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Objectifs

• Permettre aux étudiants d’avoir un aperçu général sur la


trilogie Entreprise – Décideur et Informatique

• Connaître les étapes de conception d’un logiciel de


gestion

Sommaire du cours

0. Introduction

1. L’entreprise

2. Le décideur

3. L’informatique

4. Méthodologie de mise en place d’un système


informatique de gestion

5. Impact de l’informatisation des entreprises

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Introduction
L’Informatique s’applique pratiquement à tous les domaines de la vie. La gestion apparaît
cependant comme un domaine privilégié, non pas tant parce que la science et les techniques
informatiques y sont plus adaptées, mais du fait de l’étendue des champs d’activité où elles peuvent
s’exercer. C’est plus une question de quantité que de qualité.

L’Informatique appliquée à la gestion consiste dans la conception et la mise en état


d’exploitation d’un système informatif de gestion, adapté aux objectifs généraux et aux possibilités
notamment humaines de l’entreprise, en utilisant au mieux l’ensemble des moyens modernes, entre
autres informatiques mis à sa disposition.

Elle met donc en œuvre et réalise la synthèse d’éléments tels que : l’organisation,
l’administration, l’Informatique.

Destiné d’abord aux étudiants de troisième graduat Informatique du Département de


Mathématiques et Informatique de la faculté des sciences de l’Université de Kinshasa, ce support du
cours d’Informatique de gestion devrait aussi intéresser les décideurs et les gestionnaires d’entreprises
qui veulent maîtriser les possibilités, les limites et les contraintes d’un instrument qu’ils ont
l’obligation d’utiliser.

Les informaticiens en formation doivent prendre conscience des enjeux de l’automatisation de


la gestion d’une entreprise. La connaissance des conditions d’utilisation de l’Informatique par les
entreprises est un atout majeur. Les étudiants doivent maîtriser l’impact de l’informatisation des
entreprises ; apports et les inconvénients de cette informatisation.

Pour les décideurs et les gestionnaires d’entreprises, il répondra à son besoin de compléter les
méthodes de gestion par un outil lui permettant de prendre conscience de l’impact que l’Informatique a
eu sur la gestion des entreprises en tant que vecteur de modernité et source d’innovation et de
rentabilité : car, les anciennes techniques de gestion (comptabilités, statistiques, etc …) ne suffisent
plus à assurer aux entreprises une certaine suprématie et une totale satisfaction.

De nouveaux outils (techniques basées sur la recherche opérationnelle, le management et


l’Informatique, outil par excellence) envahissent l’univers de l’entreprise et créent de nouvelles

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motivations, modifient les structures et les fonctions de l’entreprise, en apportant de nouvelles


dimensions dans le domaine des manipulations et du traitement de l’information.

En effet, pour administrer une entreprise, quelle qu’en soit sa dimension, le décideur moderne
a besoin d’une masse importante de données (flux financier, de matière, du personnel, …) que
l’ordinateur peut aider à traiter en temps réel.

La nécessité de l’Informatique s’impose donc dans tous les domaines de gestion


(administration, planification financière, etc …), c’est-à-dire que là où le management est ignoré,
l’Informatique est perçue comme un mal nécessaire.

Il y a donc lieu d’espérer que l’outil informatique, bien assimilé et maîtrisé apporte une
meilleure gestion, un meilleur fonctionnement et donc une meilleure rentabilité de l’entreprise.

Le contenu de ce cours tourne autour de trois notions fondamentales qui justifient l’intitulé
même du cours. Il s’agit donc d’expliciter ces trois mots-clés:
• entreprise
• décideur
• informatique

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Chapitre 1
L’ENTREPRISE

1.1. Définition

Le terme “ Entreprise ” désigne toute organisation humaine devant gérer sa raison d’être et/ou
sa pérennité au travers des objectifs de sécurité, de développement, de rentabilité et se trouvant par
voie de conséquence dotée d’un centre de décision.

Dans la théorie systémique et cybernétique, l’entreprise est définie comme un système.

Un système est un ensemble cohérent défini par ses objectifs et doté d’une structure dont les
liaisons réagissent sur la forme, la nature et l’importance des composants.

L’entreprise en tant que système est dotée d’une structure qui évolue dans le temps, dans un
environnement dynamique qui assure sa finalité par la mise en œuvre d’activités justifiant sa raison
d’être.

Cellule de production de l’organisme social, l’entreprise regroupe un certain nombre de


facteurs économiques, les agence et les utilise en vue de produire des biens et des services pour les
échanger sur un marché.

L’entreprise est aussi un centre de décision qui exerce deux fonctions principales :
1. la production de biens et de services utiles à la satisfaction des besoins des hommes.
2. la création de la richesse, c’est-à-dire la génération par sa croissance propre, d’un surplus de
valeur monétaire en partie réinjectée dans le circuit économique et contribuent à l’élévation du
niveau de la population d’un pays.

Dans cette approche systémique, les problèmes de l’entreprise sont appréhendés dans leur
intégralité en tenant compte de tous les liens qui existent entre les composants du système.

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1.2. Structures et types d’entreprise

Comme le rappelle la figure 1.1, sous une forme ou une autre, existent dans toute entreprise des
1
activités d’approvisionnement, production, distribution et d’administration ou encore selon Ansoff
des activités logistiques qui « s’effectuent à l’intérieur de la firme en vue de convertir les ressources
physiques et d’information en produits finis ou services rendus par l’entreprise à ses clients » et
traduisent le processus bien connu de combinaison des facteurs de production et des activités de
gestion ou de gouvernement représentant « les processus d’orientation et de contrôle de
l’organisation ». Ces dernières consistent essentiellement dans des choix : choix des produits ou
services à offrir, choix des clients et des marchés.

ADMINISTRATION

Figure 1.1 : Structure d’une entreprise

Par ailleurs, la figure 1.1 nous montre que l’importance de chacun des sous-systèmes imposant
l’entreprise peut varier tant en « poids » qu’en complexité. C’est à partir de cette importance relative
que s’effectue la distinction entre les entreprises industrielles dans lesquelles le sous-système de
production est prédominant et les entreprises commerciales ou de services dans lesquelles ce même
sous-système est réduit au minimum alors que les autres prennent une place essentielle.

(1)
In Jantsch : Prospective et Politique (OCDE)

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Conséquences :

• L’étude des problèmes même partiels, ne peut être hors du contexte global de l’entreprise.
• Les points d’application des études, notamment informatiques, différeront selon les types
d’entreprises, mais leur esprit général demeurera le même.
• Le domaine de l’informatique d’entreprise pourra couvrir tout ou partie des activités de
l’entreprise.
Lorsque l’ensemble des activités et leurs liaisons seront pris en charge, le système sera dit
intégrer ou de niveau 2. Il sera dit mécanisé ou de niveau 1 dans le cas contraire.

1.3. L’entreprise est un système, lui-même composé de sous-systèmes

En effet à l’exception de cas très rares ou aberrants, il est possible dans toute entreprise, de
distinguer :
• Un esprit (conservatisme, agressivité, …) se concrétisant par une politique (défensive,
conquête, …) formulée par un ensemble d’objectifs assignés à des hommes dans un secteur ou
une branche donnée, en fonction d’un état économique (global s’il s’agit de la politique
gouvernementale, partiel s’il concerne les entreprises concurrentielles ou complémentaires),
dans des délais donnés,
• Une forme ou méthode d’action à la fois interne et externe. Elle est concrétisée par un plan
d’action, fil directeur explicite ou implicite devant théoriquement conduire à la réalisation des
objectifs et mettant en jeu les mêmes éléments composants que ceux qui viennent d’être
évoqués. Ce plan se traduit par une organisation particulière,
• Une substance ou ensemble de moyens destinés à mettre en application la méthodologie
d’action. Ce sont ces moyens et surtout leur choix qui donnent l’idée la plus nette sur l’esprit de
l’entreprise,
• Des procédés sur lesquels il est inutile de s’appesantir ici.

Par ailleurs, - on sait que toute entreprise se divise en services dont le rôle est de remplir une ou
plusieurs fonctions. La façon de remplir ce rôle emprunte à la fois au système global « entreprise » et à
l’esprit qui anime ceux chargés de l’accomplir. C’est dire que toute division de l’entreprise s’analyse
comme un sous-système propre avec son propre esprit, ses méthodes et moyens voire procédés qui lui
sont particuliers. De sorte que le système entreprise se trouve constitué d’un ensemble de sous-

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systèmes joints dans le meilleur des cas c’est-à-dire collaborant entre eux, disjoints dans le pire c’est-à-
dire travaillant de manière autonome, indépendamment les uns des autres.

Cette remarque est d’autant plus importante pour notre objet que :
1. chacun de ces sous-systèmes se meut dans un environnement qui peut être
complémentaire, antagoniste ou indifférent. Par exemple, les sous-systèmes magasins et
ateliers sont complémentaires, fournisseurs et clients sont indifférents.
2. certains sous-systèmes ont une position dominante par rapport aux autres, exemple : le
service commercial par rapport à la production.

1.4. L’entreprise se meut parmi d’autres systèmes dits « environnements »

Chaque entreprise étant un système, nul doute que toute vie économique apparaît comme
résultante des actions réciproques des divers systèmes parmi lesquels on peut distinguer :
1. les systèmes équivalents composés des entreprises dont les poids n’apparaissent pas comme
réciproquement critiques. Ces systèmes peuvent être :
• complémentaires lorsque leur politique apparaît comme un soutien logistique
conscient ou inconscient de celle de l’entreprise,
• antagonistes lorsque leurs objectifs concurrencent directement et plus ou moins
dangereusement ceux de l’entreprise,
• indifférents lorsqu’ils apparaissent autonomes et sans action sur le système
entreprise.
2. les systèmes dominants ; plus importants certes, étant l’Etat et les instances supra-nationales ;
les plus dangereux les entreprises dites dominantes ou pilotes ayant dépassé la masse critique
relative de l’ensemble.

Conclusions pratiques :

• Le système doit être étroitement lié à l’exploitation, même lorsqu’il s’agit d’application
apparemment simples.
• Se trouvant parmi des systèmes, l’Informatique ne peut qu’être considérée et traitée
comme un système.

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• Le système informatique apparaît comme un moyen mis à la disposition de tous pour


réaliser une politique en fonction d’une méthodologie bien définie.
• Une harmonisation s’impose pour réaliser la cohérence nécessaire entre tous les sous-
systèmes constituant l’entreprise. Celle-ci ne peut être obtenue que par une
normalisation et une unification des méthodes de raisonnement.

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Chapitre 2
LE DECIDEUR

Gérer une entreprise, c’est prendre des décisions … effectuer des opérations.

2.1. Définition

En théorie de la décision, concept introduit par WALD en 1950, la décision est la conclusion
normale d’une délibération par un acte volontaire.

