LIRE POUR JOUER

4 UNE SCÈNE DE THÉÂTRE PAGES 35 À 42 DU MANUEL

Le théâtre
◗ Le texte de théâtre ne trouve réellement son aboutissement que lors de sa représenta-
tion. Molière, déjà, déclarait que les pièces sont faites pour être jouées et non pour être lues.
Ainsi, dans le chapitre, on mettra l’accent autant sur la compréhension des textes que sur
leur représentation.
◗ Dès son origine, le théâtre a été consacré pour son rôle instructif et social. En effet, si des
personnages dialoguent sur scène, c’est surtout aux spectateurs qu’ils s’adressent (c’est ce
Un client à l’air triste arrive.
qu’on appelle la double énonciation) et la mise en scène les implique et les soude dans les
mêmes émotions ou les mêmes LE CLIENT – Bonjour. Les textes, issus de pièces d’auteurs
questionnements.
reconnus, ont été choisis pour susciter ces émotions et ces questionnements.
LE MARCHAND – Bonjour, monsieur, que voulez-vous ?
LE CLIENT – Je voudrais des sourires. En avez-vous ?
Le théâtre dans les programmes
LE MARCHAND
Le théâtre fait partie des genres5 littéraires – Bien
que les élèves de cyclesûr, monsieur.
2 doivent rencontrer J’en
: ai plusieurs.
– dans la partie Langage oral, il est fait mention d’extraits de pièces de théâtre qui seront joués ;
Voulez-vous les essayer ?
– dans la partie Lecture et compréhension de l’écrit, le théâtre fait partie des genres que les élèves doivent
découvrir (albums, romans, contes, LEfables,
CLIENT – Oui,
poèmes, s’il vous
théâtre) plait.
; le jeu théâtral est cité comme une
des activités permettant aux élèves de mieux comprendre les textes ;
[…]de textes de genres variés répond à la capacité des élèves
– dans la partie Écriture, la production
à identifier les particularités de différents genres de textes.
LE MARCHAND (il cherche) – Voilà un petit sourire. Il vous
10 va bien !

LES MODALITÉS D’ENSEIGNEMENT-APPRENTISSAGE

LE CLIENT (en hésitant) – Oui, mais je voudrais un sourire
Le très court extrait de la pièce Un étonnant marché
Certains élèves ne sont peut-êtreunjamais peu plusallésgrand.
au d’Anne-Caroline d’Arnaudy, met en scène deux
théâtre, voire n’ont jamais vu de théâtre joué. Pour personnages, « Le client » et « Le marchand ». Le ton
cette raison, mais aussi parce que voir des comédiens est comique, le dialogue absurde. Le texte permet de
■ Anne-Caroline d’Arnaudy, Un étonnant marché
marché, in Théâtre en scène,
donner des repères simples sur le genre théâtral et
sur scène constitue une expérience irremplaçable, il
tome 1 © Éditions Magnard Jeunesse, 2002.
d’installer quelques mots clés.
est conseillé d’inscrire dans le projet du manuel des
moments de découverte de l’univers du théâtre : Le dialogue tiré de Méchant ! d’Anne Sylvestre
collaboration avec des comédiens pour faire jouer les met également en scène deux personnages, cette
élèves, sortie au théâtre, à défaut projection de scènes POUR
fois-ci dans COMMENCER
une cour d’école. Ainsi, les élèves peuvent
jouées et filmées. aisément s’identifier à eux. L’absence de didascalies
permet aux élèves de se concentrer uniquement sur
Le chapitre propose quatre extraits de pièces de ● À quoi reconnais-tu un texte de théâtre ?
théâtre pour la jeunesse. Pour chaque extrait : le dialogue.
– un questionnaire amène les élèves à identifier les Le texte ●estÀ DEUX Lisez
propice à le
undialogue
travail dedevant
mise envosvoix car
d’une part, la ponctuation donne des indications sur
caractéristiques du genre et à comprendre ce qui se camarades.
joue entre les personnages ; l’intonation, d’autre part, la mémorisation des répliques
– des situations de lecture variées favorisent la décou- ne présente pas de grande difficulté. Enfin, le dialogue,
verte puis l’étude du texte : lecture par l’enseignant, par limité à deux personnages, est facile à jouer.
des comédiens, par les élèves selon diverses modalités ; Dans Le Dompteur qui devient chèvre de Michel
– des Ateliers progressifs accompagnent les élèves Piquemal, un dompteur se retrouve dans une situa-
dans la mise en voix des scènes : lecture, lecture tion loufoque face à ses lions. Cette pièce comique est
expressive à deux, mise en voix et en scène à plusieurs idéale pour travailler les formes de l’exagération, à l’écrit
en prenant en compte les didascalies, mise en scène et à l’oral.
avec toute la classe. L’extrait comporte de nombreuses didascalies ce qui
amène les élèves à tenir compte des indications de voix
LE CHOIX DES TEXTES et de déplacement. Le nombre plus élevé de person-
Les extraits ont été soigneusement choisis pour nages offre une complexité plus grande pour travailler
présenter une progressivité dans les apprentissages. l’enchainement des répliques.

4 – LIRE POUR JOUER UNE SCÈNE DE THÉÂTRE 69

 Avant la peur du loup de Véronique Herbaut
présente un grand nombre de personnages (12), ce
qui permet de faire jouer tous les élèves de la classe.
Certains personnages n’ont pas de répliques si bien que
la mise en scène demande un niveau d’abstraction plus
grand de la part des élèves. Le vocabulaire du texte est
également un peu plus difficile.
Les didascalies permettent de prolonger le travail réalisé
sur l’extrait précédent.
Sitographie
Le site de la circonscription de Saint-Marcellin
propose de nombreuses activités pour les cycles 1 à
3 : échauffements, ateliers, lecture théâtralisée…
http://www.ac-grenoble.fr/ien.st-marcellin/guppy/
articles.php?lng=fr&pg=208
Ann Rocard, auteure de pièces pour la jeunesse,
propose de nombreux conseils pour les enseignants,
tirés de sa propre pratique théâtrale.
http://www.annrocard.com/articles.
php?lng=fr&pg=1874

Les objectifs du chapitre

Déroulé du chapitre Objectifs
POUR COMMENCER – Faire entrer les élèves dans le genre du théâtre
Un étonnant marché – Les amener à dégager les caractéristiques essentielles du genre théâtral
p. 35 – Donner une méthode pour lire à deux un dialogue de théâtre

LIRE UN DIALOGUE – Donner des repères sur le texte de théâtre

À VOIX HAUTE – Amener les élèves à comprendre les relations entre les personnages
Méchant ! – Les amener à comprendre ce que représentent les personnages
p. 36-37 – Faire repérer le rôle de la ponctuation
– Amener les élèves à lire un texte de théâtre à deux

PRENDRE EN COMPTE – Amener les élèves à repérer les didascalies et à comprendre leur fonction
LES DIDASCALIES – Aider les élèves à identifier le comique dans un texte théâtral
Le dompteur qui – Les amener à jouer une scène en prenant en compte les didascalies
devient chèvre – Prolonger la lecture par l’écriture de la suite d’une scène avec des didascalies
p. 38-39
PRÉPARER UNE MISE – Amener les élèves à réfléchir à l’importance des indications scéniques
EN SCÈNE – Les accompagner dans la compréhension du texte (atmosphère, relations entre
Avant la peur du loup les personnages, prises de parole…) préalable à la mise en scène
p. 40-41
JOUER UNE SCÈNE DE – Donner aux élèves une méthode pour jouer une scène de théâtre
THÉÂTRE – Les inciter à utiliser cette méthode régulièrement dans l’année pour réinvestir
p. 42 leurs compétences

Mode mineur : parcours rapide en 5 séances

● Si vous souhaitez traiter ce chapitre en mode mineur (voir Propositions de programmation p. 4),

nous vous conseillons de sélectionner les activités indiquées ci-dessous.

Les séances durent 30 minutes.

Séance 1 – L’intégralité des activités de la page

Un étonnant marché
p. 35

Séance 2 – Écoute de la scène lue par des comédiens

Méchant ! – JE RECONNAIS UN TEXTE DE THÉÂTRE 1 à 3 (Oral)
p. 36-37 – ENTRE LES LIGNES 7 (Oral)
– Atelier 1
– Passages devant la classe

Séance 3 – Lecture de la scène

Le dompteur qui – J’INTERPRÈTE LES DIDASCALIES 1 et 2
devient chèvre – Atelier 2
p. 38-39 – Passages devant la classe

