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https://www.youtube.com/watch?v=rsUkS2hQ4DA
https://www.unow.fr/blog/le-coin-des-experts/origines-lean-management/
La famille Toyoda, qui fondera plus tard le groupe Toyota, a commencé dans l’industrie
textile par la fabrication de tapis, puis de métiers à tisser à partir de 1897.
En 1902, Sakichi Toyoda conçoit un métier à tisser et il fonde la même année le Groupe
Toyoda.
En 1926, il développe un métier à tisser qui cesse automatiquement ses opérations lorsqu’un
des fils se casse prévenant ainsi son opérateur de la production d’un vêtement imparfait. La
machine est donc capable de juger si tout se passe bien, et de s’arrêter automatiquement
lorsque ce n’est pas le cas. Cela permet à l’opérateur de ne pas surveiller continuellement la
machine et donc ne plus en être « l’esclave ». Avec cette invention, Sakichi pose les
fondements de « l’autonomation » qui permet à un opérateur de s'occuper de plusieurs
machines sans avoir à les surveiller toutes en permanence.
Son fils Kiichiro Toyoda réalisa qu’il fallait tendre vers « un idéal dans lequel les conditions
sont réunies lorsque les équipements, les bâtiments et les personnes travaillent ensemble
pour apporter de la valeur sans créer de gaspillage ». La société Toyota a appris à
construire des automobiles grâce à l’assistance technique américaine bien avant la Seconde
Guerre Mondiale.
Mais, partis du savoir-faire américain, les ingénieurs de Toyota vont aller plus loin.
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I-2 Naissance du Toyota Production System
Aidé d’un ingénieur, Taiichi Ōno, Kiichiro et son cousin Eiji Toyoda conçurent
des méthodologies et techniques pour améliorer au maximum la productivité, la qualité,
et la fiabilité. En conséquence le prix de vente des voitures a diminué, leur attractivité
commerciale a augmenté et les clients ont été fidélisés. Et ceci avec des moyens financiers
limités.
De ces méthodes et techniques est né le Toyota Production System ou TPS, appelé aussi en
français “Le Système Lean”. Ce système permet à l’entreprise d’ajouter de nouveaux
produits à sa gamme sans augmenter significativement ses investissements. Le marché des
consommateurs veut en effet de la variété dans les produits mais sur des volumes
restreints. Le Système Lean permet d’assurer qualité et variété des produits sur un
financement étroit.
Intrigués par le succès des véhicules Toyota, les américains ont réalisé des études et
recherches. Celles-ci ont débouché sur la publication, en 1990, du livre « The machine That
Changed the World », co-écrit par Jim Womack et Daniel Jones et dont le succès est
planétaire.
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II- Caractéristiques du Lean
Objectif secondaire
1- Contrôle de la quantité: possibilité d’adapter le système afin que les fluctuations
quotidiennes et mensuelles des quantités de produits ne posent pas de problèmes.
2- Contrôle de la qualité: veiller à ce que tout processus ne livre que des unités sans
défauts aux étapes suivantes du processus.
3- Utilisation optimale des ressources: possibilité d’utiliser toutes les compétences du
personnel, afin de réduire les coûts et d’atteindre les objectifs
Le Lean thinking est une manière de penser et de travailler efficace et efficiente, avec les
résultats suivants :
1- Réduction du leadtime
2- Augmentation de la productivité, réduction des coûts
3- Participation/engagement des collaborateurs
4- Plus de clients satisfaits
Le Lean est une philosophie de management, qui a pour but de livrer exactement ce que les
clients attendent, tout en éliminant toutes les sources de gaspillage. Les améliorations sont
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réalisées par la mise en oeuvre de standards reconnus, la résolution continue de problèmes par
le management direct et l’amélioration des standards.
Le lean est une méthode de management qui vise l’amélioration des performances
de l’entreprise par le développement de tous les employés. La méthode permet de
rechercher les conditions idéales de fonctionnement en faisant travailler ensemble
personnel, équipements et sites de manière à ajouter de la valeur avec le moins de
gaspillage possible.
Le double objectif du Lean management est la satisfaction complète des clients
de l’entreprise (ce qui se traduit en chiffre d’affaires) et le succès de chacun des
employés (ce qui se traduit en motivation et engagement). Pour ce faire, la
tradition Lean insiste sur quatre principes fondamentaux :
Pour y parvenir sans augmenter les stocks, l’enjeu est de ne produire que ce qui est demandé,
quand c’est demandé et dans la quantité juste nécessaire. Le Lean s’attache à réduire le lead-
time de fabrication par un ensemble de techniques qui permettent de tirer les flux. Ce flux tiré
crée une architecture du progrès continu sans laquelle les améliorations ponctuelles sont
rarement pérennes.
