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RESPIRATOIRE
o Metabolic disorders during acidosis and alkalosis: Henderson and Hasselbach equation,
acidosis, alkalosis, different disorders
o Notion of compensation and decompensation.
o Exploration: Appreciation of the respiratory and metabolic components.
o Major syndromes of metabolic acidosis: Diabetic keto-acidosis, uremic acidosis, lactic
acidosis, alcohol intoxication, Methanol and Salicylic acidosis.
L’activité des enzymes plasmatiques est sensible aux variations du pH. L’organisme
humain en santé maintien le pH sanguin entre 7,35 – 7,45. C’est ce maintien de la concentration
sanguine des ions H+ dans les limites aussi étroites (en dépit des agressions du catabolisme)
qu’on dénomme « équilibre acido-basique ». Cet équilibre représente un aspect très important d
l’homéostasie et peut être l’un des mieux réglé de l’organisme.
Le fonctionnement normal du métabolisme dégage une production nette de 40 – 80 mmol
de protons/24 h, ces protons sont issus principalement des acides aminés soufrés et sont
appelés les acide non volatiles. Ils sont excrétés par les reins et résultent également des
processus métaboliques normaux (formations d’acides lactiques et des corps cétoniques).
La production d’acide sous forme de CO2 (composé volatil éliminé au niveau des poumons)
lors du métabolisme oxydatif producteur d’énergie est potentiellement beaucoup plus importante.
En effet, plus de 15000 mmoles de CO 2 sont produites de cette façon par jour et sont
normalement excrété par les poumons. Bien que le CO 2 ne soit pas lui-même un acide, il subit en
présence d’H2O une réaction d’hydratation pour former un acide faible : l’acide carbonique
(H2CO3).
CO2 + H2O anhydrase carbonique H2CO3
Le CO2 est éliminé de l’organisme dans l’air expiré. Comme les protons sont produits de
façon stœchiométrique à partir du CO 2, la production quotidienne du CO2 est potentiellement
équivalente a au moins 15 moles d’ions
-
H2CO3 HCO3 + H+
Comment l’organisme s’accommode –t-il avec de si forte quantité d’ions H+ ; pouvant
provoquer de forte variation de pH plasmatique ?
La solution la plus simple, la plus efficace et la plus rapide qu’utilise l’organisme est
l’élimination des ions H+. Avant leur élimination, l’organisme doit les tamponner (avec l’aide d’un
ou de plusieurs substances tampons) s’il ne veut assister à une chute brutale de son pH
plasmatique.
Globalement, l’organisme se défend contre ces agressions des ions H+ en mettant à profit 4
grands systèmes tampons :
- Le Tampon Bicarbonate / Acide Carbonique
- Le Tampon Hémoglobine / Hémoglobinate
- Le Tampon Protéine / Protéinate
- Le Tampon Phosphate.
Cette exploration se base sur la mesure de trois paramètres qui sont : le pH, la pression
partielle de CO2 et la pression partielle d’O2.
b- L’hypoxie anémique
Ici, l’absence d’oxygène au niveau des cellules est liée à l’incapacité des globules rouges de
transporter l’oxygène en quantité adéquate des poumons vers les tissues. Elle est causée par :
- Une insuffisance d’hémoglobine
- Une anomalie de l’hémoglobine
- Une compétition entre l’oxygène et le monoxyde de carbone qui est un poison inodore
c- L’hypoxie Circulatoire
Ici, le manque d’oxygène au niveau des cellules est du à la mauvaise irrigation des tissus
provoquée probablement par une défaillance du système cardio-vasculaire. La PO 2 artérielle est
généralement réduite alors que celle en CO2 se situe à l’intérieur des valeurs normales.
d- L’hypoxie cytotoxique
Ici, les cellules manquent d’oxygène par leur incapacité à utiliser cet oxygène qui leur est
normalement fourni. Il s’agit en fait d’une intoxication de la cellule par une substance telle que le
cyanure qui affecte la chaîne respiratoire. Dans ce cas, les pressions partielles en O 2 et en CO2 se
situent à l’intérieur des valeurs normales.
