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Introduction générale

Le monde des organisations publiques et privées à l'heure actuelle est en perpétuelle


turbulence où l'évaluation des risques constitue un défi majeur du management. Auparavant,
le dirigeant s'est limité à l'intégration de l'homme pour le bon fonctionnement de l'entreprise
mais de nos jours, vu la modification de l'environnement socio-économique, les entreprises
ont connu une fragilisation au point où elles ne sont plus à même de faire face aux réalités
économiques.

En effet, dans un contexte socioprofessionnel, on remarque la naissance de préoccupations


vis-à-vis des conditions de travail, il est donc préférable d'aider à la concrétisation d'une prise
de conscience en faveur de l'amélioration de la sécurité.

Cette amélioration est de plus en plus recherchée au travers d'une décentralisation de la prise
de décisions pour en assurer la pertinence et la mise en oeuvre rapide. Dans ces conditions, le
dirigeant et ses collaborateurs sont amenés à s'interroger sur la maîtrise et la fiabilité du
fonctionnement de l'organisation.

A cet effet, l'audit interne qui est une fonction à la disposition de l'organisation dans une
entreprise ayant pour but d'examiner et d'apprécier le bon fonctionnement, la cohérence et
l'efficacité du contrôle interne. Ainsi, elle palliera à l'incertitude du manager.

L'audit est un élément de base pour la gestion de la sécurité et suit une démarche bien
spécifique.

Cette fonction d'audit interne donne à cet égard l'assurance raisonnable que les opérations
menées, les décisions prises sont sous contrôle et qu'elles contribuent donc aux objectifs de
l'entreprise en prenant appui sur les procédures, les lois, et les règles de la profession. Même
si cette dernière fait défaut, elle peut apporter des recommandations pour y remédier. Pour ce
faire, l'audit interne évalue le niveau du contrôle interne, c'est-à-dire la capacité des
organisations à atteindre efficacement les objectifs qui leur sont assignés et à maîtriser les
risques inhérents à leur activité. C'est donc une fonction éminemment utile aux dirigeants,
quel que soit leur niveau de responsabilité, ce qui explique son développement au cours des
deux dernières décennies, avec une extension de son champ d'action sur l'efficacité et la
performance au-delà de la simple conformité.

Par ailleurs, il faut savoir que pour réaliser une mission d'audit il faut bien connaître les
finalités de l'audit , savoir ses différentes phases, maîtriser les différents outils et parvenir à
s'organiser correctement pour sa réussite.

L'audit interne est devenu au fil des années un outil de management de la direction générale
au service de l'organisation.

Rattaché à la Direction Générale, il entretient une relation étroite avec le Comité d'Audit ou
ses comités spécialisés en leur apportant un second regard sur l'efficacité des systèmes de
gestion des risques et de contrôle interne.
L'audit des achats peut être permanent, c'est en général le contrôle continu ou l'audit interne,
ou inopiné selon une périodicité aléatoire et peut faire appel à des consultants externes à
l'entreprise.

On peut dire alors que l'audit interne des achats est une action volontaire décidée par
l'entreprise, qui a pour objet d'apprécier la qualité de l'organisation, de sa fonction achats et le
niveau de performance de ses acheteurs.

Première partie
Présentation de l'Enterprise et de l'audit
interne
Chapitre I : Présentation de l'entreprise
Section 1 : Présentation générale de la Sté «UNPA»
L'Usine Nouvelle des Pâtes Alimentaires « UNPA » est une industrie tunisienne dans le
domaine des pâtes alimentaires et couscous. Elle est créée en 1943, implantée à Sousse et est
certifiée ISO 9001.

L'UNPA, dont le capital social actuel est de 10 345 000 dinars, et qui emploie720 personnes
dont 40% de cadres diplômés, elle est la plus ancienne des unités de production des pâtes
alimentaires en Tunisie.

Le plus grand souci de l'entreprise est de mettre à niveau, ses capacités technologiques, et
d'améliorer la performance des équipements des unités de production.

I - L'historique

En 1943 : Le fondateur Mr. MELLOULI Habib s'est associé avec un italien afin de créer un
petit atelier de fabrication de pâte qui ne dépasse pas 20 tonnes par an.

En 1961 : L'UNPA s'est équipée en séchoirs automatiques, ce qui a permis de faciliter


l'exécution du séchage des pâtes, qui avant cette époque était encore traditionnel.

Au cours de la même année, l'entreprise acquit des nouvelles machines importée de l'Italie ce
qui lui a permis en 1963 d'atteindre une capacité de production de 15 tonnes par jour.

En 1972 : La société a changé son siège d'implantation à Sousse et s'est reconnue sous la
dénomination UNPA (Usine Nouvelle des Pâtes Alimentaires) sous la marque L'EPI D'OR.

En 1978 : La société a choisi la forme juridique d'une S.A.R.L1(*) avec un capital de 355.000
dinars et un volume de production touchant 45 tonnes par jour.
En 1985 : La direction de l'usine est reprise par le fils de Habib Mellouli, qui est Monsieur
Jalelddine Mellouli.

En 1997:Mise en place d'une unité de production de semoule et de farine.

En 1999:Mise en place d'une unité de production de couscous.

En 2003 :-Mise en place d'une unité de production de pâtes spéciales.

-L'usine a commencé d'effectuer son premier export.

Ces unités sont dotées d'un équipement moderne, performant d'un système de maintenance
efficace.

II - L'identité de l'UNPA

Raison sociale : Usine nouvelle des pâtes alimentaires « UNPA » Habib Mellouli & Cie

Dénomination Commerciale : L'EPI D'OR

Forme Juridique : S.A.R.L

Siège Social : Route de Msaken - 4002 Sousse

Capitale Social : 10.345.000 TND

Effectif : 720 employés

Activités : Développement, production et commercialisation de : semoule, farine, couscous,


pâte alimentaire et autres produits dérivés.

Matricule fiscale : 004586 H/P/M/000

Téléphone : 73 233055

Fax : 73233746

E-mail :mellouli.epidor@planet.tn

Site web: www.lepidor.com.tn

III - Politique de l'UNPA

La politique de l'UNPA s`inscrit dans un progrès global qui se traduit, essentiellement par la
satisfaction permanente de sa clientèle et par la maitrise de tous les processus ayant une
incidence sur la qualité du produit.

Cette démarche repose aussi sur la mise en place d'un programme de prévention lié à la
sécurité alimentaire, sur la mise en place du système d`accréditation du laboratoire UNPA
d`analyse et sur la valorisation des compétences.
Pour les apports et les points forts, l'UNPA jouie de 27 ans d'ancienneté, de savoir-faire et de
qualité. Elle se trouve la première productrice de pâtes alimentaires en Tunisie avec un
important réseau commercial.

IV - Organigramme de l'UNPA

L'organigramme de l'UNPA, voir (Annexe 1) est présenté comme suit :

Direction générale :

Monsieur MELLOULI Jaleleddine est le gérant du groupe L'EPI D'OR. Il supervise les
différentes directions et services, fixe les objectifs globaux de la société et préconise la
démarche à suivre dans le futur.

La direction générale est basée sur une approche participative ce qui favorise le dynamisme
du groupe.

Autres directions :

Sont rattachées directement à la direction générale :

* Direction administrative et financière ;

* Direction d'audit interne et de contrôle de gestion ;

* Direction informatique et système d`information ;

* Direction juridique et contentieux ;

* Direction logistique ;

* Direction marketing ;

* Direction qualité ;

* Direction technique pâtes ;

* Direction technique minoterie ;

* Direction commerciale

Services divers :

Ils sont rattachés hiérarchiquement aux diverses directions de l'UNPA (service comptable,
service financier,... et certains sont reliés directement à la direction générale (secrétariat,
bureau d'ordre,...)

Mon choix de stage est porté sur une direction qui est rattachée directement à la direction
générale à savoir : la direction d'audit interne et de contrôle de gestion.
Cette direction regroupe :

- Un auditeur interne

- Un Contrôleur de gestion et un assistant

- Un contrôleur d'exploitation

- Un responsable risque client

Durant mes trois mois du stage, j'ai porté tout mon intérêt sur l'audit interne et plus
précisément l'audit du service achats.

