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Introduction :
Les pHs des LIC et LEC doivent être maintenus constants.
L’état ionique de tous les substrats qui possèdent des groupements basiques et/ou acides dépend étroitement du
pH.
Il existe une étroite association entre l’équilibre électrolytique et l’équilibre acido-basique.
*Equilibre altéré →ionisation des protéines et autres substrats + altération des taux des électrolytes (Na+, K+)
La stabilité du pH est très importante, puisqu’en dehors de limites étroites (7.0 à 7.80) la
vie est impossible.
Chez un sujet sain le pH doit être maintenu autour de 7.38 -7.42
L'acidémie commence a être sévère lorsqu'elle atteint 7.2, et l'alcalmie lorsqu'elle atteint 7.6.
(À noter qu’un ph=7.40 correspond à [H+]= 40 nanomol/l).
PH= -Log [H+] [H+] ↑ → PH↓ *les acides libèrent le [H+]
* les bases captent le [H+]
La stabilité du pH est due a plusieurs mécanismes physiologiques faisant intervenir des tampons chimiques et des
tampons physiologiques (le rein et les poumons).
2-Acide fixe : produit en quantité beaucoup plus faible (50 - 100 mmol de H+ par jour) . C’est un acide provenant du
métabolisme.
La quantité des acides fixes produite quotidiennement et éliminée par un sujet normal dépend de :
-Le métabolisme cellulaire.
-L’apport alimentaire : en particulier en protéines (animale et blé) →acides, fruits et légumes →alcalins.
Le principal acide fixe est l’acide sulfurique (H2SO4) formé à partir de l’oxydation des acides aminés soufrés
(catabolisme irréversible).
L’acide phosphorique (H3PO4), l’acide lactique.
Contre cette double agression acide l’organisme oppose deux lignes de défense :
· Les tampons chimiques : agit en quelques fractions de seconde (défense immédiate), jusqu'à ce que les tampons
physiologiques prennent le relais.
· Les tampons physiologiques : - poumon : régule l’acide volatile, agit après quelques minutes (défense semi-
retardée).
- rein : agit après quelques heures ou plusieurs jours(défense retardée).
*L’organisme comprend de nombreux systèmes tampons dans le LEC (sang/plasma et liquide interstitiel) et le LIC (à
l’intérieur des cellules) et même dans les urines.
Les deux principaux systèmes tampons du sang sont : le système bicarbonate/acide carbonique et le tampon
hémoglobine.
L’anhydrase carbonique est une enzyme très active au niveau l’œil et les globules rouges.
2-Protéines plasmatiques :
Elles jouent un rôle mineur mais parfois significatif. Ce sont des molécules amphotères pouvant capter(NH2=base
faible) ou libérer (COOH= acide faible) des H+.
C’est essentiellement grâce au groupements imidazole de l’histidine que la majorité des protéines doivent leur
pouvoir tampon physiologique.
L'histidine vire au pH 6.8.
3-Hémoglobine :
C’est l’un des meilleurs système tampon à cause de son abondance et de sa haute valeur de tamponnement.
En cas d’acidose, l’affinité de l’hémoglobine à l’oxygène diminue, et vice versa, c'est «l' effet Bohr », ce qui permet
de:
- délivrer une quantité importante d’oxygène aux tissus
-tamponner l’excès des ions H+ des déchets cellulaires, car la désoxyhémoglobine a plus d'affinité pour les protons
que l'oxyhémoglobine, le H+ est un antagoniste de l'O2 pour l'hémoglobine HbO2 + H+←→ HbH+ + O2
L'hemoglobinate/hemoglobine vire au pH 7.83. L'oxy-hemoglobinate/oxy-hemoglobine vire au pH 6.6.
4-Phosphate :
Le pouvoir tampon des phosphates s’exerce aussi bien dans le milieu extracellulaire que dans le milieu
intracellulaire(+++).
