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« 

Orly » – Jacques Brel

Introduction :
XXe siècle :

PREMIER MOUVEMENT : mise en place de la situation :


- mouvement répétitif : Exception du couple
• v.1 et 2 : mis en valeur par le parallélisme « deux milles/eux deux »
• v.5 et 6 : « ils sont plus deux deux milles et je ne vois qu’eux deux » répétition des vers

- amour réciproque :
• v.8-9 : « Il doit lui dire je t’aime/Elle doit lui dire je t’aime » mis en valeur par parallélisme

- proximité du poète :
• « ils sont plus de deux milles/Et je ne vois qu’eux deux » cf 1

- souffrance morale des amants : marquée par la soudaineté


• v.16 et 17 : « Et brusquement il pleure/Il pleure à gros bouillons »

- éloge du couple en opposition à la foule :


• v.18-21 : foule décrite péjorativement : « adipeux en sueur », « bouffeur d’espoir »
• v.22-23 : « Ces deux déchirés/Superbes de chagrin » éloge → pureté cf 1

- jugement impossible :
• v.24-25 : « Abandonnent aux chiens/L’exploit de les juger » cf 1

Conclusion : le premier mouvement annonce tous les éléments que l’on retrouvera dans la suite de
la chanson + couple rendu exceptionnel par l’amour qu’ils se portent au regard du poète.

DEUXIÈME MOUVEMENT : les étapes de la séparation du couple :

- continuité de la souffrance morale


• v.30 : « Et maintenant ils pleurent »
• v.34-36 : « ils n’entendent plus rien/Que les sanglots de l’autre » + union forte

- lenteur de la séparation
• v.37-40 : « Et puis/Et puis infiniment/Comme deux corps qui prient/Infiniment lentement »
mis en valeur par l’anaphore de « et puis » + répétition adverbe infiniment + deux adverbes à la
suite

- accélération de la séparation :
• v.41-48 : mise en valeur par la répétition « séparent », « séparant » + « déchirent », « re
déchirent » → souffrance physique : déchire + ils crient + le feu ( référence à la violence )

- mouvement de nouveau ralenti :


• v.50-51 : « et puis en reculant/comme la mer se retire » mouvement de la séparation imagé
par le mouvement des vagues de la marée

- séparation accélérée et définitive :


• v.52-56 : ré accélère avec « fuit »
• séparation définitive avec « il consomme l’adieu » + présent d’énonciation comme si
l’action se déroulait devant nous, se déroulant devant les yeux du poète qui apparaît comme
un témoin privilégié et lucide.

- mort de l’homme
• v.57-58 : « et puis il disparaît/Bouffé par l’escalier » mis en valeur par l’emploi du verbe
« bouffé » au registre familier

Conclusion : leur lien est si fort que leur séparation apparaît comme insurmontable et d’une douleur
infinie. Ils ne peuvent donc pas se séparer immédiatement.

TROISIÈME MOUVEMENT : solitude de la femme :

- reprise de la fin de la deuxième strophe : mouvement redondant


• v.63-64 : « et puis il disparaît/Bouffé par l’escalier » comparaison avec les escaliers du
Paradis : impression de cercle vicieux duquel on ne peut s’échapper : condition tragique.

- femme marquée par la mort


• v.66-73 : « bouche ouverte » « sans un cri sans un mot » silence de la mort, « ça y est elle a
mille ans » hyperbole, « elle vient de la croiser » personnification de la mort : image réaliste
du cadavre

- image de la tombe
• v.74-75 : « la porte est refermée/là voilà sans lumière »

- reprise de « retourne » : idem tragique


• v.76-78 : « elle tourne sur elle-même/et déjà elle sait qu’elle tournera toujours » on retrouve
la notion de tourner : répétition de l’action évoque la femme dans un cercle vicieux

- souffrance morale
• v.79-80 : « elle a perdu des hommes/mais là elle perd l’amour » répétition du verbe perdre
qui met en valeur le chagrin de la femme suite à la rupture avec l’amour réciproque :
moment exceptionnel
• v.81-82 : « l’amour le lui a dit/revoilà l’inutile » mis en valeur par personnification de
l’amour + certitude d’un avenir triste + sans but.

- fragilité, souffrance physique :


• v85-86 : « la revoilà fragile/avant que d’être à vendre » : réification

Conclusion : la disparition/mort de l’homme déchire le couple, la femme est laissée seule, elle va
vivre la déchirure comme une mort.

QUATRIÈME MOUVEMENT : conclusion du poète :

- fin du mouvement de boucle :


• v87 : « Je suis là je la suis » boucle évoquée par le chiasme « suis là/la suis »
- certitude du narrateur « omniscient » quand à l’avenir de la femme
• v88 : « Je n’ose rien pour elle » l’emploi du verbe oser appuie la disparition totale de
l’espoir de revoir l’homme
- fin totale du couple :
• v89-90 : « Que la foule grignote/Comme un quelconque fruit » après l’homme « bouffé par
l’escalier » c’est à la femme de se faire manger à son tour, signant ainsi la disparition totale
du couple.

Conclusion : Cette dernière partie conclue la chanson en racontant le sort de la femme après sa
séparation et en refermant le mouvement de boucle.

→ il faudrait à l’intérieur de chaque mouvement regrouper par thème, par idée pour gagner en
cohérence, clarté et argumentation.

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