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en terrassement routier
TRAN NGOC LAN
Ingénieur
Département de géotechnique
Laboratoire central des Ponts et Chaussées
Présentation
Marc SCHAEFFNER
Chargé de mission
Département de géotechnique
Laboratoire central des Ponts et Chaussées
éventuelle de convergence entre les deux démarches comme une nécessité d'identifier
plus finement le sol considéré.
Il est possible qu'à l'usage, la valeur de bleu se révèle comme pouvant se substituer
avantageusement à certains des critères pris en compte dans la classification actuelle
définie par la recommandation.
Toutefois, et quels que soient les progrès apportés par l'introduction de ce nouveau
critère, on ne peut pas encore considérer que le problème général de l'identification des
sols en vue de leur utilisation pour constituer des ouvrages en terre soit parfaitement
résolu; il subsiste notamment deux domaines où les techniques actuelles se révèlent
insuffisantes.
Le premier domaine est celui des sols comportant toutes les dimensions granulai-
res, depuis les blocs jusqu'aux argiles. Pour ces sols, se posent à la fois le problème du
prélèvement d'échantillons représentatifs, au stade des études en particulier, et celui de
la mesure de la granulante proprement dite. Cette dernière en effet ne peut dans la
plupart des cas, pour des raisons pratiques évidentes, se satisfaire des techniques
classiques de tamisage.
Le second domaine concerne les roches évolutives. On peut s'attendre en effet à ce
que la valeur de bleu, significative seulement de la quantité et de l'activité de l'argile
** IFERGANJ.. ROBICHON Y., JOUBAULTM., RENARDB., COLLIN T., HAVARDH., FRAQUETP., Utilisation de
la méthode de contrôle continu des terrassements sur la bretelle est du Mans, Bull, liaison Labo. P. et Ch.,
103, sept.-oct. 1979, p. 67-69.
A L I A S J. L a ligne nouvelle à très grande vitesse reliant Paris au Sud-Est de la France, PCM, 8-9, août-sept.
1979, p. 35-42.
B O N I N R. Les Terrassements pour la construction de la centrale nucléaire de St-Alban — St-Maurice,
Travaux, 543, mai 1980, p. 107-113.
emprisonnée dans la roche, ne soit pas un critère suffisant pour prévoir son risque
d'évolution, puisque dans ce phénomène intervient évidemment la résistance structurale
de la roche.
Il reste donc encore à chercher des solutions techniques dont le coût soit cohérent
avec les risques encourus par une insuffisance d'identification pour ces deux catégories
de sols, risques qui par ailleurs, pour les roches évolutives en particulier, sont encore mal
estimés.
Les moyens actuels d'extraction et de transport Schématiquement, chaque particule peut se repré-
permettent d'obtenir dans les chantiers de terrasse- senter comme un empilement de feuillets, lesquels
ment une cadence élevée de mise en œuvre. Par résultent à leur tour de la superposition alternée de
conséquent, il est nécessaire que les contrôles et le couches tétraédriques de silice, de couches octaé-
suivi des travaux puissent être réalisés avec des es- driques d'alumine.
sais suffisamment rapides. De même, les études géo-
techniques approfondies ou relatives à de gros pro- L'épaisseur du feuillet est une caractéristique cristal-
jets entraînent un volume considérable d'essais. lographique du minéral argileux. On distingue ainsi
principalement les familles à 7 À (kaolinite...), à
On ressent, dans les deux cas, la nécessité de trouver 10 Â (muscovite, pyrophyllite... montmorillonite) et
de nouveaux essais et de moderniser le matériel. à 14 À (chlorite...).
Ainsi ont été introduits notamment le four à micro-
ondes pour la mesure de la teneur en eau ou le Sedi-
grah, version automatique et accélérée de la sédi-
mentométrie.
7
infiniment variée. Ainsi la musco vite et la pyrophyl- Ainsi un sol adsorberá proportionnellement d'autant
lite sont inertes, alors que la montmorillonite est la plus de bleu de méthylène que :
plus active des argiles.