Acidose Respiratoire
Non compensé D A N N
Partiellement compensé D A A A
Complètement compensé N A A A
Alcalose Respiratoire
Non compensé A D N N
Partiellement compensé A D D D
Complètement compensé N D D D
Acidose Métabolique
Non compensé D N D D
Partiellement compensé D D D D
Complètement compensé N D D D
Alcalose Métabolique
Non compensé A N A A
Partiellement compensé A A A A
Complètement compensé N A A A
D = diminué ; A = augmenté ; N = normal
a- L’Acidose Respiratoire
i) Définition
-
C’est la baisse du pH plasmatique suite à une diminution du rapport HCO 3 /CO2 à une valeur
inférieure à 20. Cette baisse du rapport est provoquée par l’hypercapnée (augmentation de la
pCO2 du sang artériel). La pCO 2 est généralement supérieure à 45 mmHg. Afin de se défendre de
ce déséquilibre, l’organisme utilise trois mécanismes de défense :
- Les tampons intracellulaires épongent en partie des protons nouvellement formés. En
effet, l’augmentation de la pCO2 augmente l’équilibre de la réaction vers la formation du
bicarbonate et de proton. Les tampons intracellulaires impliqués dans tamponnement des ions
H+ sont surtout l’hémoglobine et les autres tampons intracellulaires exceptés les protéines
plasmatiques. Ce mécanisme immédiat est limité.
-
- Les reins tentent de rétablir le rapport HCO 3 /CO2 à sa valeur normale en augmentant la
- -
réabsorption du HCO3 . Cette augmentation de la réabsorption du HCO 3 favorise l’échange entre
le Na+ et les H+. Ce qui entraine l’augmentation de la natrémie et la diminution du pH urinaire
suite à la sécrétion des ions H+ dans la lumière tubulaire. Cette sécrétion favorise en plus le
formation du chlorure d’ammonium et la diminution de la chlorémie. Cette compensation rénale
peut être complète excepté les malades qui ont une pCO2 supérieure à 80 mmHg.
N.B : en cas d’un abaissement brutal de la pCO 2 (suite à une intervention médicale), les
Bicarbonates continuent à être réabsorbés et le malade peut manifester une alcalose métabolique
qui est tout de même atténuée par ????
- La correction par les poumons : les poumons forcent la ventilation afin d’éliminer le
surplus de CO2. En effet, l’augmentation de la pCO2 stimule le centre respiratoire qui devient
néanmoins de moins en moins sensible à une pCO2 supérieure à 65 mmHg.
ii) Les causes de l’acidose respiratoire
La rétention pulmonaire du CO2 est causée soit par une hypoventilation, soit par une inégalité du
rapport ventilation/perfusion. En fonction de la vitesse d’apparition de l’acidose respiratoire, on
distingue : l’acidose respiratoire aigue et celle chronique.
L’acidose respiratoire aigue
Sa venue est très rapide pour être compensée par les reins. Elle est causée soit par une maladie
pulmonaire aigue, soit par une intoxication aux narcotiques ou aux sédatifs, soit enfin par une
obstruction des voies respiratoires. Elle ne peut être atténuée que par le seul pouvoir tampon des
liquides corporels.
L’acidose respiratoire chronique
Elle résulte soit d’une maladie pulmonaire chronique, soit d’une obésité excessive. Elle est
suffisamment longue pour pouvoir mettre en branle le système de compensation rénale. Cette
compensation rénale est soit partielle ou totale.
Exercices d’applications :
1- Un malade présente les résultats suivants : pH = 7,26 ; pCO2 = 62 mmHg ; [HCO3-] = 27
mM ; Excès Base = + 1,5 mM ; [K+]plasmatique = 6 mM ; [Na+]plasmatique = 138 mM ; [Cl-]plasmatique = 95
mM ; pO2 = 50 mM. De quoi souffre ce patient ? Rép : il souffre d’une acidose respiratoire non
compensée
2- Un malade présente les résultats suivants : pH = 7,38 ; pCO2 = 66 mmHg ; [HCO3-] = 39
mM ; Excès Base = + 6,5 mM ; [K+]plasmatique = 4 mM ; [Na+]plasmatique = 142 mM ; [Cl-]plasmatique = 88
mM ; pO2 = 45 mM. De quoi souffre ce patient ? Rép : il souffre d’une acidose respiratoire
complètement compensée car le pH = 7,38 est situé à la limite inférieure de la moyenne de pH
( 7,4).
Un malade en acidose respiratoire compensée et compliquée d’une alcalose métabolique
présenterait par exemple les résultats suivants : pH = 7,52 ; pCO2 = 60 mmHg ; [HCO3-] = 48
mM .