70

POUR COMMENCER Page 35
Un étonnant marché
Anne-Caroline d’ARNAUDY
Compétences
– Dégager les caractéristiques du genre théâtral
– Identifier les prises de parole des personnages
– Acquérir quelques mots du vocabulaire du théâtre
– Lire un dialogue avec deux personnages
Déroulement Séance 1 [20 min]
Découverte de la page – Observation et description de l’illustration –
Échange sur ce que veut dire Jouer une scène de théâtre
Séance 2 [30 min]
Lecture de l’extrait – Réponse à la question – Lecture à deux
Matériel Pour l’enseignant :
– le texte reproduit sur une affiche avec des flèches pour désigner ses différentes
parties et des cadres vides pour écrire les noms de ces parties (Les mots du théâtre)
(ressources p. 314)
– deux ou trois pièces de théâtre
ÉLÉMENTS D’ANALYSE
■ L’auteure
Comédienne à l’origine, Anne-Caroline d’Arnaudy
(née en 1962) a joué dans de nombreuses pièces.
Après son arrivée à Bordeaux, elle se tourne vers l’écri-
ture, la mise en scène et l’enseignement du théâtre,
notamment en partenariat avec l’Éducation nationale.
« Le théâtre, c’est la lecture par la scène, et c’est le
seul moyen de faire parler le livre. »
■ La page permet de faire entrer les élèves :
● dans le projet. Le titre de la page explicite les enjeux
du chapitre : Lire pour jouer une scène de théâtre, et
l’illustration montre des élèves en train de préparer
un spectacle de théâtre ;
● dans le genre théâtral. Le texte, court et simple,
comporte tous les éléments caractéristiques du
théâtre :
– des didascalies : Un client à l’air triste arrive ;
(il cherche) ; (en hésitant) ;
– le nom des personnages écrit en lettres majuscules
devant chaque réplique ;
– un tiret entre le nom du personnage et la réplique ;
– des répliques ;
– la ponctuation du discours direct : points d’interro-
gation et d’exclamation.
Séance 1 [20 min]
● Demander aux élèves de lire le titre de la page et
de dire s’ils savent ce qu’est une « scène de théâtre ».
Leur préciser qu’ils vont le découvrir dans le chapitre.
Leur demander ce que signifie « Jouer une scène
de théâtre ».
4 LIRE POUR
Jouer une scene
de theatre
5
Un client à l’air triste arrive.
LE CLIENT – Bonjour.
LE MARCHAND – Bonjour, monsieur, que voulez-vous ?
LE CLIENT – Je voudrais des sourires. En avez-vous ?
LE MARCHAND – Bien sûr, monsieur. J’en ai plusieurs.
Voulez-vous les essayer ?
LE CLIENT – Oui, s’il vous plait.
[…]
LE MARCHAND (il cherche) – Voilà un petit sourire. Il vous
10 va bien !
LE CLIENT (en hésitant) – Oui, mais je voudrais un sourire
un peu plus grand.
■ Anne-Caroline d’Arnaudy, Un étonnant marché,
marché in Théâtre en scène,
tome 1 © Éditions Magnard Jeunesse, 2002.
POUR COMMENCER
● À quoi reconnais-tu un texte de théâtre ?
● À DEUX Lisez le dialogue devant vos
camarades.
● L’illustration de la page, très complète, permet les
échanges entre les élèves et illustre bien les étapes
nécessaires pour jouer une scène de théâtre.
● Les élèves observent l’illustration en silence quelques
minutes.
Leur demander de la décrire et les aider à dégager
quelques étapes d’une mise en scène. Par exemple
(ne pas attendre une liste exhaustive, le but étant que
les élèves entrent progressivement dans le projet) :
– s’entrainer à mémoriser son texte ;
– fabriquer des costumes et des décors ;
– installer la scène ;
– choisir des accessoires ;
– réfléchir aux déplacements des personnages ;
– créer une affiche pour annoncer la représentation.
➜ TRACE
Ces premiers éléments sont notés sur une affiche
que l’on pourra enrichir tout au long de la séquence,
en vue d’établir une fiche méthode qui sera
comparée avec celle de la page 42 à la fin du projet.
● Dire aux élèves qu’ils vont apprendre à jouer une
scène de théâtre.
● Dans l’illustration, les étapes d’une mise en scène
sont dans l’ordre à partir du haut du bord de droite
et en regardant de droite à gauche.
Le signaler dès maintenant aux élèves mais on peut
aussi attendre la fin du projet (p. 41 du manuel) pour
revenir sur cette première page : demander alors aux
élèves de dire si les étapes d’une mise en scène sont
dans l’ordre et comment il faut regarder l’illustration.
4 – LIRE POUR JOUER UNE SCÈNE DE THÉÂTRE 71
 Séance 2 [30 min]
■ Découverte de l’extrait
●Les élèves lisent l’extrait silencieusement.
Demander à un élève volontaire de le lire à voix haute.
● Demander ensuite aux élèves combien de person-
nages sont présents dans l’extrait (2) et lesquels
(« Le client » et « Le marchand »), où se passe la
scène (sans doute dans un magasin) et ce qu’il s’y
passe (« Le client » veut acheter un sourire, un grand).
éléments : dialogue – réplique – nom du personnage
qui parle – didascalie
Cette affiche servira d’aide-mémoire tout au long
du travail sur le chapitre.
■ Deuxième activité
● Les élèves lisent la deuxième consigne. Leur
demander ce qu’ils doivent faire et pourquoi on leur
demande de se mettre par deux.
Les laisser s’entrainer à lire le dialogue.
● Des binômes volontaires viennent lire le dialogue

■ Première activité devant leurs camarades.

● Afficher le texte agrandi (ressources p. 314).
●Lire la question de la première puce et demander
aux élèves d’y réfléchir à deux.
● Travailler avec ce que les élèves apportent. Il n’est
pas certain qu’ils connaissent le lexique spécialisé du
théâtre ; dans ce cas, le leur apporter.
Mettre les réponses en commun en montrant les
éléments du texte sur l’affiche Les mots du théâtre.
Ensuite, écrire dans les cadres les noms de ces
Il est possible de laisser la parole au groupe classe afin
de recueillir les impressions des élèves.
Évaluation diagnostiQue
Ce premier passage permet une évaluation diagnos-
tique de la manière dont les élèves volontaires se sont
emparés du texte (prise en compte ou pas des didas-
calies, enchainements des répliques, interprétation du
texte : intonations et gestes…).

• Le texte lu par
un comédien
LIRE UN DIALOGUE À VOIX HAUTE Vocabulaire pour mieux lire
• Le texte à
photocopier
Que signifie le nom Croch’Patte ?

Pages 36-37
Pourquoi l’auteure l’a-t-elle choisi ?
Mé c hant ! Le loup ne rend jamais sa proie (l. 11).
Cherche dans un dictionnaire la définition
Entre les lignes
7 a. Quel est le signe de ponctuation
le plus utilisé dans les répliques

LIRE UN DIALOGUE À VOIX HAUTE 5

CROCH’PATTE
BIQUETTE
: un grand, costaud, le fanfaron . 1

est menue, pointue, décidée, pas peureuse pour un sou. Elle a une voix
douce, précise.

BIQUETTE – Arrête, Croch’patte ! C’est pas à toi !

CROCH’PATTE – Snif ! snif ! ah ! le voilà, le voilà ! Mmmm ! ça sent bon !...

BIQUETTE – Rends-moi mon gouter, Croch’patte ! Tu as qu’à manger le tien !

du nom proie.
Explique le sens de la phrase.

Je reconnais un texte de théâtre

1 Repère les personnages illustrés sur

la page.
Dans le texte, comment sais-tu quel
de Biquette ?
b. L’auteure utilise cette ponctuation
pour exprimer :

la surprise

l’impatience
la colère

le dégout

CROCH’PATTE – Je l’ai déjà mangé. J’en voulais un autre mais ma mère a pas
personnage prend la parole ?
voulu. J’ai pas le temps, Croch’patte, j’ai pas le temps. Elle s’en fiche que
son petit loup meure de faim ! 2 De quoi les personnages parlent-ils ? Notre spectacle
Atelier 1
3 Lequel préfères-tu ? Pourquoi ?
de théâtre
10 BIQUETTE – Croch’patte ! Donne ! Allez, donne !

CROCH’PATTE – Le loup ne rend jamais sa proie. Qu’est-ce que c’est ? Je À DEUX Préparez la lecture du dialogue.

Méchant !
vais deviner, voilà… Un bout de pain. Voyons ce qu’il y a dedans… Oh ! Je comprends les relations Commencez par vous mettre d’accord
Biquette, tu vas dire à ta mère que j’aime pas beaucoup la confiture de entre les personnages sur le personnage que chacun va
interpréter.
fraises ! 4 a. J’ai pas le temps, Croch’patte, j’ai pas
15 BIQUETTE – Tant mieux ! le temps (l. 8). COMMENT FAIRE ?

CROCH’PATTE – Je vais le manger quand même, mais si elle Cette expression signifie que :
pouvait te donner du chocolat… ? a) Croch’patte est pressé.
b) Biquette est pressée.
BIQUETTE – T’exagères, Croch’patte ! Allez, rends-le-moi !
c) La maman de Croch’patte est pressée.
CROCH’PATTE – Non non non ! non non non ! Crunch !
b. Justifie ta réponse.
1 Surligne les répliques de ton
personnage.
2 Entoure les signes de ponctuation.
Consulte ce tableau pour savoir
comment lire tes répliques.

Anne SYLVESTRE, Actes Sud Papiers, 2017.

20 miam ! le loup est content ! Crouch ! STRATÉGIE ® Je crée un film dans ma tête.
. pause longue
BIQUETTE – Et tu fais du bruit, en plus !
5 Recopie les mots qui, selon toi, , pause courte
Dégoutant !
conviennent à ce dialogue. ? question
CROCH’PATTE – Les loups mangent
l’amitié une dispute le harcèlement expression des sentiments :
salement, c’est connu ! !
peur, colère…
25 BIQUETTE – Ahi ! tu m’énerves, avec ton la faim le vol
3 Pour chaque réplique :
loup ! – choisis une manière de dire le
6 * Comment Biquette réagit-elle face
CROCH’PATTE – Remarque, je prends pas texte : à voix forte, à voix basse, vite,
au comportement de Croch’patte ?
leur gouter seulement aux filles ! lentement, en chantant… ;

Compétences
BIQUETTE – Oui, tu fais tomber aussi les – note tes choix devant la réplique.
30 garçons plus petits que toi. 4 Entraine-toi à dire tes répliques.
CROCH’PATTE – Évidemment.
Essaie d’en mémoriser certaines pour
que ta mise en voix soit naturelle.
Sinon, ils pourraient se défendre. Les mots du texte
Je suis pas fou. 1. fanfaron : qui se vante en exagérant.