Avant toute décision, il y a donc une délibération, un jugement qui apportera normalement cette
décision. La théorie de la décision cherche à formaliser le problème de choix d’une solution en deux
étapes :
1. recensement des différentes façons de faire, appelées stratégies, pour atteindre l’objectif fixé.
2. détermination, par élimination, de la meilleure stratégie à adopter.

2.2. Aspect essentiel de la gestion : la décision

La structure de l’entreprise étant définie (cfr. chapitre 1), gérer une entreprise revient à piloter
le système établi. Piloter cet appareil complexe c’est à la fois :
• le faire fonctionner en tenant compte des liaisons et interdépendances existant entre les sous-
systèmes,
• en adapter la structure en résolvant les contradictions susceptibles d’apparaître à tout moment
et en éliminant les redondances inutiles,
• prendre en charge un environnement en constante transformation dont l’effet sur la structure
est loin d’être négligeable.

De telles contraintes obligent à prendre à tout instant un ensemble de décision. Or celles-ci


s’appliquent à tous les niveaux de la structure.

Aussi peut-on remarquer deux grands groupes de décisions :

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• celles qui, prises au plus haut niveau, présentent un assez grand degré de liberté et engagent la
vie de l’entreprise : ce sont les décisions cruciales,
• celles qui relèvent de niveaux inférieurs qui, d’ordre courant, sont préparées voire normalisées
afin de devenir à la limite quasi automatique : ce sont les décisions de routine.

En général les décisions s’expriment à l’intérieur de plans : à long terme pour les décisions
cruciales, à moyen ou court terme pour les autres.

En définitive :

La décision apparaît comme une direction d’action vers des opportunités, direction qui
concrétise, à chacun des niveaux de la structure la mise en œuvre du système de gestion.
C’est l’outil essentiel de la gestion.

Conséquence :

L’objectif essentiel de tout système informatisé devrait être de faciliter la prise de décision.

2.3. Décisions de gestion

Le désir de faciliter la prise de décision conduit à l’analyser.

A la limite, décider c’est choisir entre deux possibilités, c’est-à-dire répondre par oui ou non à
une question élémentaire. Cette réponse oriente la suite des opérations dans une direction à l’exclusion
de toute autre. Or, gérer une entreprise c’est prendre un ensemble de décisions, chacune à caractère
binaire. Aussi cet ensemble se présente-t-il sous la forme d’un arbre dichotomique (fig. 2.2).

Au dernier niveau, il n’y a plus à la limite d’autre décision que celle de commencer ou
s’arrêter.

En résumé :
Toute décision est l’œuvre d’un individu. Elle s’inscrit dans un ensemble décisionnel qui,
concrétise l’organisation du système de gestion. C’est pour cela que l’ensemble décisionnel doit être
harmonieux et cohérent.

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Figure 2.2 : Arbre dichotomique des décisions

Conséquences :

• La composante humaine est essentielle et revêt un caractère prioritaire.


• L’aide à la gestion et notamment par processus mécanisés ne peut être efficace si l’ensemble
décisionnel n’est pas bien défini.
• Toute décision est conditionnée par celles prises aux niveaux supérieurs et préfigure les
décisions ultérieures. C’est donc une option a priori.
• Bien que les décisions de niveau inférieur apparaissent comme les plus faciles à appréhender
parce que les plus simples, la démarche conseillée est en général inverse. En effet, remonter un
arbre dichotomique suppose que toutes les décisions finales aient été exhaustivement récolées.
La pratique montre qu’il en est rarement ainsi, de sorte qu’apparaissent des distorsions voire
des blocages.

On commencera donc par les décisions de niveau supérieur ce qui permettra :


• de vérifier qu’à chaque stade rien n’a été oublié,
• de résoudre ou plutôt de ne pas voir surgir des conflits de « préséance ».

2.4. Décisions et fonctions dans l’entreprise

Une des conséquences de la figure 2.2. est que chaque niveau hiérarchique est caractérisé par
l’ensemble des décisions correspondant. L’arbre dichotomique des décisions caractérise donc les
liaisons hiérarchiques dans l’entreprise ainsi que celles existant entre les divers sous-systèmes qui la
composent. Il exprime donc de manière dynamique l’organigramme auquel nous sommes accoutumés.

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En définitive, la décision est l’apanage du pouvoir. Cependant, pour décider correctement il


faut être informé. Aussi, l’information se trouve-t-elle liée à la décision qui lui correspond. De sorte
que certains ont cru pouvoir affirmer que :

« qui détient l’information détient le pouvoir »


(J.W. Forrester)
Observation qui explique bien des faits en apparence inexplicables et notamment d’ordre
psychologique.

2.5. Formes possibles de l’aide à la décision

Décider c’est, nous l’avons vu, répondre par oui ou non à un certain nombre d’interrogation
qui se posent à chacun des moments du déroulement d’une fonction.
Toutefois, il est bien rare que cette action ne pose aucun problème. Expression binaire d’un ou
exclusif, toute décision comporte un risque traduisant le regret de n’avoir pas pris la décision inverse.
Si p est la probabilité d’avoir décidé juste, ce regret s’exprime par 1 – p, probabilité complémentaire
de la première.

Maximiser p (ou minimiser 1 – p), est la préoccupation majeure du décideur. On y arrive par un
« éclairage de la décision » de manière à réduire la part d’incertitude contenue dans toute décision. Il
va sans dire que cet « éclairage » n’est utile que sur certaines informations, celles qui concourent
directement à la prise de décision. D’où le concept d’information utile, qui s’oppose bien évidemment
à celui d’information inutile. Nous pouvons tout de suite noter que ce concept s’analyse en deux sous-
ensembles :
• celui des informations strictement inutiles (tout au moins au regard de la décision considérée,
mais dont certains éléments peuvent se révéler utiles en vue d’autres décisions, ce qu’il sera
bon de ne pas oublier au moment des opérations de conception du système),
• celui des informations redondantes, c’est-à-dire faisant double emploi, lui-même composé :
d’éléments strictement redondants pouvant être utilisés pour des contrôles par recoupements,
et d’éléments relativement redondants pratiquement inutiles parce que de fiabilité inférieure.

Il est bien entendu que les informations concernant des décisions de niveau supérieur sont les
plus élaborées parce que les plus synthétiques.

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Par ailleurs, les informations utiles correspondant à chaque décision sont souvent des résultats
de travaux réalisés à partir d’autres informations dites élémentaires ou de base qui sont les données du
problème. Ainsi le schéma de l’aide à la décision se trouvera-t-il conforme suivant :

ANALYSE DES DECISIONS → {INFORMATIONS} → {DONNEES}


TRAITEMENTS

Les données peuvent exister dans l’entreprise parce qu’ayant servi à des traitements antérieurs.
Elles sont alors dites enregistrées. Dans ce cas, il faudra s’assurer qu’elles se prêtent réellement bien
aux traitements envisagés. Elles peuvent aussi ne pas exister. Elles sont alors dites neuves et il faudra
se les procurer et les mettre en forme.

Données enregistrées et neuves sont contenues dans des fichiers et constituent la base du
système informationnel de l’entreprise ou banque d’informations.

La décision analysée puis logiquement reformulée, les formes d’aide possible sont alors (dans
l’ordre croissant des interventions) :
• L’assistance : c’est l’aspect le plus élémentaire de l’aide consistant à introduire des moyens
dans une chaîne afin de réaliser certaines tâches élémentaires avec une intervention minimale
et purement mécanique de l’homme. L’assistance ne modifie donc pas l’organisation
existante. Tout au plus elle en permet un déroulement plus rapide par son rôle d’aide
permettant de faire plus vite et avec moins d’erreurs un certain nombre d’opérations.

Ce qu’il faut bien voir c’est la place occupée par ces machines dans l’organisation : elles
s’intercalent dans une succession d’opérations constituant une tâche, sans en modifier ni
l’ordre ni l’esprit. L’homme garde ainsi un rôle prépondérant non seulement dans l’appel
mais dans la manipulation de la machine. On comprend que rien n’est modifié. Aussi le
domaine privilégié d’application se trouve-t-il au niveau opérationnel, autrement dit celui des
procédés. C’est ici que les petites machines trouvent leur domaine d’élection.
• La substitution : comme son nom l’indique, son rôle est de remplacer plus ou moins
complètement l’homme dans l’accomplissement d’une tâche.

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Ce remplacement exige que la machine qui en est chargée soit capable de réaliser des
enchaînements, c’est-à-dire d’effectuer pour le moins des successions d’opérations. Cependant cette
succession peut se faire aussi bien à l’intérieur d’une tâche qu’entre les tâches elles-mêmes. Ceci
montre que nous allons trouver des variantes dans la substitution.

Lorsque la machine se contente d’assurer cette succession, elle prend des décisions de routines
successives et on parle alors de mécanisation. Celle-ci représente une forme plus évoluée de
l’assistance, réalisant des enchaînements partiels qui réduisent les interventions à des manipulations
physiques de fichiers.

Lorsque au contraire la machine prend elle-même des décisions plus complexes ou devient le
moteur de la décision, on parle selon le cas :
• d’intégration ou réalisation automatique d’enchaînements de tâches débouchant vers
l’élaboration directe d’ensembles d’informations adaptés à la décision,
• d’automatisation ou prise automatique de décisions de niveau inférieur (décisions de
routine),
• d’automaticité ou cybernétisme : prise pratiquement totale des décisions (sauf les
cruciales) par voie autre qu’humaine.
La machine dans ces cas modifie l’organisation et à la limite en devient le moteur. C’est
le domaine des gros ensembles.

Conséquence :

C’est sur la décision et la forme de l’aide recherchée que devra être fondé tout système
informatique.

2.6. Le système hommes-machines

Des considérations précédentes, il est possible d’induire qu’à tous les niveaux d’un système se
rencontre la présence de l’homme. La machine n’apparaît jamais comme un moyen dans la structure.
Faite à l’usage de l’homme, la machine en est inséparable. Il devient alors possible de dire que le
système est défini par l’importance des intersections hommes-machines qui le constituent. C’est pour
cette raison qu’on entend très souvent parler de système hommes-machines.

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Le schéma (figure 2.3) résume et explicite ces affirmations.

Fig.5.

L’intervention humaine est particulièrement importante :


Figure 2.3 : Système hommes-machines

L’intervention humaine est particulièrement importante :


• au moment de la conception du système, car elle en définit la structure,
• au moment de l’exploitation et plus particulièrement
• au niveau de l’introduction des données, car elle conditionne toute leur fiabilité,
• au niveau de l’interprétation des résultats, véritable exploitation dont à la sottie dépendent
les décisions.

Nous touchons là aux points sensibles du système. C’est en effet en ces points que risquent de
se produire les distorsions les plus graves - du fait même du peu de fiabilité accordé à l’homme.