La diminution de la concentration sérique en Cl - observée chez ce patient est liée à l’augmentation
de l’élimination rénale du chlorure d’ammonium. Le trou anionique demeure à l’intérieure des
valeurs de référence car toute élimination rénale du Cl - est accompagnée d’une réabsorption
équivalente de HCO3-.
b- Alcalose Respiratoire
i- Définition et mécanisme de Régulation ou de Défense :
Elle correspond à toute augmentation du pH plasmatique causée par une diminution de
-
la pCO2 qui provoque à son tour l’augmentation du rapport HCO3 /CO2.
En ce qui concerne ses mécanismes de défense, ils sont assurés par les tampons biologiques
qui interviennent en quelques minutes. Par un mécanisme beaucoup plus lent, les reins vont
-
former de moins en moins de HCO 3 suite à la diminution de la pCO 2 dans les cellules tubulaires.
-
En conséquence, ils vont sécréter moins de protons et réabsorber moins de HCO 3 . L’échange Na+
H+ de même que la formation du chlorure d’ammonium vont alors diminuer.
Dans le cas de l’alcalose respiratoire, le trou anionique demeure à l’intérieure des valeurs
normales. Pourquoi ?
ii- Les Causes
Une diminution de la pCO 2 ne peut provenir que d’une élimination pulmonaire
excessive de CO2 car sa production est relativement constante. L’alcalose respiratoire est causée
soit par l’anxiété, la fièvre, la grossesse, la douleur. Tous ces facteurs provoquent
l’hyperventilation par stimulation du centre respiratoire. Elle peut également résulter d’une
intoxication aux Salicylates ou à une hypoxie (conduisant généralement à une hypocapnée).
L’hypoxie survient le plus souvent en haute altitude ou dans certaines maladies pulmonaires
modérées.
Exercice d’application : un malade présente les paramètres plasmatiques suivants : pH = 7,49 ;
pCO2 = 17 mmHg ; [HCO3-] = 14 mM ; Excès Base = - 5,5 mM ; [K+]plasmatique = 4 mM ; [Na+]plasmatique =
136 mM ; [Cl-]plasmatique = 110 mM ; pO2 = ? mM. De quoi souffre ce patient ? Rép : il souffre d’une
alcalose respiratoire partiellement compensée.
c- Acidose Métabolique
Elle correspond à une baisse de pH plasmatique suite à une diminution du rapport
-
HCO3 /CO2 à une valeur inférieure à 20. Elle est essentiellement causée par une diminution de la
concentration plasmatique en Bicarbonates.
Les mécanismes de défense de l’acidose métabolique sont essentiellement respiratoire (sous
forme de compensation) et rénale (sous forme de correction). La compensation respiratoire
commence en quelques heures et atteind son maximum à 12 et 24 heures. Elle procède par
hyperventilation (augmentation de l’intensité et du rythme respiratoire) suite à la stimulation du
centre respiratoire par diminution du pH. L’hyperventilation diminue le taux de C0 2 ce qui
-
provoque l’augmentation du rapport HCO3 /CO2 et le retour à la normale du pH.
L’acidose métabolique stimule la production d’ammoniaque par les tubes rénaux. En effet,
les reins augmentent (en cas d’acidose métabolique) l’excrétion des protons et la réabsorption des
Bicarbonates. Cette excrétion rénale de protons conduit à la diminution de pH urinaire.
N.B : la correction rénale de l’acidose métabolique ne se déroulera pas si les reins sont eux-
mêmes la cause de l’acidose.
Selon la valeur du trou anionique, on classe l’acidose métabolique en 2 catégories :
Les acidoses métaboliques avec valeurs inchangées du trou anionique (T.A). Ce type
-
s’observe à la suite d’une perte excessive de HCO 3 et le maintien de cette neutralité
-
électrique (T.A constant dans l’IR) tient au fait que toute perte de HCO 3 est associée à une
augmentation d’ions chlorures.
Les acidoses métaboliques avec des valeurs élevées du TA (supérieure à 22 mM). Cette
augmentation résulte de l’accumulation dans le Milieu Extracellulaire des acides
organiques non volatiles qui auront pour effet d’abaisser la concentration plasmatique en
bicarbonates sans pour autant affecter celle des ions chlorures.
d- Alcalose Métabolique :
Elle correspond à l’augmentation du pH plasmatique suite à l’élévation du rapport
-
HCO3 /CO2 au dessus de 20. Il est causé essentiellement par l’augmentation de la concentration
plasmatique du Bicarbonate. L’augmentation du pH observée ici entraine une diminution du
calcium ionisé. Les mécanismes de défense de l’organisme contre ces déséquilibres acido-basique
procède par compensation pulmonaire et correction rénale.
