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ACTIVITÉ :

A2
LES GÉNÉRALITÉS DES SYSTÈMES ÉLECTRIQUES
RESSOURCES

Tâches : T 2.3 Déposer les éléments des circuits électriques et électroniques

Savoirs : S 3-3 Les systèmes électriques

Dans une automobile, un circuit électrique est principalement composé de quatre types d’éléments :
• le générateur, • le conducteur électrique, • l’interrupteur, • le consommateur.

1. Le générateur
Le générateur fournit une source d’électricité. La batterie et l’alternateur sont des générateurs.

1.1 La batterie (fig. 1)


Une batterie est un système de stockage d’électricité. L’énergie chimique stockée
dans la batterie est convertie directement en électricité lorsque les bornes sont
connectées à un consommateur électrique (ampoule par exemple). Elle est utilisée
pour démarrer le moteur et alimente les accessoires de confort lorsque le moteur
ne tourne pas (radio, fermeture centralisée, etc.). Fig. 1
Une batterie est caractérisée par trois grandeurs :
• La tension nominale qui est ..........................................................................................................................................................................................................................
la tension en volts (V) que peut fournir la batterie. .
Pour les automobiles, elle est de 12 V et pour les camions de 24 V.
la valeur en ampères (A) du courant que peut fournir la batterie
• L’intensité qui est ...................................................................................................................................................................................................... à une température
de -18° pendant 30 secondes sans chute importante de tension (démarrage du démarreur par exemple). Ce courant
maximal est limité dans le temps afin d’éviter la surchauffe des constituants.
peut restituer la batterie pendant 1 heure
• La capacité de la batterie qui est la capacité d’énergie que ........................................................................................................................................... .
ampères-heures (Ah)
La valeur est exprimée en ............................................................................................................................ . Une batterie de 70 Ah peut fournir 70 A
pendant 1 heure mais aussi par exemple 35 A pendant 2 heures. Pour les automobiles la capacité varie d’un minimum
de 32 Ah jusqu’à 100 Ah.

 Fonctionnement
Deux électrodes en plomb dont l’une est
recouverte d’oxyde de plomb sont plongées
dans un bain de solution concentrée d’acide
sulfurique (fig. 2). Cet ensemble forme ce que l’on
appelle.......................................................................................................................
un élément d’accumulateur
(contrairement à une pile, un accumulateur
peut être rechargé). Cet élément fournit une.
tension de 2 volts
........................................................................ Une batterie au
plomb est composée de plusieurs éléments
d’accumulateurs..........................................................................................
montés en série .
Les électrodes sont remplacées par des plaques pour
augmenter la surface d’échange. La tension d’une
batterie au plomb est toujours un multiple de 2 volts
environ. La batterie des véhicules actuels comporte six
éléments, elle a donc une tension électrique continue
de l’ordre de 12 volts. En réalité, une batterie de 12
volts chargée affichera une tension de 12,8 à 13,2
volts. Si la tension d’une batterie chargée est inférieure
Fig. 2
à 11,4 volts, la batterie est alors en fin de vie.
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S Même non branchée, une batterie au plomb se décharge lentement du fait de diverses réactions chimiques parallèles
présentes, qui peuvent conduire à la « sulfatation » de la borne positive (poudre blanchâtre).
Toutefois les batteries sans entretien se généralisent : les cosses sont traitées anti-sulfatage et les plaques sont au
plomb-calcium, supprimant ainsi le besoin de refaire le niveau de liquide et donc permettant le scellement du bac de la
batterie.

 Constitution (fig. 3)

Fig. 3

1.2 L’alternateur (fig. 4)


L’alternateur permet de recharger la batterie immédiatement après le démarrage mais assure aussi l’alimentation des
accessoires (essuie-glace, radio, climatisation). L’alternateur est entraîné par le moteur par l’intermédiaire d’une courroie
dite d’accessoires (vitesse de rotation jusqu’à 21 000 tr/min selon les modèles).

PARTIE 1

Fig. 4

4 - Les généralités des systèmes électriques 37

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 Constitution (fig. 5)
L’alternateur est composé de quatre parties :
• le stator,
• le rotor,
• le pont de diodes,
• le régulateur.