L'auditeur interne a pour mission de s'assurer du bon fonctionnement du système de contrôle


interne par la planification et la réalisation des missions d'audit interne (assurance et conseil)
au sein du groupe L'Epi D'Or.

Le service des achats (audité) comporte un responsable achat, assistante responsable achat et
responsable transit.

Le responsable achat a pour mission :

§ Gérer les demandes d'approvisionnement et établir les demandes de devis pour la sélection
des fournisseurs

§ Etablir les bons de commandes et suivi des commandes en cours

§ Contrôler les pièces justificatives des commandes reçues

§ Gérer les dossiers d'importation et exportation.

§ Suivi des achats en blé et admission temporaire

La mission de l'assistante responsable achat est :

§ Gérer les demandes d'approvisionnement et établir les demandes de devis pour la sélection
des fournisseurs ;

§ Etablir les bons de commandes en cas d'absence du responsable achat ;

§ Assurer le suivi des commandes en cours par fournisseur ;

§ Contrôler les pièces justificatives des commandes reçues.

Alors que la fonction du responsable transit est de gérer les dossiers d'import -export de
l'UNPA.

Ce service assure :
- La maîtrise des approvisionnements, le suivi des fournisseurs des matières premières,
emballage et pièce de rechange ;

- La passation des commandes et la négociation des spécifications techniques.

Organigramme DAICG

Direction Générale

Direction Audit Interne et Contrôle de Gestion

Auditeur

Interne

Contrôleur

De Gestion

Responsable

Risque Client

Contrôleur

D'exploitation

Organigramme Service Achat

Direction Générale

Responsable Achats

Responsable

Transit

Assistante

Responsable Achat

Section 2 : Historique de groupe l'EPI D'OR


v 1973 : création de la première société du groupe qui est l'UNPA

v 2000 : création de la société Epi d'Or transport

v 2004 : l'apparition de la société EDEX « Epi d'Or Export »


v 2005 : la création de la société EDIS« Epi d'Or Distribution »

v 2007 : la création de la cinquième société du groupe : EDISCO« EDIS Commercial »

Le groupe Epi d'Or :

La diversification de l'activité de l'entreprise a entrainé la création de 5 sociétés qui


composent actuellement le groupe « Epi d'Or ». Elles jouissent d'une parfaite synergie leur
permettant de maitriser le processus de sélection, de transformation et de commercialisation
du blé et ses dérivées nobles. Les 5 sociétés sont :

a. L'UNPA :

ü Raison sociale : Usine Nouvelle de Pâtes Alimentaires « UNPA » sous le nom commercial
Epi d'Or.

ü Date de création : 1973

ü Date de mise en marche : 15/06/1975

ü Capital social : 10 345 000 Dinars

ü Forme juridique : SARL

ü Effectif : 700

b. La Sté Epi d'Or Transport :

ü Date de création : 3/2/2000

ü Capital social : 2 710 000 Dinars

ü Forme juridique : SARL

ü Effectif : 70

Ä C'est une société de transport de marchandises qui comporte 37 véhicules d'une capacité de
chargement totale de 630 tonnes. Cette société assure l'acheminement des matières premières
et des produits finis provenant de toutes les sociétés du groupe.

c. La Sté EDEX :

ü Raison sociale : Epi d'Or Export

ü Date de création : 29/11/2004

ü Capital social : 150 000 Dinars

ü Forme juridique : SARL


ü Effectif : 3

Ä C'est une société spécialisée dans l'exportation des pâtes et du couscous. Cette société
achète les pâtes de l'UNPA puis l'exporte vers les pays étrangers (Lybie, France, Tchad,
Benin, Soudain).

d. La Sté EDIS :

ü Raison sociale : Epi d'Or Distribution

ü Date de création : 2005

ü Capital social : 500 000 Dinars

ü Forme juridique : SA2(*)

ü Effectif : 23

Ä C'est une société de distribution directe dite de « porte à porte ». Elle dispose d'une flotte de
10 véhicules répartis sur 2 secteurs Nord (Tunis) et le centre (sahel) par des représentations
commerciales.

e. La Sté EDIS CO :

ü Raison sociale : EDIS Commercial

ü Date de création : fin 2006

ü Capital social : 200 000 Dinars

ü Forme juridique : SARL

ü Effectif : 7

Ä Toutes les opérations de commerce de gros, demi-gros et détail, d'importation et


d'exportation de tous produits et marchandises.

Chapitre II : Présentation de l'audit interne


Section 1 : L'historique de l'audit interne
Même si le mot est nouveau, le concept est très ancien. La première forme de l'audit est celle
de l'audit comptable et financier ou bien le commissariat aux comptes.

Le développement des pratiques de contrôle des comptes a accompagné l'évolution générale


des structures économiques et des grandes organisations administratives et commerciales.
C'est à partir du XIXème siècle que ces pratiques se sont développées de manière systématique
en parallèle avec l'émergence de l'entreprise moderne. C'est à cette époque que remonte
l'apparition progressive de l'audit sous la forme qu'il connaît actuellement.

L'audit comptable et financier a connu une évolution au niveau méthodologique. Au début,


l'auditeur faisait un pointage de toutes les écritures passées au niveau du journal. Toutefois, le
problème d'exhaustivité se posait d'où le passage à l'approche par les systèmes. Celle-ci
consistait à évaluer les systèmes de contrôle interne avec l'idée que tout dysfonctionnement à
ce niveau engendrerait un mauvais enregistrement comptable et par conséquent une mauvaise
qualité des comptes.

Section 2 : Le cadre conceptuel de l'audit interne


I - Définition

Selon la dernière définition de l'IIA (Institut of Internal Audit) :«L'audit interne est une
activité indépendante et obligatoire qui donne à une organisation une assurance sur le degré
de maitrise de ses opérations, lui apporte ses conseils pour les améliorer et contribue à créer
de la valeur ajoutée.

Il aide cette organisation à atteindre ses objectifs en évaluant par une approche systématique
et méthodique, ses processus de management des risques de contrôle et de gouvernement
d'entreprise et en faisant des propositions pour renforcer leur efficacité » (juin 1999).

A partir de 1999, l'audit interne est défini comme une activité et non pas une fonction, et ce
car l'audit interne a commencé à être externalisé et effectué par des cabinets externes
spécialistes dans l'audit interne voir même les commissaires aux comptes. Il s'agit là de
l'apport de la nouvelle définition.

Selon GERMOND et BERANAULT, « l'audit interne est un examen technique, rigoureux et


constructif auquel procède un professionnel compétant et indépendant en vue d'exprimer une
opinion motivée sur la qualité et la fiabilité de l'information financière présentée par une
entreprise au regard de l'obligation qui lui est faite.

Aussi donner en toute circonstance, dans le respect des règles de droit et principes comptables
en vigueur, une image fidèle de son patrimoine, de sa situation financière et de ses résultats.»

II - Objectifs de l'audit interne

L'audit interne a pour but d'assister les dirigeants dans leurs fonctions quotidiennes en mettant
à leur disposition des informations pertinentes en temps réel.

Ainsi, l'audit interne a pour objectif de :

· Apprécier le contrôle interne,

· Assurer la qualité des informations internes,

· Inciter le personnel pour faire de son mieux,


· Améliorer et vérifier la bonne application des procédures,

· S'assurer de l'application des instructions de la Direction,

· S'assurer de l'utilisation rationnelle des ressources.

Le rôle de l'audit interne est de :

§ mettre en évidence les éventuelles faiblesses du contrôle interne et déterminer les moyens
pour y remédier ;

§ évaluer, améliorer et promouvoir le contrôle interne ;

§ non pas augmenter les contrôles, mais améliorer le contrôle ;

§ ajouter de la valeur en réalisant des missions d'assurance et de conseil.

Le rôle de l'audit interne n'est pas :

§ d'être le spécialiste du domaine audité ;

§ de critiquer les hommes ;

§ d'uniquement dénoncer les fraudes et leurs coupables.

III - Les normes de l'audit interne

Les activités de l'audit interne sont conduites dans différents environnements juridiques et
culturels, dans des organisations dont l'objet, la taille, la complexité et la structure sont divers,
ainsi que par des professionnels de l'audit, internes ou externes à l'organisation. Bien que ces
différences puissent influencer la pratique de l'audit interne dans chaque environnement, le
respect des Normes internationales pour la pratique professionnelle de l'audit interne est
essentiel pour que les auditeurs internes puissent s'acquitter de leurs responsabilités.

