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Problème de droit 1 : Quels sont les avantages et les inconvénients d’une société en nom collectif ?

Règles applicables

Avantages (0,5 point)

∙ Regroupe un petit nombre d’associés qui se connaissent bien et se font confiance (intuitus

personæ fort).

∙ Société fermée empêchant l’entrée d’associés indésirables. ∙ Règles de fonctionnement simples, place
importante à la liberté contractuelle dans la

Rédaction des statuts.

∙ Crédit facile du fait de la responsabilité des associés. ∙ Transparence fiscale. ∙ Discrétion : les comptes ne
sont pas publiés.

Risques (0,5 point)

∙ La responsabilité indéfinie et solidaire des associés, le régime matrimonial des associés

Doit être pris en compte également, parce que cette responsabilité indéfinie fait courir

un risque supplémentaire pour l’associé marié sous un régime communautaire.

∙ La prise de décision se fait en principe à l’unanimité. ∙ Les parts ne peuvent être cédées qu’à l’unanimité
des associés, qui peuvent donc se

Trouver prisonniers de leurs titres.

Problème de droit 2 : Quels sont les apports autorisés dans une SNC ? Des règles spécifiques doivent-
elles être

Appliquées ?

Règles applicables 1

Tous les apports sont autorisés dans la SNC, tous les associés doivent faire un apport.

(0,25 point) Seuls les apports en numéraire et en nature composent le capital social.

(0,25 point) La libération n’est pas obligatoire et dépend de la volonté des associés.

(0,25 point)

S’agissant des apports en industrie, ils donnent droit à l’attribution de parts sociales, des

Parts d’industrie, qui ne sont pas des parts de capital. Le titulaire est associé à part entière.

(0,25 point)

La répartition des bénéfices et des pertes, se fait proportionnellement à la part de capital

Détenue, sauf disposition contraire, sous réserve des clauses léonines. L’apporteur en indus
-

trie, dans le silence des statuts, a droit à la même part que le plus petit des autres apporteurs

Problème de droit 3

À quelles conditions le conjoint de l’associé d’une SNC ayant fait un apport de biens

Communs, peut-il devenir associé ?

Règles applicables

Quand une personne se présente pour entrer dans une société autre que par actions à l’aide

De biens communs, il a l’obligation d’en informer son conjoint. (0,25 point) À défaut d’information, le
conjoint peut demander l’annulation de l’apport dans un délai de 2 ans. (0,25 point)

Informé, le conjoint a la possibilité de revendiquer la qualité d’associé pour la moitié des

Parts souscrites, soit au moment de l’apport, soit ultérieurement. (0,25 point) Dans ce cas,

les clauses statutaires d’agrément prévues dans cette hypothèse lui sont applicables.

(0,25 point)

Néanmoins, pour entrer dans une SNC, la capacité commerciale est requise. (0,25 point) Il

faut donc que le conjoint revendiquant dispose de la capacité commerciale. (0,25 point)

Celle-ci est exclue s’agissant des mineurs non émancipés, des mineurs émancipés n’ayant

pas l’autorisation judiciaire de faire le commerce, des majeurs protégés, des personnes frappées d’une
interdiction de gérer ou d’exercer le commerce et des personnes frappées d’une

Incompatibilité : les professions libérales, les fonctionnaires… (0,5 point)

Problème de droit4

Quelles sont les conditions de constitution d’une SNC ?

Règles applicables

Pour être régulièrement constituée, la SNC doit respecter des conditions de fond et des

Conditions de forme.

Conditions de fond

Les articles 1128 et 1832 du Code civil doivent être respectés concernant les conditions

Générales de validité des contrats et les conditions spécifiques du contrat de société, ainsi

que les conditions des articles L. 211-1 et s. du Code de commerce sur la SNC.

Article 1128 du Code civil : des associés dotés de la capacité commerciale, un consentement

Exempt de vice et un objet licite et certain. (0,5 point)


Article 1832 du Code civil : au moins deux associés, des apports (en numéraire, en nature et/

Ou en industrie), un partage des résultats et un affectio societatis. (0,5 point)

Conditions de forme

Les statuts doivent être passés par écrit (acte sous signature privée ou acte authentique,

Obligatoire quand il y a apport d’un immeuble et recommandé en cas de société entre époux

Ou entre successibles), et il faut procéder à la réalisation des formalités de publicité : JAL,

RCS, Bodacc. Il est à noter que, dans les SNC, les conditions de forme et les formalités de

Publicité sont prescrites à peine de nullité. (0,5 point)

Règles applicables 2

Quant aux conditions de fond, la SNC doit respecter les conditions générales et particulières de
constitution des sociétés. Elle doit aussi respecter les conditions de forme.

Conditions de fond

Conditions générales

Selon l’article 1128 du Code civil, le contrat sera valablement formé si le consentement des associés

Est exempt de vice ; les associés ont la capacité requise et si le contrat a un contenu licite et déterminé.

S’agissant de la capacité, dans les SNC, les associés ayant le statut de commerçant, doivent avoir la

Capacité commerciale. Sont donc exclus les mineurs, les mineurs émancipés non autorisés par un juge

À l’exercice des activités commerciales, les majeurs incapables et toutes les personnes frappées d’une

Incompatibilité ou d’une interdiction ou déchéance.

Conditions spécifiques au contrat de société

Selon l’article 1832 du Code civil, les associés, doivent réaliser un apport, s’accorder pour participer aux

Bénéfices comme aux pertes et être animés d’affectio societatis

Associés : ils doivent être au moins deux. Pas de maximum, mais nombre limité.

Apports : tous les apports sont autorisés, en numéraire, en nature et en industrie. La loi n’exige pas de

Procédure d’évaluation des apports en nature par un commissaire aux apports, les tiers étant protégés

Par la responsabilité indéfinie et solidaire des associés.

Participation aux résultats : en principe la répartition se fait proportionnellement à la part de chaque

Associé dans le capital social, mais les statuts sont libres de retenir une autre clé de répartition dans la

Limite de la prohibition des clauses léonines.


Conditions de forme

Les associés doivent établir les statuts par écrit, par acte authentique ou acte sous signature privée,

Comportant certaines mentions obligatoires.

Mentions obligatoires communes à toutes les sociétés : forme, durée, dénomination sociale, siège social,

Objet social, capital social.

Mentions propres aux SNC : mentions relatives aux associés (identité et apports) ; clauses sur le régime

Applicable au fonctionnement de la société. On note à cet égard que la liberté laissée aux associés sur

Ce point est important.

Les statuts doivent être signés et faire l’objet des formalités de publicité légale : insertion d’un avis dans

Un journal d’annonces légales du lieu du siège social, dépôt au greffe du tribunal de commerce du lieu
du

Siège social de deux exemplaires des statuts, immatriculation au registre du commerce et des sociétés,

Publication au Bodacc (bulletin officiel des annonces civiles et commerciales), à la diligence du greffier

Problème de droit5

Quel est le sort des actes conclus pendant la période de formation d’une société en nom

Collectif ?

Règles applicables

Selon l’article L. 210

-6 du Code de commerce le principe est que seuls ceux qui ont agi pour

Le compte d’une société en formation sont tenus des actes accomplis. (0,25 point) Néan

Moins, la loi pose comme exception la reprise de ces actes par la société une fois immatriculée. (0,25
point)

Des conditions doivent être respectées (0,25 point) : que l’acte ait été passé au nom et pour

Le compte de la société en formation, que la société soit bien immatriculée et qu’une procédure de
reprise prévue par les textes soit respectée.

