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Du référentiel d’emploi au référentiel de formation

dossier documentaire

Nathalie Blanpain
Département Documentation
n.blanpain@centre-inffo.fr

1
2
Sommaire
Du référentiel d’emploi au référentiel de formation

La démarche compétence : objectifs et principales étapes p.5


Patricia Gautier-Moulin

Décrire, définir et recenser les compétences p.9


Claude Lévy-Leboyer

Référentiels de métiers en émergence : les métiers du muti-média p.12


et de la FOAD en Europe
Bernard Blandin

Gestion des compétences : l'usage du référentiel en question p.22


Philippe Grandin

La gestion des compétences, une plus-value pour optimiser la p.23


formation
Marie-Pierre Mozzi

La formation découpée en modules de compétences p.28


Frédéric Wathier

Sélection bibliographique p.34

Du référentiel d’emploi au référentiel de formation dossier documentaire 2009


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4
G e s t i o n d e l a f o r m a t i o n e t d e s q u a l i f i c a t i o n s

La démarche Compétence :
objectifs et principales étapes
Toulouse - 30 mai 2002

Pour répondre aux mutations socio-économiques et à leurs conséquences sur


l’organisation du travail, de plus en plus d’entreprises mettent en place une gestion
des compétences, dont la reconnaissance et la validation représentent un enjeu social
important. Cette démarche exige aussi l’élaboration d’outils spécifiques – référentiel
d’emploi, de compétences et de formation – et influence fortement l’ingénierie
et les modalités de la formation.

Article rédigé à partir de


l’intervention orale de

J
usqu'au début des années tions. Le titulaire de l'emploi dia- En résumé, une compétence est
Patricia Gautier-Moulin,
1990, l'emploi représentait un gnostique, juge, décide et agit, définie comme la capacité reconnue responsable du
ensemble relativement stable observe et régule. Surtout quand et validée à mobiliser et combiner département Agence
de tâches à effectuer à partir d'une la satisfaction finale du client différentes ressources (connaissan- d’information au Centre
liste de solutions préétablies. L'or- dépend de la qualité du service ou ces, savoir-faire, comportements Inffo.

ganisation du travail correspondait de sa personnalisation. professionnels) pour répondre de


à un système taylorien et était pen- Le concept de compétence façon pertinente à des situations de
sée par les bureaux d'études et des exprime donc une notion qui a travail.
méthodes. trait à la fois à la personne et à
Les très importantes mutations l'emploi. Les nouvelles concep-
Les enjeux sociaux
qui ont traversé les entreprises, tions de l'organisation conduisent
des compétences
notamment technologiques, et les à reconnaître la dynamique d'adap- Depuis l'après-guerre jus-
transformations du contexte concur- tation permanente entre les capa- qu'aux années 1980, les rapports
rentiel ont conduit à de nouvelles cités des personnes et les exigen- de travail sont institutionnalisés
organisations du travail. Les solu- ces des organisations. et se concrétisent par la négocia-
tions ne sont plus reconductibles à Pour qu'on puisse parler de tion syndicat-patronat-État. Un
l'identique, et la capacité à les pro- compétence, une transformation, des enjeux forts de cette négo-
duire devient stratégique. L'emploi une évolution entre deux états ciation collective a été la classi-
s'affirme alors comme le cadre réels, une valeur ajoutée est néces- fication des postes en fonction


d'expression de la compétence. saire. La compétence est le pro- d'échelles de rémunération garan- La compétence
On peut distinguer deux réac- cessus par lequel le titulaire pro- ties par des conventions collecti- est le processus
tions face à la nouvelle donne du duit régulièrement la réponse ves : on rémunère le poste, quel par lequel
travail : attendue au problème que pose la que soit le titulaire. La progres- le titulaire produit
❚ une certaine retaylorisation :
l'organisation et l'outil technique
sont privilégiés, en cherchant à
minimiser l'impact individuel sur
les processus de production. On
création d'une valeur nouvelle.

Définition de la compétence
Il existe presque autant de
définitions que d'auteurs et de
sion de salaire dans une même
catégorie est essentiellement liée
à l'ancienneté.
Avec l'approche Compétence,
ce système est remis en cause :
régulièrement
la réponse
attendue au
problème que
pose la

essaie de formater la recherche de praticiens du sujet. Cependant, l’entreprise rémunère le salarié création d'une
solutions via les systèmes d'infor- plusieurs points communs se plus que le poste. La négociation valeur nouvelle
mation. Les contours des emplois dégagent, en particulier : a lieu entre le salarié et sa hiérar-
sont alors largement “déterminés” ❚ la compétence n'existe qu'en chie, et à une négociation collec-
par les contraintes de l'outil et situation professionnelle, tive se substitue une négociation
changent avec elles ; ❚ les compétences produisent individuelle. Aujourd'hui, en
❚ un appel accru à la compé- les résultats attendus, général, la gestion des compéten-
tence et à la mobilisation du juge- ❚ leur existence suppose une ces se superpose à la convention
ment dans le traitement des situa- reconnaissance et une validation. collective.

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Trentenaire

Le référentiel de compétences
Les objectifs des démarches Compétence est élaboré en cinq étapes.
La liste des compétences est

L es premières démarches
d'élaboration de référentiels
correspondaient à des objectifs
humaines, implication plus grande
de la hiérarchie, base de discussion
partagée et plus objective lors des
établie à partir des activités. Pour
chacune de celles-ci, il est néces-
saire de répondre aux questions
bien délimités : la mise en place de entretiens annuels d'évaluation, suivantes : pour obtenir les résul-
CQP (certificats de qualification rémunération. tats attendus, quelles connaissan-
professionnelle) dans les branches, ❚ Tous les aspects de la forma- ces, quels savoir-faire, quels com-
l'amélioration de l’efficacité de la tion : analyse des besoins, défini- portements professionnels sont
formation, un important change- tion des objectifs, élaboration des nécessaires ? Enfin, elles sont
ment organisationnel ou technique programmes, évaluation de la for- classées par domaine. Certaines
dans les entreprises. Aujourd'hui, mation. sont dites compétences transver-
la gestion des compétences tend à Le développement et l'acqui- sales, ou, dans certaines entrepri-
une utilisation plus large. sition des compétences représen- ses, compétences génériques. Il


❚ Le positionnement des sala- tent le point central de la gestion Les référentiels s'agit de compétences communes à
riés peut viser plusieurs objectifs :
progression dans la maîtrise du
poste, orientation, valorisation
des compétences maîtrisées,
reconnaissance et validation des
acquis.
des ressources humaines. La
mesure seule ne fournit pas assez
d'informations à l'entreprise pour
agir sur ses performances, ni aux
individus pour progresser. Les
compétences liées à chaque
s'appliquent

et compétences
actuelles et
à celles

aux activités

souhaitées par
plusieurs emplois et réutilisables
dans un grand nombre de situations
(exemple : organisation, gestion,
etc.).
L'architecture du référentiel est
définie à partir des objectifs visés
❚ Les différents aspects de la emploi permettent de compren- anticipation et du niveau de maillage des
gestion des ressources humaines dre pourquoi un individu éprouve compétences (en général de 10 à
peuvent s’appuyer sur la démarche des facilités ou des difficultés à 15 compétences par poste).
Compétence : recrutement, mobi- répondre aux situations profes- Les différents niveaux de maî-
lité, constitution d'équipes plus per- sionnelles qu'il rencontre. Il trise des compétences sont délimi-
formantes, reconversion, anticipa- pourra alors être aidé, par la for- tés, par exemple, maîtrise à 50 %,
tion des besoins en ressources mation, à se professionnaliser. 75 % ou 99 % des situations où
cette compétence est nécessaire.
Les modalités d'évaluation des
Les principales étapes d'une démarche Compétence compétences se rapportent à des
situations professionnelles qui per-

L’ élaboration des différents


référentiels nécessaires à
une démarche Compétence est le
ronnement général de l'emploi, en
considérant l’évolution globale
de l'emploi dans les entreprises
mettent d’identifier des indicateurs
de compétences ou de perfor-
mance.
plus souvent pilotée par un comité (environnement économique, La validation du référentiel de
réunissant en particulier le respon- législation, etc.) et l’évolution compétences et les indicateurs
sable du service formation, des spécifique de l'emploi dans l'en- d'évaluation doivent faire l’objet
titulaires du poste étudié, des treprise concernée (nouvelles d’un large consensus.
responsables hiérarchiques des ser- missions, nouvelles technologies,
vices concernés, des représentants nouvelle organisation, etc.). La
du personnel, des experts du description de l'emploi comprend
domaine étudié. intitulé, finalité, conditions de
Les référentiels s'appliquent aux réalisation (équipements,
activités et compétences actuelles contraintes), résultats attendus,
et à celles souhaitées par anticipa- relations internes et externes, inci-
tion. Pour améliorer la lisibilité des dents critiques.
référentiels, il est préférable de sépa- La deuxième étape consiste à
rer les activités et compétences lister les activités et à adopter une
mises en œuvre aujourd'hui, de cel- méthodologie rigoureuse de recueil
les qui le seront dans l'avenir. d'informations. Les activités sont
Le référentiel d'emploi com- classées par grands domaines.
prend plusieurs étapes. Enfin, le référentiel d'emploi est
En premier lieu, il s’agit proposé à la validation de tous les
d’établir la description de l'envi- acteurs concernés.

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G e s t i o n d e l a f o r m a t i o n e t d e s q u a l i f i c a t i o n s

Le référentiel de formation. tés d'évaluation des acquis de la


L’évaluation des compétences des formation, notamment au retour
personnes permet de mesurer sur le poste de travail.
l'écart entre les compétences L'actualisation des réfé-
visées et les compétences déjà rentiels. Les référentiels ne sont
acquises. Les compétences à pas des outils figés une fois Glossaire
développer sont ainsi identifiées. pour toutes. Au contraire, la direc-
Elles correspondent aux objectifs tion des ressources humaines, ❚ Poste : situation de travail entièrement définie par l'or-
de formation qui sont eux-mêmes le service formation et les ganisation quant à son lieu d'exercice, son contenu et ses
déclinés en objectifs pédago- opérationnels veillent à leur modalités d'exécution, indépendamment de son titulaire.
giques. Le programme de forma- actualisation pour qu'ils restent La formule “l'individu fait son poste” décrit une organisa-
1
tion du dispositif ou de l’action toujours en adéquation avec tion qui justement n'a pas de poste .
peut être élaboré. Enfin il est l'évolution des emplois dans ❚ Fonction : situation de travail dans laquelle l'organisa-
nécessaire de prévoir les modali- l'entreprise. tion présente une certaine plasticité, le titulaire disposant
d'un pouvoir d'influence pour élargir et enrichir le contenu
1
de son emploi .
Les conséquences de l’approche Compétence
❚ Qualification : la notion de qualification renvoie à un
sur la formation jugement officiel et légitimé qui reconnaît à une ou plu-
sieurs personnes des capacités requises pour exercer un
Les méthodes pédagogiques
L e passage par les référentiels
emploi et compétences per-
met au référentiel formation, et aux
favorisant l'acquisition de com-
pétences ont en commun de faci-
métier, un emploi ou une fonction .
2

❚ Métier : travail qu'exerce l'homme dans le cadre d'une


profession donnée. C'est l'ensemble des activités prati-
programmes qui lui sont associés, liter l'implication des stagiaires et,
quées habituellement pour se procurer un revenu dans un
de s'ancrer dans la situation de tra- surtout, le lien entre formation et
domaine donné, et qui fait appel à des connaissances plus
vail. La gestion des compétences situations de travail ultérieures. 3
ou moins spécialisées .
a des conséquences sur l'organisa- Les objectifs de chaque exercice
tion, l'amont et l'aval de la forma- ou module de formation doivent ❚ Emploi : ensemble des activités qu'un individu exerce
tion, et sur la pédagogie mise en viser l'acquisition d'une ou plu- régulièrement et qui lui sont attribuées en fonction de l'or-
3
œuvre. sieurs compétences. Cette appro- ganisation .
L'organisation de la formation che suppose une pédagogie riche ❚ Activité : ensemble des actions (l'action étant le fait de
suppose une coopération très en mises en situation, simulations, transformer un environnement) d'un individu à son poste
3
étroite entre organisme de forma- études de cas, jeux de rôle ou jeux pour remplir les missions qui lui sont confiées .
tion et entreprise, lors de la mise d'entreprise, etc.
en place de la formation, de son La méthode des cas utilise 1
suivi et de son accompagnement. une situation aussi proche que pos- Classification-Qualification : de l’évaluation des emplois à la gestion
La formation est souvent décou- sible d'une situation réelle (des- des compétences, Gérard Donnadieu, Philippe Denimal, Bruno Gentil,
Éditions Liaisons, Paris, 1993.
pée en modules, relativement cription du cas dans un dossier).
courts, qui alternent avec des pério- Le travail se fait généralement en 2
des d'application et de suivi sur le groupe. Pour être efficace, la Développer la compétence des professionnels : construire le parcours
poste de travail. méthode suppose plusieurs études de professionnalisation, Guy Le Boterf,
En amont, il s'agit pour le de cas (renforcement, appropria- Les Éditions d’organisation, Paris, 2002.
Construire les compétences individuelles et collectives,
formateur, le stagiaire et l'enca- tion). Il s'agit d’élaborer de toutes
Guy Le Boterf, Les Éditions d’organisation, Paris, 2001.
drement d'identifier ensemble les pièces une situation expérimentale
situations professionnelles qui d'apprentissage qui vise l'acquisi- 3
permettront de s'assurer que les tion d'une ou plusieurs compéten- Gérer la compétence dans l’entreprise, Marie-France Reinbold,
conditions seront bien réunies ces. Cette situation se construit à Jean-Marie Breillot, Éditions L’Harmattan, Paris, 1993.

pour la mise en œuvre des partir du référentiel de compéten-


compétences acquises en forma- ces et de situations professionnel-
tion au retour sur le poste de les auxquelles seront confrontés
travail. Les indicateurs de les stagiaires. Cette méthode néces-
compétences ou de performance site un important travail pédago-
retenus pour l'évaluation sont gique : définition des compétences
également définis. visées, choix d'une situation/cas,
En aval, les modalités et la repérage des éléments d’informa-
responsabilité de l'évaluation sont tion et des prérequis préalables
précisées. nécessaires à son traitement, mise

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Trentenaire

en forme pédagogique, mise en la méthode des cas. Les éléments tions dans une situation donnée, de
œuvre et animation. La situation détaillés d'une situation sont four- se mettre “à la place de l'autre” et
réelle est choisie pour sa valeur nis aux stagiaires. Il leur est de mieux comprendre ses attitu-
didactique. Après analyse de la demandé d'analyser ces éléments, des. La méthode est particulière-
situation, les aspects qui freine- d'établir des priorités, de réaliser ment adaptée pour l'acquisition des
raient l’apprentissage sont suppri- des tâches, de prendre des déci- compétences relationnelles : entre-


més, et sont conservés les élé- sions. Le stagiaire explique ses Le formateur tiens, négociation, management,
ments, les informations et les choix, qui sont ensuite analysés définit une travail en groupe, etc. Le forma-
caractéristiques essentiels qui en
constitueront l'intérêt pédago-
gique. Le formateur définit une
progression pédagogique, tout en
conservant un certain réalisme,
afin que la situation simulée
avec le formateur. Par exemple,
l’exercice : In the basket. On four-
nit à l'apprenant une corbeille à
courrier contenant un ensemble de
documents. Le stagiaire doit trai-
ter ce courrier selon certains critè-
progression
pédagogique, “
tout en conservant
un certain réalisme,
afin que la situation
simulée demeure
teur doit être formé à cette méthode
et, notamment, maîtriser l'impli-
cation personnelle des stagiaires.
Les jeux pédagogiques répar-
tissent les stagiaires en trois ou qua-
tre équipes concurrentes. Chaque
demeure crédible. Ce travail res : ordre de traitement, décisions, crédible groupe représente un service ou une
d'analyse et de réorganisation activités, recherche d'informations entreprise fictifs et doit prendre des
pédagogique du réel se conduit en complémentaires, etc. Ces métho- décisions : élaborer et conduire des
fonction du public concerné, des des peuvent être combinées avec projets, lancer un nouveau service
prérequis et des compétences le jeu de rôles. ou produit, embaucher, manager,
visées. Selon l'objectif pédago- Le jeu de rôles. Son principe etc. Chaque décision est analysée et
gique, toutes les données du cas de base est de faire jouer (au sens les conséquences sont renvoyées
peuvent être fournies d'emblée, ou théâtral du terme) un rôle à un ou au groupe. La mise au point des
seulement à la demande. plusieurs participants. L'objectif supports est délicate, mais le mar-
La simulation ou Assessments est double. Il doit permettre au sta- ché offre de nombreux produits
Center est une forme élaborée de giaire d'analyser ses propres réac- “clefs en main”.

