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Mycétomes ou Maduromycoses
PLAN
I. Définition
II. Généralités
2-1. Répartition géographique
2-2. Réservoir
2-3. Mode de contamination
2-4. Agents infectieux
V. Traitement
5-1. Traitement curatif
5-2. Prophylactie
I. Définition
Les mycétomes sont des tuméfactions inflammatoires, chroniques d’origine
fongique ou actinomycosique dont la fistulisation à la peau donne issue à des grains
caractéristiques de l’affection.
I. Généralités
➢ Cette affection est aussi appelée « pied de Madura » en référence à un cas apparu
au milieu du XIXème siècle dans la ville de Madura, en Inde.
➢Le mycétome touche généralement les jeunes adultes, en particulier les hommes
âgés de 20 à 40 ans, principalement dans les pays en développement.
2-2. Réservoir
a. Incubation
b. Au début
c. A la phase d’état
➢Plus tard le diagnostic est évident : le pied est déformé par une volumineuse
tuméfaction bosselée atteignant aussi bien la face dorsale que la plante.
➢Cette tuméfaction indolore est le siège de quelques fistules d’où s’échappent des
grains noirs ou blancs.
Image: Mycétome fongique du pied
Image: mycétome fongique du pied
fig;: Mycétome eumycosique ou pied de Madura
d. Evolution
a. Sans traitement
➢Le mycétome fungique s’étend progressivement en surface et en profondeur,
atteignant souvent le squelette sous-jacent.
b. Traité
Le mycétome fongique traité guérit après plusieurs années de traitement (2 à 3
années en moyenne).
3-2. Les formes cliniques
a. Formes topographiques
Les mycétomes peuvent se
localiser au niveau des membres,
des fesses, de la région inguinale,
du thorax, de la nuque, du dos et
du cuir chevelu.
Images: Mycétomes fongiques
b. Formes étiologiques
➢ Mycétomes fongiques (TD)
➢Mycétomes actinomycosiques
• Ils sont fréquents en Amérique latine.
• Quelques agents connus : Actinomadura madurae
Streptiomyces somaliensis
Nocardia brasiliensis
• La tuméfaction sous cutanée est plus inflammatoire, plus douloureuse et plus extensive.
• Des fistules plus nombreuses en « pomme d’arrosoir » sourdent des grains blancs, jaunes
ou rouges, parfois à la limite de la visibilité.
• La surrinfection bactérienne est fréquente.
• L’atteinte osseuse se caractérise par des micros géodes transformant l’os en « mie de
pain » avec parfois quelques spicules périostiques.
• Les métastases ganglionnaires sont relativement fréquentes.
IV. Diagnostic
4-1. Diagnostic positif
a. Clinique
b. Parasitaire
Son intérêt est de préciser la nature fungique ou actinomycose en raison de la thérapie.
4-2. Diagnostic différentiel
Il se fait avec:
a. les actinomycétomes,
b. la maladie de Kaposi,
c. Les tumeurs malignes,
En particulier l’épithélioma spino-cellulaire, le mélanome malin, le sarcome de Kaposi. L’absence
de grain à l’histologie permet de trancher.
d. La tuberculose cutanée
L’IDR à la tuberculine, l’histologie, et la bactériologie permettront le diagnostic.
III. Traitement
6-1. Traitement curatif
a. Mycétome fongique
➢ Il est essentiellement chirurgical, l’exérèse doit être complète (imposant parfois des mutations
difficilement appareillable).
➢ Médical.
Il s’impose chaque fois que la chirurgie est irréalisable, on utilise le Kétoconazol : 100 à 200 mg pendant
plusieurs années.
b. Mycétome actinomycosique
Le traitement est médical surtout mais la chirurgie peut être associée.
➢ Sulfone
• DDS ou Disulone : 100mg/jour
• Sulfadoxine : Fanasil* 1,5g/jour pendant 5 semaines.
• Le traitement au Bactrim s’étend sur plusieurs années (5 à 6 ans) donnant souvent d’excellent résultats.
➢ Kétoconazol
KNZ* 100 à 200 mg pendant 2 ans (en moyenne).
III. Traitement (suite)
6-2. La prophylaxie
Elle se résume : - à la désinfection minutieuse des plaies et
- au port des chaussures.