Ces normes se composent :

*Des normes de Qualification (série 1000), qui énoncent les caractéristiques que doivent
présenter les organisations et les personnes accomplissant des activités d'audit interne.

*Des normes de Fonctionnement (série 2000), décrivant la nature des activités d'audit
interne et définissant des critères de qualité permettant d'évaluer les services fournis.

*Des normes de mise en oeuvre, établis pour les activités d'assurance et les activités de
conseil, indiquées respectivement par la lettre « A » ou « C » après le numéro de la Norme.

IV - Le code de la déontologie

Un code de déontologie est une déclaration de l'ensemble des valeurs et des principes qui
doivent guider les contrôleurs dans leur travail de tous les jours.
Il inclut deux composantes essentielles à savoir :

* Les principes fondamentaux pour la profession et pour la pratique de l'audit interne

* Les règles de conduite décrivant les normes de comportement attendues des auditeurs
internes.

Les principes du code de la déontologie sont :

· L'intégrité : L'intégrité des auditeurs internes est à la base de la confiance et de la


crédibilité accordées à leur jugement.

· L'objectivité : Les auditeurs internes montrent le plus haut degré d'objectivité


professionnelle en collectant, évaluant et communiquant les informations relatives à l'activité
ou au processus examiné.

· La confidentialité : Les auditeurs internes respectent la valeur et la propriété des


informations qu'ils reçoivent ; ils ne divulguent ces informations qu'avec les autorisations
requises, à moins qu'une obligation légale ou professionnelle ne les oblige à le faire.

· La compétence : Les auditeurs internes utilisent et appliquent les connaissances, les savoir-
faire et expériences requis pour la réalisation de leurs travaux.

Section 3 : Le système de contrôle interne


I - Définition

Le contrôle interne constitue un ensemble de méthodes, de procédures, de moyens et de


mesures s'intéressant au bon fonctionnement des différents circuits de l'entreprise et favorisant
la sécurité et la continuité de celle-ci.

Selon l'Ordre des Experts Comptable et des Comptables Agréés (OECCA), « Le contrôle
interne est l'ensemble de sécurités contribuant à la maîtrise de l'entreprise. Il a pour but, d'un
côté, d'assurer la protection, la sauvegarde du patrimoine et la qualité de l'information, de
l'autre, l'application des instructions de la direction et de favoriser l'amélioration des
performances. Il se manifeste par l'organisation, les méthodes et procédures de chacune des
activités de l'entreprise pour maintenir la pérennité de celle-ci».

Le contrôle interne est défini, globalement, comme étant un processus mis en oeuvre par la
direction, la hiérarchie, le personnel d'une entreprise, aussi destiné à fournir une assurance
raisonnable quant à la réalisation des objectifs.

II - Les objectifs du contrôle interne


Les objectifs de contrôle interne sont d'une importance majeure dans la mesure où ils
favorisent à l'entreprise un environnement exempt de tout risque, danger ou préjudice
susceptibles de gêner ou d'embarrasser la continuité et le bon fonctionnement de celle-ci.

Quel que soit, le système de CI3(*)a pour objectifs de (NCG4(*), 2ème partie, § 6, alinéa 2) :

* Promouvoir l'efficience et l'efficacité,

* Protéger les actifs,

* Garantir la fiabilité de l'information financière,

* Assurer la conformité aux dispositions légales et réglementaires.

III - Les principes de contrôle interne

Pour évaluer un bon système de contrôle interne en comptabilité, il convient de s'appuyer sur
des principes tels que :

- Principe d'organisation et séparation de fonctions: On ne contrôle que ce qui est


organisé. Pour que le contrôle interne soit satisfaisant, il est nécessaire que l'entreprise
possède certaines caractéristiques ; l'organisation doit être: adaptée, adaptable, vérifiable et
formalisée.

Notons par la suite qu'elle doit comporter une séparation convenable des fonctions. La règle
de séparation des fonctions a pour objectif d'éviter que dans l'exercice d'une activité de
l'entreprise, un même agent cumule :

* les fonctions de décisions (ou opérationnelles),*les fonctions de conservations,* les


fonctions d'enregistrement,*les fonctions de contrôle. Il est clair qu'un tel cumul favorise les
erreurs, les négligences, les fraudes et leur dissimulation.

- Principe d'indépendance: Les objectifs du contrôle interne doivent être atteints


indépendamment des méthodes, procédés et moyens de l'entreprise.

- Principe d'information et Qualité du personnel: Les informations doivent être objectives,


pertinentes, utiles, vérifiables et communicables. Tout système de contrôle interne est, sans
personnel de qualité, voué à l'échec. La qualité du personnel comprend la compétence et
l'honnêteté ; cependant la fragilité du facteur humain rend toujours nécessaires des bonnes
procédures du contrôle interne.

- Principe de permanence: La mise en place de l'organisation de l'entreprise et de son


système de régulation (contrôle interne) suppose une certaine pérennité de ses systèmes. Il est
évident que cette pérennité repose nécessairement sur celle de l'exploitation.

(Armand Dayan, manuel de Gestion Vol. 1, éd marketing, S.A, 2004)

- Principe d'universalité: Ce principe signifie que le contrôle interne s'applique à toutes les
personnes dans l'entreprise en tout temps et en tout lieu. Autrement dit personne n'est exclu du
contrôle par quelle considérations que ce soient : il n'y a ni privilège ni domaines réservés, ni
établissement mis en dehors du contrôle interne.

- Principe d'harmonie: Le système de contrôle interne doit être en harmonie


avec les caractéristiques de l'entreprise, son environnement, ses moyens,..........

- Principe d'intégration et d'autocontrôle: Ce principe stipule que les procédures mises en


place doivent permettre le fonctionnement d'un système d'autocontrôle mis en oeuvre par des
recoupements, des contrôles réciproques ou des moyens techniques appropriés.

IV - Les limites de contrôle interne

Malgré le rôle joué par le contrôle interne dans la prévention et la détection des irrégularités et
anomalies, celui-ci peut se trouver incapable d'atteindre les niveaux de perfection requis à
cause des limitations qui sont inhérentes.

- L'erreur de jugement: Le risque d'erreur humaine lors de la prise de décisions ayant un


impact sur les processus de l'entreprise, peut limiter l'efficacité des contrôles.

- Les dysfonctionnements: Les membres du personnel peuvent mal interpréter les


instructions et leur jugement peut être défaillant, ceci va conduire à un dysfonctionnement du
système de Contrôle Interne. Ils peuvent commettre des erreurs par manque d'attention ou par
routine de fonction.

- La collusion: Deux ou plusieurs individus agissant collectivement pour accomplir et


dissimuler une action peuvent fausser les informations financières ou de gestion d'une
manière qui ne puisse être détectée par le contrôle interne.

Deuxième partie
(Cas Pratique)
Audit de la fonction achat
Au sein de l'unpa
Introduction de la partie
Le cycle achats fournisseurs présente une importance indéniable au sein de toute entreprise
commerciale, industrielle, quelle que soit sa dimension. Cet attrait tient à la position
stratégique de la fonction achat dans l'entreprise.

En outre, le cycle achats fournisseurs, a une importance particulière, car il est en relation
directe avec les autres cycles. Il a une influence majeure sur les coûts d'achat (de revient) et
donc agit sur la rationalisation des achats aux prix les plus avantageux sur le marché. Il
intervient également au niveau de la gestion des stocks et donc a une incidence directe sur le
cycle des approvisionnements

De ce fait, le cycle achats fournisseurs revêt un caractère vital pour l'entreprise et sans lequel
une estimation exacte des besoins ne peut être faite. L'entreprise ne peut maîtriser son activité
en amont et en aval qu'avec une meilleure prospection de son marché, une bonne sélection de
ses fournisseurs, avec un planning scrupuleusement établit permettant de canaliser l'ensemble
des informations dont elle dispose vers l'étude, l'analyse et la schématisation de ces dernières
pour une utilisation fiable et simplifiée.

Pour permettre à l'entreprise de bien cerner les risques afférents à ses activités, la mise en
oeuvre d'un audit interne périodique des achats est indispensable.

Cet audit interne, nous permet de garantir les bonnes méthodes et procédures, les conditions
d'une meilleure gestion, la préservation du patrimoine de la société et la fiabilité de
l'information.