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Dossier

Décrire, définir et recenser les compétences


Entre intérêts individuels et besoins de l’entreprise, le concept de compétences a
pris une place centrale dans la gestion des ressources humaines. Claude Lévy- Par Claude Lévy-Leboyer
Leboyer propose une approche des méthodes de construction d’un référentiel.
Elle conseille d’utiliser un questionnaire d’auto-évaluation élaboré à partir des
descriptions de poste ou de fonction, ou, pour l’encadrement supérieur, au travers
d’entretiens, avec la méthode de triangulation de Kelly.

Claude Lévy-Leboyer est


professeur émérite de
Mais le concept de “compé-

P
ourquoi s’intéresser main- dans les formations, dont les pro-
psychologie du travail à
tenant aux “compéten- grammes font un large appel aux tence”, qui a pris tellement d’im- l’Université René-
ces” ? Les définitions de stages, que dans la gestion de leur portance à l’heure actuelle, est un Descartes Paris V,
poste, ainsi que les profils indivi- mobilité par des professionnels et nouveau venu dans le domaine des consultante et directeur de
duels, se sont faits, pendant des des cadres qui cherchent des expé- ressources humaines. Et un nou- l’Irap (Institut de
recherches et
années, sans que l’on s’en préoc- riences nouvelles pour développer veau venu bien différent des
d’applications en
cupe. Pourquoi cet intérêt actuel ? et diversifier leurs compétences. concepts traditionnellement utili- psychologie du travail).
Pour plusieurs raisons, qui tiennent Ce qui signifie que la gestion de la sés pour décrire les caractéristiques
aussi bien aux besoins nouveaux carrière ne passe plus seulement individuelles. On a bien défini les
liés au développement des carriè- par une recherche de progrès dans “aptitudes”, à partir des recherches
res individuelles qu’à la préoccu- la hiérarchie des emplois, mais de psychologie expérimentale, et
pation des entreprises en ce qui qu’elle tient compte également de on dispose maintenant d’une liste
concerne leur compétitivité. la possibilité d’avoir accès à de robuste de ces aptitudes. Les pro-
La gestion individuelle des car- nouvelles expériences, parce qu’el- grès récents ont permis de mieux
rières se fonde sur les compéten- les sont vues comme formatrices, définir les principaux traits de per-
ces : celles acquises par l’expé- et qu’elles correspondent aux pos- sonnalité et leurs composantes. On
rience, et qui assurent de sibilités d’évolution souhaitées. sait décrire et mesurer les “connais-
l’efficacité à venir, et celles que Les organisations ont égale- sances”, les “valeurs”, les “inté-
nous souhaitons acquérir en ayant ment besoin de s’intéresser aux rêts”. Mais il a bien fallu se rendre
accès à d’autres expériences, afin compétences que possède leur per- compte que les compétences sont
d’accroître notre “portefeuille de sonnel. Leur compétitivité, comme d’une autre nature. Ce sont, en effet,


compétences” et de poursuivre une l’ont montré, voici plus de dix ans des ensembles d’aptitudes, de traits Le progrès dans la
carrière ascendante. Le temps où C. K. Pralahad et Gary Hamel, tient de personnalité, de valeurs, etc.,
les connaissances acquises en for-
mation initiale suffisaient à garan-
tir une carrière réussie, et où la
“séniorité” était le ressort princi-
pal des promotions, est révolu. Le
bien plus à leur “stock de compé-
tences” qu’à leurs réserves finan-
cières. D’où leur souci de disposer
d’un référentiel qui leur permette
de faire le point de celles disponi-
intégrés par l’expérience et desti-
nés à remplir une mission précise
ou à accomplir une tâche bien défi-
nie. La seule façon de mesurer un
niveau de compétence, c’est de
carrière est fonction
de la volonté
d’acquérir
de nouvelles
compétences
et de la capacité à

progrès dans la carrière est fonc- bles, utilisées ou latentes, de pro- faire accomplir cette tâche ou les mettre en œuvre
tion de la volonté d’acquérir de grammer les formations en favori- cette mission, et d’évaluer les per-
nouvelles compétences et de la sant le développement des formances ainsi réalisées. Les com-
capacité à les mettre en œuvre. Or, compétences utiles et insuffisan- pétences diffèrent donc des autres
le développement de celles-ci ne tes, et, d’une manière plus géné- caractéristiques individuelles non
se fait pas seulement dans les struc- rale, de gérer leurs ressources seulement par leur complexité,
tures pédagogiques traditionnelles. humaines en tenant compte des mais également parce qu’elles exi-
Il requiert une expérience directe compétences en stock et de celles gent une expérience directe pour
du terrain et du travail - aussi bien à développer. être développées et parce qu’elles

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D O S S I E R • L e s q u e s t i o n n a i r e s à 3 6 0 °

ne peuvent être évaluées que par des possibilités d’accroître ses l’inventaire du stock de celles
l’exercice direct de la tâche ou de compétences, grâce aux challen- disponibles que de programmer
la mission concernée. ges auxquels il est confronté. efficacement les activités de for-
D’où l’importance prise dans mation. Ce qui évite d’externali-
Pourquoi un référentiel la dernière décade par toutes les ser des tâches alors que l’on
de compétences ? activités de coaching et de bilan disposait à l’interne des compé-
Deux raisons justifient l’inté- qui ont pour objectif d’aider l’in- tences nécessaires, et aussi de
rêt actuel pour la création d’un dividu à faire le point et à élaborer financer des activités de forma-
référentiel de compétences. Au un plan de développement pour tion inutiles. En outre, l’existence
plan individuel, tout d’abord, le fait progresser. On a notamment assisté d’un référentiel de compétences,
de disposer d’un référentiel et d’y à un développement rapide des ainsi que d’une procédure active
avoir accès, de manière confiden- procédures à “360°”, qui consti- permettant de l’actualiser en fonc-
tielle, permet à chacun(e) de dres- tuent un levier puissant de progrès, tion des changements de l’envi-
ser le profil de ses compétences, dans la mesure où l’individu ronnement économique et des pro-
de réfléchir à celles qu’il (elle) sou- concerné est confronté à une com- grès de la technologie (qui rendent
haite développer, et de chercher les paraison systématique de l’image certaines obsolètes et donnent à
moyens de le faire. Cette attitude qu’il a construite de ses compé- d’autres une place centrale), per-
active concernant le déroulement tences et de la description qu’en met aux organisations de décliner
des carrières est profondément dif- fournissent les autres. leur vision. Il ne suffit pas de
férente du schéma classique qui Au plan de l’organisation, décrire un objectif, encore faut-il
donne la décision de recrutement disposer d’un référentiel de com- l’“opérationnaliser”. Or, la
ou de mobilité à l’organisation, à pétences (ou, mieux, de référen- manière la plus concrète de mon-


charge pour celle-ci de faire une Le renouvellement tiels correspondant aux différents trer comment l’objectif peut être
analyse de poste et de chercher le rapide des secteurs, services et spécialités qui atteint consiste, sans aucun doute,
candidat dont le profil se rappro- compétences utiles, composent l’entreprise) permet à préciser les compétences qui
che le plus des exigences de la dû aussi bien aussi bien de faire régulièrement vont être sollicitées.
fonction. Les profils individuels au progrès
ainsi constitués peuvent, en outre,
servir à chacun pour les comparer
à la description des compétences
requises du poste qu’il occupe, ce
qui donne du sens aux entretiens
d’évaluation et permet de préciser
technologique

qu’à la globalisation
de l’économie,
oblige à acquérir
de nouvelles
compétences en
Comment construire un référentiel ?

L es organisations sont, en géné-


ral, très démunies lorsqu’elles
éventuellement un effort rationnel
de formation, et d’autre part, les
des axes de développement per- cours de carrière se proposent de constituer un réfé- rubriques traditionnelles des fiches
sonnel. En outre, le renouvellement rentiel de compétences. Il convient de notation. La liste de compéten-
rapide des compétences utiles, dû d’abord de leur faire préciser ces, une fois établie, ne servira pas
aussi bien au progrès technolo- l’usage qu’elles vont en faire. Et à un renouvellement des méthodes
gique qu’à la globalisation de de communiquer cette information de notation professionnelle.
l’économie, oblige à acquérir de aux personnes concernées. La cons- Dans le même esprit de
nouvelles compétences en cours de truction d’un référentiel ne peut pas transparence, les étapes de l’éla-
carrière. Dans la mesure où tirer être le fait de hiérarchiques qui boration du référentiel doivent être
les leçons de l’expérience consti- feraient, seuls, une liste de compé- clairement exposées. Il n’existe pas
tue le moyen privilégié pour tences. Elle requiert la coopération une seule bonne méthode. Tout
accroître ses compétences, toute de tout le personnel concerné - et dépend des documents déjà exis-
personne soucieuse du développe- donc, l’information la plus large, tants dans l’organisation, ainsi que
ment de sa carrière tiendra compte, en particulier pour dissiper les du niveau hiérarchique du per-
dans sa décision de mobilité ou de inquiétudes que le processus risque sonnel concerné. Mais il y en a cer-
recrutement, des possibilités de de susciter et pour montrer aux par- tainement une mauvaise : deman-
développement personnel que ticipants l’intérêt, pour eux, d’avoir der à des cadres dirigeants de se
pourra lui offrir sa nouvelle posi- accès à un référentiel. Il faut en par- réunir en séminaire et d’élaborer
tion. De ce fait, les relations qui ticulier souligner la différence qui ensemble le référentiel. Ce serait,
existent entre l’organisation et les existe entre, d’une part, un réfé- en effet, négliger deux aspects
personnes qu’elle emploie ont rentiel destiné à donner une idée importants. La confusion fréquente
changé. L’employé apporte ses claire du stock de compétences, à entre les compétences et les autres
compétences actuelles ; en préciser où se trouvent les ressorts caractéristiques individuelles
échange, l’organisation lui offre de la compétitivité et à programmer entraîne le risque de retrouver dans

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Dossier

la liste des compétences des traits questionnaire d’auto-évaluation citer des activités et des responsa-
de personnalité et des aptitudes. En anonyme. Tous les agents du ser- bilités précises, et de les faire com-
outre, aucun cadre dirigeant, aussi vice, ou de la spécialité ou du parer, trois par trois, en faisant
expérimenté soit-il, ne peut connaî- département concerné devront dégager les points communs et les
tre dans le détail et de façon indiquer les missions et les respon- différences, on obtient des infor-
exhaustive les compétences requi- sabilités qu’ils sont à même de mations concrètes et précises sur
ses de l’ensemble du personnel de maîtriser. Cette enquête peut très les compétences requises. Quand
l’organisation, ni même d’un sec- bien rester anonyme. Mais il est la liste de compétences est ainsi
teur partiel d’activité. important qu’une grande majorité établie, la procédure qui suit est la
Restent deux méthodes, tou- des personnes concernées fassent même que précédemment : auto-
tes deux appuyées sur l’auto-éva- ainsi leur auto-évaluation. Si ce évaluation par le personnel
luation des personnes concernées. n’était pas le cas, les résultats de concerné, puis analyse statistique
Si le service des ressources l’enquête risqueraient d’être permettant de définir des champs
humaines dispose de descriptions incomplets. Mais celle-ci peut être de compétences.
de poste ou de fonction, elles cons- faite sur des supports variés : 1
tituent un bon matériau de départ papier/crayon, réseau informa- NDLR : la triangulation de Quelle que soit la méthode
- même quand elles sont peu clai- tique, à l’occasion de formations Kelly est une méthode employée, il faut tenir compte de
d’investigation des
res, inégalement détaillées, ou ou de réunions du personnel, ou l’environnement social de l’entre-
représentations mentales
encore quand il s’y trouve aussi par contacts individuels… L’ana- mise au point par
prise et prendre en considération
bien des connaissances, des apti- lyse factorielle des réponses per- G. A. Kelly dans les années le fait que les compétences possé-
tudes, des traits de personnalité que mettra ensuite de définir les 1950, et utilisée depuis en dées représentent, pour les per-
des compétences. On devra alors “champs de compétences”, de les psychologie sociale. Elle sonnels concernés, bien plus
consiste à demander de
faire un recensement soigneux de décrire, et de constituer un réfé- qu’une carte d’identité profes-
choisir, entre trois éléments
toutes les compétences mention- rentiel. La validation de ces pris au hasard, les deux qui
sionnelle. C’est leur richesse
nées. Plusieurs précautions sont à champs et de leurs composantes se ressemblent le plus, et potentielle, ce qui leur assure un
prendre : ne pas donner trop d’im- doit faire l’objet d’une réunion de de faire expliquer ce choix. emploi et un développement de
portance à celles qui ne sont men- travail avec la hiérarchie concernée. carrière. Au carrefour entre les inté-
tionnées qu’une fois sur, par exem- Et il importe de bien faire com- rêts individuels et les besoins stra-
ple, 150 descriptions de poste ; prendre à tous que le regroupement tégiques de l’entreprise, le concept
faire en chemin un classement ainsi opéré ne concerne pas le de compétences et les activités de
rudimentaire de groupes de com- contenu des compétences, mais le construction d’un référentiel qui
pétences, de manière à pouvoir fait qu’elles sont maîtrisées par les s’y rattachent ont pris une place
vérifier l’exhaustivité de la liste mêmes personnes. centrale dans la gestion des res-
ainsi élaborée, parce qu’elle ser- Lorsqu’il s’agit de dresser le sources humaines, place qui doit
vira à l’étape suivante ; et vérifier référentiel de compétences du per- être gérée dans un contexte
que les compétences listées cor- sonnel d’encadrement de haut “gagnant gagnant”, c’est-à-dire
respondent bien à des activités de niveau, il n’existe pas souvent de pour le bénéfice mutuel de l’en-
même échelle, c’est-à-dire éviter listes de missions détaillées. En treprise et de son personnel.
d’y faire figurer des compétences outre, ces missions sont en règle
correspondant à des activités très générale de nature assez abstraite. Claude Lévy-Leboyer
pointues, ou correspondant à des Pour avancer dans la constitution
groupes d’activités trop vastes. En d’une liste de compétences, il est
effet, les descriptions de poste sont alors indiqué d’utiliser la méthode Références
presque toujours inégalement de triangulation de Kelly1 qui
détaillées. Il est donc important de permet de faire expliciter, au cours ❚ The core competencies of the corporation. C.K. Pralahad
regrouper des responsabilités ou d’un entretien avec les cadres et Gary Hamel. Harvard business review 1990-3, pp. 79-91.
des missions très pointues, et de actuellement titulaires des postes
❚ Une nouvelle vieille méthode, la grille de Kelly. Claude
s’assurer que la liste ainsi élabo- concernés, les compétences exi-
Lévy-Leboyer, Martine Gosse, Véronique Naturel. Revue de
rée ne comporte pas de lacunes. gées par les différentes missions.
psychologie appliquée 1985-4, pp. 265-271.
L’aide de la hiérarchie est impor- Cette méthode, qu’il faut appren-
❚ La gestion des compétences. Claude Lévy-Leboyer. Éditions
tante sur ce point. dre à utiliser, est fondée sur le fait
d’organisation, 1996.
L’étape suivante a pour objec- que questionner des personnes sur
❚ Guide des aptitudes humaines. Edwin A. Fleishman, M. E.
tif la constitution de “champs de les compétences requises pour bien
Reilly. Traduction et adaptation par Daniel Chartier. Éditions
compétences”. La liste de missions exercer leur fonction ne produit
du Centre de psychologie appliquée, 1995.
et de responsabilités constituée que des réponses stéréotypées. Par
précédemment fera l’objet d’un contre, si on prend le temps de faire

11
A C T U A L I T É D E L A F O R M AT I O N P E R M A N E N T E N ° 1 8 6 • S E P T E M B R E - O C T O B R E 2 0 0 3 • C E N T R E I N F FO 39
Dossier

RÉFÉRENTIELS DE MÉTIERS EN ÉMERGENCE

Les métiers du multimédia


et de la FOAD en Europe Par Bernard Blandin

Bernard Blandin est


directeur du département

La formation ouverte et à distance introduit de nouveaux acteurs dans le Cési-online du groupe Cési
(Centre d’études
cercle des professionnels impliqués dans sa réalisation : informaticiens, supérieures industrielles). Il
concepteurs et développeurs de produits multimédias, éditeurs. De nouvelles est ingénieur et docteur en
sociologie, et travaille
activités se transforment en métiers, et le secteur du multimédia se rapproche depuis dix-sept ans sur
de celui de formation. Néanmoins, observe Bernard Blandin, les frontières l’introduction des

restent encore floues. Seules l’observation et l’analyse des pratiques technologies de


l’information et de la
sur le terrain peuvent actuellement apporter des réponses plus précises. communication (TIC) et
l’innovation dans la
formation professionnelle.