L’augmentation pulmonaire de ??? déprime le rythme respiratoire ; ce qui provoque au
niveau du sang une augmentation de la pCO2 et une diminution de la pO2. Cette baisse de la pO2
a pour effet de stimuler le centre respiratoire et a pour conséquence la ventilation pulmonaire.
Dans cette situation, les poumons ne pourront augmenter la pCO2 au dessus de 55 mmHg.
L’alcalose métabolique est facilement corrigée par les reins lorsque les concentrations en
Bicarbonates sont légèrement supérieures à leur seuil rénal. Dans ces conditions, les
bicarbonates sont rapidement éliminés. Pour des concentrations de bicarbonates plasmatiques
beaucoup plus élevées, les reins diminuent l’échange Na +H+ provoquant ainsi une
déshydratation qui est rapidement corrigée par réabsorption rénale de sodium et de
bicarbonates.
N.B : l’alcalose métabolique s’accompagne d’hypochlorémie.
i- les causes de l’alcalose métabolique
Elle est due soit à une perte excessive d’ions chlorure (au niveau de l’estomac
principalement) ou à une ingestion de grande quantité de substance basique (lait, antiacide
régulièrement utilisé dans le traitement d’ulcère gastrique). Elle peut également être causée par
un déséquilibre au niveau rénal, suite à l’utilisation de certains diurétiques comme le furosémide
qui ont pour effet d’éliminer proportionnellement plus d’ions chlorure que de bicarbonates. Elle
peut enfin être causée par la sécrétion de grande quantité d’aldostérone ; l’administration de
cortisol ; l’ingestion de Réglisse qui contient un acide analogue de l’aldostérone.
Exercice d’application : un patient présente les résultats suivants : pH = 7,58 ; pCO2 = 45
mmHg ; [HCO3-] = 42 mM ; Excès Base = + 17 mM ; [K+]plasmatique = 3,2 mM ; [Na+]plasmatique = 137
mM ; [Cl-]plasmatique = 86 mM ; pO2 = ? mM, [Glucose] = 50 mM, [Urée]= 25 mM, Rythme respiratoire =
32/mn, Hématocrite = 48, Pression sanguine abaissée. Quel est le diagnostic de ce dosage ?
Rép : il souffre d’une alcalose métabolique non compensée. L’alcalose métabolique est presque
toujours associée à une hypokaliémie (suite à une sécrétion rénale accrue du K+) et à une
hypochlorémie parfois très importante (pour quelle raison ??).
1 . La pCO2 d'un patient est de 35 mm de Hg. Selon la loi de Henry, ceci signifie que:
A: Pour une pression alvéolaire d'air égale à 40 mm de Hg, le gaz dissout dans le sang du patient se dégage
B: Pour une pression alvéolaire d'air inférieure à 35 mm de Hg , aucun gaz ne peut se dissoudre dans le plasma
C: Pour une pression partielle de CO2 alvéolaire inférieure à 35 mm de Hg , le CO2 alvéolaire passe dans le
plasma
D: La concentration de gaz carbonique dissout dans le plasma est en équilibre avec du CO2 gazeux seul
sous une
pression de 35 mm de Hg.
E: Une pression alvéolaire d'air de 35 mm de Hg empêche le CO2 dissout de quitter le plasma
2. Chez un sujet insuffisant rénal et insuffisant respiratoire, le pH plasmatique est de 7,4: il s'agit plus
vraisemblablement:
A: d'un sujet normal du point de vue acido-basique
B: d'une acidose compensée C: d'une acidose décompensée
D: d'une alcalose compensée E: d'une alcalose décompensée
Questions 3 à 4
Un patient présente un pH sanguin de 7,4 et une concentration de bicarbonate égale à 33 mEq/l . On
sait que le pK de la première fonction acide de l’acide carbonique est de 6,1.
5: Parmi les modifications suivantes, quelle est la caractéristique initiale de l’acidose respiratoire ?
A: Augmentation de p CO du plasma
2
B: Diminution de pC du plasma
O
B: Diminution de pC du plasma
O
8: dans le tableau précédent, quel groupe de valeurs correspond à une acidose respiratoire compensée ?