Conséquence :

La détermination des nœuds d’intervention humaine est fondamentale pour la mise au point
d’un système.

Il est maintenant possible de voir que c’est en ces nœuds que vont pouvoir se reproduire des
blocages qui pourront être :
1) d’ordre technique, lorsque se situant au niveau opérationnel ils mettront en cause, la
compétence, la bonne volonté, l’utilisation optimale des matériels, …,

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2) d’ordre psychologique, lorsqu’au niveau notamment des méthodes et moyens ils se traduiront
par des freins au changement, dus à des craintes reflétant une peur de l’incompétence (peur de
n’être pas « à la hauteur ») ou encore peur de l’avenir (peur pour sa situation),
3) d’ordre sociologique et mental si, se situant au niveau du groupe, ils entraînent les réactions
collectives.

Tout ceci montre que l’Informatique est l’affaire de tous et qu’aucune machine ne pourra jamais
donner satisfaction, si l’ensemble des personnes susceptibles de l’utiliser à quelque niveau que ce soit,
n’adhère pas au système dans lequel elle ne serait pourtant qu’un moyen.

Conséquences :

1. Aucun problème ne peut être conçu, mis en œuvre et exploité sans la participation active de
l’ensemble des personnes directement ou indirectement intéressées (on retrouve là une grande
partie des éléments composants).
2. la bonne utilisation d’un système passe par l’intervention préalable d’un état d’esprit
informatique.

Rien de valable ne peut en effet être entrepris dans l’entreprise sans la collaboration et le
soutien actif de tous.

La difficulté provient de la cœxistence au sein de l’entreprise de deux esprits, correspondant à


deux formations et à deux éthiques différentes :
a) L’esprit juridico-administratif, qui tourné vers la réflexion, s’appuie sur l’acquis et
l’expérience. C’est celui qui anime la plus part des échelons administratifs ou juridiques, où
chaque cas est posé et rattaché à un ensemble de règles préexistantes considérées comme
intangibles.
b) L’esprit technique, plus tourné vers l’innovation, donne la primauté à la machine qui a
tendance à apparaître comme une fin en soi. Cet esprit qui se développe à côté du précédent et
sans liaison avec lui parce que n’existe aucun langage commun, est souvent celui des
informaticiens. Ceux-ci, qui utilisent volontiers un langage ésotérique ont tendance à modeler
l’environnement pour le mieux adapter à la technique machine.

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Rechercher un lien entre ces deux esprits est fondamental, ne serait-ce que pour éviter
l’existence de circuits parallèle de documents, ou pour vaincre la méfiance des uns à l’égard des autres.

De sorte que l’état d’esprit informatique apparaît comme un modèle de pensé qui allie la
logique du raisonnement à l’objectivité, qui substitue le rationalisme à l’improvisation et donne la
primauté à la prévision. Plus encore cet état d’esprit est un acte de foi : on croit à l’Informatique ou on
s’y croit pas. Dans ce dernier cas, il vaut mieux ne pas entreprendre une expérience condamnée
d’avance. Un tel acte de foi concerne bien sûr l’ensemble du personnel mais surtout et avant tout le
sommet. Si l’élan nécessaire n’est pas donné par la tête, si l’impulsion, les arbitrages ne sont pas
rendus dans un sens favorable, les résultats seront décevants.

Aussi ne s’étonnera-t-on pas de la nécessité d’une morale d’entreprise fondée sur les notions de
solidarité, de la responsabilité, d’objectivité, de discipline.

Ceci suppose évidement que l’utilisation d’un langage commun facilite les consensus.

Promouvoir cet esprit est un des rôles essentiels de la fonction informatique.

2.7. Concept de décideur sur le plan informatisation

Dans une opération d’informatisation, le décideur peut être définit comme : - le promoteur,
c’est-à-dire l’autorité responsable d’une action d’informatisation.

Son profit dans cette opération est triple : il est à la fois technicien, organisateur et gestionnaire
(ou chef).

2.7.1. La compétence technique

Le décideur doit bien connaître, au plan théorique et pratique les enjeux informatiques, les
caractéristiques des moyens de traitement de l’information, les besoins actuels et futurs de son
entreprise en matière d’informatique ; il doit bien savoir planifier le développement des ressources
(matériels, logiciels et hommes) dont il dispose.

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Pour cela, il doit disposer d’un outil inévitable : le plan ou schéma directeur de l’informatique
(cfr chapitre 3).

2.7.2. La compétence du gestionnaire et de l’organisateur

Le décideur est par définition un gestionnaire. Il doit, de ce fait gérer convenablement, c’est-à-
dire, prévoir, coordonner, contrôler et commander ; par conséquent, il doit posséder les notions de
productivité et de rentabilité, de prévision et d’organisation … Rolland Hurtubise affirme que
l’expérience a montré que les techniques nouvelles de gestion ont des chances de se révéler utiles
seulement le jour où les « décideurs » … possèdent une connaissance au moins élémentaire de
l’informatique et de sa portée pratique.

Le gestionnaire-décideur doit aussi être un organisateur, c’est-à-dire l’homme-orchestre qui


met en place les structures fonctionnelles et organisationnelles qui permettent à l’entreprise d’évaluer
et de se développer convenablement.
Néanmoins en matière de prise de décision, l’Informatique ne se substituera jamais entièrement
au décideur. L’Informatique n’est qu’un outil. Il ne fera que lui apporter une aide et le déchargera des
opérations répétitives et mécaniques.

En effet, la prise de décision n’est pas un acte déterministe ; elle concerne toutes les situations
où l’on ne possède pas de méthodes, de recettes toutes prêtes à appliquer dans tous les cas. Par
exemple, dans le domaine de prise de décision en économie, si l’on connaissait les méthodes à
appliquer pour obtenir certains résultats (réduction de l’inflation, suppression du chômage, etc …) en
partant d’information décrivant la situation observée, on pourrait remplacer les ministres des finances
par des ordinateurs qui seraient programmés selon les méthodes.

Le cas où l’Informatique s’impose au décideur, c’est lorsque, par exemple, suite à un flux
abondant d’information à traiter, le décideur n’arrive plus à assimiler le volume toujours croissant ou
encore par manque d’informations pertinentes, et fiables, une prise de décision est impossible.
Ceci peut conduire à une impasse ; le problème du décideur devenant insoluble.

C’est alors que l’Informatique, ou mieux, l’ordiantique, ensemble de techniques destinées à


résoudre les problèmes d’information dans l’entreprise, grâce, principalement, à un traitement
automatique des données, lui apportera la solution.

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C’est dire que, quand la qualité d’un système d’information manuel se dégrade (temps de
réponse trop élevé, débit insuffisant, fiabilité médiocre, coût prohibitif, on doit penser à son
informatisation. C’est que l’Informatique s’avère être un outil puissant entre les mains d’un décideur.

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Chapitre 3
L’INFORMATIQUE

3.1. Définition

Le terme Informatique a été forgé et proposé en 1962 par Philippe DREYFUS à partir de deux
mots suivants : INFORMATION et AUTOMATIQUE.

C’est de la contraction de INFORMA et de TIQUE que dérive ce terme qui désignait alors le
traitement de l’information par des moyens automatiques.

INFORMATION AUTOMATIQUE

INFORMATIQUE

Figure 4.1 : Source du terme Informatique

Indépendamment de la définition littéraire contenue dans le dictionnaire LAROUSSE et


d’autres définitions existant dans plusieurs ouvrages, aussi valables les unes que les autres, nous
préférons définir l’Informatique comme suit :
« Science et technique consistant à traiter automatiquement des informations, grâce à un
système de machines appelé « ordinateur » (ou hardware) et à des méthodes et programmes appelés
« logiciels » (ou software) ».

L’Informatique est bien une science dans la mesure où elle constitue un ensemble ordonné de
connaissances relatives à certaines catégories de faits ou de phénomènes et l’ordinateur a été le
catalyseur qui a révélé son existence.

L’Informatique comme science utilise la méthode scientifique : ce qui lui donne ce caractère de
rigueur et de fiabilité.
Mais, l’Informatique est une science neuve et appliquée : neuve dans la mesure où elle est encore au
stade de l’expérimentation et donc incomplète. En effet les méthodes informatiques (d’analyse, de

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conception et de programmation) ne sont pas encore définitives et séculaires. Leurs lois, règles et
théorèmes sont encore récents.

La contribution de l’Informatique à l’entreprise est double :


• de par ses performances techniques, c’est un outil incomparable pour le traitement et
l’exploitation de données à des fins pratiques.
• C’est aussi grâce aux réseaux de transmission, l’Informatique apparaît comme un puisant
vecteur de modernité venant largement influencer la conduite des entreprises.

L’Informatique est devenue aujourd’hui une industrie, l’industrie de Génie logiciel, l’un des
secteurs de base de l’économie mondiale.

3.2. Objet de l’Informatique

L’objet de l’Informatique est « l’information » ou mieux « les données » (financières,


techniques et économiques). C’est la matière première de tout acte de décision ; c’est la donnée
économique vitale pour les entreprises et les services publics.

Les données, en anglais data, sont la ressource essentielle de l’entreprise tout aussi important
que les facteurs de production classiques : travail, capital, matières.

Cette ressource présente un coût et une utilité ou valeur au sens que donne à ce mot l’analyse
de la valeur. Les données sont donc susceptibles de faire l’objet d’une gestion rigoureuse.

Dans son sens premier, l’information est l’activité qui consiste à communiquer, à transmettre à
autrui un élément de connaissance sur un sujet donné.

Dans le langage courant, ce mot signifie : renseignement sur quelqu’un ou quelque chose, ou
sur des événements portés à la connaissance de quelqu’un ou du public en général.

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Dans son livre, l’Information, Fernand Terrou affirme que l’information est « toutes formes
d’expression, toutes activités qui permettent de diffuser, utilement, dans un public, sous une forme
perceptible par lui, des éléments de connaissances et de jugement »2.

Et, Rolland Hurtubise, dans Informatique et Information, la définit comme «la signification que
l’homme attribue à des symboles.

L’information doit donc avoir les propriétés suivantes :


1. être capable de réduire l’incertitude et donc d’augmenter les connaissances sur un sujet ;
2. être utile, c’est-à-dire intéressante
3. être perçue ou perceptible, ce qui suppose un support matériel, un code ou un langage
pour en permettre.

En Informatique, l’information revêt plusieurs sens.

L’information, lorsqu’elle est en amont de l’ordinateur, c’est-à-dire en entrée, est appelée


DONNEES ou information primaire (data). Elle se présente ordinairement sous forme codée ou
codifiée et est généralement destinée à être exploitée par l’ordinateur. C’est le plus petit élément
d’information utilisable dans un traitement automatisé.

