’application de notre Politique de 2010 27 % Le marché libre et la libre concurrence profitent toujours, à long terme, à l’ensemble de l’économie
concurrence dans les unités opérationnelles. Pour et aux populations, mais également à la pérennité des entreprises performantes. Nous enregistrons
soutenir l’application de notre Politique de concurrence, une croissance forte de nos activités dans de nombreuses régions, y compris dans des économies
la conformité à cette politique de 100% des principales qui n’ont pas toujours pratiqué la liberté des marchés. Ce faisant, nous nous assurerons que toutes
unités opérationnelles sera testée avant 2010. nos unités travaillent de la même manière, dans le respect total des règles de concurrence.
NOUVEAU 2008 ND Partout dans le monde, les parties prenantes locales sont de plus en plus exigeantes quant à la
Mettre en place une formation systématique sur la manière dont nous menons nos activités et à ce que peut leur apporter notre présence. Leurs
gestion des relations avec les parties prenantes attentes deviennent pour nous autant d’impératifs. Nous disposons, à l’échelle du Groupe, de
locales, adaptée à nos métiers avant 2008. plusieurs milliers d’exemples de bonnes pratiques. Nous devons valoriser ce capital pour en faire
bénéficier le Groupe entier. Notre objectif est de travailler avec les parties prenantes locales de
manière opportune, méthodique, proactive et transparente et de contribuer à leur bien-être, ainsi
qu’au développement économique et social des communautés locales autour de nos sites.
NOUVEAU 2008 ND Pour atteindre nos objectifs de développement durable, nous devons impérativement satisfaire nos
En matière de relations clients, avant 2008, clients, aujourd’hui comme demain. Cet aspect de notre activité n’a pas reçu toute l’attention qu’elle
100 % des principales unités opérationnelles méritait dans notre secteur. Cela va changer. Nous nous sommes fixé des objectifs difficiles en termes
devront réaliser une étude annuelle de satisfaction de satisfaction client et d’innovation. Avant 2008, toutes nos principales unités opérationnelles devront
client. Avant 2008, 100 % de nos principales réaliser une étude annuelle de satisfaction client. Forts de ce que nos clients disent de nous, et mus par
unités opérationnelles devront avoir mis en place une volonté de répondre pleinement à leurs besoins, nous visons la mise en œuvre complète du
l’indicateur OTIFIC. Avant 2008, le Groupe aura programme de performance globale OTIFIC (On Time, In Full, Invoiced Correctly) dans 100% de nos
réalisé 1 milliard d’euros de chiffre d’affaires en principales unités opérationnelles avant 2008. Nous faisons constamment preuve d’innovation pour
nouveaux produits. répondre aux besoins de nos clients. Avant 2008, nous visons un chiffre d’affaires annuel d’1 milliard
d’euros pour les produits développés depuis 2003. Cet objectif assurera notre pérennité et alimentera
notre croissance, en même temps qu’il nous permettra de mieux comprendre nos clients et de créer
avec eux une plate-forme de collaboration sur les questions de développement durable.
SOCIAL
Doubler la proportion de femmes aux postes 2008 10 % ✓ Le taux de femmes à des postes clés chez Lafarge est trop faible à ce jour. Nous avons donc fixé
de cadres supérieurs entre 2003 et 2008. comme nouvel objectif de doubler le pourcentage des femmes occupant un poste d’encadrement
supérieur entre 2003 et 2008, pour atteindre 15,2%.
Développer un reporting sur la formation au sein 2007 En cours Sans une base de compétences élevée, aucune entreprise ne peut réussir son développement
des unités opérationnelles sur la base des lignes durable sur un marché compétitif. Nos collaborateurs sont compétents. Mais à ce jour, il n’existe
directrices de la GRI (n° 3). pas de données consolidées sur le programme des formations dispensées, ce qui ne permet pas
une gestion aussi efficace que possible. Par conséquent, nous collecterons et rapporterons le
nombre moyen d’heures de formation, par an et par collaborateur, au niveau de chaque unité
opérationnelle. Cette étape sera la première d’une longue série qui permettra de mieux gérer et de
développer les compétences de nos collaborateurs, dans le monde entier.
NOUVEAU 2010 ND Pour être efficaces, nos collaborateurs doivent être en bonne santé. Lafarge est présent
D’ici à 2010, développer un programme complet dans les pays les plus divers : certains proposent un système de santé complet assuré par
de santé professionnelle à l’échelle du Groupe, l’Etat, tandis que dans d’autres, aucune couverture publique en matière de santé n’existe.
comprenant, au minimum, un examen médical Notre ambition est donc de mettre en place avant 2010 un programme de santé
régulier. professionnelle à l’échelle du Groupe comportant un suivi médical régulier. Ce programme
constituera les bases d’une meilleure santé pour tous nos collaborateurs, qui profitera à la
fois aux salariés et à Lafarge.
NOUVEAU 2010 En cours Les intérêts de Lafarge se répartissent équitablement entre pays développés et pays en
En matière de VIH/sida et de malaria, d’ici à 2010, développement. Dans ces derniers, le VIH/sida et la malaria sont de véritables fléaux. Les
Lafarge aura étendu aux principaux pays en drames causés par ces maladies que l’on peut pourtant prévenir sont indicibles. Le plus
développement dans lequel le Groupe travaille, ses grand défi à relever se trouve en Afrique sub-saharienne. Nous agissons d’ores et déjà
meilleures pratiques actuellement mises en œuvre dans cette région du monde. Nous nous engageons aujourd’hui à ce qu’avant 2010,
en Afrique. Lafarge étende ses meilleures pratiques actuellement appliquées en Afrique aux autres
principaux pays en développement où nous sommes présents. Cette démarche permettra
de réduire le lourd tribut humain payé par nos collaborateurs et leurs familles dans les
régions où les conséquences de ces maladies sont les plus graves et où la contribution de
l’Etat en matière de santé est la plus faible. Nous entreprendrons cette démarche dans le
respect total de la législation et de la culture locale.