Fig. 5
 Le stator
fixe de l’alternateur
Le stator est la partie ........................................................................................................ qui récupère l’énergie magnétique amenée par le rotor.
Chaque phase du stator crée un courant dit alternatif.
 Le rotor
La rotation du rotor génère un ..................................................................................................................................
courant électrique alternatif .
 Le pont de diode
être transformé
Le courant produit par l’alternateur est alternatif et doit être redressé avec un pont de diodes pour ....................................................
en courant continu
.........................................................................................................
 Le régulateur
Il est en général proche du pont de diodes. Son rôle est de maintenir en permanence une tension stable en sortie
.....................................................................................

d’alternateur
.................................................................................................. Pour cela, il gère l’excitation du rotor et agit sur les tensions du stator. Il signale
les défauts de charge
.........................................................................................................
L’alternateur génère une tension continue supérieure ou égale à 14 volts (sur la plaque signalétique, il est indiqué
la tension nominale 12 V et l’intensité maximale (que l’on appelle ..............................................................................
intensité de charge ) que peut fournir
l’alternateur : suivant les modèles de 30 à 180 A.

Remarques
d’alimenter tous les consommateurs
• Lorsque le moteur est en marche, l’alternateur est capable ................................................................................................................................................ ;
la batterie n’est alors plus sollicitée. En réalité, celle-ci sert de « tampon » et aide au maintien d’une tension constante
sur tout le système électrique.
• Lorsque l’alternateur est en panne, un voyant s’allume sur la planche de bord.

 Liaison électrique entre l’alternateur et la batterie (fig. 6)


Au démarrage du moteur, l’alternateur a besoin d’un courant d’amorçage passant par la lampe témoin (borne L) ou
directement (borne D +). La lampe témoin sert aussi d’indicateur de charge. Elle est présente sur la planche de bord et
signale un fonctionnement défectueux du circuit de charge. Cette lampe témoin s’éteint après le démarrage du moteur.

Fig. 6

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2. Le conducteur électrique
Les fils électriques sont rassemblés dans des fourreaux en plusieurs « morceaux » que l’on appelle faisceaux qui
parcourent le véhicule suivant leurs utilisations.

Fig. 7 Fig. 8

Les contraintes de montage, de réalisation et de réparations imposent de « découper » les faisceaux en plusieurs
morceaux. Ils sont reliés entre eux par des connecteurs (fig. 8). Exemple : repères 11 et 12 sur la figure 7.
La forme, la couleur et le nombre de bornes (que l’on appelle « voie ») des connecteurs sont fonction de leur localisation.
Ils sont repérés sur les schémas électriques par une codification propre à chaque constructeur.
On les trouve notamment à la connexion :
• de la batterie avec les platines de servitude,
• avec le contacteur antivol,
• avec les fusibles,
• avec les récepteurs,
• des récepteurs avec leur masse.
Pour limiter le nombre croissant de fils électriques, les constructeurs ont mis en place le multiplexage (voir chapitre « Le
multiplexage »).
Dans un véhicule nous trouvons 2 types de fils (fig. 9) :
• monobrins : ces fils sont utilisés pour les très petites
........................................................................ Fil monobrin Fil multibrin
......................................... On les trouve par exemple dans les bobines
sections
de relais. Les grosses sections comme celles utilisées dans nos
maisons, sont à proscrire car ces câbles cassent facilement et le
sertissage des cosses n'est pas efficace.
• multibrins : ces fils sont utilisés pour le transport du courant.
Ils sont d’une grande souplesse
............................................................................................................................................

........... et les risques de rupture sont très limités. À section égale

ils supportent une intensité supérieure aux fils monobrins (effet


de peau). Par exemple un fil conducteur de 2 mm² comprend 27
brins de diamètre 0,4 mm.
L’isolant qui enrobe ces fils peut être : Fig. 9

une fine couche de vernis


• ...................................................................................................................... utilisé principalement dans les bobines. Le vernis est de très faible
épaisseur et n’est pas très souple,
en matériau plastique
• ...................................................................................................................... , plus épais que le vernis et beaucoup plus souple. Tout au long de son
utilisation, le câble est soumis à des variations de températures internes et externes (passage de courant, proximité
moteur, etc.). L’isolant doit donc résister dans le temps à ces niveaux et variations de températures. Les conducteurs
PARTIE 1

sont des fils électriques de section variant selon leurs utilisations de 0,75 mm² à 6 mm².

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3. L’interrupteur
L’interrupteur permet de ......................................................................................................................
commander un système électrique . Sous l’appellation « interrupteur » nous avons
par exemple :
• l’interrupteur simple qui est actionné manuellement par l’utilisateur. Exemple : la commande de verrouillage lève-vitre,
• le commutateur qui possède plusieurs positions. Exemple : les commodos des feux, d’indication de direction,
• le bouton-poussoir qui revient dans sa position initiale dès que l’on cesse de l’actionner, par exemple l’avertisseur
sonore,
• le contacteur de position qui actionne le dispositif d’un élément. Exemple : le contacteur de freinage,
• le thermo-contact, un interrupteur qui se ferme automatiquement à partir d’une température de consigne.

