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Définition :
Maladie rare
diagnostic clinico-biologique
Etiologie : primitif ou secondaire
Trt en fonction de l’étiologie.
Pronostic dépend de la précocité du Dg et de l’étiologie
Epidémiologie :
Maladie rare
Plus fréquente dans le nord de l’Europe
10 homme/1 femme
Age 30-50 ans
1
Aspect génétique :
Physiopathologie :
1- L’hémochromatose héréditaire :
Transmise selon le mode autosomique récessif, associée à une mutation dans le gène
HFE (C282Y) Cette mutation est retrouvée à l’état homozygote chez plus de 90% des
sujets atteints d’HHI.
La protéine HFE mutée ne remplit plus sa fonction d’origine, la synthèse d’hepcidine est
altérée entrainant une hyperabsorption de fer au niveau intestinal et une libération
accrue par les macrophages de la rate, (L’hepcidine inhibe l’absorption intestinale et le
recyclage du fer)
Diagnostic positif :
2
B- Atteinte cardiaque :
Atteinte myocardique
L’hémochromatose s’accompagne :
D’un risque de cardiopathie dilatée
De troubles du rythme, notamment de type FA.
La sévérité de l’atteinte myocardique n’est pas corrélée à celle des autres organes.
L’atteinte cardiaque peut être responsable du décès
C- Atteinte endocrinienne :
Diabète :
Témoigne d’une surcharge ferrique importante.
Mécanisme :
o Insulinopénie par destruction des cellules béta des ilots de
Langerhans du pancréas
o Insulinorésistance par la surcharge en fer hépatique
Caractéristique clinique: « diabète bronzé », souvent associé à une cirrhose
Diabète instable difficile à traiter, devenant rapidement insulinorequérant
avec des complications micro et macro angiopathiques
Évolution : pour son propre compte ; il n’y a pas de régression avec la
déplétion martiale.
L’hypogonadisme
Atteinte de l’axe hypothalamo- hypophysaire (hypogonadisme
hypogonadotrope)
Plus fréquent chez l’homme de 50 ans
Associé dans 90 % des cas à une cirrhose
Clinique : diminution de la libido, dysérection, diminution du volume
testiculaire, ostéoporose, aménorrhée sans bouffées de chaleur chez la
femme
Dg biologique : FSH et LH basse, testostérone ou œstradiol basse
Autres atteintes endocriniennes
La survenue d’une insuffisance thyroïdienne serait plus fréquente au cours de
l’hémochromatose que dans la population générale du fait de la coexistence
d’une accumulation thyroïdienne du fer, responsable d’une fibrose, et d’une
atteinte auto-immunitaire
Hypo-parathyroidie
Insuffisance surrénalienne
Déficit en hormone de croissance
D- Atteinte articulaire :
souvent révélatrice
Atteinte des petites articulations distales de la main «poignée de main
douloureuse».
D’horaire inflammatoire
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Accès pseudo-goutteux
Ostéoporose
E- Atteinte cutanée :
La mélanodermie survient tardivement, conduisant à une coloration grisâtre ou
brune des téguments, parfois limitée aux zones découvertes (visage, cou, dos des
mains, avant-bras, partie inférieure des jambes) et aux parties génitales. Elle est
souvent visible sur la muqueuse buccale
Il peut s’y associer une atrophie cutanée, une perte des cheveux et des ongles
cassants
F- Autres signes
Dépression
Douleurs abdominales
Perte de poids
2- Les examens complémentaires :
biochimies :
Dosage du Fer sérique >160microg/l
La saturation de la transferrine CS-Tf >45%
Sensibilité 81% chez l’homme et 47% chez la femme
Spécificité 96%
Dosage de la ferritinémie >300 microg/l
Histologiques : PBH ++
Montre à la coloration pour le fer (coloration de Perl) une surcharge en fer
Massive à prédominance péri lobulaire
Etude génétique:
Présence de la mutation Cys 282 Tyr à l’état homozygote
La mutation H63D même à l’état homozygote n’est pas responsable de surcharge
en fer
Hétérozygotie composite C282Y/H63D Pourrait être responsable de la surcharge
en fer si présence d’un cofacteur (alcool…)
Différent stade :
Stade définition
Stade 0 Asymptomatique, CST normale, férritinémie normale
Stade 1 Asymptomatique, CST>40%, férritinémie normale
Stade 2 Asymptomatique, CST> 40% férritinémie élevée
Stade 3 Symptomes altérant la qualité de vie, CST>40 et férritinémie
élevée
Stade 4 Symptômes altérant la qualité de vie, complication
potentiellement létale, CST> 40% et férritinémie élevée.