Deux procédures de reprise automatique sont prévues et se distinguent par la date de

Conclusion de l’acte. Si l’acte a été conclu avant la signature des statuts, il sera repris automatiquement
à l’immatriculation s’il figure dans un état annexé aux statuts. (0,25 point) Si

L’acte a été conclu entre la signature des statuts et l’immatriculation, il sera repris automatiquement à
l’immatriculation s’il a été passé en vertu d’un mandat spécial donné par les

Associés. Ce mandat peut avoir été donné postérieurement à la conclusion de l’acte, du


Moment qu’il est donné avant l’immatriculation. (0,25 point)

Enfin, il est toujours possible, après l’immatriculation, de procéder à une reprise volontaire

Par une décision des associés en assemblée générale. (0,25 point)

La reprise est rétroactive. La société est considérée comme ayant conclu l’acte dès l’origine.

Dès lors, le cocontractant d’un acte repris ne peut s’adresser qu’à la société. En l’absence de

Reprise, il doit s’adresser à celui qui a passé l’acte.

Problème de droit 6

Quels sont les pouvoirs d’un gérant de SNC à l’égard des tiers ?

Règles applicables

Les pouvoirs d’un gérant de SNC à l’égard des tiers sont précisés par l’article L. 210-5 du Code

De commerce qui dispose que le gérant de SNC engage la société par tous les actes qu’il

Contracte qui entrent dans l’objet social. (0,25 point) Les clauses statutaires limitant ses pouvoirs sont
toujours inopposables aux tiers. (0,25 point)

Remarque

Dans l’ordre interne, le gérant a violé une clause statutaire, il engage donc sa responsabilité civile

En cas de préjudice causé à la société et risque la révocation pour juste motif.

Problème de droit 7

Quels sont les recours d’un créancier de SNC à l’encontre d’un associé ?

Où : Quelle est la nature de la responsabilité des associés de SNC ?

Règles applicables

Les associés de SNC sont indéfiniment, solidairement et subsidiairement responsables des

Dettes sociales. (0,25 point) La responsabilité indéfinie et solidaire est d’ordre public.

(0,25 point) Elle signifie que la responsabilité des associés n’est pas limitée par leurs apports et que
chaque associé est tenu de l’intégralité des dettes sociales, à charge pour celui qui a

Payé de se faire rembourser par ses coassociés leur quote-part. (0,25 point) La subsidiarité

Signifie que le créancier ne peut exercer de recours contre les associés qu’après avoir mis en

Demeure, par acte extrajudiciaire la société, et qu’elle n’a pas réglé la dette dans le délai de

8 jours. (0,25 point) Application à l’espèce

Le vendeur ne peut pas s’adresser directement à Marc pour se faire payer. Il doit au préalable

Mettre en demeure la société par acte extrajudiciaire. S’il n’a pas été payé dans le délai de
8 jours, alors il peut s’adresser directement à l’un quelconque des associés pour se faire

Payer de l’intégralité de sa créance. (0,5 point)

Problème de droit 8

Le gérant de SNC peut-il librement démissionner de son poste de gérant ? Quelles sont les

Conséquences de cette démission ?

Règles applicables

Aucun texte ne traite de la démission des gérants de SNC. Par conséquent, le gérant, statu-

Taire ou non, peut librement démissionner de ses fonctions de gérant, sauf à respecter un

Éventuel préavis prévu par les statuts. (0,25 point) S’il démissionne sans juste motif et que sa

Démission cause un préjudice à la société, il s’expose à être condamné à verser des dommages et
intérêts. (0,25 point)

Les formalités de publicité doivent être réalisées pour l’information des tiers.

Les associés ne sont pas tenus de procéder à la désignation d’un nouveau gérant. Ils sont

Alors tous gérants de la société.

La démission du gérant associé ne remet pas en cause sa qualité d’associé. (0,25 point)

Problème de droit 9

Le démembrement de la propriété de parts sociales : conditions et effets.

Règles applicables

Comme tout bien objet d’un droit de propriété, les parts sociales peuvent faire l’objet d’un

Démembrement. (0,25 point) Au nu-propriétaire la nue-propriété des parts sociales (le droit

D’en disposer), à l’usufruitier l’usufruit (le droit d’utiliser la chose et d’en percevoir les fruits).

Seul le nu-propriétaire dispose de la qualité d’associé. (0,25 point) Néanmoins, l’usufruitier

S’est vu reconnaître le droit de participer aux décisions collectives, même lorsqu’il n’exerce

Pas son droit de vote. (0,25 point)

S’agissant de la répartition du droit de vote, en principe le nu-propriétaire vote toutes les

Décisions sauf celle concernant l’affectation du bénéfice. Cependant, les statuts peuvent

Prévoir une autre répartition, de même qu’une convention particulière entre l’usufruitier et

Le nu-propriétaire. (0,25 point)


Problème de droit 10

Quelles sont les conditions de transformation d’une SNC en SARL et les conséquences sur la
responsabilité des associés ?

Règles applicables

La décision de transformation de la SNC en SARL doit être prise aux conditions prévues par

Les statuts pour les modifications statutaires. À défaut de précision, la décision sera prise à

L’unanimité. Les dispositions applicables à la SARL doivent être respectées. (0,5 point)

S’agissant de la responsabilité des associés, la transformation ne vaut que pour l’avenir. Les

Associés restent indéfiniment et solidairement responsables des dettes nées avant la trans-

Formation. Ils ne limiteront leur responsabilité qu’à l’égard des dettes nées postérieurement.

(0,5 point) Problème de droit

Problème de droit11

Quels sont les pouvoirs à l’égard des tiers d’un gérant de SNC

Règles applicables

Dans l’ordre externe, c’est-à-dire dans les rapports de la SNC à l’égard des tiers, le gérant a le

Pouvoir d’engager la société par les actes qui entrent dans l’objet social. (0,5 point) Les

Clauses statutaires sont inopposables aux tiers. (0,5 point)

Problème de droit12

Quels sont les recours des créanciers d’une SNC?

Règles applicables

Dans la SNC, les associés sont indéfiniment et solidairement responsables des dettes

Sociales. (0,25 point) Il s’agit d’une règle d’ordre public. Mais un créancier ne peut se retour-

ner contre un associé de SNC que s’il a d’abord mis la société en demeure de payer par un

Acte extrajudiciaire. (0,25 point) Si la société ne s’exécute pas dans les huit jours, alors le

Créancier peut poursuivre l’un quelconque des associés pour la totalité de la somme due par

La société, à charge pour celui-ci de se retourner contre ses coassociés pour se faire rembour-

Sert de leurs parts. (0,25 point) La responsabilité des associés de SNC est donc également

Subsidiaire. (0,25 point)


Problème de droit13 : Quel est le sort d’un acte conclu pour le compte d’une société en formation avant
la signature des statuts

Règles applicables (1 point)

En principe, selon l’article L. 210-6 du Code de commerce, seules les personnes qui ont agi

Pour le compte d’une société en formation sont solidairement tenues des actes ainsi

Accomplis. (0,25 point)

Par exception, ces actes peuvent être repris par la société une fois immatriculée, la société se

Substituant au débiteur initial. Il faut tout d’abord que l’acte ait été conclu pour le compte

De la société en formation et que cette société soit immatriculée. Les modalités de reprise

Dépendent ensuite de la date de conclusion de l’acte. (0,25 point)

Le législateur a prévu deux hypothèses de reprise automatique de l’acte, selon sa date de

Conclusion et une modalité de reprise volontaire après l’immatriculation.

Si l’acte a été conclu pour le compte de la société en formation avant la signature des statuts,

il sera repris automatiquement à l’immatriculation s’il figure dans un état annexé aux sta-

tuts et signé par les associés. (0,25 point)

Si la reprise automatique ne peut jouer faute d’acte annexé aux statuts, il est toujours pos-

sible de reprendre l’acte postérieurement à l’immatriculation par une décision des associés.