COMPRÉHENSION DE L’EXTRAIT
■ Anne Sylvestre, Méchant ! © Actes Sud, 2003. LISTES DE
RÉFÉRENCE

36 JOUER UNE SCÈNE DE THÉÂTRE 37

– Reconnaitre un texte de théâtre

– Identifier les personnages dans un dialogue ; comprendre ce qu’ils représentent
– Comprendre les relations entre les personnages
– Interpréter les sentiments des personnages à travers leurs paroles

PROJET NOTRE SPECTACLE DE THÉÂTRE

– Mettre le dialogue en voix
– Enchainer les répliques de manière fluide

Vocabulaire
• Découvrir le sens d’un mot dans son contexte
• Trouver un mot dans le dictionnaire

Déroulement Séance 1 [40 min] Écoute et lecture de l’extrait de théâtre – VOCABULAIRE POUR MIEUX LIRE –
J’IDENTIFIE LES PERSONNAGES 1 , 2 et 3

Séance 2 [30 min] JE COMPRENDS LES RELATIONS ENTRE LES PERSONNAGES 4 , 5 et 6

Séance 3 [30 min] ENTRE LES LIGNES 7 – Atelier 1 Items 1 et 2

Séance 4 [40 min] Atelier 1 Items 3 et 4 – Mise en voix du dialogue

Matériel Pour l’enseignant :

– le texte lu par des comédiens (manuel numérique)
– le texte vidéoprojetable (manuel numérique)
– l’affiche de la pièce (manuel numérique)
– un extrait de mise en scène, par exemple au Théâtre de la Courte Échelle (manuel
numérique)
– la grille d’évaluation (ressources p. 321)

Pour l’élève : le texte photocopié (ressources p. 315)

72

ÉLÉMENTS D’ANALYSE
■ L’auteure
Anne Sylvestre, auteure, compositrice et interprète,
est née en 1934. Ses répertoires pour adultes et
enfants sont également célèbres.
Méchant !, sorti en 2003, a aussitôt été mis en scène
au Théâtre des Deux Rêves à Paris. Dossier de presse
disponible à l’adresse : http://annesylvestre.com/docu-
ments/mechant_energie_k_2_reves.pdf
On y trouvera notamment des notes de mise en scène.
L’affiche de la pièce et un extrait de la mise en scène
au Théâtre de la Courte Échelle (2015) sont dispo-
nibles via le manuel numérique.
■ L’intrigue de la pièce
● Croch’patte est seul dans la cour de l’école et il a
faim car sa mère ne lui a préparé qu’un seul gouter qu’il
a mangé aussitôt. Il décide alors de se mettre dans la
peau d’un loup puis d’un crocodile et de faire peur à
ses camarades pour leur prendre leur gouter.
Biquette réagit face aux ordres de son ami qui
tournent au harcèlement. Elle va finir par lui montrer
que la gentillesse et l’humour sont plus appropriés.
● La pièce repose sur la relation entre deux person-
nages dont les physiques et les caractères sont
opposés.
Croch’patte est grand, costaud, fanfaron alors que
Biquette est menue, pointue, décidée, pas peureuse
pour un sou. Elle a une voix douce et précise.
■ Le choix de la pièce
● Le texte a été choisi car la relation entre les per-
sonnages est forte et la question du harcèlement
propre à faire réfléchir les élèves.
Les thèmes de la pièce : les rapports entre les grands
et les petits – les stéréotypes liés au genre – le rapport
à la nourriture – l’amitié entre enfants.
● Sur le plan formel, la scène ne présente qu’une
seule didascalie au début, le reste étant constitué
de répliques. Elle convient donc à l’objectif de faire
travailler les élèves sur la mise en voix fluide du
dialogue, favorisée par la mémorisation de quelques
répliques.
La scène se prête facilement à l’interprétation et les
très nombreux points d’exclamation peuvent guider
les élèves pour choisir l’intonation appropriée.
MANUEL NUMÉRIQUE
L’extrait de Méchant ! d’Anne Sylvestre est disponible
en version audio dans le manuel numérique afin de
guider les élèves dans leur travail de mise en voix.
Séance 1 [40 min]
● Les élèves lisent le titre du texte et la didascalie.
Leur demander de faire des hypothèses sur l’histoire.
MANUEL NUMÉRIQUE
Ils écoutent l’extrait de Méchant ! lu par des comédiens.
Ils suivent le texte sur leur manuel.
● Les élèves lisent le texte silencieusement. Leur
demander à quel genre il appartient et pourquoi.
En s’aidant de l’affiche réalisée sur Les mots du théâtre,
ils citent oralement un exemple de didascalie et de
réplique. Leur rappeler ce que désignent ces mots et
veiller à utiliser le vocabulaire spécialisé tout au long
de l’étude de la scène.
VOCABULAIRE POUR MIEUX LIRE
● Aider les élèves à se servir de la note de vocabulaire
en leur demandant, par exemple, ce que signifie le mot
fanfaron dans la première ligne.
● Aider les élèves à faire le lien avec le nom
commun crochepied ou crochepatte (registre fami-
lier) qui n’a pas été choisi au hasard puisqu’il reflète
la manière d’agir du personnage : Croch’patte fait
tomber ses camarades pour leur voler leur gouter.
● Éventuellement, demander aux élèves de chercher
le mot dans le dictionnaire : ils trouveront crochepied
mais pas crochepatte. Bien sûr, crochepatte convient
bien à un personnage qui se comporte comme un loup.
● En profiter pour demander aux élèves de faire des
remarques sur la façon d’indiquer le personnage qui
parle dans un texte de théâtre (noms entièrement
écrits en majuscules).
Dans le dictionnaire, le nom proie a deux
définitions :
1. Animal vivant qui est victime et qui est la nourriture
d’une autre espèce. L’aigle lâcha sa proie.
2. Personne sur laquelle on exerce sa domination, sa
violence, sa malhonnêteté. Ce vieil homme était une
proie facile pour le voleur.
● Écrire les deux sens du mot au tableau.
Amener les élèves à effectuer des inférences pour
déterminer quel sens correspond au texte :
– écrire la phrase de la ligne 11, Le loup ne rend jamais
sa proie, en laissant de la place pour écrire une phrase
au-dessus ;
– demander aux élèves de trouver la phrase située
avant dans le texte et qui donne des indices :
Rends-moi mon gouter Croch’patte (l. 6) ;
– leur demander de relever dans ces deux phrases les
indices qui permettent de répondre : Rends-moi mon
gouter Croch’patte / Le loup ne Rend jamais sa proie :
la proie, c’est donc le gouter.
● Les élèves peuvent alors expliquer pourquoi le mot
proie correspond au sens 1.
J’IDENTIFIE LES PERSONNAGES
1 À l’oral.
● Les élèves identifient les personnages sur l’illustra-
tion et les décrivent.
Leur demander de donner des précisions sur l’atti-
tude de chacun d’eux : Pourquoi Biquette a-t-elle la
bouche ouverte ? Pourquoi Croch’patte a-t-il la bouche
ouverte ?
●Les élèves répondent à la deuxième partie de la
question.
4 – LIRE POUR JOUER UNE SCÈNE DE THÉÂTRE 73
Solliciter ceux qui ont des difficultés car la réponse
est un réinvestissement de ce qui a été vu en vocabu-
laire (cf. 73).
● Faire écouter à nouveau le texte lu par des comé-
diens et demander aux élèves de pointer avec leur
doigt le personnage qui parle.
2 Laisser les élèves construire collectivement la
réponse puis structurer les différents éléments :
– Croch’patte a volé le gouter de Biquette et Biquette
s’insurge (l. 4-5) ;
– Croch’patte dit qu’il a déjà mangé le sien et que
sa mère n’a pas le temps de lui en préparer un autre
(l. 7-9) ;
– Biquette insiste pour récupérer son gouter mais
Chroch’patte le déguste devant elle (l. 6 à 18) ;
– Croch’patte avoue qu’il s’attaque aux plus faibles
que lui : les filles et les plus petits.
3 ● Expliquer aux élèves ce qu’est le harcèlement : ce
Cahier de lectures
Inciter les élèves à s’appuyer sur les éléments du texte
pour justifier leur réponse individuellement.
À la fin de cette partie de l’étude du texte, deman-
der aux élèves si Croch’patte est vraiment un loup
et Biquette vraiment une chèvre.
● Leur donner un indice : la scène est située dans une
cour d’école.
● Les laisser trouver d’autres indices montrant que
ce sont un garçon et une fille : ma mère n’a pas voulu,
l. 7 ; ta mère, l. 12 ; je n’aime pas beaucoup la confiture
de fraises / si elle pouvait te donner du chocolat, l. 13
et 17 ; Les loups mangent salement / Ah ! tu m’énerves
avec ton loup ! l. 23-26 ; aux filles, l. 28.
MANUEL NUMÉRIQUE
Projeter une mise en scène de la pièce, par exemple,
celle du Théâtre de la Courte Échelle sur YouTube et
laisser les élèves réagir.
Séance 2 [30 min]
JE COMPRENDS LES RELATIONS ENTRE
LES PERSONNAGES
4 stratégie Je crée un film dans ma tête.
Les élèves peuvent s’aider de la stratégie du même type,
explicitée à la page 203 du manuel.
a. En secret, préparer avec deux élèves la mise en
voix des répliques de Biquette et de Croch’patte,
lignes 6 à 9, de façon à faire ressortir que ce n’est pas
Croch’patte qui dit « J’ai pas le temps... » mais sa mère.
● Demander aux autres élèves de faire le film des
deux répliques dans leur tête (c’est-à-dire de bien
imaginer ce qui se passe) et de garder momentané-
ment leur réponse pour eux.
● Les élèves qui ont préparé la mise en voix la pré-
sentent à leurs camarades.
Les élèves doivent comprendre que la proposition
74
qui convient est la c : La maman de Croch’patte est
pressée.
b. Aider les élèves à justifier cette interprétation,
phrase par phrase :
– dans la 1re phrase, c’est Croch’patte qui parle :
Je l’ai déjà mangé ;
– dans la 2e phrase, Croch’patte raconte ce qui
s’est passé le matin avec sa mère : J’en voulais un
autre mais ma mère a pas voulu ;
– dans la 3e phrase, le personnage qui dit « je »
s’adresse à Croch’patte : J’ai pas le temps,
Croch’patte, j’ai pas le temps et ce que dit ce person-
nage est en accord avec le sens de la 2e phrase.
Donc, c’est la mère de Croch’patte qui parle.
Ajouter l’inférence construite avec les élèves au fichier
Mes stratégies pour comprendre (cf. page 28).
5 a. À l’écrit, sur l’ardoise.
comportement consiste à soumettre quelqu’un à de
petites attaques répétées.
● Par binôme, les élèves se mettent d’accord sur les
noms qui correspondent le mieux. Chaque binôme
écrit sur une ardoise le mot ou les mots.
● Mettre en commun les propositions des élèves en
leur demandant de justifier leur choix.
Une dispute
De nombreux indices montrent qu’il s’agit d’une
dispute entre les deux personnages. Biquette utilise un
ton réprobateur et montre son agacement : Tu as qu’à
manger le tien ! (l. 6) ; T’exagères (l. 18) ; Et tu fais du
bruit, en plus ! (l. 21)…
Le harcèlement
– Croch’patte ne rend pas son gouter à Biquette
malgré ses demandes.
– On sait que Croch’patte a l’intention de recom-
mencer car il demande du chocolat pour le lendemain.
– On sait aussi que ce n’est pas la première fois qu’il
agit de cette manière : Remarque, je prends pas leur
gouter seulement aux filles ! (l. 27 à 28) ; Oui, tu fais
tomber aussi les garçons plus petits que toi (l. 29 à 30).
Son comportement correspond donc parfaitement à
la définition du nom harcèlement.
La faim
Ce mot peut convenir au dialogue car c’est bien la faim
qui motive Croch’patte en raison de sa corpulence :
grand, costaud.
D’ailleurs, il a anticipé sa faim en demandant à sa mère
deux gouters.
Cependant, on peut aussi penser que la faim est un
prétexte pour exercer un pouvoir sur les autres.
Le vol
On sait dès le départ que Croch’patte a pris quelque
chose ne lui appartenant pas : C’est pas à toi ! (l. 4) ;
Rends-moi mon gouter (l. 6).
À la fin de la scène, il déclare : Remarque, je prends pas
leur gouter seulement aux filles !
On peut donc dire qu’il s’agit d’un vol car Croch’patte
s’empare des gouters par la force.
L’amitié
Dans la pièce, les deux personnages sont amis,
comme le montrent certains indices : T’exagères,
Croch’Patte (l. 18) ; Ah ! Tu m’énerves avec ton loup !
(l. 25-26).
Cependant on peut accepter que les élèves ne relèvent
pas ce mot étant donné que c’est plutôt le conflit entre
les personnages qui domine dans la scène.
6 À l’écrit, au brouillon.
Biquette est déterminée à récupérer son gouter et n’a
pas peur de Croch’patte.
Elle ne réagit pas par la violence mais utilise la parole
pour se faire comprendre. Elle veut faire prendre
conscience à Croch’patte que son comportement est
répréhensible et qu’il est lâche de s’attaquer aux plus
faibles, aux plus petits que soi.
● Effectuer une mise en commun succincte pour
s’assurer que les élèves repèrent bien les réactions de
Biquette.
Différenciation
● Mettre la version audio de la scène à la disposition
des élèves ayant des difficultés de lecture.
● Constituer un petit groupe d’élèves en difficulté de
compréhension.
Les guider en leur faisant relire certains passages,
notamment les répliques de Biquette.
● Pour les élèves en difficulté de production d’écrit,
assurer la reformulation des idées voire prendre en
charge l’écriture par la dictée à l’adulte.
À la fin de cette phase de travail, demander aux
élèves qui Croch’patte et Biquette représentent
dans le monde des humains pour que les élèves
saisissent la dimension morale de la scène.
Séance 3 [30 min]
ENTRE LES LIGNES
7 La question amène les élèves à repérer l’abon-
dance et le rôle des signes de ponctuation dans un
texte de théâtre (ici, le point d’exclamation).
Elle prépare la lecture travaillée dans l’Atelier 1.
a. Les élèves repèrent les nombreux points d’exclama-
tion dans les répliques de Biquette.
Les renvoyer au chapitre de grammaire, La ponctuation
de la phrase, p. 108 du manuel. Ils lisent le 3e item de la
leçon.
b. À l’écrit, sur l’ardoise.
● Par binôme, les élèves se mettent d’accord sur les
mots qui justifient l’emploi de cette ponctuation.
Chaque binôme écrit sur l’ardoise un mot ou les mots.
● Mettre en commun les propositions des élèves en
leur demandant de justifier leur choix.
La surprise : aucun élément du texte ne permet de
justifier cette réponse, le vol du gouter ayant eu lieu
avant l’extrait.
La colère : c’est sans doute le sentiment dominant
des répliques de Biquette.
L’impatience : à la fin, Biquette marque une certaine
impatience : Ahi ! tu m’énerves, avec ton loup !
(l. 25-26)
Le dégout : lorsque Croch’patte fait du bruit en
mangeant, Biquette est dégoutée : Et tu fais du bruit,
en plus ! Dégoutant ! (l. 21-22)
Atelier 1. NOTRE SPECTACLE DE THÉÂTRE
La lecture à deux d’une scène de théâtre sans
didascalies constitue le premier temps du projet.
Chaque élève dispose d’une photocopie du texte
(ressources p. 315).
Reprendre les mêmes binômes que lors du travail sur
les questions 5 et 7 b.
Les élèves se mettent d’accord sur le personnage que
chacun va mettre en voix (aider éventuellement ceux
qui n’y parviendraient pas).
Différenciation Varier le volume de texte à lire
selon le niveau de compétences des élèves : de deux
répliques à la moitié du texte.
1. SURLIGNAGE DES RÉPLIQUES
La tâche est plutôt simple dans cet extrait qui ne
comporte que deux personnages.
Si besoin, faire réécouter l’extrait audio pour
vérification.
2. REPÉRAGE DES SIGNES DE PONCTUATION
Les élèves réinvestissent ce qui a été vu dans l’acti-
vité Entre les lignes 7.
Différenciation Pour les élèves ayant des difficultés,
s’assurer qu’ils ont bien compris le tableau. Chercher
avec eux des exemples dans le texte.
Séance 4 [40 min]
3. CHOIX DES INTONATIONS
● Préciser qu’il n’est pas nécessaire d’écrire le ton pour
toutes les répliques.
● Dire aux élèves qu’ils peuvent écrire dans la marge
du texte la manière dont ils vont lire leurs répliques.
● Donner quelques exemples :
– T’exagères, Croch’patte ! Allez, rends-le-moi ! :
Biquette commence à être en colère, elle insiste pour
que Croch’patte lui rende son gouter, on choisit donc
une voix forte et énergique pour lire cette réplique.
● Insister pour que les élèves travaillent vraiment
à deux, testent des répliques, se conseillent
mutuellement…
● Réguler cette activité en passant dans les rangs.
4. ENTRAINEMENT À LA LECTURE
Les élèves ayant terminé la préparation peuvent
commencer à s’entrainer à lire le dialogue à deux (si
possible dans différents lieux de l’école, couloir, salle
attenante, BDC…) :
– enchainer les répliques de manière fluide ;
– suivre des yeux la réplique de l’autre pour savoir
quand démarrer la sienne ;
4 – LIRE POUR JOUER UNE SCÈNE DE THÉÂTRE 75
– mémoriser quelques répliques en les lisant Évaluation Évaluer les élèves à l’aide d’une
plusieurs fois, puis en essayant de cacher la fin ; grille d’évaluation (ressources p. 321) en indi-
– mettre le ton indiqué dans la marge. quant pour chaque élève les réussites et les axes
● Circuler dans les groupes pour donner des conseils d’amélioration.
pour la mémorisation ou la mise en voix.
6. RÉALISATION D’UNE AFFICHE RÉCAPITULATIVE
5. LECTURE DE LA SCÈNE Récapituler avec les élèves les étapes pour travailler la
Avant de commencer les passages, rappeler ou don- diction des textes.
ner les règles d’une écoute respectueuse. Noter ces étapes sur une affiche qui restera dans la
classe et sera augmentée au fil du projet. Lui donner
● Je respecte les élèves qui interviennent. un titre, par exemple : Notre méthode pour dire des
● Je ne les interromps pas. textes de théâtre.
● À la fin, je leur donne des conseils pour qu’ils
s’améliorent, par exemple :
– parler plus fort
– articuler mieux
– varier le ton
– enchainer les répliques plus rapidement
– regarder son auditoire