Exemples (fig. 10) :


Thermistance Thermo-contact Commodo Capteur de pluie

Fig. 10
Cas particulier : le contacteur antivol (fig. 11)
Le contacteur antivol est un interrupteur particulier. Il assure les fonctions suivantes :
• bloque le volant après que l’on ait retiré la clé,
• alimente les circuits électriques,
• reconnaît le code de la clé pour débloquer le système anti-démarrage.

Suivant la position de la clé, le contacteur a plusieurs positions d’utilisation :


• position « S » antivol,
• position « A » accessoires,
• position « M » marche normale,
• position « D » démarrage.

Le contacteur antivol se comporte comme quatre interrupteurs en un.

4. Le consommateur
Le consommateur appelé aussi récepteur est un « appareil » qui consomme de l’électricité.

Exemples (fig. 12) :


Ampoule Radio Démarreur Moto-ventilateur

Fig. 12

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Position « S » antivol

C’est la position antivol : le


système de contact à clé est
combiné avec le verrouillage
de l’antivol de direction et un
dispositif antivol électronique.

Position « A » accessoires

En positionnant la clé sur la


première position, la direction est
déverrouillée et l’alimentation
électrique des accessoires de
confort est assurée (le moteur
est arrêté). Le déblocage
du volant est facilité si on le
manœuvre à droite et à gauche
et qu'on pousse la clé.

Position « M » marche

Le contact est mis et le moteur


est prêt à démarrer. Les témoins
et les indicateurs s’allument
quelques secondes pour être
testés puis s’éteignent (témoin
d’huile, de charge de batterie,
de défaillance du système
antiblocage de roues ABS). C’est
la position normale d’utilisation
lorsque le moteur tourne.

Position « D » démarrage

Cette information alimente


principalement le démarreur.
Dès que le moteur tourne, on
repasse automatiquement à la
position « M ».
PARTIE 1

Fig. 11

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5. Le circuit de démarrage
Le démarreur permet d’assurer les premiers cycles du moteur thermique nécessaires à sa mise en route (fig. 13). Le
démarreur entraîne en rotation le vilebrequin du moteur à un régime d’environ 150 tr/min.

Fig. 13

5.1 Le schéma de câblage (fig. 14)


On donne le principe de câblage d’un démarreur sur un véhicule non multiplexé.

Fig. 14

5.2 Constitution (fig. 15)

+12 V
......................................

Solénoïde
.................................
Fourchette
......................................

Moteur
.................................

Fig. 15

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On donne les différentes phases de fonctionnement du démarreur.

 Phase 1 (fig. 16)

+ 12 V

1 - La clé de démarrage est actionnée


et permet l’alimentation des bobinages
de maintien et d’appel du solénoïde.

Fig. 16

 Phase 2 (fig. 17)

1 - L’alimentation des bobinages provoque le déplacement du


................................................. + 12 V
noyau plongeur vers la gauche
.......................................................................................................................................,
ce
qui provoque la rotation de la fourchette qui approche le pignon vers
la couronne du volant moteur

2 - Le moteur du démareur monté en série


est faiblement
avec le solénoïde ............................................................
alimenté et tourne sans puissance
...................................................................................................

.......................... Cette
rotation associée à la rampe
hélicoïdale facilite l’engrènement du pignon
lanceur avec la couronne.

Fig. 17

 Phase 3 (fig. 18)

1 - La clé de contact étant maintenue, le noyau


2 - La bobine d’appel n’est plus alimentée en fin de course .
plongeur arrive ....................................................
mais le noyau plongeur reste en position
grâce à la bobine de maintien.
+ 12 V
3 - le moteur électrique fournit sa puissance
maximale. Le pignon lanceur peut alors entraîner
la couronne du volant moteur : le moteur
démarre
thermique .....................................

Fig. 18

 Phase 4
Lorsque la clé de contact n’est plus alimentée, le solénoïde n’est plus alimenté. Le ressort ramène le noyau plongeur
dans sa position de repos. Le contact de puissance s’ouvre et le moteur électrique n’est plus alimenté. Le pignon lanceur
se désengrène. Si le conducteur maintient trop longtemps l’action sur la clé après le démarrage du moteur, la roue libre
PARTIE 1

assure la protection du moteur électrique.