Questions 9 à 14
Les caractéristiques acido-basiques du plasma d’un malade sont:
-
pH = 7,1 [CO3H ] = 24 mEq/l (valeur normale)
pK de la première fonction acide de l’acide carbonique: 6,1
Diagramme de Davenport
12 . Sur le diagramme de Davenport , quel est le point représentatif de l’état acido-basique du malade ?
A:point A B: point B C: point C D: point D E: point E
13. Le trouble dont est atteint le malade peut être compensé par:
A: une acidose métabolique B: une alcalose métabolique C: une acidose respiratoire D: une alcalose respiratoire E:
autre solution
14: Quel serait le nouveau point représentatif de l’état acido-basique du malade , sur le diagramme de
Davenport , si le trouble acido-basique dont il est atteint était compensé par le mécanisme de la question
précédente ?
A: point A B: point B C: point F D: point G E: point E
16 : Un sujet dont la régulation acido-basique est normale, est victime d'une erreur thérapeutique
-
consistant en une absorption trop importante de HCO3 .
A. Dans un premier temps très bref, sur le diagramme de Davenport, le point représentatif de l’état acido
basique du sujet se déplace le long de l’isobare pCO2 = 40 mmHg.
B. Dans un premier temps très bref, la pCO2 dans le sang artériel reste normale et les bicarbonates
augmentent.
C. Le trouble acido-basique induit est d’origine respiratoire et la compensation de ce trouble sera
métabolique.
D. Le trouble acido-basique peut correspondre à une acidose respiratoire partiellement compensée.
E. Le trouble acido-basique correspond à une alcalose métabolique et la compensation sera pulmonaire
F. Toutes les propositions précédentes sont fausses.
1 7 : Un sujet normal du point de vue de l’équilibre acido-basique est victime d’un stress important, sa
pCO2 diminue à 20 mmHg et son pH sanguin varie de 0,2 :
A. Le trouble induit correspond à une acidose respiratoire.
-1
B. Durant ce trouble, la concentration des bicarbonates plasmatiques diminue de 5 mmol.L . C.
La compensation de ce trouble pourra avoir lieu au bout de quelques heures.
+
D. Durant la compensation de ce trouble, les reins augmentent la sécrétion des H dans l’urine.
[ ]
E. Durant la compensation de ce trouble, les bicarbonates continuent à diminuer et le rapport va
tendre vers 20.
F. Toutes les propositions précédentes sont fausses.
-1
20 : Chez un patient on mesure : [CO2]plasmatique total = 26,65 mmol.L et une pCO2 = 55 mmHg.
-1 -1 -
A. 3[CO2]dissous = 1,65 mmol.L . B. [CO2]dissous = 1,65 mol.L . C. [HCO ] = 25 mmol.L
D. pH = 7,28. E. pH = 7,31. F. Toutes les propositions précédentes sont fausses.
2 1 : On effectue des mesures dans le sang artériel d’un patient. On trouve les valeurs suivantes :
pCO2 = 6700 Pa, pH = 6,80. Le point représentatif du patient se trouve au-dessous de la ligne tampon
normale. Le patient peut présenter :
A. Une acidose métabolique. B. Une acidose métabolique non-compensée. C. Une acidose
respiratoire.
D. Une acidose mixte.
E. Une acidose mixte peut être une combinaison entre une acidose métabolique et une acidose
respiratoire.
F. Toutes les propositions précédentes sont fausses.
22 : Un sujet est normal au plan de l’équilibre acido-basique. Brutalement, il est victime d’un empoisonnement
+
par voie orale qui libère des ions H dans son organisme. Dans un premier temps.
A. Le sujet est en acidose métabolique non-compensée. B. Le sujet est en acidose respiratoire non-
compensée.
C. Le pH sanguin augmente. D. Les bicarbonates plasmatiques augmentent.
E. La pCO2 du sang artériel augmente. F. Toutes les propositions précédentes sont fausses.
Dans les conditions physiologiques, les valeurs du pH des milieux extra et intracellulaires sont maintenues dans
d’étroites limites malgré l’apport continuel d’acides volatiles (l’acide carbonique HCO3) et d’acides fixes
(acides non carboniques) provenant du métabolisme cellulaire. La valeur normale du pH artériel est de 7,40 ± 0,02
c’est à dire compris entre 7,38 et 7,42.