C'est ainsi que dans notre travail, nous essaierons de présenter une étude d'un cas pratique
d'une mission d'audit interne des achats au sein de l'UNPA et portant sur l'application des
concepts théoriques précédemment décrits.

Chapitre I : Prise de connaissance générale


de la fonction achat
Selon RENARD Jacques 1998, la prise de connaissance est l'étape la plus importante pour un
auditeur. Elle va lui permettre d'avoir une vision plus claire sur l'ensemble du fonctionnement,
de la succession des faits et des phénomènes propres au cycle.

Cette prise de connaissance va permettre à l'auditeur de :

*Définir une démarche spécifique adaptée au cycle ; *Comprendre l'activité du cycle et son
langage ; *Identifier les risques pouvant causer une incidence significative sur les comptes ; *
Déterminer la nature et l'étendue des contrôles et donc déterminer l'organisation de la mission.

La prise de connaissance se fait à travers des entretiens, des analyses, des documents et par
des visites.

Section 1 : Procédures d'achat au sein de l'UNPA


I - Achat locaux

1- Commandes aux fournisseurs :

-Emission du besoin :

Il s'exprime par l'émission d'un besoin provenant d'un service demandeur matérialisé par une
demande d'achat lancée sur le système et validée par la direction.
Dans le cas le plus général, plusieurs procédures peuvent coexister selon la nature du bien
concerné.

En effet, dans certains cas, le besoin peut concerner des composants ou matières entrant dans
la composition des produits finis, dont les besoins sont très irrégulièrement répartis dans le
temps, ou qui sont spécifiques à un nombre très limité de produits finis.

Dans d'autres cas, le besoin concerne des fournitures, composants ou produits, très
consommés, à usage polyvalent ou à caractère standard, dont la consommation est
régulièrement répartie, et qui de ce fait seront gérés ou non sur stock.

Enfin, le besoin peut concerner un article, ou un service à usage exceptionnel, ou non répétitif,
n'entrant pas dans les produits finis, et géré ou non sur stock.

-Sélection des fournisseurs :

Une fois la demande d'achat est validée par la direction, le service achat procède au lancement
d'une demande de prix auprès des fournisseurs agrées.

C'est une tâche fondamentale de l'acheteur et une étape importante du traitement des
commandes. Elle commence par leur recensement et leur évaluation ce qui conduit à faire un
choix.

Cette étape prévoit en générale :

* Un appel d'offre qui permet à l'entreprise de rechercher tous les fournisseurs potentiels dans
le but d'avoir tous les avantages liés à la qualité et aux meilleurs prix.

* L'évaluation des fournisseurs qui permet d'effectuer la sélection du fournisseur possible


pour un certain achat.

La sélection des fournisseurs se fait selon les étapes suivantes :

Ø classification des fournisseurs potentiels,

Ø envoie d'appel d'offre au moins aux deux fournisseurs parmi la liste des fournisseurs agrées,

Ø la négociation,

Ø la sélection finale qui conduit à la passation de la commande.

-Passation de la commande :

La passation de la commande s'effectue lorsque le fournisseur réunit toutes les conditions qui
peuvent lui permettre de vendre un produit donné.

Le bon de commande (Annexe 2) doit exprimer clairement les intentions d'achat des deux
parties et être valable devant la loi. Pour cette raison, elle comporte en général les
renseignements suivants :
* Nom et adresse de l'entreprise qui commande ;

* Nom et adresse du fournisseur ;

* Numéro de la commande et sa date ;

* Désignation des articles et quantités à commander ;

*Prix unitaire hors taxe et montant total de la commande ;

* Date de livraison souhaitée ;

* Conditions de paiement ;

- Suivi des commandes encours :

Une fois que la commande a été adressée au fournisseur, le service achat doit veiller au suivi
des commandes encours et s'assurer que le fournisseur a respecté la date de livraison
souhaitée, et la quantité commandée.

2- Réception des commandes :

Les achats réceptionnés par le demandeur sont soumis à des contrôles quantitatifs et
qualitatifs afin de s'assurer de leurs conformités.

-Contrôle quantitatif :

Ce contrôle est sous la responsabilité du demandeur (magasinier). C'est une simple


comparaison entre la quantité réelle reçue et celle sur le bon de livraison du fournisseur.

- Contrôle qualitatif :

Ce contrôle est sous la responsabilité du contrôleur qualité, le responsable demandeur ou le


magasinier. Il sera effectué par rapport à certaines spécifications techniques ou définies au
cahier des charges, et donnera lieu à :

*l'acceptation de la réception en cas de conformité et décharge du contrôle qualité sur le


BL5(*).

*le refus de réception en présence de non-conformité en mentionnant la cause.

-Saisir la réception des articles :

Le magasinier valide la réception des articles commandés et saisie la quantité réellement


reçue sur le système.

-Réception de la facture :

La facture est réceptionnée par le bureau d'ordre qui appose le cachet et attribue un numéro
identique à l'originale et aux exemplaires.
Les factures d'achat sont ensuite enregistrées dans le cahier de réception du courrier.

3- Comptabilisation des factures :

Le service comptable reçoit la liasse des documents d'achats (BC6(*), BL et Facture) et


effectuer par la suite un certain nombre d'opérations et de contrôles avant l'enregistrement des
factures :

Ø Rapprochement des factures avec BL, BC et BR 7(*)(Annexe 3) correspondants afin de


s'assurer que les factures sont relatives à des livraisons effectives et acceptées ;

Ø Contrôle arithmétique des factures (additions, multiplications, calculs des taxes, prix
unitaires...) ;

Ø Contrôler les mentions obligatoires de la facture prévue par l'article 7 du code de la TVA
(Nom, adresse, coordonnés, matricule fiscale, numéro de RC8(*),..........) ;

Lors de l'enregistrement des factures, la référence comptable est portée sur la facture
originale, afin d'éviter les doubles comptabilisations.

Toute facture non conforme avec BC et BL, ou toute facture comportant des erreurs doit être
impérativement retournée aux services intéressés.

En cas d'annulation de facture ou d'existence d'autres exemplaires de la même facture, la


mention « ANNULATION » ou « COPIE » doit être appréciable sur les factures, afin d'éviter
des doubles comptabilisations ou doubles règlements.

4- Règlement des factures :

Seules les factures préalablement approuvées et réellement échues doivent faire l'objet de
règlement.

Ces factures échues sont transmises à la Direction Générale et au Directeur Financier pour
approbation avec les instruments de paiements (chèque, ordre de virement, pièce de caisse)
préalablement établis par le service comptable.

Une fois les paiements dûment autorisés, le service comptable doit mettre sur les factures
originales la mention « PAYE » pour éviter un double usage et porte la référence des
paiements.

Le service comptable doit rapidement comptabiliser les règlements effectués et mettre à jour
les comptes fournisseurs concernés.

Tout règlement de factures des fournisseurs avant échéance doit faire l'objet d'une autorisation
préalable du Directeur Général.

En cas d'avances versées aux fournisseurs, le service comptable doit s'assurer que ces avances
ont fait l'objet d'une déduction du montant du règlement définitif des factures.

5- Evaluation des fournisseurs :


Chaque fin d'année, le directeur du service concerné collecte des données qui concernent les
fournisseurs. Ces derniers doivent être évalués pour les juger par rapport à un ensemble de
critères, ce qui oriente vers une analyse multicritère.

Une telle analyse permet d'aboutir à un classement des fournisseurs que l'entreprise acheteuse
peut utiliser, soit en sélectionnant le meilleur pour un achat stratégique important, soit en
dégageant le sous-ensemble des bons fournisseurs dans le cas d'une politique de répartition
de l'approvisionnement entre plusieurs sources.

Dans le cas où le fournisseur est retenu, le directeur du service concerné transmet une copie
des fiches d'évaluation au service d'achat pour faire une mise en oeuvre des décisions et mise
à jour de la base fournisseur sur le logiciel des achats conformément à la fiche d'évaluation.

II - Achat à l'étranger

La procédure d'achat à l'étranger est décrite comme suit :

* Recevoir une facture pro forma: Après l'établissement d'une demande d'achat, le
responsable achat reçoit une facture pro forma et transmet une copie au directeur administratif
et financier.

