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« Il faut se tromper souvent pour réussir ». Anne Bacus et Christian Romain.

" Libérez votre créativité ! "

Editions J’ai lu. P. 60. Paris 1992

En général, l’erreur est perçue comme étant une faute ou étant due à une mauvaise
compréhension de l’énoncé. D’après la définition du petit Robert, l’erreur est « un
acte de l’esprit qui tient pour vrai ce qui est faux et inversement. Jugement, faits
psychiques qui en résultent. » (Le petit Robert, 1985 : p.684). Dans le Petit Larousse,
l’erreur est « un jugement contraire à la vérité », (Le petit Larousse illustré, 1972 :
p.390). Il est possible de constater qu’à l’origine, les erreurs ont été définies comme
un « écart par rapport à la représentation d’un fonctionnement normé » (Cuq et alii, ,
2003 : p.86). On peut aussi définir l’erreur par rapport à la pédagogie : l’erreur est
une réponse non conforme à ce qui est donné comme vrai. La représentation de
l’erreur relève d’abord d’une adéquation à la vérité. C’est une perception assez
neutre de l’erreur. (In. Dictionnaire de pédagogie).

L’erreur est aussi une source d’angoisse et de stress. Les élèves sont pris par la
peur de l’échec. Les élèves en difficulté n’établissent pas de relations claires entre
les performances dont ils sont capables et les notes qu’ils obtiennent. C’est pourquoi
l’erreur est nécessaire. L’erreur est une étape pour atteindre la connaissance. On
peut dire qu’un élève a progressé quand il comprend qu’il s’est trompé et pourquoi il
s’est trompé après avoir fait une erreur. Il est souhaitable que les erreurs des élèves
soient corrigées par l’enseignant en classe. Il est nécessaire de faire comprendre à
l’élève comment ne pas reproduire les mêmes erreurs.

Depuis quelques années, l’erreur est devenue un moyen pédagogique. Auparavant,


l’erreur était liée à l’inattention ou au manque d’intérêt et de travail de l’élève.
Maintenant l’erreur est perçue en tant que processus didactique. On peut voir les
choses ainsi : il y a dans l’ensemble, deux sortes d’erreurs en didactique ; l’erreur par
rapport à l’élève et l’erreur par rapport à la consigne qui seront alors traitées ainsi :
1 - Pour le professeur, par rapport à la consigne : il s’agit de travailler sur l’erreur
comme outil pédagogique.
2 - Pour l’apprenant : il s’agit de corriger ses erreurs.

De manière plus détaillée, il y a quatre types d’erreurs :

1. L’erreur relative à la situation


2. L’erreur relative à la consigne
3. L’erreur relative à l’opération intellectuelle
4. L’erreur relative à l’acquis antérieur.

Comme on l’a vu, ces dernières années, la pédagogie se sert de l’erreur en tant
qu’outil dans l’enseignement. Il faut que l’erreur de l’élève soit prise en compte par
l’enseignant, elle est une connaissance qui ne correspond pas à ce que l’enseignant
attend. Elle n’est plus une absence de connaissance qu’il faut corriger
immédiatement par l’enseignant. Elle est une indication permettant de repérer les
difficultés des élèves et un outil pédagogique pour apprendre à ne plus faire la même
erreur.

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