— la quantité d'argile qu'il contient est importante,
C'est qu'en effet l'édifice cristallin comporte des — que cette argile est active, c'est-à-dire comme
défauts liés principalement aux substitutions iso- nous l'avons vu, qu'elle développe une surface spé-
morphes. On désigne ainsi le remplacement de cer- cifique — interne et externe — élevée et qu'elle est
tains cations constitutifs du réseau cristallin par abondamment chargée.
d'autres de moindre valence (le silicium et l'alumi-
nium respectivement par l'aluminium et le magné- La quantité de bleu adsorbée qu'il s'agit de mesurer
sium). dans cet essai représente ainsi une saisie directe, et
dans son aspect le plus significatif, de la phase argi-
Les nombreuses variétés argileuses correspondent leuse. C'est donc une grandeur de choix pour la
alors aux divers modes de distribution et degrés caractériser.
d'abondance de ces défauts. Une argile est d'autant
plus active que sa structure cristalline est désorgani-
sée. Ces défauts, qui sont des déficits de charge,
affaiblissent les forces ioniques de liaison entre les L'ESSAI A U B L E U DE MÉTHYLÈNE [3]
feuillets. Ceux-ci ont tendance :
— soit à se séparer les uns des autres ; le cristal Le principe de l'essai consiste à introduire des quan-
argileux s'individualise donc, comme i l a été men- tités croissantes de bleu de méthylène par doses suc-
tionné, en particules très fines, cessives, jusqu'à ce que les particules argileuses en
soient saturées ; il apparaît alors un début d'excès qui
— soit à s'écarter, laissant l'eau accéder aux espa-
marque la fin de l'essai et que l'on détecte par le test
ces interfoliaires.
dit de la tache. Ce dernier consiste à former avec une
Les argiles actives sont ainsi caractérisées par une goutte de la suspension, et sur du papier filtre, une
surface spécifique interfoliaire — dite interne — ex- tache qui est un dépôt de sol coloré en bleu soutenu,
2
trêmement élevée (800 m /g), s'ajoutant à une sur- entouré d'une zone humide en général incolore
face externe déjà considérable (80 m /g). 2 (fig. 2 a). L'excès se traduit par l'apparition dans
cette zone d'une auréole bleu clair. On dira alors que
Ces surfaces sont abondamment chargées du fait des le test est positif (fig. 2 b).
déficits de charge, ce qui explique deux comporte-
ments parallèles : En pratique, on procède de la manière suivante :
Fig. 2 a - Tache sans auréole (test négatif). Fig. 2 b - Tache avec auréole bleu clair (test positif).
8
QUELQUES RESULTATS DES ETUDES
DE CORRÉLATION
, i ES piston
90
80
70
60
50
40
30
20
10
5 -
L'utilisation de cet essai, qui est donc d'une grande
simplicité, se heurte toutefois aux difficultés d'inter-
prétation liées au manque de référence pratique.
qu'on peut attribuer aux différentes classes de la Fig. 5 - Variation de la valeur de bleu en fonction
RTR. de l'In des sols limoneux.
9
25 ! _ V B (g/100 g de sol) 7d PN
0
1,80
20
1,70 -
1,60
15 ^ Matériau contenant
plus de 35 % de fines
1,50 -I 1
0,5 1,0 1,5 2,0 VB
7d PN = -
0 + 1,90
UTILISATION DE L'ESSAI A U B L E U C O M M E UN
1,90(e- •
CRITÈRE DE CLASSIFICATION DES SOLS
10
Le pourcentage de fines contenues dans le sol est fin de compte, devrait servir de critère principal de
bien entendu en relation directe avec cette dernière classification.
propriété, il est par conséquent un critère de classifi- Il est donc opportun d'introduire la valeur de bleu
cation dans la RTR. Mais il faut bien voir que, dans dans la RTR à côté des essais classiques. Rappelons
beaucoup de sols, ce sont les argiles présentes dans d'abord que l'appartenance d'un sol à une classe est
ces fines, plus que les fines elles-mêmes, qui leur définie actuellement :
confèrent une certaine plasticité et ces fines condi-
tionnent, à leur tour, la réaction du sol global vis-à- — par plusieurs des critères granulaires suivants : la
vis de l'eau. C'est l'activité des argiles du sol qui, en taille du plus gros élément, le pourcentage à 50 mm,
11
TABLEAU I
CRITÈRES
CLASSE DÉNOMINATION EXEMPLES COMMENTAIRES
CARACTÉRISTIQUES
Fragilité et altérabilité
Matériaux évoluant pendant les travaux ou par la suite
définies par d e s e s s a i s
R o c h e s évolutives. C r a i e s , schistes, etc. vers un sol sensible à l'eau ou vers une structure
E d é p e n d a n t d e la n a -
différente pouvant entraîner des tassements.
ture' des matériaux.