* Domicilier les titres d'importation à la banque :

* Recevoir les documents d'importation du fournisseur et les transmettre à l'agent


transit :

* Payer les droits de douane et les frais portuaires ;

* Enlever la marchandise.

Section 2 : Lecture des rapports antérieurs des audits


interne et externe
Afin d'avoir une connaissance plus approfondie du service achats à auditer, il convient de
faire une lecture des points relevés dans les rapports d'audit interne et externe des années
dernières. Ce qui aidera l'auditeur à cerner les zones de risque et à faire une bonne répartition
du budget temps prévu pour la réalisation de la mission.

Section 3 : L'interview de prise de connaissance


L'interview est une technique de recueil d'informations qui permet d'expliquer et de
commenter le déroulement des opérations afférentes à un processus.

L'interview permet de faire une description narrative des procédures par une reconstitution de
l'ensemble des tâches et des opérations qui les composent ainsi que l'enchevêtrement et
l'enchaînement des procédures et des tâches et opérations qui les constituent.
Elle est effectuée auprès des responsables des services à auditer. Pour être mené à bien,
l'interview doit être organisée à l'aide d'un guide opératoire et avec des bonnes capacités
d'écoute active, en se concentrant sur ce que dit l'audité et le laisser s'exprimer. Ce guide
renferme une liste des questions ouvertes qui réunissent les principales interrogations
permettant de décrire les procédures de façon ordonnée.

Lors de cette interview, l'auditeur collecte le maximum d'informations qui sont difficile à
avoir par des questionnaires. Ces informations seront d'une grande valeur pour l'auditeur lors
de l'élaboration du questionnaire de contrôle interne et l'identification des risques éventuels.

Bien que la mémoire a ses limites, lors de l'interview, l'auditeur interne doit prendre note et ce
en rédigeant les grandes lignes, les mots clés et les écarts constatés.

Section 4 : Les questions de prise de connaissance


Les questions de prise de connaissance sont généralement des questions ouvertes qui partent
du plus général au plus spécifique et du plus facile au plus délicat, ou hypothétiques.
Exemples de questions posées :

Ø Comment acheter aux prix inférieurs ?

Ø Comment suivre les commandes en cours ?

Ø Que se passe-t-il si la livraison est non conforme ?

Ces questions doivent couvrir les trois volets suivants :

- Connaissance du contexte socio-économique : taille et activité du domaine audité,


situation budgétaire et commercial, effectifs et environnement de travail,.......

-Connaissance du contexte organisationnel : organisation générale et structure,


organigrammes et relations de pouvoir, environnement informatique,......

- Connaissance du fonctionnement : méthodes et procédures, informations réglementaires,


système d'information,......

Section 5 : Les visites sur les lieux et les observations


directes
Il est souvent indispensable pour la qualité de la démarche de description des procédures et de
la compréhension de l'entreprise, de procéder à des visites de prise de connaissance sur les
lieux de travail (usines, dépôts, bureaux, ateliers, etc......) à différents moments de la prise de
connaissance.

La visite sur les lieux doit viser à permettre une prise de contact physique qui améliore la
perception des réalités concrètes. Ainsi, le visiteur doit-il prendre soin de constater avec un
niveau de précision.
La visite doit permettre ainsi d'observer directement les réalités de l'entreprise et de ses
hommes et ne saurait se réduire à une promenade dans les lieux d'activité de l'entreprise.

Chapitre II : La réalisation de la mission


La mission d'audit interne des achats est prévue dans le planning annuel d'audit interne
(Annexe 4) approuvé par la direction générale.

Ce plan d'audit est établit annuellement par l'audit interne et présenté à la DAICG9(*).Pour
identifier et prioriser les missions d'audit, l'auditeur interne s'appuie sur une analyse des
risques de la société et les périodes de suractivité des services. Ce plan d'audit est présenté et
approuvé en fin d'année N pour une réalisation des missions en N+1. Le plan est revu et ajusté
au moins une fois dans l'année. Il peut être modifié plusieurs fois, si la nécessité s'en fait
ressentir, à la demande de l'organe de rattachement de l'auditeur interne, ou de la direction
générale.

Cette mission est ordonnée sur la base d'un ordre de mission (Annexe 5) adressé par la
DAICG à la direction générale et au service à auditer.

Section 1 : Le programme d'audit de la fonction


achat (2011)
Le programme d'audit sert à tracer les grandes lignes, les orientations et les objectifs qui
aident l'auditeur interne dans sa mission et contient les éléments suivants :

· La répartition des tâches et délais de réalisation (selon un découpage des fonctions) ;

· L'identification des travaux préliminaires à accomplir (inventaire, rassemblement des


documents, édition des fichiers, etc.) ;

· L'identification des questions clés à ne pas omette dans le questionnaire de contrôle interne ;

· L'identification des outils d'appréciation du contrôle interne.

Parmi les objectifs du contrôle du service achat, on cite :

Ø S'assurer que les achats de la Sté sont systématiquement précédés par l'établissement d'une
demande d'achat dûment approuvée par le responsable du service ;

Ø S'assurer que les achats effectués par la Sté font systématiquement l'objet d'une consultation
d'au moins de deux fournisseurs ;

Ø S'assurer qu'il existe des conventions signées avec les fournisseurs ;


Ø S'assurer que tous les marchés conclus avec les fournisseurs font l'objet de contrat ;

Ø S'assurer que la Sté tient des dossiers d'importation renfermant toutes les charges y relatifs
(fret, assurance, transport, frais de transport, etc.)

Section 2 : Le questionnaire de contrôle interne


- Définition :

Le Questionnaire de Contrôle Interne est un outil indispensable pour concrétiser la phase de


réalisation de la mission d'audit. C'est une grille d'analyse dont la finalité est de permettre à
l'auditeur d'apprécier le niveau et d'apporter un diagnostic sur le dispositif de contrôle interne,
de l'entité ou de la fonction auditée.

Ce questionnaire permet à l'auditeur d'apporter à chaque point, son jugement critique et une
observation qui soit la plus complète possible.

Le Questionnaire de Contrôle Interne va donc être le guide de l'auditeur pour que ce dernier
puisse réaliser son programme de travail. C'est un véritable outil méthodologique qui l'aidera
à cerner les zones de risque et à la préparation des tests d'évaluation, permettant d'identifier :

· les contrôles internes mis en place pour se protéger contre les risques et erreurs potentiels ;

· les objectifs d'audit pour vérifier qu'ils sont bien respectés.

Les questionnaires qui permettent l'évaluation du contrôle interne sont de type ouvert ou
fermé. Les questionnaires fermés sont ceux qui demandent une réponse par oui ou par non,
pouvant éventuellement, être assorties de commentaires.

Ils sont conçus de telle sorte qu'une réponse négative révèle une faiblesse potentielle du
contrôle interne.

Bien entendu, cette faiblesse peut se trouver comblée par un contrôle compensatoire existant
dans la procédure. Au cours de mes travaux d'audit, j'ai élaboré ce questionnaire de contrôle
interne :