(0,25 point)

Problème de droit 14

Quel est le sort d’un acte conclu pour le compte d’une société en formation entre la signature des
statuts et l’immatriculation

Règles applicables (1,25 point)

En principe, selon l’article L. 210-6 du Code de commerce, seules les personnes qui ont agi

Pour le compte d’une société en formation sont solidairement tenues des actes ainsi

Accomplis. (0,25 point)

Par exception, ces actes peuvent être repris par la société une fois immatriculée, la société se

Substituant au débiteur initial. Il faut tout d’abord que l’acte ait été conclu pour le compte

De la société en formation et que cette société soit immatriculée. Les modalités de reprise

Dépendent ensuite de la date de conclusion de l’acte. (0,25 point)


Le législateur a prévu deux hypothèses de reprise automatique de l’acte, selon sa date de

Conclusion et une modalité de reprise volontaire après l’immatriculation.

Si l’acte a été conclu après la signature des statuts et avant l’immatriculation, il sera repris

Automatiquement à l’immatriculation s’il a été accompli en vertu d’un mandat spécial donné

Par les associés au contractant. Le mandat peut avoir été donné postérieurement à la

Conclusion de l’acte du moment qu’il est donné avant l’immatriculation. Par ailleurs, le mandat doit être
spécial et viser clairement l’acte ainsi accompli. (0,5 point)

À défaut de mandat, la reprise sera possible par une décision des associés postérieure à
l’immatriculation. (0,25 point)

Problème de droit 15

Quelle est l’étendue des pouvoirs d’un gérant de SNC ? Un créancier de SNC peut-il s’adresser
directement à un associé pour se faire payer?

Règles applicables (2 points)

Pouvoirs du gérant de SNC (0,75 point)

Dans les rapports avec les tiers, le Code de commerce prévoit que la SNC n’est engagée que

Par les actes du gérant qui entrent dans l’objet social. (0,25 point)

Un acte hors objet social n’engage donc pas la SNC.

Les clauses statutaires limitatives de pouvoirs sont inopposables aux tiers (0,25 point). Le

Non-respect par le gérant de ces limitations de pouvoir pourra donner lieu à des sanctions

Internes (révocation du gérant pour justes motifs, ou engagement de sa responsabilité civile

En cas de préjudice subi par la société ou par un associé) (0,25 point), mais n’a aucune incidence sur
l’engagement de la société à l’égard des tiers.

Recours des créanciers contre les associés de SNC (1,25 point)

L’article L. 221-1 du Code de commerce affirme le principe d’une responsabilité indéfinie et

Solidaire des associés de SNC. (0,25 point)

Toutefois, cette responsabilité illimitée des associés, qui s’applique notamment en cas de

Non-paiement des dettes sociales par la société, n’est que subsidiaire (0,25 point). Ainsi, le

Code de commerce précise que lorsque des créanciers d’une société en nom collectif

Entendent poursuivre le paiement des dettes sociales contre un associé, ils doivent « préalablement et
vainement mettre en demeure la société par acte extrajudiciaire ». (0,5 point)

Cet article formule deux exigences:


∙ une règle de fond : une mise en demeure préalable;

∙ une règle de forme : la mise en demeure doit prendre la forme d’un acte extrajudiciaire,

C’est-à-dire un acte d’huissier, et non pas seulement par une lettre recommandée avec

Accusé de réception.

En cas de non-paiement de la dette par la société dans les huit jours suivant cette mise en

Demeure, le créancier social peut alors poursuivre le paiement de la dette contre un associé. (0,25 point)

Problème de droit 16

Dans quelle mesure un créancier social peut-il se retourner contre un associé d’une SNC en cas de non-
paiement de la dette par la société ?

Règles applicables

L’article L. 221-1 du Code de commerce affirme le principe d’une responsabilité indéfinie et solidaire des

Associés de SNC. (0,25 point)

Toutefois, cette responsabilité illimitée des associés, qui s’applique notamment en cas de non-paiement
des dettes sociales par la société, n’est que subsidiaire. Ainsi, le Code de commerce précise

que lorsque des créanciers d’une société en nom collectif entendent poursuivre le paiement des dettes

Sociales contre un associé, ils doivent « préalablement et vainement mettre en demeure la société par

Acte extrajudiciaire ». (0,25 point)

Cet article formule deux exigences : (0,5 point)

• une règle de fond : une mise en demeure préalable ;

• une règle de forme : la mise en demeure doit prendre la forme d’un acte extrajudiciaire, c’est-à-dire un

Acte d’huissier, et non pas seulement par une lettre recommandée avec accusé de réception.

En cas de non-paiement de la dette par la société dans les huit jours suivant cette mise en demeure, le

Créancier social peut alors poursuivre le paiement de la dette contre un associé. (0,25 point)

Problème de droit17

Quelle est l’étendue des pouvoirs d’un gérant de SNC ?

Règles applicables

L’analyse de l’étendue des pouvoirs du gérant d’une SNC doit être menée sous deux angles,
complémentaires : (0,25 point)

• d’une part, nous devons définir les pouvoirs de ce gérant dans l’ordre interne, c’est-à-dire dans ses

Rapports avec les associés de la SNC ;


• d’autre part, nous devons également nous placer dans l’ordre externe, c’est-à-dire dans les rapports

De la société avec les tiers (et plus particulièrement avec ses cocontractants) afin de déterminer si la

SNC est engagée ou non vis-à-vis des tiers par l’acte accompli par le gérant.

Dans l’ordre interne (c’est-à-dire dans les rapports entre le gérant et les associés), les pouvoirs du

Gérant sont définis librement par les statuts (art. L. 221-4 al. 1 C. com.). (0,25 point) Les statuts peuvent

Ainsi interdire au gérant d’accomplir certains actes, ou établir une liste d’actes pour lesquels le gérant

Ne peut agir qu’après avoir obtenu une autorisation préalable (des associés majoritaires par exemple).

Si le gérant viole l’une de ces clauses statutaires limitatives de pouvoirs, il s’expose à des sanctions

Futures, décidées ou initiées par les associés : engagement de leur responsabilité personnelle en cas de

Préjudice, révocation pour justes motifs (ne donnant donc pas lieu au versement de dommages-
intérêts).

À défaut de précision dans les statuts sur l’étendue des pouvoirs du gérant, celui-ci peut accomplir tout

Les actes de gestion qui vont dans le sens de l’intérêt social. (0,25 point)

Dans l’ordre externe (c’est-à-dire dans les rapports entre la société et ses cocontractants, plus
généralement les tiers), les pouvoirs du gérant sont limités à l’objet social. (0,25 point) Ainsi, la SNC n’est

Engagée que par les actes du gérant qui entrent dans l’objet social (art. L. 221-5, al. 1 C. com.). Il y a

Nullité possible de l’acte concerné. (0,25 point) Les clauses statutaires limitatives de pouvoirs sont
inopposables aux tiers. (0,25 point)

En cas de pluralité de gérants, ceux-ci peuvent séparément engager la société par les actes entrant dans

L’objet social. Même si un gérant s’oppose aux actes d’un autre gérant, cette opposition est sans effet à

L’égard des tiers, sauf s’il est prouvé qu’ils en ont eu connaissance (art. L. 221-5, al. 2 C. com.)

Problème de droit 18

Comment se décide la révocation d’un gérant associé de SNC ? Quelles sont les conséquences de cette
Décision ?