Stade 0: bilan clinique et bilan ferrique tous les 3/ans
4
Stade 1: bilan clinique et bilan ferrique tous les ans
Stade 2, 3 et 4 :
Bilan somatique :
Pancréas : glycémie à jeun
Hépatique: PBH et écho. hépatique si cytolyse
Cardiaque: échocardiographie
Gonadique: testostérone et/ou œstradiol, LH FSH
Osseuse: ostéodensitométrie
Diagnostique étiologique :
1- Enquête étiologique :
Poly-transfusion
Maladie hématologique
Traitement à base de fer
Signes clinique d’hémolyse chronique, signes clinique d’anémie
2- Etiologies :
Hémoglobinopathies : (érythropoïèse inefficace sécrétion d’erythroferone ERFE par les
précurseurs hématopoïétiques qui inhibent l’hepcidine :
Drépanocytose
Thalassémie
Anémie sidéroblastique
Anémie hémolytique congénitale : ERFE
Myélodysplasie : EFRE
Trt par Fer
Transfusion repéré.
Toute hépathopathies chronique surtout alcoolique.
Hémodialyse chronique
Maladies métaboliques : porphyrie et atransferrinémie…
Evolution/Pronostique :
Formes cliniques
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La forme articulaire
La forme neuropsychique
Forme selon le terrain :
De la femme : devenant + fréquent en raison du dépistage.
Formes juvéniles.
Forme évolutives :
Hémochromatose lourde répondant à la forme complète.
L’hémochromatose légère dépistée à l’occasion de manifestation clinique banal
Hémochromatose latente dépistée à l’occasion d’une enquête familiale
Forme étiologiques :
Hémochromatose secondaire aux anémies :
La surcharge est liée aux transfusions et/ou à l’augmentation de
l’absorption intestinale du fer.
Les anémies aplasiques
Anémies hémolytiques
Hémoglobinopathies
Hémochromatoses secondaires aux hépatopathies chroniques :
surtouts alcooliques le tableau clinique est celui de l’hépatopathie et n’est que
peu influencé par la présence du fer
L’hémochromatose nutritionnelle
L’hémochromatose secondaire chez les hémodialysés chroniques
L’hémochromatose associée à certaines maladies métaboliques : porphyrie,
atransferrinemie
Diagnostic différentiel :
Cirrhose
Hypersiderimie ou hyperferritinémie
Hémochromatose génétique non HFE :
Traitement
Préventif et curatif.
1- But:
Eliminer l’excès de fer
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Prévenir les complications
Amélioré la qualité de vie
2- Armes
Mesures diététiques :
Régime pauvre en Fer, éviter la supplémentation en fer et en
vitamine C
Saignée :
Comprend deux phases :
La phase de déplétion : 400 à 500 ml par semaine ou toutes les deux
semaines selon la tolérance clinique et la baisse du taux d’Hb (le taux ne
doit pas en dessous de 11 g/d) L’objectif à atteindre est une ferritine ≤
50 µg/l et un CST < 20%
La phase d’entretien : Le malade atteint d’hémochromatose nécessite
un suivi à vie : une saignée est réalisée tous les 1-4 mois en fonction du
statut en fer ; l’objectif est de maintenir la ferritine ≤ 50 µg/l et un CST <
45%.
Desferrioxamine :
Chélateur de choix de fer
Desferral
20 à 60mg/kg/jr en s\c
CI : IR sévère non dialysée, infection bactérienne évolutive, grossesse
Perspectives thérapeutiques pour l’hémochromatose
Des traitements à base d’hepcidine pourraient devenir un traitement d’appoint
aux saignées dans la phase d’induction ou se substituer à elles dans la phase
d’entretien.
Insuline
Digitalique
Anti inflammatoires non stéroïdiens
3- Indications :
Hémochromatose primitive : dépistage++
Sujets en apparence indemnes : prévention
Sujets symptomatiques : saignées
Sujets trouvés porteurs de signes biologiques évocateurs et vérifiés par la PBH :
saignées
Hémochromatose secondaire :
Trt curatif ++
Secondaire aux anémies : chélateur
Secondaire aux hépatopathies : transplantions hépatique
Hémochromatose nutritionnelle : redresser les habitudes nutritionnelles
hémochromatose des hémodialysés chroniques :
Les saignées sont CI
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Le chélateur est CI
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