Questions Oui Non Remarques


1- Structure du service des achats
1. Les objectifs de la fonction approvisionnement sont-ils bien
X
compris ?
2. Le service achat est-il indépendant:
- de la comptabilité générale ? X
- de la comptabilité fournisseurs ? X
- de la trésorerie ? X
- du service réception ? X
- du contentieux ? X
3. Les procédures facilitent-elles un pilotage axé sur l'utilité des
approvisionnements:
- par les services approvisionnement ? X
- par la direction générale ? X
2- Personnel des achats
4. Les procédures de sélection et de maintien des ressources
humaines assurent-elles l'utilisation d'un personnel compétant, X
performant et ayant un bon comportement ?
5. Les règles d'éthique et d'intégrité sont-elles clairement
X
communiquées au personnel et aux fournisseurs ?
6. La qualité de la communication des approvisionnements est-elle
satisfaisante :
- au sein du service ? X
- avec les autres services de l'entreprise ? X
- avec les fournisseurs et les autres tiers ? X
7. Le personnel du service achat fait-il l'objet d'une enquête
X
périodique de bonne moralité ?
3- Expression des besoins d'achat
8. Etablit-on un budget des achats ? X
9. Le budget des achats est-il régulièrement comparé aux
X
réalisations ?
Questions Oui Non Remarques
10. Les achats de biens ou de services sont-ils commandés
seulement sur la base de demandes d'achat établies par des X
personnes habilitées (tels que chefs de service) ?
4- Choix des fournisseurs et appel à la concurrence
11. Existe-t-il un fichier fournisseurs auquel il est fait référence
X
pour le choix du fournisseur ?
12. Cette liste est-elle régulièrement revue pour déterminer si les
X
prix payés ne sont pas au-dessus des prix du marché ?
13. Les achats non courants font-ils l'objet d'appels à la
X
concurrence (au moins au-dessus d'un certain plafond) ?
14. Une personne indépendante du service des achats examine-t-
elle parfois les critères de choix des fournisseurs et la validité des X
conditions acceptées ?
5- Commendes aux fournisseurs
15. Les bons de commandes sont-ils :
- pré numérotés ? X
- établis en quantités et en valeur ? X
Visa
- signés par un responsable, au vu de la demande d'achat ? X
électronique
16. Le système permet-il de connaître à tout moment les
commandes non encore livrées, celles qui le sont partiellement, X
celles qui sont réalisées, et celles qui sont annulées ?
17. Les commandes en cours sont-elles régulièrement évaluées
X
pour déterminer les engagements pris par l'entreprise ?
18. Y a-t-il une procédure de relance des fournisseurs en retard de
X
livraison ?
6- Réception des commendes
19. Le service réception reçoit-il un exemplaire des bons de
X
commandes passées, mentionnant les quantités et qualités ?
20. Les marchandises reçues sont-elles rapprochées des BC en ce
qui concerne :
- les quantités ? X
- la qualité ? X
21. Le contrôle qualité est-il efficace et matérialisé par écrit pour Visa du
X
une compétence désignée ? contrôle qualité
Questions Oui Non Remarques
22. Les bons de réception sont-ils édités systématiquement ? X
23. Si oui, sont-ils signés et datés par le réceptionniste ? X
7- Réception des factures fournisseurs
24. Au bureau d'ordre :
- enregistre-t-on les factures et avoirs reçus sur le cahier de
X
courrier arrivée ?
- procède-t-on à la numérotation séquentielle interne des factures
X
et avoirs ?
- les originaux des factures et des avoirs sont-ils identifiés à l'aide
X
d'un tampon "ORIGINAL" ?
25. Les factures et avoirs des fournisseurs sont-ils directement
X
transmis du service courrier au service comptable ?
8- Comptabilisation
26. Le service comptable utilise-t-il les séquences numériques des
documents suivants pour s'assurer qu'il reçoit toutes les
informations nécessaires :
- bons de commande ? X
- bons de réception ? X
- bons de retour et bons de réclamation ? X
- factures et avoirs reçus ? X
27. Les factures et avoirs fournisseurs sont-ils vérifiés pour :
- les quantités, qualités, prix et conditions de paiement avec les
BC et les BR ou tout autre justificatif pour les services et frais X
annexes ?
- les fiches de réclamation ? X
- l'exactitude arithmétique ? X
- les remises et bonifications dues ? X
- les taxes : TVA, etc. ? X
28. Ces vérifications sont-elles indiquées sur les factures ? X
29. Si des factures sont envoyées aux services utilisateurs pour
approbation :
- sont-elles accompagnées des pièces justificatives ? X
- la comptabilité garde-t-elle trace de ces envois ? X
Questions Oui Non Remarques
30. L'usage de photocopie comme pièce justificative est-il
X
interdit?
31. Tient-on des comptes individuels fournisseurs ? X
32. Lorsque des fournisseurs adressent des relevés de comptes à la
Sté :
- ces relevés sont-ils comparés avec les soldes des comptes en
X
comptabilité ?
- les différences sont-elles recherchées et apurées ? X
- ces ajustements sont-ils approuvés par un responsable ? X Par le DAF10(*)
9- Paiement
33. La facture n'est-elle payée qu'au vue d'un ordre de paiement
X
signé par le responsable en question et de l'original de la facture ?
34. L'ordre de paiement est-il délivré par le service responsable
X
par écrit ?
35. L'ordre de paiement est-il établi après approbation des
X
différents contrôles ?
36. Les originaux des factures sont-ils annulés après paiement ? X Cachet payé
10- Remises, escomptes et ristournes
37. Les approvisionnements sont-ils efficaces en matière de
X
remises, escomptes et ristournes ?
38. Le pilotage de l'encaissement des remises, escomptes et
X
ristournes est-il efficace ?
11- Prévention des litiges, retours et réclamations
39. Insère-t-on une clause compromissoire pour recourir à
X
l'arbitrage institutionnel en cas de litige ?
40. Les marchandises ou emballages retournés aux fournisseurs
X
font-ils l'objet d'un bon de retour pré numéroté ?
41. Les bons de retours et les bons de réclamations sont-ils
X
transmis aux personnes chargées d'obtenir les avoirs ?
42. Est-il procédé régulièrement à une tenue des retours et des
X
réclamations non recoupés avec des avoirs ?
Section 3 : Le tableau d'identification des risques
A ce stade d'analyse, on est normalement capable de lister les points faibles du contrôle
interne, d'en apprécier la gravité et de dresser un tableau d'évaluation des risques.

Dans le tableau d'identification des risques on a essayé de récapituler les points de contrôle de
chaque volet et qualifier le risque s'y rattachant. En effet, afin de mieux identifier les risques
liés à la gestion d'une unité, on a procédé à un découpage de la fonction ou du processus pour
cerner les zones des risques.

Niveau de Procédure de
Thème Point de contrôle Risques
risque contrôle
-Achats non
Expression du Bons de commande et autorisés
Elevé Existe
besoin demandes d'achat
-Achats excessifs
-Acheter à des prix
élevés
Devis et tableau
Consultation Elevé Existe
comparatif des offres
-Entente avec les
fournisseurs
Règlement Cachet « payé » sur Double règlement
Moyen Existe
fournisseurs facture

Section 4 : La grille d'analyse des tâches


- Définition :

Selon RENARD Jacques (2006 : 347), elle est la photographie à l'instant T de la répartition du
travail, elle permet également de faire le premier pas dans l'analyse des charges de travail de
chacun.

Pour chaque grande fonction ou chaque processus élémentaire, on peut concevoir une grille
qui va comporter le découpage unitaire de toutes les opérations relatives à la fonction ou au
processus concerné.

Donc, c'est un outil de diagnostic qui nous permet de remarquer sans erreur possible les
manquements au principe de séparation des tâches, d'analyser la charge de travail par agent,
d'identifier sa structuration et la manière dont elle est remplie et pour détecter les fonctions
incompatibles.

Les fonctions incompatibles sont :

· Les fonctions opérationnelles (exemple : achats, ventes,.....) ;

· Les fonctions de conservation (exemple : détention des biens et valeurs c.à.d. magasin,
caisse,......) ;
· Les fonctions d'enregistrement (exemple : comptabilité) ;

· Les fonctions de contrôle (exemple : audit interne, contrôle de gestion,.....).

Ci-après on a réalisé une analyse des tâches assurées par certaines personnes qui sont en
relation directe ou indirecte avec le service achats et ce à travers le recoupement entre une
liste d'opérations effectuées et les intervenants :

PERSONNEL CONCERNE
Respo Respo Autre Servi Chef Au Serv Servic Contr D DAI DG
FONC nsable nsable dema ce comp dit ice e ôleur A CG
TIONS achats magas ndeur comp table inte fina inform
in table rne ncier atique
qualit F
é
2.
1.
Deman
Demandeur X
de des
d'achats
X devis
3.
Tableau
X comparat
if des
offres
4.
Etablisse
X X X X ment des
comman
des
5.
Autorisat
X ion des
comman
des
6.
X X X Réceptio
n
7.
Contrôle
X X quantitat
if et
qualitatif
8.
Compara
ison
X X X comman
de - bon
de
livraison
9.
Compara
ison
X X
comman
de -
facture
10.
Compara
ison bon
X X
de
réception
- facture
11.
Imputati
X X on
comptabl
e
12.
Vérificat
ion de
X l'imputat
ion
comptabl
e
13. Bon
X X X
à payer
14.
Tenue du
X X X journal
des
achats
15.
Tenue
des
X
comptes
fournisse
urs
16.
Rapproc
hement
des
X relevés
fournisse
urs avec
les
comptes
X X 17.
Rapproc
hement
de la
balance
fournisse
urs avec
le
compte
collectif
18.
Centralis
X X
ation des
achats
19.
Signatur
X
e des
chèques
20.
Envoi
X
des
chèques
21.
Tenue du
journal
X
des
effets à
payer
22.
Tenue du
journal
X
de
trésoreri
e
23.
Accès à
la
X X X
comptabi
lité
générale
24. Suivi
X X X X des
avoirs
25.
X X Contrôle
des accès
X 26.
Correcti
on des
erreurs
X

Section 5 : Réalisation des tests


Après avoir effectué les vérifications préliminaires à travers les interviews, le questionnaire de
contrôle interne et le tableau d'indentification des risques, nous allons procéder à des contrôles
et investigations approfondis et ce en se basant sur un ensemble des tests.