Règles de droit

Le gérant associé d’une SNC peut être révoqué de deux manières :

• soit par décision des associés :

– la décision est prise à l’unanimité des autres associés ; si le gérant associé n’est pas gérant statutaire

(Son nom ne figure pas dans les statuts), les statuts peuvent prévoir que sa révocation pourra intervenir
par un vote à la majorité des associés, (0,25 point)

– si la révocation n’est pas fondée sur un juste motif, le gérant révoqué peut prétendre au versement
De dommages-intérêts, (0,25 point)

– si le gérant associé est gérant statutaire, sa révocation entraîne la dissolution automatique de la

SNC, sauf clause contraire des statuts ou décision contraire prise immédiatement par tous les autres

Associés ; (0,5 point)

• soit par voie judiciaire, s’il existe une cause légitime de révocation. (0,25 point)

Problème de droit 19

Un associé de SNC peut-il librement céder la moitié de ses parts sociales à son conjoint ?

Règles applicables

Selon l’article L. 221-13 du Code de commerce, la cession de parts sociales de SNC ne peut intervenir

Qu’avec le consentement de tous les associés, toute clause contraire étant réputée non écrite.
Autrement

Dit, un agrément donné à l’unanimité des autres associés est indispensable pour céder ses parts sociales

Et sortir de la société. Cette règle impérative ressort du caractère intuitu personae très prononcé de

Cette société. (0,25 point)

La validité d’une cession de parts sociales ne se limite pour autant pas au respect de cette seule
condition de fond. Une fois l’agrément accordé, des conditions de forme sont à respecter pour assurer
l’opposabilité de la cession à la société comme à l’égard des tiers.

Ainsi, trois règles s’imposent au titre des conditions de forme :

• d’une part, la cession de parts sociales doit être constatée par écrit (art. L. 221-14 C. com.). Cet écrit

Peut-être un acte sous signature privée ou un acte authentique ; (0,25 point)

• d’autre part, il convient de notifier cette cession à la société, afin de la lui rendre opposable. Cette

Notification peut intervenir de trois manières :

– soit une notification par acte d’huissier (de la cession intervenue par acte sous signature privée),

– soit l’établissement d’un acte authentique (acte notarié) de cession des parts, auquel intervient le

Gérant de la SNC pour accepter la cession,

– soit le dépôt d’un original de l’acte de cession (acte sous signature privée) au siège social de la

Société contre remise par le gérant d’une attestation de dépôt ; (0,25 point)

• enfin, il faut encore rendre cette cession opposable aux tiers. À cet effet, il convient, en plus de la
notification officielle faite à la société, de publier la cession au RCS. (0,25 point)

La cession ne deviendra opposable aux tiers qu’après la réalisation des deux formalités complémentaires
: notification à la société et publicité au RCS. En revanche, entre le cédant et le cessionnaire
(Celui qui achète les parts), la cession est valable et produit ses effets dès l’échange des consentements.
(0,25 point)

Le mariage de l’associé de SNC, postérieurement à la constitution de la société, n’a aucune incidence

Sur la répartition des parts sociales. Celles-ci, quel que soit le régime matrimonial, restent des biens

Propres à l’époux associés sur lesquels son conjoint n’a aucun droit. (0,25 point)

Problème de droit 20

Le statut d’associé de SNC emporte-t-il des conséquences pour son conjoint ?

Règles applicables

Responsabilité

La société en nom collectif emporte responsabilité indéfinie et solidaire des associés. Ce qui signifie

Qu’en cas de dette impayée de la société et après mise en demeure par acte extrajudiciaire restée
infructueuse, le créancier peut s’adresser à l’un des associés pour la totalité de la dette, à charge pour lui
de

Se retourner ensuite contre ses coassociés. C’est le principe de solidarité. Le caractère indéfini de la

Responsabilité signifie que l’associé engage l’intégralité de son patrimoine personnel. (0,5 point)

Si l’associé de SNC est célibataire ou marié sous un régime de séparation des biens (ou de participation

Aux acquêts), seuls ses biens propres pourront répondre des dettes sociales. (0,25 point)

Si l’associé de SNC est marié sous le régime de droit commun de la communauté réduite aux acquêts

(Ou tout autre régime de communauté), ses biens propres, mais également les biens communs, servent

De gage aux créanciers sociaux. (0,25 point)

Apports

Un associé marié peut librement faire apport de ses biens propres à une société quelle qu’elle soit.

Lorsque l’associé marié souhaite faire un apport de biens communs à une société, on distingue selon la

Nature de la société.

Dans les sociétés par actions, l’associé fait librement son apport à l’aide de biens communs et dispose

Seul de la qualité d’associé.

Dans les sociétés autres que les sociétés par actions, l’associé peut faire apport d’un bien commun à
condition toutefois d’en avertir son conjoint et de justifier de cette information dans l’acte d’apport
(article 1832-2
C. civ.). Le conjoint a alors la possibilité de revendiquer la qualité d’associé pour la moitié des parts
souscrites, sous réserve de l’application d’une éventuelle clause d’agrément prévue dans une telle
hypothèse.

Problème de droit 21

Quelle est la conséquence du décès d’un associé de SNC ?

Règles applicables

En principe, le décès d’un associé met fin à la société, sauf clause contraire des statuts prévoyant la

Continuation de la société (art. L. 221-15 C. com.). (0,25 point) Une décision prise à l’unanimité des

Associés survivants, même très rapidement après le décès, ne permet pas d’éviter la dissolution de la

Société. (0,25 point)

La clause statutaire organisant expressément la continuation de la société malgré le décès d’un des

Associés peut prévoir que la société continuera : (0,5 point)

• uniquement avec les associés survivants (les héritiers de l’associé décédé ne seront alors pas associés,
mais uniquement créanciers de la société et auront uniquement droit à la valeur des parts sociales

Détenues par le défunt) ;

• avec certains héritiers ;

• avec tous les héritiers ;

• avec le conjoint survivant ;

• avec toute personne désignée par les statuts ou, si les statuts l’autorisent, par testament.

Lorsque la clause prévoit la continuation de la société avec un ou plusieurs héritiers, elle peut
subordonner leur entrée dans la société au vote d’un agrément (par les associés survivants). En cas de
refus

D’agrément, les héritiers exclus seront créanciers de la société et auront droit à la valeur des parts

Sociales devant leur revenir dans le cadre de la succession. (0,25 point)

En cas de continuation de la société avec les héritiers de l’associé décédé, si l’un ou plusieurs des

Héritiers sont mineurs non émancipés, la SNC doit être transformée dans un délai d’un an à compter du

Décès. À défaut de transformation dans ce délai, la SNC est dissoute. L’article L. 221-15 dernier alinéa

Envisage expressément la transformation en société en commandite dans laquelle le ou les mineurs sont

Commanditaires. Toutefois, il est admis que la SNC se transforme en une société d’une autre forme. De

La même manière, le texte n’envisage que le cas des mineurs non émancipés. Or, il convient d’étendre

Cette règle aux mineurs émancipés qui n’auraient pas obtenu judiciairement la capacité commerciale.
Problème de droit 22

Quelle est la validité d’une clause statutaire répartissant les pouvoirs entre les gérants d’une SNC ?

Règles applicables

Une grande liberté est laissée aux associés dans l’organisation de la gérance de la SNC. La nomination

D’un gérant n’est pas obligatoire, dans cette hypothèse tous les associés sont gérants.

Selon l’article L. 221-4 al. 1 du Code du commerce, les pouvoirs du gérant sont définis librement par les

Statuts. Autrement dit, les statuts peuvent limiter les pouvoirs du gérant, ou répartir les pouvoirs entre

Les différents gérants. En cas de non-respect de ces dispositions, le gérant s’expose à des sanctions

(Responsabilité personnelle ou révocation pour juste motif), mais ces clauses sont inopposables aux
tiers.

En effet, à l’égard des tiers, les gérants ont tous pouvoirs pour engager la société dans la limite de son

Objet social.