Ils interviennent également au niveau des reins où ils sont considérés comme le principale tampon urinaire fixant le
H+ formant ainsi l’acidité titrable ((المعايرة
EQUILIBRE AC IDOBASIQ
5- Les sels de calcium : tampon intra-cellulaire au niveau des cellules osseuses.
III. LES TAMPONS PHYSIOLOGIQUES :
1-Le rein :
Le rein contribue au maintien de l’équilibre acido-basique en régulant l’excrétion d’ions H+ et le maintien de la
bicarcarbonatemie dans des limites appropriées.
Cette régulation comporte deux étapes :
-la réabsorption des bicarbonates (base) filtrés. HCO3-: filtré puis complètement réabsorbé
-l’excrétion de H+ sous forme d’acidité titrable et d’ammonium. H+: filtré(--) et secrété et excrété.
Acidité titrable :(1/3) sous ce terme on englobe tous les acides faibles, capables avec leurs bases, d’accepter des ions
H+, il s’agit surtout du système acide phosphorique di-sodique et mono-sodique (Na2PO4/NaPO4).
On parle d’acidité titrable car on la mesure par réaction de titrisation ( la quantité de base forte (mmole de NaOH)
qu’il faut lui ajouter pour amener son pH(5 à 6) au pH plasmatique (7,3à7,4)). C'est une fraction de l'acidité excrétée.
Ammoniaque (NH3) :(2/3) l’ammoniaque (NH3) est une base formée dans les cellules tubulaires rénales, elle diffuse
de façon passive dans les urines et se combine avec les H+ pour former l’ammonium (NH4+). Ce dernier est un
compose polaire, soluble dans l’eau, incapable de traverser les membranes
cellulaires, il est donc piège dans la lumière tubulaire. Cette acidité n'est
pas titrable.
2-le poumon :
La très grande perméabilité de la paroi alvéolaire au CO2 facilite son élimination.
La régulation de l’excrétion du CO2 est très efficace. En effet, les chémorécepteurs centraux (sensibles au PH du
LCR) ont une grande sensibilité vis-à-vis des changements même minimes de la PaCO2.
PaCO2 augmente hyperventilation PaCO2 diminue hypoventilation
Valeurs normales :
On se sert de renseignements sur le versant respiratoire et métabolique du sang artériel :
• pH : 7.40 ± 0.02 (7.38 a 7.42) ;
• PaO2 : 90 a 100 mm Hg (ou 12 a 13.3 kPa) (60 - 100 = marge de sécurité de saturation de l'Hb) ;
• PaCO2 : 38 a 42 mm Hg (ou 5 a 5.6 kPa) ;
• Bicarbonates (HCO3-) : 22 a 26 mmol/L ;
• CO2 total : 23 a 27 mmol/L ;
• HbO2 : 95 a 100% (véritable saturation en oxygène du patient) ;
• Contenu en O2 : 16 a 22 ml/dL (volume d’O2 contenu dans 100mL de sang).LIBREEQUILIBRE ACIDOBASIQ
α:le coefficient de solubilité du gaz CO2. α= 0.03 mmol/l / mmHg. Il varie en fonction de la température.
1. Acidose métabolique :
Elle est secondaire a la diminution de la concentration des bicarbonates plasmatiques ↓[HCO3-]
Réponse de l’organisme :
• Tamponnement : il se fait surtout par les tampons intracellulaires en l’occurrence l’hémoglobine ;
• Adaptation respiratoire : c’est le deuxième mécanisme de défense. Il consiste en une hyperventilation alvéolaire
[CO2] ↓
• Correction rénale : c’est la troisième ligne de défense. S’il est normal, le rein augmente l’excrétion de l’acidité
titrable et de l’ammonium ainsi le pH urinaire est très acide.
