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L’énonciation ou les marques de la présence de l’auteur dans le texte.

A- L’énonciation est l’ensemble des conditions dans lesquelles l’énoncé (message écrit ou oral) est produit. C’est
l’action qui consiste à produire par un émetteur un message écrit ou oral.
Pour étudier l’énonciation, on s’intéresse particulièrement à celui qui écrit ou parle, à sa manière d’écrire et de
parler, à son point de vue, au moment et au lieu de la parole ou de l’écriture, et à qui il s’adresse. La situation
d’énonciation implique : un énonciateur ; un destinateur ; un moment ; un lieu ; une visée (objectif recherché par
l’énonciateur).
B- Les marques de l’énonciation : Les marques de l’énonciation ou les indices de l’énonciation sont les indices de
personne et les indices de temps et de lieu.
1. Les indices de personne :
Pronoms personnels : je, me, nous… pronoms possessifs : le mien, le nôtre... adjectifs possessifs : mon, mes, ma,
nos...
Les indices de personne : Un certain nombre d’indices révèlent la présence de l’émetteur (écrivain) dans l’énoncé.
Ex 1 : « … moi je ne dors pas. Je songe à ma solitude et j’en sens tout le poids.»
Ex 2 : « Il me reste cet album pour égayer ma solitude, pour me prouver à moi-même que je ne suis pas encore
mort. »
Ex 3 : «… mais je n’avais aucun point de repère qui me permît d’appeler mon existence : solitude ou malheur ».
Indices personnel/ Pronoms personnels / Pronoms personnels accentués/Adjectifs possessifs
« je ne dors pas. » « moi, je ne dors pas. »
« mais je n’avais aucun point de repère qui me permît d’appeler mon existence… »
« …pour me prouver à moi-même que je ne suis pas encore mort. »
« Ma solitude ne date pas d’hier. » « …d’appeler mon existence : solitude ou malheur ».
2. les indices de temps et de lieu :
Le présent de l’énonciation : correspond au moment de l’énonciation, c'est-à-dire au moment de l’écriture : Ahmed
Sefrioui est assis dans son bureau en train d’écrire le récit de sa propre histoire. C’est « le soir » : « Le soir, quand
tous dorment, les riches dans leurs chaudes couvertures, les pauvres sur les marches des boutiques ou sous les
porches des palais, moi, je ne dors pas. »
Ex 1 : « Je vois au fond d’une impasse que le soleil ne... », C’est-à-dire que l’auteur, Ahmed Séfrioui, « plonge » dans
le passé, se souvient qu’il y’avait au fond d’une impasse que le soleil ne…
Ex 2 : « Il me reste cet album pour égayer ma solitude, pour me prouver à moi-même que je ne suis pas encore
mort. », c’est-à-dire qu’il reste (maintenant = moment de l’écriture) à Ahmed Séfrioui cet album= souvenirs pour…
Nb- Les verbes : « dorment », « ne dors pas », « songe », « vois », « reste », « suis » sont conjugués au présent de
l’énonciation, c’es-à-dire au moment où Ahmed Séfrioui écrit son histoire.
*Les adverbes de temps et de lieu : soit ils caractérisent le discours, c’est-à-dire les commentaires/ explications de
l’écrivain- adulte : Ex 1, soit ils caractérisent le récit, c’est-à-dire les histoires du narrateur- personnage : Ex 2.
Ex 1 : « Le soir, quand tous dorment… » : Soir=maintenant=moment de l’écriture, celui de l’acte de raconter.
Ahmed Séfrioui est un adulte : maintenant.
Ex 2 : « J’avais peut-être six ans. Ma mémoire était une cire fraîche et le moindre événement s’y gravait en images
ineffaçables.» : Six ans = il y’a longtemps. Moment où commence l’histoire d’actes accomplis. Sidi Mohammed est
un enfant : jadis.
Nb- Les verbes : « avais »/ « était »/ « gravait » sont conjugués à l’imparfait, c’est-à-dire au moment où Sidi
Mohamed a vécu son histoire : à six ans.
Ex 1 : « les pauvres sur les marches des boutiques ou sous les porches des palais » : « les marches des boutiques »,
« les porches des palais ». Ce sont des lieux qui correspondent au moment de l’écriture : ici.
Ex 2 : « Je vois au fond d’une impasse… » . « Une impasse » est un lieu qui date de l’époque de l’enfance de Sidi
Mohamed : ailleurs.
Donc :Moment de l’énonciation = moment de l’écriture.
Moment de la narration =moment de l’histoire
C’est le moment où l’auteur-adulte commente, explique où donne des informations sur un personnage ou un
événement.
C’est le moment où le narrateur évoque des événements antérieurs qu’il a déjà vécu, lorsqu’il était encore enfant.
Les champs lexicaux dominants dans