• Le texte à
photocopier
PRENDRE EN COMPTE LES DIDASCALIES Vocabulaire pour mieux lire
• La suite
de la pièce
Que signifie la phrase : On veut double

Pages 38-39
ration (l. 20) ? 8 a. Complète les expressions habituelles.
On se croise les ... On se lime les ...
Le dompte ur qui de vie nt c hè vre Que signifie l’expression devenir
b. Pourquoi celles du texte sont-elles
chèvre ? Explique le titre de la pièce :

PRENDRE EN COMPTE LES DIDASCALIES 5

Musique de cirque… Sur la scène où sont installés trois tabourets, un dompteur
arrive en faisant claquer son fouet…
LE DOMPTEUR – Et maintenant, Mesdames et Messieurs, un numéro
exceptionnel… Les terribles et féroces lions d’Afrique.
Arrivée de trois lions qui n’ont pas du tout l’air terribles. Le lion 1 lit le journal
et les lions 2 et 3 se tiennent par le cou en bâillant.
LE DOMPTEUR, en colère – Qu’est-ce que
Le Dompteur qui devient chèvre.

J’interprète les didascalies

1 a. Faut-il prononcer les phrases

en italiques ?
b. Classe-les.
9
drôles ?

Entre les lignes

* Selon toi, comment le spectateur

réagit-il à la fin de la scène (l. 31) ?

J’écris

10 À DEUX Écrivez la suite du dialogue.

indications indications indications
c’est que ça ? de geste de décor d’intonation N’oubliez pas de préciser les émotions
Il leur arrache le journal. Il fait claquer son ... ... ... et les gestes des personnages dans
10 fouet. les didascalies.
2 Liste les objets nécessaires pour jouer
LE DOMPTEUR, sur un ton sévère – En piste ! la scène.

Le dompteur qui devient chèvre

LION 1 – Y a pas le feu ! 3 Remets dans l’ordre du déroulement
Notre spectacle
– On se calme ! de la scène les expressions qui décrivent Atelier 2
LION 2
l’humeur du dompteur.
de théâtre
Les trois lions montent doucement sur leur a) en colère d) très en colère
EN GROUPE Dites le dialogue en tenant
15 tabouret. Ils sortent des limes à ongles de la b) terrorisé e) sûr de lui
compte des didascalies.
poche et se liment tranquillement les griffes. c) sévère
Commencez par choisir les comédiens
LION 1 – Aujourd’hui, on ne travaille pas ! et les metteurs en scène.
Je comprends l’humour
LION 2 – Ouais ! Pas un poil !
de la scène COMMENT FAIRE ?