Lorsqu'ils sont utilisables, ce matériaux doivent l'être
Matériaux Tourbe, schistes
Critères caractéristi- dans les conditions applicables à la classe A, B, C, D
putrescibles, houillers, g y p s e ,
q u e s d é p e n d a n t d e la ou E à laquelle ils.se rattachent d'après leurs caracté-
F combustibles, résidus industriels
ristiques granùlométriques ou éventuellement leur ca-
s o l u b l e s o u polluants. nature d e s matériaux. polluants, etc.
ractère de roche évolutive.
2 mm et 80 um de la courbe granulaire cumulative, Par ailleurs, ce sont des essais empiriques. Il n'existe
— par l'indice de plasticité ou par l'équivalent de pas de règle rationnelle permettant de déduire des
sable selon le cas. limites d'Atterberg ou de TES un indice exprimant le
caractère argileux du sol total. Sans un tel indice, i l
L'introduction de la valeur de bleu consiste à affecter est difficile de classer les sols convenablement : ainsi
à chaque classe de sol, outre l ' I ou TES, la valeur de
p il n'est pas certain qu'un sol A (I = 25 ; % < 80 um
3
bleu correspondante, les critères granulaires restant = 40) soit plus argileux qu'un sol A (I = 15 ; % < 2 p
les mêmes. Le tableau II comporte ainsi une nouvelle 80 um = 70).
colonne dans laquelle figure, en regard de chaque
sous-classe, une certaine étendue de valeurs de bleu. De même, comment comparer les deux sols sableux
Celles-ci ont été déterminées sur la base des corréla- suivants :
tions déjà mises en évidence et en tenant compte des
observations des comportements des sols en chan- ES = 40, % < 2 mm = 90, sable dit silteux (B;),
tier. L'introduction de la valeur de bleu dans la RTR ES = 20, % < 2 mm = 75, sable dit argileux (B ). 2
permet d'apporter un certain nombre d'améliora- Un exemple extrait de la R T R illustre bien ce genre
tions qui sont spécifiques à chaque classe de sol et de difficulté.
qui sont contenues dans les remarques suivantes :
On remarque en effet que la valeur de l'équivalent de
Classes A et B : Les sols de ces classes constituent, sable qui doit séparer les matériaux B silteux et argi-
selon l'importance respective des phases argileuses leux est différente selon qu'il s'agit d'un sable (ES =
et grenues, une suite continue allant des sols cohé- 35) ou d'une grave (ES = 25). L a raison en est que
rents aux sols pulvérulents. Pour traduire l'impor- TES représente l'argilosité du sol total dans le cas
tance de la phase argileuse, on dispose soit de l ' I p
d'un sable, et seulement celle de la fraction < 5 mm
soit de TES selon le type de sol étudié. (ou 2 mm) dans le cas d'une grave.
A caractère argileux du sol total égal, on est conduit à
C'est une situation guère satisfaisante que d'avoir admettre dans les sols graveleux un ES plus faible
recours à deux essais de principes très semblables. que celui des sols sableux.
On ne sait pas a priori lequel des essais appliquer ni
comment classer par exemple un sol à I = 4 par p Au regard de ces difficultés, l'essai au bleu repré-
rapport à un sol à ES = 10 ou 15. sente un progrès incontestable : en effet, il s'applique
12
T A B L E A U II Classe VB
Ao < 0,1
Ip < 10 A, 0,1-1,5
Ip > 50 A 4
> 9
Tamisât l p < 10 B 5
0,5-1,5
à 80 um
de 12 à 35 % Ip > 10 B 6
1,5-5
D > 250 m m D 4
< 0,1
Matériaux à structure
fine, fragile avec E, < 1,5
peu o u pas d'argile.
Matériaux à structure
R o c h e s évolutives. grossière, fragile avec E 2
< 1,5
peu o u p a s d'argile.
Matériaux évolutifs
E > 1,5
argileux 3
à tous les sols, pulvérulents et cohérents, recouvrant en effet un comportement particulier (possibilité de
les domaines d'application des limites d'Atterberg et rupture facile, plus grande perméabilité, etc.) qui les
de l'équivalent de sable. distingue nettement des autres sols A à I mesurable
{ p
13
plus ou moins argileuse de leurs fines, des compor- étant la structure de la roche qui peut être plus ou
tements des sols C ou C , c'est-à-dire sensibles à
2 3 moins fragile.
l'eau, ou peu perméables ou encore difficiles à com-
pacter. Certaines valeurs de bleu remarquables ont été mises
Compte tenu des difficultés de mesure du pourcen- en évidence. L a valeur nulle sépare les roches car-
tage de fines, on peut s'accomoder de l'évaluation bonatées et les roches silicatées parfaitement saines
approximative de ce pourcentage et compléter la des autres roches plus ou moins altérées.
description de ces sols par leur valeur de bleu.