Accumulation d'acide/anion organique (acétoacétate, Perte sèche de HCO3 sans production d’ AO Pas
le lactate, méthanol, aspirine...) d'accumulation d'anions organiques
• Les acidoses lactiques : le diagnostic repose sur le dosage de l’acide lactique, ex : hypoxie tissulaire
aigue (ischémie), anomalies du métabolisme de l’acide pyruvique , activité physique intense et prolongée, atteinte
du système cardiovasculaire .
• L'insuffisance rénale aigue ou chronique: atteinte des glomérules qu’elle qu’en soit la cause → réduction de la
filtration et l'élimination des acides organiques ;
• Les intoxications par des acides dont l’anion n’est pas le chlore : intoxication aux alcools tels que
méthanol, l'éthylène glycols ou l'éthylène Isoniazide (anti tuberculeux) → haut risque de mortalité, ou intoxication
à l'acide acétylsalicylique (aspirine).
R! Les acidoses lactiques et les ceto-acidoses sont les causes les plus fréquentes des acidoses métaboliques aigues.
hyperkaliémie (type IV, souvent hypoaldostéronisme) ou à une hypokaliémie (type I : pompe H+/K+).
Signes cliniques :
Manifestations pulmonaires :
• Hyperventilation ou respiration de Kussmaul : visant a abaisser la PaCO2 pour compenser la perte de HCO3- ;
• Cyanose périphérique : hypoxie périphérique expliquée par la dénaturation de l'hémoglobine a cause de l'acidose
(effet de Bohr)
• Tirage sus-sternal : témoin d'un effort considérable d'inspiration (mauvaise contraction du diaphragme due à
l'hyperpolarisation des membranes cellulaires).
Manifestations neurologiques : elles apparaissent lors des acidoses métaboliques sévères. On observe des troubles
de la conscience, des convulsions ou un coma.
Ces manifestations seraient dues a un déséquilibre entre les activités des neurones pyramidaux et les neurones
GABAergiques provoqué par l'acidose.
Manifestations cardiovasculaires :
la pompe H+/K+ s'active pour réguler l'acidose, >> hyperkaliemie >> hyperpolarisation des membranes et une
relaxation des muscles.
Au niveau sanguin, cela à pour effet de provoquer une vasodilatation périphérique induisant une hypotension
artérielle (collapsus = chute de la pression d'un liquide corporel)
En réalité, lorsque le pH sanguin descend à 7.2, on observe une hypertension a cause de l'activation des
catécholamines ; par contre, lorsque le pH descend entre 7.1 et 7.2, l'hypotension devient inévitable.
L'acidose provoque aussi l'apoptose des cellules myocardiques.
Manifestations immunologiques : l'acidose augmente la production d’interleukines chez les macrophages mais
inhibe l'action des lymphocytes. Il y a donc une augmentation de l'inflammation mais une réponse immunitaire
déficiente.
Manifestations métaboliques : l'acidose réduit la capacité de fixation de l'insuline à son récepteur, inhibant ainsi
son action. Elle altère aussi les métabolismes, en particulier la glycolyse, en inhibant l'action de la PFK1 (enzyme pH
dépendante).
Signes biologiques :
pH diminue et bicarbonate plasmatique bas.
Hyperkaliémie : cela est du à:
o la pénétration d’H+ dans les cellules en contre partie de la sortie du K+ intracellulaire vers le plasma
par l'activité de la pompe H+/K+.
o tamponnement par l'hémoglobine: entrée d'1 H+ et sortie de 4 K+.
o l'aldostérone qui agit sur le TCD en stimulant l'échange de Na+ contre H+ ou K+. En cas d'acidose le
H+ est éliminé au détriment du K+.
Cependant cela n'est pas toujours vrai. Dans l'acidose tubulaire distale (type I), il y a défaut d'excrétion d'acide car
la pompe H+/K+ est défectueuse, il n'y a donc pas de réabsorption de K+ et donc une hypokaliémie.