Quand les données doivent servir à diriger, dans l’ordinateur, les opérations de traitement, elles
sont appelées INSTRUCTIONS. L’ensemble de toutes les instructions pour exécuter ces opérations
constitue un PROGRAMME.

Enfin, les informations secondaires, c’est-à-dire celles qui sont restituées par l’ordinateur après
traitement, s’appellent REULTATS (ou ETATS, lorsqu’elles se trouvent sur papier).

3.3. Finalité de l’Informatique

Le but (et donc la finalité) de l’informatique est le traitement de l’information (en anglais, data
processing). Elle désigne l’ensemble des méthodes et techniques spécifiques ou opérations visant à
transformer une information première, la donnée, en information secondaire (produit fini, ou résultat).

2
Fernand terrou, L’information, Ed. PUF, Coll. Que sais-je, 1972

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Traiter une information peut consister à la recopier, la transformer en effectuant dessus des
calculs, la comparer avec d’autres informations, la trier, la fusionner avec d’autres. Le traitement de
l’information comporte donc la collecte, le stockage, l’élaboration et la diffusion.

Cependant, une information pour être traitée doit préalablement répondre aux conditions
suivantes :

• Elle doit être matérialisée en donnée c’est-à-dire codifiée (c’est le codage)


• Elle doit être quantifiable et qualifiable c’est-à-dire être réductible à des opérations
arithmétiques ou logiques et circuler selon des flux définis et obéir à des lois.

Ainsi donc, le traitement de l’information peut, chronologiquement, passer par les trois phrases
suivantes :

1. Transmettre les données à traiter (data) sous une forme compréhensible et sur un support
exploitable par la machine
2. Effectuer les opérations (élaborer les résultats)
3. Transmettre les résultats sous une forme compréhensible et sur un support exploitable par le
demandeur.

Le traitement de l’information par l’informatique permet à l’entreprise d’obtenir en très peu de


temps les éléments détaillés de son activité : l’Informatique devient alors un outil de gestion, elle
permet de prendre de décisions judicieuses et d’effecteur des prévisions à court et à moyen terme
(investissement, besoin de trésorerie, etc …).

3.4. Les conditions d’utilisation de l’Informatique par les entreprises

L’Informatique, dans une entreprise, oblige les dirigeants (ou décideurs) à entreprendre une
réflexion profonde sur ses retombées humaines, politiques et même sociales, d’autant que l’expression
des besoins d’informatisation vient souvent après l’acquisition des matériels et des logiciels.

Aussi, est-il essentiel, pour les décideurs, de se poser les questions suivantes avant de penser
informatisation :

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• La quantité d’informations reçues est-elle suffisante pour justifier l’Informatique ?


• La fréquence des opérations est-elle suffisamment élevée ?
• La rapidité d’obtention des résultats en sera-t-elle accrue ?
• L’Informatique résoudra-t-elle les problèmes économiques, financiers et psychosociologiques
qui se posent à l’entreprise ?
• Fera-t-elle gagner du temps ? de l’argent ? etc …

Et, puisque l’introduction de l’Informatique dans la gestion des entreprises se traduit toujours
par des modifications de structure qui peuvent conduire à d’innovations (sources de rentabilité pour
l’entreprise) mais aussi à des graves déboires si certaines contraintes ne sont pas respectées, il est
impératif de préparer une stratégie d’informatisation, un programme, voire un plan Informatique ou
schéma directeur d’Informatique sans lequel aucune entreprise ne peut rien entreprendre avec succès.

Le plan directeur de l’Informatique (le PDI) permet de conduire le manager à passer, comme
disait René Magloire, Président du CEPIA, des pratiques gestiologiques (gestion classique des
entreprises) à des approches managériales des entreprises.

C’est que l’Informatique est perçue comme un défi capital : dans « le défi américain, JJ Servan
Screiber montre à quel point l’avenir de l’entreprise, en particulier, et celui de l’humanité en général,
dépend de la révolution Informatique déclenchée depuis par la « démocratisation » de l’ordinateur due
au progrès de la miniaturisation qui a permis aux composants des ordinateurs de passer de la taille
d’une ampoule électrique à celle d’une tête d’épingle.3

Et, Bruno Lussato, dans le Défi Informatique oppose, sous le nom de Télématique
l’Informatique lourde, centralisée à la micro-informatique qu’il appelle « la privatique, celle-ci est à la
base de la « décentralisation et de la démassification ». Elle découle des ordinateurs individuels outils
proportionnés aux problèmes.4

Cette dernière voie toute nouvelle est fabuleusement prometteuse pour nos entreprises : elle
seule permet d’imaginer.

3
JJ SERVAN SCREIBER, Le défi américain, Dendel, 1967
4
Bruno Lussato, Le défi international

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3.5. Quelle informatique pour quelles tâches ?

L’informatisation d’une entreprise, de quelle que taille qu’elle soit, est un processus
multidimensionnel et complexe prenant en compte des paramètres aussi diversifiés que les matériels et
les logiciels (aspects techniques), les acteurs humains et les structures (aspects humains et
organisationnels), les gains obtenus et l’impact sur le fonctionnement d’entreprise (aspects
économiques).
Elle s’applique, en premier lieu, aux tâches de gestion où elle rend un excès de service.
Actuellement, dans le monde 90 à 95% des ordinateurs sont utilisés à résoudre des tâches courantes de
gestion à l’intérieur des entreprises.

70 à 75% du temps de travail en entreprise est dévolu au calcul financier et comptable. Cette
situation s’explique aisément par le fait que le langage des chiffres est le plus accessible à l’ordinateur.

Les tâches de gestion peuvent être décomposées par domaines principaux :


• la gestion du personnel
• la gestion administrative et financière
• la gestion opérationnelle
• la gestion de tâches du bureau
• l’automatisation du processus de production
Examinons maintenant chacune de ces tâches.

3.5.1. La gestion du personnel

Toutes les fonctions dévolues au Directeur du Personnel bénéficient de l’apport de


l’Informatique, à savoir :
• la gestion de la masse salariale
• la politique salariale (pointage de la présence, statistiques de salaires)
• l’individualisation des rémunérations
• la gestion sociale
• l’appréciation des performances
• le plan de formation
• le plan de recrutement

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• etc …

3.5.2. La gestion administrative et financière

Les entreprises qui s’informatisent commencent le plus souvent par la paie mais aussi par la
comptabilité (générale ou partielle ou analytique) avant de passer à la gestion commerciale
(facturation, étude du marché) et financière (trésorerie, mouvement des fonds, cash-flow,
budgétisation, etc …).

Les tâches principales effectuées par le service administratif sur un micro-oridnateur sont en
général :
• la facturation et le quittancement (26%)
• la paie (8%)
• la gestion des stocks (2%)
• suivi des clients, achats (4%)
• la préparation des plans à court, moyen et long terme ordonnancement-production (5%)
• la gestion comptable décentralisée et la consolidation (23%)
• les statistiques de ventes (7%)
• etc …

Le service commercial établit des contrats, gère le courrier commercial, prend en charge le
traitement d’une négociation à distance … gère les commandes, le stock, la livraison, la facturation et
la relance, les prévisions et le marketing.

Pour ce faire, ces services (administratif, comptable et financier) peuvent utiliser des logiciels
(programmes d’ordinateurs) de facturation, de paie, de comptabilité ou même des tableurs, des
logiciels de communication et des outils de communication comme le téléphone et le fax.

En informatique, on utilise aujourd’hui des outils complexes qui intègrent plusieurs matériels et
logiciels. Ce sont des réseaux locaux et des systèmes multipostes.

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Il est possible d’envisager une intégration du logiciel de paie avec la comptabilité de telle sorte
que les écritures comptables soient automatiquement portées dans les comptes de la comptabilité
générale.

3.5.3. La gestion opérationnelle

Alors que la gestion du personnel a pour objet d’assurer le respect des règles établies qui
peuvent s’imposer à l’entreprise (code du travail, statut, loi, règlement interne, etc), la gestion
opérationnelle, elle, a pour finalité la prise de décision.

L’entreprise doit rechercher le meilleur équilibre entre ses besoins et les ressources humaines et
financières dont elle dispose tout en maîtrisant le risque social.

Cela suppose une approche à la fois quantitative et qualitative et toute une série de simulation
pour tester à fond les coûts, les avantages et les inconvénients de chaque hypothèse.

L’Informatique fournit au décideur un moyen de disposer d’un outil commun servant de base à
la discussion avec ses collaborateurs et permettant d’alimenter un débat devant conduire à la décision.

Pour cela, l’ordinateur peut éditer des graphiques de structures de population qui décrivent, à
un moment donné, des individus selon un certain caractère, par exemple :
• la répartition des entreprises par chiffre d’affaires ;
• l’évolution des ventes par secteurs ou produits
• la pyramide de l’âge du personnel
• la gestion d’un histogramme des rémunérations, salarié par salarié, pour mettre en évidence les
augmentations individuelles ou générales accordées, avec leur date et motif
• le poids des différents composants de la rémunération dans la rémunération totale (impôt,
sécurité sociale, primes, etc)

L’ordinateur peut aussi fournir


• pour la gestion sociale, un tableau de bords des indicateurs (absentéisme, accidents du travail,
réunions sociales, zones à risques en milieu industriel, etc …)

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• pour l’appréciation des performances et du potentiel, il est indispensable de procéder à une


étude détaillée des connaissances, expériences, comportements et personnalités des salariés.
• etc …

3.5.4. La gestion des tâches de bureau

Hier, lorsque les chefs d’entreprises, les décideurs ou les gestionnaires parlaient de
modernisation et de productivité, ils pensaient incontestables à leurs ateliers ou à leurs usines et
négligeaient leurs « bureaux ».

Aujourd’hui, ils doivent aussi améliorer les rendements de leurs secrétaires (les cols-blancs) en
se mettant à l’heure de l’informatisation de leurs bureaux, en réorganisation de ce secteur tertiaire.

Les améliorations attendues sont, entre autres :


• la standardisation des procédures à l’intérieur d’une même organisation
• l’amélioration de la productivité
• l’amélioration du fonctionnement d’ensemble
• les économies d’échelle

Et, ceci grâce à l’introduction des outils d’aide à la production (frappe, photocopie) et d’aide au
classement.

Les résultats attendus sont :


• une qualité supérieure des textes produits
• un gain de temps pour pouvoir exercer les réelles tâches de secrétaires
• une amélioration des conditions de travail

Les principales fonctions du secrétariat du bureau informatisé sont :


• la frappe : rédaction de courriers, contacts, etc (20%)
• le publipostage (ou mailing), la reprographie et la diffusion de documents (20%)
• le téléphone et le face-à-face (14%)
• la réception du courrier, le classement ou archivage et la recherche de document (21%)
• la gestion de l’agenda du Directeur, etc … (7%)

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3.5.5. Les tâches de contrôle de processus industriel

L’informatisation des tâches industrielles (usines, ateliers) permet d’augmenter la capacité de


production en série, grâce principalement à l’ordinateur qui dirige désormais le fonctionnement
automatique des appareils de production (machine-outil, équipements chimiques et électriques).