ENVIRONNEMENT
Avoir mené un audit environnemental depuis Permanent 84 % ✓ Avoir un audit environnemental réalisé par des équipes compétentes d’experts, sur 100 % de
moins de 4 ans sur 100 % de nos sites. nos sites, au cours des quatre années précédentes. L’un de nos défis majeurs tient au fait
que notre Groupe possède près de 2 000 sites dans le monde entier. Notre croissance s’est
poursuivie, au travers d’acquisitions, dans des régions où les pratiques environnementales ne
sont pas encore au niveau des standards Lafarge. Pour atteindre de tels standards, nous
devons veiller à contrôler régulièrement l’intégralité de nos sites.
Avant 2010, atteindre un taux de 85 % 2010 79 % ✓ Lafarge met autant d’efforts dans la préparation de l’avenir des carrières après leur cessation d’activité
des carrières dotées d’un plan de réhabilitation qu’il en consacre à la mise en service de nouvelles carrières. Cette démarche implique la consultation
conforme aux standards Lafarge. des parties prenantes locales afin de trouver la meilleure solution possible. Dans certains cas, une
nouvelle activité est créée sur site. Dans d’autres cas, la carrière est rendue à la nature. En raison de la
complexité de mise en œuvre, des acquisitions et cessions, et du rôle des parties prenantes dans le
processus de décision, un objectif de 100% ne nous semble pas atteignable.
NOUVEAU La biodiversité n’est pas une préoccupation nouvelle de Lafarge. Cet enjeu a toutefois pris
Avant 2010, toutes nos carrières auront été testées 2010 ND une toute autre dimension depuis la signature en 2000 d’un partenariat avec le WWF. Nous
selon les critères validés par WWF International travaillons depuis longtemps sur les questions de biodiversité liées à certains de nos sites.
et celles disposant d’un potentiel de biodiversité Nous devons désormais passer à l’échelle supérieure et prendre en considération toutes les
auront élaboré un plan de biodiversité du site carrières présentant un réel potentiel.
avant 2012. 2012
Avant 2010 : L’augmentation de la concentration en CO2 et d’autres gaz à effet de serre dans l’atmosphère est à
• Réduire nos émissions nettes mondiales de CO2 2010 -14,2 %* ✓ l’origine du changement climatique. Ce changement est précisément le plus grand défi
par tonne de ciment de 20 % par rapport à 1990 environnemental de notre époque. Notre ambition est de réduire nos émissions nettes mondiales
• Réduire nos émissions brutes absolues dans -6,6 %* ✓ de CO2 par tonne de ciment de 20% par rapport à 1990. À la fin 2006, nous étions à 14,2%. Les
l’activité Ciment dans les pays industrialisés de émissions nettes sont les émissions brutes moins les émissions provenant de l’incinération de
10 % par rapport à 1990 déchets. En outre, nous avons pour la même période deux autres ambitions pour l’activité Ciment
• Réduire nos émissions nettes absolues dans -8,9 %* ✓ dans les pays industrialisés: réduire nos émissions brutes absolues de 10% et les émissions nettes
l’activité Ciment dans les pays industrialisés de absolues de 15%. Forts d’une meilleure compréhension de l’ampleur du changement climatique,
15 % par rapport à 1990. nous reconnaissons aujourd’hui la nécessité de fixer de nouveaux objectifs pour l’après 2010.
Réduire nos émissions de poussières dans nos 2012 -4,4 %** ✓ Nos activités peuvent générer des poussières. Au-delà des réglementations locales, nous
cimenteries de 30 % sur la période 2005-2012 avons pris volontairement l’engagement de diminuer, avant 2010, nos émissions de 30 % par
rapport à 2005. Cet engagement réduira considérablement les nuisances pour les populations
voisines de nos sites. La réussite de cet objectif impliquera des investissements en capitaux.
NOUVEAU 2012 -0,5 % Toute opération de combustion entraîne l’émission de NOx dans l’atmosphère. Au-delà des
Réduire nos émissions de NOx dans nos cimenteries normes réglementaires locales, Lafarge prend volontairement l’engagement de réduire de 20%
de 20 % sur la période 2005-2012 ses émissions de NOx générées par tonne de clinker, sur la période 2005-2012. Cet engagement
viendra s’ajouter aux efforts de Lafarge en faveur d’un monde plus propre. La réussite d’un tel
objectif impliquera des investissements en capitaux et des coûts opérationnels.
NOUVEAU 2012 -8,2 % Le SOx résulte du procédé du four: le souffre provient essentiellement des matières premières
Réduire nos émissions de SOx dans nos cimenteries locales utilisées, telles que le calcaire. Par conséquent, les niveaux d’émission de SOx peuvent
de 20 % sur la période 2005-2012 varier considérablement d’une usine à l’autre. Au-delà des réglementations locales, Lafarge
s’engage volontairement à réduire de 20% ses émissions de SOx par tonne de clinker sur la
période 2005-2012. D’importants investissements en capitaux et des coûts opérationnels seront
consentis pour réduire l’impact de ces émissions.