De même, dans l'acidose tubulaire proximale (type II), il y a défaut de réabsorption de HCO3 -, le K+ est excrète dans
les urines pour maintenir l'électro-neutralité, ce qui produit aussi une hypokaliémie
Hypercalcémie : (contrairement a ce qui est écrit dans le cours...) l'acidose diminue la quantité de calcium liée a
l'albumine mais cet effet est moindre. L'effet le plus significatif consiste en ce que l'acidose augmente la résorption
osseuse en favorisant la survie, l'adhésion et la migration des ostéoclastes. Il est a noter, cependant, que l'acidose
augmente la fuite rénale de calcium (hypercalciurie).
Hypomagnésemie : l'acidose inhibe l'expression des récepteurs TRPM6 (récepteur épithélial, se situe le long du tube
digestif et dans les tubules distaux du rein), réduisant ainsi l'absorption et la réabsorption de magnésium.
PaCO2 normale (acidose décompensée), ou diminuée (acidose compensée) ou augmentée (acidose mixe).
2. Alcalose métabolique :
C’est une augmentation de la concentration des bicarbonates plasmatiques [HCO3-] ↑
Mécanismes :
· Une perte nette d’ions H+ du compartiment extracellulaire : perte rénale (syndrome néphrotique,
pathologies rénales) ou digestive (vomissement, aspiration gastrique)
· Addition d’alcalins. (Abus d’antiacide lors de brulures d’estomac ou de reflux gastrique.)
· Perte disproportionnée de chlore ↑ de HCO3-
*Les contraintes imposées par l’électro neutralité impliquent une hypochlorémie.
Réponse de l’organisme :
· Tamponnement : l’addition d’H+ aux liquides extra cellulaires titre le bicarbonate en excès et en diminue la
concentration dans le sang. Ce tamponnement est du a la sortie d’H+ des liquides intracellulaires provenant des
phosphates et des protéines.
· Adaptation respiratoire : hypoventilation PaCO2 ↑.
· Correction rénale : le rein est seul capable d’assurer la correction du désordre, c'est-à-dire d’excréter l’excès de
bicarbonate. Cela est possible car le TM (transport maximal) du bicarbonate est de 26mmol/L ; dépassée cette
valeur, le rein laisse passer tous les bicarbonates.
*L’alcalose est normalement rapidement corrigée par le rein ; la persistance de ce déséquilibre doit être résultante
de 3 facteurs:
-déshydratation: La déplétion du volume extracellulaire provoque une augmentation de la réabsorption du sodium
accompagnée le plus souvent par un anion HCO3 - (au niveau du TCP) ;
-hypochlorémie: pour maintenir l'éléctroneutralité → HCO3-↑
-hypokaliémie: la pompe H+/K+ favorise la sortie de K+ et l'entrée de H+, l'aldostérone stimule l'échange de Na+ par H+
ce qui aggrave l'alcalose .
Classification et étiologies :
Hypokaliémies sévères ;
Syndrome de Cohn : hyper-aldosteronisme primaire (tumeur de la corticosurrénale)
Syndrome de Cushing : hypercorticisme, le cortisol à forte dose a une action mimétique de l'aldostérone sur
le rein ;
Syndrome de Bartter : hyper-aldosteronisme suite à une augmentation du taux de l'angiotensine
Hypomagnésemie : elle favorise l'ouverture de canaux d'excrétion de K+ .
Hypercalcémie : elle inhibe la pompe NKCC2 conduisant a une hypokaliémie et une hypochlorémie.
Signes cliniques :
Signes biologiques :
• pH augmente ;
• Bicarbonate plasmatique élevé ;
• Kaliémie basse ;
compensation
Important !
L’acidose est l’alcalose métaboliques sont toujours définies par une variation des bicarbonates plasmatiques et non
par une variation du pH. En effet ce dernier peut être tout a fait normal lorsque la compensation pulmonaire est
efficace.
