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LA SOCIÉTÉ EN COMMANDITE SIMPLE

MOUSTAPHA TALL

Exposé de droit des sociétés


Thème : La Société en Commandite Simple (SCS)

Exposants de la LG2H-CF :

Houballah Yara
Djamaldine Rouzouna
Amouzouvi Folly Godwin
Befio Samira Perpetue
Seye Abdoul Aziz Bara
Gueye Ramatoulaye

Année académique 2022 – 2023

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LA SOCIÉTÉ EN COMMANDITE SIMPLE

Introduction

Les règles applicables aux sociétés commerciales occupent une place à part dans
la législation OHADA. Elles se trouvent dans l’Acte Uniforme relatif au droit des
sociétés commerciales et du Groupement d’intérêt économique (AUDSCG).

Selon l’article 4 de l’acte uniforme portant sur le droit des sociétés commerciales
et du GIE (AUDSCG) : « La société est créée par deux (2) ou plusieurs personnes
qui conviennent par un contrat d’effectuer à une activité des biens en nature ou en
numéraire, ou de l’industrie, dans le but de partager le bénéfice ou de profiter de
l’économie qui peut en résulter.

Si vous décidé d’exercer vos activités dans le cadre d’une société commerciale,
l’OHADA vous offre la possibilité de choisir entre plusieurs types de sociétés :
une société en nom collectif (SNC), une société à responsabilité limitée (SARL),
une société anonyme (SA), ou une société en commandite simple (SCS), la société
par action simplifiée (SAS), ou la société en participation.

Dans cet exposé, nous nous focaliseront sur la SCS :


Elle se distingue des autres formes de société par la possibilité qu'elle offre à ses
membres d'avoir un statut de commandité ou de commanditaire. Elle présente
quelques particularités, liées principalement à la coexistence des deux catégories
d’associés qui s’y retrouvent. Ces particularités apparaissent notamment dans les
règles de constitution et de fonctionnement de la société.

Dans un premier temps, nous commencerons par parler de la constitution du


société en commandite simple, dans un second temps, nous aborderons la
questions des parts de la société, puis de son fonctionnement avant de parler de sa
transformation et sa dissolution pour enfin traiter les avantages et les
inconvénients.

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LA SOCIÉTÉ EN COMMANDITE SIMPLE

1 La constitution d’une société en commandite simple


La constitution d’une société en commandite simple requiert la réunion de
plusieurs conditions. Par souci méthodologique, nous les classerons en trois
groupes : les conditions de fond, les conditions de forme et les conditions de
publicité.

1.1 Les conditions de fonds

La société en commandite simple doit être constituée par deux personnes au


moins. Aucun maximum n’est prévu.

La société en commandite simple suppose, pour son existence et son maintien, la


coexistence de deux catégories d’associés, à savoir d’une part les associés
commandités et, d’autre part, les associés commanditaires. Ils ne doivent pas
nécessairement être représentés par un nombre égal.

Les associés de chaque catégorie sont soumis à des règles spécifiques.


Ainsi, les commandités doivent réunir les conditions nécessaires pour faire le
commerce, ne pas être frappés d’interdictions ou ne pas exercer une profession
qui serait incompatible avec une activité de nature commerciale .

A cet égard, précisons que deux époux ne peuvent devenir l’un et l’autre
commandités, en raison du principe général de responsabilité indéfinie et solidaire
des dettes de la société. En revanche, rien ne fait obstacle à ce que l’un des époux
soit un associé commandité et l’autre associé commanditaire.

Les commanditaires, quant à eux, se voient appliquer des règles plus souples. En
effet, ils ne doivent pas avoir la qualité de commerçants, contrairement aux
commandités. Rien ne s’oppose donc à ce qu’un mineur non émancipé, une
personne frappée d’incapacité ou d’interdiction puisse acquérir le statut de
commanditaire.