NOUVEAU On peut trouver des polluants persistants dans nos matières premières et à la sortie de nos
Pour les polluants persistants dans nos cimenteries, 2010 ND fours. Conformément à la méthodologie du CSI et en collaboration avec WWF, Lafarge
compléter les mesures d’émissions pour 100 % s’engage volontairement à :
de nos fours et renforcer nos bonnes pratiques de 1. compléter toutes les mesures d’émissions de polluants persistants à la sortie de nos fours
fabrication pour limiter les émissions éventuelles, avant 2010 ;
d’ici à 2010. 2. développer des indicateurs de performances clés et de mesures de progrès en 2007 ;
3. partager des bonnes pratiques de production pour réduire les émissions d’ici à 2010 ;
4. intégrer aux pratiques standards de gestion les leçons retenues permettant de limiter les
émission de polluants persistants.
Communication
Dans l’ensemble, nous nous félicitons de la nouvelle Cependant, étant donné son engagement à jouer priorité qui leur sera accordé à travers les unités
structure du rapport de développement durable un rôle de premier plan dans le domaine de la commerciales) ainsi que le programme de santé
de Lafarge. Nous apprécions tout particulièrement responsabilité d’entreprise, la gestion des impacts au travail mis en place à l’échelle du groupe entier
sa trame pédagogique concernant les procédés indirects constitue sans aucun doute l’un des plus (sous réserve que les mêmes standards soient
de production et le contexte du secteur, ainsi que grands défis de Lafarge, en particulier l’utilisa- appliqués dans tous les pays). Nous saluons égale-
les cinq enjeux clés en matière de développement tion de son influence à travers la chaîne de valeur ment l’objectif de doublement du pourcentage
durable qui y sont soulignés. Le rapport en est pour promouvoir la construction durable. Le panel des femmes cadres supérieures. Nous aimerions
d’autant plus accessible par un lectorat non-expert constate que les collaborateurs de Lafarge sont mettre l’accent sur le rôle crucial que peut jouer
bien qu’il soit parfois excessivement simplifié engagés dans un débat interne intense sur les Lafarge dans la promotion de la diversité en
voire trop généraliste (en particulier sur les pays moyens potentiels de trouver à terme des solu- général, à tous les échelons. Toutefois, nous regret-
en croissance et les communautés locales). L’année tions de construction durables. Nous espérons tons qu’aucun objectif n’ait été fixé sur ce point,
dernière, nous avons écrit que le rapport gagne- être tenus informés des progrès et nous accueil- pas plus que sur les investissements dans les
rait en qualité s’il rendait compte des retards et lons favorablement la nouvelle section sur les communautés pour lesquels des indicateurs d’ef-
des défis de manière plus systématique. Nous clients, qui se concentre sur la manière de tirer ficacité auraient pu être développés.
constatons des progrès modestes sur ce point parti de ses produits en vue d’atteindre des résul-
dans le rapport de cette année, comme le montre tats durables. Mais il est encore possible d’amé-
la neutralité du compte-rendu sur le différend liorer le reporting sur les efforts du groupe au- Les défis des marchés
relatif à l’extraction de sable en Bretagne. Mais delà de ses impacts opérationnels dans une série en croissance
l’absence de progrès ou la non-atteinte des objec- de domaine, notamment : Nous aimerions voir une meilleure évaluation des
tifs doivent être divulguées et expliquées de • la promotion de nouvelles technologies et d’une possibilités techniques en vue de réduire les
manière franche aux lecteurs externes : nous nouvelle approche système pour l’élaboration volumes de ressources primaires et de limiter la
souhaiterions trouver des explications aux causes de solutions de construction durable (où nous contribution du secteur au changement clima-
de ces incidents et une discussion sur les mesures estimons que Lafarge dispose d’excellents atouts tique tout en satisfaisant une augmentation anti-
pour y remédier. Nous appelons une nouvelle fois pour contribuer au confort, à l’inertie thermique, cipée de 80% de la demande en ciment. En ce qui
Lafarge à établir un tel reporting dans le contexte à l’insonorisation, etc. de l’utilisateur final) concerne la Chine, nous saluons les efforts du
qui lui est propre, à savoir en comparant les • faire une utilisation efficace et transparente de groupe pour appliquer ses standards de bonnes
données (quantitatives et qualitatives) aux indi- son influence politique pour relever la barre pratiques internationales sur l’environnement, la
cateurs de performance appropriés, comme la des standards du secteur, santé et sécurité et nous sommes heureux de noter
performance et les engagements précédents du • travailler avec d’autres partenaires de la chaîne que cette question a été traitée suite aux critiques
groupe (de manière à suivre les progrès), la perfor- de valeur dans les pays émergents pour que nous avions formulées dans le rapport de
mance et les objectifs des autres acteurs du secteur, répondre aux besoins des clients à faibles l’année dernière. Cela étant, tout en tenant compte
les bonne pratiques d’autres industries et les revenus, du fait que les procédures préalables à l’acquisi-
données spécifiques des exploitations locales. • aborder les impacts majeurs du groupe sur les tion comprennent une évaluation des risques envi-
Le fait que le thème de la construction durable ait communautés locales, en particulier dans les ronnementaux, il serait souhaitable que la stra-
été laissé de côté dans ce rapport explique qu’il pays du Sud. tégie de croissance de Lafarge mette en place des
soit impossible de formuler des remarques sur audits environnementaux externes pour tous les
les impacts spécifiques des produits de Lafarge sites du groupe dans le cadre du processus de
dans ce domaine. Néanmoins, nous estimons que Promesses et engagements contrôle de routine.
la construction durable est le domaine dans lequel Parmi les aspects positifs de ce rapport, on En conclusion, et dans le cadre du déploiement du
l’impact des contributions de Lafarge à la commu- remarque les efforts d’écoute des parties programme Sustainability Ambitions 2012, Lafarge
nauté est le plus important et le plus durable. prenantes, en particulier des collaborateurs et doit approfondir son engagement à appliquer ses
des clients du monde entier. Toutefois, le groupe standards de bonnes pratiques internationales à
doit davantage encourager l’engagement vis-à- l’ensemble de ses exploitations, à identifier et divul-
Gérer les impacts directs vis des travailleurs de la société, de manière à guer ses retards de performance et à souligner sa
mais aussi indirects promouvoir les droits de participation des stratégie pour atteindre ces objectifs.