Celle-ci exprime le rôle de la phase argileuse, au De même, il existe dans les marnes un seuil de l'ordre
moins aussi important que celui de la quantité de de 3 à 4 tel que les roches ayant une valeur de bleu
fines et actuellement sous-estimé dans la RTR. supérieure apparaissent toutes comme très délitables
[7].
Ce nouvel essai est particulièrement adapté à la très
grande diversité des fines de ces sols qui peuvent Il a donc été possible de rendre quantitatives les
aller des poudres de roches (D , D ) aux argiles très 3 4 définitions restées très qualitatives dans la RTR, tel-
plastiques (sols C ou C ) . 2 3 les que «matériaux peu ou pas argileux» ( E E ) ou 1 ; 2
D (mm)-k
D 4 E 2 C 3 E 2
Ei Ei
250
D 3 E 2 C 2 E 2
Graphique
Ei Ei
50
A , ou /
E>i Di Ei A i B E i 2 AiB E!
2 A B E
2 6 3 A 3 E 3 A 4 E 3
B D E3 2 2
B E 4 2 B E 4 2
Bs
D (mm)
C,
C 3
250 Ci
G r a p h i q u e II
Ci
C 2
50
0i Bi Bs B 5
Ai
B B B A
D 2
2
6 6
2
B 3 A 3
B 4 A 4
12 20 35 < 8 0 ^ m (%)
14
CONSÉQUENCES PRATIQUES L'expérimentation de cet appareil de mise en disper-
DE L'UTILISATION DE L'ESSAI A U BLEU sion, qui existe à l'état de prototype, montre qu'on
C O M M E CRITÈRE DE CLASSIFICATION. atteint une excellente qualité de lavage des éléments
> 2 mm. Les résultats de l'essai au bleu et de sédi-
mentation sont relativement proches de ceux obte-
E n disposant de la valeur de bleu du sol total qui est, nus sur les fines recueillies par décantation (à 10 %
avec le pourcentage de fines et le diamètre D des plus
près).
gros éléments, l'une des trois caractéristiques com-
munes à toutes les classes de sol, on peut alors résu-
mer la R T R par deux graphiques (fig. 12). Ils com- On observe que l'ensemble de ces opérations ne
portent en ordonnée le diamètre D , et en abcisses, la porte effectivement que sur des milieux liquides ;
valeur de bleu pour le graphique I et le pourcentage elles sont de ce fait très rapides. Lorsque tout l'équi-
de fines pour le graphique IL Cette présentation pement étudié sera mis au point, le procédé opéra-
permet de percevoir la parenté et les différences qui toire que nous venons de définir devrait fournir dans
existent entre les diverses classes. Il est ainsi appa- un délai qui n'excéderait pas deux heures :
rent sur le graphique II que les sols C, sont en général
— les points de la courbe granulaire correspondant
des sols A dans lesquels se trouvent noyés de gros
respectivement aux diamètres de 50 mm, de 2 mm et
éléments. D'après le graphique I, ces sols C i auront
des comportements du type A , A ou A selon leur de 0,08 mm,
2 3 4
conduire à l'un quelconque des sols de la classifica- deur des essais d'identification décourage rapide-
tion autre que les sols Cj ou A , et ainsi de suite. ment les identificateurs qui préfèrent s'en remettre
systématiquement à leur appréciation visuelle et
s'exposent de ce fait à commettre des erreurs que
Sur le plan pratique, l'utilisation de cette classifica- quelques essais de recalage de leur jugement auraient
tion permet de tirer le meilleur parti de la simplicité évitées.
du nouvel essai. E n effet, on peut l'effectuer direc-
tement sur l'eau de lavage du sol à travers un tamis de On peut donc penser que la méthode d'identification
large maille (10 mm). O n s'affranchit ainsi de la né- globale et rapide qui vient d'être exposée devrait
cessité que requièrent les essais d'Atterberg de tra- apporter une amélioration sensible à cette situation.
vailler sur une masse plastique. O n connait en effet la
multiplicité des opérations pour récupérer les fines et
le temps ainsi perdu : lavage, tamisage à travers des
mailles fines (0,4 mm), décantation, siphonage. CONCLUSIONS.