D
eux études en cours ont illustrer la méthodologie qui a suivante. La “qualification” cons- 1
Il s’agissait d’une première
mis en œuvre une ensuite été appliquée avec un titue le niveau de capacité, de for-
étape du projet européen
méthodologie identique échantillon beaucoup plus réduit mation reconnu à un employé et
Name (Nomenclature
pour définir les référentiels de nou- aux métiers de la formation ouverte qui lui permet d’exécuter les dif- analytique du multimédia
veaux métiers à partir des pratiques et à distance2 portant sur des pra- férentes tâches d’un métier4. Une européen, programme
de professionnels. L’une porte sur tiques de cinq pays européens. Une “activité” en situation de travail Leonardo da Vinci phase 2,
n° F/2000/C/P/RF/91803).
les métiers du multimédia, l’autre enquête auprès de centres accom- correspond à ce que fait concrète-
La deuxième étape, en
sur ceux de la formation ouverte et pagnant les cours délivrés par le ment l’individu et exprime la
cours au moment de la
à distance (FOAD). La première a Centre national d’enseignement à manière dont il doit s’y prendre rédaction de l’article,
concerné 22 métiers dans une cen- distance est en cours pour élargir le pour accomplir chacune de ses concerne 500 entreprises
taine d’entreprises1 de cinq pays champ de cette première étude des missions. En somme, une activité dans 10 pays européens, et
utilise un site internet pour
européens. Elle sera utilisée pour métiers de la FOAD. est un ensemble d’actions et
recueillir les données.
d’opérations visant un but déter-
miné et concourant à un résultat 2
Clarifier des définitions homogène et observable5. Une
“tâche” correspond aux différentes
Etude réalisée en 2001 pour
le compte du réseau TTnet,
Training of Trainers network,
opérations qui doivent être effec-
initiée par le Centre

C oncevoir un référentiel de
qualification et de compéten-
ces, surtout s’il se veut européen,
“compétences”, sur lequel de très
nombreux ouvrages ont été écrits
(voir encadré). La définition opé-
tuées pour réaliser correctement
chaque activité. Elle vise l’ac-
complissement d’une production
européen de développement
de la formation
professionnelle (Cedefop).
suppose de s’entendre sur les ter- ratoire retenue ici est celle de déterminée, selon des processus
mes que cela recouvre. C’est pour- “capacité à résoudre un problème définis par l’entreprise6. 3
Vocabulaire technique de la
quoi un des premiers travaux à dans un contexte donné”3. Elle a La notion de “référentiel” est,
formation. Geneviève
réaliser est d’adopter des défini- l’avantage d’être assez générale, elle aussi, sujette à confusion. En Barnicaud et Yvon
tions communes sur les différen- tout en autorisant une analyse de effet, plusieurs registres peuvent Georges. AFPA, série
tes notions, à savoir : “compéten- l’activité par grande classe (mana- s’articuler dans un référentiel de Méthode et organisation,
1997.
ces”, “qualification”, “activité”, gement, conception, produc- qualification, ou un référentiel
“tâche”. tion…). La compétence peut être métier : l’activité, la tâche, les
4
Si le terme de “qualification” générale, transversale ou spéci- capacités d’une personne, l’éva- Idem.
ne pose pas de problèmes particu- fique à un métier, individuelle et/ou luation de ses capacités à travers 5
lier, même si les qualifications sont collective. une grille d’analyse de perfor- Idem.

différentes d’un pays à l’autre, il La qualification, l’activité et la mance. Ce qui brouille souvent les 6
Idem.
n’en est pas de même du terme tâche seront définies de la manière choses, c’est qu’un référentiel

12
A C T U A L I T É D E L A F O R M AT I O N P E R M A N E N T E N ° 1 8 0 • S E P T E M B R E - O C T O B R E 2 0 0 2 • C E N T R E I N F F O 33
D O S S I E R • A n a l y s e s

Quelle approche de la compétence ?

Le terme de compétence n’est pas totalement considérant la compétence comme une res- tences en fonction du contexte dans lequel
stabilisé, et nombreux sont les ouvrages dans source ne dépendant que de l’individu, elle elles s’expriment, et la notion de “référentiel”
la littérature professionnelle qui tentent d’en est facilement mesurable à un moment donné. établi pour chaque qualification.
donner une définition. Par exemple, l’Afnor Ce que l’on mesure alors, c’est la performance
définit la compétence comme étant “la mise de l’individu. C’est pourquoi la littérature 1
en œuvre en situation professionnelle de “pragmatique” anglo-saxonne, celle destinée Dossier “Approches compétences”, Actualité de la
capacités qui permettent d’exercer convena- aux entreprises et aux consultants, s’intéresse formation permanente n° 170, janvier-février 2001,
3 Centre Inffo.
blement une fonction ou un métier”. plus à la performance qu’à la compétence .
Un précédent numéro d’Actualité de la for- C’est une telle approche qui sous-tend la plu- 2
“Voyage au cœur de la compétence… pour une
mation permanente fait le point sur les déve- part des référentiels, comme par exemple,
1 épistémologie de la pratique”. Solveig Fernagu-Oudet.
loppements actuels de cette notion . Pour Sol- celui de “Techno-compétences” au Canada,
2 Actualité de la formation permanente n° 170, janvier-
veig Fernagu-Oudet , notamment, la notion décrivant les profils des métiers du multimé-
4 février 2001, pp. 8-20.
de compétence est définie selon deux appro- dia .
3
ches très différentes : La seconde approche est intéressante lorsque
Voir par exemple :
❚ la première la considère comme une res- l’on veut comprendre le processus de pro- Models for excellence: The conclusions and
source propre à un individu, constituée duction de la compétence - ce que ne permet recommendations of the ASTD training and
d’une combinaison de savoirs et de savoir- pas la première -, mais paraît plus difficile à development competency study. Paul Mc Lagan et
faire, articulée en fonction des situations ren- exploiter dans le cadre de la production d’un Robert Mc Cullough. Washington, ASTD, 1983.
contrées pour y répondre d’une manière référentiel, puisqu’il faudrait mettre au regard The ASTD models for human performance
appropriée. des ressources mobilisées par l’individu les improvement. William J. Rothwell. Alexandria, ASTD,

❚ la seconde voit la compétence comme le pro- éléments du contexte dans lequel elles sont 1996.

duit d’une interaction entre des ressources mises en œuvre, ce qui contredirait par là- ou encore les National occupational standards for
management britanniques.
dépendantes de l’individu (savoirs, savoir- même l’idée d’un référentiel commun.
4
faire, expériences, valeurs…), et d’autres qui Néanmoins, on ne peut pas ignorer totale-
Voir encadré Référentiels des métiers du multimédia
procèdent de l’organisation dans laquelle il ment cette seconde approche ni ce qu’elle
étudiés.
exerce sa compétence (réseaux relationnels, apporte sur le plan théorique, d’autant plus
5
banques de données, instruments mis à dispo- qu’elle constitue aujourd’hui le fondement de Voir par exemple :
sition…). Elle apparaît contextualisée, et nombreuses recherches françaises dans le Les ingrédients de la compétence : utilité en ressources
5
prend alors une dimension sociale. champ de l’organisation . C’est pourquoi je humaines. Sandra Bellier. Paris, Vuibert, 1998.
La première approche est généralement utili- propose une démarche qui tente de prendre Construire les compétences individuelles et collectives.
sée dans le monde anglo-saxon. En effet, en compte à la fois la variabilité des compé- Guy Le Boterf. Paris, Les éditions d’organisation, 2000.

A chaque contexte son référentiel

La définition, et, par conséquence, la construction des référentiels, D’autres référentiels, comme celui de la région wallonne en
est différente selon les pays étudiés. Belgique, ou celui proposé par les écoles suisses pour les métiers
Par exemple, le système britannique des National vocational qua- du multimédia, associent un métier, défini par son nom et par les
1
lifications (NVQ) considère qu’un référentiel se décompose, pour missions qui lui sont attribuées à un cursus académique, comme
une activité donnée, en “rôle”, puis “compétences”, qui se subdi- s’il y avait équivalence entre un référentiel de formation et un réfé-
visent elles-mêmes en “connaissances et compréhension” et “com- rentiel métier…
pétences personnelles”, et enfin en “critères de performance”. Cette diversité de registres utilisés n’est pas sans poser problème,
Les référentiels canadiens de “Techno-compétences” pour les comme le montre ce dernier exemple : il semble que l’assemblage
métiers du multimédia, ou européens issus du projet “Ditra” pour de registres pour créer ce qui sert ensuite de référent soit fonction
2
les métiers de la FOAD , associent à un “intitulé de fonction” (“occu- de l’intention du créateur du référentiel…
pation”) des missions (“rôles”), des “tâches” et des “compétences”,
qui se divisent en compétences professionnelles (liées aux aspects
1
techniques, aux contenus, aux aspects managériaux) et compor-
Voir par exemple les National occupational standards for management du MCI.
tementales. Ces exemples associent donc un métier, défini par son
nom et par les missions qui lui sont attribuées, et des tâches et des 2
compétences. Voir encadré Référentiels des métiers de la FOAD étudiés.

13
34 A C T U A L I T É D E L A F O R M AT I O N P E R M A N E N T E N ° 1 8 0 • S E P T E M B R E - O C T O B R E 2 0 0 2 • C E N T R E I N F F O
Dossier

mélange plusieurs modes de des- “compétences personnelles” ainsi Cette matrice permet un recueil
cription de l’action humaine (voir que les critères d’évaluation de des données rapide au cours d’en-
encadré). la qualification sont des tâches tretiens en entreprise ou dans les
Chaque projet doit donc déci- élémentaires8. Ce sont ces deux institutions, pour tous les métiers qui
der des registres qui paraissent axes que je retiendrai pour la 7 les composent. Le cumul de ces don-
utiles à ses objectifs. Tous les méthodologie exposée ci-des- Par exemple : nées donne une représentation sta-
“Développer les
référentiels étudiés, mais aussi sous. tistiquement pertinente des tâches
compétences dans
les textes plus méthodologiques7, Dans cette démarche, il s’a- l’entreprise”. Paul Olry.
qui sont au cœur de chacun des
montrent que la “tâche “, telle git, d’une part, de procéder à une Actualité de la formation métiers. Une étude de variance pour
que définie plus haut, est le seul description fine des process de permanente n° 143, juillet- les tâches secondaires permet éven-
niveau auquel peuvent se ratta- production en termes de tâches ; août 1996, pp 51-58. tuellement de déterminer, en fonc-
“Élaboration de référentiels
cher aisément des capacités ou et d’autre part, de procéder à une tion des caractéristiques de l’échan-
emploi formation”.
des aptitudes, ainsi d’ailleurs que étude des capacités, connaissan- Catherine Gay. Actualité de
tillon (pays, taille de l’entreprise, âge
leur mesure. Il apparaît même ces et aptitudes nécessaires à la formation permanente de l’entreprise, type de marché, etc.),
dans le cas des NVQ que les mener à bien ces tâches9. n° 143, pp 67-76. s’il existe une éventuelle corrélation
entre la fréquence des tâches secon-
8 daires et l’un de ces paramètres.
Cf. les National
“Travail sur table” et entretiens sur sites occupational standards for L’analyse des compétences
management du MCI.
Les compétences sont asso-
9
“U n référentiel de compé-
tences résulte de l’ana-
lyse des activités, il décrit les
(voir tableau). Les étapes du pro-
cessus de production multimédia
ont été définies par entretiens avec
Qui s’appuiera sur le travail
déjà réalisé par les
ciées, comme nous l’avons vu, aux
tâches, auxquelles elles sont même
parfois assimilées, dans la mesure
référentiels mentionnés en
compétences requises pour réali- des professionnels. encadré Référentiels des où une compétence peut se définir
ser ces activités10”. C’est pourquoi La définition des métiers s’ap- métiers du multimédia par l’accomplissement réussi d’une
toute démarche de construction de puie à chaque fois sur des études étudiés. tâche. La liste des tâches compo-
référentiel de compétences devrait réalisées antérieurement dans dif- sant les activités étant fixes, la grille
10
commencer par une analyse fine férents pays. On retient tous les Vocabulaire technique de la
des compétences associées sera fixe
des activités exercées dans le cadre intitulés de fonction dont la déno- formation. Geneviève elle aussi. Néanmoins, chaque
des métiers retenus. Celle-ci pro- mination apparaît dans l’ensemble Barnicaud et Yvon métier étant composé d’un nombre
cède par l’identification des gran- des référentiels étudiés, et qui cor- Georges. AFPA, série limité de tâches différentes, les pro-
Méthode et organisation,
des étapes du process de produc- respondent aux délimitations rete- fils de compétences associés à
1997.
tion du domaine11, puis ces étapes nues pour le process. Pour chaque chaque métier seront différents.
sont découpées en tâches, aux- pays, on conserve la terminologie 11 Pour étudier les compétences
quelles l’étude rattache les fonc- locale qui désigne les métiers, en Produit multimédia ou associées à chaque tâche, on s’ap-
tions nécessaires à leur réalisation, établissant une table de cor- action de formation dans puie sur les référentiels existants,
les études qui font l’objet
en les croisant dans une matrice respondance de ces intitulés. avec des compléments éventuels
de cet article.
qui sont proposés aux partenaires
12 du projet, et validés par eux. Plu-
Définition des métiers (par activités et tâches) “Skills of an effective sieurs référentiels proposent une
administrator”. Robert L. analyse des compétences selon
Description du process Description des métiers Katz. Harvard Review vol.
quatre catégories, qui correspon-
51, 1974.
Activité Tâche Métier 1 Métier 2 Métier 3 Métier 4 NDLR : cet article peut-être
dent à une division devenue clas-
acquis à l’adresse : sique depuis les travaux de Robert
Activité 1 Tâche 1.1 1 2 0 0
http://harvardbusinessonline L. Katz sur les décideurs12. Nous
Tâche 1.2 2 1 0 0 .hbsp.havard.edu avons repris ces catégories :
… 1 0 1 0 13 ❚ aspects techniques : savoir-
Ces catégories de savoir
Tâche 1.N 0 2 2 1 sont empruntées à
faire, savoirs pratiques ou savoirs
l’ouvrage : Enseigner à des procéduraux13 à maîtriser pour
Activité 2 Tâche 2.1 0 0 1 1 accomplir la tâche ;
adultes. Gérard Malglaive.
Tâche 2.2 0 0 2 1 Paris, PUF, 1990. Elles ❚ aspects conceptuels : connais-
permettent d’affiner les
… 1 0 1 0 sances à posséder pour pouvoir
types de savoirs techniques
Tâche 2.N 1 1 0 1 que l’article “Skills of an
accomplir la tâche ;
effective administrator” de ❚ aspects humains : capacités
Dans les cases croisant les métiers et les tâches, “2” indique que la tâche en question fait Robert L. Katz ne détaille de type “relationnelles”, comme
partie du cœur de métier, “1” qu’elle est secondaire, “0” qu’elle ne fait pas partie du métier.
pas. négocier, rendre compte, etc. ;

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D O S S I E R • A n a l y s e s