Problème de droit23

Quel est le sort des actes passés pour le compte d’une SNC en formation ? Quelles conséquences en
tiers?

Règles applicables

Principe : l’engagement de ceux qui ont contracté

Le principe est énoncé aux articles 1843 du Code civil et L. 210-6 du Code de commerce.

Article 1843 du Code civil :

« Les personnes qui ont agi au nom d’une société en formation, avant l’immatriculation, sont tenues

Des obligations nées des actes ainsi accomplis, avec solidarité, si la société est commerciale, sans

Solidarité dans les autres cas. »

Article L. 210-6 du Code de commerce :

« Les personnes qui ont agi au nom d’une société en formation avant qu’elle ait acquis la jouissance de la
personnalité morale sont tenues solidairement et indéfiniment des actes ainsi accomplis, à moins que la
société, après avoir été régulièrement constituée et immatriculée ne reprenne

Les engagements souscrits. Ces engagements sont alors réputés avoir été souscrits dès l’origine

Par la société. »

La loi vise « les personnes qui ont agi », c’est-à-dire celles qui ont passé personnellement les actes. Les
Associés qui n’ont pas contracté avec les tiers ne peuvent donc être poursuivis.

Exception : la reprise des actes par la société

Conditions :

• la société doit être immatriculée au RCS pour que la reprise puisse s’opérer ;

• la reprise ne peut porter que sur les actes juridiques, conclus pendant la période de formation,
accomplis expressément au nom de la société en formation et dans l’intérêt de la société ;

• trois modalités de reprises sont prévues par les textes.

Il existe deux modalités de reprise dite « automatique », qui doivent être anticipées par les futurs
associés :

• si l’acte a été passé avant la signature des statuts : un état de cet acte précisant les obligations qui en

Résultent est présenté aux associés avant la signature des statuts. S’il est accepté, il sera annexé aux

Statuts et leur signature emportera reprise automatique à compter de l’immatriculation sans aucune

Autre formalité ;

• si l’acte a été passé entre la signature des statuts et l’immatriculation de la société : la reprise «
automatique » suppose ici que la personne qui a agi l’a fait en vertu d’un mandat spécial (c’est-à-dire un

Mandat précis) donné par les associés, soit dans les statuts, soit dans un autre acte. Cette automaticité

Suppose néanmoins que le mandat spécifie le nom de la personne habilitée à agir pour le compte de

la société, et les actes pour lesquels elle reçoit procuration. Un mandat général serait inefficace. La

Jurisprudence admet cependant que le mandat soit donné de façon rétroactive. L’immatriculation de

la société au RCS entraînera alors automatiquement reprise rétroactive de l’engagement, sans aucune

Autre formalité.

À défaut, une décision spéciale prise par les associés peut toujours, postérieurement à l’immatriculation,

Comporter reprise des actes quel que soit le moment où ils sont intervenus. Cette possibilité de reprise

Sera particulièrement utile lorsque les conditions d’une reprise automatique feront défaut. Par
définition,

Elle est aléatoire car elle dépend de la décision des associés après l’immatriculation.

Les effets de la reprise

La reprise des engagements par la société est rétroactive : ceux-ci seront réputés avoir été conclus dès

L’origine par elle. Il y a donc substitution de débiteur.

En l’absence de reprise, les tiers ne pourront poursuivre la société : il faut alors en effet revenir au
principe posé par les articles L. 210-6 du Code de commerce et 1843 du Code civil : ce sont les personnes
Qui ont agi qui sont tenues au nom de la société en formation et qui restent personnellement
responsables de l’acte vis-à-vis des tiers. Seules les personnes qui ont agi seront alors engagées.

Problème de droit24

Quelle est l’étendue des pouvoirs d’un gérant de SNC ?

Règles applicables

L’analyse de l’étendue des pouvoirs du gérant d’une SNC doit être menée sous deux angles,
complémentaires :

• d’une part, nous devons définir les pouvoirs de ce gérant dans l’ordre interne, c’est-à-dire dans ses

Rapports avec les associés de la SNC ;

• d’autre part, nous devons également nous placer dans l’ordre externe, c’est-à-dire dans les rapports

De la société avec les tiers (et plus particulièrement avec ses cocontractants), afin de déterminer si la

SNC est engagée ou non vis-à-vis des tiers par l’acte accompli par le gérant.

Dans l’ordre interne (c’est-à-dire dans les rapports entre le gérant et les associés), les pouvoirs du

Gérant sont définis librement par les statuts (art. L. 221-4 al. 1 du C. com). Les statuts peuvent ainsi
interdire au gérant d’accomplir certains actes, ou établir une liste d’actes pour lesquels le gérant ne peut
agir

Qu’après avoir obtenu une autorisation préalable (des associés majoritaires par exemple). Si le gérant

Viole une de ces clauses statutaires limitatives de pouvoirs, il s’expose à des sanctions futures, décidées

Ou initiées par les associés : engagement de leur responsabilité personnelle en cas de préjudice,
révocation pour justes motifs (ne donnant donc pas lieu au versement de dommages-intérêts).

À défaut de précision dans les statuts sur l’étendue des pouvoirs du gérant, celui-ci peut accomplir tous

Les actes de gestion qui vont dans le sens de l’intérêt social.

Dans l’ordre externe (c’est-à-dire dans les rapports entre la société et ses cocontractants, plus
généralement les tiers), les pouvoirs du gérant sont limités à l’objet social. Ainsi, la SNC n’est engagée
que par

Les actes du gérant qui entrent dans l’objet social (art. L. 221-5, al. 1 du C. com). Les clauses statutaires

Limitatives de pouvoirs sont inopposables aux tiers.

En cas de pluralité de gérants, ceux-ci peuvent séparément engager la société par les actes entrant dans

L’objet social. Même si un gérant s’oppose aux actes d’un autre gérant, cette opposition est sans effet à

L’égard des tiers, sauf s’il est prouvé qu’ils en ont eu connaissance (art. L. 221-5, al. 2 du C. com)
Problème de droit 25

Comment des associés de SNC peuvent-ils sanctionner un gérant associé statutaire qui a violé une

Clause statutaire limitative de pouvoirs ?

Règles de droit

En interne, les associés peuvent sanctionner le gérant de deux manières :

• d’une part, par la révocation de son mandat de gérant ;

• d’autre part, par l’engagement de sa responsabilité civile.

Révocation du gérant

La révocation du gérant est une décision collective des associés. Elle obéit à des règles différentes selon

Le statut du gérant.

Si elle n’est pas fondée sur un juste motif, la révocation donne au gérant révoqué le droit d’obtenir de la

Société le versement de dommages et intérêts.

S’agissant d’un gérant associé statutaire, sa révocation doit impérativement intervenir à l’unanimité des

Autres associés.

La révocation du gérant associé statutaire entraîne la dissolution anticipée de la société, sauf si les
statuts contiennent une clause contraire ou si les associés décident sur-le-champ, à l’unanimité, la
poursuite de la société.

À défaut de dissolution de la société, le gérant associé statutaire révoqué dispose d’un droit de retrait de

La société, lui permettant de demander aux autres associés le remboursement de la valeur de ses parts

Sociales.

La révocation d’un gérant de SNC peut également résulter d’une décision judiciaire, selon la
jurisprudence. Cette révocation judiciaire ne pourra être prononcée qu’en présence d’une cause légitime
de

Révocation.

La révocation du gérant doit donner lieu à la réalisation des formalités de publicité légale suivantes :

• insertion d’un avis dans un journal d’annonces légales ;

• dépôt au greffe du tribunal de commerce du procès-verbal de cette décision ;

• inscription modificative au RCS ;

• publication au Bodacc.

