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Module IV : Le théâtre

Le Bourgeois gentilhomme de Molière.


Langue : La subordonnée concessive.

I-/ Concession et Opposition

Observons :

1- La démonstration est logique et le résultat est exact.


- La démonstration est logique à un fait constaté
- Le résultat est exact à Conséquence
2- La démonstration est logique mais le résultat est faux.
- La démonstration est logique à un fait concédé
- Le résultat est faux à opposition
3- Bien que la démonstration soit logique, le résultat est faux.
- Bien que la démonstration soit logique à fait concédé
- le résultat est faux à opposition

Phrase 1 :
- Q : - Dans cette phrase, le segment de phrase en gras est-il en accord avec ce qui précède ?
- R : - Oui
- Q : - Quel rapport existe-t-il entre les deux faits ?
- R : - Le rapport qui existe entre les deux faits est la conséquence : on constate un fait « la démonstration est
logique » et on le fait suivre d’une conséquence logique « le résultat est exact »

Phrase 2 et 3 :
- Q : - Dans la phrase 2, le segment de phrase en gras est-il en accord avec ce qui précède ? Pourquoi ?
- R : - Non, le segment de phrase en gras n’est pas en accord avec ce qui précède « Le résultat est faux »
s’oppose à « la démonstration est logique ». Ce n’est pas une conséquence logique.
- Q : - Quel est le fait admis dans les phrases 2 et 3 ?
- R : - le fait admis est « la démonstration est logique »
- Q : - Par quoi est exprimée l’opposition dans la phrase 2 ?
- R : - Dans la phrase2, l’opposition est exprimée par le coordonnant « mais »
- Q : - Par quoi est exprimée la concession dans la phrase 3 ?
- R : - Dans la phrase 3, la concession est exprimée par le subordonnant « bien que ».

Remarque importante :
La concession n’est pas elle-même une opposition mais elle est liée à une opposition : on concède (admet,
reconnait) que « la démonstration est logique » mais on lui oppose un fait inattendu « le résultat est faux ».
Ces distinctions apparaissent nettement dans un dialogue.

Exemple :
A : - Vous buvez du lait donc vous l’aimez.
B : - Oui, je bois du lait, mais je ne l’aime pas.
Schématisons
A : Fait constaté + conséquence
B : Fait concédé + opposition
II-Les subordonnants de la concession : « bien que » et « quoique »
Observons :
1- Bien que j’aie le sommeil léger, je n’ai pas été réveillé par le tonnerre.
2- Bien qu’ayant le sommeil léger, je n’ai pas été réveillé par le tonnerre.
3- Quoiqu’il soit timide, l’enfant releva la tête.
4- Quoique timide, l’enfant releva la tête.

Analysons :

Phrase 1 :

 Bien que : subordonnant de concession.


 Bien que j’aie le sommeil léger. : proposition subordonnée concessive.
 Aie : fait concédé ; verbe subordonné au subjonctif présent.
 Je n’ai pas été réveillé par le tonnerre : proposition principale ; opposition

Phrase 2 :

 Bien que : subordonnant de concession


 Bien qu’ayant le sommeil léger : le verbe subordonné est au participe présent. Cela permet d’alléger la
subordonnée.
 Je n’ai pas été réveillé par le tonnerre : proposition principale, opposition

Phrase 3 :

 Quoique : Subordonnant de concession


 Quoiqu’il soit timide : Proposition subordonnée concessive
 Soit : fait concédé, verbe subordonné au subjonctif
 L’enfant releva la tête : proposition principale, opposition

Phrase 4 :

 Quoique : subordonnant de concession


 Quoique timide : suppression, dans la subordonnée du verbe « être » et de son sujet -> allégement de la
subordonnée.
 L’enfant releva la tête : proposition principale, opposition