❚ aptitudes personnelles, que la tâche en question fait partie résultats concernant les métiers de
regroupant ce que l’on appelle du cœur de métier, ou qu’au la FOAD.
aussi des “savoir-être”, ou des contraire elle n’est qu’occasion- Un des premiers résultats visi-
comportements associés à la per- nelle. bles de cette approche, c’est tout
sonnalité ou au caractère, qui sont Avec une telle hypothèse, la d’abord la très grande variabilité
assez généraux. variabilité que l’on pourra éven- des combinaisons de tâches qui
Une seconde étape de l’étude a tuellement constater entre les constituent un “métier”. En effet,


donc consisté à définir, pour cha- Un des premiers entreprises analysées se situera elle est différente pour le même inti-
cune des tâches identifiées, les com- résultats visibles exclusivement dans la combinai- tulé de fonction, que ce soit à l’in-
pétences, selon les quatre dimen- de cette approche, son des tâches sous un intitulé de térieur d’une entreprise14, dans des
sions retenues. Une telle approche c’est tout d’abord fonction ou de métier. Il n’est pas entreprises comparables dans une
permet de retrouver in fine un réfé-
rentiel global de compétences par
rapport à l’ensemble des tâches
nécessaire à la réalisation du pro-
cess de production du domaine. Le
la très grande
variabilité
des combinaisons
de tâches
qui constituent
“ absurde de penser qu’une telle
combinatoire pourrait dépendre du
type d’organisation (matricielle,
réseau…), de la taille de l’entre-
prise, du secteur d’origine (audio-
même région, ou dans des entrepri-
ses à caractéristiques différentes.
L’analyse de variance à un facteur
menée sur la fonction de “chef de
projet” et sur celle d’“infographiste”
référentiel de compétence d’un un “métier” visuel ou informatique, par exem- montre que pour la plupart des
métier apparaît alors comme un ple). C’est ce que l’étude de tâches, la combinatoire est totale-
sous-ensemble de ce référentiel lié “variance” permet de vérifier. ment contingente dans l’échantillon.
au tâches réalisées dans le cadre du Pour la fonction infographiste, il n’y
métier, représenté par la matrice a pas de facteur significatif pour
suivante (voir tableau).
L’hypothèse sous-jacente est
Quelques résultats expliquer les écarts. Pour chef de
projet, la variabilité de deux caté-
14
que les compétences nécessaires à
l’exécution d’une tâche donnée
dans le cadre d’un système tech-
L’étude Name comportait, à
côté des entretiens avec
les chefs d’entreprise, des
L es résultats les plus importants
ont été obtenus lors de l’étude
sur les métiers du multimédia,
gories de tâches seulement peut trou-
ver une explication au niveau des
caractéristiques des entreprises : les
nique sont à peu près stables, car le entretiens avec les titulaires car elle s’est appuyée sur une tâches liées aux activités de capita-
de certaines fonctions,
niveau de la tâche est relativement enquête auprès de 100 entreprises lisation des connaissances et de for-
notamment en France, en
indépendant de l’organisation, dont Suisse et en Allemagne. dans 5 pays européens (Allema- mation des collaborateurs sont fonc-
l’influence principale s’avère jouer gne, Espagne, France, Royaume- tion de l’âge de l’entreprise (plus
sur la combinaison des tâches. Uni, Suisse), donc à un niveau où elle est jeune, plus elles ont de l’im-
Un métier dont le titulaire exé- l’approche statistique proposée portance dans la fonction) ; et la fré-
cute une tâche aura donc dans son repose sur un échantillon signifi- quence des tâches de tests et de véri-
référentiel les compétences asso- catif. C’est sur cette étude que je fication dépend du pays (celles sont
ciées à celle-ci. Le niveau de per- m’appuierai pour tirer quelques plus fréquentes en Allemagne et en
formance exigé dépendra du fait conclusions, avant de présenter les Suisse qu’en France ou en Angle-
terre, et surtout qu’en Espagne).
L’hypothèse du métier comme
Construction du référentiel de compétences d’un métier combinaison contingente de tâches
se vérifie donc, en même temps que
Description du process Compétences
l’analyse statistique permet de déga-
Activité Tâche Techniques Conceptuelles Humaines Aptitudes personnelles ger les tâches les plus fréquemment
Activité 1 Tâche 1.1 Compétence Compétence Compétence Aptitude associées à une fonction.
Technique 1.1.1 Conceptuelle 1.1.1 Humaine 1.1.1 Malgré la contingence, on voit
CT1.1.2 CC1.1.2 1.1.1 A1.1.2
apparaître, par l’analyse statistique
CC1.1.3
… … … … … des fréquences, les tâches qui font
Tâche 1.N CT1.N.1 CC1.N.1 CH1.N.1 A1.N.1 partie du cœur de métier (tâches
CC1.N.2 CH1.N.2 apparaissant dans plus de 75 % de
l’échantillon), celles qui sont fré-
Activité 2 Tâche 2.1 CT2.1.1 CC2.1.1 CH2.1.1 A2.1.1 quentes (tâches listées par au moins
CT2.1.2 CC2.1.2
CT2.1.3
50 % de l’échantillon), celles qui
Tâche 2.2 CT2.2.1 CC2.2.1 CH2.2.1 A2.2.1
sont secondaires (tâches listées par
CH2.2.2 A2.2.2 au moins 25 % de l’échantillon),
… … … … … et celles qui sont marginales (voir
Tâche 2.N CT2.N.1 CT2.N.1 CH2.N.1 A2.N.1 tableau “Deux profils de l’étude
CT2.N.2 Name”).

15
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Dossier

Chef de projet et infographiste : deux profils de l’étude Name

Activités Métiers

Domaine Activité Chef de projet Infographiste

A1 Création A.1 Recueil, analyse, mise en forme et qualification de l’information disponible 151 38
A.2 Analyse des conditions d’exercice et planification 173 28
A.3 Esquisse générale, maquette, synopsis contenu ou spécifications fonctionnelles 136 48
A.4 Choix des médias 108 33
A.5 Sélection d’illustrations (textes, sons, images…) 85 75
A.6 Conception interface (interactivité fonctionnelle) 85 61
A.7 Conception interactivité “intentionnelle”, scénario ou spécifications détaillées 92 53
A.8 Rédaction des textes 61 13
A.9 Ecriture des dialogues et voix off 43 10
A.10 Spécification d’illustrations (photos, animations…) 83 84
A.11 Spécification de musique et bruitage 75 28
A.12 Spécification de vidéos 74 48
A.13 Production de la charte graphique 61 94
A.14 Ergonomie 89 56
A.15 Maquettage applicatif et contenus 65 70
B1 Réalisation/ B1.1 Relations avec les sous-traitants pour composition musicale, création bruitage 118 25
Production B1.2 Relations avec les sous-traitants pour réalisation vidéo 116 28
médiatique B1.3 Relations avec les sous-traitants pour réalisation photo 112 40
B1.4 Relations avec les sous-traitants pour numérisation, compression média 111 20
B1.5 Infographie - Création graphique 44 128
B1.6 Réalisation d’illustrations 36 95
B1.7 Réalisation animation 2D 32 85
B1.8 Réalisation 3D 25 66
B1.9 Mise en page 44 86
B2 Réalisation B2.1 Analyse et programmation (codage) 31 9
intégration B2.2 Analyse et structuration base de données 41 1
informatique B2.3 Intégration par système auteur 23 10
B2.4 Analyse et programmation aspects réseaux et télécoms 28 1
C1 Etudes C1.1 Participation à l’estimation / faisabilité technique 127 19
C1.2 Participation à l’estimation / faisabilité financière 155 11
C1.3 Participation à l’estimation / faisabilité qualitative 150 20
C1.4 Participation à l’estimation / faisabilité quantitative 154 16
C2 Veille C2.1 Veille technologique sur les procédés 104 32
C2.2 Veille concurrentielle sur les procédés 117 26
C2.3 Veille concurrentielle sur les talents 109 23
C3 Formation C3.1 Contribution à la formation interne 113 28
et formalisation C3.2 Contribution au knowledge management de l’entreprise 129 29
D1 Pilotage D1.1 Gestion de la production 145 15
et D1.2 Direction artistique 62 39
coordination D1.3 Supervision technique 85 12
D1.4 Gestion de la qualité 150 35
D1.5 Communication interne 146 16
D1.6 Communication externe 139 14
D1.7 Gestion juridique des droits 114 7
D1.8 Gestion juridique des contrats 108 3
D1.9 Suivi administratif du projet 138 8
E1 Commercialisation E1.1 Création de nouveaux clients pour les prestations 91 7
E1.2 Création de nouveaux clients pour les produits 84 7

16
A C T U A L I T É D E L A F O R M AT I O N P E R M A N E N T E N ° 1 8 0 • S E P T E M B R E - O C T O B R E 2 0 0 2 • C E N T R E I N F F O 37
D O S S I E R • A n a l y s e s

Activités Métiers

Domaine Activité Chef de projet Infographiste

E1.3 Développement de la relation clients 111 10


F1 Test et validation F1.1 Test et validation des scénarios 102 25
conception F1.2 Test et validation des spécifications détaillées 112 38
F2 Test et validation F2.1 Test et validation des musiques et bruitages 77 33
médias F2.2 Test et validation des réalisations audiovisuelles 80 34
F2.3 Test et validation des photos 75 33
F2.4 Test et validation de la numérisation et de la compression 70 33
F2.5 Test et validation des illustrations 77 32
F2.6 Test et validation des animations 2D 77 30
F2.7 Test et validation des réalisations 3D 72 28
F2.8 Test et validation de la mise en page 81 33
F3 Test et validation F3.1 Test et validation du code 54 22
informatique F3.2 Test et validation base de données 56 24
F3.3 Test et validation aspects réseaux 48 20
F3.4 Test et validation de l’application 73 32
G1 Documentation G1.1 Documentation des scénarios 74 30
conception G1.2 Documentation des spécifications détaillées 83 49
G2 Documentation G2.1 Documentation des musiques et bruitages 53 27
médias G2.2 Documentation des réalisations audiovisuelles 54 29
G2.3 Documentation des photos 56 27
G2.4 Documentation de la numérisation et de la compression 50 26
G2.5 Documentation des illustrations 52 25
G2.6 Documentation des animations 2D 49 25
G2.7 Documentation des réalisations 3D 44 26
G2.8 Documentation de la mise en page 50 25
G3 Documentation G3.1 Documentation du code 28 19
informatique G3.2 Documentation base de données 31 18
G3.3 Documentation aspects réseaux 27 16
G3.4 Documentation de l’application 44 20
H1 Administration H1.1 Entretien, mise à jour applicative et technique 44 20
technique H1.2 Gestion de la sécurité 42 18
H1.3 Optimisation des ressources 73 38
H1.4 Production des statistiques 45 23
H2 Administration H2.1 Administration, mise à jour des contenus 57 32
éditoriale H2.2 Documentation, vérification de l’information 63 43
H2.3 Rédaction contenus 49 25
H2.4 Mise en ligne 53 28
H3 Développement H3.1 Référencement 52 27
d’audience H3.2 Intervention dans les news 42 24
H3.3 Commande de bandeaux 49 30
H4 Animation H4.1 Animation de forums et de sites 29 19
H5 Marketing H5.1 Mesure d’audience 56 27
H5.2 Etude des statistiques 60 35
H5.3 Caractérisation des profils de visiteurs 59 41
H5.4 Préconisations 70 44
H6 Support client H6.1 Information 89 61
H6.2 Gestion des réclamations 82 43
H6.3 Dépannage 51 36
Légende :
Taches marginales Tâches secondaires Tâches fréquentes Cœur de métier

17
38 A C T U A L I T É D E L A F O R M AT I O N P E R M A N E N T E N ° 1 8 0 • S E P T E M B R E - O C T O B R E 2 0 0 2 • C E N T R E I N F F O
Dossier

Par ailleurs, certains métiers, beaucoup plus large. apparaissent très polyvalents,
comme celui de l’infographiste, On retrouve des caractéris- pendant que d’autres plus spé-
sont centrés sur une seule tâche, tiques voisines pour les métiers cialisés, centrés autour d’un nom-
et ont un champ d’activités res- de la formation étudiés dans le bre restreint de tâches émergent,
treint à quelques tâches fréquen- cadre du réseau TTnet piloté avec deux champs de spécialisa-
tes ou secondaires. D’autres, par le Cedefop (voir tableau ci- tion, que j’appellerai “média-
comme le chef de projet, ont au dessous) : certains métiers, tion” et “conception”.
contraire un champ d’activités comme celui de “formateur” (suite p. 42).

Métiers de la FOAD – Etude pour le réseau TTnet (Training for trainers network) 2001

Activités Métiers

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Activité Tâche

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A1 Ingénierie A1.1 Analyse de l’environnement institutionnel 4 1 2 0 1 0
des systèmes A1.2 Analyse des qualifications existantes 2 2 2 0 1 0
A1.3 Analyse du marché de l’emploi 3 3 2 0 2 0
A1.4 Analyse de l’activité ou des tâches 1 3 3 0 2 0
A1.5 Analyse de l’environnement de travail 2 3 3 0 2 1
A1.6 Analyse des référentiels métiers 1 3 2 0 2 0
A1.7 Analyse des écarts de compétence 1 3 3 0 2 1
A1.8 Définition des domaines/ 3 5 3 0 2 1
disciplines requis pour un cursus de formation
A1.9 Définition du programme d’une formation 4 5 3 0 2 0
A1.10 Etude de marché 1 4 2 0 2 0
(pour une formation, un cours…)
A1.11 Validation d’un programme de formation 1 3 4 0 2 0

A2 Ingénierie A2.1 Analyse d’un programme de formation 7 4 5 1 2 0


de formation A2.2 Choix des méthodes et des situations d’apprentissage 6 5 6 1 2 1
A2.3 Spécifications d’un parcours de formation 6 5 6 0 2 0
(niveaux de compétence, méthodes d’apprentissage,
profils d’apprentissage, pré-requis, acquis…)
A2.4 Planification du processus d’apprentissage 7 4 6 1 3 1
A2.5 Planification du processus d’évaluation 7 4 6 1 2 1
A2.6 Division du cursus en situations d’apprentissage 7 2 6 2 4 1
A2.7 Définition des compétences acquises 6 6 6 2 3 1
dans chaque situation
A2.8 Analyse des supports pédagogiques existants 4 6 6 3 4 1
A2.9 Décision d’adapter ou produire des supports 6 3 5 1 3 1
A2.10 Sélection de produits / 6 4 6 1 3 1
média pour les situations d’apprentissage
A2.11 Documentation du cursus 7 4 5 1 2 1
(objectifs, contenu, situations, supports…)

18
A C T U A L I T É D E L A F O R M AT I O N P E R M A N E N T E N ° 1 8 0 • S E P T E M B R E - O C T O B R E 2 0 0 2 • C E N T R E I N F F O 39
D O S S I E R • A n a l y s e s

Activités Métiers

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Activité Tâche

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Fo

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Co
A3 Conception A3.1 Lecture des spécifications 5 6 5 3 5 2
de supports et de la documentation d’un cursus
de formation
A3.2 Définition des situations d’apprentissage 5 5 6 4 4 1
dans lesquelles sera utilisé un support donné
A3.3 Liste des compétences 4 4 5 5 4 2
qu’un support donné va permettre d’acquérir
A3.4 Esquisse de scénarios 8 5 5 2 5 2
A3.5 Validation de scénarios au regard 5 6 6 2 5 2
des compétences à acquérir
A3.6 Ecriture détaillée de scénarios 6 5 5 2 2 2
A3.7 Spécification des illustrations 5 3 5 1 2 1
(textes, sons, images…)
A3.8 Spécification des modèles d’interaction, 5 2 3 1 1 1
des branchements, des données à conserver…
A3.9 Validation des scénarios détaillés et des spécifications 7 4 6 2 3 2
A3.10 Ecriture des guides pédagogiques 4 5 4 1 3 1
pour les formateurs, les tuteurs, les apprenants…

B1 Analyse B1.1 Recueil d’informations de 0 2 6 4 3 3


des besoins ou sur l’apprenant (interview, tests…)
de formation B1.2 Recueil d’information sur le métier, 0 4 4 4 2 4
les compétences requises, les projets de l’apprenant…
B1.3 Recueil d’informations sur le profil d’apprentissage 0 2 5 4 2 4
de l’apprenant, ses capacités d’autoformation
(questionnaires, tests…)
B1.4 Analyse des écarts entre le niveau 0 4 5 2 1 2
de l’apprenant et le niveau requis
B1.5 Prescription d’un cursus de formation 0 3 6 4 3 4
B1.6 Prescription d’un point de départ 0 2 4 3 2 3
et d’un parcours de formation
B1.7 Prescription de méthodes d’apprentissage 2 3 6 4 2 4

B2 Evaluation B2.1 Recueil d’informations de ou 0 2 5 4 3 2


des acquis sur l’apprenant (interview, tests…)
de l’expérience B2.2 Aider l’apprenant à fournir les preuves de ses acquis 0 2 5 4 3 3
expérientiels (informations sur la démarche,
comment faire…)
B2.3 Participation à l’évaluation 0 3 5 4 3 3
du portfolio de compétences
B2.4 Participation dans un jury de validation des acquis 0 5 6 4 4 3

19
40 A C T U A L I T É D E L A F O R M AT I O N P E R M A N E N T E N ° 1 8 0 • S E P T E M B R E - O C T O B R E 2 0 0 2 • C E N T R E I N F F O
Dossier

Activités Métiers

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Activité Tâche

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Ex
Co
C1 Réalisation C1.1 Diffusion d’un contenu (enseignement) 0 2 8 2 3 1
de la formation C1.2 Diffusion d’un contenu à distance) 0 1 5 3 2 1
(enseignement à distance
C1.3 Fourniture d’une aide méthodologique à l’apprenant 0 0 8 4 5 2
C1.4 Fourniture d’une aide méthodologique 0 0 5 8 3 2
à l’apprenant à distance
C1.5 Fourniture d’une aide sur le contenu à l’apprenant 0 0 8 5 5 2
C1.6 Fourniture d’une aide sur le contenu 0 0 5 7 3 2
à l’apprenant à distance
C1.7 Fourniture d’une assistance technique à l’apprenant 1 0 4 3 3 1
C1.8 Fourniture d’une assistance technique 1 0 2 7 2 1
à l’apprenant à distance
C1.9 Entretien de la motivation de l’apprenant 0 1 8 5 5 4
C1.10 Entretien de la motivation de l’apprenant à distance 0 1 7 6 4 4
C1.11 Aide au développement des capacités 0 1 7 4 2 2
d’autoformation de l’apprenant
C1.12 Aide au développement des capacités 0 1 5 8 2 2
d’autoformation de l’apprenant à distance
C1.13 Entretien de la communication 0 0 8 6 4 4
de groupe et du travail collaboratif
C1.14 Entretien de la communication de groupe 0 0 5 8 4 4
et du travail collaboratif à distance
C1.15 Facilitation du transfert des apprentissages 0 0 8 3 2 4
C1.16 Facilitation du transfert des apprentissages à distance 0 0 5 8 2 4
C1.17 Suivi de la progression de l’apprenant 0 2 6 5 3 3
C1.18 Suivi de la progression de l’apprenant à distance 0 2 5 8 4 4