En automatisant rationnellement le processus de fabrication, l’Informatique constitue un moyen


d’augmenter la productivité, d’améliorer la qualité du produit et d’en accroître la quantité.

Les domaines d’applications sont :


• l’industrie sidérurgique, chimique, pharmaceutique, minière, textile, pétrolière,
alimentaire, etc …
• l’industrie de fabrication de la pâte à papier, des matières plastiques, etc …
• l’industrie de verre, de la cimenterie
• etc …

3.6. Les branches de l’informatique

Chacun des champs d’action de l’Informatique examiné à la section précédente correspond à un


secteur ou une branche spécifique de l’Informatique. Il s’agit de :

3.6.1. L’informatique de gestion

Cette branche traite les informations (financières, comptables, sociologiques et économiques)


utilisées dans la gestion courante des entreprises et des organisations. Elle englobe donc la gestion du
personnel, la gestion administrative et financière, la gestion opérationnelle.

3.6.2. La bureautique

C’est un sous-ensemble de l’Informatique de gestion qui l’a précédée d’une vingtaine d’années.
C’est en effet vers les années 70 que la Bureautique est née de la convergence d’une percée

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technologique (miniaturisation) et de la nécessité économique d’accroître la productivité du secteur


tertiaire, le Bureau.

En 1979, le terme fut employé pour la première fois. Il fut officialisé en 1978 par le rapport de
Simon NORA et Alain MINO dans leur « rapport sur l’informatisation de la Société ».

Selon eux, la Bureautique est « l’ensemble des techniques de saisies, de mémorisation, de


traitement, de transport et de diffusion de l’information et de leur emploi pour la gestion des messages
formels dans les organisations ».

Le journal officiel du 17 février 1982 définit la Bureautique comme « l’ensemble des


techniques et des moyens tendant à automatiser les activités de bureau et principalement le traitement
et la communication de la parole, de l’écrit et de l’image ».

TECHNIQUES BUREAUTIQUES : la Bureautique est constituée d’une très grande diversité


de techniques (de modernisation, de communication et de façonnage).

Elle empruntera donc les technologies et les méthodes de l’Informatique et recouvrira d’autres
techniques :
• le minitel (vidéotex)
• les microformes (micrographie)
• la télécopie
• l’agenda électronique
• le courrier électronique
• le traitement de textes et des images
• l’auto-édition

1. Le minitel : est un terminal informatique offrant plusieurs services d’annuaire électronique (fournit
les renseignements téléphoniques : numéro, nom, adresse de l’abonné d’après plusieurs critères de
recherche) ; l’interrogation de banque de données ; messageries ; dialogues en direct, etc …

2. Les microformes : désignent à la fois les microfiches et les microfilms et servent au stockage
(archivage) et la transmission des données.

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3. La télécopie : c’est la reproduction à distance d’un document. Le document original, quant à lui, ne
change pas de lieu. Le procédé de transmission est la ligne téléphonique. Le service téléfax permet de
transmettre, en trois minutes, un document de format A4 contenant des chiffres, du texte, un dessin,
une photographie, etc …

4. L’agenda électronique : c’est une mémoire (fichier) électronique permettant de noter


automatiquement les rendez-vous, l’emploi du temps (planning complet d’une journée, les périodes
libres durant un jour, une semaine ou un mois).

5. Le courrier et la messagerie électronique


Le courrier électronique combine les boites aux lettres et la transmission sur réseaux
téléphoniques.
Chaque utilisateur a une boite aux lettres qui est une partie de la mémoire de l’ordinateur où
sont stockés les messages qu’il a reçus.

6. Le traitement de texte

C’est un logiciel pouvant garder en mémoire un texte saisi et de lui apporter toutes les
modifications désirées sans qu’il soit utile de le taper à nouveau.

Il permet donc un gain de temps appréciable pour les courriers et les textes que l’on veut
présenter de plusieurs façons ainsi que l’élaboration des rapports et des comptes-rendus.

3.7. Conclusion

De tout ce qui précède, on peut déduire que l’Informatique de gestion permet de :


1. améliorer le niveau de prise de décision dans les organisations dans la mesure où elle joue le
rôle de pourvoyeur d’informations pour la prise de décision ;
2. mettre sur pied des systèmes d’informations qui indiquent clairement des responsabilités dans
l’ensemble de l’entreprise et qui sont des instruments de mesure des performances sociales de
l’entreprise ;

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3. mettre sur pied des systèmes qui aident aux relations externes avec les marchés des capitaux,
les fournisseurs, les actionnaires, les banquiers, etc … en enregistrant tous les flux,
monétaires.
4. augmenter la productivité des cadres et des professionnels (notamment les « cols-blancs ») en
mettant entre leurs mains un outil rapide et fiable, en occurrence l’ordinateur ;
5. créer des structures d’organisation plus solides qui rendent les emplois (de bureau notamment)
plus intéressants et plus viables.
6. réduire, enfin les coûts d’exploitation en faisant des meilleures prévisions et un programme
efficace des activités de l’entreprise.

3.8. Les limites de l’Informatique

Elles sont essentiellement bidimensionnelles :

1. L’Informatique est liée à la technologie

Ce qui veut dire qu’il y a des traitements que l’on ne peut faire avec l’ordinateur. En claire, cela
signifie qu’il faut maîtriser les possibilités de la machine avant de se lancer dans la réalisation d’une
application.

2. L’Informatique n’est qu’un outil

Elle ne donnera aucun bon résultat si celui qui la met en œuvre ne la maîtrise pas. Elle ne
remplace jamais les compétences, elle aide les gens compétents à travailler mieux et plus vite.

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Chapitre 4

METHODOLOGIE DE MISE EN PLACE D’UN SYSTEME


INFORMATIQUE DE GESTION

4.1. Macro-analyse, plan informatique

4.1.1. Présentation de la macro-analyse

Supposons que les services chargés de la gestion d’une entreprise rencontrent les difficultés
suivantes :
• les volumes d’informations à traiter ne cessent de s’accroître ;
• les calculs à réaliser sont de plus en plus complexes ;
• les délais de traitement des informations doivent être de plus en plus courts ; les demandes de
résultats synthétiques sont de plus en plus nombreuses ;
• les archives sont de plus en plus volumineuses ;
• le personnel surchargé est las d’exécuter des tâches monotones et routinières ;
• etc …

La direction peut alors être amenée à envisager une réorganisation des procédures manuelles
existantes. L’Informatique devant théoriquement permettre de résoudre ces problèmes, la direction
peut envisager l’automatisation de certains traitements.

En conséquence, que l’Informatique soit déjà utilisée ou non dans l’entreprise, la direction est
amenée à définir une politique informatique qui constitue le plan informatique. Le plan informatique
doit être défini en fonction des difficultés rencontrées par les services pour accomplir leurs tâches à
l’aide de procédures manuelles, mais aussi en tenant compte de la politique générale de gestion de
l’organisme.

Le but de la « macro-analyse » est de fournir des éléments de base permettant aux Dirigeants de
l’entreprise et aux responsables des services de définir leur politique informatique. Pour ce faire, la
« macro-analyse » doit leur permettre de répondre aux deux questions suivantes :

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• l’Informatique peut-elle nous rendre des services ?


• si oui, pour quoi faire, quand, et comment ?

La macro-analyse doit débuter par une étude générale des procédures manuelles existantes afin
de réaliser une synthèse des difficultés rencontrées dans les différents services.

Cette étude est plus une constatation qu’une recherche des causes des difficultés. Il s’agit
généralement d’effectuer une étude globale des procédures existantes. Une étude plus fine sera réalisée
ultérieurement pour chacune des applications qui sera automatisée et/ou dont les procédures seront
réorganisées.

Dans le cas où les difficultés rencontrées dans les différents services sont connues des
Dirigeants, cette étude se traduit par la réalisation d’une synthèse de ces difficultés, synthèse que les
Dirigeants peuvent réaliser eux-mêmes.

Dans le cas où les Dirigeants perçoivent certains malaises dans les services sans pour autant
connaître les réelles difficultés rencontrées, une commission d’Experts peut être chargée de déceler ces
difficultés et d’en faire une synthèse.

Face aux difficultés qui se posent au niveau de la gestion, les Dirigeants peuvent envisager
l’analyse de différents « problèmes de gestion » en vue de leur automatisation et éventuellement d’une
réorganisation des services concernés. Ces analyses sont alors retenues dans le plan informatique.

Ces analyses sont à prévoir dans un planning en tenant compte d’un ordre de priorité : les
analyses de ces différents «problèmes de gestion » sont inscrites dans ce planning en tenant compte de
l’importance des difficultés rencontrées pour traiter ces problèmes grâce à des procédures manuelles,
mais aussi en respectant un ordre logique imposé par la nature même de ces problèmes :
Exemples. – Il est souvent ambitieux d’envisager l’étude de la comptabilité générale d’une entreprise
avant d’avoir analysé et mis au point la comptabilité des clients et celle des fournisseurs.

Pour la gestion d’un état, il est aberrant d’envisager l’automatisation du trésor avant d’avoir
analysé toutes les applications qui concernent les recettes et les dépenses de cet état (les impôts, les
douanes, la solde, etc.).

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Ce n’est pas qu’après avoir réalisé une sérieuse Etude d’Opportunité (pour chacune des
applications), que pourra être prise la décision d’abandonner des procédures existantes au profit d’une
automatisation.
Il faut reconnaître que dans de nombreux cas la décision ferme d’automatiser un « problème »
de gestion est prise sans qu’aucune Etude d’Opportunité ne soit réalisée, et donc sans avoir
sérieusement analyse l’existant.

Différentes formes d’introduction de l’informatique dans un organisme. - Dès 1963, dans son
rapport intitulé « Getting the Most Out of Your Computer », (comment tirer le meilleur parti de votre
ordinateur », Mac Kinsey avait présenté les deux principales méthodes permettant d’introduire
l’Informatique dans un organisme : la méthode des « puits » et la méthode des « étangs ».

4.1.2. La méthode des « puits »

Cette méthode consiste à découper l’ensemble des procédures de gestion de l’entreprise en


applications (en puits) qui pourront théoriquement être étudiées et définies (creusés) séparément en ne
tenant pratiquement pas compte des solutions définies pour les autres applications (les autres puits).

Ainsi dans une entreprise, les applications de gestion suivantes peuvent être considérées
séparément :
1. la gestion du personnel (qui comprend la paie),
2. la gestion des clients (qui comprend la comptabilité des clients),
3. la gestion des fournisseurs (qui comprend la comptabilité des fournisseurs),
4. la gestion des stocks,
5. la comptabilité générale,
6. la comptabilité analytique,
7. le contrôle de la production,
8. etc.