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6. Les fusibles (voir aussi chapitre « les fusibles et les relais »)
Un fusible (fig. 19) est un organe de sécurité. Son rôle est d’interrompre le courant électrique dans le circuit
...............................................................................................................................................

électrique en cas de défaut


.............................................................................................................................................................................................. (court-circuit ou surintensité) (fig. 20). En
physique, « fusible » veut dire « qui peut fondre ».
Cette protection permet dans le cas général :
• de garantir l’intégrité et la possibilité de remise en service du circuit d’alimentation, une fois le défaut éliminé ;
• d’éviter les conséquences potentiellement catastrophiques qu’engendrerait une surintensité durable ou un court-
circuit : dégradation des isolants, destruction d’appareils, projection de matières en fusion, départ d’incendie, etc.

Fig. 19 Fig. 20

7. La borne négative : la masse


Nous prenons un circuit simple (sans fusible). Ce circuit demande une grande longueur de fil (fig. 21).

Fig. 21

Ce circuit peut être simplifié en retirant le fil AB : comme la caisse est conductrice, le courant passe par elle pour
le « ramener » à la batterie (fig. 22). On parle de la mise à la masse. La lampe et la batterie doivent être reliées à la
carrosserie par des « prises masses ».

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Fig. 22

Les constructeurs donnent pour chaque véhicule la localisation de toutes les prises de masse du véhicule.

Exemple : Renault Scenic III


Nous nous intéressons à l’éclairage de
position Arrière gauche.
On donne :
• Masse MG : masse électrique Arrière
gauche
• Masse MFP : masse électrique générale
• 173 : Feu Arrière gauche
Nous vous demandons de :
• repérer sur la figure 23 la masse MG,
• surligner sur la figure 24 le fil qui part
du feu Arrière gauche (173) à la masse
Fig. 23
MG.

PARTIE 1

Fig. 24

4 - Les généralités des systèmes électriques 45

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ACTIVITÉ :
A2 LES CARACTÉRISTIQUES
D'UN CIRCUIT ÉLECTRIQUE
RESSOURCES

Tâches : T 2.3 Déposer les éléments des circuits électriques et électroniques

Savoirs : S 3.3 Les systèmes électriques

L’électricité est un domaine « abstrait » et non matériel. Il est d’usage de faire l’analogie entre un circuit électrique et un
circuit hydraulique. Mais attention cette analogie a ses limites.

1. Analogie électricité et hydraulique


1.1 Notion de tension et de différence
de potentiel (fig. 1)
Dans un château d’eau la différence de hauteur entre les
points A et B entraîne une différence de pression d’eau.
La pression en A est supérieure à celle de B.
Dans une batterie, la tension (que l’on appelle aussi
potentiel) en A est supérieure à celle en B. La tension se
mesure en Volt (V) et est notée « U ».
On appelle différence de potentiel, la différence entre deux
tensions, par exemple : UA - UB.
Pour une batterie UA = 12 V et UB = 0 V.
Fig. 1
La différence de potentiel entre A et B est notée : UA - UB
avec UA - UB = 12 - 0 = 12 volts.

La pression dans un circuit hydraulique est équivalente


à la tension électrique.

1.2 Notion d’intensité (fig. 2)


Lorsque la vanne est ouverte, le fluide peut circuler à la
seule condition que la pression en A soit supérieure à la
pression en B. Il y aura alors un débit de fluide. Il en est
de même pour un circuit électrique : c’est la différence de
potentiel qui entraîne la circulation du courant quantifiée
par son intensité. L’intensité se mesure en Ampère (A) et Fig. 2
est notée « I ».
Par convention, le sens du courant est toujours orienté de
la tension la plus élevée vers la tension la plus faible. Dans
une batterie l’intensité part du potentiel le plus élevé (point
A : 12 volts) vers le potentiel le plus faible (point B : 0 volt).

Le débit de fluide dans un circuit hydraulique est


équivalent à l’intensité dans un circuit électrique.

1.3 Notion de résistance (fig. 3)


Dans un circuit hydraulique, la longueur des tuyaux, le
nombre de coudes, les diminutions de diamètres ainsi Fig. 3

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que les récepteurs (moteur hydraulique) font perdre progressivement de la pression au fluide. En hydraulique on parle
de pertes de charges. En électricité on parle de résistances électriques.
Les résistances électriques font chuter la tension (U) progressivement dans le circuit. Ces résistances sont des
consommateurs électriques qui sont par exemple les fils (longueur, section), les ampoules, les relais et les moteurs.