En ce qui concerne le capital social, l’Acte uniforme ne fixe aucun montant


minimum ni maximum, pas plus que pour la valeur minimale des parts sociales
qu’il représente. Ceci s’explique par le fait que la garantie des créanciers sociaux
repose sur l’engagement indéfini et solidaire des associés commandités.
Le capital d’une société en commandite simple est constitué par des apports
effectués en numéraire ou en nature.
L’Acte uniforme reste muet concernant le régime des apports en industrie, mais
les auteurs de doctrine s’accordent pour considérer que de tels apports ne peuvent
se concevoir dans une société en commandite simple, en raison de sa nature.

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LA SOCIÉTÉ EN COMMANDITE SIMPLE

1.2 Les conditions de forme

Les éléments qui ont trait à la constitution d’une société en commandite simple
sont transcrits dans des statuts, revêtant la forme d’un écrit. Un acte authentique
n’est, à cet égard, pas requis. En effet, les associés peuvent recourir tantôt à un
écrit sous seing privé, tantôt à un acte notarié.

A défaut d’écrit, il faut considérer, par transposition des règles applicables aux
sociétés en nom collectif, que la société est sanctionnée de nullité car l’absence
d’écrit empêche en effet l’accomplissement des mesures de publicité, requises à
peine de nullité sans que les associés et la société puissent se prévaloir, à l'égard
des tiers, de cette cause de nullité.

1.2.1 Les deux conditions de publicité.

La première consiste en l’immatriculation au Registre du commerce et du crédit


immobilier (RCCM). Cette formalité est importante puisqu’elle confère à la
société la personnalité juridique. La société en commandite simple peut, dès lors,
à compter de l’immatriculation, conclure et prendre des engagements en son nom.

La seconde consiste en l’insertion d’un avis dans le journal légale. Cet avis est
signé soit par le notaire, lorsque les statuts ont fait l’objet d’un acte authentique,
soit par les fondateurs. Il doit également comporter les mentions énumérées par
l’article 262 de l’Acte uniforme relatif aux sociétés commerciales et au
groupement d’intérêt économique.

1.2.2 Les statuts

Les statuts de la société en commandite simple doivent comporter certaines


mentions relatives à la société. Doivent y figurer la forme de la société, sa
dénomination (suivie, le cas échéant, de son sigle et des lettres initiales de sa
forme), son objet social, son siège ainsi que la durée pour laquelle elle a été
constituée (sans excéder 99 ans). Les statuts de la société en commandite simple
doivent également indiquer le montant ou la valeur des apports de tous les
associés, la part dans ce montant ou cette valeur de chaque associé commandité
ou commanditaire, ainsi que leur part globale dans la répartition des bénéfices et
dans le boni de liquidation (somme partagée entre les associés après la liquidation
de la société).

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2 Les parts de la société en commandite simple

La société en commandite simple peut émettre, en contrepartie des apports


effectués par ses associés, des parts sociales de valeur identique. Ces parts ne
peuvent être cédées qu'avec le consentement de tous les associés, c’est-à-dire par
une décision unanime.

Toutefois, les statuts peuvent stipuler :

- Que les parts des associés commanditaires sont librement cessibles entre
associés ;
- Que les parts des associés commanditaires peuvent être cédées à des tiers
étrangers à la société avec le consentement de tous les associés
commandités et de la majorité en nombre et en capital des associés
commanditaires ;
- Qu'un associé commandité peut céder une partie de ses parts à un associé
commanditaire ou à un tiers étranger à la société avec le consentement de
tous les associés commandités et de la majorité en nombre et en capital des
associés commanditaires.

La nature hybride de la société est mise en évidence dans le régime de cession de


parts. En effet, l’accord unanime de tous les associés commandités est requis pour
l’entrée de tout nouvel associé ; tandis que les associés commanditaires se
prononcent à la majorité en nom et en capital.