La Boite à Merveilles

 La religion : Dieu, la miséricorde, le paradis, l’enfer, psalmodier, les versets, le


coran,
la prière, la mosquée, le Msid, Le fqih, l’ablution, bénédiction, saint, croyant, juif,
islam, musulman, la foi, mausolée…
 Sentiment : Peur, solitude, pitié, colère, joie, souffrance, désespoir, inquiétude,
angoisse, terreur, panique, tristesse, satisfaction, déception, haine…
 La mort : Le cadavre, la victime, mourir, tombeau, mortels, suicide, cercueil…
 Le travail et les métiers : Tisserand, moissonneur, babouchier, fabriquant de
charrues, jardinier, coiffeur, voyante, marieuse…
 La superstition : Les sanctuaires, les marabouts, la malédiction, les
guérisseurs, les
esprits…
 L’habillement (les vêtements) : Haïk, Djellaba, chemise, gilet, caftan,
Mansouria,
babouches, ceinture, voile…
 La nourriture : Œufs, beurre, huile, olives, repas, couscous, légumes, plats,
viande,
figues sèches, pains…
 La solitude : seul, isolé, renfermé, unique, isolement…
 Le rêve : Imagination, cauchemar, penser, songer, méditer…
 La magie : Une féerie, des puissances, fabuleux, invisible, sorcière…
 Le bruit : Les voix, gémir (Gémissements), cris, délire, hurler, brouhaha,
youyou…
 La lumière : Lampe à pétrole, flamme, éclaire, lampe, bougies, chandelier de
cuivre…
 Le commerce : marchands, prix, rabais, réaux, argent, boutiquier, le prix de
revient,
marchander…
 L’école : planchettes, encriers, leçon, apprendre, les élèves…
 L’habitation : Patio, lucarne, fenêtre, cour, chambre, escalier, rez-de-chaussée,
porte,
pièce…
 Le Corps : Cou, tête, visage, cou, bras, mains, les épaules, les joux, les
paupières, crâne,
les pieds, le ventre, les cuisses, les mamelles, les fesses.
Les lieux dans La Boîte A Merveilles.

 Dar Chouafa: un espace clos, symbole de la solitude pour le petit Sidi


Mohamed,un lieu où il n'y a pas beaucoup de liberté à cause du
supeuplemnt de gens, voisines et des Jnouns aussi.(la solitude et la
tristesse de Sidi mohamed)
 Le M'sid: un espace inamical ou Sidi Mohamed se sent seul, un endroit ou
se rassemblent toutes les traditions religieuses, un lieu de torture, de
repression,mais il devient parfois un lieu heureux et joyeux.( la peur et la
violence)
 Le bain maure: un lieu de malaise pour Sidi Mohamed. C'est un lieu qui
s'oppose aux croyances religieuses du narrateur, un espace fermé qui
annonce le péché.(l'enfer et l'angoisse)
 Le sanctuaire ( sidi Ali Boughaleb): un endroit fermé ou se mélange le
visible et l'invisible, le réel et l'irréel qui rappellent à Sidi Mohamed sa boite
à mérveilles.(la supperstition et l'ignorance des femmes)
 Les autre lieux:
- Zankat Hajjama.(ou habite Lalla Aicha)
-Le cimetière.
-La rue Jiaf ou habite le Fqih.
- La maison de Sidi El Araf.
- La maison des aveugles.
- Rue Ryad Jeha.
-Quartier Kalklyine, Mechattine, Seffarine,et Ouadine, MolY Driss...

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