Ces tests sont préparés dans le programme d'audit et au fur et à mesure de l'avancement de la
mission et des résultats des tests effectués, l'auditeur interne peut se servir d'autres tests qu'il
juge essentiels.

Les tests effectués sont clôturés par une conclusion et analyse des résultats et dont certains
peuvent ne refléter aucune anomalie.

Les anomalies sont retenues lorsque le nombre d'écarts dépasse le seuil de signification fixé.

Les principaux tests que nous avons effectués dans cette mission sont détaillés ci-après :

1- S'assurer que les achats sont effectués suite consultations

On va procéder à la sélection d'un échantillon des dossiers des achats effectués durant les
derniers mois écoulés, afin de vérifier que les achats sont effectués à des prix avantageux :

Devis HT des fournisseurs


Date Libellé (1) (2) (3) Moins disant Commentaires
25/01/12 Scie sauteuse BOSCH 267.000 242.457 235.000 (3) Rien à signaler
09/10/11 Séparateur 98262/121 527.100 1 seul devis
17/11/11 Cuivre 12/14 451.955 460.132 (1) Rien à signaler
12/12/11 Lève came charge PS 967.000 945.000 (2) Rien à signaler
11/01/12 Roulement 32926 469.900 468.893 472.235 (2) Rien à signaler
05/01/12 Câble de traction PS 499.474 509.542 518.975 (1) Rien à signaler

Conclusion du test :
Les tests effectués sur la base de l'échantillon et relatifs aux prix d'achats retenus n'a pas
relevé d'anomalies. Par contre, certains dossiers de consultations ne comportent pas un tableau
comparatif des offres.

2- S'assurer que les contrôles quantitatifs et qualitatifs sont effectués


Nous allons faire une sélection des factures d'achat relatives à des articles qui nécessitent des
contrôles quantitatifs et qualitatifs à la réception. Sur la base de ces factures prises en
échantillon nous sommes dirigés vers les magasins où la réception est effectuée et on a
rapproché les factures avec les bons de livraison fournisseurs et on a vérifié si les contrôles
nécessaires sont systématiquement effectués :

N° facture d'achat Contrôle quantitatif Contrôle qualitatif Rapprochement facture / BL


11/100358 Oui Oui RAS11(*)
11/100984 Oui Non RAS
11/110008 Oui Oui RAS
11/110847 Oui Oui RAS
12/010260 Oui Non RAS
12/010608 Oui Oui RAS
12/030176 Oui Oui RAS
12/030564 Oui Oui RAS

Conclusion du test :

Les tests effectués sur la base de l'échantillon retenu n'a pas relevé d'anomalies.

3- Audit de classement des dossiers d'achats locaux

Nous avons consulté un échantillon de factures d'achats classées et on a vérifié l'existence de


toutes les pièces rattachées (BC, BL et facture) et des visas des responsables habilités :

N° facture Montant BC signé BL signé magasin Facture signée Commentaires


11/100358 2 543.345 Oui Oui Oui RAS
11/100984 4 670.249 Oui Oui Oui RAS
11/110008 26 448.300 DG Oui Oui RAS
11/110847 20 646.313 DG Oui Oui RAS
12/010260 3 456.112 Oui Oui Oui RAS
12/010608 22 200.130 DG Oui Oui RAS
12/030176 20 393.601 DG Oui Oui RAS
12/030564 7 899.929 DG Oui Oui RAS

Conclusion du test :

Les tests effectués sur la base de l'échantillon retenu n'a pas relevé d'anomalies.

4- Audit de classement des dossiers d'achats importés

Test 4 : achat import


5- Audit des mentions légales sur factures d'achats

L'objectif des contrôles à effectuer consiste à s'assurer que les conditions de déductibilité de
fond et de forme, prévues par l'article 9 du code de la TVA sont respectées.

Conclusion du test :
Les tests effectués sur la base de l'échantillon retenu nous a permis de relever qu'il existe des
factures d'achat par caisse qui ne comptent pas les mentions légales prévues par l'article 18 du
code, ce qui met en cause la déductibilité des charges relatives.

6- Vérifier si les factures réglées comportent le cachet « payé »

L'objectif de ce test est de s'assurer que le risque de double règlement des factures est bien
maitrisé. Dans ce cas, nous allons consulter un échantillon de factures réglées et vérifier la
présence de mention « payé » et vérifier s'il y a des soldes de fournisseurs débiteurs à partir de
la balance auxiliaire des fournisseurs.

Conclusion du test :
Les factures comportent le cachet « payé » qui renferme des détails de règlement tels que le
mode de règlement (chèque, traite, ...), montant payé et la date d'échéance.

7- Vérifier la présence des conventions conclues avec les fournisseurs habituels

A travers ce test, on va ressortir les fournisseurs avec qui la société a effectué avec eux des
opérations courantes durant l'année et même les années antérieures et vérifier s'il existe des
conventions conclues avec ces fournisseurs.

Conclusion du test :
L'examen de des opérations effectuées avec les fournisseurs en terme de valeur et de
périodicité, nous a permis de relever la présence de certains fournisseurs dont la société est
habitué à s'entretenir avec eux d'une façon systématique en cas de déclenchement de besoin et
ce sans qu'il y ait une convention signée entre les deux parties, ce qui ne permet pas de
bénéficier des prix plus avantageux.

8- Vérifier que toutes les retenues à la source sont opérées

L'objectif de ce test est de s'assurer que toutes les retenues à la source devant être effectuées
par la société ont été effectivement opérées et déclarées, aux taux et modalités appropriées.

Cet examen est exhaustif et ouvrera une période bien définie :

N° facture Montant TTC Retenue opéré Retenue à opérer Ecarts Observations


11/100001 3 476,789 52,152 52,152 0,000 RAS
11/100002 2 457,097 36,856 36,856 0,000 RAS
11/100236 7 389,398 110,841 110,841 0,000 RAS
11/100324 17 384,393 260,766 260,766 0,000 RAS
11/110298 22 093,398 331,401 331,401 0,000 RAS
11/120009 11 303,793 169,557 169,557 0,000 RAS
11/120118 11 118,009 166,770 166,770 0,000 RAS
11/120346 38 383,930 575,759 575,759 0,000 RAS
11/100150 13 162,915 658,146 658,146 0,000 RAS
11/110122 9 383,377 1 407,507 1 407,507 0,000 RAS
11/120410 6 235,998 93,540 93,540 0,000 RAS

Conclusion du test :

L'examen physique des pièces comptables ayant donné lieu, ou devant donner lieu à une
retenue à la source, n'a pas relevé d'écarts relatifs à des retenues non opérées effectuées en
plus.

Section 6 : Analyse et révélation des problèmes (FRAP)


- Définition (FRAP) :

La FRAP12(*) est le papier de travail synthétique par lequel l'auditeur présente et documente
chaque révélation (Annexe 6).

Une révélation étant une observation effectuée sur une nécessité ou une possibilité
d'amélioration et méritant d'être rapportée, il s'agit dans la plupart du temps d'un
dysfonctionnement.

Chaque dysfonctionnement ou anomalie, donne lieu à l'établissement d'une feuille de


révélation des problèmes apparents (FRAP) et donc à une analyse causale qui va permettre :

Ø D'identifier le ou les dispositifs de contrôle interne qui présentent des faiblesses sur un
point particulier ;

Ø De relever les causes, les conséquences et les risques qui en découlent pour chaque point
relevé

Ø De recommander les notifications à apporter et pour y porter remède ;

Ø L'addition de tous ces constats met en valeur la qualité du contrôle interne de l'unité ou du
système ou de processus audité.