L’Acte uniforme soumet la cession de parts d’une société en commandite simple


à un certain formalisme. Ainsi, la cession de parts doit être constatée par écrit et
n’est rendue opposable à la société qu’après l’accomplissement de l’une de ces
formalités :

- La signification à la société de la cession par exploit d'huissier ;

- L’acceptation de la cession par la société dans un acte authentique ;

- Le dépôt d'un original de l'acte de cession au siège social contre remise par
le gérant d'une attestation de dépôt

Une fois que l’une de ces formalités est accomplie, la cession de parts, pour être
opposable aux tiers, doit encore être publiée par dépôt au Registre du commerce
et du crédit mobilier (RCCM)

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LA SOCIÉTÉ EN COMMANDITE SIMPLE

3 Le fonctionnement de la société en commandite simple


Il existe deux entités au sein de la société en commandite simple, à savoir, d’une
part, les gérants qui assurent le fonctionnement quotidien de la société et, d’autre
part, les associés de la société qui détiennent le pouvoir souverain.

3.1 Les gérants

Parlons, tout d’abord, des gérants de la société en commandite simple.


La société en commandite simple est gérée d’une part par tous les associés
commandités, qui peuvent désigner dans les statuts un ou plusieurs gérants, parmi
les associés commandités, ou en prévoir la désignation dans un acte ultérieur aux
statuts de la société.
Les statuts organisent la gérance. A défaut d’organisation, tous les associés
commandités sont réputés être gérants.

D’autre part, , les associés commanditaires ne peuvent être nommés gérants, et de


manière plus générale, ne peuvent accomplir des actes de gestion externe, même
en vertu d’une procuration. Ils ne peuvent donc pas contracter des engagements
pour le compte de la société, à défaut de quoi ils engageraient leur responsabilité
sur l’ensemble de leurs biens, comme les associés commandités .

La règle portant prohibition de l’immixtion du commanditaire (Acte accompli


avec ou sans droit, dont l'auteur doit supporter toutes les conséquences) est
destinée à assurer la protection des créanciers sociaux, qui ne doivent pas être
soumis au risque d’être induits en erreur sur la situation de l’associé
commanditaire qu’ils pourraient considérer comme étant un associé indéfiniment
et solidairement tenu des dettes sociales .

Cette règle peut également être justifiée par une considération de fait : l’associé
commanditaire, lorsqu’il participe de manière active dans la gestion externe de la
société, se comporte comme un associé commandité, de sorte qu’il doit également
assumer une responsabilité indéfinie et solidaire .
En fonction du nombre et de la gravité des actes, les associés commanditaires
peuvent, en effet, être obligés pour tous les engagements de la société ou pour
quelques-uns seulement .

Toutefois, le législateur OHADA précise que les avis et conseils, ainsi que les
actes de contrôle et de surveillance n'engagent pas la responsabilité des associés
commanditaires à l’égard des tiers. Les associés commanditaires peuvent donc
participer à la gestion interne de la société.

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Le ou les gérants doivent respecter des obligations identiques à celles du


mandataire. En effet, ils doivent agir dans l’intérêt de la société et consacrer toute
leur activité aux affaires sociales. Le montant de leur rémunération est déterminé
à la majorité en nombre et en capital des associés commanditaires. En outre, ils
sont indemnisés, lorsqu’ils sont révoqués sans juste motif. La révocation est
publiée au registre du commerce et du crédit mobilier.
Par ailleurs, l’Acte uniforme relatif aux sociétés commerciales et au groupement
d’intérêt économique ne prévoit aucune disposition propre à la révocation du
gérant. Par conséquent, il faut s’en remettre à ce qui a été prévu dans les statuts
de la société en commandite simple. A défaut, il y aura lieu d’appliquer les articles
302 à 305 de l’Acte uniforme, lesquels prévoient les modalités de prise de
décisions collectives.