Exemples de consommateurs (fig. 4)


Ampoule Moteur lève-vitre Démarreur Résistances électriques

Fig. 4
La résistance électrique s’exprime en « ohm » (Ω) et est notée « R ».

2. Analogie circuit hydraulique et électrique (fig. 5)


Comme pour les circuits hydrauliques, l’analogie peut se faire également avec les circuits électriques.

Interrupteur fermé Consommateur


...................................................
(Ampoule, moteur)
.........................................................................................

Débit du fluide
........................................................
Intensité du courant (I)
........................................................

Fil électrique
........................................................

Générateur de tension (batterie)


..................................................................................

Fig. 5

Correspondance hydraulique/électrique
Vanne Interrupteur
Tuyau Fil électrique
Moteur hydraulique Batterie
Pompe Ampoule (consommateur)

3. Les montages électriques


Il existe deux types de montages de base :
- le montage en série,
............................................................................................................................................................................................................................................................................................................
PARTIE 1

- le montage en parallèle.
............................................................................................................................................................................................................................................................................................................

5 - Les caractéristiques d'un circuit électrique 47

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3.1 Le montage en série (fig. 6)
Dans un montage en série tous les consommateurs
sont traversés par le même courant (I)
............................................................................................................................

.................. Par conséquent si l’un des consommateurs

est hors service (ampoule grillée par exemple),


cela ouvre le circuit et le courant ne passe plus.
Plus aucun consommateur n’est traversé par le
courant. Dans le cas d’un éclairage de véhicule
cela n’est bien sûr pas concevable !
Ce type de montage n’est pas utilisé en automobile.

Fig. 6

Le montage de la figure 6 peut être modélisé par


le schéma électrique usuel de la figure 7 :

En considérant que les fils n’offrent aucune


résistance électrique, on note :
• UT la différence de potentiel (d.d.p.) totale aux
bornes de la batterie, UT = 12 V.
• U1 la différence de potentiel aux bornes du
consommateur 1. Fig. 7

• U2 la différence de potentiel aux bornes du


consommateur 2.

Dans un circuit en série :


- C’est la même intensité qui traverse chaque
............................................................................................................................

consommateur.
............................................................................................................................

- La d.d.p. totale est égale à la somme des


............................................................................................................................

d.d.p. passant par les consommateurs.


............................................................................................................................

Remarque UT = U1 + U2
Les fusibles sont toujours placés en série avec les
appareils qu’ils protègent.

3.2 Le montage en parallèle (fig. 8)


Dans un montage en parallèle ................................................
tous les consommateurs sont montés
............................................................................................................................

en dérivation
...............................................................................................................
Dans ce type de montage, si l’un des
consommateurs est hors service, les autres
restent alimentés et peuvent donc fonctionner
normalement. C’est ce type de montage qui est
utilisé en automobile. Fig. 8

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Le montage de la figure 8 peut être remplacé par
le schéma électrique usuel de la figure 9.
On note :
Dans un circuit en parallèle, ...................................................
la tension totale UT est la même que la tension
.............................................................................................................................

aux bornes de chaque consommateur :


.............................................................................................................................

.............................................................................................................................

UT = U1 = U2

Dans un véhicule tous les consommateurs sont


alimentés sous une tension de 12 volts. Par
conséquent ils doivent tous être montés en
parallèle.
L’intensité totale est égale à la somme des
Fig. 9
intensités passant par les dérivations.

IT = I1 + I2

4. La résistance électrique et la loi d’Ohm


4.1 La résistance électrique
Le courant électrique dans un conducteur est dû à un déplacement d’électrons. Durant leur déplacement, ces électrons
rencontrent des obstacles dus aux atomes du conducteur. Un conducteur présente donc une certaine opposition au
passage du courant électrique que l’on appelle résistance électrique. La notion de résistance électrique peut s’étendre
à n’importe quel matériau, même aux isolants dans la mesure où ceux-ci opposent au déplacement des charges
électriques une résistance tellement grande qu’elle empêche quasiment tout passage de courant. La résistance est
notée R et s’exprime en ohms (Ω).

En pratique la résistance au courant électrique peut être :


• la résistance qu’opposent les fils conducteurs eux-mêmes au courant électrique (fig. 10),
• un composant que l’on appelle conducteur ohmique (plus simplement appelé résistance) (fig. 11).