Mettre un problème de côté sans le traiter pour pouvoir continuer à avancer va d’une part,
générer bien d’autres difficultés en aval et d’autre part ne permet pas de voir les faits précis
des conditions qui ont généré le problème – et donc de le résoudre et de progresser. Le Lean a
développé plusieurs techniques pour identifier, signaler et traiter les problèmes là où ils se
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posent, quand ils se posent avec les opérateurs eux-mêmes afin de chercher des causes racines
et résoudre fondamentalement les sujets. Ces pratiques permettent de garantir la qualité des
produits et des services par la formation des agents dans leur travail.
Par la formation continue aux standards (accords sur la façon de travailler qui génère le moins
de gaspillages) et l’animation du kaizen (progrès par petits pas), les opérateurs sont
encouragés à s’engager dans l’amélioration de leurs propres postes de travail pour éliminer les
soucis d’ergonomie et trouver des astuces permettant de travailler plus efficacement. Le rôle
du management est de soutenir cette action d’amélioration au quotidien afin que chacun dans
l’entreprise puisse d’une part, partager le sens de la qualité offerte au client et, de l’autre, ait
l’occasion de réaliser sa part de créativité dans le travail de production.
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METHODOLOGIES LIEES
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I- LA METHODE PDCA : ROUE DE DEMING
http://leleanmanufacturing.com/pdca-roue-de-deming/
La méthode PDCA, aussi appelée « Roue de Deming » est l’un des piliers de la démarche
qualité pour améliorer continuellement le fonctionnement de l’entreprise.
« Plan, Do, Check and Act » = Préparer; Appliquer; Contrôler et Agir , tels sont les quatre
piliers fondamentaux de la méthode PDCA.
Concrètement, il s’agit d’une démarche séquentielle divisée en quatre étapes ayant pour
objectif d’améliorer continuellement la conduite d’un projet et le fonctionnement de
l’entreprise. Elle est formalisée dans un outil immédiatement opérationnel pour les managers
appelé « roue de Deming ». Cette approche apporte de nombreuses solutions aux managers,
et en particulier pour la gestion de la chaine logistique. Elle se fonde principalement sur une
méthodologie solide et capable de s’adapter à de très nombreux contextes. Par exemple, il est
possible de l’appliquer pour une amélioration de la gestion des flux d’informations, pour
améliorer les processus internes, la qualité des produits ou encore le bien-être des salariés.
Elle peut donc être mise à profit des performances de l’entreprise, véritable cercle vertueux
qui permet d’intégrer d’importantes innovations tout en maîtrisant les risques.
La roue de Deming est divisée en quatre portions. Sur chacune est notée une lettre « P-D-C-
A » dans le sens des aiguilles d’une montre. Inventée par le célèbre statisticien américain W.E
Deming en 1950, elle fut une pionnière des théories de l’amélioration continue en matière
de qualité. L’objectif est de répéter cette série d’actions lors de chaque cycle de production,
ou à chaque étape d’un projet. La succession de ces 4 étapes permet d’atteindre les objectifs et
d’améliorer les performances de l’entreprise :
Plan : Préparer, Planifier
Do : Appliquer, mettre en oeuvre
Check : Contrôler, vérifier
Act (ou Adjust) : Ajuster, corriger, réagir.
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I-2 Comment appliquer la méthode PDCA dans l’entreprise ?
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Etape n°3 : Contrôler, vérifier
Cette troisième phase est d’une grande importance, dans la mesure où elle constitue la raison
d’être de la méthode PDCA. Elle permet de contrôler que les ressources mises en oeuvre ont
bien été allouées et que les résultats sont au rendez-vous. Elle permet d’établir un bilan précis
des sujets qu’il faudra encore améliorer, et de ceux pour lesquels les objectifs ont été atteints.
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II- THEORIE DES CONTRAINTES (TDC)
https://www.youtube.com/watch?v=Nxz-pxyOOsw
4- Améliorer le goulot
• Axer tous les efforts (et priorités) sur l’amélioration de la performance du goulot
5- Recommencer
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Exemple illustratif :
En effet, dans le process se trouve une ressource R3 dont le débit est très faible.
Elle est repérable visuellement par les produits qui s'accumulent devant elle (remplissent le
réservoir R3) en attendant traitement.
Quand bien même les ressources R4 et R5 qu'elle alimente ont un potentiel important, celles-
ci ne pourront traiter plus que ne leur fournit la ressource contrainte R3.
Ainsi la performance globale du système est limitée par la performance de cette ressource
"goulot".
On dit d'une telle chaîne de production qu'elle est déséquilibrée : les ressources (les machines
ou le personnel) effectuant les différentes opérations n'ont pas toutes la même capacité.