Dans les rapports entre associés, le gérant peut faire tous les actes de gestion dans
l’intérêt de la société sauf en cas de limitation des pouvoirs par les statuts.
Dans les rapports avec les tiers, le gérant engage la société par les actes entrant
dans l’objet social. Les clauses statutaires limitant les pouvoirs des gérants sont
inopposables aux tiers.

En cas de pluralité de gérants, chacun détient les mêmes pouvoirs que s’il était
seul gérant de la société. Chaque gérant est responsable individuellement envers
les tiers des fautes qu’il commet dans l’exercice de ses fonctions. Si plusieurs
gérants ont participé aux mêmes faits, leur responsabilité est solidaire à l’égard
des tiers.

3.2 Les associés

Cette forme de société a la particularité de regrouper deux catégories d’associés :


les associés commandités et les associés commanditaires. C’est en ceci qu’elle se
distingue de la société en nom collectif.

Les associés commandités ont plus d’obligations que les commanditaires, en


raison de leur responsabilité plus grande. Ils disposent ainsi de droits plus étendus.
En effet, contrairement aux commanditaires, ils sont autorisés à s’occuper de la
gestion externe de la société.

A côté de l’interdiction d’immixtion du commanditaire, les commandités et les


commanditaires disposent de droits assez semblables, à savoir le droit de
participer aux bénéfices et le droit de prendre part aux décisions collectives.

Les statuts prévoient les modalités de prise de décisions par la collectivité des
associés quant aux modalités de consultation, en assemblée ou par consultation
écrite, aux quorums (un nombre de présence minimal parmi les membres d'une

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assemblée sans lequel une délibération au sein de celle-ci ne peut être valide), et
aux majorités. Une grande liberté est ainsi offerte aux associés, lesquels pourront
opter pour la réunion en assemblée ou la consultation par correspondance .

Le législateur OHADA apporte toutefois deux limites à la liberté des associés.


Premièrement, la réunion d’une assemblée est de droit si elle est demandée soit
par un associé commandité, soit par le quart en nombre et en capital des associés
commanditaire.

Deuxièmement, il est tenu chaque année, dans les six mois qui suivent la clôture
de l'exercice, une assemblée générale annuelle au cours de laquelle le rapport de
gestion, l'inventaire et les états financiers de synthèse établis par les gérants sont
soumis à l'approbation de l'assemblée des associés. La tenue de cette assemblée
générale annuelle requiert la réunion de la majorité des associés représentant au
moins la moitié du capital social. L’accord unanime de tous les associés
commandités ainsi que la majorité en nombre et en capital des associés
commanditaires sont également requis.

Lorsque les décisions sont prises à l’assemblée générale, le ou les gérants sont
tenus de la convoquer au moins quinze jours avant sa tenue, par lettre au porteur
contre récépissé ou par courrier commandé avec réception. Les associés peuvent
également être convoqués aux assemblées par voie électronique.

La date, le lieu de la réunion et l’ordre du jour doivent être mentionnés dans la


convocation. Toute assemblée convoquée irrégulièrement peut être annulée.
L’action en nullité n’est toutefois pas recevable lorsque tous les associés sont
présents ou représentés.

Dans l’hypothèse d’une consultation par correspondance, il en fait mention dans


le procès-verbal, signé par le ou les gérants et auquel est joint la réponse de chacun
des associés.

En outre, les associés commanditaires et commandités non gérants ont le droit


d’obtenir communication des livres et documents sociaux et de poser par écrit des
questions sur la situation sociale auxquelles le ou les gérants répondront par écrit.

Par ailleurs, les commandités et les commanditaires ont les mêmes obligations
quant à la contribution au passif social. Celle-ci est proportionnelle au nombre de
parts détenues par chacun des associés, sauf si les statuts prévoient le contraire.

La qualité d’associé commandité ou d’associé commanditaire n’intervient que


pour la détermination du degré de responsabilité.

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Les associés commandités répondent indéfiniment et solidairement du passif


social.