Le pH est le cologarithme de la constante de dissociation de l’eau. En se dissociant, chaque molécule d’eau libère
+ -
un ion H et un ion OH . Normalement, le nombre de molécules d’eau plasmatique dissociées est très faible de
l’ordre de 40 nanoMoles/L, ce qui en notation cologarithmique correspond à 7,40 : 7,40 = colog 10 – 7,4 nM/L
+
Toute augmentation de la dissociation de l’eau augmente la concentration en ion H , diminue le pH : il en résulte
+
une acidose. Toute diminution de la dissociation de l’eau diminue la concentration en ion H , augmente le pH :
il en résulte une alcalose.
Les systèmes tampon présents dans les milieux extracellulaire, intracellulaire et dans le tissu osseux permettent
d’atténuer les variations du pH. Ces systèmes tampons sont régis par l’équation d’Henderson-Hasselbach : pH
+
= pK log (base conjuguée / acide conjugué)
Pour explorer l’équilibre acido-basique, on se sert du tampon bicarbonate/acide carbonique plasmatique dont le pKa
-
est de 6,1 ; l’acide conjugué est l’acide carbonique H2CO3, la base conjuguée est le bicarbonate HCO3 : H2CO3
+ -
↔ H + HCO3
L’acide carbonique est très volatil et dans le poumon se décompose en CO2 et H2O.
+ -
CO2 + H2O ↔ H2CO3 ↔ H + HCO3
L’équation d’Henderson Hasselbach appliquée au système tampon bicarbonate/acide carbonique
devient : pH = 6,1 + log (base conjuguée / acide conjugué)
-
pH = 6,1 + log (HCO3 / H2CO3)
pH = 6,1 + log (bicarbonatémie/ a * PCO2)
7,40 = 6,1 + log (26 / 0,03 * 40)
où la bicarbonatémie normale est de 26 ± 1 mM/L
a est une constante : le coefficient de solubilité du CO2 soit 0,03 la
normocapnie est de 40 ± 2 mmHg (5,6 kp).
Rel
Relation pH / concentra
ncentration(H+) nM / L
pH (H+) nmol/L
Alcalose 7,70 2
7,60 20
7,50 3
Normal 7,40 4
7,30 5
7,20 60
Acidose 7,10 8
0
pH 8,0 => 10 nM/L, pH 7,4 => 40 nM/L, pH 7,0 => 100 nM/L
+
Figure 1- Relation pH / concentration en ion H (en nanoMoles/L).
-
Il s’agit d’une équation à 3 variables (pH, pCO2, HCO3 ). La connaissance de 2 d’entre elles permet d’en
déduire la troisième. Les diagrammes de Van Ypersele de Strihou (Figure 2) et de Davenport (Figure 3)
illustrent graphiquement cette équation.
L’exploration des désordres acido-basiques repose sur la gazométrie artérielle qui mesure grâce à
3 électrodes le pH, la PCO2 et la PO2. La bicarbonatémie est obtenue par calcul et la saturation de
l’hémoglobine en oxygène (Sa HbO2) est obtenue grâce à un abaque à partir de la PO2 corrigée en
fonction de la température, de la PCO2, du pH, de l’hémoglobine. Pour plus de précisions sur la Sa HbO2 il
faut recourir à une analyse spectrale de l’hémoglobine par CO- oxymétrie.
II.1.3 la chlorémie
Anion (anion fort principal) dont les variations par rapport à la natrémie (cation fort principal)
influencent la dissociation de l’eau (Stewart).
Le rapport chlorémie / natrémie (Cl / Na) est normalement compris entre 0,74 et 0,78. L’hyperchlorémie
(rapport Cl /Na > 0,78) est responsable d’une acidose hyperchlorémique, par augmentation de la
dissociation de l’eau.
L’hypochlorémie (rapport Cl / Na < 0,74) est responsable d’une alcalose hypochlorémique par
diminution de la dissociation de l’eau.
La perte de bicarbonates par voie digestive ou rénale est à l’origine d’acidose hyperchlorémique avec trou
anionique plasmatique normal.
La perte de chlore par voie digestive haute (vomissements ou aspiration gastriques) est à l’origine
d’alcalose hypochlorémique.