C2 Evaluation C2.1 Evaluation sommative de l’apprenant 0 2 6 4 2 4


de la formation (tests, devoirs, examens…)
et certification C2.2 Evaluation sommative de l’apprenant à distance 0 2 4 6 3 4
(tests, devoirs, examens…)
C2.3 Evaluation formative de l’apprenant 0 2 6 3 4 4
(repérage des manques, conseil sur les méthodes
de travail, les parcours…)
C2.4 Evaluation formative de l’apprenant à distance 0 2 4 5 3 4
(repérage des manques, conseil sur les méthodes
de travail, les parcours…)
C2.5 Remise d’une certification 2 4 4 1 1 1

Légende :
Taches marginales Tâches secondaires Tâches fréquentes Cœur de métier

20
A C T U A L I T É D E L A F O R M AT I O N P E R M A N E N T E N ° 1 8 0 • S E P T E M B R E - O C T O B R E 2 0 0 2 • C E N T R E I N F F O 41
D O S S I E R • A n a l y s e s

Dans le champ de la médiation,


ce sont des métiers qui déclinent Référentiels des métiers du multimédia étudiés
des postures d’accompagnement
sous diverses formes, comme le
“tuteur de formation à distance” ❚ Belgique - Creif - Le Multimédia en Aquitaine - Arepa
(tutor en anglais), qui se distingue - Région wallone. Des métiers pour le multi- (juin 2000). Cette étude analyse quelques métiers
de l’accompagnateur (coach) tra- média (1998) : ces fiches d’information conçues émergents dans le secteur du multimédia en Aqui-
vaillant en présentiel, ou du “men- pour le grand public présentent 40 métiers du mul- taine.
tor”. Dans le champ de la concep- timédia. Elles sont consultables à l’URL : - Les fiches métiers Erecrut : ces fiches métiers
tion, on voit apparaître les métiers www.mrw.wallonie.be/DGTRE/fiches/listemet.htm décrivent quelques métiers du multimédia et de
de “concepteur” (designer) et ❚ Canada l’informatique. Accessibles à l’URL :
“d’expert matière” (subject matter - Techno-compétences : étude réalisé en colla- www.erecrut.com/Erecrut/Edito/Metier/doc_13.fr.html
expert), qui recouvrent des champs boration avec le ministère de la Recherche, l’édi- - France Telecom (2000) - Les métiers de l’in-
d’activités différents. tion la plus récente date de 2001. Elle présente 14 ternet et du multimédia chez France Telecom :
La méthodologie déployée métiers. cette étude interne mais accessible sur le web
dans ces deux études permet de Consultable à l’URL : www.technocompetences. répertorie les métiers du multimédia émergents
capter les évolutions des métiers à qc.ca/site/competences/index.php
chez France Telecom
partir d’enquêtes de terrain, réali- La première version de cette étude, réalisée avec
www.francetelecom.com/metiers/metiers/
sées auprès des professionnels. Price Waterhouse Coopers ne traitait que 8 métiers,
Celle sur les métiers du multimé- preambule.htm
considérés comme stratégiques. Consultable à
dia bénéficie largement de l’im- l’URL : www.technocompetences.qc.ca ❚ Royaume-Uni
plication d’associations profes- - National occupational standards for mana-
❚ Europe
sionnelles dans plusieurs pays. Il gement (1997) - MCI - Londres : ce document
- Autograf : étude sur les métiers du multi-
serait souhaitable que celle portant s’applique à certains métiers du multimédia,
média (2000). Réalisée dans le cadre d’un pro-
sur les métiers de la formation comme le chef de projet (Key Role G), et plus lar-
gramme Adapt, elle s’intéresse plutôt aux type
bénéficie d’un même engagement gement, dans la mesure où l’un des rôles du mana-
d’entreprises qui embauchent, aux métiers recher-
des professionnels, pour valider les ger est de “manager l’information” (Key Role D),
chés, et présente quelques métiers à partir d’en-
tendances qui apparaissent dans et notamment les “systèmes d’information”.
tretiens avec des salariés du secteur. Accessible à
l’étude préliminaire portant sur
l’URL : www.metiers-multimedia.org ❚ Suisse
cinq projets innovants.
❚ France - Icare - descriptif des professions du multi-
- Aquitaine Multimédia, annuaire 1999-2000. média : ces fiches présentent les cursus de for-

Bernard Blandin La première partie de cet annuaire identifie les dif- mation suisses aux métiers du multimédia. Elles
férentes activités du secteur du multimédia. sont disponibles sur le site www.icare.ch

Référentiels des métiers de la FOAD étudiés

❚ Etats-Unis checklist : un projet Leonardo piloté par VDAB, - L’évolution des compétences du/des forma-
- Technology standards for teachers - Natio- Belgique. teurs dans les dispositifs de formation ouverte
nal educational technology standards. www5.vdab.be/vdab/europe/ditra/ et à distance. Rapport national (France) rédigé
http://cnets.iste.org/ par Arnaud Coulon et Frédéric Haeuw. Cede-
❚ France
- The International board of standards for fop, 2001 (Thessalonique). Téléchargeable sur
- Référentiel de compétences des managers
training performance and instruction (IBSTPI) www.algora.org
pédagogiques en usage au sein des établis-
Nota : Depuis la réalisation de ces études, a
profiles (trois profils proposés : training sements de la CCIP ; extraits de Enseigner
été publié le travail commandité par la Sous-
manager, instructor, instructional design). demain. Des enseignants qui innovent pour
direction des technologies du ministère de
www.ibstpi.org/ un métier qui change. Direction de l’ensei- l’Éducation nationale et du ministère de la
- ASTD models for learning technologies, gnement de la Chambre de commerce et d’in- Recherche : étude “Competice” (2001). Direc-
roles, competencies and output, par G.M. Pis- dustrie de Paris, 2001. - TTnet dossier n° 4, tion des technologies du ministère de l’Édu-
kurich et E.S. Sanders,ASTD, 1998, Alexandria. Open and distance learning and the profes- cation nationale et du ministère de la Recher-
❚ Europe sionalisation of trainers. Cedefop, 2001. Publi- che. Téléchargeable à partir de
- Ditra, Distance trainer profile complete cations européennes, Thessaloniki. www.formasup.education.fr

21
42 A C T U A L I T É D E L A F O R M AT I O N P E R M A N E N T E N ° 1 8 0 • S E P T E M B R E - O C T O B R E 2 0 0 2 • C E N T R E I N F F O
entreprises inffo flash

Gestion des compétences

L’usage du référentiel en question


Un groupe de chercheurs réunis par le Céreq s’est penché sur le question, Marie-Christine Combes, du
sens et la portée des “démarches compétences”. Un enjeu majeur GIP-MIS (Groupement d’intérêt public -
entreprise

Mutation des industries et des services),


pour les acteurs de l’entreprise.
a “trouvé le texte dense et stimulant”.
e Centre d’études et de recherches sur tion dans le management d’entreprise, Pour elle,“le référentiel est un outil impor-

1
L les qualifications (Céreq ) a organisé,le
12 mars, un séminaire sur l’ouvrage inti-
leurs effets sur le marché du travail et leurs
conséquences sur la formation.
tant, car il véhicule une conception de la
compétence qui va influer toute la
Le groupe tulé “La gestion des compétences :acteurs démarche compétence”. Mais, a-t-elle
de chercheurs et pratiques”, réalisé par un collectif plu- Un accord entre les acteurs précisé,“je ne suis pas sûre qu’il ait pour
est composé de ridisciplinaire de chercheurs1 réunis par objectif premier l’évaluation et la gestion
chargés d’étude le Céreq. Les travaux engagés en 1998 et Les auteurs relèvent deux filiations des individualisées des salariés.L’objectif fon-
appartenant à trois regroupés dans ce livre n’ont pas pour démarches compétences.La première est damental est de bien cerner l’activité de
départements objectif de proposer un nouveau guide celle de la formation dans l’entreprise, travail et de redessiner l’espace profes-
du Céreq et instrumental destiné à outiller une démar- suite à la loi du 16 juillet 1971.L’entreprise sionnel dans lequel les individus évoluent.
d’enseignants- che compétences. “La notion de compé- devient formatrice en découvrant l’inté- Quelquefois, on ne sait plus ce que l’on
chercheurs issus de tence est omniprésente dans les discours rêt d’élever le niveau de connaissances fait au sein de l’entreprise, en raison,
centres de recherche notamment,de l’apparition des nouvelles
patronaux, ceux du Medef, et du mana- de ses salariés par un recours accru à la
avec lesquels technologies”. Marie-Christine Combes
gement”, a souligné Hugues Bertrand, formation. La seconde filiation est à
le Céreq travaille en considère que le référentiel doit résulter
directeur du Céreq.“Les compétences ont rechercher dans les évolutions de l’orga-
réseau depuis de d’un accord entre les acteurs. Ceux-ci
une place dans les politiques de main- nisation du travail. Les référentiels de
nombreuses années seraient amenés à définir la façon dont
d’œuvre des entreprises et sur le marché compétences sont souvent considérés
(le Gree à Nancy, ils perçoivent leur travail et ce qu’ils consi-
l’Irepd à Grenoble
du conseil. Elles préoccupent les organi- comme des instruments de mesure équi-
sations syndicales qui ont tendance à se tables. Les compétences qui constituent dèrent comme important dans ce travail.
et le Lest
diviser sur ce sujet. Elles interrogent les le référentiel permettent,en effet,d’éva- “Le référentiel doit être négocié et les
à Aix-en-Provence).
offreurs de formation initiale et de for- luer objectivement la contribution pro- organisations syndicales devraient se
mation continue.Il y a une tendance à tout ductive du salarié.Cependant,les auteurs pencher sur la question”,a conclu Marie-
dire à travers les lunettes compétences”. montrent que cette fonction d’outil équi- Christine Combes.
L’ouvrage de recherche s’efforce donc de table est difficile à tenir dans la mesure P.G. ■
comprendre ce qui se joue derrière les où le contenu d’un référentiel est d’abord
> Céreq, 10 place de la Joliette,
“démarches compétences” : ce qu’elles liée aux acteurs qui ont participé à son BP 21 321, 13567 Marseille cedex 02,
sont, leur sens, leur portée, leur significa- élaboration. Invitée à discuter de cette tél. 04 91 13 28 94

8 > inffo flash / n°609 - 1er au 15 mars 2003

22
Dossier
SILOGIC

LA GESTION DES COMPÉTENCES,


UNE PLUS-VALUE POUR OPTIMISER
LA FORMATION
par Marie-Pierre Mozzi

Dans la deuxième moitié des années 1990, Silogic prend L’ensemble du personnel est informé
conscience que, dans un secteur aussi concurrentiel, sa sur cet aspect pour comprendre ces
performance passe obligatoirement par la polyvalence et la trois notions et se les approprier.
polycompétence de ses salariés. Une commission est créée pour
L’objectif de l’entreprise pour 2001 est qu’aucun informaticien procéder à la description et à l’éva-
ne soit monocompétent. luation des emplois. Elle est com-
Ceci a fait naître le besoin d’une gestion des compétences posée de membres représentatifs
rigoureuse en priorité pour les métiers de l’informatique, mais des différents métiers de l’entre-
également les autres (commerce, qualité…) qui doivent suivre prise : un représentant de chaque
l’évolution de l’entreprise. emploi, un membre de la direction,
un membre du service RH.
Son objectif est d’identifier les activi-
DESCRIPTION DES EMPLOIS tés et les compétences que les sala-
riés mobilisent dans chaque emploi
ET DES COMPÉTENCES type ou métier.
Pour y arriver et garantir l’efficacité
Les conditions de des salariés de l’entreprise pour défi- de la démarche, les exigences que
réalisation de la démarche nir ce qu’est une compétence et l’in- se fixent les membres de la
La description des emplois est le térêt de s’engager dans un dispositif commission sont les suivantes :
préalable à toute élaboration de poli- de gestion des compétences. - permettre une classification des
tique de gestion des compétences Les salariés et la direction s’entendent emplois et des compétences ;
car elle permet : sur une définition commune de la com- - les définir clairement et précisé-
- une meilleure connaissance des em- pétence : “savoir, pouvoir et vouloir”. ment ;
plois et des ressources disponibles
pour répondre à des besoins précis
de l’entreprise ; Silogic
- des hypothèses de carrière plus
claires : possibilité de cheminement Silogic, SSII toulousaine créée en croissance rapide de l’effectif de ses
des salariés à l’intérieur de filières de 1989, intervient dans les domaines salariés. L’entreprise compte au-
carrières déterminées à partir de de l’informatique de gestion, scienti- jourd’hui 220 personnes dont une
l’examen des descriptions ; fique et industrielle ainsi que des majorité d’ingénieurs et de techni-
nouvelles technologies. ciens de l’informatique.
- l’optimisation et l’articulation des
La volonté stratégique de Silogic est Mais de probèmes de renouvelle-
techniques de recrutement avec les de maintenir le haut niveau tech- ment des compétences apparaissent
compétences recherchées par l’entre- nique de la société. L’objectif per- pour certains techniciens spéciali-
prise grâce à la rédaction de profils manent de l’entreprise est d’obtenir sés sur des systèmes informatiques
de postes ; une adéquation entre ses res- “ancienne génération” (le Cobol, par
sources humaines et les besoins du exemple), au profit de ceux qui maî-
- une évaluation du personnel mieux
marché en évolution constante dans trisent des langages informatiques
organisée. ce secteur de pointe. plus performants autour des nou-
Parallèlement, un travail d’informa- De plus, Silogic doit faire face à une velles technologies.
tion est mené auprès de l’ensemble

ACTUALITE DE LA FORMATION PERMANENTE N° 170 JANVIER FEVRIER 2001


23
JANVIER-FÉVRIER 2001 - CENTRE INFFO 55
- pour obtenir des compétences me- Puis des niveaux de maîtrise ont été métiers représentant les filières d’em-
surables (notation, pesée) et pondé- définis pour les compétences en fonc- plois de l’entreprise), la dernière
rées (niveau de complexité). tion des exigences de chaque poste. étape a conduit la commission à or-
- niveau 1 : non maîtrisé ; ganiser et hiérarchiser les emplois re-
Les étapes de la mise - niveau 2 : maîtrisé imparfaitement ; censés les uns par rapport aux autres.
en œuvre - niveau 3 : maîtrisé : Une carte des emplois et des par-
La commission effectue un premier - niveau 4 : maîtrisé avec excellence… cours d’accès ou d’évolution entre
travail qui consiste à analyser les acti- Une fois les compétences identifiées, les emplois est clairement établie.
vités pour les classer par niveau de la commission a procédé par inter- Après discussion et échange général
complexité de 1 à 3 : view auprès de plusieurs représen- sur ce travail, la commission a ob-
- le niveau 1 correspond à des tâches tants de chaque emploi pour com- tenu un consensus et a validé la des-
d’exécution ; pléter et valider ce travail de cription des emplois et des compé-
- le niveau 2 à des tâches d’analyse ; repérage des activités et compé- tences du personnel.
- le niveau 3 à des tâches de concep- tences que ces salariés pensent mo- La “structure métier” qui en découle
tion. biliser dans leur travail. offre un panorama des différentes
Ensuite, la commission étudie les Enfin, une cinquième étape a filières de métiers.
compétences associées et nécessaires consisté à consolider ce résultat en Le contenu de ce travail permet éga-
à l’exercice de ces tâches. retenant les activités et compétences lement l’élaboration d’un référentiel
Pour qu’il n’y ait pas de problème de communes à un même emploi. métier pour chaque métier.
compréhension ou d’interprétation La commission a procédé à une syn- Il présente les tâches constitutives de
de ces compétences, la commission a thèse de toutes les descriptions faites chaque emploi organisées suivant
listé, pour chaque compétence, des d’un même emploi de façon à obtenir trois critères :
indicateurs critiques qui permettent une liste exhaustive des compétences. - les différents “contextes” de l’activité,
une meilleure compréhension et sur- En effet, les différents contextes et qui correspondent aux missions liées au
tout une interprétation uniforme de les missions spécifiques affectées à poste (exemple : développement, enca-
la compétence par tous. une même catégorie d’emploi impli- drement, études et conseils…) ;
Voici deux exemples de compétences quent qu’un certain nombre de - les “niveaux de complexité” de la tâche
et les indicateurs critiques associés tâches soient spécifiques. (exécution, intervention, conception) ;
(cf. encadrés ci-dessous). Prenons l’exemple d’un analyste-pro- - les “champs d’activité” (exemple :
grammeur : cet emploi peut revêtir relationnel, organisationnel,
des activités très différentes suivant commercial…).
Compétence : le projet concerné. La hiérarchisation des niveaux de
savoir travailler en équipe Or, nous souhaitions obtenir une des- maîtrise des compétences requis
Indicateurs associés : cription à un niveau de maillage plus s’échelonnent de 1 à 4 : “non maî-
- fait preuve de solidarité ; large de l’emploi dans laquelle tous trisé, maîtrisé imparfaitement, maî-
- l’organisation de son travail est les analystes-programmeurs puissent trisé, maîtrisé avec excellence” (voir
claire pour tout le monde ;
trouver leurs compétences. encadré ci-contre).
- n’agit pas en individualiste ;
- sait aider les autres ;
Enfin, pour finaliser le référentiel de L’ensemble est informatisé grâce à
- sait communiquer ses idées ; tous les métiers de l’entreprise (les l’utilisation d’un logiciel adapté.
- sait utiliser et créer des syner-
gies ;
- se sert des compétences des POSITIONNEMENT DES PERSONNES
autres membres de l’équipe…
SUR LE RÉFÉRENTIEL
Compétence : respecter L’entretien annuel d’évaluation per- L’évaluation des compétences indivi-
les exigences internes met à chaque salarié de poser à plat duelles est un préalable qui permet
de la société ses difficultés dans ses activités, ses ensuite lors de l’entretien :
souhaits d’évolution ou de réorienta- - une analyse plus fine du bilan des
Indicateurs associés : tion technologique. activités de l’année écoulée : résul-
- applique les règles de sécurité ;
- connaît la note d’organisation de
L’évaluation des compétences des tats, degré d’atteinte des objectifs,
la société ; personnes par rapport à leur emploi difficultés rencontrées…
- fournit les documents mensuels type est faite lors de l’entretien an- - la fixation d’objectifs pour l’année
dans les délais ; nuel d’évaluation. suivante ;
- informe de ses déplacements ; En effet, c’est à partir de la mesure - la définition des moyens adaptés
- pose ses congés ;
- respecte la confidentialité ;
des écarts entre les compétences pour atteindre ces objectifs : forma-
- se conforme au règlement in- maîtrisées par la personne et celles tion, mobilité.
terne de la société qui sont attendues dans l’emploi que L’évaluation des compétences est indi-
se structure l’entretien. viduelle et se déroule en trois étapes :