Responsabilité civile du gérant de SNC


Un gérant de SNC peut voir sa responsabilité civile engagée lorsque les trois éléments suivants sont

Réunis :

• un fait générateur, commis par le gérant (soit une faute de gestion, soit une violation des statuts, soit

Une infraction aux lois et aux règlements applicables aux SNC) ;

• un préjudice, subi par la SNC ou par un associé individuellement ;

• un lien de causalité entre le fait générateur et le préjudice subi.

L’action en responsabilité civile contre le gérant est :

• soit une action sociale, si le préjudice est subi par la société ;

• soit une action individuelle, si le préjudice est subi individuellement par un associé.

Le délai pour agir en responsabilité civile contre le gérant est de 5 ans à compter du fait dommageable.

Problème de droit 26

Les apports en industrie dans la SNC

Règles de droit

L’apport en industrie correspond à l’engagement pris par un associé de consacrer tout ou partie de son

Activité en mettant au service de la société, son expérience ou ses connaissances techniques ou


professionnelles. Il s’agit donc de l’exécution d’un travail indépendant (ce n’est pas un salarié de la
société).

(0,5 point)

Les apports en industrie sont interdits dans les SA. Ils le sont également pour les commanditaires dans

Les SCS et les SCA. Ils sont autorisés dans les autres formes sociales. (0,5 point)

Dans le silence des statuts, l’article 1844-1 du Code civil dispose que la part de l’apporteur en industrie

Dans les bénéfices est égale à celle de l’apporteur en nature ou en numéraire dont les apports sont les

Moins élevés. C’est une règle très désavantageuse que les statuts écartent en général, pour décider

D’une autre répartition. (0,25 point)

Les apports en industrie n’entrent pas dans la composition du capital social. Ainsi les apporteurs
reçoivent

Des titres d’une nature particulière qui constatent leurs droits sociaux. Si l’apporteur ne peut/veut plus

Continuer, son apport est caduc et ses droits sont liquidés conformément aux statuts.
Problème de droit27

La mise en œuvre de la responsabilité d’un associé d’une SNC par un créancier de la société

Règles de droit

L’article L. 221-1 du Code de commerce affirme le principe d’une responsabilité indéfinie et solidaire des

Associés de SNC. (0,25 point)

Toutefois, cette responsabilité illimitée des associés, qui s’applique notamment en cas de non-paiement

Des dettes sociales par la société, n’est que subsidiaire. Ainsi, le code de commerce précise que lorsque

Des créanciers d’une société en nom collectif entendent poursuivre le paiement des dettes sociales
contre

Un associé, ils doivent préalablement « mettre en demeure la société par acte extrajudiciaire ».

Cet article formule deux exigences :

• une règle de fond : une mise en demeure préalable ; (0,25 point)

• une règle de forme : la mise en demeure doit prendre la forme d’un acte extrajudiciaire, c’est-à-dire un

Acte d’huissier, et non pas seulement par une lettre recommandée avec accusé de réception. (0,25
point)

En cas de non-paiement de la dette par la société dans les huit jours suivant cette mise en demeure, le

Créancier social peut alors poursuivre le paiement de la dette contre tout associé de la SNC. La solidarité

Entre associés de SNC oblige l’associé sollicité à payer au créancier l’intégralité de la dette sociale.

(0,25 point)

Problème de droit 28:

La capacité pour devenir associé d’une SNC (2 points)

Règles de droit applicables

Une des caractéristiques essentielles de la SNC est que tous les associés en nom ont la qualité de
commerçant. En conséquence, l’associé en nom doit avoir la capacité de faire du commerce. (0,5 point)

Il ne doit donc pas être frappé d’une incompatibilité (profession libérale, fonctionnaire, parlementaire…)

Ou d’une déchéance : interdiction d’exercer le commerce (faillite personnelle).

Le commerce peut s’avérer être une activité risquée aussi le mineur même émancipé ne peut pas, en

Principe, effectuer d’acte de commerce. Il ne dispose pas de la capacité commerciale. Cela lui

Interdit donc d’être associé dans une SNC.

Par exception, la loi du 15 juin 2010, relative à l’EIRL, prévoit que les mineurs émancipés peuvent être
Commerçants s’ils y ont été autorisés par le juge des tutelles au moment de leur émancipation ou

Par le président du TGI après leur émancipation. (1 point)

Problème de droit 29:

Comment des associés de SNC peuvent-ils sanctionner un gérant non associé qui a violé les statuts ?

Règles de droit :

En interne, les associés peuvent sanctionner le gérant de deux manières :

D’une part, par la révocation de son mandat de gérant

D’autre part, par l’engagement de sa responsabilité civile.

Révocation du gérant

La révocation du gérant est une décision collective des associés. Elle obéit à des règles différentes selon

Le statut du gérant.

Si elle n’est pas fondée sur un juste motif, la révocation donne au gérant révoqué le droit d’obtenir de la

Société le versement de dommages et intérêts (0,25).

S’agissant d’un gérant non associé, qu’il soit statutaire ou non, sa révocation intervient aux conditions

Prévues dans les statuts, à défaut de clause statutaire, à la majorité des associés (0,25).

La révocation du gérant non associé est sans incidence sur le sort de la société (0,25).

La révocation d’un gérant de SNC peut également résulter d’une décision judiciaire, selon la

Jurisprudence. Cette révocation judiciaire ne pourra être prononcée qu’en présence d’une cause légitime

De révocation (0,25).

La révocation du gérant doit donner lieu à la réalisation des formalités de publicité légale suivantes

(0,25) :

- insertion d’un avis dans un journal d’annonces légales ;

- dépôt au greffe du tribunal de commerce du procès-verbal de cette décision ;

- inscription modificative au RCS ;

- publication au Bodacc.

Responsabilité civile du gérant de SNC

Un gérant de SNC peut voir sa responsabilité civile engagée lorsque les trois éléments suivants sont

Réunis (0,25) :
- un fait générateur, commis par le gérant (soit une faute de gestion, soit une violation des statuts, soit

Une infraction aux lois et aux règlements applicables aux SNC) ;

- un préjudice, subi par la société ou par un associé individuellement ;

- un lien de causalité entre le fait générateur et le préjudice subi.

L’action en responsabilité civile contre le gérant est (0,25) :

- soit une action sociale, si le préjudice est subi par la société ;

- soit une action individuelle, si le préjudice est subi individuellement par un associé.

Le délai pour agir en responsabilité civile contre le gérant est de 5 ans à compter du fait dommageable.

Problème de droit 30 :

Le mariage d’un associé de SNC et les conséquences pour le conjoint.

Règles applicables :

Le mariage d’un associé de SNC n’a aucune incidence sur la société. Néanmoins, selon l’article L221-1

Du Code de commerce, les associés de SNC sont tenus d’une responsabilité indéfinie et solidaire à
l’égard

Des créanciers sociaux. En d’autres termes, au nom de l’obligation à la dette des associés de SNC, les

Créanciers peuvent se payer sur l’intégralité des biens personnels des associés. Si l’associé est marié sous

Un régime de communauté, cela implique donc ses biens propres mais également les biens communs. Il

Est donc recommandé d’opter pour un régime matrimonial de séparation des biens (0,5).

Le mariage d’un associé de SNC ne permet pas l’entrée du conjoint dans la société du seul fait du

Mariage. Les parts sociales détenues avant le mariage restent des biens propres au conjoint associé. Il en

Va différemment lorsqu’un conjoint fait un apport de bien commun à une société autre que par actions

(Article 1832-2 du Code civil).

Pour entrer dans une SNC il faut soit faire l’acquisition de parts sociales, ce qui nécessite l’agrément

Unanime des associés, soit participer à une augmentation de capital en faisant un nouvel apport (0,25).
En

Toutes hypothèses il faut disposer de la capacité commerciale (0,25).