Michel PIQUEMAL
LION 3 – Parfaitement ! On se croise les pattes !
4
Comédiens
20 LION 1 – On veut double ration de hamburgers à tous les repas. Choisis l’adjectif qui, selon toi, qualifie
le mieux le texte. 1 Préparez la mise en voix du dialogue
LIONS 2 ET 3, en chœur – … Et pouvoir faire la sieste l’après-midi. (voir page 37).
sérieux comique captivant
LE DOMPTEUR, très en colère – Vous n’aurez rien du tout ! Rien que des coups 2 N’oubliez pas que vous jouez pour des
de fouet ! triste effrayant spectateurs : parlez fort et articulez bien.
Il fait claquer son fouet… Mais le lion 1 qui est passé derrière lui le lui prend des Metteurs en scène
5 * Aurais-tu envie de voir cette scène au
25 mains. théâtre ? Pourquoi ? 1 Rassemblez les objets dont vous avez
LION 1 – Eh bien, on va voir ce qu’on va voir ! besoin (vous pouvez les fabriquer).
6 Dans la réplique du lion On se calme (l. 13),
LE DOMPTEUR, terrorisé – Aglagla ! que représente le pronom on ? 2 Cherchez des idées de décor, de

Compétences
costumes, de masques.
LIONS 2 ET 3 – Ah ah ah ! 7 À quoi s’attend le dompteur en arrivant sur
scène ? Que se passe-t-il finalement ? 3 Au brouillon, dessinez la scène et
LION 1, faisant claquer le fouet au nez du dompteur – Tu rigoles moins à
STRATÉGIE ® J’utilise mes connaissances. placez les personnages.
30 présent ! (Il lui montre le tabouret) Grimpe là-dessus !
4 Répartissez les rôles, organisez
LE DOMPTEUR – Mais… Mais… Mais…
les déplacements des comédiens,
■ Michel Piquemal, Le Dompteur qui devient chèvre, in Théâtre pour de rire conseillez-les (gestes, ton…).
© Éditions Magnard Jeunesse, 2002.

COMPRÉHENSION DE L’EXTRAIT 38 JOUER UNE SCÈNE DE THÉÂTRE 39

– Identifier et interpréter les didascalies d’un texte théâtral

– Comprendre l’humour d’une scène
– Comprendre que le texte de théâtre est fait pour être joué
– Écrire la suite d’un dialogue avec des didascalies

PROJET NOTRE SPECTACLE DE THÉÂTRE

– Utiliser la mise en voix pour renforcer la compréhension
– Préparer la mise en scène d’un texte théâtral en s’appuyant sur les didascalies

Vocabulaire
• Trouver le sens d’une expression par le contexte

Déroulement Séance 1 [40 min] Écoute et lecture silencieuse de l’extrait de théâtre – VOCABULAIRE
POUR MIEUX LIRE – J’INTERPRÈTE LES DIDASCALIES 1

Séance 2 [40 min] Lecture collective de la scène – J’INTERPRÈTE LES DIDASCALIES 2

et 3 – JE COMPRENDS L’HUMOUR DE LA SCÈNE 4

Séance 3 [40 min] JE COMPRENDS L’HUMOUR DE LA SCÈNE 6 , 8 et 7 – Projection d’une

scène de théâtre – ENTRE LES LIGNES 9 – JE COMPRENDS L’HUMOUR DE LA SCÈNE 5

Séance 4 [30 min] J’ÉCRIS 10 (question bilan)

Séances 5 et 6 [2 fois 30 min] Atelier 2 préparation de la représentation

Matériel Pour l’enseignant :

– le texte vidéoprojetable (manuel numérique)
– la fin du dialogue à lire aux élèves (ressources p. 317-318)
– la grille d’évaluation (ressources p. 321)

Pour l’élève : le texte photocopié (ressources p. 316) – le tableau des didascalies

(ressources p. 319)