D'une façon plus générale, un aperçu de la procédure En fondant le nouvel essai sur le phénomène d'ad-
d'essai qui est en cours d'étude permet de faire res- sorption du bleu de méthylène, nous avons voulu
sortir cet avantage : le sol tout-venant, éventuelle- caractériser la phase argileuse du sol par l'aspect
ment écrêté à 100 mm, est mis en dispersion dans même qui se situe à l'origine de toutes ses propriétés :
l'eau, dans un appareil à faible coût. Après cette son aptitude à fixer de l'eau.
opération qui dure une trentaine de minutes, le bain
de sol obtenu est déversé à partir de cet appareil dans En terrassement, cet essai apporterait dans nos
un grand bac d'une cinquantaine de litres de capa- méthodes d'identification :
cité, à travers deux tamis, l'un de 50 mm, l'autre de — une plus grande rigueur, car il n'est pas empirique
2 mm. Ces tamis correspondent aux dimensions des et possède au plan fondamental une signification
éléments dont les pourcentages constituent des critè- précise,
res de classification de la R T R . — une plus grande cohérence, car il éviterait d'avoir
recours à deux essais selon la nature pulvérulente ou
Le liquide recueilli dans le bac servira : cohérente du sol,
— une simplification opératoire notable.
— à l'exécution de l'essai au bleu sur un prélève-
ment, L'interprétation de cet essai se trouve facilitée par
— à l'essai de sédimentation dont l'objet est de dé- les corrélations avec les essais classiques. L'exis-
terminer très rapidement le pourcentage des infé- tence de ces corrélations s'explique par le rôle dé-
rieurs à 80 u,m. Il consiste à introduire dans le bac un terminant de la phase argileuse dans tous les compor-
densimètre dont l'enfoncement, lu au bout de trente tements des sols.
secondes, permet de déterminer la concentration vo-
lumique en fines du bain de sol. Le volume liquide Nous avons indiqué les valeurs de bleu correspon-
étant connu à l'aide du compteur dont est muni l'ap- dant aux classes de la Recommandation pour les
pareil, on évalue ainsi la masse totale de fines et par terrassements routiers au côté des essais d'Atterberg
suite leur pourcentage. et d'équivalent de sable.
15
Nous avons enfin proposé un procédé opératoire qui [3] Ministère de l'Environnement et du cadre de vie,
en un seul traitement simple et rapide de l'échantillon L C P C , dpt. de géotechnique, L'Essai au bleu de
permettra de déterminer la classe R T R d'un sol, méthylène, avant-projet de Mode opératoire, oct.
lorsque l'équipement nécessaire sera définitivement 1979.
mis au point.
[4] CIMPELLI C , Contrôle du compactage des sables fins
En résumé, la classification proposée, appuyée sur pollués, Bull, liaison Labo. P. et Ch., 48, nov. 1970,
un tel procédé opératoire, faciliterait notablement p. 17-19.
l'application de la RTR en France et hors métropole.
[5] K E R G O E T M . , C I M P E L L I C , Appréciation d'un com-
portement de sable fin pollué par l'essai au bleu de
R É F É R E N C E S BIBLIOGRAPHIQUES
méthylène, Bull, liaison Labo. P. et Ch., 108, juil.-août
[1] T R A N N . L . , U n nouvel essai d'identification des sols : 1980, p. 89-90.
l'essai au bleu de méthylène, Bull, liaison Labo. P. et
Ch., 88, mars-avr. 1977, p. 136-137. [6] B O L L E G . , Le rôle de l'identification des sols dans la
recherche des matériaux et le contrôle du compactage
[2] Ministère de l'Équipement, S E T R A , L C P C , Recom- sur les barrages en terre, Ann. ITBTP, 242, févr. 1968,
mandation pour les terrassements routiers, 1. Établis- p. 355-396.
sement des projets et conduite des travaux de terras-
sement, 2. Utilisation des sols en remblai et en couche [7] D E N I S A . , T O U R E N Q C , T R A N N . L . , Capacité d'ad-
de forme, 3. Compactage des remblais et des couches sorption d'eau des sols et des roches, 26 Congrès e
16