Problème de droit31 :

Quelles sont les conséquences d’une transformation de SNC en SARL à l’égard des créanciers sociaux ?

Règles applicables :
Dans la SNC, les associés répondent tous indéfiniment et solidairement des dettes sociales (art. L221-
1al.1 C. com). Cette obligation aux dettes sociales est d’ordre public et ne peut donc pas être écartée
parLes statuts.

La transformation de la SNC ne produit d’effet que pour l’avenir. En cas d’adoption d’une forme

Juridique dans laquelle la responsabilité des associés est limitée au montant de leurs apports, les
associés

Restent tenus solidairement et indéfiniment de toutes les dettes contractées par la société avant sa

Transformation. (0,5)

Néanmoins, cette responsabilité indéfinie et solidaire est subsidiaire : les créanciers de la société ne

Peuvent pas s’adresser directement aux associés ou à l’un d’entre eux pour obtenir le paiement de leurs

Créances ; ils doivent d’abord s’adresser à la société. (0,25)

Ainsi, les créanciers sociaux doivent d’abord mettre la société en demeure, par acte extrajudiciaire

(Exploit d’huissier), de payer ses dettes à leur égard (art. L221-1, al. 2 C. com). Si, dans les huit jours

Suivant cette mise en demeure, la société n’a pas exécuté le paiement ou n’a pas constitué de garanties,
les

Créanciers peuvent alors s’adresser aux associés ou à l’un d’entre eux. La responsabilité solidaire des

Associés permet aux créanciers de ne pas avoir à diviser leurs recours, ils peuvent s’adresser à un seul

Associé et exiger de lui le paiement de l’intégralité de la dette de la société. (0,25)

Problème de droit32

Une SNC est-elle toujours engagée par le bail ou autre engagement contracté par le gérant ? Que

Risque le gérant ?

Règles de droit

Dans la SNC, le gérant peut en principe accomplir tous les actes de gestion dans l’intérêt de la société

Et les associés déterminent librement les pouvoirs du gérant. Cependant, le gérant engage la société à

L’égard des tiers uniquement par les actes qui entrent dans l’objet social, qui correspond à l’activité que

Les associés se sont proposés de mener dans les statuts.

Les gérants sont responsables individuellement ou solidairement à l’égard des associés et à l’égard de

La société des fautes qu’ils commettent dans l’exercice de leurs fonctions. Ils peuvent être amenés à

Réparer le dommage causé à la société sous la forme de dommages et intérêts. Cette faute peut

Consister en une infraction aux dispositions législatives ou réglementaires, en une violation des statuts
Ou en une faute de gestion. L’action sociale, qui suppose un préjudice collectif, peut être exercée par

Les associés contre le gérant et cette action se prescrit dans un délai de cinq ans.

La responsabilité du gérant peut être engagée par le tiers si le gérant a commis une faute détachable

Des fonctions sociales : il en est ainsi lorsque le dirigeant commet intentionnellement une faute d'une

Particulière gravité incompatible avec l'exercice normal des fonctions sociales.

Par ailleurs, le gérant peut être révoqué. La révocation sans juste motif donne lieu à des dommages et

Intérêts ; le gérant non associé peut être révoqué dans les conditions prévues aux statuts ou, à défaut,

Par une décision des associés prise à la majorité calculée par tête. La révocation peut aussi être

Demandée en justice par l’un quelconque des associés, à condition qu’il justifie d’une cause légitime.

Problème de droit 33 : Comment un gérant associé statutaire peut-il être révoqué de ses fonctions de

Gérant dans une SNC ?

Règles de droit

Le gérant d’une SNC peut être révoqué selon deux procédures : soit par une décision des associés, soit

Par une décision judiciaire.

Révocation par décision des associés

Cette décision peut intervenir même si la révocation n’est pas fondée sur un juste motif. Cependant, en

L’absence de juste motif, le gérant révoqué peut prétendre au versement de dommages et intérêts.

Lorsque le gérant est gérant statutaire et associé, sa révocation doit être décidée à l’unanimité des

Autres associés (aucune clause statutaire contraire n’étant possible).

Lorsque le gérant est gérant statutaire et associé, sa révocation entraîne la dissolution de la SNC, sauf

En cas de clause statutaire contraire ou de décision contraire prise immédiatement à l’unanimité des

Autres associés.

Si la SNC continue malgré la révocation du gérant associé statutaire, celui-ci n’est plus gérant mais

Reste associé. Il dispose toutefois d’un droit de retrait, lui permettant d’imposer aux associés le rachat

De ses parts sociales.

Révocation judiciaire (compétence du tribunal de commerce)

La révocation d’un gérant de SNC peut également résulter d’une décision du tribunal de commerce,

Statuant à la demande de tout associé. Cependant, cette révocation judiciaire n’est possible que s’il

Existe une cause légitime.


Problème de droit 35 :

À quelles conditions de fond et de forme est soumise la cession de parts sociales en SNC ?

Règles de droit

Toutes les cessions de parts sociales de SNC, même entre associés, doivent être autorisées par les
associés

Statuant à l’unanimité. Les statuts ne peuvent pas écarter cette exigence d’agrément, ni écarter la règle
du

Vote à l’unanimité. L’agrément est délivré individuellement : l’identité du cessionnaire doit donc être

Connue.

Une fois l’agrément obtenu par le cessionnaire, la cession peut intervenir. Elle doit être constatée par un

Acte écrit (sous-seing privé ou authentique).

Pour que la cession soit valable à l’égard de la société, elle doit lui être notifiée selon l’une des trois

Modalités suivantes :

- soit la signification de l’acte de cession, par un acte d’huissier,

- soit la reconnaissance par le gérant de l’existence de la cession, intégrée dans un acte authentique

(Notarié) de cession,

- soit le dépôt d’un original de l’acte de cession au siège social, contre remise par le gérant d’une

Attestation de dépôt.

Pour que la cession soit opposable aux tiers, il est indispensable, en plus de la notification faite à la SNC,

Que l’acte de cession fasse l’objet d’une publicité légale par publication au RCS.

Problème de droit 36 :

Dans quelle mesure un associé quittant une SNC est-il soumis à l’obligation aux dettes sociales ?

Règles de droit

Les associés de SNC sont soumis à une responsabilité indéfinie et solidaire.

Cette responsabilité implique une obligation aux dettes : si la société ne paie pas ses dettes, les
créanciers

Peuvent (sous conditions) en demander le paiement à tout associé.

L’associé qui se retire de la SNC reste tenu, à l’égard des tiers, de la totalité des dettes sociales nées
avant
La publication de son départ au RCS.

Les créanciers de la SNC ne peuvent pas demander directement à un associé de payer les dettes sociales.

Ils doivent d’abord mettre en demeure la SNC, par acte d’huissier (acte extrajudiciaire) obligatoirement.

Ce n’est qu’en l’absence de paiement par la société dans les 8 jours de la mise en demeure que les

Créanciers peuvent alors se retourner contre l’associé de leur choix. Les associés répondant
solidairement

Des dettes sociales, l’associé sollicité sera tenu de payer l’intégralité de la dette sociale.

Problème de droit 37 :

Dans quelle mesure les statuts peuvent-ils organiser librement la répartition des Bénéfices et des pertes?

Règles de droit

En principe, la répartition des bénéfices et des pertes est proportionnelle à la part de capital social
détenue

Par chaque associé.

Cependant, les statuts peuvent prévoir une autre clé de répartition des bénéfices et des pertes. Cette
liberté

Statutaire n’est toutefois pas totale : les clauses léonines sont interdites (elles sont réputées non-
écrites).