Chaque FRAP doit reprendre la structure suivante :


Suite aux tests qu'on a effectués précédemment, on a essayé de relever dans les FRAP, les
faiblesses constatées, les conséquences et les recommandations proposées :

Feuille de Révélation et d'Analyse de Problème « FRAP 1 »

Problème :

Les tableaux comparatifs des offres ne sont pas établis systématiquement pour chaque
consultation.

Constats :

Certains dossiers de consultations ne comportent pas un tableau comparatif des offres et ne


sont présents que les devis reçus des fournisseurs.

Cause :

Gain de temps.

Conséquences :

Cette situation et contraire aux procédures et ne nous permet pas de s'assurer qu'il y a eu le
choix de l'offre la plus avantageuse pour la société.

Recommandations :

Les offres reçues des fournisseurs, et ayant les mêmes caractéristiques techniques des articles,
doivent être récapitulées systématiquement sur un tableau comparatif des offres.

Feuille de Révélation et d'Analyse de Problème « FRAP 2 »

Problème :

Non-respect des mentions légales de fond et de forme prévues par l'article 18 du code de la
TVA.

Constats :
Certaines factures d'achats essentiellement celles en espèces, ne renferment pas les mentions
légales de fond et de forme prévues par l'article 18 du code de la TVA.

Cause :

Divers fournisseurs ne possèdent que des factures non légales (carnet de factures vendu chez
les librairies), tels que : ravitaillement de carburant, ticket autoroute, ticket parking, garagiste,
tôlier, électricien, taxiphone, épicier, etc.

Conséquences :

Perte de déductibilité de ces charges.

Recommandations :

Exiger systématiquement aux fournisseurs des factures légales.

Feuille de Révélation et d'Analyse de Problème « FRAP 3 »

Problème :

Absence de conventions écrites avec certains fournisseurs habituels

Constats :

La société n'a pas établi des conventions écrites avec certains fournisseurs habituels, qui
décrivent les remises exceptionnelles, les conditions d'achat, les pénalités suite au retard de
livraison, le planning des livraisons, etc. Les relations sont verbales.

Cause :

Les conventions sont jugées sans utilité.

Conséquences :

Cette situation ne permet pas de bénéficier des avantages qui peuvent en découler et peut
engendrer des litiges avec les fournisseurs qui n'honorent pas à leurs engagements.

Recommandations :

Conclure des conventions écrites avec les fournisseurs habituels refermant les éléments
essentiels tels que : prix convenus, remises, conditions de paiement, pénalités, etc.

Section 7 : Elaboration du projet de rapport


Le projet du rapport est la récapitulation de l'ensemble des FRAP qu''on a pris le soin de les
classer d'une façon logique et par ordre d'importance. Il présente la totalité des constats,
assortis des causes, conséquences et recommandations.
En effet pour les FRAP, l'auditeur s'est accordé à chaque instant sur l'interprétation des faits
observés et les recommandations. Maintenant, il faut prendre du recul pour décider ce qu'il va
écrire et l'organiser. Cette synthèse est effectuée en ne reprenant que le problème de
chaque(FRAP) en les réordonnant sans modifier l'énoncé puis en rajoutant des titres de
regroupement. Le document auquel on a abouti est le projet du rapport d'audit.

Chapitre III : La communication des


résultats d'audit interne
Ce chapitre présente l'exposé de l'auditeur dans une réunion avec le service audité. Il traite les
principales conclusions de l'audit et les recommandations appelées à figurer dans le rapport. Il
est important de discuter, du bien-fondé de ces recommandations et des actions correctives
que l'audité peut engager immédiatement.

Section 1 : Le rapport définitif


Le rapport définitif comporte les anomalies, les recommandations, les avis des responsables
du service audité et le délai compromis pour résoudre ces problèmes.

Ce rapport intègre les constats qui fondent les recommandations de l'audit interne, ainsi la
méthodologie préconisée des points positifs et les bonnes pratiques notables identifiées lors de
l'audit.

Dès que l'auditeur achève ses travaux de rédaction et de réorganisation, il transmet le rapport
à la Direction d'Audit interne et de Contrôle de Gestion (DAICG) pour revue et validation.

Par la suite, une fois où le rapport d'audit est validé, la DAICG le transmet à la Direction
Générale et à la direction du service audité, tout en fixant une date pour la tenue d'une réunion
de discussion du rapport d'audit.

Section 2 : Discussion du rapport


Cette réunion est présidée par le DAICG et en présence de l'auditeur interne ainsi que du
directeur et responsables du service audité.

Le DAICG en collaboration de l'auditeur interne, présentent le rapport d'audit, les faits


marquants, les anomalies et les recommandations proposées et ce point par point.

La DAICG organise les discussions nécessaires pour consolider les conclusions consignées
dans le rapport d'audit et se mettre d'accord sur les délais accordés au service audité pour
remédier aux insuffisances.

Section 3 : Elaboration du plan d'action


Le plan d'action est la suite à donner au rapport d'audit. Il est établit, formalisé et mis en
oeuvre par l'entité audité. Il est définit pour chaque non-conformité ou remarque :
* Caractéristique du problème ;

* Identification et analyse des causes ;

* La solution retenue ;

* Le planning et les conditions de mise en oeuvre ;

* Les responsabilités et les délais de réalisation.

Ce plan d'action est par la suite sera joint au rapport d'audit final.

Section 4 : Le suivi des recommandations


Afin d'assurer l'efficacité de l'audit et pour atteindre l'objectif défini, l'auditeur doit :

* Vérifier que toutes les parties intéressées ont une copie du rapport d'audit ;

* Veiller à ce que le service audité a remis une réponse écrite au rapport d'audit ;

* Vérifier la réalisation de l'action corrective dans les délais fixés ;

* Observer et évaluer l'efficacité de l'action corrective mise en oeuvre.

L'auditeur est chargé de déterminer et de déclencher toutes les actions correctives nécessaires
pour traiter une non-conformité. Il convient de mener les actions correctives et les actions de
suivi ultérieures qui peuvent inclure des audits supplémentaires, dans les délais convenus. Il
convient que l'audité informe le client de l'audit de l'état d'avancement des activités d'action
corrective.

Par la suite l'auditeur procède à la notification des résultats de suivi des recommandations et
de l'avancement à la DAICG.

Suite aux travaux effectués, on a établi un tableau de suivi des recommandations suite au
rapport d'audit de la fonction achats 2012 :

Tableau de suivi des recommandations

Conclusion générale
Vu la sévère concurrence des marchés et vu les techniques modernes de gestion et de
contrôle, l'entreprise de nos jours investie de plus en plus dans le domaine de l'information,
afin de progresser, de réaliser et de minimiser les dépenses et les risques.

Parmi ces techniques, on trouve l'audit qui est avéré au fils du temps comme un outil
indispensable et occupe une place importante au sein de l'entreprise.
En effet, à cet égard, l'audit interne qui élément de gestion, a pour intérêt la croissance, la
rentabilité et par conséquent la bonne performance de l'entreprise.

Enfin, l'objectif majeur de tout projet est de mettre l'étudiant dans le milieu professionnel, ce
qui permet d'enrichir de plus en plus les connaissances et essayer d'exploiter le bagage
théorique appris tout au long du cursus universitaire. C'est la raison pour laquelle la maitrise
de cet univers professionnel est une nécessité.

Pour conclure, l'expérience tirée de mon stage de fin étude de licence au sein de l'UNPA se
résume à une confrontation des acquis aux difficultés réelles du monde de travail.

Sans oublier que ce stage est vraiment pour moi, l'occasion de se trouver en contact direct
avec le milieu professionnel et d'en tirer profit des connaissances acquises.

* 1Société à Responsabilité Limité

* 2Société Anonyme

* 3 Contrôle Interne

* 4 Norme Comptable Générale

* 5 Bon de Livraison

* 6Bon de Commende

* 7 Bon de Réception

* 8 Registre de Commerce

* 9Direction d'Audit Interne et de Contrôle de Gestion

* 10Direction Administrative et Financière

* 11Rien à Signaler

* 12Feuille de Révélation des problèmes apparents

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