Les impacts directs des procédés de production employés et impliquer les syndicats locaux, en
de Lafarge (par opposition aux effets de ses particulier en ce qui concerne le respect des lois
produits en cours d’utilisation) sont bien abordés sur la protection de l’environnement, la lutte
dans ce rapport. Nous apprécions les progrès contre la corruption ainsi que le programme de MEMBRES DU PANEL
impressionnants accomplis en matière de réduc- santé au travail, mis en place à l’échelle du groupe. • Marion Hellmann
tion des émissions de CO2 et il serait souhaitable Le programme Ambitions Développement Durable (Building and wood Workers International)
de voir le champ de la stratégie sur ces réduc- 2012 est une étape en bonne voie, qu’il s’agisse • Jean Paul Jeanrenaud (WWF)
tions se prolonger au-delà de 2010. Nous appe- • Philippe Lévêque (CARE)
des émissions de poussière, de NOx et de SOx ou
• Karina Litvack (F&C Asset Management)
lons à un reporting plus approfondi sur des sujets de la santé. Nous saluons tout particulièrement
• Cornis van der Lugt (PNUE)
comme la santé, les combustibles alternatifs (ex. la formation systématique sur la gestion des rela- • Alastair McIntosh (Centre for Human Ecology)
les pneus et de biocarburants), les matières tions locales et l’extension de la politique de • Manfred Reuer (Comité d’Entreprise Européen)
premières alternatives et la réduction d’émis- prévention contre le sida et la malaria aux prin- • Livia Tirone (Architecte)
sions de polluants persistants (métaux lourds, cipaux pays en développement (même si nous • Simon Zadek (AccountAbility - n’a pas
dioxines, etc). aimerions avoir plus de précisions sur l’ordre de formulé de commentaires sur le rapport)
EDUCATION
Pr. Ellis Gartner,
responsable
scientifique au LCR,
enseignant un cours
de physico-chimie
des matériaux de
construction, dans le
cadre de la nouvelle
Chaire sur la Science
des matériaux pour la
construction durable,
créée par Lafarge,
l’Ecole des Ponts et
l’Ecole Polytechnique.
Positions publiques
Exercer une influence responsable
Nous exprimons clairement notre point de vue sur les enjeux publics
majeurs qui touchent Lafarge. En faisant connaître notre position,
nous sommes à même de faire avancer le débat.
Construction durable
Pour Lafarge, la construction est un secteur qui Nous harmonisons nos objectifs de lobbying avec nos
recouvre un potentiel énorme en termes de engagements de développement durable: il est de l’intérêt
contribution au développement durable. Inscrire du Groupe de peser sur l’adoption de standards
le secteur de la construction dans une démarche environnementaux, sociaux et technologiques de qualité et
durable, c’est répondre à une tendance fonda- de militer pour une application stricte des réglementations.
mentale de plus en plus importante.
Fournisseurs
Lafarge œuvre à l’amélioration de la durabilité des matériaux qu’il achète.
Structure de la fonction
et des achats
Lafarge s’approvisionne auprès d’une large opérationnelles sont fortement encouragées à • Intégration de divers critères de performance
gamme de fournisseurs du monde entier. En intégrer des indicateurs sociaux et environne- liés au développement durable dans les
2004, dans le cadre de sa campagne vers l’ex- mentaux à leur méthode de sélection. objectifs annuels de la direction des achats.
cellence, Lafarge a instauré un programme de
gestion des fournisseurs visant à établir des Plans d’action pour 2007
relations avec les meilleurs fournisseurs et à Dans le cadre de son engagement en faveur du
intégrer des critères de développement durable développement durable, Lafarge promet de Nombre d’unités opérationnelles 44
dans sa méthode de sélection de fournisseurs. réduire ses émissions de polluants persistants. qui ont soumis au moins une action
de développement durable dans leur PPP
Par le biais de son solide réseau Achats, Lafarge En 2006, Lafarge et WWF ont réalisé une évalua- (Plans de Performances Achats)
suscite l’application de bonnes pratiques dans tion conjointe des pratiques d’achat du Groupe.
Nombre d’actions de développement durable 101
le Groupe tout entier, et travaille désormais de Celle-ci a permis de mettre en évidence proposées dans les PPP
manière plus étroite avec le marché des four- plusieurs axes d’action, parmi lesquels:
nisseurs et avec les clients internes des unités • mieux informer et sensibiliser les fournis-
opérationnelles. seurs, les acheteurs et les utilisateurs à l’im-
9
pact des pratiques des fournisseurs sur les 8
7
émissions de polluants persistants; 1
• faire réaliser par des tiers des audits sociaux ou FSC (Forest Stewardship Council);
de ses fournisseurs dans les pays à risque • Poursuite des audits sociaux spécifiques à 5
en termes de droits de l’homme et de respect chaque catégorie d’achat et de ses procédés 4
de l’environnement; de fabrication/production.