La perfusion de solutions de bicarbonate de Na est alcalinisante car elle diminue le rapport Cl / Na et élargit
+ -
la différence Na - Cl
La perfusion de grandes quantités de NaCl à 0,9% est acidifiante car elle augmente le rapport
+ -
Cl / Na et pince la différence Na - Cl
II.2 Les troubles de l’équilibre acido-basique liés à des dysfonctions d’organes régulateurs du
pH
La fonction respiratoire régule la PCO2 et la quantité d’acides volatiles (acide carbonique, acides cétoniques)
La fonction rénale régule l’élimination des acides fixes et le pH (ammoniogenèse, clearance des sulfates,
phosphates…)
La fonction hépatique métabolise les lactates et les anions d’acides fixes en bicarbonates. Les états
de choc et les hypoxies cellulaires sont à l’origine d’acidose lactique.
La carence en insuline est responsable de l’acido-cétose diabétique.
L’utilisation de ce diagramme permet d’affiner le diagnostic en précisant pour le désordre acido- basique :
- son caractère monofactoriel (le patient se situe dans une zone I à VII) ou complexe (le patient est hors
zone),
- son caractère aigu ou chronique et physiologiquement compensé
Figure 2. Diagramme de Van Ypersele de Strihou.
+
En ordonnées l’état acido-basique exprimé en nanoMol/L d’ions H (échelle de gauche) et en unité pH
(échelle logarithmique de droite). En abscisses la PCO2 en mmHg. Les obliques en pointillés correspondent
-
à la concentration en bicarbonates HCO3 en mM/L.
Différentes zones de I à VII correspondent in vivo:
- soit à des anomalies aiguës monofactorielles : acidoses respiratoires aiguës (zone I) et acidoses
métaboliques aiguës (zone III), alcaloses respiratoires aiguës (zone V) et alcaloses métaboliques
aiguës (zone VII)
- soit à des anomalies chroniques physiologiquement compensées : acidoses respiratoires
chroniques compensées (zone II) et acidoses métaboliques chroniques compensées (zone IV),
alcaloses respiratoires chroniques compensées (zone VI).
Les points situés hors des zones sortent des intervalles de confiance et témoignent de troubles associés.
V. Acidose Métabolique
L’acidose métabolique est caractérisée par une diminution du pH liée à une baisse des bicarbonates qui sont
soit consommés, soit perdus. L’acidose métabolique est associée à une hypocapnie par mécanisme
chimique et surtout par une hyperventilation alvéolaire compensatrice. L’importance de cette
hyperventilation alvéolaire est fonction des patients et des pathologies associées. Si l’hyperventilation
alvéolaire est majeure, elle peut conduire à un épuisement des muscles respiratoires et à une acidose mixte. Si
l’hyperventilation alvéolaire est insuffisante, elle majore l’acidose. La profondeur du désordre métabolique
est évaluée par le SBE (ecf) ce qui est > - 2 mM/L.
La polypnée doit être quantifiée par la mesure de la fréquence respiratoire. Avant l’utilisation de la
gazométrie artérielle on la qualifiait de « dyspnée sine materia ». Le tableau clinique est dominé par la
cause de l’acidose métabolique. L’acidose métabolique peut se compliquer :
- d’une hyperkaliémie avec risque vital, qui nécessite une prise en charge immédiate, d’un
épuisement des muscles respiratoires qui nécessite une ventilation mécanique ; elle est
signalée par le calcul de la PCO2 attendue en fonction de la bicarbonatémie : PCO2 attendue =
1,5 * Bicarbonatémie + 8 ± 2. Si la PCO2 mesurée est supérieure à la PCO2 attendue, alors le
patient s’épuise sur le plan respiratoire et il faut le ventiler mécaniquement.
Toute acidose métabolique grave (pH < 7,25, bicarbonatémie < 15 mMol/L) doit être hospitalisée en
unité de réanimation.
Le diagnostic étiologique d’une acidose métabolique repose sur le calcul du trou anionique plasmatique (TAP)
et sur le rapport chlorémie/natrémie (Cl / Na).