4.1.2.1. Mise en œuvre de la méthode de puits

Les applications envisagées dans la politique d’un organisme peuvent être étudiées séparément
suivant un ordre séquentiel logique, ou en parallèle (ce qui bien sûr est très ambitieux).

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4.1.2.2. Plan informatique avec la méthode des puits

Le plan informatique précise les différentes applications qui doivent être étudiées. Le nombre
de ces applications est toujours assez faible.

L’ordre suivant lequel ces études doivent être réalisées est généralement défini grâce à un
diagramme de Gantt.

Nous trouvons ci-dessous un exemple d’applications informatiques qui peuvent être retenues
dans un plan informatique d’une entreprise moyenne. L’ordre d’étude des applications de ce plan n’a
que la valeur d’un exemple.

Application 2009 2010 2011 2012


Gestion du personnel
Gestion des clients
Gestion des fournisseurs
Gestion des stocks
Comptabilité générale
Comptabilité analytique
Contrôle de production
Tableau 4.1 : Exemple de plan informatique pour une entreprise moyenne

4.1.2.3. Avantages de la méthode des puits

Le premier avantage réside dans son « apparente » simplicité de mise en œuvre car les
applications sont développées isolement les unes des autres (nous verrons que ceci n’est pas sans
présenter de graves inconvénients).

Le principal avantage de la méthode des puits est certainement que les applications étudiées
dans optique peuvent être développées afin de ne pas entraîner de profondes modifications de structure
de l’organisation concerné par l’automatisation. Il est en effet presque toujours possible de délimiter
les domaines des applications de façon à respecter la structure des services existants.

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Grâce à la méthode des puits, il est possible de « diviser les difficultés en autant de parcelles
(donc d’applications) qu’il se peut pour mieux les résoudre». Il ne faut cependant pas envisager la
réalisation d’une multitude d’applications microscopiques car, dans ce cas, un grand nombre
d’informations seraient traitées de façon analogue par plusieurs applications, d’où lourdeur d’un
système diffus et dispersé et redondance de traitements.

L’étude de chacune des applications peut donc être confiée à une équipe qui la développe sans
se soucier des solutions retenues pour les études des autres applications du plan informatique.

Il est possible d’estimer, puis de déterminer, les charges machine nécessaires pour chacune des
applications étudiées. Il est donc souvent possible d’estimer puis de calculer le coût de l’application, et
ce d’imputer au budget des services concernés.

Quand des Utilisateurs désirent que des modifications soient apportées aux programmes d’une
application réalisée, elles peuvent généralement être effectuées aisément, car elles ne remettent en
cause que l’application concernée par ces modifications.

En définitive, la méthode des puits permet de réaliser des applications portant sur des domaines
bien délimités, d’où réduction des difficultés de réalisation puis de maintenance.

4.1.2.4. Inconvénients de la méthode des puits

Le principal inconvénient réside dans le fait que les rapprochements, les échangent, les
coordinations, entre applications définies séparément sont très difficiles, voire impossible.

Les extensions d’applications définies séparément sont parfois délicates à mettre en œuvre. En
effet, il est fréquent qu’une application soit définie pour résoudre un ensemble de problèmes, sans que
le traitement de problèmes jugés secondaires soit envisagé lors de sa réalisation. Ainsi, si une
application « paie » est définie sans penser à son extension au traitement des problèmes de la gestion
du personnel, le jour où l’automatisation de cette gestion est envisagée il faut reprendre complètement
la structure de l’application, les fichiers, et presque toujours les documents. Il en est de même pour
transformer une application « inventaire » en une « gestion de stocks ».

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Diviser l’ensemble des problèmes de gestion d’un organisme afin de réaliser des applications
indépendantes, nécessite souvent de faire saisir les mêmes informations par plusieurs applications
(d’où redondance de certains traitements).

En conclusion, la méthode des puits est inadaptée à une parfaite intégration des problèmes de
gestion d’une entreprise. En réalité, ceci ne représente pas un gros handicap pour cette méthode
d’approche. Nous verrons en effet que des méthodes plus globales (méthodes des « étangs ») posent de
nombreux problèmes de mise en œuvre, et ne permettent généralement pas non plus de réaliser des
gestions réellement intégrées.

4.1.3. La méthode des étangs

Le réseau général de la circulation de toutes les informations nécessaires à la gestion d’un


organisme, constitue un Système Informationnel (qui est toujours très complexe). Globalement, la
méthode des « étangs » consiste à appréhender l’automatisation de ce système de la façon suivante :
a) Définir le système informationnel de l’organisme (ce qui n’est jamais facile à faire).
b) Etudier ce système et le décomposer en Sous-systèmes Informationnels choisis parmi les sous-
systèmes les plus indépendants les uns des autres.
c) Concevoir des Sous-systèmes Informationnels: (un sous-système informatique pour chaque
sous-système informationnel), en tenant compte des liaisons qui existent entre les sous-
systèmes informationnels.
d) Relier et assembler les sous-systèmes informatiques, de façon que le système informatique
résultant corresponde au système informationnel de l’organisme. Une Gestion Intégrée par
ordinateur est alors obtenue.

Un sous-système informatique ne doit pas être défini indépendamment des autres. Il faut donc
que les sous-systèmes soient « compatibles », ce qui signifie en particulier que :
• Certains fichier de base soient utilisables par tous les sous-systèmes concernés par leurs
contenus ;
• La saisie des informations destinées à mettre à jour les fichiers de base soit réalisée par
certains sous-systèmes et non par tous ;
• Des fichiers de liaison doivent être définis afin que les sous-systèmes puissent se
communiquer certaines informations.

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Nota : - Entre une stricte méthode des « puits » et une méthode des « étangs » utilisée dans le but de
concevoir une gestion complètement intégrée, il existe tous les stades intermédiaires qui permettent de
réaliser des systèmes qui ne soient ni des ensembles d’applications incompatibles, ni des
« dinosaures » monstrueux, mais qui soient des systèmes répondant à un certain souci d’harmonisation
et d’homogénéité.

4.1.3.1. Mise en œuvre de la méthode des « étangs »

Comme nous venons de le préciser, cette méthode doit être retenue dans un contexte
d’intégration de l’automatisation des problèmes de gestion d’une entreprise.

Les étapes de sa mise en œuvre ont été indiquées précédemment. Précisons que cette mise en
œuvre ne peut généralement pas être réalisée sur les bases de la structure existante de l’entreprise. En
effet, cette structure repose souvent sur le principe des services cloisonnées alors que le système
informationnel se doit de les intégrer pour être le plus efficace possible.

4.1.3.2. Plan informatique avec la méthode des étangs

Etant donné les nombreuses dépendances qui existent entre les sous-systèmes informatiques,
ces derniers doivent être étudiés et réalisés en parallèle.

L’ordre suivant lequel les sous-systèmes doivent être étudiés doit donc être généralement défini
grâce à un réseau PERT.

4.1.3.3. Avantages de la méthode des étangs

• Pouvoir envisager une gestion intégrée de l’entreprise.


• Avoir l’occasion de reconsidérer la structure de l’entreprise.
• Ne saisir qu’une seule fois des informations utiles à plusieurs sous-systèmes informatiques.

4.1.3.4. Inconvénients de la méthode des étangs


• Mise en œuvre, puis modifications, très longues et difficiles à réaliser, car l’ensemble constitue
une véritable toile d’araignée inextricable et fragile.

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• La structure de l’entreprise doit pratiquement toujours être mise en cause.


• Les problèmes de gestion ne peuvent pas être abordés les uns indépendamment des autres, ce
qui n’est pas sans entraîner des difficultés techniques, mais aussi et surtout des problèmes de
coordination entre les hommes.
• Il n’est pratiquement pas possible de déterminer le coût d’un sous-système informatique. En
effet, certains fichiers sont utilisés par plusieurs sous-systèmes, des informations saisies par
l’un des sous-systèmes sont utilisées par d’autres, etc.

4.1.4. Conclusion

La méthode des « puits » est actuellement la plus utilisée car la méthode des « étangs » s’est
révélée pour l’instant trop complexe à mettre en œuvre.

4.2. Etapes fondamentales de l’analyse d’une application

Quelle que soit la méthode d’analyse retenue (méthode des puits, ou méthode des étangs), un
certain nombre de problèmes doivent être abordés lors de l’étude d’une application informatique.

Le développement logiciel comprend une suite d’étapes bien définies, ayant chacune un
objectif, une entrée et une sortie distinctes.

4.2.1. L’étude d’opportunité

4.2.1.1. Introduction

Tout développement logiciel doit commencer par l’étude de ce qui existe, c’est-à-dire l’étude
des procédures et des moyens utilisés pour résoudre les problèmes de gestion dont l’automatisation ou
informatisation est envisagée.

A partir de cette étude de l’existant, plusieurs solutions générales peuvent être envisagées et
esquissées en tenant compte des objectifs fondamentaux de l’application. Certaines d’entre elles
peuvent nécessiter l’utilisation de l’informatique, alors que d’autres envisagent des moyens manuels de
traitement de l’information.

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Une décision très importante doit donc être prise à la fin de l’étude d’opportunité : il s’agit de
choisir la solution qui semble apporter le maximum de garanties quant à son efficacité, sa faisabilité, et
ce à des coûts de réalisation et d’utilisation « raisonnables » dans le cadre des objectifs fixés. Nous
supposons évidemment dans ce cours qu’une solution informatique a été retenue à ce niveau de l’étude
d’opportunité.

L’étude d’opportunité précède le démarrage effectif de toute autre étape : elle est aussi appelée
la Préanalyse.

4.2.1.2. Les trois voies possibles pour une informatisation

Face au souhait d’informatiser partiellement ou complètement sa gestion, deux attitudes sont


possibles : soit se soumettre à des logiciels tout faits, que l’on se procure dans le commerce ; soit créer
ses propres logiciels. Entre ces deux voies extrêmes, l’achat ou la réalisation personnelle, il en est une
troisième, intermédiaire, qui consiste à faire réaliser, par des informaticiens, le système que vous aurez
conçu vous-même pour votre entreprise.

Chacune de ces solutions comporte bien entendu sa part d’avantages et d’inconvénients. Mais
affirmons tout de suite que la première est la plus mauvaise des trois et que, parmi les deux autres, il
faut toujours favoriser celle d’une réalisation personnelle, chaque fois qu’elle possible. Ceci pour
plusieurs raisons :
• Tout d’abord parce que l’informatisation de votre entreprise est une affaire trop importante
pour que vous vous contentiez de plaquer sur votre organisation des méthodes de traitement qui
ne sont pas les vôtres. Ne vous soumettez pas à la tyrannie des logiciels « standards », sous
prétexte qu’ils sont déjà utilisés par beaucoup de monde et que vous n’y connaissez rien vous-
même !
• Car, et c’est là une deuxième raison, en tout état de cause, vous ne pouvez pas ne pas vous
impliquer personnellement dans une opération d’informatisation.
• Enfin, et c’est une troisième raison, ne croyez pas que l’écriture d’un programme soit une
chose inaccessible pour vous.