Mécanismes :
Pour qu’une augmentation de la PaCO2 survienne, il faut que le système ventilatoire élimine une quantité de CO2
inferieure a sa production. Elle est toujours la conséquence d’une diminution de la ventilation alvéolaire.
Réponse de l’organisme :
Si l’acidose respiratoire est aigue, le tamponnement se fait par les tampons intra et extracellulaires. Le rein au cours
de cette période n’intervient pas.
Si l’acidose persiste plus que 24h la compensation rénale intervient avec l’augmentation de l’élimination tubulaire
distale des ions H+ et une majoration de la réabsorption tubulaire proximale des bicarbonates. Parallèlement la
réabsorption du chlore diminue pour maintenir l’électro neutralité. La correction de l’acidose ne se fait que si
l’obstacle est supprimé.
Classification et étiologies :
• Acidoses respiratoires aigues : dans les obstructions des voies aériennes (ex : corps étranger, vomissements
(fausse route), laryngospasme), dans les grandes perturbations circulatoires (ex : OAP, embolie pulmonaire) et dans
la dépression des centres respiratoires ;
• Acidoses respiratoires chroniques : dans le cas des maladies pulmonaires obstructives chroniques (BPCO),
maladies neuromusculaires (diaphragme).
Signes Cliniques :
Hypoventilation alvéolaire ;
HTA, ou tension normale, ou même tension diminuée ;
Tachycardie - Rougeur du visage ;
Signes neurologiques : céphalées, anxiété, agitation, troubles de la conscience ;
Sueurs profuses (très importantes).
Signes Biologiques :
pH diminue ;
La PaCO2 augmente au-delà de 42 mmHg ;
Bicarbonates normaux (acidose décompensée), augmentes (acidose compensée) ou diminues (acidose mixte).
2. Alcalose respiratoire :
C’est une anomalie créée par l'hypocapnie. Elle traduit une élimination de CO2 supérieure à la production.
Il s’agit de l’anomalie acido-basique la plus fréquente : 50% des patients en soins intensifs.
Mécanismes :
Elle est toujours la conséquence d’une hyperventilation alvéolaire.
Réponse de l’organisme :
Au cours de la phase aigue il y a une libération des H+ a partir des tampons intra et extracellulaires dans le but de
diminuer la bicarbonatémie.
Si l’alcalose persiste plus de 6 heures le rein intervient an augmentant l’excrétion des bicarbonates et en diminuant
l’excrétion d’ions NH4+ et acidité titrable.
Du point de vue hydro-électrolytique la kaliémie est souvent abaissée aux environs de 3 mmol, la chlorémie est
élevée pour compenser la diminution du bicarbonate et le trou anionique est normal.
Classification et étiologies :
Hypoxémie : vie en haute altitude, anémies sévères → provoque une hyperventilation compensatrice
Stimulation des centres respiratoires (l'intoxication aux salicylés comme l'aspirine : ils altèrent la respiration cellulaire
en découplant la phosphorylation oxydative de la chaine respiratoire mitochondriale (séparer le transport d'e- de la
production d'ATP) ce qui stimule les centres respiratoires provoquant une hyperventilation. Ils donnent alors une acidose
métabolique puis une alcalose respiratoire)
Maladies pulmonaires : ex. pneumonies.
Signes Cliniques :
Signes Biologiques :
pH augmenté ;
PaCO2 diminuée ;
Hypokaliémie ;
Hyper chlorémie.
Bicarbonates normaux (alcalose décompensée), diminués (alcalose compensée) ou augmentée (alcalose mixte).
Valeurs normales Acidose respiratoire Alcalose respiratoire
HCO3- PaCO2
Acidose métabolique ↓ ↓
pH 7.38-7.42 ≤7.38 ≥7.42
Alcalose métabolique ↑ ↑
Alcalose mixte ↑ ↓
K+(mmol/l) 3.5-5.0 ↑ ↓
.
Cl-(mmol/l) 95-106 ↓ ↑