24
56 ACTUALITÉ DE LA FORMATION PERMANENTE N° 170
Dossier
• D’abord un support papier du ré- des résultats au plan qualitatif et objectifs définis pour l’année sont
férentiel de l’emploi de la personne quantitatif, compétences techniques identifiés.
est imprimé et renseigné par le sala- relationnelles, implication dans la Si la formation est une réponse
rié. fonction et les missions, observation adaptée, l’analyse des écarts entre le
Il permet à la personne de détermi- des comportements, feed-back et niveau de compétence requis dans
ner son niveau de compétence sur satisfaction des clients…). l’emploi type et celui détenu par le
chaque compétence citée, en ayant • Enfin, la consolidation du docu- salarié permet au responsable hiérar-
connaissance du niveau requis qui ment entre le salarié et le respon- chique d’identifier les objectifs de
est affiché. sable hiérarchique permet une dis- formation du salarié.
Le salarié peut également se posi- cussion sur les écarts entre les Grâce à cette évaluation, le salarié et
tionner sur des compétences qui ne évaluations respectives. son responsable vont pouvoir définir
sont pas exigées par son emploi, Elle est importante puisqu’elle fait le contenu de formation correspon-
mais qui le seront par d’autres em- souvent apparaître un écart d’appré- dant au besoin et le niveau d’ap-
plois du métier concerné. Ceci est ciation : le salarié se perçoit d’une fa- prentissage qui est visé.
intéressant pour l’évolution de car- çon et son responsable d’une autre. Un plan d’action individuel, aussi
rière du salarié qui pourra comparer Ensemble ils doivent trouver un bien sur le champ de la mobilité pro-
son profil à celui d’un éventuel em- consensus et déterminer une note fessionnelle que de la formation est
ploi qui lui permettrait d’évoluer. commune. établi.
• Ensuite, le responsable procède à C’est aussi à cette étape que les A l’issue de l’entretien, un document
cette évaluation de son côté à partir moyens à mettre en œuvre pour dé- unique d’évaluation est édité et signé
des éléments dont il dispose (atteinte velopper les compétences suivant les par les deux intervenants.

Extrait du référentiel d’emploi de l’analyste programmeur

Ce référentiel d’emploi comprend cinq “contextes” d’activité : les compétences répétitives, le développement,
l’encadrement, étude et conseil, système et réseau.
Dans le contexte développement, voici quelques exemples de niveaux et champs d’activités à partir desquels sont
déclinées les compétences.

Contexte : développement

Niveau 1 : mise en œuvre, exécuter Niveau 2 : intervenir, agir Niveau 3 : gérer, concevoir
Champ d’activité : technique Champ d’activité : technique Champ d’activité : technique
- coder - comprendre un dossier de concep- - analyser les dépenses d’équipe-
- comprendre un dossier d’analyse tion ment
- savoir tester - élaborer des analyses - analyser la stratégie de développe-
Champ d’activité : organisationnel - maîtriser les délais, charges et ment technique
- faire une livraison complète coûts (...)
(...) Champ d’activité : organisationnel
Champ d’activité : organisationnel - organiser le service
- assurer la sécurité du projet - planifier les ressources d’un ser-
- définir l’organisation de son projet vice
(...) Champ d’activité : commercial
Champ d’activité ; relationnel - établir des relations amicales bien
- assurer l’information auprès de dosées avec le client
l’équipe - établir des relations de partenariat
Champ d’activité : qualité technique
- établir des normes à respecter sur Champ d’activité : management
les projets - assumer les décisions de la hiérar-
Champ d’activité : management chie
- communiquer les informations sur - entraîner les autres et savoir les
les compétences de l’équipe intéresser à un but
- utiliser les compétences des - évaluer les compétences de
membres du projet et savoir les faire l’équipe
travailler ensemble (...)
(...)

25
JANVIER-FÉVRIER 2001 - CENTRE INFFO 57
LES PARCOURS DE FORMATION plus efficace avec un effectif de 6 per-
sonnes maximum, quota que nous
CHEZ SILOGIC nous efforçons de ne pas dépasser ;
- la période souhaitée, en fonction
Le plan formation se structure essen- primés propres à l’entretien après vali- des disponibilités du salarié et de
tiellement autour de formation tech- dation par le responsable hiérarchique. l’urgence du besoin ;
niques (Windows, Unix, Objet, nou- L’ensemble de ces informations et les - la durée de formation qui n’excède
velles technologies, …). demandes individuelles de formation pas 5 jours de formation, car les per-
sont prises en compte pour élaborer sonnes ne peuvent quitter plus long-
L’origine des besoins le plan de formation annuel avec temps leur poste de travail, notam-
en formation quelques projections sur trois ans. ment celles qui sont en rapport avec la
L’ensemble des besoins en formation Au fil de l’année, les inscriptions en for- clientèle (plus de la moitié des salariés).
émane de plusieurs soucis internes : mation sont individuelles et s’organisent Les salariés sont néanmoins tenus de
- L’observation du marché par le direc- en fonction des priorités du moment. respecter des délais de réalisation et de
teur technique dans son rôle de veille Ainsi, une certaine flexibilité est pré- livraison de leurs projets très courts ;
technologique. Il repère les techniques servée dans l’organisation des dé- - le coût de la formation ;
et méthodes émergentes dans l’environ- parts en formation pour garantir tou- - le matériel de formation ;
nement général attaché à notre métier. jours plus de réactivité sur le terrain. - le lieu de formation : l’éloignement
En estimant les moyens quantitatifs géographique du siège de notre
que notre société devra présenter dans Les éléments du cahier entreprise est favorisé chaque fois
les mois et années à venir en regard des charges de la demande que possible pour couper les per-
de la population actuelle salariée, il de formation sonnes de leur travail quotidien et
suggère des actions de recrutement et Lorsque Silogic a besoin d’organiser préserver ce temps à la formation.
les filières de formation nécessaires. une formation, le service formation Les contenus de formation
- Le reporting des ingénieurs commer- procède à un appel d’offres indi- Les formations les plus souvent dis-
ciaux et responsables de département quant les exigences de ses besoins. pensées sont de deux ordres :
au contact direct de notre clientèle. Les critères retenus dans le cahier des - les formations purement techniques
Chaque interlocuteur client expose charges de la demande de formation sur les technologies informatiques :
l’évolution de son parc informatique sont les suivants : elles visent soit le perfectionnement
et les choix stratégiques au sein de - les objectifs de formation : descrip- des connaissances informatiques de
son service et/ou de son entreprise. tif indiquant les thèmes et contenus base, soit l’acquisition de nouvelles
Dans le cas où une demande spéci- précis de formation, adaptés complè- compétences techniques.
fique de service est adressée à Silogic, tement à la demande ; En effet, les parcours de formation
une analyse du besoin du client est - le niveau de compétence technique sont essentiellement techniques,
faite par les responsables techniques. du formateur : il constitue le premier étant donné le cœur de métier de
Le choix du ou des salariés maîtrisant le critère de sélection de l’offre de for- l’entreprise.
mieux ces compétences est fait sur la base mation pour la responsable de forma- Voici un exemple de filière concer-
des profils dans les référentiels métiers. tion. L’intervenant extérieur doit avoir nant des techniques informatiques
Si les compétences nécessaires ne une compétence technique parfaite (cf. encadré ci-contre).
sont pas disponibles ou ne sont pas ainsi qu’une expérience pédagogique Cependant, l’approche compétence
maîtrisées par nos collaborateurs, le suffisante sur ce type d’apprentissage ; contribue depuis les dernières années
responsable technique identifie celui - le profil des stagiaires : nous signa- à affiner et diversifier les parcours de
ou ceux susceptibles d’être le plus ra- lons le niveau et la nature des prére- formation sur d’autres domaines
pidement mobilisables sur ce projet quis, qui permettent de définir le ni- pour répondre aux besoins en com-
au vu de leur profil sur les référentiels. veau du stage (initiation, niveau avancé pétences des salariés.
L’analyse des écarts en compétences ou perfectionnement dans le domaine) - les formations “comportementales” :
permet d’établir très vite un plan de en rapport avec l’évaluation des les salariés doivent développer des
formation très spécifique. compétences. Le niveau de compé- compétences comportementales pour
Ces informations vont permettre la tence détenu par la personne permet être toujours davantage réactifs et
gestion des priorités dans la mise en de la positionner sur le niveau d’ap- faire preuve d’adaptabilité (face aux
place des plans formation. prentissage précis qui lui correspond. nouvelles techniques, aux nouveaux
- Chaque salarié, lors de l’entretien an- Ceci permet également de fixer aux projets à conduire, mais aussi à un tra-
nuel d’évaluation, exprime ses vœux prestataires un niveau d’exigence vail d’équipe de plus en plus prégnant
en matière d’évolution pour répondre quant au contenu et à l’homogénéité dans la réussite de ces projets, aux
soit à des difficultés d’accomplisse- des groupes qui sont des éléments clés contraintes que fixent les clients…).
ment de ses travaux en cours, soit à de réussite ou d’échec d’un stage ; Les comportements et techniques
des souhaits de réorientation techno- - le nombre de personnes concernées : d’écoute, de conseil et de vente à
logiques. Ceci est retracé sur des im- nous estimons qu’une formation est développer auprès du client, l’organi-

26
58 ACTUALITÉ DE LA FORMATION PERMANENTE N° 170
Dossier
sation de son temps de travail pour Ces retours en formation offrent la portées sur la fiche d’évaluation du
mieux faire face à l’urgence, en sont possibilité de vérifier le degré de salarié lors de l’entretien annuel
autant d’illustrations. transfert des compétences (compor- d’évaluation. Le responsable hiérar-
Filière de techniques
Voici quelques exemples (cf. encadré tements attendus) sur le terrain et chique vérifie que le salarié a vrai-
informatiques
ci-contre). d’assurer si nécessaire, des reca- ment transféré les acquis en forma- - concepts objet
drages et compléments. tion sur la situation de travail en - analyse avec UML
Critères et indicateurs Les évolutions de compétences suite fonction des projets informatiques - Corba
d’évaluation à une formation sont également re- sur lesquels le salarié a travaillé. - Java.
de la formation
Une première évaluation du stage, à
chaud, est réclamée au stagiaire à BILAN ET FACTEURS DE RÉUSSITE
l’issue de la formation. Nous sommes à ce jour totalement de qualité et des compétences à réin-
Dans une première partie, il doit ré- satisfaits des démarches formation vestir dans le travail.
pondre aux questions suivantes pour éva- engagées depuis 12 ans dans notre D’autre part, l’organisation d’un posi- Compétences
luer son degré de satisfaction par rapport société et tout particulièrement des tionnement plus précis des stagiaires comportementales
à l’objectif individuel de la formation : efforts importants déployés dès 1997 sur des parcours de formation égale- - gestion du temps
- Dans l’ensemble, comment avez- à l’approche du troisième millénaire ment plus adaptés aux besoins en com- - management d’une équipe
vous apprécié ce stage : face à la révolution technologique. pétences des salariés grâce à la mise en - état d’esprit client
très satisfaisant, satisfaisant, insuffi- Cette satisfaction porte principale- œuvre de référentiels d’emplois ; les ni- - gestion d’un projet
sant, très insuffisant. ment sur l’effet positif de la formation veaux requis et les prérequis avant la - conduite de réunion
- L’objectif de la formation était-il de sur l’amélioration de la polyvalence et formation constituant une véritable clé - parler en public.
consolider les connaissances de base de la polycompétence de nos collabo- de réussite de la formation.
ou bien d’acquérir de nouvelles com- rateurs qui améliorent ainsi leur em- Ensuite, la volonté de mettre en
pétences ? ployabilité pour les années à venir. œuvre, après la formation, une dé-
- Cette formation répond-elle à vos Des gains de productivité, des aug-
marche d’évaluation ciblée pour me-
attentes ? mentations de chiffre d’affaires diffici-
surer les effets concrets de la forma-
- Avez-vous acquis de nouvelles com- lement quantifiables découlent à coup
tion sur les compétences transférées
pétences ? sûr des effets conjugués des efforts
en situation de travail, ceci permet
- Pensez-vous les utiliser pratique- de recrutement et de la formation.
d’améliorer le choix des stages et de
ment dans un avenir proche ? Cette réussite est la conséquence de
qualifier les prestataires externes.
Le stage en lui-même est également plusieurs volontés.
Enfin, le choix d’externaliser la forma-
évalué à chaud. Voici, ci-après, les cri- D’une part, le choix d’adapter l’offre
de formation suivant les besoins des tion pour faire appel aux meilleures
tères d’évaluation d’une formation.
Une deuxième évaluation, à froid, est clients et les “modes” technolo- spécialités et éloigner nos collabora-
également réalisée après quelques giques du marché, grâce à des pro- teurs de leur travail quotidien.
semaines ou mois de pratique. cédures d’évaluation qui donnent les Marie-Pierre Mozzi
Elle a pour objectif de vérifier : moyens de qualifier les organismes responsable formation
- l’adéquation des connaissances ac- de formation au regard des normes chez Silogic
quises en formation avec les exi-
gences du poste de travail ;
- le transfert par le stagiaire des acquis de Critères d’évaluation d’une formation
la formation dans la situation de travail.
Pour l’ensemble du stage
Elle reprend les mêmes questions Tracez un trait ralliant chaque point du schéma, suivant la notation choisie
que celles posées aux stagiaires lors
de l’évaluation à chaud. Notation 4 : tès bien 3 : bien 2 : moyen 1 : passable
Elle permet d’analyser les acquis en for- Qualité de l’animation
mation, d’améliorer la qualité du choix Organisation matérielle Contenu du programme
des formations et des prestataires sur (salle, horaires, etc.)
4

la base des effets réels de la formation


4
4

3 2 1

sur les compétences développées en si-


3

Qualité de la progression
2
2

tuation de travail par les collaborateurs.