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4.2.2. L’analyse fonctionnelle

Le but de l’analyse fonctionnelle est « dégrossir » la solution retenue lors de l’étude


d’opportunité. Sont donc abordés des problèmes fondamentaux concernant la sortie des informations,
les fichiers, la saisie des informations, les contrôles, la circulation des informations, et le découpage de
l’application en unités fonctionnelles.

L’analyse fonctionnelle est parfois appelée Analyse Générale ou Analyse de Conception.

4.2.3. L’analyse organique

L’objet de l’analyse organique est de préciser, de détailler les solutions définies globalement au
niveau de l’analyse fonctionnelle.

Aussi, l’analyse organique est également appelée Analyse Détaillée ou Analyse de


développement.

4.2.4. La programmation

Le but ultime de l’analyse d’une application est de concevoir un ensemble de programmes (ou
sens informatique du terme). Cet ensemble doit constituer un « outil » capable de traiter
automatiquement les informations qui étaient traitées manuellement. Lors de cette étape sont rédigés
les programmes qui traduisent les solutions définies lors de l’analyse.

4.2.5. Les tests

Les programmes ne fournissent pas toujours les résultats espérés. Il faut les mettre au point. Il
faut parfois reconsidérer certaines solutions définies au niveau de l’analyse organique et parfois même
au niveau de l’analyse fonctionnelle.

Cette phase de « tests » et de mise au point nécessite toujours énormément de temps (il faut
parfois plus de temps pour tester et mettre au point les programmes que pour les rédiger). Cette phase
donc être considérée comme une étape fondamentale de l’étude d’une application.

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4.2.6. La formation

Plus les utilisateurs sont conscients des possibilités de l’Informatique, meilleure est la qualité
de leur collaboration. Cette règle est quasiment universelle. Il est donc souhaitable d’initier les
utilisateurs à l’Informatique, et ce avant même le démarrage de l’analyse fonctionnelle et pour certains
d’entre eux avant l’étude d’opportunité.

Ensuite, avant le lancement de l’application, il faut former les utilisateurs aux nouvelles
procédures définies pour l’application informatique.

4.2.7. Le déploiement

Même dans le cas où les tests des programmes de l’application ont donné des résultats très
satisfaisants, il est vivement conseillé de lancer l’application informatique en parallèle avec les
procédures manuelles. Cette étape de lancement doit durer suffisamment longtemps de façon que tous
les programmes de l’application puissent être testés avec le maximum de cas réels possibles. Cette
phase est très pénible pour les utilisateurs car durant cette période ils ont à assurer le travail normal des
procédures manuelles et celui imposé par les nouvelles procédures automatiques. Cette phase ne doit
pas être interrompue avant que les résultats obtenus par les procédures automatiques soient jugés
« satisfaisants » par les utilisateurs.

4.2.8. La maintenance

C’est à partir du lancement effectif de l’application que les procédures automatiques


remplacent effectivement les procédures manuelles. L’exploitation des programmes de l’application
commence réellement à ce moment là. Un certain temps est nécessaire pour le rodage de ces
procédures. Les utilisateurs ne tarderont pas à demander que des modifications soient apportées à
l’application : c’est alors que commencera la « maintenance ».

Nota : En Merise, l’analyse fonctionnelle, l’analyse organique et la programmation sont


respectivement remplacées par les modèles conceptuel, logique et physique. En UML, on parle
de l’analyse, la conception et l’implémentation.

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Chapitre 5

IMPACT DE L’INFORMATISATION DES


ENTREPRISES

5.1. Introduction de la fonction informatique

La fonction informatique, une fois introduite dans l’entreprise, modifie la structure et les
fonctions de celle-ci.

La remise en cause des structures a lieu dans l’intégration d’un ensemble d’opérations qui
étaient antérieurement traitées individuellement, dans un processus automatique sans discontinuité.

Elle a remis aussi en cause, dans le domaine de traitement de l’information, les méthodes
traditionnelles de division du travail pour faire prendre conscience de la notion de système
informatique de gestion (S.I.G.) ou système intégré de gestion qui a eu pour conséquence de
bouleverser la hiérarchie des problèmes :
1. L’intégration: ce terme recouvre deux idées complémentaires. Celle du groupement et celle de
coordination de plusieurs éléments en un seul.

Dans le domaine de l’Informatique, l’intégration a un double aspects :


• l’enchaînement automatique des traitements relatifs à plusieurs opérations successives ou
interdépendantes utilisant les mêmes informations
• la coordination au sein d’un processus automatique des fonctions interdépendantes de
l’entreprise.

On parle donc d’intégration ou de processus intégré lorsque différentes phases d’un traitement
sont enchaînées automatiquement, sans intervention manuelle des hommes.

En comptabilité, par exemple, la notion d’intégration intervient à trois niveaux totalement


différents (et donc les termes « comptabilité intégrée » ont trois sens distincts) :

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Niveau 1 : La comptabilité utilise directement les informations venant de la production ou du


commercial ; on dira que les traitements comptables sont intégrés avec les autres
traitements.

Niveau 2 : Les trois comptabilités (générale, analytique et budgétaire) utilisent les mêmes
informations ; on dira que la comptabilité est intégrée.

Niveau 3 : Selon leur chronologie, les traitements comptables peuvent faire l’objet d’une
intégration informatique.

2. Le système de gestion : un système de gestion est un ensemble cohérant de méthodes de


gestion et de procédures servant de cadre au fonctionnement de l’entreprise dans tous ses
aspects.
La gestion a pour but d’assurer la prise des décisions qui assurent le fonctionnement de
l’entreprise et son développement de manière rationnelle à l’issue d’une démarche
logique.

3. Le système intégré de gestion : forme donc un ensemble cohérant de procédures


automatiques fondées sur l’emploi de méthodes des gestions scientifiques pour la prise de
décision.

5.2. Les causes de l’intégration de la fonction informatique

Les causes à l’origine de l’intégration de l’automatisation dans une entreprise sont multiples.
Nous pouvons citer :
1. Besoin de soulager l’homme (employé) des tâches répétitives et de fort volume

L’augmentation continue des dimensions de l’entreprise, le volume sans cesse croissant de


données à traiter, la rapidité qu’il faut atteindre et la complexité croissante des méthodes de gestion
classiques dépassent largement les capacités des organisations traditionnelles.

La nécessité d’un outil rapide (ordinateur) pour rassembler de nombreuses informations, les
ordonner, les rapprocher et les combiner, bref les traiter, en vue d’obtenir des résultats utiles à des

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prises des décisions explique le succès immédiat rencontré par le domaine de gestion, d’autant plus
que ceux-ci ont des capacités de travail et des performances étonnantes.

Or, l’entreprise a besoin d’être conduite dans un monde devenu plus concurrentiel et où les
techniques classiques ne suffisent plus à assurer une certaine suprématie, et où la direction même de
l’entreprise réclame des informations rapides, plus complètes, plus cohérentes et plus fraîches.

Les premières applications des ordinateurs à la gestion des entreprises sont intervenues au
niveau de la fonction administrative : calculs, classements, impression. L’informatique y trouvait donc
un champ particulièrement accessible, permettant d’améliorer les rendements et d’alléger les tâches.

Elle a conduit à passer des pratiques gestiologiques (gestion classique des organismes) à des
approches managériales.

2. Besoins nouveaux des utilisateurs


Besoins de traitement intégrés, rapides et fiables.

3. L’évolution technologique

L’apparition vers les années 1970 de nouvelles technologies (circuits LSI a permis de
construire de processeurs, des mémoires de plus en plus performants et moins coûteux.

Développement de micro-ordinateurs puissants, des logiciels (SGBD, L4G, …), des


périphériques (imprimantes à Laser, écran couleur, souris, écran).

4. La décentralisation et les besoins de communications

L’évolution des principes de gestion et d’organisation des entreprises et aussi le constat de la


vulnérabilité des grosses configurations aux personnes ont permis l’apparition des notions :
• d’informatique de proximité
• d’informatique répartie (ensemble hétérogène d’ordinateurs géographiquement dispersés,
communiquant occasionnellement entre eux)
• d’informatique distribuée (ordinateurs organisées en réseaux de façon permanente et
homogène)

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• de la télématique et des réseaux locaux ou distants


• d’intelligence répartie (répartition des rôles des traitements et des stockages des données entre
machines spécialisées, géographiquement réparties et communiquant à très haut débit entre
elles en travers de réseaux, à normes de communications éventuellement multiples)

5.3. Conséquences de l’intégration de la fonction informatique

Sur le plan humain et matériel, l’introduction de la fonction informatique dans la gestion est
lourde de conséquences.

Ce n’est qu’au terme d’une longue et prudente préparation que le système informatique peut
être mis en place.

Les conséquences de l’informatisation d’une entreprise sont multiples, positives et négatives.


Nous allons maintenant examinées quelques conséquences.

5.3.1. Amélioration des dialogues

L’informatisation aboutit à l’amélioration de fonctionnement du système d’actions, c’est-à-dire


que les dialogues entre les divers membres de l’entreprise deviennent précis, crédibles, transductifs,
c’est-à-dire véhiculables et compréhensifs ; rapides et utilisables.

Améliorer les dialogues entre informaticiens et non informaticiens, c’est faire bon usage de
l’informatique.

5.3.2. Circulation rapide de l’information

Une fois les dialogues internes améliorés, il va sans dire que la circulation de l’information
devient rapide, sure et fiable. Ce qui permet une prise de décision efficace.

5.3.3. Gains de productivité

L’informatisation d’une entreprise permet à celle-ci d’atteindre rapidement et facilement les


objectifs qu’elle s’est assignée : notamment les objectifs économiques, sociales et humaines.

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5.3.4. Amélioration des conditions de travail

L’ordinateur soulage les hommes des tâches routinières et serviles pour leur laisser le temps de
penser et de réfléchir sur les conditions même de ce travail.

La gestion ainsi soulagée, il en découle nécessairement un assainissement des finances de


l’entreprise, une maîtrise du temps, de l’effort, de l’information, de la promotion et de la discipline
du travail.

L’Informatique est source d’innovations, facteur d’ordre et de rigueur dans la gestion de


l’entreprise.

5.3.5. Développement des aspects négativistes

5.3.5.1. La déshumanisation de l’entreprise

L’Informatique doit en principe avoir un visage humain. Or, la plupart des informaticiens
déshumanisent l’entreprise par une informatisation non contrôlée.