La Théorie des Contraintes livre les méthodes pour identifier et gérer la contrainte
principale de façon à en maximiser l'usage, les performances.
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III-1 La notion de Sigma (ou σ)
L’objectif principal de la méthode Six Sigma est d’augmenter la satisfaction des clients en
améliorant la qualité des processus de production des produits et donc la qualité des produits.
La méthode doit son nom à la lettre grecque σ (sigma) qui correspond en statistiques à l’écart
type. Au sens mathématique, l’écart type est la racine carrée de la variance. « Six sigma »
correspond donc 6 fois l’écart type. L’écart type peut être assimilé à la dispersion d’un
processus. Notamment, la méthode vise à ce que tous les produits qui sont issus d’un
processus soient compris dans un intervalle s’éloignant au maximum de 6 sigmas par rapport
à la moyenne générale des produits issus de ce processus. Autrement dit, le « sigma » est une
échelle de mesure qui compare la production d’un processus aux attentes du client.
Le Six Sigma représente l’objectif d’un taux de défauts de 3,4 pour un million d’unités
produites.
Exemple illustratif :
Soit une valeur mesurée sur une grandeur d’une pièce produite (exemple : une longueur ou
une température). En cas de distribution statistique, nous obtenons une « courbe de Gauss » 2.
Si une entreprise réussit à produire un million d’articles moins de 3,4 articles défaillants, on
peut dire qu’elle fonctionne à 6 Sigma :
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Bien sûr, dans la réalité d’une production, il est presque impossible de fournir un résultat
parfaitement constant dans la durée. La notion de variabilité reste incontournable. Il s’agit
donc de déterminer pour le processus la norme souhaitée (valeur moyenne) et les limites de
variation autour de cette norme (intervalle de variation). Quand un produit n’est pas dans les
limites fixées par l’intervalle de variation, il est considéré comme défectueux.
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LES 5 PRINCIPES DU LEAN
I- VALEUR DU CLIENT
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assemblage, emballage, rapports (financiers)…
offres
https://www.youtube.com/watch?v=nDmh4mHH9rw
Gaspillage : 7 types + 1
Et toute activité qui n’ajoute pas de valeur pour le client, toute activité pour laquelle le client
n’est pas prêt à payer.
• Le VSM aide à avoir une vue d’ensemble du flux d’un processus, du matériel et des
informations pour toute la chaîne de processus d’un produit ou d’un service.
• Il part de la situation actuelle – en listant les étapes à valeur ajoutée et à non-valeur ajoutée.
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II-1 Les 5 étapes du Value Stream Mapping
https://www.youtube.com/watch?v=wtbe_crWKd0
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Le Juste à temps (JAT) s'appuie donc sur 2 principes essentiels :
Une entreprise met en oeuvre des processus de production composés de tâches à valeur
ajoutée (VA) et de tâches à non-valeur ajoutée (NVA). Il s'agit ici d'identifier ces NVA
(attentes, transports, mouvements inutiles, en-cours, ...) et de les réduire voire de les
supprimer afin d'augmenter l'efficience de la production.
Dans un monde où l'offre est supérieure à la demande, le danger le plus important pour
l'entreprise est la surproduction (et tous les effets néfastes induits tels que les frais de
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stockage, de manipulation et de gestion de ces stocks). Le Lean, comme la théorie des
contraintes vise à aligner la production sur la demande du marché en passant d'une
logique de flux poussé (caractérisé par une production déconnectée de la consommation
réelle en aval) à une logique de flux au plus juste tel que chaque poste ne produise que ce
dont le prochain poste a besoin lorsqu'il en a besoin. Pour se faire il faut que :
le rythme de la production soit aligné sur la pulsation imprimée par le client (takt time)
Exemple
Calculez le délai de traitement en jours pour un processus de
production de jouets en bois.
Étant donné que le travail en cours est de 600 pièces et que nous
savons que toutes les 3 heures, 4 jouets sont terminés et 1
journée de travail comprend 7,5 heures de travail.
Exemple
• Une équipe = 7,5 heures x 60 minutes / heure = 450 minutes
• Lunch = 45 minutes / équipe
• La demande du client est de 920 unités par jour
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Setup Time Le temps nécessaire pour passer la production d’un
(ou Changeover C/O) bon produit à un autre bon produit après un
setup/changement
Pour réduire le gaspillage/Muda, le temps de processus doit s’approcher le plus que possible
du takt time, mais doit en tout cas rester sous le takt time.