1
1

Qualité pédagogique
4 3 2 1 1 2 3 4
de la documentation et de l’enchaînement
Suivi et accompagnement des thèmes
1 2 3 4
1

après la formation
1
2

Il arrive que des principes de “piqûres


3

Apports en connais-
4
4

de rappel” soient organisés souvent Qualité des échanges sances opérationnelles


sur des aspects comportementaux qui entre participants Travail en groupe (exemples)
sont plus longs à intégrer. et ambiance et exercices

ACTUALITE DE LA FORMATION PERMANENTE N° 170 JANVIER FEVRIER 2001


27
JANVIER-FÉVRIER 2001 - CENTRE INFFO 59
FOGGINI FRANCE

LA FORMATION DÉCOUPÉE
EN MODULES DE COMPÉTENCES
par Frédéric Wathier

F oggini France est soumise à de


fortes pressions des constructeurs
et de la concurrence. Elle doit en per-
coûts impérative. Le respect des
quantités produites et des délais de
fabrication sont incontournables.
duits et du process avec la création
d’îlots produit/process.
Les départements ont été restructu-
manence s’adapter à de nouvelles L’entreprise doit également tenir rés en EAP (équipes autonomes de
contraintes. Les exigences de qualité compte des nouveaux moyens tech- production). Chaque département
sont croissantes et la maîtrise des nologiques dont elle dispose. compte 3 à 6 équipes, réparties sur
une vingtaine d’îlots. L’objectif de
cette organisation est d’effectuer des
LA RÉORGANISATION INDUSTRIELLE regroupements logiques (nature
d’activité, client interne…) sans mo-
difier le découpage actuel de l’usine
(moulage / montage), tout en amé-
En 1994, l’entreprise qui relève de la Le dispositif ainsi élaboré a été bap-
liorant la performance globale. Les
convention collective de la plasturgie tisé “Compétences 2000”. L’évolu-
locaux ont été réaménagés en fonc-
s’est informée sur les expériences tion de l’organisation s’est structurée
tion de cette nouvelle organisation.
conduites dans d’autres entreprises autour de deux axes :
sur la gestion des compétences et les - élargir les tâches des opérateurs ;
politiques de classification et de rému- - décentraliser au plus proche de
nération correspondantes. En 1995, l’action par une nouvelle organisa- L’ÉTABLISSEMENT
elle a également suivi des séminaires
sur ces thèmes et pris contact avec
tion en équipes autonomes de pro-
duction et en îlots au sein de dépar-
DE ROCHEFORT
des cabinets de consultants, notam- tements autonomes de production
L’établissement de Rochefort existe
ment ceux qui avaient travaillé sur ces intégrant les fonctions supports.
depuis 1978. Il abrite le siège social
problématiques dans des entreprises Avant la réorganisation, l’entreprise
et accueille le plus grand nombre de
du même secteur d’activités. En 1996, avait deux activités bien séparées,
salariés : 600 permanents et une pe-
elle décide de faire appel aux services correspondant chacune à des métiers
tite centaine d’intérimaires qui assu-
du cabinet PG Consultants. Les tra- spécifiques : l’injection et l’assem-
rent la production, les bureaux
vaux ont débuté par un état des lieux blage. Progressivement, l’organisa-
d’études, le service qualité et les
et un volet prospectif. tion s’est structurée autour des pro-
fonctions supports.
Les deux principales réalisations de
Rochefort sont l’injection (fabrication
des pièces ou de composants) et l’as-
semblage. La peinture et la tampo-
Foggini France
graphie (icônes voitures) complètent
ces activités avec d’autre part, la
Foggini France réalise des équipe- L’entreprise emploie environ 1 000 création récente d’un département
ments pour les constructeurs auto- personnes en France (hors intérim) “Pièces décorées”.
mobiles (Peugeot, Renault, Ci- dans trois établissements : Roche- Le département “Moulage” est dé-
troën…) : aérateurs, habillages de fort en Charentes-Maritimes, Vou- sormais constitué de trois îlots qui
portes, emplacements pour autora- jeaucourt dans le Doubs, et Rueil fonctionnent en 7 sur 7. Les trois
dio, etc. pour sa direction commerciale. îlots regroupent environ 180 per-

ACTUALITE DE LA FORMATION PERMANENTE N°170 JANVIER FEVRIER 2001


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80 ACTUALITÉ DE LA FORMATION PERMANENTE N° 170
Dossier
sonnes réparties sur ces équipes. Ce dans un souci permanent d’améliora- Les fonctions supports sont décentra-
département est fournisseur à tion sur la sécurité, les méthodes, la lisées au plus près des besoins. L’ap-
100 % du département “Montage maintenance, la logistique, la gestion port de compétences est renforcé
et décoration”. Sa principale mission et la qualité de la production (respect pour faciliter la communication et la
consiste à tenir disponibles en quan- et développement des standards). réactivité qui assureront une amélio-
tité et en qualité les composants qui Il assure la gestion globale et indivi- ration de l’efficacité.
rentrent dans la production des pro- duelle des ressources humaines du La principale mission de l’îlot est
duits finis de l’atelier “Montage”. département. Il assure le deuxième d’assurer la production quotidienne
Son fonctionnement comprend plus niveau de management et encadre dans des conditions optimales. Pour
de contraintes techniques que des les superviseurs, premiers niveaux de atteindre cet objectif, la polycompé-
contraintes d’effectifs. Il se caracté- management. tence et la polyvalence des opéra-
rise par la gestion de nombreuses Chaque superviseur assure les mis- teurs doivent être développées. Ils
matières, par des impératifs forts de sions fondamentales de manage- doivent progressivement assurer, de
planning et de qualité. La mainte- ment en encadrant une équipe auto- façon autonome, la responsabilité
nance, la logistique, le service mé- nome de production. Il travaille aux d’un certain nombre de tâches
thodes et le service qualité sont les mêmes horaires que les équipes qu’il jusque-là réservées aux spécialistes.
fonctions supports qui lui sont atta- manage. Il est assisté dans ses mis- Ces nouvelles activités concernent
chées. sions par des techniciens supports. Il essentiellement la maîtrise de la qua-
Le département “Montage et pein- intervient, à son niveau, sur les lité, la maintenance des installations,
ture” occupe un effectif moyen de mêmes points que le responsable de les changements de série et la ges-
180 salariés répartis en trois équipes département. Il assure le bon fonc- tion des flux. Pour faciliter cette évo-
et deux lignes de peinture. L’en- tionnement interne des EAP, l’adap- lution, les opérateurs sont appelés à
semble est découpé en 9 îlots. Il est tation des équipiers à leur poste de s’impliquer fortement dans l’anima-
dépendant à 100 % de l’îlot travail et développe leurs compé- tion, la communication et la forma-
“composants” du département tences. tion au sein de l’équipe.
“Moulage”. Maintenance, logis-
tique, méthodes, qualité constituent
ses fonctions supports. LE DÉVELOPPEMENT
La maîtrise qualité et la logistique des
composants internes et externes sont DES COMPÉTENCES
essentielles au bon fonctionnement La compétence a été définie par l’en- ce qu’on attend d’un opérateur d’ici
du département. treprise comme un savoir-faire (expé- 3 à 5 ans en termes d’activités et de
L’EAP, “équipe autonome de pro- rience et connaissance de l’opérateur) compétences ? A partir des réponses
duction”, est la cellule de base de opérationnel (expérience et connais- à ce questionnement ont été élabo-
l’organisation. Elle correspond à un sance applicables dans l’organisation rés les principaux objectifs des réfé-
groupe d’opérateurs qui travaillent adaptée) validé (expérience et rentiels de compétences :
sur un “îlot” de production, c’est-à- connaissances confirmées par le ni- - développer la polyvalence, c’est-à-
dire une zone géographique rassem- veau de formation et par la maîtrise dire la capacité des opérateurs à oc-
blant des équipes autonomes de pro- des missions exercées avec succès). cuper plusieurs postes comparables,
duction suivant une logique : Les référentiels ont été élaborés dans de même nature ;
- un produit le cadre d’un comité de pilotage qui - accroître la polycompétence (déve-
ou comprenait des membres de diffé- loppement de compétences dans des
- un process (exemples : tampogra- rents services : domaines différents) qui correspond
phie, peinture). - direction technique ; à un enrichissement des tâches ;
Parallèlement, les services fonction- - direction qualité ; - permettre aux opérateurs d’interve-
nels sont décentralisés et les départe- - direction d’usine ; nir sur :
ments opérationnels sur les lignes de - responsables de départements ; . la maîtrise de la qualité, qui est as-
production sont renforcés. - ressources humaines. sociée à une connaissance du pro-
Le management a été entièrement Le comité de pilotage a analysé duit et des besoins du client,
réorganisé. Chaque département chaque îlot en fonction du niveau . la maintenance, associée à une
comprend un responsable, un super- technique requis, des impératifs qua- connaissance du process, donc des
viseur par équipe et les fonctions lité, de la logistique, de la planifica- technologies de production utilisées,
supports. tion nécessaires et des difficultés . la gestion des flux qui intègre les
La mission principale du responsable d’organisation qu’il pose. Il a défini changements de série, et la compré-
de département autonome de pro- les grands principes d’organisation et hension de la logistique de production,
duction est de garantir la qualité et la les référentiels correspondants. La ré- . la communication/participation, in-
disponibilité des produits exigées par flexion sur les compétences est partie dispensable pour permettre un bon
le client au moindre coût. Il intervient du questionnement suivant : qu’est- fonctionnement de l’EAP.

29
JANVIER-FÉVRIER 2001 - CENTRE INFFO 81
Les référentiels duelle reprend ces éléments, avec reau méthodes, ressources hu-
de compétences des colonnes permettant de préciser maines, bureaux d’études…). Ils se
Dans les référentiels, les compé- les résultats de l’évaluation de sont vu confier la mission d’affiner
tences sont classées par domaines et chaque point, sur le poste de travail les référentiels sur les îlots. Ensuite,
par ordre de complexité. et à l’issue de la formation. ils ont élaboré les modules de forma-
Quatre domaines génériques de com- tion correspondants. Ilot par îlot,
pétences, c’est-à-dire communs à tous L’articulation plan 2 types de modules sont dispensés :
les îlots, ont été définis : qualité maîtri- de formation/compétences - des modules génériques : connais-
sée, maintenance, gestion des flux et Le plan de formation est élaboré à sance de l’entreprise, principes qualité ;
traitement de l’information / commu- partir des référentiels de compé- - des modules spécifiques à chaque
nication / participation / formation. tences. La formation a été découpée îlot.
Chaque domaine est décliné selon en modules courts et progressifs. A La plupart des opérateurs ont été
quatre niveaux de complexité, eux chaque compétence peut corres- embauchés au niveau CAP et avant
aussi communs à l’ensemble des pondre un module de formation. En- tout engagement dans Compétences
compétences : observer/alerter ; clas- viron 30 modules de formation ont 2000, chaque personne suit une for-
ser/proposer ; décider/agir et amélio- ainsi été établis pour le niveau 1. mation de trois jours sur l’économie
rer/ anticiper. Chaque module a une durée maxi- d’entreprise et la performance indus-
Le référentiel de compétences dans male de 1 heure. Il est centré sur trielle qui sert de base.
chaque îlot se différencie par les l’acquisition de savoir-faire et s’arti-
tâches et responsabilités confiées et cule de manière progressive. Le choix de formateurs
les connaissances nécessaires asso- Ces modules sont essentiellement internes
ciées à chaque niveau de chacun des élaborés et animés par des forma- La proposition de devenir formateur
quatre domaines. Une fiche indivi- teurs (techniciens, membres du bu- interne a été faite, métier par métier,

Extrait d’un référentiel de compétences “Traitement de l’information”, commun à tous les opérateurs
Domaine : traitement de l’information/communication/participation/formation
Niveau Tâches et responsabilités confiées Connaissances nécessaires
Niveau 1 • Respecter les règles de fonctionnement • Connaître les règles de fonctionnement
Observer/alerter de l’entreprise et de l’îlot de l’entreprise
• Respect de standards • Renseigner des données sur support • Savoir remplir les documents standards
simples standards • Connaître la procédure d’habilitation
• Commenter les standards et produits au poste
relatifs au poste et/ou à l’îlot • Connaître son poste et son îlot
• Assurer le relationnel en interne (îlot) • Connaître la procédure de proposition
• Présenter les activités de la société d’amélioration
• Émettre des propositions d’amélioration • Connaître l’organisation, les métiers et
les produits de la société
• Connaître les principes généraux
de la sécurité
• Connaître l’ordre de grandeur du prix
de revient des différents produits
• Connaître la méthodologie de passage
des consignes
Niveau 2 • Assurer la mise à jour quotidienne • Connaître la procédure de mise à jour
Classer/proposer de l’affichage des informations de l’îlot
• Respect de standards • Alerter et expliquer les dérives par • Connaître parfaitement les standards
plus complexes rapport aux standards de l’îlot
• Présenter les postes, les produits et les • Connaître les principes de base
métiers de l’îlot dans le DAP/l’usine/ de la plasturgie
la société/le groupe • Connaître la situation de son îlot
• Classer et analyser les propositions dans la société.
d’amélioration
• Participer activement à l’amélioration
par les groupes de travail et de résolution
de problèmes

30
82 ACTUALITÉ DE LA FORMATION PERMANENTE N° 170
Dossier

Extraits du livre du formateur


Titre du module Prix de revient X 64
Référence du module C.1.05.03.0.X64
Domaine de compétence Communication
Niveau de compétence I
Durée du module 45 minutes
Prérequis nécessaires - Connaissance de l’entreprise
- L’îlot X64
- Les produits de l’îlot X64
Date de création du module 3 avril 1997
Réalisateur(s) F. Wathier
Animateur(s) recommandé(s) Responsable formation
Superviseur
Modules ou annexes associés Module : indicateurs de l’îlot et du DAP
But du module : • Commenter les standards et produits relatifs au poste
- en tâches et responsabilités confiées • Connaître les principaux matériaux
- connaissances
Nombre de personnes : mini/maxi 2à8
Moyens nécessaires
- salle
- matériels • Salle + rétroprojecteur + paperboard + crayons + post-it
- consommables • 10 feuilles
- documents pédagogiques • Le produit complet et le produit en éléments séparés
- objets/outils • QCM
- moyens de validation
- moyen de validation pratique si nécessaire

Extrait d’une fiche d’animation

Déroulement pédagogique
Thème : prix de revient X 64
Information et messages Animation et outils Temps
Prise de contact Demander aux stagiaires d’inscrire sur un morceau de papier 3 mn
le prix de revient X64
Analogie avec la recette du gâteau · Poser la question suivante : 10 mn
Si vous aviez à fabriquer et à vendre un gâteau, quels éléments
prendriez-vous en compte pour établir le prix ?
· Inscrire sur le tableau les différentes réponses en les classant
par thème, ce qui permettra d’identifier les 5 M
Pour produire X 64 · Montrer le transparent qui sert de liaison et le commenter 2 mn
X 64 et ses éléments Présentation en deux parties : 10 mn
• identification des éléments
- nécessité de cacher les éléments avec des post-it
- faire réfléchir le groupe
- à chaque bonne réponse, découvrir les post-it
• identifier les grandes étapes de fabrication
- même animation avec les post-it
- donner la valeur matière première et demander au groupe
un ordre de grandeur suite à chaque opération de fabrication

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JANVIER-FÉVRIER 2001 - CENTRE INFFO 83
- les supports d’animation : anima-
tion et outils séquence par sé-
Documentation à remettre aux participants quence ;
• Les 5 M
- la documentation à remettre aux
• Chacun a son coût stagiaires ;
• Pour produire X64 - l’évaluation pédagogique immé-
• La composition X64
• Les étapes de fabrication diate. Il s’agit le plus souvent d’exer-
• Le prix de revient X64 cices ou de questionnements que les
• La définition du prix de revient stagiaires doivent compléter ;
A quel moment ? - l’évaluation opérationnelle des
A la fin du module compétences acquises se fait par au-
dit sur le terrain à l’aide d’un docu-
Documentations annexes du formateur (renseignement, bibliothèque, docu-
mentation, méthodes, services, etc. ment standardisé.
• Attention, ce module peut-être extrêmement sensible, car il est en rapport Le dossier est complété par une
avec des domaines symboliques.
• Ce module doit être maîtrisé parfaitement par l’animateur dans sa prépa-
check-list des documents qui doivent
ration et dans son contenu. être retournés au service formation
après chaque animation :
- le dossier pédagogique complet ;
aux salariés pressentis sur la base Cette opération, ainsi que l’évalua-
essentiellement de leur connaissance tion après formation, fait désormais - le corrigé de l’évaluation.
du métier et de leur compétence re- partie de la fonction d’encadrement.
connue. Soixante personnes ont ainsi L’entretien annuel des opérateurs a La gestion du dispositif
été retenues. La plupart sont des lieu de juin à septembre à partir de la “Compétences 2000”
agents de maîtrise, techniciens et fiche individuelle des compétences L’évaluation de la formation
cadres, les plus proches des îlots. Ils professionnelles. Il fait le point sur la Si la compétence visée est maîtrisée
ont suivi une formation pédagogique globalité du référentiel. Un volet for- et appliquée à l’issue de la forma-
pour développer leurs capacités à mation précise les modules prévus tion, elle est reconnue dans la classi-
élaborer les modules de formation, qui constituent le plan de formation fication et rémunérée. La rémunéra-
animer ces modules et évaluer les de l’année suivante. L’entretien est tion des compétences acquises est
compétences acquises par les sta- validé par la double signature de calée sur la grille de rémunération. Le
giaires. Cette formation s’étend sur l’opérateur et de son responsable système précédent comptait un coef-
huit jours, par modules de deux hiérarchique. ficient et cinq indices de rémunéra-
jours, espacés de deux semaines. tion. Aujourd’hui, les rémunérations
Dans un premier temps, trente mo- La formation découpée en sont concentrées autour de 7 coeffi-
dules de niveau 1 ont été expérimen- modules de compétences cients avec environ 14 indices de ré-
tés auprès des opérateurs sur des munération.
îlots pilotes : deux sur Rochefort et Le service de formation a mis au
point un dossier pédagogique pour Les coûts du dispositif
un sur Voujeaucourt. Ils ont été Pour chaque îlot concerné par le dis-
sélectionnés en fonction de leur chacun des modules. Chaque dossier
est référencé et comprend : positif “Compétences 2000”, ont
représentativité, de leur relative sta- été calculés sur trois ans, les coûts de
bilité, de la maturité des équipes et - une fiche de présentation générale mise en place, ceux de formation et
de l’existence de standards. L’objectif du module : domaine, durée, prére- ceux des installations. En parallèle,
était de valider l’application opéra- quis nécessaires, animateur recom- ont été estimés les gains attendus sur
tionnelle du projet sur le terrain, de mandé (fonction), modules associés le plan logistique, qualité, process,
délimiter les complexités, d’identifier ou annexes, buts du module (en communication et organisation avec,
les obstacles et de trouver les solu- connaissances, en tâches et respon- pour chaque élément, la définition
tions nécessaires. Ils ont permis d’af- sabilités confiées) nombre minimal et d’indicateurs mesurables. Exemples :
finer le chiffrage global du projet : maximal de personnes, moyens né- niveaux des stocks en cours, pour-
temps passé, moyens, coûts, plan- cessaires (salle, matériels, docu- centage et coûts des rebuts, taux de
ning réaliste. ments, outils, validation, etc.) ; marche des machines, délais, taux
Cette démarche a également permis - une fiche d’animation générale d’absentéisme, etc.
de valoriser le projet en interne, avec le contenu découpé en sé- La direction des ressources humaines
avant sa généralisation à l’ensemble quences (5 à 10), les principes de (6 personnes) et le cabinet PG
des personnes. l’animation et les outils pédago- Consultants ont conçu et mis en
Une préévaluation individualisée a giques (questions à poser aux sta- œuvre l’ensemble du dispositif
été systématiquement réalisée par la giaires, transparents à montrer, utili- “Compétences 2000”. Ils ont égale-
hiérarchie immédiate pour tous les sation de post-it), le temps qui doit ment développé une importante poli-
salariés des îlots avant la formation. être réservé à chaque séquence ; tique de communication auprès de