76
 ÉLÉMENTS D’ANALYSE
■ L’auteur
Michel Piquemal, auteur français né en 1954, a publié
plus de 200 ouvrages pour la jeunesse. On trouvera
une biographie, une bibliographie et de nombreuses
informations sur son travail à l’adresse http://www.
michelpiquemal.com/
Il est l’auteur des Philo-fables pour vivre ensemble
(2009). Les élèves pourront découvrir l’une de ces
fables, Le pêcheur et l’homme d’affaires, à la page 58
du manuel.
■ Le recueil
Le dompteur qui devient chèvre appartient au
recueil Théâtre pour de rire qui comprend 18 très
courtes pièces destinées aux jeunes élèves (éditions
Magnard).
Comme le titre du recueil l’indique, il s’agit de pièces
comiques. Le titre de la pièce lui-même prête à sourire
puisque l’expression devenir chèvre (c’est-à-dire
s’énerver, enrager) s’applique ici à un dompteur qui se
retrouve dans la situation d’un lion de cirque.
■ La scène
La scène est construite sur une inversion de situation :
des lions qui revendiquent de meilleures conditions de
travail vont prendre la place du dompteur. L’objectif
est évidemment d’amuser le lecteur.
La scène comporte de nombreuses didascalies qui
guident la mise en scène (gestuelle et déplacements
des personnages, intonations…).
Séance 1 [40 min]
● Lire la scène aux élèves en marquant l’alternance
des deux rôles (dompteur/lions) par un déplacement
à droite et à gauche du tableau.
● Les élèves relisent le texte silencieusement.
● Pour vérifier la compréhension globale, leur
demander de dire :
– le lieu (dans un cirque) ;
– les personnages (le dompteur et les trois lions) ;
– ce qu’il se passe (les lions se mettent en grève et
prennent la place du dompteur).
Les élèves justifient chaque réponse avec un mot ou
une phrase du texte.
VOCABULAIRE POUR MIEUX LIRE
● Un élève relit la réplique du lion 1, l. 20.
●Un élève cherche dans un dictionnaire le sens du
mot « double », un autre celui du mot « ration ».
● Les élèves donnent le sens de l’expression double
ration : une part deux fois plus grosse.
Carnet de vocabulaire
Les élèves écrivent le sens de l’expression sous le mot
« ration ».
Le jeu de mots sera sans doute très difficile à
comprendre pour les élèves.
Ils relisent le titre de la pièce. Leur demander quel peut
être le rapport entre ce titre et ce qui se passe dans la
scène.
Partir de leurs hypothèses, donner le sens de l’expres-
sion : devenir chèvre, c’est s’énerver, enrager.
J’INTERPRÈTE LES DIDASCALIES
1 a. À l’oral.
● Laisser les élèves échanger entre eux puis donner
des exemples (par exemple, Musique de cirque n’est
pas prononcé par un personnage).
● Reprendre l’affiche Les mots du théâtre pour que les
élèves utilisent le mot didascalies pour nommer les
phrases en italiques.
● Leur demander à quoi elles servent. Leur préciser
que les didascalies servent à la mise en scène et que,
lors d’une représentation au théâtre, elles ne se
disent pas (information nécessaire pour l’Atelier 2).
b. Distribuer le texte photocopié (ressources p. 316).
Les élèves surlignent de trois couleurs différentes les
didascalies selon leur catégorie : gestes et déplace-
ments, décors et accessoires, intonations.
● Mettre en commun
– Afficher le tableau pour classer les didascalies.
Un élève lit une didascalie et donne sa catégorie. Les
autres élèves valident ou pas.
Les élèves verront qu’une didascalie peut donner
plusieurs indications en même temps.
Gestes ou déplacements
● un dompteur arrive en faisant claquer son fouet
● Arrivée de trois lions qui n’ont pas du tout l’air
terribles. Le lion 1 lit le journal et les lions 2 et 3 se
tiennent par le cou en bâillant
● Il leur arrache le journal. Il fait claquer son fouet
● les trois lions montent doucement sur leur
tabouret. Ils sortent des limes à ongles de la poche
et se liment tranquillement les griffes.
● Il fait claquer son fouet… Mais le lion 1 qui est
passé derrière lui le lui prend des mains.
● faisant claquer le fouet au nez du dompteur
● Il lui montre le tabouret
Intonations
● (le dompteur) en colère
● (le dompteur) sur un ton sévère
● (lions 2 et 3) en chœur
● (le dompteur) très en colère
● (le dompteur) terrorisé
4 – LIRE POUR JOUER UNE SCÈNE DE THÉÂTRE 77
 Décors ou accessoires
● Sur la scène où sont installés trois tabourets
● lit le journal
● fait claquer son fouet
● limes à ongles
– Dire aux élèves que la mention Musique de cirque à la
ligne 1 est une indication de bruitage.
– Pour préparer la réponse à la question 2, demander
aux élèves combien il y a de limes à ongles (3, une par
lion).
– Préciser à nouveau le rôle des didascalies pour faire
le lien avec l’atelier 2.
➜ TRACE
Les élèves collent le tableau renseigné dans leur
cahier (ressources p. 319).
Séance 2 [40 min]
2 Évaluation La question peut servir de prise de
repère sur les acquis de la séance précédente puisque
les accessoires ont été relevés dans le tableau.
Les élèves répondent individuellement de mémoire.
Après ce temps d’évaluation, les élèves relisent la
scène collectivement (changer de lecteur à chaque
réplique ou didascalie).
3 À l’écrit, par binômes.
● Les élèves écrivent les expressions dans la marge du
texte, chacune devant la réplique qui convient.
● Ils justifient leurs choix, par exemple en entourant
les indices significatifs.
Différenciation Demander aux élèves ayant des
difficultés de répondre oralement au fil du texte.
Ordre des expressions : e – a – c – d – b
JE COMPRENDS L’HUMOUR DE LA SCÈNE
4 À l’écrit, sur ardoise.
● Au préalable, un élève cherche la définition de
comique (qui fait rire) et de captivant (qui retient
fortement l’attention) dans le dictionnaire.
● Les élèves écrivent l’adjectif de leur choix sur leur
ardoise. On attend l’adjectif comique.
● Lors de la mise en commun, les élèves justifient leur
choix.
Les amener à verbaliser que c’est la situation
inversée du dompteur et des lions qui crée le
comique.
Séance 3 [40 min]
6 À l’oral. On se calme est une expression figée de
registre familier qui est l’équivalent de Calmez-vous /
Calme-toi. Ici, elle s’adresse au dompteur représenté
par le pronom « on ».
Les élèves relisent les répliques des lignes 7 à 13.
78
Différenciation Si les élèves ont des difficultés de
compréhension, les guider individuellement par des
questions :
Que veut le dompteur et à qui s’adresse-t-il lorsqu’il dit
« En piste ! » ?
Que signifie l’expression « Y a pas le feu ! » et à qui le
lion 1 s’adresse-t-il ?
Que veut le lion 2 et à qui s’adresse-t-il lorsqu’il dit « On
se calme ! » ?
● Après la mise en commun, trois élèves bons lecteurs
jouent le passage pour renforcer la compréhension.
8 a. Les élèves complètent les expressions au
brouillon à l’aide du dictionnaire : On se croise les bras ;
On se lime les ongles.
b. Leur demander de retrouver les expressions
proches dans le texte :
– Ils sortent des limes à ongles de la poche et se liment
tranquillement les griffes (l. 15-16)
– On se croise les pattes (l. 19)
● Leur demander ensuite qui représente On à la ligne 19
(ici, il s’agit des lions qui parlent d’eux-mêmes).
● Les élèves expliquent alors pourquoi les expressions
habituelles ont été changées : comme les lions ont pris
la place du dompteur, il y a une inversion du lexique
des parties du corps, humain/animal (bras devient
patte et ongle devient griffe).
● Demander aux élèves s’ils trouvent ces expressions
drôles.
7 stratégie J’utilise mes connaissances.
Les élèves peuvent s’aider de la stratégie du même type,
explicitée à la page 200 du manuel.
● Aider les élèves à effectuer les inférences et
notamment à percevoir comment l’auteur se sert
des connaissances du lecteur pour le surprendre.
● Laisser les élèves répondre puis les aider à décor-
tiquer le raisonnement.
Au début :
– La scène se passe dans un cirque (musique,
scène). / Le lecteur-spectateur s’attend à un numéro
de cirque.
– Entrée en scène du dompteur, trois tabourets sont
installés sur la piste : Le dompteur s’apprête à mon-
trer son pouvoir et son expertise en domptant des
animaux (lions, tigres, ours…). / Le lecteur-spectateur
s’attend à un numéro de dressage.
– Arrivée des lions qui n’ont pas du tout l’air terribles.
Le lion 1 lit le journal, les autres se tiennent par le cou :
Le dompteur est surpris mais croit qu’il va pouvoir
régler le problème par la force. / Le lecteur-
spectateur comprend qu’il s’agit d’une farce.
À la fin : Le lion 1 ordonne au dompteur de monter
sur le tabouret : Le dompteur est terrorisé. /
Le lecteur-spectateur comprend que l’auteur a voulu
jouer un mauvais tour au dompteur, peut-être parce
qu’il déplore l’utilisation qui est faite des animaux
dans les cirques.
 Donc, le dompteur qui était sûr de lui au début de la
scène finit pas être terrorisé à la fin.
Ajouter l’inférence construite avec les élèves au fichier
Mes stratégies pour comprendre (cf. page 28).
ENTRE LES LIGNES
9 Demander aux élèves par qui sont tenus les rôles
des lions pour qu’ils comprennent bien qu’on est au
théâtre, pas au cirque, et que ce sont des comédiens
habillés en lions qui jouent leurs rôles.
● Les élèves répondent à deux au brouillon, en s’ap-
puyant sur la réponse à la question 7.
Le spectateur trouvera la situation surprenante et
drôle.
À la fin, il peut se demander si le dompteur va vrai-
ment monter sur le tabouret ou non, c’est-à-dire s’il va
véritablement obéir aux ordres des lions qu’il est censé
dompter.
5 À l’oral
● Certains élèves ne sont peut-être jamais allés
au théâtre : leur projeter une scène pour qu’ils
perçoivent le rapport scène/salle et la différence
entre une scène de film et un moment de théâtre.
On trouve par exemple sur YouTube une mise en scène
pour enfants du Petit Chaperon rouge (histoire que
tous les élèves connaissent) au Théâtre Fontaine à
Paris. Elle montre bien l’implication du spectateur
dans le jeu des comédiens et dans la représentation.
● Il s’agit ici de donner la parole aux élèves et de
prendre en compte leur avis.
La question leur permet de se représenter la scène
mentalement, ce qui les prépare à l’Atelier 2.
Leur demander de justifier leur réponse.
Séance 4 [30 min]
J’ÉCRIS
10 Les élèves doivent se mettre d’accord, notam-
ment décider ensemble si le dompteur monte sur le
tabouret ou non.
● Repréciser les règles d’écriture d’un texte de théâtre
(utiliser l’affiche Les mots du théâtre). Éventuellement,
écrire au tableau un modèle avec deux ou trois
répliques.
● Demander aux élèves de lire leur production devant
la classe afin de comparer les choix de scénarios et
d’observer s’il y a ou pas des didascalies (l’enseignant
peut prendre en charge la lecture de ces didascalies).
Différenciation Pour les élèves ayant des difficultés
en production d’écrit, prendre en charge l’écriture par
la dictée à l’adulte.
● Lire aux élèves la suite de la pièce (ressources
p. 317-318).
Séances 5 et 6 [2 fois 30 min]
Atelier 2. NOTRE SPECTACLE DE THÉÂTRE
Cet atelier permet de faire avancer les élèves dans
le projet en ajoutant des éléments de mise en scène
à la mise en voix d’une scène de théâtre.
● Former des groupes de 6 élèves (4 comédiens
+ 2 metteurs en scène). Chaque élève dispose d’une
photocopie du texte (ressources p. 316).
● Les élèves lisent d’abord l’intégralité du texte de
l’Atelier.
Leur demander combien il y aura de comédiens par
groupe (4).
● Les laisser ensuite travailler dans une relative
autonomie, en suivant les consignes de la rubrique
Comment faire ? En effet, les ateliers ont aussi pour
objectif d’apprendre aux élèves à se servir d’une
méthode de façon de plus en plus autonome.
■ Pour les comédiens :
Leur conseiller de souligner de deux couleurs diffé-
rentes les didascalies pour la mise en voix et celles
pour la mise en scène.
■ Pour les metteurs en scène :
1. Conseiller aux élèves de noter où trouver chaque
objet ou comment le fabriquer (et donc quel maté-
riel est nécessaire).
Les élèves se procurent les objets et le matériel pour la
séance suivante.
2. Préciser que les idées doivent rester cohérentes
avec le texte et être justifiées.
● Les élèves écrivent leurs idées au brouillon.
● Leur suggérer de réaliser des croquis de masque ou
de décor et d’écrire la liste du matériel dont ils vont
avoir besoin (tissu, papier, carton, corde, élastique,
peinture, vêtement…).
● Prévoir ce matériel pour la séance suivante (les
élèves peuvent en apporter une partie).
■La fabrication des masques, des costumes et des
décors peut faire l’objet d’une ou plusieurs séances
d’arts visuels.
3. Les élèves doivent représenter la scène et déter-
miner le placement les personnages.
Leur rappeler qu’ils doivent être face aux spectateurs
et leur demander pourquoi.
Inviter les élèves à réaliser un croquis en symbolisant
les objets et les personnages par des ronds ou des
croix par exemple.
4 – LIRE POUR JOUER UNE SCÈNE DE THÉÂTRE 79
Exemple de croquis 4. Les metteurs en scène expliquent leur projet
de mise en scène aux comédiens.
Les comédiens mettent en voix l’extrait devant les
metteurs en scène dont le rôle est de les conseiller en
s’appuyant sur les didascalies ou sur la ponctuation.
● Prévoir plusieurs répétitions, par exemple à diffé-

rents moments de la semaine.

Circuler dans les groupes pour aider les élèves, donner
des conseils pour la mémorisation, la mise en voix, la
gestuelle ou le déplacement.

5. À différents moments dans la semaine, les élèves

présentent leur mise en scène à la classe.

Évaluation Lors des passages, prendre des repères

sur les compétences des élèves (mise en scène d’un
texte de théâtre) en utilisant une grille d’évaluation
(ressources p. 321).

Compléter l’affiche méthodologique réalisée par la

classe Notre méthode pour dire des textes de théâtre.

• Le texte à
photocopier
PRÉPARER UNE MISE EN SCÈNE Vocabulaire pour mieux lire

Retrouve les expressions qui ont

Pages 40-41
le même sens. 6 * Identifie les paroles que l’Enfant entend
et celles qu’il n’entend pas (donne les
En forê t • Ne pas en mener large • Sans y voir
lignes).
• Faire son fier-à-bras • Se vanter

PRÉPARER UNE MISE EN SCÈNE 5

Un ballon sous le bras, un sac léger sur le dos,
l’Enfant arrive sur scène.
L’ENFANT (fanfaron1) : Je suis le plus fort ! Plus
fort que Pierre ! Plus fort que Manon !
LE JEUNE SAPIN : Je ne voudrais pas jouer les
rabat-joies2, mais comment comptez-vous
vous y prendre pour lui faire peur ?
• À l’aveuglette • Ne pas être rassuré
Dans un dictionnaire, cherche le
sens du verbe guetter. Déduis-en le sens
de l’expression aux aguets (l. 13).

Je me représente la scène
Je comprends les sentiments
des personnages

7 a. Comment l’Enfant se sent-il au début

de la scène ? Comment se sent-il à la fin ?
b. Entraine-toi à dire les répliques
des lignes 1-2, 23 et 30 en marquant
bien les changements de ton.
LE VIEUX CHÊNE : Patience… 1 Où se trouve l’Enfant ?
LE TILLEUL : Ça va aller tout seul. 2 Que fait-il au début de la scène ? Que lui Entre les lignes
LE CHÂTAIGNIER : Le temps joue pour nous. arrive-t-il à partir de la ligne 13 ? à la fin ?
8 * Quelles sont les intentions des
LE CHARME : Le soir tombe à présent. 3 Choisis deux adjectifs pour qualifier
personnages envers l’enfant ?
l’atmosphère de la scène.