Le parfait
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La réalité
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IV- SYSTEME PUSH à PULL
VI-1 Le système en flux poussé (Push System)
Chaque organisation, que ce soit en flux poussé ou en flux tiré, répond à une problématique
précise de l’entreprise. Le flux poussé consiste à produire un bien avant qu’un besoin
particulier n’ait été formulé par un client. Cela signifie donc que l’entreprise va engager
de l’argent (achat de matières premières, paiement des salariés, utilisation des moyens de
production…) sans être réellement sûre à 100% qu’elle pourra vendre le fruit de sa production
(et donc par conséquent être payé).
Il faut noter également qu’une fois le processus de production terminé, le produit sera
stocké en attendant qu’un client ne l’achète. Il en résultera donc des frais de stockage sur
des produits finis !
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Comme son nom l’indique un système en flux tiré fonctionne à l’inverse de son homologue
le flux poussé. Dans cette organisation, c’est la demande d’un client (client externe:
consommateur / client interne: un autre service de l’entreprise) ou une consommation qui
sera l’élément déclencheur d’une mise en fabrication d’un produit.
L’organisation en flux tiré peut se faire aussi bien sur de la fabrication en mode projet que sur
des produits manufacturés. De ce fait, la demande pourra aussi bien déclencher:
Exemple: Lorsque vous achetez une voiture neuve, le constructeur automobile ne dispose pas
d’un stock de voitures prêtes à être vendues. D’autant plus que les options peuvent varier.
Ainsi, votre acte d’achat va déclencher un ensemble d’événements tout le long de la supply
chain du constructeur et aboutira par la mise à disposition du véhicule que vous avez acheté.
https://www.youtube.com/watch?v=rIvxXBBsS2M
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V Les outils LEAN pour rechercher la perfection dans les processus et
éliminer les erreurs
V-1 Méthode 5S
La méthode des 5S est une pratique traduisant la volonté de débarrasser son environnement de
vie ou de travail des choses qui l’encombrent, de veiller à ce qu’il reste rangé, de le garder en
ordre, de le nettoyer et d’y instaurer la rigueur nécessaire à la qualité et au juste à temps. Elle
fonctionne aussi bien pour l’usine que pour le bureau et elle se base sur des règles de bons
sens et simples mais qui souvent sont négligées. Pour réussir à mettre en place les 5S, il faut
les appliquer dans l’ordre et les mener jusqu’au bout.
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utilisé régulièrement est rangé, voire jeté.
Seiketsu Maintenir Une fois que tout est trié, rangé et nettoyé, il convient de
l'ordre maintenir ce nouvel ordre.
Shitsuke Etre Cette méthode n'est efficace que si ses préceptes illustrés par
rigoureux les 4S précédents sont respectés. C'est le sens de ce 5ème S.
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V-2 LE MANAGEMENT VISUEL
“Une image vaut mille mots"
Visualiser le processus pour :
• visualiser les sources de gaspillage
• visualiser les défauts
• stimuler la standardisation
• éviter les erreurs
• augmenter l’engagement des collaborateurs
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Ne rien placer devant
l’extincteur !
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V-3 POKA YOKE : Systèmes Anti-Erreurs
https://fr.coursera.org/lecture/excellence-operationnelle/le-poka-yoke-0LbYC
Tondeuse à gazon
Les nouvelles tondeuses sont équipées de poignée, qu’il faut serrer pour pouvoir démarrer le
moteur.
Si on lâche la poignée, le moteur s’éteint automatiquement.
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V-4 Le SMED
Le SMED se présente comme un outil du lean qui vise à réduire le temps de changement de
série entre un modèle et un autre. Sur un marché caractérisé par des produits offrant une
diversité croissante de modèles, les changements de série se révèlent particulièrement
nombreux. Il devient alors indispensable de faire appel au SMED afin de contrôler le temps
de changement entre chaque série pour rentabiliser la fabrication.
https://www.youtube.com/watch?v=eieNVaj7Uk4
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La Méthode 5 pourquoi
https://www.qualiblog.fr/outils-et-methodes/la-methode-des-5-pourquoi-pour-eradiquer-vos-
problemes/
Bien que simple d’utilisation, la méthode 5 Pourquoi comporte des pièges à éviter,
dans ce contexte il est nécessaire de :
Que s’est-il passé ? La situation initiale est : « Les aliments ne sont plus frais. »
Que s’est-il passé ? La situation initiale est : « Les aliments ne sont plus frais. »
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Dans le premier exemple, il est impossible de trouver une cause fondamentale.
Cela s’explique par le fait que la réponse à la question « Pourquoi la chambre
froide n’a pas fonctionné ? » n’est pas sous notre contrôle. Nous n’avons aucun
moyen de contrôler les coupures de courant. Ainsi, le reste de l’analyse est
faussée et nous ne pouvons trouver de solution au problème.
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