32
84 ACTUALITÉ DE LA FORMATION PERMANENTE N° 170
Dossier
tous les salariés de l’entreprise pour L’ensemble de la démarche sert de fil Un tel dispositif relève d’une
valoriser la démarche en interne et conducteur sous ses aspects organi- conduite de changement. Celui-ci ne
préparer sa généralisation : informa- sation industrielle lors de la création peut se faire sans une intégration du-
tions générales, outils de positionne- de nouveaux départements et sous rable dans une politique industrielle
ment, supports de formation. ses aspects de gestion opérationnelle et d’organisation.
Le grand nombre de modules posait des ressources humaines de produc- La formation, la communication,
des problèmes de gestion qui ont été tion. l’écoute, l’adaptation continuelle
résolus avec un outil informatique : A l’avenir, les axes de travail devront sont des moyens incontournables à
“Talent View” de CML Technologies. s’articuler autour d’une structuration la réussite.
Ce progiciel permet de gérer à la fois complémentaire des fonctions sup- De manière complémentaire, il est
la formation et les compétences. ports et par l’élargissement complé- indispensable de disposer d’outils
Chaque responsable de département mentaire du dispositif. méthodologiques rigoureux et expé-
peut y accéder à partir de son lieu de L’entreprise a connu dernièrement rimentés qui apportent un cadre de
travail et disposer des données sur un développement important, ce qui référence incontournable. L’apport
les postes tenus par les salariés, sur nécessite d’intégrer désormais 300 du cabinet conseil tel PG Consultants
les formations qu’ils ont suivies et sur opérateurs de manière complémen- prend, dès lors, toute sa pertinence
les référentiels de compétences indi- taire dans le dispositif. par le transfert d’expérience.
viduelles ou collectives. Un autre axe se dessine avec le déve-
En deux années, 180 collaborateurs loppement nécessaire de l’ensemble
ont intégré ce dispositif dans le ni- des outils de management et d’ani- Frédéric Wathier,
veau 1 avec un effort notable de for- mation (management visuel, GRP directeur des ressources
mation et de planification au sein des (groupe de résolution de pro- humaines
départements. blèmes)). de Foggini France

ACTUALITE DE LA FORMATION PERMANENTE N°170 JANVIER FEVRIER 2001


33
JANVIER-FÉVRIER 2001 - CENTRE INFFO 85
Bibliographie

Référentiels de compétences

Formfroid va former 3000 techniciens par an


Laurent Poillot
Entreprise et carrières, n°941, 10-16 février 2009, p. 17

Référentiel des activités et des compétences du tuteur dans les petites et


moyennes entreprises de la construction en Europe
Félix Dossou ; Françoise Eppstein ; Maria Rudowski ; Manfred Fischedick
Paris : CCCA-BTP, 2008, 48 p.

Repenser la compétence : pour dépasser les idées reçues : 15 propositions


Guy Le Boterf
Paris : Editions d'Organisation, 2008, 139 p.(Ressources humaines)

Le Club Méditerranée et la Manufacture de Sèvres primés


Laurent Gérard
Entreprise et carrières, n°893, 12-18 février 2008, p. 11

60 tableaux de bord pour la gestion des compétences


Alain Labruffe
Saint-Denis : AFNOR, 2007, 232 p.

Teval : un programme d'évaluation des compétences


Renée David-Aeschlimann
Inffo flash, n°706, 1-31 août 2007, p. 12

Premières certifications de coachs en France


Knock Billy
Inffo flash, n°701, 1-15 mai 2007, p. 16

Construire les compétences individuelles et collectives : agir et réussir avec


compétence, les réponses à 100 questions
Guy Le Boterf (4ème éd. mise à jour et complétée)
Paris : Editions d'Organisation, 2006, 271 p. (Livres outils)

Gestion des compétences : les 7 commandements pour penser juste


Guy Le Boterf
Personnel, n°470, juin 2006, pp. 53-55

Bénévolat, une nouvelle ère ? : dossier


Coordonné par Alice Clerc
Journal de l'action sociale, n°103, janvier 2006, pp. 21-28

Acquérir et transmettre des compétences : une étude conduite auprès de 10


entreprises
Philippe Astier ; Patrick Conjard ; Bernard Devin ; Paul Olry
Lyon : ANACT, 2006, 87 p.

Gestion des compétences : quand la GRH s'impose aux cabinets-conseils


Véronique Queuniet
Entreprise et carrières, n°806, 11-17 avril 2006, pp. 12-19

34
Ingénierie de formation pour l'entreprise : analyser, concevoir, réaliser,
évaluer
Thierry Ardouin (2ème éd.)
Paris : Dunod, 2006, 274 p. (Formation Pro)

Passer d'un référentiel de compétences à une ingéniérie de formation


Jean-Claude Coulet ; Christian Chauvigné
Education permanente n°165, décembre 2005, pp. 101-113

TutoFop, la formation de formateurs à la carte : bilan et interrogations


P. Andriot, H. Debonneville, F. Héraut, (et.al)
Actualité de la formation permanente, n°197, juillet-août 2005, pp.89-97

Management des compétences : construire votre référentiel


Alain Labruffe
Saint-Denis-la-Plaine : AFNOR, 2005, 219 p.

Le référentiel de compétences des professionnels du développement territorial


ARADEL. Association Rhône-Alpes des professionnels du développement
économique local
Lyon : ARADEL, 2005, 49 p. (Les cahiers du développement économique)

Compétences relationnelles : du savoir-être au savoir-faire


Alain Labruffe
Saint-Denis La Plaine : AFNOR, 2005, 250 p.

Elaborer des référentiels de compétences : principes et méthodes


Christian Jouvenot ; Michel Parlier ; Daniel Atlan
Lyon : ANACT, 2005, 462 p.

Démarche compétences et pratiques managériales : une approche nouvelle


Jean-Jacques Néré ; Guy le Boterf
Paris : Demos, 2005, 189 p.

Classification qualification compétences : pour des actions sur l'organisation


et le dialogue social
Philippe Denimal
Editions Liaisons, 2004, 254 p. (Entreprise et carrières - Myriam Dubertrand)

Gérer les compétences en PME


Christian Jouvenot ; Michel Parlier ; Chrystelle Alour ; Fabienne Caser ; Philippe
Contassot ; Marie-Christine Lenain ; Florence Loisil ; Béatrice Sarazin
Travail et changement n°297, août-septembre 2004, 15 p.

Guide de la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences


Françoise Kerlan
Paris : Ed. d'Organisation, 2004, 236 p.

La fonction ressources humaines : métiers, compétences et formation


Jacqueline Barraud ; Françoise Kittel ; Martine Moule
Paris : Dunod, 2004, 256 p. (Fonctions de l'entreprise)

Les compétences clés : pour accroître l'efficacité et l'employabilité de chacun


Grégoire Evequoz
Paris : Liaisons sociales, 2004, 160 p.

35
Modèles et méthodologies d'analyse des compétences : le double éclairage des
pratiques et des recherches
coordonné par Violette Hajjar ; Alain Baubion-Broye
Toulouse : Octares, 2004, 128 p.

Enseigner dans la voie professionnelle : du référentiel à l'évaluation


Bernard Porcher ; Christiane Letemplier ;
Paris : Foucher, 2003, 128 p. (Parcours pédagogiques)

Décrire, définir et recenser les compétences


Claude Lévy-Leboyer
Actualité de la formation permanente n°186, septembre-octobre 2003, pp. 37-39

Gestion des compétences : l'usage du référentiel en question


Philippe Grandin
Inffo flash n°609, 1-15 mars 2003, p. 8

Référentiels d’activités professionnelles (ou référentiels métiers)

Les nouveaux outils de l'évaluation des compétences


Alain Labruffe
Saint-Denis La Plaine : AFNOR, 2009, 182 p.

Entre le référentiel et l'activité : le problème de la prospective du métier : une


étude avec des employés administratifs.
Paris : Ministère de l'éducation nationale, 2007, 97 p.
(Coll. Cpc documents, n° 2007/1)

A quoi ne se réfèrent pas les référentiels métier des agents de développement


local ?
Gilles Jeannot
Formation emploi, n°100, octobre-décembre 2007, pp. 121-135

La professionnalisation des conseillers Fongecif


Véronique de Clarens
Actualité de la formation permanente, n°208, mai-juin 2007, pp. 34-38

La reconnaissance des compétences dans la téléphonie sanitaire et sociale :


un enjeu de régulation professionnelle
Guillaume Delignières
Nef. Notes emploi formation, n°25, avril 2007, 35 p.

Les diplômes de l'Education nationale dans l'univers des certifications


professionnelles : nouvelles normes et nouveaux enjeux
Fabienne Maillard ; José Rose
Relief n°20, mars 2007, 321 p.

La méthode ETED : de l'analyse du travail aux référentiels emploi métier


Olivier Liaroutzos ; Emmanuel Sulzer
Relief n°14, février 2006, 82 p.

Nouveau répertoire des métiers de l'Ucanss


Knock Billy
Inffo flash n°659, 16-31 mai 2005, p. 12

36
La communication interne renforce son professionnalisme
José Garcia Lopez ; Laurent Gérard
Entreprise et carrières n°745, 4-10 janvier 2005, pp. 14-21

Communication interne : une fonction en quête de partenaires internes


Laurent Gérard
Entreprise et carrières n°784, 8-14 novembre 2005, pp. 14-24

Secrétariat-de la secrétaire à l'assistante : des métiers et des qualifications en


évolution
Patricia Gautier-Moulin
Inffo flash n°641, 1er-31 août 2004, p. 12

Professionnalisation des Points-relais Conseil en Vae


Marie-Françoise Buzenot
Info-carif n°52, décembre 2004, pp. 13-14

Parution d'un référentiel des métiers cadres de l'assurance


Virginie Leblanc
Inffo flash n°640, 1er-30 juillet 2004, p.14

La fonction ressources humaines : métiers, compétences et formation


Jacqueline Barraud ; Françoise Kittel ; Martine Moule
Paris : Dunod, 2004, 256 p. (Fonctions de l'entreprise)

Statut du personnel : l'ANPE adopte la gestion par les compétences


Anne Bariet
Entreprise et carrières n°684, du 23 au 29 septembre 2003, pp. 24-26

Professionnalité et cadre d'intervention : le référentiel d'activité des


assistants de service social
Elisabeth Gras ; Gérard Chevalier ; Cristina de Robertis
Revue française de service social n°210, septembre 2003, pp. 69-80

Des référentiels d’activité pour l’enseignement supérieur ?


Michel Feutrie
CPC Info n°34, juin 2002, pp. 45-47

Référentiel européen de métier de l’entrepreneur social


Université coopérative européenne
Montpellier : CRES PACA, 2002, 51p.

Rédiger un référentiel professionnel


Michel Delacroix : guide méthodologique
Dijon : Educagri, 2001, 83 p.

Référentiel femmes-relais
Profession-banlieue
Saint-Denis : Profession Banlieue, 2001, 87 p.

Elaboration d'un référentiel d'activités du tuteur à distance dans le cadre


d'une formation à distance
Frédéric Péran : mémoire de DESS ingeniérie de la formation
s.l. : s.n., 2001, s.p.

37
référentiels de formation ou de certification

De l'appropriation du référentiel de certification à son usage


Jacques Perrin ; Brigitte Doriath
CPC INFO Bulletin des Commissions Professionnelles Consultatives
n°44, premier semestre 2007, pp.35 - 38

Plan global de GPEC au centre Léon-Bérard


Véronique Vigne-Lepage
Entreprise et carrières n°855, 1er-7 mai 2007, p.18

Un référentiel pour sécuriser les pistes d'aéroport


Florence Roux
Entreprise et carrières, n°849, 20-26 mars 2007, p.19

Ingénierie de formation pour l'entreprise : analyser, concevoir, réaliser,


évaluer
Thierry Ardouin. - 2ème éd.
Paris : Dunod, 2006, 274 p. (Formation Pro)

Alsace : les scieurs s'organisent


Knock Billy
Inffo flash, n°689, 1-15 novembre 2006, p.24

Le diplôme d'état d'éducateur de jeunes enfant : dossier


coordonné par Florence Tamerlo
Actualités sociales hebdomadaires n°2456, mai 2006, pp. 25-37

Formation et enseignement professionnels : un guide pour la construction de


diplômes communs et autres outils référentiels
George Asseraf ; Félix Dossou ; Annete Dubret
Thessalonique : Office des publications officielles des communautés européennes,
2003, s.p.

Les référentiels des diplômes professionnels, des outils pour la certification de


tous les publics ?
Fabienne Maillard
CPC Info n°34, juin 2002, pp. 27- 32

La méthode ETED dans l’élaboration de référentiels de formation- mémoire de


DEA en sciences de l’éducation
S.Mahlaoui
Université de Provence, 2001,192 p.

Elaboration de référentiels emploi-formation : méthodes et finalités


Catherine Gay
Actualité de la formation permanente, n°143, juillet-août 1996, pp. 67-76

Quelques référentiels métiers en ligne ……


Les métiers cadres de la fonction études, recherche et développement, 2007
Les métiers du secteur sanitaire, social et médico-social 2006
Les métiers de la fonction achats 2005
Les métiers de l’informatique 2005
Les métiers des Télécoms 2004
Les métiers des ressources humaines 2004
Les métiers du commercial et du marketing 2003

38
Les métiers du multimédia 2003
Les métiers de l’environnement 2003
Les métiers de l’immobilier 2002
Les métiers de l’agro-alimentaire 2003
Les métiers de l’assurance
Les métiers de la finance et de la comptabilité
Les métiers de la logistique et du transport
APEC, Collection « les référentiels des métiers cadres »
www.apec.fr > marché > fiches APEC > référentiels

Référentiels d’emploi et de compétences pour les parcs naturels régionaux


Parcs naturels régionaux de France avec l’Atelier technique des espaces naturels,
décembre 2003, 82 p.
http://www.parcs-naturels-
regionaux.tm.fr/upload/doc_telechargement/grandes/R%E9f%E9rentiel%20m%E9tiers.pdf

Le référentiel de compétences des professionnels du développement territorial


ARADEL,
Les cahiers du développeur économique n°8, octobre 2005,
http://www.aradel.asso.fr/fichier/publications/cahier8_20051117135239506134780067721021192.pdf

Référentiel d’activités et de compétences de la recherche privée (métiers de la


sécurité)
http://www.ifarinfo.com/fr/referentiel.htm

Référentiel des Compétences clés en situation professionnelle :


¾ Guide d’utilisation du (RCCSP)
http://www.centre-inffo.fr/le-quotidien-de-la-formation/IMG/pdf/ANLCI-LeGuide-version_1.pdf
¾ Grille des compétences clés
http://www.centre-inffo.fr/le-quotidien-de-la-formation/IMG/xls/Grille_CCSP_version_1.xls
ANLCI, mars 2009, 43 p.

CQP branches diverses

http://www.inffolor.org/site_pro_vae/les_cqp.htm

Référentiel d’activités et de compétences CQP assurance maladie, UCANSS


http://www.ucanss.fr/pdf/cpnefp/DOSSIER_cqp_dam.pdf

Référentiels CQP attaché technico-commercial, chauffeur-livreur, magasinier,


vendeur,
www.intergros.com >entreprises > qualifier dans la branche > le CQP

Référentiels de certification et REAC (référentiels emploi, activité compétence des


titres du ministère de l’emploi TP)
https://www.banque.di.afpa.fr/EspaceCertif/index.asp

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