3 1
• mettre en place un système afin d’évaluer, Exemples de projets de développement
sous l’angle du développement durable, la durable pour 2007
façon dont les unités opérationnelles gèrent • Finalisation des audits sociaux réalisés par
2
la relation avec les fournisseurs. des tiers;
En 2006, le Groupe a publié un manuel d’achat • Suivi des résultats des audits et de la progres-
intégrant les principes du développement sion des plans d’action pour chaque famille Répartion des montants des achats
durable dans ses critères de gestion de la rela- de produits; externes par zone géographique (2006)
tion avec les fournisseurs. Un questionnaire par • Intégration de divers aspects du développe-
■ 1 - Europe 37 %
catégorie d’achat principale est également en ment durable dans la politique Approvision- ■ 2 - Amérique du Nord 34 %
cours de préparation pour évaluer les pratiques nement stratégique pour les catégories ■ 3 - Asie 13 %
des fournisseurs en termes de sécurité, de santé centralisées, telles que les combustibles et ■ 4 - Afrique 11 %
■ 5 - Amérique latine 5%
et de respect des règles sociales. Les unités les véhicules;
VIETNAM
La cimenterie de
Huabei au Vietnam
a mis en place un
système pour réduire
ses émissions de
poussières.
Gérer
notre impact environnemental
Nous avons l’ambition d’ouvrir la voie en matière d’environnement :
investir, innover et travailler en partenariat dans le but d’améliorer
notre impact environnemental.
Pertinence et instauration
de priorités
Nous avons toujours tenu compte de la perti- borateurs, nos clients et l’approvisionnement Contexte
nence de nos activités. Cette année, nous en matière première. Il s’agit de cinq points Les rapports de développement durable ont
avons doublement renforcé cet aspect de essentiels pour Lafarge dans sa démarche de vocation à fournir les informations nécessaires
notre reporting. développement durable. C’est la première fois pour pleinement comprendre les enjeux et les
Tout d’abord, en faisant connaître notre que nous consacrons une section entière de réalisations en matière de développement
programme Développement Durable Ambitions notre rapport aux marchés en croissance ou à durable. Nous nous sommes toujours efforcés
2012. Cet ensemble d’ambitions est le résultat nos clients. de le faire avec beaucoup d’efficacité. Cette
d’une démarche d’écoute auprès de nos parties année, nous nous sommes fixé pour objectif
prenantes externes et internes. Nous avons égale- d’améliorer encore davantage notre perfor-
ment étudié avec soin les engagements pris par Une vision complète mance dans ce domaine. Nous espérons que
les acteurs du secteur. Le programme Dévelop- Un rapport n’est complet que s’il tient compte la section «Bien comprendre les enjeux» ainsi
pement Durable Ambitions 2012 présente les de tous les impacts de la société, en amont que les illustrations qui jalonnent le rapport
actions volontaires auxquelles nous souhaitons comme en aval. Nous espérons que les modi- permettront à nos lecteurs de mieux appré-
donner la priorité et explique pourquoi. Il reflète fications apportées au rapport 2006 permet- hender le contexte de notre démarche pour le
nos valeurs d’entreprise. Il répond aux ques- tront à ce dernier de mieux remplir sa mission développement durable.
tions qui revêtent de l’importance pour nos que les éditions précédentes.
parties prenantes. Il est axé sur les enjeux majeurs La section Approvisionnement en matières
pour notre industrie. Il fixe des objectifs nous premières, conjuguée à celle sur nos fournis- Comparabilité
permettant d’apprécier les changements que seurs, offre un panorama complet de notre Nous avons conservé les mêmes indicateurs
nous apportons au fil du temps. impact en aval. La section sur nos clients dépeint que dans les rapports précédents, l’activité
Ensuite, conformément à notre dynamique avec exhaustivité notre interaction avec eux, Toiture n’étant bien entendu pas incluse dans
interne nous avons décidé de traiter cinq grands en montrant comment elle permet à nos clients l’édition 2006. Comme nous nous y étions
thèmes dans notre rapport : les marchés en comme à nous-mêmes, de progresser dans le engagés, nous continuons à comparer nos
croissance, le changement climatique, nos colla- développement durable. données à celles des autres acteurs du secteur.
Ces chiffres sont collectés par Ernst & Young. Membres de la CSI : CIMPOR, Heidelberg, Uniland sont exclus de ce comparatif en raison de l’indisponibilité publique
Tous sont datés de fin 2005 et sont soit tirés des chiffres 2005 ; les données les plus récentes disponibles datant de 2004.
Participants à la CSI : seul Siam Cement est compris dans l’étude. Cementos Molins est seulement intégré sur les données
du rapport annuel des sociétés, soit calculés sécurité. Les autres entreprises n’ont pas fourni de données suffisantes.
sur la base de leurs données publiées.
90 04* 05 06 05 06 05 06 05 06
Six entreprises ont publié des données sur cet indicateur. Huit entreprises ont publié des données sur cet indicateur.
Lafarge avait le deuxième niveau d’émissions absolues le Lafarge a présenté les plus hautes émissions de SO2 et se
moins élevé. Toutefois, trois entreprises ont largement plus place au sixième rang pour les NOx, juste au dessus de la
diminué leur émissions en proportion de celles de 1990. moyenne du CSI.
En 2006 Lafarge poursuit ses efforts d’amélioration sur En 2005, Lafarge contrôlait en permanence ses émissions
cet indicateur. dans 80 % de ses sites, le deuxième périmètre le plus
important du groupe. Ce pourcentage de couverture atteint
100 % en 2006. La même année, Lafarge a amélioré ses
résultats pour ces trois indicateurs.
04 05 06 04 05 06
Huit entreprises ont publié des données sur cet indicateur. Six entreprises du groupe d’étude ont publié leur taux de
Lafarge se classe au quatrième rang des taux de mortalité en 2005. Lafarge est classé quatrième de ce groupe.
combustibles alternatifs et troisième pour la part de matières Sa performance dans cet indicateur s’est détériorée en 2006.
premières de substitution. En 2006, Lafarge a amélioré sa
performance d’utilisation de matières alternatives.