En forêt
10 (Sur ce, les Chats-huants3 entrent en scène à la
queue leu leu, les bras déployés comme des ailes.) sombre joyeuse festive

LES CHATS-HUANTS (à tour de rôle) : Hoouuu… triste inquiétante ennuyeuse

(Instantanément, l’Enfant se fige, aux aguets, le ballon serré contre sa poitrine.) Notre spectacle
Atelier 3
LE SAULE : Les Chats-huants entonnent leur concert macabre.
4 a. Ça va aller tout seul (l. 7) : de quoi de théâtre
parle le Tilleul ? Explique comment
15 LES CHATS-HUANTS (en chœur) : Hooouuuuuuuuuuuu…
tu l’as compris. EN GROUPE Préparez la mise en scène
(Les Chats-huants effectuent un tour de plateau avant de prendre la pose, sur le b. Regardez le petiot ! (l. 25) : de qui parle de votre spectacle.
devant de la scène : accroupis, les mains au sol en appui, face aux spectateurs.) le Chat-huant 1 ? Explique ta réponse.
COMMENT FAIRE ?

Véronique HERBAUT
L’ÉRABLE : Le vent se lève… STRATÉGIE ® Je fais des liens.
1 Soulignez en vert les didascalies utiles
(LeVent entre en scène à son tour, agitant une grande feuille de plastique pour imiter
pour la mise en voix et en rouge celles
20 le bruit du vent. Il se poste derrière le groupe des Chats-huants.) Je repère qui parle à qui utiles pour la mise en scène.
LES CHATS-HUANTS ET LE VENT : Houu… Fffffffff… Fffffffff… Hoou…
5 a. * Fais la liste complète des personnages 2 Listez les objets nécessaires pour
(L’Enfant, terrorisé, tourne sur lui-même, en criant de toutes ses forces.) puis classe-les en trois catégories. jouer la scène. Rassemblez-les.
L’ENFANT: Pierre !! Pierre !! Manon !!! Pierre !!! Manon !!! b. Combien d’arbres sont présents 3 Choisissez comment vous allez
LE VENT : Noir… noir… noir, il fait nuit noire… […] sur scène ? représenter les arbres et les Chats-
c. Quels sont les personnages absents huants. Procurez-vous les accessoires
25 LE CHAT-HUANT 1 : Regardez le petiot !
de la scène ? nécessaires ou fabriquez-les.
LE CHAT-HUANT 2 : Il n’en mène pas large.

Compétences
4 Imaginez un décor et créez-le.
LE CHAT-HUANT 3 : Il ne fait plus son fier-à-bras. […]
5 Repérez les répliques qui seront
(Trébuchant sur une « racine » – le pied d’un des arbres –, il s’affale de tout son long.
prononcées à plusieurs.
Le ballon roule jusqu’au bord de la scène.) Les mots du texte
6 Dessinez la scène, placez les
30 L’ENFANT : Mon ballon ! 1. fanfaron : qui se vante en exagérant.
comédiens et indiquez leurs
2. rabat-joies : personnes dont l’humeur empêche déplacements par des flèches.
■ Véronique Herbaut, Avant la peur du loup © Éditions Syros, coll. « Mini Syros Théâtre », 2011. les autres d’être joyeux.

COMPRÉHENSION DE L’EXTRAIT
3. les chats-huants : les chouettes.

40 JOUER UNE SCÈNE DE THÉÂTRE 41

– Identifier les personnages dans un dialogue « multiple »

– Se représenter mentalement une scène avec de nombreux personnages
– Comprendre les relations entre les personnages et identifier leurs sentiments

PROJET NOTRE SPECTACLE DE THÉÂTRE

– Distinguer les didascalies qui relèvent de la mise en voix de celles qui relèvent de la mise en scène
– Mettre en voix un texte de théâtre avec une intonation appropriée
– Mettre en scène un texte de théâtre en s’appuyant sur les didascalies

Vocabulaire
• Comprendre le sens des expressions figées
• Trouver le sens d’un mot dans le dictionnaire et en déduire celui d’une expression

Déroulement Séance 1 [40 min] Lecture silencieuse de la scène – VOCABULAIRE POUR MIEUX LIRE –
JE ME REPRÉSENTE LA SCÈNE 1 , 2 et 3 – Lecture collective de la scène

Séance 2 [40 min] Relecture collective de la scène – JE ME REPRÉSENTE LA SCÈNE 4 –

JE REPÈRE QUI PARLE À QUI 5 et 6

Séance 3 [30 min] JE COMPRENDS LES SENTIMENTS DES PERSONNAGES 7 – ENTRE LES LIGNES 8

Séances 4 à 6 [3 fois 30 min] Atelier 3

Séance 7 [30 min] Entrainement et représentation du spectacle de théâtre

Matériel Pour l’enseignant :

– le texte vidéoprojetable (manuel numérique)
– la grille d’évaluation (ressources p. 321)

Pour l’élève : le texte photocopié (ressources p. 320)

80

ÉLÉMENTS D’ANALYSE
■ L’auteure et la pièce
Véronique Herbaut est scénariste et a participé à
l’écriture de plusieurs séries d’animation pour la
jeunesse.
Avant la peur du loup (2011) est une pièce en un acte
qui réunit une communauté d’arbres : le Vieux chêne,
le Châtaignier et le Tilleul, doyens de la communauté ;
le Peuplier, le Charme, le Saule, le Sorbier, le Bouleau
et l’Érable, bavards intempestifs qui commentent le
moindre évènement ; le Jeune Sapin dont l’avis ne
coïncide pas forcément avec celui de ses ainés.
Pour ces arbres, la présence d’un enfant, qui aime les
chips et n’a pas l’air d’avoir peur d’être là, devient une
source inespérée de réflexions et d’échanges.
En réalité, cette pièce très contemporaine propose au
spectateur une réflexion sur le divorce de l’homme
d’avec la nature. Aussi le Vieux Chêne déclare-
t-il avant le tomber de rideau : « Arbres, animaux,
humains, nous étions tous égaux. » C’est donc une
chance inespérée pour l’enfant de s’être égaré au beau
milieu de ces arbres séculaires car, avec eux, « il va
passer la plus belle nuit de sa vie ».
Le site des éditions Syros propose une exploitation
pédagogique détaillée de la pièce.
■ L’extrait
La scène fait naitre le désarroi de l’enfant, perdu
dans un milieu dont il ignore tout. Il est le seul person-
nage humain au milieu des arbres.
Les arbres parlent entre eux mais l’enfant ne les
entend pas. Il n’y a donc d’échanges qu’entre les
arbres et la parole de l’enfant ne trouve pas d’écho,
d’où une atmosphère inquiétante que les hululements
des chats-huants et le hurlement du vent ne font que
renforcer.
■ L’intérêt pédagogique
La scène permet de consolider les compétences des
élèves quant à la mise en voix et la mise en scène.
En effet, il offre :
– un grand nombre de personnages, ce qui permet
une mise en scène avec tous les élèves de la classe ;
– de très nombreuses didascalies à intégrer au jeu
théâtral ;
– une certaine complexité dans les prises de parole ;
– de grandes possibilités créatrices en raison de la
nature des personnages (des arbres, le vent…).
Séance 1 [40 min]
● Les élèves lisent le texte silencieusement.
VOCABULAIRE POUR MIEUX LIRE
● Clarifier le vocabulaire
Aider les élèves à se servir des notes, par exemple en
leur demandant le sens du mot fanfaron (si l’extrait de
Méchant ! a été étudié, faire remarquer que ce mot a
déjà été rencontré).
● Expliquer le sens de l’adjectif macabre, l. 14 (qui fait
penser à la mort) et du verbe s’affale, l. 28 (tombe
lourdement).
Aider les élèves à utiliser les expressions dans leur
contexte pour en déduire leur sens en général.
– Il n’en mène pas large (l. 26) : Il n’est pas très rassuré
/ Il a peur.
Ne pas en mener large = Ne pas être rassuré
– Il ne fait plus son fier-à-bras (l. 27) : Il n’est plus aussi
fier.
Faire son fier-à-bras = Se vanter
Le verbe guetter a deux définitions :
1. Surveiller avec attention. Le chat guette l’oiseau.
2. Faire peser une menace sur quelqu’un. L’épuisement
le guette.
● Les élèves trouvent et lisent les deux sens du verbe ;
les écrire au tableau.
● En déduire le sens de l’expression aux aguets (l. 13)
après avoir relu l’extrait à partir de la ligne 10 : l’Enfant
est aux aguets parce qu’il a entendu le Hoouuu des
Chats-Huants : il est donc sur la défensive et surveille
ce qui va se passer.
JE ME REPRÉSENTE LA SCÈNE
1 À l’oral.
Les élèves peuvent faire référence :
– au titre : En forêt ;
– à l’illustration où l’on voit l’Enfant devant les arbres ;
– au nom des personnages : le Jeune Sapin, le Vieux
Chêne, l’Érable…
2 La scène étant assez dense, cette question aide
les élèves à identifier ses différents mouvements.
● Les élèves disposent d’une photocopie du texte
(ressources p. 320) et surlignent les éléments
significatifs. Ils préparent une réponse au brouillon, par
deux.
● Profiter de la mise en commun pour qu’ils lisent les
répliques à tour de rôle, partie par partie.
– Lignes 1 à 9 : l’Enfant se vante de sa supériorité sur
ses amis : il fait le fanfaron. On imagine qu’il se déplace
et qu’il parle fort.
– Lignes 13 à 21 : après l’arrivée des Chats-Huants,
l’Enfant prend peur, il se fige, aux aguets, le ballon serré
contre sa poitrine.
– Lignes 21 à la fin : après le concert des Chats-
Huants et du Vent, sa peur se transforme en terreur
(l. 22) : il trébuche sur une racine d’arbre et tombe.
Il perd son ballon, le seul objet qui le rassurait.
➜ TRACE
Les élèves collent ce résumé de la scène dans leur
cahier.
3 À l’écrit, sur l’ardoise.
En collectif, expliquer le sens de chaque adjectif.
Par deux, les élèves se mettent d’accord sur deux
adjectifs et les écrivent sur une ardoise.
4 – LIRE POUR JOUER UNE SCÈNE DE THÉÂTRE 81
● Mettre en commun ● Demander aux élèves des idées de catégories pour

