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Les schémas occlusaux en PPAC

L’Occlusion en prothèse partielle adjointe


En prothèse amovible partielle, l'intégration occlusale de la prothèse est un facteur important de réussite, qui
contribue secondairement à l'intégration biologique et physiologique

L'intégration occlusale passe par:


 Maintenir ou rétablir une dimension verticale physiologique.
 Le choix de la position de référence mandibulaire.
 Le choix du concept occlusal.

1. Maintenir ou rétablir une dimension verticale physiologique


La DVO est définie en présence d'au moins trois couples de dents pluricuspidées répartis sur les deux hémi-
arcades et en l'absence de toute pathologie en rapport avec une variation de celle-ci. Une valeur correcte est
garante d'une efficacité musculaire optimale et du confort du patient.

Si les conditions ne sont pas respectées, il est nécessaire de rechercher la DVO à l'aide des données phonétiques et
esthétiques. Ces données sont entachées d'une importante incertitude, ce qui impose d'utiliser des prothèses
transitoires afin de valider l'estimation de la DVO.

2. Le choix de la position de référence mandibulaire.

 Une relation inter-maxillaire.


 Réitérative.
 Non affectée par le traitement envisagé.

Si l'occlusion d'intercuspidie maximale est parfaitement définie et qu'il n'existe pas de pathologie articulaire,
musculaire ou parodontale, elle est à conserver, ce qui implique la présence d'au moins trois couples de dents
antagonistes pluricuspidées répartis sur les deux hémi-arcades.
La relation d'intercuspidie maximale est choisie quand il y a présence:
 d'un calage postérieur;
 et/ou d'une absence de perturbation du plan d'occlusion;
 et/ou d'une absence de perte de dimension verticale;
 et/ou d'un guide antérieur correct.
Dans tous les autres cas, la position choisie est la relation centrée..

*L’OIM physiologique et non affectée par le plan de traitement Position de référence = OIM
 C’est une OIM qui ne risque pas d’entraîner ou de compliquer une pathologie musculo-articulaire et/ou
parodontale ( OIM asymptomatique et fonctionnelle).
 C’est une OIM qui comporte une multitude de contacts dento-dentaires réparties de façon stratégique et
harmonieuse sur l’arcade.
 C’est une OIM qui permet d’assurer une position mandibulaire stable, sans surcharge parodontale et avec
une sollicitation importante de la proprioception desmodontale.

*L’OIM pathogène ou affectée par le traitement envisagé Position de référence = RC physiologique

 A partir du moment où on n’a pas de douleurs fonctionnels au niveau des articulations temporo-
mandibulaires ou des muscles masticateurs.

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*L’OIM pathogène ou affectée par le traitement envisagé et la RC est pathologique Position de référence = RC
pathologique  mise en condition par gouttières

3. Le choix du concept occlusal


Une fois l'examen de l'occlusion, en bouche et sur articulateur, terminé, les éventuelles corrections
occlusales effectuées et les courbes directrices restaurées, le praticien doit choisir le concept occlusal le
plus approprié: -Occlusion avec fonction canine
- Occlusion avec fonction groupe
,-Occlusion bilatérale balancée
Ce choix est variable en fonction d'un certain nombre de facteurs:
 le type de l'édentation de l'arcade traitée;
 l'amplitude de l'édentation de l'arcade traitée;
 le maxillaire considéré, le traitement prothétique de l'arcade antagoniste ;
 la valeur du secteur canin;
 la valeur du secteur incisif.

 Type de l'édentation de l'arcade traitée: Si nous excluons le traitement des classes III , dont
l’appui est dento-dentaire, le concept occlusal est établie selon les directives de la prothèse fixée,
toutes les autres prothèses amovibles partielles doivent être considérées comme des éléments
cinématiques.

Les prothèses de classe I ou II, par exemple, sont le siège de mouvements qui différent de ceux observés
au niveau d'une classe IV.

 Amplitude de l'édentement :Il est évident que les mouvements masticatoires ont un caractère plus
nocif à mesure que se développe l'amplitude de l'édentation pour une classe considérée.

 Le maxillaire considéré: La résorption centrifuge à la mandibule agrandit le polygone de


sustentation et donc stabilise la prothèse, la résorption centripète au maxillaire a
malheureusement une conséquence inverse.

Si par exemple, on considère la classe IV: au maxillaire, tout contact antérieur est déstabilisant,
car il provoque un mouvement de rotation autour des taquets occlusaux des dents bordant l'
édentement alors qu'à la mandibule le moment de la force est inversé et stabilisant.

 La nature de l'arcade antagoniste : les contraintes occlusales diffèrent si une des arcades présente
une denture naturelle (ou restaurée par de la prothèse fixée) ou une édentation totale.
Si l'on traite simultanément des édentations par prothèses amovibles (partielle ou totale) aux
deux arcades, nous serons amenés à prendre en compte une
notion d'équilibre réciproque aux deux prothèses. Dans tous les cas, le choix de la solution qui
favorise la prothèse la moins stable s'impose.

 Valeur du secteur canin:


La canine joue un rôle important lors des mouvements de diduction. Cette notion de désocclusion qui
lui est souvent attribuée sera recherchée afin de prévenir la déstabilisation de la prothèse partielle
amovible.

En effet, cette protection antérieure est salvatrice pour la santé occlusale : la «glissade» des six dents
antérieures mandibulaires sur les quatre incisives maxillaires permet la prise en charge de l'articulé
antérieur et donc la désocclusion des dents postérieures, créant ainsi une protection pour celles-ci et
évitant les efforts déstabilisants sur une éventuelle prothèse amovible remplaçant les secteurs
postérieurs.

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Si le guide antérieur est virtuel, des contacts postérieurs équilibrants sont recherchés, nécessitant un
faible recouvrement incisif et une accentuation des courbes de compensation.
Scéma à adopter en propulsion
 Guidage antérieur
En présence de plusieurs couples incisives, au minimum trois au parodonte résistant.
 Occlusion postéro-antérieure équilibrée
En présence d’une prothèse totale maxillaire ou mandibulaire.
Classe IV Kennedy Appelgate maxillaire de grande étendue.
 Guidage molaire
En presence de Surplomb horizontal important.
Béance antérieure.
D’articulé antérieur inversé ou en bout à bout (classe III squelettique).

Schéma à adopter en Latéralité

 Occlusion en protection canine bilatérale


En présence des deux couples canins droit et gauche, au support parodontal satisfaisant.
OIM stable, avec de nombreux contacts entre dents naturelles.
Edentement de faible étendue.
Classe IV indice 2.

 Occlusion bilatéralement équilibrée sur les deux latéralités


Absence des deux couples canins droit et gauche.
Edentement de grande étendue.
Classe IV indice 0.
En présence d’une prothèse totale au maxillaire ou à la mandibule.

 Occlusion mixte
Présence du couple canin du côté de la protection canine.
Perte d’une des deux canines du côté de l’occlusion en fonction groupe, ou présence des deux
canines mais au parodonte affaibli.

 Occlusion mixte
Présence du couple canin du côté de la protection canine.
Perte du couple canin du côté de l’occlusion bilatéralement équilibrée.

 Occlusion mixte
Perte d’une des deux canines du côté de l’occlusion en fonction groupe, ou présence des deux
canines mais au parodonte affaibli.
Perte du couple canin du côté de l’occlusion bilatéralement équilibrée.

En conclusion:

L’occlusion est un élément très important mais aussi très influençable et difficile à cerner .
En prothèse partielle l’occlusion est un compromis entre :
l’équilibre prothétique/ respect des différents éléments de l’appareil manducateur

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