Son utilisation de combustibles alternatifs reflète sa
performance sur l’année écoulée.
(A) et 814 000 tonnes de poudres (B) TEP: tonne équivalent pétrole (C) Centrales à béton seulement (D) Le chiffre du plâtre ci-dessus est bien en-deçà de la réalité. Les standards Lafarge sont appliqués chaque fois qu’une nouvelle usine
est construite ou font l’objet d’un investissement majeur sur les sites existants. Ces standards prennent en compte de nombreux aspects liés à la sécurité et à l’environnement, mais leurs coûts ne sont pas isolés des investissements globaux.
(E) représentant 98%, les 2% restant représentant les autres fonctions du Groupe. (F) Des valeurs mesurées sans ajouter les estimations donneraient des valeurs inférieures (2043 pour les NOx, 888 pour les SOx, 171 pour les poussières).
(G) Les émissions de 2006 ont été vérifiées.
Notes méthodologiques
Les indicateurs environnementaux couvrent 100 % du périmètre du Groupe. Des extrapolations ont été réalisées dès lors que la donnée transmise par une activité ne couvrait pas la totalité de son périmètre. ND: non disponible.
Emissions de CO2 : Les émissions brutes ne comprennent pas les émissions issues de la combustion de biomasse. Les émissions nettes excluent en plus les émissions issues des combustibles alternatifs provenant de déchets. Les émissions spécifiques
de CO2 sont divisées par tonnes de produits cimentaires comprenant la production de clinker et les additifs au ciment utilisés lors du broyage. Les méthodes de calcul des émissions de CO2 et la reconstruction du chiffre de base de 1990 respectent le
Protocol relatif émis par la CSI du WBCSD (Standards de calcul et rapport sur le CO2 dans l’industrie du ciment, Version 2.0, juin 2005) (les données 2004 et 2005 publiées dans ce rapport ne sont pas recalculées). Les facteurs d’émissions utilisés par le
Groupe sont des valeurs par défaut de la décarbonation du calcaire et des combustibles tirées du WBCSD. Pour plus d’informations sur les standards de la CSI du WBCSD: www.wbcsd.org/ chapter Sector Project / Cement.
Emissions de SOx, NOx et de poussières: dans le respects des lignes directrices de la CSI du WBCSD relatives à l’audit et au rapport sur les émissions dans l’industrie du ciment, mars 2005), le Groupe publie ses émissions de poussières en tonne par an
calculées sur la base des concentrations mesurées au niveau des sites et des taux standards définis par le Groupe en fonction de la technologie des fours. Les concentrations de poussières sont mesurées dans des fours représentant 88 % de la production
de clinker du Groupe. Pour l’ensemble de la production, les émissions des autres fours (notamment ceux acquis récemment en Chine) sont estimées sur la base de valeurs moyennes standard en g/t de clinker calculées sur des fours d’âge et technologie
similaires. Des systèmes d’évaluation permanente (CEM) des émissions sont placés près de fours représentant 77 % de la production de clinker. Le reste est mesuré par moyenne. Les concentrations de SOx et de NOx sont placés près de fours
représentant respectivement 78 % et 77 % de la production de clinker.
Social
Pourcentage de femmes aux postes de cadres dirigeants (1) ✓ % 9,6 % 10,0 %
Répartition du personnel selon les types de contrats LA1
Salariés permanents % 92 % 91 % LA1
Contrats à durée déterminée % 4,5 % 5% LA1
Employés temporaires % 3,5 % 4% LA1
Part des salariés Lafarge ayant reçu une formation à la sécurité % 77 % 80 % LA9
Part des nouveaux embauchés ayant reçu une formation à la sécurité % 94 % 92 % LA9
Part des salariés Lafarge représentés par des organisations élues et/ou syndicales % 57 % 68 % LA3
Economie - Sociétal
Restructurations / réduction d’effectifs
Part des unités opérationnelles ayant mis en œuvre une action significative % 9% 10 %
de réduction des effectifs ayant un impact sur plus de 5 % des effectifs (2)
Répartition des employés touchés par les réorganisations par situation personnelle
Nombre de salariés Lafarge reclassés à l’extérieur du Groupe au cours de ces réorganisations Nombre 91 111
(dans une autre entreprise ou ayant créé leur propre entreprise)
Achats
Nombre d’unités opérationnelles ayant soumis au moins une action de développement durable Nombre 44
dans leur PPP (Purchasing Performance Plan)
Nombre d’actions de développement durable achats dans les unités opérationnelles Nombre 101
Notes méthodologiques
Dans le rapport 2006, 78 unités opérationnelles ont participé à ce reporting, couvrant 93 % des effectifs consolidés du Groupe. Les audits environnementaux et des sites : La définition des sites ou carrières en activité a été actua-
lisée en juin 2006 dans la note sur le reporting environnemental du Groupe (V2.2). La méthodologie de l’audit environnemental est définie au niveau de la branche pour le Ciment et le Plâtre et au niveau des unités opération-
nelles pour l’activité G&B. Les carrières dotées d’un plan de réhabilitation : Pour la réhabilitation de carrières, quatre critères (présentation graphique de l’état final, description des différentes actions, travaux de réhabilitations à
réaliser, description appropriée des différentes étapes des travaux) ont été définis et communiqués dans toutes l’activité G&B en décembre 2006, puis partagés avec les autres activités début 2007.
En raison de l’échéance, les données du Ciment ont été estimées avec ces nouveaux critères. Ces changements peuvent impacter la comparabilité des données entre 2005 et 2006.