– Sombre : l’adjectif peut qualifier l’atmosphère de classer les personnages puis les amener à identifier
la scène car la nuit tombe, on est en forêt où il y a peu trois catégories utiles pour la mise en scène : arbres,
de lumière… animaux, vent / humains présents sur scène / humains
– Inquiétante : la solitude de l’Enfant, les cris des absents de la scène.
Chats-Huants, le hurlement du vent, les arbres qui
semblent comploter, le caractère fantastique de la Arbres, animaux, Humains Humains
scène dans une nature anthropomorphe rendent vent présents absents
l’atmosphère inquiétante. sur scène de la scène

– Triste : certains élèves peuvent penser que cet le Jeune Sapin – l’Enfant Pierre
adjectif convient, notamment parce qu’ils ressentent le Vieux Chêne – Manon
de la tristesse vis-à-vis de l’Enfant. le Tilleul –
Leur dire que, dans ce cas, la tristesse est une émotion le Châtaignier –
qu’ils éprouvent en tant que lecteurs mais qu’elle n’est le Charme – le Saule –
pas propre à l’atmosphère de la scène. l’Érable – le Vent –
– Ennuyeuse : certains élèves peuvent relever cet 3 Chats-Huants
adjectif parce qu’ils trouvent la scène ennuyeuse.
b. Il y a 7 arbres présents sur scène.
Les amener à saisir qu’il s’agit là encore de leur
Éventuellement, les élèves peuvent chercher des
sentiment de lecteur.
images des différents arbres en vue de l’Atelier 3.
c. Pierre et Manon, les amis de L’Enfant.
Séance 2 [40 min]
6 Sur le texte photocopié (ressources p. 320), les
Les élèves relisent la scène collectivement. élèves surlignent les « paroles » que l’Enfant entend :
ce sont les hululements des Chats-Huants et le hurle-
4 a. La question amène les élèves à interpréter la
ment du Vent (l. 12, 15, 21 et 24).
phrase en se projetant dans la situation de l’Enfant.
Elle signifie que les arbres n’ont pas besoin d’établir
un plan pour faire peur à l’enfant, que la nature va s’en Séance 3 [30 min]
charger toute seule : la nuit tombe, les Chats-Huants
JE COMPRENDS LES SENTIMENTS DES
arrivent…
PERSONNAGES
Aider les élèves à paraphraser correctement la phrase
En identifiant les sentiments des personnages, les
en procédant par approximations successives.
élèves trouvent plus facilement les intonations qui
b. stratégie Je fais des liens. conviennent.

Les élèves peuvent s’aider de la stratégie du même type, 7 a. À l’oral

explicitée à la page 202 du manuel.
● Les élèves relisent les lignes 22 à 27.
● Leur demander ce que signifie le nom petiot (ils
peuvent le deviner par rapprochement avec petit)
et à quel personnage convient le mot dans la scène.
● Le dialogue entre les Chats-huants vient juste
après le hurlement du Vent qui terrorise l’Enfant
(l. 22).
C’est donc l’Enfant que désigne le Chat-huant 1.
Ajouter l’inférence construite avec les élèves au fichier
Mes stratégies pour comprendre (cf. page 28).
JE REPÈRE QUI PARLE À QUI
Les questions préparent la mise en scène : écrire les
réponses sur une affiche qui servira pour l’Atelier.
Les élèves travaillent par deux ou par groupes au
brouillon. Mettre en commun après qu’ils ont ter-
miné chaque question.
5 a. Il y a 14 personnages dans l’extrait : l’Enfant –
le Jeune Sapin – le Vieux Chêne – le Tilleul –
le Châtaignier – le Charme – 3 Chats-Huants –
le Saule – l’Érable – le Vent – Pierre – Manon.
Aider les élèves à identifier et à justifier que :
– au début de la scène, l’Enfant se sent fort et
serein : Je suis le plus fort ! Plus fort que Pierre ! Plus
fort que Manon ! (l. 1-2)
– à la fin, il ressent de la peur, voire de la terreur :
L’Enfant, terrorisé, tourne sur lui-même, en criant de
toutes ses forces. (l.22).
Lorsqu’il perd son ballon, le seul objet qu’il possède et
qui pouvait le rassurer, il est sans doute désemparé :
Mon ballon ! (l. 30)
b. Cette activité prépare l’Atelier. Trois ou quatre
élèves préparent séparément une mise en voix qui
est présentée à la classe.
ENTRE LES LIGNES
8 À l’écrit, individuellement, au brouillon.
Demander aux élèves de justifier leur réponse par les
lignes du dialogue.
Réponse attendue :
Les arbres veulent délibérément faire peur à l’Enfant :
Je ne voudrais pas jouer les rabat-joies, mais comment
comptez-vous vous y prendre pour lui faire peur ? /
Patience… / Ça va aller tout seul. / Le temps joue pour
nous. (l. 3 à 8)

82
Les élèves relisent le texte silencieusement. Indiquer aux élèves que, même si certains person-
nages ne bougent pas sur scène, il faut réfléchir à leur
placement.
Séances 4 à 6 [3 fois 30 min]
● Demander à deux ou trois élèves habiles de faire une

Atelier 3. NOTRE SPECTACLE DE THÉÂTRE proposition en s’appuyant sur le schéma élaboré

pour le texte précédent (Le dompteur qui devient
■ LES GROUPES chèvre, cf. p. 80 du Guide).
● Constituer deux ou trois groupes hétérogènes en Leur donner un guide des questions à résoudre :
fonction du nombre d’élèves dans la classe.
– Où sont placés les arbres ?
Chaque groupe présentera une mise en scène.
– Où va l’Enfant lorsqu’il entre sur scène ?
● Chaque élève est comédien et metteur en scène à
– Où se placent les Chats-Huants en entrant sur scène
la fois.
avant de faire un tour de plateau et de se placer sur le
● Chaque élève dispose d’une nouvelle photocopie du
devant de la scène ?
texte (ressources p. 320). – Où se déplace le Vent en entrant sur scène avant de se
placer derrière le groupe des Chats-Huants ?
■ LA CONDUITE DE L’ATELIER
Les élèves suivent la méthode de la page 41 dans une ●Organiser un échange sur la base des propositions
relative autonomie. des élèves.
Réguler en passant dans les groupes. Veiller à ce Par exemple :
que les élèves s’entraident, à ce que chacun trouve
une place dans le groupe quelles que soient ses
compétences.
● Les élèves mémorisent leurs répliques entre deux

séances (pour alléger les temps d’atelier).

● Mobiliser les séances d’arts visuels pour la fabrica-

tion des costumes et du décor.

1. Effectuer une mise en commun à l’oral afin de
trouver un accord pour chaque didascalie.
2. Effectuer une mise en commun à l’oral pour vérifier
que les élèves n’ont rien oublié.
Objets nécessaires : un ballon et un sac léger pour
l’Enfant ; une feuille de plastique pour faire le bruit du
Vent.
3. Les élèves doivent imaginer comment ils
pourraient représenter les arbres ainsi que les
Chats-Huants. Cette activité leur permet de saisir
implicitement qu’au théâtre, les personnages peuvent
relever de l’imaginaire, de la fantaisie.
Laisser chaque groupe inventer ses propres solu-
tions, il sera amusant de les découvrir lors de la
présentation.
4. Demander aux élèves comment ils imaginent
le décor et comment on pourrait le représenter
réellement.
Les groupes se mettent d’accord sur un seul décor Séance 7 [30 min]
pour la classe afin de ne pas alourdir le travail. Faire un
schéma sur une affiche. ■ Entrainement et représentation du spectacle
Prévoir le matériel nécessaire à la réalisation de ce de théâtre
décor. Les élèves s’entrainent pour la mise en voix et la mise
en scène selon la méthode utilisée pour Le dompteur
5. Les élèves soulignent au crayon de papier les
qui devient chèvre (cf. page 79 du Guide).
répliques qui se prononcent à plusieurs. Effectuer
Circuler dans les groupes au moins une fois pour
une mise en commun à l’oral pour que les élèves se
donner des conseils, pour soutenir la mémorisation,
mettent d’accord (répliques des Chats-Huants et du
la mise en voix, la gestuelle ou le déplacement.
Vent).
6. Amener les élèves à remarquer que les arbres ne ■ Chaque groupe propose sa mise en scène à la
bougent pas sur scène mais que l’Enfant, le Vent et classe.
les Chats-Huants se déplacent.

4 – LIRE POUR JOUER UNE SCÈNE DE THÉÂTRE 83

■ Évaluer les élèves lors de ce passage avec une
grille (ressources p. 321) en indiquant pour chaque
élève les réussites et les axes d’amélioration.
■ Compléter l’affiche méthodologique, Notre
méthode pour dire des textes de théâtre.
Les élèves la comparent avec la fiche méthode de la
page 42 du manuel. Ils repèrent les points communs
et les différences.
Généraliser l’utilisation de ces fiches lors de la mise
en voix et/ou de la mise en scène d’autres textes de
théâtre tout au long de l’année.
84
Revenir à la page 35 du manuel et demander aux
élèves dans quel ordre il faut lire l’illustration et
pourquoi.
Prolongement
Proposer aux élèves de jouer la scène devant
d’autres classes, voire devant les parents pour une
occasion particulière.
Pour cela, réaliser une affiche pour annoncer le spec-
tacle : choisir le nom du spectacle, le lieu, l’heure et les
classes concernées.
Les élèves peuvent s’inspirer d’affiches créées pour
des spectacles dans leur ville ou dans une ville proche.