Les fils conducteurs peuvent être enroulés et forment par exemple (fig. 10) :

Une bobine de relais Un bobinage de stator Un bobinage de rotor

Les bandes de couleurs


permettent de connaître la
valeur de la résistance.
PARTIE 1

Fig. 10 Fig. 11

5 - Les caractéristiques d'un circuit électrique 49

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ρ.L
La résistance électrique d’un fil électrique se calcule par la relation : R =
S
avec :
R : valeur de la résistance en ohms (Ω)
ρ (lire « ro ») : résistivité électrique en Ω. m
L : longueur du conducteur en m
S : section du fil en m².
La résistivité de l’aluminium est : ρalu = 2,7.10-8 Ω.m
alors que celle du cuivre est ρcu = 1,7.10-8 Ω.m. En
automobile, c’est le cuivre qui est utilisé car sa résistivité
ρ reste faible par rapport aux autres métaux.
• A section égale la résistance électrique d’un fil en
cuivre est moins importante que celle de l’aluminium. Fig. 12

• A intensité égale il s’échauffe également moins !


Le câble électrique est constitué de plusieurs brins de fils
de cuivre et d’un isolant pour éviter tout contact avec les
matériaux conducteurs (fig. 12).

 Exercice : calcul de la résistance électrique d’un


fil conducteur
Soit un fil de cuivre de section S = 1 mm² = 1 x 10-6 m²,
de longueur L = 5 m et de résistivité ρ = 1,7.10-8 Ω.m.
Calculer la résistance électrique de ce fil.

Calcul de la résistance électrique :


ρ.L 1,7 .10-8 × 5
R= = = 0,085 Ω
S 1 × 10-6
Fig. 13

4.2 Analogie hydraulique/électrique


Lorsqu’un tuyau transporte un liquide (fig. 13), il suffit d’écraser un peu le tuyau pour que le débit diminue et que la
pression augmente en amont de l’étranglement (point A) et diminue en aval (au point B). Plus la résistance au point
d’étranglement est importante, plus grande sera la différence de pression entre les points A et B.
Si le tuyau est complètement écrasé, le liquide ne passe plus, le débit est nul et la résistance à l’écoulement est alors
infinie.

4.3 La loi d’Ohm


C’est la relation qui relie la tension, l’intensité et la résistance :
U : tension en volts (V)
U=R×I
R : résistance électrique en ohms (Ω)
I : intensité en ampères (A)

50 RÉPARATION DES CARROSSERIES

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EXERCICES

 Exercice 1 : calcul d’une intensité


Soit une ampoule alimentée par une batterie de 12 V. La résistance électrique de l'ampoule est de 2,5 ohms.
Nous vous demandons de calculer l’intensité qui traverse cette ampoule.

U 12
U = R × I donc I = = = 4,8 A
R 2,5

 Exercice 2 : calcul de la chute de tension


Nous prenons l’installation électrique de la figure 14.

• La résistance électrique du fil constituant ce


circuit est Rfil = 0,085 Ω. Pour faciliter les calculs,
on suppose que le fil électrique a une résistance Fig. 14

nulle et nous ajoutons une résistance électrique


de valeur équivalente à celle du fil et placée en
série avec l'ampoule (fig. 15).
• L'ampoule a une résistance électrique de 2,5 Ω.
• La tension aux bornes de la batterie est de 12 V.
UR
Nous vous demandons de calculer la tension aux UA
bornes de l'ampoule.
UT

Nous notons :
....................................................................................................................................

- la tension totale aux bornes de la batterie : UT.


....................................................................................................................................

-....................................................................................................................................
la tension aux bornes de la résistance : UR.
- la tension aux bornes de l’ampoule : UA.
....................................................................................................................................
Fig. 15
....................................................................................................................................

Comme le montage est de type « en série »,


............................................................................................................................................................................................................................................................................................................

nous pouvons écrire :


............................................................................................................................................................................................................................................................................................................

UT = UR + UA
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Avec UR = Rfil × I et UA = RA × I
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Donc UT = Rfil × I + RA × I = (Rfil + RA) × I


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U 12
Nous en déduisons la valeur de I = = T
= 4,64 A
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(Rfil + RA) (0,085 + 2,5)
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Comme nous connaissons la valeur de l'intensité (I), nous pouvons calculer la tension U .
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A
U = RA × I = 2,5 × 4,64 = 11,6 V
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A
La chute de tension est donc de 12 - 11,6 = 0,4 V (due à la résistance du fil)
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PARTIE 1

5 - Les caractéristiques d'un circuit électrique 51

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