Taux de fréquence des accidents du travail : la politique de santé & sécurité du Groupe de 2002 a été remplacée par une nouvelle politique et de nouvelles règles. Les standards de gouvernance du Groupe en matières de S&S
publiés en janvier 2007 définissent les indicateurs de performance clés du Groupe en matières de S&S, basés sur les lignes directrices de la CSI du WBCSD relatives aux mesures et reporting sur la sécurité dans l’industrie du
ciment, octobre 2005. Pour comprendre le nouvel objectif de réduction de notre taux de fréquence des accidents du travail, le chiffre 2005 a été recalculé en conséquence.
En 2006, l’activité Ciment en Chine et l’activité G&B en Espagne (acquise en 2005) sont comprises dans le périmètre alors que la Toiture a été retirée du périmètre pour 2007.
(1) La part de femmes cadres supérieures : le reporting du nombre de femmes aux postes de cadre dont le grade entre 18 et 22 est défini par les commissions locales d’évaluation
selon la méthode Hay est remonté volontairement par les départements RH des principales unités opérationnelles du Groupe.
(2) En 2006, huit unités opérationnelles ont effectué des réductions d’effectifs de plus de 5 %.
(3) Un index GRI complet est disponible sur www.lafarge.com
Tableaux de correspondance
avec la loi NRE
ART 148-2 THEMES SOCIAUX PAGES COMMENTAIRES
1 Consommations en eau, matières premières et énergie. Pages 20-21, Les nuisances sonores sont principalement liées aux
Mesures prises pour améliorer l’efficacité énergétique et 50-51, 56-57 broyeurs de cimenteries, aux explosions dans les
recours aux énergies renouvelables, conditions d’utilisation carrières et au trafic de camions et engins d’extraction.
des sols, rejets dans l’air, l’eau et le sol, les nuisances Nous ne suivons au niveau du Groupe que le taux de
sonores ou olfactives et les déchets déchets mis en décharge.
2 Mesures prises pour limiter les atteintes à l’équilibre biologique, Page 41
milieux naturels, espèces animales et végétales protégées
3 Démarches d’évaluation ou de certification entreprises Pages 56-57
en matière d’environnement
4 Mesures prises, le cas échéant, pour assurer la conformité Cf. ci-dessous
de l’activité de la société aux dispositions législatives et
réglementaires applicables en cette matière
5 Dépenses engagées pour prévenir les conséquences Pages 50-51,
de l’activité de la société sur l’environnement 56-57
6 Services internes de gestion de l’environnement, formation et Pages 50-51,
information des salariés sur celui-ci, moyens consacrés à la 56-57
réduction des risques pour l’environnement ainsi que organisation
mise en place pour faire face aux accidents de pollution ayant
des conséquences au-delà des établissements de la société
7 Montant des provisions et garanties pour risques en matière Cf. ci-dessous
d’environnement, sauf si cette information est de nature à cau-
ser un préjudice sérieux à la société dans un litige en cours
8 Montant des indemnités versées au cours de l’exercice en exé- Cf. ci-dessous
cution d’une décision judiciaire en matière d’environnement et
actions menées en réparation de dommages causés à celui-ci
9 Tous les éléments sur les objectifs que la société assigne Pages 42-43
à ses filiales à l’étranger sur les points 1 à 6 ci-dessus
1.2. Organisation du temps de travail : Elle varie selon les règles en vigueur dans les pays où le Groupe est présent, et, le cas échéant, selon les fonctions exercées. De ce fait, ses modalités (horaires variables, durée
journalière, etc.) sont relativement diversifiées et ne peuvent être consolidées. En 2006, 12 % des unités opérationnelles ont eu des condamnations pour non-respect de la durée du temps de travail. 2.4. Mesures pour
assurer la conformité de l’activité aux dispositions législatives et réglementaires applicables en cette matière: Les audits environnementaux, réalisés tous les 4 ans au minimum, intègrent la vérification de la conformité
réglementaire. 2.7 Montant des provisions et garanties pour risques en matière d’environnement: Les principales provisions liées à l’environnement concernent la réhabilitation des carrières (qui n’est pas à proprement
parler un risque). Au niveau du Groupe, les provisions pour réaménagement des sites et risque environnemental se sont élevées à 240 millions d’euros en 2006. 2.8. Montant des indemnités versées au cours de l’exercice
en exécution d’une décision judiciaire en matière d’environnement et les actions menées en réparation de dommages causés à celui-ci : En 2006, aucun versement majeur n’a été effectué par le Groupe. Aucun
versement majeur à l’échelle locale n’a été porté à la connaissance du Groupe.
51 63 76
Index de la Gouvernance
THÈMES RÉFÉRENCE PAGES
Stratégie et développement durable Pages 42-43
Message du Directeur général Pages 2-3
Profil du Groupe Pages 8-9
Bénéfices issus de la performance Voir rapport annuel et doc. de référence 2006, chapitre 5
■ Moyenne du secteur
Loi sur la concurrence Page 10
sur une base globale
L’influence des clients sur le marché Pages 30-35 ■ Lafarge
Gouvernance et organisation Page 11 ■ Meilleure société sur une base
2006 globale dans le groupe industriel
Indépendance des administrateurs Page 10
Influence de l’industrie Page 59
Profil de l’industrie Pages 6-7
Mesurer notre performance
Information et consultation des collaborateurs Page 27 Présence dans les principaux indices de notation
en matière de développement durable
Relations avec les investisseurs Page 45
Identification et hiérarchisation des enjeux Pages 42-43
RIS
IS
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EIR
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ASP
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FTS
DJS
DJS
ESI
Méthodologie de reporting
Les données de ce rapport sont issues de systèmes déployés au sein du Groupe depuis plusieurs années.