Le code civil envisage quatre types de clauses léonines :

- Celle qui attribue à un associé la totalité des bénéfices,

- Celle qui exonère un associé de toute contribution aux pertes,

- Celle qui exclut un associé de la participation aux bénéfices,

- Celle qui fait supporter l’intégralité des pertes à un seul associé.

Problème de droit 38

Un associé de SNC, au titre de son obligation aux dettes, peut-il voir sa responsabilité engagée par tous
les actes accomplis par le gérant de la société ?

Règles de droit

En droit, la responsabilité pesant sur les associés d’une SNC est une responsabilité indéfinie et solidaire.
Au titre

De son obligation aux dettes, l’associé est donc tenu de régler l’intégralité de la dette de la société, s’il
est Sollicité par un créancier qui ne parvient pas à obtenir paiement de sa créance par la société. Avant
de mettre en œuvre l’obligation aux dettes des associés, les créanciers doivent d’abord mettre en
demeure la SNC par acte d’huissier. Si, à l’expiration d’un délai de huit jours, la mise en demeure se
révèle infructueuse, les créanciers peuvent alors solliciter les associés de leur choix.

Toutefois, cette obligation aux dettes ne concerne pas nécessairement tous les actes accomplis par le
gérant de la

SNC ; elle ne concerne que les dettes strictement sociales, c’est-à-dire les dettes correspondant à des
actes entrant dans l’objet social et engageant ainsi la société à l’égard des tiers. Dès lors, si le caractère
social d’une dette est contesté (notamment parce qu’elle résulte d’un acte du gérant situé en dehors de
l’objet social), le principe de la responsabilité indéfinie et solidaire des associés ne trouve pas à
s’appliquer.

Il convient de rappeler ici les règles définissant l’étendue des pouvoirs du gérant de SNC :

- D’une part, dans les relations du gérant avec les associés, c’est-à-dire dans l’ordre interne, le gérant
peut accomplir tous actes conformes à l’intérêt social, à moins qu’une clause statutaire vienne limiter

Précisément ses pouvoirs ;

- D’autre part, dans les relations de la société avec les tiers, c’est-à-dire dans l’ordre externe, la société
est engagée uniquement par les actes du gérant entrant dans l’objet social. Les clauses statutaires
limitatives de pouvoirs sont inopposables aux tiers ; dès lors, la SNC est engagée à l’égard des tiers
lorsque le gérant a accompli un acte entrant dans l’objet social, même si cet acte lui était interdit par les
statuts.
Problème de droit39 :

Quelles conditions doit-on respecter pour pouvoir être désigné gérant d’une

SNC ?

Règles de droit

Le Code de commerce laisse aux associés des SNC une grande liberté en termes de désignation du ou

Des gérants. Ainsi, les associés peuvent désigner un ou plusieurs gérants. Le gérant d’une SNC peut

Être une personne morale ou une personne physique. Il peut être choisi, soit parmi les associés, soit

Parmi les tiers. Lorsqu’il est choisi parmi les tiers, le gérant n’a pas besoin d’avoir la capacité

Commerciale.

Dans le silence des statuts, tous les associés sont gérants (art. L. 221-3, al. 1er C.com).

Problème de droit40 :

Dans quelle mesure la responsabilité pénale d’un gérant de SNC peut-elle être engagée Lorsqu’il a utilisé
des fonds de la société pour des besoins personnels ?

Règles applicables :

Le délit d’abus de biens sociaux ne concerne que les sociétés par actions (SA, SCA et SAS) et les SARL. Il
Ne peut donc être utilisé dans le cadre d’une SNC. Néanmoins, il y a le délit d’abus de confiance.

Toute infraction se caractérise par :

- Elément légal : l’article 314-1 du Code pénal établit le délit d’abus de confiance, qu’il définit comme le

Fait, pour une personne, de détourner, au préjudice d’autrui, des fonds ou un bien qui lui ont été remis
et Qu’elle a acceptés, à charge de les rendre. (0,25)

Ce délit implique donc l’existence d’une remise préalable d’un bien, de fonds ou de valeurs, effectuée
dans Le cadre d’un contrat ou en vertu d’un titre légal ou judiciaire. Cette remise doit avoir été faite à
titre Personnel et exclusif, ainsi qu’à titre précaire.

- Elément matériel : suppose la réunion de deux conditions : l’existence d’un détournement, qui doit être

Frauduleux et malveillant, et l’existence d’un préjudice. (0,5)

- Elément moral : il faut constater l’existence d’une intention frauduleuse de la part de l’auteur de

L’infraction. Il convient de démontrer qu’il ne s’agit pas d’une simple inexécution du contrat et que
l’auteur Du délit a eu la volonté de se comporter comme un propriétaire ou un possesseur de la chose.
(0,25)

Problème de droit41 :

Qui est responsable pénalement ?

Règles de droit

- L’auteur de l’infraction est pénalement responsable. (0,25)

- Le chef d’entreprise est responsable pénalement du fait de ses salariés si deux conditions sont réunies :

Une infraction d’un salarié et une faute personnelle du chef d’entreprise, la négligence étant le plus
souvent retenue. (0,25)

Exception : le chef d’entreprise peut s’exonérer de sa responsabilité pénale dans 2 hypothèses :

‒ s’il démontre la désobéissance soudaine du salarié,

‒ s’il a délégué ses pouvoirs, auquel cas la responsabilité pénale se reporte sur le titulaire de la
délégation. (0,25)

Pour que la délégation exonère le chef d’entreprise de sa responsabilité pénale, elle doit être antérieure
à la commission de l’infraction, spéciale et confiée à une personne pourvue de la compétence, de
l’autorité et des moyens nécessaires pour l’exercer. (0,25)

- La société personne morale : peut voir sa responsabilité pénale engagée lorsque des infractions ont été

Commises pour son compte, par des organes ou représentants. (0,25)

En l’espèce :
- L’auteur de l’infraction, c’est-à-dire le salarié qui a déversé les produits chimiques dans la rivière,
engage

Sa responsabilité pénale, s’il est identifié.

- Le gérant de la SNC est susceptible d’engager sa responsabilité pénale, sauf à démontrer qu’il a
consenti

Une délégation de pouvoirs à un salarié.

Or, un directeur d’usine a été nommé et investi des pouvoirs et de l’autorité nécessaire pour faire

Fonctionner l’usine. On peut donc considérer qu’il est titulaire d’une délégation qui exonère le gérant de
la SNC. (0,25)

- Le directeur de l’usine, en tant que titulaire de la délégation de pouvoir engage sa responsabilité


pénale,

Du fait de l’infraction commise par un salarié. Néanmoins, il pourra s’exonérer de sa responsabilité s’il

Démontre la désobéissance soudaine du salarié. Il devra dans cette hypothèse démontrer qu’il a mis en

Œuvre tous les moyens nécessaires au traitement des produits chimiques et clairement prohibé dans
l’usine

Toute autre pratique, en particulier le déversement dans la nature. (0,25)

- La SNC peut également voir sa responsabilité pénale engagée. En effet, il peut y avoir cumul de

Responsabilité dès lors qu’une infraction a été commise pour son compte par un de ses organes
ou représentants. Or, la jurisprudence considère qu’un salarié titulaire d’une délégation de pouvoir,
notamment en matière d’hygiène et de sécurité, est assimilé à un représentant de la personne morale.
(0,25)

Problème juridique41 : la cession des parts sociales en SNC.

Principes juridiques

La cession des parts d’une SNC exige le consentement unanime de tous les associés de la société.

Cette exigence est impérative.

Toute clause contraire des statuts serait réputée non écrite, y compris pour les cessions entre associés.

À défaut d’agrément pour la cession donnée à l’unanimité, l’associé reste « prisonnier » de ses titres.

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