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Libéralisation du taux de change : opportunité ou menace Dans un contexte national caractérisé

par l’ouverture croissante de l’économie marocaine sur l’extérieur. Le Maroc veut accompagner le
processus d’ouverture en changeant son régime de change. Les autorités chargées de cette réforme
présente comme argument que le système actuel n’est plus adapté au contexte national actuel.
Ceci nous conduit à poser la problématique suivante : Quelle sera l’incidence de transition du
Maroc vers un régime de change flexible ? Afin de répondre à cette problématique, nous
exposerons, dans un premier temps, le régime de change actuel (I). Dans un deuxième temps,
nous évoquerons, les risques de change flexible (II).
I-Régime de change actuel Le Maroc adopte, depuis des années, un régime de change
intermédiaire. Or, il est devenu critiquable. 1-Régime de change intermédiaire Le régime de
change en tant que moyen de la politique économique joue un rôle prépondérant étant donné qu’il
affecte l’activité économique. Le Maroc est doté depuis des années de régime de change
intermédiaire. Ce dernier indique un rattachement de la monnaie nationale à un panier de devises.
Pour le Maroc, sa monnaie est rattachée à deux monnaies étrangères à savoir le dollar avec 60% et
l’euro à hauteur de 40% avec une bande de fluctuation fixée par la Banque centrale. Cette
pondération des proportions a été fixée sur la base des transactions du Maroc avec le reste du
monde. Selon la Banque centrale, le régime dont dispose aujourd’hui le Maroc ne rime pas avec
son ouverture.
2-Inconvénients du régime de change intermédiaire
Comme tout régime de change, le régime de change intermédiaire a des avantages et des
inconvénients. En fait, le régime de change actuel permet à la fois la maîtrise de l’inflation,
l’amélioration du climat de confiance et d’amortir la spéculation. En revanche, ce régime affecte
l’économie marocaine du fait qu’il contribue à l’épuisement des réserves de change en cas de
crise, chose qu’il peut mettre le pays en situation délicate. Aussi, le régime actuel surévalue la
valeur du dirham, ce qui influe la compétitivité de l’économie nationale. C’est la raison pour
laquelle, le Maroc veut basculer vers un régime de change flexible. II-Risques de change flexible
Le passage vers un régime de change flexible nécessite une panoplie de conditions pour sa
réussite. 1-Pré-requis du système flexible Pour se prémunir contre les éventuels risques de régime
de change flexible, le Maroc devrait remplir un certain nombre de conditions. D’après la Banque
centrale, le Maroc bénéficie d’une conjoncture aussi bien nationale qu’internationale propice.
D’abord, les fondamentaux macroéconomiques sont bien maîtrisés. En effet, l’économie nationale
a des réserves de change confortable. De même, les déficits, que ce soit extérieur ou intérieur sont
aussi acceptables. Pourtant, le régime de change flexible a ses risques qui peuvent bouleverser
toute l’économie. 2- Risques de passage vers la flexibilité Les risques de régime de change
flexible sont tributaires des spécificités de chaque économie. Le Maroc, quant à lui, ce passage
peut engendrer des risques. En premier lieu, la réaction des acteurs économiques, notamment en
termes de spéculation qui peut créer une certaine instabilité du système financier. En deuxième
lieu, la libéralisation du taux de change aura pour conséquence une hausse des prix importés.
Cette hausse peut provoquer une inflation qui va à son tour impacter le pouvoir d’achat. En
dernier lieu, les services de la dette extérieure vont s’accentuent en cas de dépréciation. Le
Secteur privé va être affecté lui aussi. En revanche, il peut y avoir des effets positifs. En
conclusion, la libéralisation du taux de change a des risques majeurs. Mais, il a aussi des effets
positifs en matière d’impulsion des exportations, d’attrait des investissements directs étrangers et
le drainage des recettes touristiques puisque la valeur du dirham sera moins chère qu’auparavant.
Cette petite analyse nous conduit à s’interroger sur la réaction des autorités monétaires en cas
d’échec de régime de change flexible.

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