Les commanditaires, quant à eux, sont tenus des dettes contractées par la société
dans la limite de leurs apports. Toutefois, il peut arriver qu’ils soient responsables
des dettes sociales sur leur patrimoine personnel. Il en va ainsi lorsqu’ils
interviennent dans la gestion externe de la société ou lorsque le nom d’un
commanditaire est incorporé à la dénomination sociale.

4 Transformation et dissolution de la société en commandite simple


4.1 La transformation
La société en commandite simple peut disparaître sous sa forme originaire et
renaître sous une autre forme de société. On parle alors de transformation.

L’Acte uniforme n’a prévu, à cet égard, aucune disposition spécifique pour la
transformation de la société en commandite simple. Il y a donc lieu de se référer
aux dispositions communes de transformation des sociétés commerciales. Il
résulte de ces dispositions que la transformation ne constitue qu’une modification
des statuts et qu’elle est soumise aux mêmes conditions de forme et délais qu’une
modification des statuts. Ainsi, elle doit être prise à l’unanimité des associés
commandités et à la majorité en nombre et en capital des associés commanditaires.

Toutefois, dans le cas où la société en commandite se transforme en une société


en nom collectif, les associés commandités doivent se prononcer à l’unanimité.

Précisons enfin qu’en cas de transformation de la société en commandite simple


en une société à risque limité (SA ou SARL), les créanciers sociaux conservent
leurs droits contre la société et ses associés. Ces derniers, pour autant qu’ils
appartiennent à la catégorie des commandités, restent alors indéfiniment et
solidairement responsables des dettes contractées par la société antérieurement à
sa transformation.

4.2 La disparition
La société en en commandite simple peut aussi disparaître en tant que personne
morale. On parle dans ce cas de dissolution. Ainsi, elle peut être dissoute par :

- l’arrivée du terme ;

- la réalisation ou l’extinction de son objet social ;

- l’annulation du contrat de société ;

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- une décision prise par ses associés aux conditions prévues pour modifier
les statuts ;

- la dissolution anticipée prononcée par la juridiction compétente, à la


demande d’un associé pour justes motifs, notamment en cas d’inexécution
de ses obligations par un associé ou de mésentente entre associés
empêchant le fonctionnement de la société ;

- une décision de justice ordonnant la liquidation des biens ;

- toute autre cause prévue par les statuts.

À côté de ces causes de dissolution communes à toutes les sociétés, il existe des
causes de dissolution spécifiques à la société en commandite simple. Ainsi, la
société est dissoute de plein droit par le décès de l’associé commandité, sauf
stipulation contraire. Il peut, en effet, être stipulé dans les statuts que la société
pourra continuer avec les héritiers ou successeurs de l’associé commandité
décédé.

En outre, dans le cas où les héritiers sont des mineurs émancipés et que l’associé
décédé était l’unique commandité, il faudra procéder à son remplacement. Si
aucun remplaçant n’a été trouvé, la société devra être transformée dans un délai
d’un an, à compter de la date du décès de l’associé commandité. A défaut, la
société prendra fin à l’expiration de ce délai.

De même, la disparition d’une des deux catégories d’associés entraine la


dissolution de la société, dans la mesure où elle est caractérisée par la coexistence
de ces deux catégories. Il en irait notamment en cas de cession totale de ses parts
par le seul associé commandité aux commanditaires.

5 LA société en commandite simple : intérêts

La Société en Commandite Simple (SCS) dans l'espace OHADA présente des


avantages et des inconvénients qu'il convient d'analyser.
5.1 Avantages

Les avantages de la SCS dans l'OHADA sont les suivants :


• Souplesse dans l'organisation de la société : la SCS permet une grande
flexibilité dans la rédaction des statuts et dans la répartition des pouvoirs entre les
associés.