+ + - -
La différence normale entre la somme des cations (Na + K ) et des anions dosés (Cl + HCO3 ) dit Trou
Anionique Plasmatique est de 16 mM/L et correspond pour l’essentiel à des anions protidiques difficilement
dosables. En présence d’une acidose métabolique :
- si le TAP est supérieur à 16 mM/L, il s’agit probablement d’une accumulation d’acides
fixes (lactates, corps cétoniques, phosphates, sulfates, acides organiques d’origine toxique…) :
o Soit par acido-cétose : acido-cétose diabétique (avec hyperglycémie,
glycosurie), cétose de jeûne ou de l’éthylique (accumulation prédominante d’acide
béta-hydroxy-butyrique non évaluée par les bandelettes urinaires de cétonurie),
o Soit par acidose lactique : acidose lactique des états de choc, des hypoxies
cellulaires, des insuffisances hépatiques majeures, des biguanides, des cytopathies
mitochondriales (inhibiteurs de la transcriptase inverse),
o Soit par insuffisance rénale aiguë ou chronique (phosphates, sulfates, acides fixes),
o Soit par intoxication aiguë : éthylène glycol, alcool méthylique, salicylate,
paraldéhyde… Le trou osmolaire est élargi. Des analyses toxicologiques quantitatives
de ces toxiques guident la thérapeutique spécifique (antidotes, hémodialyse).
- si le TAP est < 16 mM/L avec un rapport Chlorémie / Natrémie > 0,78, il s’agit d’une acidose
hyperchlorémique :
o Soit par perte de bicarbonate d’origine digestive (perte infrapylorique par
vomissement, diarrhée, fistule), ou rénale (acidose d’origine tubulaire proximale ou
distale) ou médicamenteuse (inhibiteur de l’anhydrase carbonique),
o Soit par apport excessif de chlore (perfusions abondantes de NaCl à 0,9%, de
chlorhydrate d’arginine, de KCl…).
Le traitement de l’acidose métabolique repose sur le contrôle de l’étiologie : insuline si acido- cétose
diabétique, traitement de l’état de choc et de l’hypoxie si acidose lactique, épuration extrarénale en cas
d’insuffisance rénale, antidotes et épuration des toxiques…
Le traitement symptomatique alcalinisant par le bicarbonate de sodium est réservé aux cas suivants :
- acidose hyperchlorémique par perte excessive de bicarbonates : on utilise le
bicarbonate de sodium isotonique à 1,4% à une posologie initiale de 1 à 2 mM/kg en perfusion
lente. Le pH est contrôlé 30 minutes après l’arrêt de la perfusion.
- hyperkaliémie menaçante (cf. infra),
- intoxication par des produits à effet stabilisant de membrane (cf. 213- Principales
intoxications aiguës) avec troubles de la conduction intraventriculaire : on utilise du
bicarbonate de sodium semi-molaire à 4,2 %.
Le traitement par alcalinisant impose une surveillance de la kaliémie.
Le traitement symptomatique inclut le contrôle de la PCO2 par la ventilation mécanique, si la PCO2
observée est supérieure à la PCO2 attendue, état traduisant une hypoventilation alvéolaire par épuisement ou
inadaptation des muscles respiratoires.
F. Alcalose Métabolique.
L’alcalose métabolique est caractérisée par une augmentation du pH liée à une augmentation des bicarbonates.
L’acidose métabolique est associée à une hypercapnie ou une normocapnie par mécanisme chimique
et par hypoventilation alvéolaire compensatrice modérée et peu efficace. La profondeur du désordre
métabolique est évaluée par le SBE (ecf) ce qui est > + 2 mM/L. L’alcalose métabolique est dominée par le
risque d’hypokaliémie (signes ECG et troubles du rythme cardiaque). Elle peut être révélée par un
syndrome confusionnel ou par un syndrome d’hyperexcitabilité neuromusculaire (crise de tétanie) en
rapport avec une chute du calcium ionisé et/ou une hypokaliémie.
L’alcalose métabolique résulte :
- d’un excès d’apport : perfusion de bicarbonates, syndrome des buveurs de lait,
- d’une perte de chlore (et accessoirement d’acide) d’origine digestive (vomissements acides, aspiration
gastrique abondante de pH< 3) ou rénale (diurétiques). Le rapport chlorémie / natrémie est < 0,74.
- et/ou d’une accumulation d’alcalins d’origine rénale par absorption accrue et inappropriée de
bicarbonates liée à une hypovolémie (hyperaldostéronisme secondaire) ou à un déficit en chlore ou en
potassium (diurétiques par exemple). Plus rarement il s’agit d’un excès de minéralocorticoïdes
(syndrome de Conn) ou d’une intoxication par la réglisse.
L’alcalose métabolique traduit un trouble de la régulation rénale et c’est ce trouble qui doit être amendé :
- apport de chlore sous forme de NaCl-KCl,
- correction d’une hypovolémie,