Remarquons

1- « Quoique » et « Bien que » sont des subordonnants qui expriment la concession. Ce sont des
équivalents exacts.
2- Ces deux subordonnants entraînent l’emploi du subjonctif dans la subordonnée concessive bien que la
concession porte sur un fait réel. On peut justifier l’emploi de ce mode en considérant que le fait
concédé, quoique réel, n’a aucune importance sur la suite.
3- Il est possible de remplacer le subjonctif par un participe présent si le sujet du verbe principal est le
même que celui du verbe subordonné.
4- L’ellipse du verbe « être » est fréquente après « bien que » et « quoique » (même sujet)
Dans ces deux derniers cas, la subordonnée se trouve allégée.
Exercice d’application :
I-/ Reliez les phrases suivantes par « quoique » ou « bien que »
1- Saïd a emporté son parapluie. Il fait beau.
2- Rachida fera son possible pour rentrer tôt. Elle a beaucoup de courses.
3- Nous avons fini par arriver. Nous nous sommes trompés de route.
4- Les Dupont connaissent encore mal l’anglais. Ils vont tous les étés en Ecosses.
5- C’est un ami agréable. On ne sait pas au juste ce qu’il pense.
6- Je connais peu ma voisine. Je la vois tous les jours.
7- Puis-je vous demander un service. Vous avez peu de temps libre.
8- Nadia ne modifie jamais ses opinions. Elle a souvent tort.

II-/

a- Reliez les phrases par « Bien que » ou « quoique »

b- Allégez la subordonnée en remplaçant le verbe conjugué par un participe présent. Ou en supprimant


le verbe être.

1- Ton chien est docile. Il peut avoir des réactions dangereuses.


2- Ali est poète. Il a choisi de faire du droit.
3- Je ne connais rien à l’électricité. Je suis capable de changer un fusible.
4- Amine était âgé de quinze ans seulement. Il sauva un compagnon de la noyade.
5- Nadia ne savait pas très bien conduire. Elle fit mille kilomètres dans la journée.
6- Les consignes de sécurité sont très souvent répétées. Elles ne sont jamais respectées.
7- Ces bijoux n’ont pas de grande valeur. Ils peuvent cependant faire plaisir.

Correction des exercices

I-/

1-/ Saïd a emporté son parapluie bien qu’il fût beau.


2-/ Rachida fera son possible pour rentrer tôt bien qu’elle ait beaucoup de courses.
3-/ Nous avons fini par arriver bien que nous nous soyons trompés de route.
4-/ Bien qu’Ils connaissent encore mal l’anglais, les Dupont vont tous les étés en Ecosses.
5-/ C’est un ami agréable bien qu’on ne sache pas au juste ce qu’il pense.
6-/ Je connais peu ma voisine bien que je la voie tous les jours.
7-/ Bien que vous ayez peu de temps libre, puis-je vous demander un service ?
8-/ Bien qu’elle ait souvent tort, Nadia ne modifie jamais ses opinions.

II-/ a-/

1-/ Quoiqu’il soit docile, ton chien peut avoir des réactions dangereuses.
2-/ Bien qu’il soit poète, Ali a choisi de faire du droit.
3-/ Bien que je ne connaisse rien à l’électricité, je suis capable de changer un fusible.
4-/ Quoiqu’il fût âgé de quinze ans seulement, Amine sauva un compagnon de la noyade.
5-/ Bien qu’elle ne sût pas très bien conduire, Nadia fit mille kilomètres dans la journée.
6-/ Quoiqu’elles ne soient jamais respectées, les consignes de sécurité sont très souvent répétées.
7-/ Bien que ces bijoux n’aient pas de grande valeur, ils peuvent faire plaisir.
II-/ b-/

1-/ Quoique docile, ton chien peut avoir des réactions dangereuses.
2-/ Bien que poète, Ali a choisi de faire du droit.
3-/ Bien que ne connaissant rien à l’électricité, je suis capable de changer un fusible.
4-/ Quoique âgé de quinze ans seulement, Amine sauva un compagnon de la noyade.
5-/ Bien que ne sachant pas très bien conduire, Nadia fit mille kilomètres dans la journée.
6-/ Quoique très souvent répétées, les consignes de sécurité ne sont jamais respectées.
7-/ Bien que n’ayant pas de grande valeur, ces bijoux peuvent cependant faire plaisir.

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