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• Responsabilité limitée pour les associés commanditaires : les associés


commanditaires ne sont responsables qu'à hauteur de leur apport en capital, ce qui
limite leur exposition aux risques financiers de l'entreprise.
• Possibilité de bénéficier du statut fiscal des sociétés de personnes : la SCS
peut être soumise au régime fiscal des sociétés de personnes, qui permet de ne pas
être soumis à l'impôt sur les sociétés (IS).
• Possibilité d'associer des investisseurs qui n'ont pas de compétences
particulières dans la gestion de l'entreprise : les associés commanditaires peuvent
apporter des fonds sans avoir à s'impliquer dans la gestion de l'entreprise.
• Possibilité pour les commandités de bénéficier d'un financement plus facile
: la responsabilité illimitée des commandités peut faciliter l'obtention de
financement auprès des banques et des investisseurs.

5.2 Inconvénients

Les inconvénients de la SCS dans l'OHADA sont les suivants :


• Responsabilité illimitée et solidaire des associés commandités : les associés
commandités sont responsables de manière illimitée et solidaire pour les dettes
sociales, ce qui les expose à un risque financier important.
• Grande dépendance des associés commanditaires aux associés
commandités : les associés commanditaires ont peu de pouvoirs dans la gestion
de l'entreprise et doivent donc faire confiance aux associés commandités pour la
gestion de l'entreprise.
• Complexité juridique de la SCS : la SCS est une forme de société
commerciale complexe qui nécessite une rédaction précise des statuts et un suivi
juridique régulier.
• Coût de mise en place et de gestion : la mise en place et la gestion d'une
SCS peuvent être coûteuses en raison de la complexité juridique et des formalités
administratives nécessaires.

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Conclusion

En résumé, la Société en Commandite Simple (SCS) dans l'espace OHADA


présente des caractéristiques intéressantes qui peuvent en faire une forme de
société adaptée à certaines situations. Elle permet notamment une grande
flexibilité dans la rédaction des statuts, une responsabilité limitée pour les associés
commanditaires et la possibilité de bénéficier du régime fiscal des sociétés de
personnes.
Cependant, la SCS peut également présenter des inconvénients, tels que la
responsabilité illimitée et solidaire des associés commandités, la complexité
juridique de la société et les coûts de mise en place et de gestion.
Ainsi, avant de choisir cette forme de société, il convient d'analyser
soigneusement les avantages et les inconvénients de la SCS et de prendre en
compte les spécificités de chaque projet.

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LA SOCIÉTÉ EN COMMANDITE SIMPLE

Tables des matières

1 La constitution d’une société en commandite simple ...................................................... 3


1.1 Les conditions de fonds ............................................................................................ 3
1.2 Les conditions de forme ............................................................................................ 4
1.2.1 Les deux conditions de publicité. ...................................................................... 4
1.2.2 Les statuts ......................................................................................................... 4
2 Les parts de la société en commandite simple ................................................................. 5
3 Le fonctionnement de la société en commandite simple ................................................. 6
3.1 Les gérants ................................................................................................................ 6
3.2 Les associés ............................................................................................................... 7
4 Transformation et dissolution de la société en commandite simple ................................ 9
4.1 La transformation ..................................................................................................... 9
4.2 La disparition............................................................................................................. 9
5 LA société en commandite simple : intérêts ................................................................... 10
5.1 Avantages................................................................................................................ 10
5.2 Inconvénients .......................................................................................................... 11

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LA SOCIÉTÉ EN COMMANDITE SIMPLE

Webographie

https://biblio.ohada.org/pmb/opac_css/doc_num.php?explnum_id=563
http://www.actualitesdroitohada.com/droit-des-societes/societe-en-commandite-
simple
https://www.grin.com/document/1183110
http://www.actualitesdroitohada.com/droit-des-societes/societe-en-commandite-
simple/la-societe-en-commandite-simple/transformation-et-dissolution-de-la-
societe-en-commandite-simple
https://biennaledakar.org/2012/IMG/pdf/droit-societes-commerciales-et-gie.pdf

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