Elles font l’objet d’une amélioration permanente.
Référentiel de reporting
Un référentiel commun de reporting environ- des données, ainsi que pour produire des Depuis 2001, les indicateurs relatifs aux émis-
nemental a été élaboré en 2004 et actualisé en données à même d’être utilisées pour le repor- sions de CO2 de l’activité Ciment font l’objet
2005 (Group Environment Reporting). Un réfé- ting. Dans le reporting de données, on emploie de vérifications par un tiers indépendant.
rentiel spécifique à l’activité Ciment (Business des chiffres de référence jusqu’à ce que la Dans le reporting CO2, la combustion de
System Reference) complète le référentiel performance de l’unité opérationnelle soit biomasse est comptée pour zéro partout, en
Groupe pour les indicateurs ne concernant que fiable, mais dans tous les cas jamais après la accord avec le WWF.
l’activité Ciment (émissions de CO2, pous- quatrième année suivant la date d’acquisition.
sières…). Les données publiées sont accompagnées du
Le référentiel du reporting social mis au point coefficient de couverture pertinent. Limites méthodologiques
depuis quatre ans a pour ambition d’améliorer Eu égard aux objectifs fixés pour la réduction Les indicateurs environnementaux et sociaux
le système et d’adapter le reporting à nos prio- des émissions de poussières/SOx/NOx, la réfé- peuvent présenter des limites méthodologi-
rités. Notre reporting se fonde sur les politi- rence de base de 2005 pour les émissions sera ques du fait:
ques et les standards du Groupe : les prin- recalculée de manière rétroactive en tenant • de la disponibilité limitée des données néces-
cipes du Pacte Mondial et les conventions du compte des performances 2005 des nouveaux saires aux calculs;
Bureau international du travail. Aux pages 52- sites consolidés. Cette règle est identique à • de la nature qualitative de certaines données,
53, nous vous expliquons dans quelle mesure celle approuvée pour les émissions de CO2. qui peuvent être sujettes à interprétation;
notre reporting tient compte des principes Notre reporting social se fonde sur une • des modalités pratiques de collecte et de
G3 de la GRI. démarche auto-déclarative des directions des saisie de ces informations. Le mode auto-
Nous avons mis au point nos systèmes de ressources humaines des unités opération- déclaratif du questionnaire envoyé aux direc-
gestion de la santé et de la sécurité au travail nelles du Groupe. Pour le rapport 2006, 78 tions des ressources humaines pour une
en nous inspirant de l’édition 2006 de notre unités opérationnelles ont participé, couvrant partie du reporting social ne permet pas de
politique et règlement en matière de santé ainsi 93 % des effectifs consolidés du Groupe. couvrir 100 % des effectifs du Groupe. De
et de sécurité. Sauf indication contraire, les indicateurs plus, la fiabilité des informations collectées
présentés n’incluent pas les données relatives via l’outil informatique Peoplesoft dédié à la
à l’activité Toiture. gestion des ressources humaines dépend de
Périmètre de reporting la fréquence de mise à jour des données dans
Le reporting environnemental couvre l’ensemble le système. S’agissant d’une démarche volon-
des unités opérationnelles et sites industriels Consolidation et contrôle taire, la mise à jour des données n’est pas
de production dont le Groupe possède le Les données sociales sont consolidées et systématiquement contrôlée par le Groupe.
contrôle opérationnel dans le monde. contrôlées par la Direction des Politiques
Au fil du temps, Lafarge fait l’acquisition de Sociales du Groupe. C’est pourquoi nous avons précisé, pour
sites existants ou y acquiert une participa- Les données environnementales sont conso- certains indicateurs, les définitions et métho-
tion. Les audits de données ne sont jamais lidées et contrôlées au sein de chaque activité dologies utilisées et, le cas échéant, les limites
pleinement conformes aux normes de Lafarge. puis consolidées au niveau du Groupe. et les marges d’incertitudes associées. En parti-
Nous nous sommes donc fixé comme règle Les données relatives à nos émissions de CO2 culier, pour l’indicateur « Pourcentage de
d’accorder une période maximum de trois ans ne concernent que les émissions directes de femmes aux postes de cadres supérieurs »
pour les mettre en conformité, ce qui concorde l’activité Ciment. Chaque année, pour ces émis- (page 28), pour l’indicateur des émissions
avec les recommandations de la CSI. Ces trois sions, et uniquement pour cet indicateur, le dans l’air (page 21) et pour les carrières dotées
années sont nécessaires pour mettre en œuvre périmètre de 1990 est reconstitué pour être d’un plan de réhabilitation conforme aux stan-
le système adéquat de gestion et de recueil comparable à celui du dernier exercice. dards du Groupe (page 40).
1 I www.wbcsd.org/ chapitre Sector Project / Cement et www.haygroup.com/ chapitre Service Line / Job evaluation 2 I Quatre cimenteries en dehors de l’Union européenne : Korkino (Russie), Sonadih (Inde), Meknes et Tétouan (Maroc)
et les trois entités opérationnelles de la Branche Granulats et Béton : Lafarge Béton (France), Lafarge UK Aggregates, et Lafarge East Canada. 3 I 30 % des émissions nettes de CO2, 18 % des émissions de poussières, 37 % du nombre de
sites et 21 % des carrières actives.
Directeur de l’environnement
Granulats & Béton
Michel Picard
michel.picard@lafarge.com
Chaque année depuis 2002, Lafarge fournit 2 000 tonnes de sable à la ville de Paris pour son opération
annuelle Paris-plage en été. Le sable est livré par bateau afin de réduire les nuisances d’un transport routier.
Après l’événement, le sable est entièrement nettoyé et recyclé par Lafarge en matériau de construction.