En laissant par exemple les clients d’une Banque seule avec l’ordinateur (distributeur de
monnaie), on risque d’aller tête baissée vers la ruine.

L’informatisation doit se concrétiser par un bilan, un audit informatique qui implique une
comptabilisation des coûts et une approche permettant de contrôler le système.

5.3.5.2. Le chômage

La contrainte de l’emploi n’est pas à négliger. Encore faut-il être juste et ne pas conclure sans
précaution que l’Informatique est inductrice de chômage.

Il est évident que rien ne permet d’affirmer que sans l’aide de cette nouvelle science, les
emplois seraient mieux protégés.

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L’Informatique crée des emplois très spécialisés, gonfle la demande à ce propos surtout en ce
qui concerne l’Informatique de gestion.

Ce sont les informatiques de production et les robotiques qui peuvent induire ces chômages
importants.

Aujourd’hui, l’Informatique crée des emplois (hardware, software, etc. ...) mais des emplois de
grosses-têtes.

5.3.5.3. La santé

L’informatisation d’une entreprise permet de mettre en œuvre des techniques évoluées pour
aboutir au système d’organisation le mieux adapté.

Cependant, sur le plan purement humain, l’Informatique entraîne des conséquences quelquefois
nocives à la santé (encore faut-il prouver).

Du fait de développement continu du télétraitement, le terminal à écran est devenu un objet


familier dans le monde du travail des informaticiens.

Or, les opérateurs, les pupitreurs, les programmeurs, etc. … sont appelés à utiliser ce type
d’appareil pendant une partie importante de leur temps de travail quotidien.
Il est apparu donc que ceux-ci ont constaté certains troubles liés, pour une part, à la tâche visuelle mais
aussi sans doute à la charge globale de travail que leur impose la lecture en continu.

Le docteur OSTBERG a établi un véritable panorama des problèmes ressentis par les
opérateurs et les utilisateurs des écrans cathodiques :
• Inconfort et fatigue oculaire
• Douleur et irritation
• Céphalées et troubles du système nerveux central
• Tension, lourdeur, sécheresse, gène ou brulure au niveau des yeux

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A cette liste non exhaustive du docteur OSTBERG, il y a lieu d’ajouter la réaction de


l’organisme aux variations de température (trop basse dans la salle des ordinateurs plus ou moins 15°C
mais plus ou moins élevée dans les bureaux et l’extérieure).

5.3.5.4. Problèmes psychosociologiques : Les conflits entre informaticiens et utilisateurs de


l’informatique

Le développement des informatisations ne va pas sans immédiatement ou à terme, permettre à


des conflits latents de s’extérioriser.

C’est la réaction du groupe de non informaticiens à l’intégration d’une nouvelle classe


privilégiée dans l’entreprise : les informaticiens.

Ces derniers sont de nouveau venus dans l’entreprise mais sont souvent jeunes. Ils ont souvent
une confiance inébranlable en l’avenir de l’Informatique et en leur avenir ; ils sont fiers et tendus de
leurs métiers intellectuels. Ils sont contestataires parce qu’ils ont appris à critiquer les systèmes
existants (voir analyse préalable).

Ces jeunes gens sont des passionnés. Ils viennent d’horizons différents : les uns avec leurs
bagages scientifiques et techniques, les autres avec un diplôme d’ingénieur ou d’organisateur,
d’analyste ou de programmeur ; d’autres, enfin avec leur culture commerciale ou comptable.

La caractéristique principale de ces jeunes gens est de vouloir réussir, réaliser quelque chose, se
réaliser soi-même, ils désirent être consultés, entendus et compris.

En contact avec les non-informaticiens qu’ils ont tendance à minimiser et qui les dédaignent
pour cela, il se pose un grand problème psychosociologique : les conflits de groupes.

Vus par les non-informaticiens, les informaticiens paraissent homogènes : ils ont leurs
langages, leur ésotérisme. Les non-informaticiens ont du mal à reconnaître que même l’opérateur qui
monte les bandes et les disques magnétiques, qui gravite autour d’une machine aussi chère n’est qu’un
ouvrier spécialisé ; que l’ingénieur informaticien qu’ils croient super-compétent n’est qu’un
organisateur généraliste.

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L’introduction de la fonction informatique dans l’entreprise si elle n’est pas faite dans le
respect de contraintes, entraîne des problèmes psychosociologiques dus, généralement, au changement
de comportement, des habitudes et à la brisure de la structure hiérarchique.

5.3.5.5. Les solutions a la situation conflictuelles

Quand on veut introduire une nouvelle technologie, en occurrence l’ordinateur, dans une
entreprise, il faut veiller au respect des contraintes :
• La première contrainte qui s’impose à tout chef d’entreprise est de renoncer à considérer que
l’Informatique, que l’ordinateur est une panacée, une solution facile à tous les problèmes de
l’entreprise.

Par conséquent, avant d’introduire l’ordinateur, il doit chercher à résoudre le problème


d’hommes, le problème psychosociologique.

Comment ?

En agissant sur la mentalité des personnes appelées a recevoir l’Informatique, en les


informant de l’opportunité d’un système informatique, en les intéressant, en les formant, bref en
démystifiant l’Informatique.

• La deuxième contrainte consiste à faire bon usage de l’Informatique, c’est-à-dire savoir insérer
l’Informatique dans son entreprise, promouvoir cette Informatique et la contrôler.

Faire bon usage de l’Informatique, c’est aussi instaurer le dialogue entre informaticiens et
utilisateurs, c’est améliorer le dialogue décisionnel ; c’est respecter les retombées sociales de
l’Informatique.

5.4. Conclusion

L’informatisation d’une entreprise a toujours eu un grand impact sur celle-ci.

• Elle facilite la circulation rapide et sûre de l’information

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• Elle permet une reprise de décision efficace, une gestion souple et fiable
• Elle soulage les hommes des tâches routinières et ainsi leur laisser le temps de penser et de
réfléchir sur les conditions même de leur travail.

La gestion ainsi soulagée, il en découle nécessairement un assainissement des finances de


l’entreprise.

L’Informatique est donc un facteur d’ordre et de rigueur dans la gestion.

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Bibliographie
J.I. Peaucelle et al., Eléments d'informatique appliquée à la gestion, 1988
J.I. Peaucelle, L'informatique pour gestionnaires, Ed. Vuibert, 1986
Jean Folégot, ABC de la gestion, Ed. MARABOUT
Matundu ne-N'KUENO, Eléments d'informatique générale, Ed. EDIBELUX
Mputu Kinsala, Notes du cours d'Informatique de gestion, Ed. EDIMPU, 1996
Saint-Jean DJUNGU, Notes du cours d'initiation à l'informatique, 2003
X. Castellani, Méthode générale d'analyse d'une application informatique, Ed. MASSON, 2ème
édition, 1970
Yves Iasfargue, Une informatique par et pour les gestionnaires, Ed. d'Organisation IFG, 1977
J. Sornet, Informatique de gestion : Analyse et partage des bases de données e 21 fiches, 2ème
édition, Ed. DUNOD, 2007

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Table des matières


Introduction .............................................................................................................................................1
Chapitre 1 L’ENTREPRISE .................................................................................................................4
1.1. Définition.......................................................................................................................................4
1.2. Structures et types d’entreprise .............................................................................................5
1.3. L’entreprise est un système, lui-même composé de sous-systèmes ..........................................6
1.4. L’entreprise se meut parmi d’autres systèmes dits « environnements » ................................7
Chapitre 2 LE DECIDEUR....................................................................................................................9
2.1. Définition.......................................................................................................................................9
2.2. Aspect essentiel de la gestion : la décision..................................................................................9
2.3. Décisions de gestion ....................................................................................................................10
2.4. Décisions et fonctions dans l’entreprise ...................................................................................11
2.5. Formes possibles de l’aide à la décision ...................................................................................12
2.6. Le système hommes-machines ..................................................................................................14
2.7. Concept de décideur sur le plan informatisation ....................................................................17
2.7.1. La compétence technique ...................................................................................................17
2.7.2. La compétence du gestionnaire et de l’organisateur .......................................................18
Chapitre 3 L’INFORMATIQUE .........................................................................................................20
3.1. Définition.....................................................................................................................................20
3.2. Objet de l’Informatique.............................................................................................................21
3.3. Finalité de l’Informatique .........................................................................................................22
3.4. Les conditions d’utilisation de l’Informatique par les entreprises ........................................23
3.5. Quelle informatique pour quelles tâches ? ..............................................................................25
3.5.1. La gestion du personnel ......................................................................................................25
3.5.2. La gestion administrative et financière .............................................................................26
3.5.3. La gestion opérationnelle....................................................................................................27
3.5.4. La gestion des tâches de bureau.........................................................................................28
3.5.5. Les tâches de contrôle de processus industriel .................................................................29
3.6. Les branches de l’informatique ................................................................................................29
3.7. Conclusion...................................................................................................................................31
3.8. Les limites de l’Informatique ....................................................................................................32
Chapitre 4 METHODOLOGIE DE MISE EN PLACE D’UN SYSTEME INFORMATIQUE
DE GESTION ...................................................................................................................33
4.1. Macro-analyse, plan informatique ...........................................................................................33
4.1.1. Présentation de la macro-analyse ......................................................................................33
4.1.2. La méthode des « puits » ....................................................................................................35
4.1.3. La méthode des étangs ........................................................................................................38
4.1.4. Conclusion............................................................................................................................40
4.2. Etapes fondamentales de l’analyse d’une application ............................................................40
4.2.1. L’étude d’opportunité.........................................................................................................40
4.2.2. L’analyse fonctionnelle .......................................................................................................42
4.2.3. L’analyse organique............................................................................................................42
4.2.4. La programmation ..............................................................................................................42
4.2.5. Les tests ................................................................................................................................42
4.2.6. La formation ........................................................................................................................43
4.2.7. Le déploiement ....................................................................................................................43
4.2.8. La maintenance ...................................................................................................................43
Chapitre 5 IMPACT DE L’INFORMATISATION DES ENTREPRISES ...................................44
5.1. Introduction de la fonction informatique ................................................................................44

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5.2. Les causes de l’integration de la fonction informatique .........................................................45


5.3. Conséquences de l’integration de la fonction informatique ...................................................47
5.3.1. Amélioration des dialogues ..........................................................................................47
5.3.2. Circulation rapide de l’information ..................................................................................47
5.3.3. Gains de productivité ..........................................................................................................47
5.3.4. Amélioration des conditions de travail..............................................................................48
5.3.5. Développement des aspects négativistes ............................................................................48
5.4. Conclusion...................................................................................................................................51
Bibliographie .........................................................................................................................................53
Table des matières .................................................................................................................................54

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