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Le CO2 total plasmatique correspondra donc à la somme des ions HCO3- + le CO2 dissous
(comprenant H2CO3) + le CO2 sous forme carbaminée (figure 2).
[HCO3- ] . [H+ ]
K = -------------------------- où K est la cste de dissociation du 1er hydrogène de l’acide carbonique
[H2CO3 ]
[H2CO3 ]
+
⟹ [H ] = K . ----------------
[HCO3- ]
[HCO3- ]
+
1/[H ] = 1/ K . ----------------
[H2CO3 ]
[HCO3- ]
+
log 1/[H ] = log 1/ K + log ----------------
[H2CO3 ]
[HCO3- ]
pH = pKa + log ---------------- où pKa (HCO3-/H2CO3) = à 6,1
[H2CO3 ]
et [H2CO3 ] proportionnelle à [CO2 ] (d)
et [CO2 ] (d) proportionnelle à pCO2
[HCO3- ]
⟹ pH = 6,1 + log ------------- où α est la cste de solubilité du CO2 = 0,03
! pCO2
Equation d’ Henderson Hasselbach
où la partie acide est représentée par le CO2 et la partie basique par HCO3-.
Cette équation montre que le pH sanguin est directement lié au rapport [HCO3-] / α pCO2.
Remarque : le rapport [HCO3-] / [H2CO3 ] mesuré dans des conditions physiologiques est de 20
⟹ pH sanguin calculé : 6,1+ log 20 = 7,4, ce qui correspond aux valeurs mesurées pour le sang
artériel.
[HPO42-]
⟹ pH = pKa + log ------------- où pKa = cste de dissociation du 2ème hydrogène
[H2PO4-] de l’acide phosphorique = 6,82
→ Au niveau des tissus : le dioxyde de carbone diffuse dans les globules rouges et l’acide
carbonique se forme sous l’action de l’anhydrase carbonique (AC). L’oxyhémoglobinate, en
même temps qu’il libère l’oxygène, tamponne le proton fourni par la dissociation de l’acide
carbonique, pour donner l’hémoglobine (Figure 6).
AC
CO2 + H2O → H2CO3 → H+ + HCO3- et HbO2- + H+ → HbH + O2
L’ effet Haldane décrit l’influence de la PO2 sur la fixation du CO2 sur Hb : pour une même
PCO2, l’Hb fixe plus de CO2 si PO2 basse (dans les capillaires tissulaires).
La fourniture d’ions hydrogène au sang est donc compensée par une pression partielle accrue
du CO2(g) (PCO2) de l’air alvéolaire. L’augmentation de la PCO2 stimule alors la ventilation
pulmonaire. On respire un peu plus vite, le C02 est expulsé, la pCO2 redescend et tout revient
à la normale.
La réponse à la baisse du pH sanguin (acidose) est une augmentation de la ventilation
pulmonaire de façon à éliminer le CO2 en excès.
Þ Les poumons éliminent le CO2 (composante acide) et permettent une régulation rapide
et sensible du pH. Néanmoins ce système n’agit que sur la composante acide du système
tampon H2CO3 / HC03- et la quantité de CO2 éliminable est limitée. En effet, la ventilation
ne peut augmenter indéfiniment (hyperventilation) et l’hypoventilation doit rester
compatible avec la vie.
Pour rappel, la réabsorption et la sécrétion tubulaires sont des processus qui se produisent
au niveau des nephrons et forment, avec la filtration glomérulaire, les processus rénaux de
base. Ces trois mécanismes rénaux aboutissent à la formation de l’urine définitive (figure 9).
En effet, après la filtration du plasma sanguin dans le glomérule, le filtrat glomérulaire,
également appelé urine primitive, coule dans les tubules rénaux. Les processus de
réabsorption et de sécrétion tubulaires correspondent au transfert des substances entre les
tubules rénaux et les capillaires péritubulaires. La réabsorption tubulaire est un processus
qui peut être soit actif soit passif et permet le transfert de substances essentielles à l’équilibre
de l’organisme, de la lumière du tubule rénal vers les capillaires péritubulaires (Na+, H2O, Cl-,
glucose, acides aminés, ca2+, PO43-, urée, …) Le processus de sécrétion tubulaire est un
mécanisme de transport actif, qui utilise des transporteurs spécifiques, des capillaires
péritubulaires vers la lumière du tubule rénal et qui permet l’excrétion de substances en
excès, inutiles ou dangereuses (H+, K+, urée, créatinine, acide urique, …).
Certaines substances y sont donc évacuées, d’autres sont réabsorbées, aboutissant à l’urine
définitive qui va s’écouler dans les tubes collecteurs afin d’être excrétée.
La figure 10 illustre les divers échanges au niveau des cellules rénales, conduisant à la
réabsorption des ions bicarbonates :
Pour chaque proton excrété dans la lumière du tubule, un ion Na+ est réabsorbé à
partir du filtrat. L’équilibre électrochimique est ainsi maintenu de part et d’autre de la paroi
des tubules.
Les protons excrétés proviennent de l’activité catalytique de l’AC présente au niveau
des cellules tubulaires.
Notons aussi que les protons excrétés dans le filtrat peuvent se combiner aux ions
bicarbonates présents à cet endroit et produire du gaz carbonique et de l’eau. Le dioxyde de
carbone entre par diffusion passive dans les cellules tubulaires, où il est converti en anions
bicarbonate par l’AC (mécanisme de régénération des ions bicarbonates).
L’acide carbonique constitue le principal tampon inorganique du sang. Pour cette
raison, les réserves sanguines de cet ion bicarbonate doivent rapidement être reconstituées.
Les cellules tubulaires étant presque complètement imperméables aux ions bicarbonates
présents dans le filtrat, elles ne peuvent donc pas les récupérer directement. Cependant, la
dissociation de l’acide carbonique dans les cellules tubulaires libère des ions bicarbonates qui
peuvent être réabsorbés vers le sang des capillaires péritubulaires.
Le passage de ces ions bicarbonates est couplé avec celui des Na+ préalablement
réabsorbés du filtrat. Lorsque de grandes quantités de protons sont sécrétées dans le filtrat,
des quantités équivalentes d’anions bicarbonates entrent dans le sang péritubulaire.